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[Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark )

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Brienne Torth
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MessageSujet: [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) Icon_minitime12.06.15 21:01

Année 299 ~ Lune 5 ~ Semaine 3 ~ Jour 3




Abondance, oui abondance, c'était le mot que cherchait Brienne pour caractériser cette cité. Et rien d'autre que ce mot ne le faisait aussi bien et représentait à ce point la capitale. Partout où se posait son regard, l'abondance régnait. De la grande affluence des rues où la vie et l'agitation débordaient, à la richesse et à la diversité des produits qui trônaient sur les étales des magasins dont les gérants criaient haut et fort à qui veut l'entendre à quels points leurs produits étaient d'une bien meilleure qualité et d'une fraîcheur supérieure à ceux de leurs voisins qui bien évidement, faisaient de même. Toute cette vie débordante, ne manquaient certainement pas de rappeler à la guerrière à quel point aux alentours de Port Lannis quelques heures après la fin de la bataille du bouclier brisé, la mort et la désolation régnaient en maître. C'est au cours de cette bataille, que le capitaine de la garde de la Vesprée avait perdu la vie. Paix à son âme, que les Sept guident son chemin se dit elle. Faisant de par ce fait, de Brienne la responsable de l'ost de sa maison. Suivant le reste de l'armée royale, elle avait fait route avec ses hommes jusqu’à Port-Réal, où ils étaient restés depuis quelques jours déjà avant de reprendre la route une fois que la guerrière aurait accompli ce dont elle avait en tête. Et autant dire que ces désirs n'étaient pas que touristiques loin de là, elle savait pertinemment que chaque seconde qu'elle passait ici, était un temps supplémentaire durant lequel la Vesprée restait sans défense, vulnérable. Et en les temps qui court, être vulnérable n'augurait rien de bon. Si même le lion du roc était tombé, qu'en serait-il des autres seigneurs. Elle avait déjà pensé à faire renvoyer les soldats qui étaient sous ses ordres chez eux, mais ne s'était pas encore décidé, peut être serait-ce meilleur, son esprit s'en trouverait considérablement apaisé et du poids qui pesait sur sa conscience. Mais cet instant n'était pas à ces choses là, elle se forçait de ne plus y penser. Pour l'heure, elle continuait à visiter les moindres recoins de la capitale des Sept couronnes, ce n'était pas tous les jours qu'elle pourrait voir ça, peut être était-ce même la première et la dernière fois, mais elle comptait néanmoins profiter au maximum du temps qui lui restait.

Marchant à un pas assez lent, du fait de la grande circulation des habitants et des commerçants autour d'elle, et de l'armure lourde en acier renforcé qu'elle portait sur son dos, elle se dirigeait là où son regard ne s'était pas encore porté. Prenant bien soin de ne pas bousculer les passants qui pour certains marchaient à vive allure, elle tentait du mieux qu'elle le pouvait de ne point se faire remarquer. Tache ardue, si il en est, lorsque l'on est une femme qui attire les regards, non pas pour sa beauté et la finesse de ses formes, mais bien pour son minois si disgracieux et pour sa taille bien plus élancé que la plupart, qui faisait d'elle une parfaite combattante de mélée mais une piètre candidate pour des joutes. Malgré ses efforts, des regards se tournaient néanmoins vers elle avec ce qui pourrait s'apparenter un regard empli de mépris et d'appréhension à la fois. Une femme guerrière, quelle connerie devait-il se dire, oui, mais une femme guerrière qui serait capable de vous jeter au sol et de vous briser ce qui pourrait s'apparenter à vos cotes en moins d'une dizaines de secondes, imposait d'autant plus la crainte qu'un quelconque sentiment d'infériorité. Et cette idée réconfortait Brienne. Dans cette ville où richesse et opulence cotoie pauvreté, misère, et crasse, être bien armé et inspiré de la crainte étaient un des rares priviléges dont elle pouvait se targuer de jouir. Sur les bas cotés des rues, des mendiants crasseux et des colporteurs criant les dernières nouvelles où faisant du prosélytisme pour quelques dieux de pacotilles. Mais malgré tout, et envers et contre tout, elle aimait bien cette ville.

La guerrière stoppa sa route un instant pour pouvoir s'informer des derniers maux du royaumes qui faisaient le bonheur des petites gens qui se complaisaient dans le fait de répandre n'importe quelle rumeur, sans en démontrer la véracité pour pouvoir paraître d'autant plus intelligent et informé que son voisin. Ainsi donc, la reine Cersei avait été arrêtée et reposait actuellement dans les cachots du Donjon rouge pour avoir forniqué avec le Régicide. Brienne esquissa un sourire, après tout le Lannister n'en était plus à une trahison près, ayant déjà bien sali son blanc manteau, il faisait honte une fois de plus à la prestigieuse garde du roi. Sauf que cette fois-ci, ce n'était plus seulement son honneur qui était remis en cause mais bien cette fois ci celui de notre bon roi Robert. Il méritait amplement son châtiment. Faire honte ainsi à cet ordre, pitoyable. Mais au moins, à présent une place était vacante pour une personne qui saurait s'en montrer plus digne. Après tout, n'était-ce pas le rêve de tous les chevaliers ? Servir un homme d'exception, le défendre au péril de sa vie, et mourir pour lui au champ d'honneur pour avoir le mérite d'avoir son nom noté dans le livre blanc. C'était celui de Brienne en tout cas, et elle croyait innocemment qu'un jour peut être, elle pourra en faire partie.

Reprenant sa route au même rythme que quelques minutes auparavant, elle emprunta une petite ruelle qui faisait office de raccourcis et qui a défaut d'être aussi riche et fréquentable, était bien moins bondé et de ce fait, bien moins oppressant. Quelques habitants la dévisagèrent, mais elle avait l'habitude à force. Elle passa devant un bordel, puis un autre, puis quelques dizaines de mètres plus, encore un autre. Le commerce de la chaire était des plus bénéfique dans la capitale d'après ce qu'elle avait pu voir. Passant quelques rues, elle arriva sur la place que l'on appelait la place Poissarde pour une raison qui lui était inconnu, mais qu'elle ne tarderait surement pas à découvrir. Beaucoup moins de monde ne se baladaient en ce lieu que dans les rues qu'elle avait pu traverser, il y a quelques minutes de cela. De là où elle se trouvait, elle n'avait qu'a lever la tête pour pouvoir apercevoir la fameuse forteresse qui trônait haute et forte sur la Coline d'Aegon, le Donjon Rouge. La guerrière aimerait beaucoup pouvoir la visiter une fois, pour une seule raison qui l'attirait tout autant que beaucoup de personne en ce monde. Voir le trône de fer, se tenir devant lui, sentir toute la puissance et l'histoire qui en émanait. Se tenir là où s'était tenu les dragons des décennies durant. Mais pour elle comme pour beaucoup, cela resterait probablement dans le cadre du fantasme.
Depuis quelques minutes déjà, la pucelle de Torth ressentait comme une sorte de, présence, oui, présence, c'était le mot, qui la suivait avec insistance. Elle n'était pas vraiment très douée lorsqu'il s'agissait d'espionner ou de suivre quelqu'un mais néanmoins, pour savoir qu'on la suivait c'était une tout autre paire de manche. Augmentant légèrement son rythme de marche pour tenter de créer une légère distance, elle se dirigea vers une petite ruelle puis une autre, tout ça pour constater qu'elle était bel et bien suivi. Et bien si tel était le cas, son poursuivant avait bien du courage de suivre une femme en arme tel qu'elle. Continuant son avancée, elle quitta la place, et arrêta de marcher à travers les allées sinueuses pour se diriger vers le port. Plus elle approchait et plus le nombre de passants augmentaient. Sa vitesse s'en retrouva grandement ralenti, et il devait surement en être de même que son poursuivant qui pouvait être n'importe qui dans cette foule. La porte de la gadoue passée, Brienne fit une vingtaine de pas. Serrant la garde de son épée, pour dégainer si la situation l'exigeait, elle se retourna d'un coup, et qu'elle fut son étonnement. Arquant légèrement un sourcil, désappointée , elle dit.


-Un problème jeune fille ?
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Arya Stark
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MessageSujet: Re: [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) Icon_minitime16.06.15 17:16

Sous le cataplasme, sa peau lui démangeait drôlement.

Septa Mordane avait manqué défaillir, l'autre soir, en découvrant l'état désastreux de ses pauvres menottes égratignées. « Miséricorde ! » s'était vainement exclamée la vieille religieuse, sa mine osseuse toute empourprée d'indignation. « Si dame votre mère était ici.. Oh, Lady Catelyn n'aurait nullement tolérée un tel comportement, ça non ! ». Mais, Lady Stark demeurant, hélas, au diable, loin, si loin du Donjon Rouge, force avait été à l'antique gouvernante, faute de soutien, de ravaler vertement ses antiques réprimandes, pour finalement s'esquiver à la recherche d'un quelconque mestre. Ce dernier s'était d'ailleurs révélé tout aussi barbant que Mordane. Car, non content de psalmodier à son tour sur les paluches abîmées de la gamine, le maraud s'était également arrangé (le fourbe !) pour emmailloter les mains d'Arya dans de redoutables pansements imbibés de lait-de-feu.. Lesquels, en plus de la faire se sentir fichtrement gourde, handicapait sensiblement la jeune fille dans ses travaux d'aiguille. « Essayez de ne pas y toucher, mon enfant. » lui avait susurré le mestre, tandis que sa maudite mixture lui arrachait des grimaces de douleur. « La cicatrisation se montrera d'autant plus efficace si vous vous tenez tranquille. ». Des propos que s'était empressée d'approuver la septa, visiblement satisfaite de la tournure que prenaient les événements, mais qui n'étaient parvenus à arracher à la jeune fille que de vains grommellements de protestation. Je suis une louve ! Avait-elle eu envie de leur répondre, à ces deux imbéciles. Les loups n'ont que faire de repos !

Affairée à rogner un quignon de pain noir dérobé quelques heures plus tôt dans la rue aux Farines, Arya lorgnait d'un œil morne la cohue de badauds que recelait bruyamment la place Poissarde. Mouchetée de tréteaux, de roulottes et d'établis rudimentaires, l'esplanade fourmillait de la canaille de Port-Réal, laquelle, volontiers braillarde et empestant la pisse, n'accaparait pourtant que vaguement l'attention de la fillette. Son intérêt, Arya ne parvenait à le diriger ailleurs que sur les fichus bandages qui lui recouvraient les mains. Ils me piquent, maugréa-t-elle en son fort intérieur, tout en abaissant son regard sur les pansements. A force d'expéditions dans les venelles les plus douteuses de la capitale, leur couleur naguère blanchâtre tirait à présent sur le marron crasseux. Ces trucs ne me servent à rien. Mordane pourra bien râler, j'en ai assez ! D'une main prévenante, la jeune fille entreprit de dépêtre de ses bandages sa paluche libre, son morceau de pain durci férocement coincé entre ses dents. Sa menotte libérée de l'affreux cataplasme, le contact de l'air automnal sur sa peau maculée de lait-de-feu la dépouilla d'un soupir bienheureux.. rapidement suivi d'une moue des plus contrites lorsque ses yeux se posèrent sur l'enchevêtrement d'estafilades qu'arborait sa patte. « Chaque gnon vaut une leçon. » lui répétait souvent Syrio au détour de leurs entraînements. « Chaque leçon se solde par un progrès. ». Certes, certes. Mais en était-il de même pour les griffures de chats ? Le vieux matou de Culpucier était décidément bigrement coriace.

Son autre main délivrée de la fameuse compresse, Arya se débarrassa rapidement des restes de cette dernière et, la chose faite, s'en retourna à ses mâchouillements désintéressés. Le croûton crissait sec sous ses molaires, mais offrait, faute de mieux, une collation de premier ordre pour qui traînassait dans les quartiers populaires de la capitale sans l'ombre d'un liard en poche. En outre, quiconque avait déjà chapardé savait que le plus piètre des larcins, fut-il un bol de Brun tout droit sorti des gargotes de Culpucier, possédait une saveur autrement plus délectable qu'un commun repas directement issu des cuisines du Donjon Rouge. La maraude ajoute du goût, conclut somme toute la gamine, tout en terminant de bon appétit sa modeste pitance. Elle était en train de s'interroger sur l'avis d'Andrik sur le sujet lorsque les racontars d'un groupe de mégères voisin à guérite attirèrent soudainement son attention. Sans parvenir à savoir de quoi les rombières discutaient avec tant de passion, il suffit néanmoins à Arya de tendre un brin l'oreille pour discerner avec clarté la teneur de leurs homélies. « R'garde moi c'morceau ! » s'exclama brusquement l'une d'elles. « Jamais vu bestiole pareille ! Pis c'te trogne. L'est aussi moche qu'elle est grande ! ». Un moment, la fillette sonda la foule, à la recherche de cette dénommée créature, se démanchant le col et trépignant sur ses orteils dans l'espoir de l'apercevoir en dépit de la courtesse de ses guibolles. Elle était prête à renoncer, plus frustrée que déçue, quand l'une des vieillardes se mit à indiquer la chose du bout d'un doigt crochu.

Et puis, elle la vit.

Grande, massive, et toute tapissée d'acier, la « bestiole » dont se gargarisaient précédemment les harpies était en réalité une femme. D'une taille effectivement impressionnante, elle s'en allait d'un pas tranquille le long de la place, sous les œillades mi-révulsées mi-intriguées des passants vagabondant aux alentours. Malgré la distance qui la séparait de l'inconnue, Arya n'eut aucune peine à discerner les traits grossiers qu'affichait sa face chevaline, à l'instar de la tignasse filasse qui lui tenait lui de chevelure et du miroitement onctueux du soleil sur son armure. L'idée qu'elle eut affaire à une véritable guerrière, comme le suggérait l'apparence de la donzelle, enchanta sensiblement la gamine. Elle a vraiment l'allure d'un homme.. Et elle paraît bien plus grande et bien plus forte que la moitié des recrues du Guet. C'est qu'en plusieurs mois de vadrouille, elle avait eu l'occasion de rencontrer un vaste panel de spécimen ! Des énergumènes les plus banaux aux individus les plus loufoques, des estafettes les moins honorables aux soldats les plus distingués.. Elle se plaisait à penser que la faune de Port-Réal n'avait plus aucun secret pour elle. Aussi était-elle diablement surprise de tomber, pour la première fois, sans doute, de son existence, sur quelqu'un de ce genre là. Des femmes en armure, ça s’apercevait, parfois, sur les ponts des navires en provenance d'Essos, ou attablées au comptoir de quelque taverne. Mais de cet acabit ci ? Jamais Arya n'en avait croisé de pareil ! Il ne me faut pas la perdre de vue. Sans qu'elle ne sache réellement pourquoi, la seule perspective de la voir s'évanouir dans la foule l'angoissait au plus haut point.

Abandonnant le porche sous lequel elle s'était réfugiée, la gamine s'élança furtivement à la suite de l'étrangère. Se frayer un chemin au travers des hordes de manants ne lui posa guère de problème, à l'instar de la filature de sa cible. Car, si il contribuait à la rendre un tantinet intimidante, le physique atypique de la femme l'empêchait de passer inaperçue. Elle dépasse la plupart des gens, constata la jeune fille avec une once d'incrédulité. Un problème qui ne la concernait guère, elle, avec sa petite taille, sa ganache commune et l'aspect souffreteux de sa physionomie. Un instant, Arya se surprit à s'imaginer dans les frusques de la blonde, tandis que son pistage la forçait à redoubler la cadence de ses pas. Ses jambes sont bien plus grandes que les miennes. Oh, quel délice ce devait être de toiser le monde de cette hauteur ! Elle qui était habituée à n'être qu'une ombre, que la fille cadette et empotée de Lord et Lady Stark, que l'orphelin crotteux de Culpucier lorsqu'elle s'échappait des remparts étouffants du Donjon Rouge, le seul fait de se penser à la place de la femelle, l'espace de quelques secondes seulement, lui fit un effet bizarre. Tellement bizarre et déconcertant qu'elle ne remarqua qu'au dernier moment la paire d'yeux bleus qui s'était fixée sur elle.

« Un problème jeune fille ? »

Évitant de justesse la collision, il lui fallut freiner dur pour ne pas s'écraser contre le plastron d'acier de l'inconnue. Campée sur les deux immenses piliers qui lui servaient de guibolles, celle-ci l'observait d'un air étonné, une main fermement verrouillée sur la garde de son épée. Ce détail interloqua considérablement la gamine qui, à son tour, posa sa paluche abîmée sur le pommeau de sa propre.. latte de bois. Le souvenir d'Aiguille, restée dans sa chambre dans la Tour de la Main, lui effleura fugacement l'esprit. Ce qu'elle devait avoir l'air bête, attifée de la sorte ! Elle faisait un bien piètre chevalier, armée comme l'était.. Et un bien piètre danseur d'eau, également, pour s'être laissée repérer aussi facilement. « Calme comme l'eau qui dort », lui enjoignit silencieusement Syrio. « Intrépide comme une louve ». « Un danseur d'eau voit avec tous ses sens. ». Il fallut une poignée de secondes supplémentaires à Arya pour réaliser ce que venait d'articuler la guerrière. « Jeune fille » ?!

« Comment savez-vous que je suis une fille ? » la questionna-t-elle, sa frimousse froncée dans une expression d'intense perplexité. « Et comment saviez-vous que je vous suivais ? »

Elle pensait, hélas, connaître la réponse à sa seconde question. Tu t'es laissée distraire, pauvre idiote ! Elle t'a fait traverser la porte de la Gadoue que tu ne t'en es même pas aperçue ! Un comble, pour qui se prétendait aussi discrète.. Mais qui n'expliquait cependant pas que la blonde ne se soit fourvoyée sur son identité. D'ordinaire, elle n'avait pas seulement besoin d'ouvrir la bouche qu'on la prenait pour un garçon. Hommes, femmes, voyous ou soldats, enfants ou vieillards : tous tombait dans le panneau. Tous, sauf elle. Et elle en fut passablement agacée.
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Brienne Torth
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MessageSujet: Re: [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) [Port-Real] Nous ne sommes pas des ladies (Avec Arya Stark ) Icon_minitime24.06.15 21:46

S'attendant à se retrouver devant un quelconque manant ou brigand de seconde zone, peut être même une arme à la main pour la menacer ou alors lui proposer de faire une petite visite dans les ruelles les plus sombres et malfamés de la capitale pour, au moment opportun, l'attaquer, la tuer ou bien la neutraliser, pour pouvoir lui prendre son armure et son épée, quelle fut donc sa surprise lorsque la guerrière se retrouva devant un rejeton qui devait bien faire la moitié de sa taille. Elle desserra le pommeau de son épée, considérant qu'il n'y avait plus aucun danger potentiel, peut être était-ce une erreur. Et ce mioche, une fois qu'elle eut le dos tourné sortirait de sa poche un poignard ou quelque chose y ressemblant pour le planter dans les parties vulnérables et à découvert du corps de la blonde. Peu probable, certes, mais possible quand même. Après tout, tout était possible dans cette ville, n'y ayant jamais mis les pieds, qui sait les secrets et mystères que cette ville pouvait encore receler ? Elle esquissa un léger sourire à cette idée, tué par un marmot dans les rues de Port-Réal, quelle triste fin. Même si cette perspective en rejouerait plus d'un. Elle voyait déjà l'expression exaspéré de lord son père qui lui dirait sur son lit de mort « En guerrière tu as vécue ma fille, et en guerrière tu es morte..Qui sait ce qui aurait pu se passer si tu avais préféré les robes aux armures de métal, et si tu t'étais comporté comme la noble héritière que tu es plutôt que comme une gueuse irresponsable ». Laissant en deuil une fois de plus les habitants de l'île aux saphirs qui se pareraient de noir. Mais ce jour là n'arriverait pas de sitôt, et tant qu'il lui restera un souffle de vie, elle combattrais avec autant de hargne et de fougue qu'elle n'en avait jamais eu. Rompre plutôt que ployer disaient certains, et elle trouvait que cette maxime lui convenait assez bien bien. Mais l'heure n'était pas à ces choses là.

Elle continua de la dévisager sans la moindre discrétion et gène, le vent marin venant lui caresser sa joue. Laissant une légère odeur de poisson qu'on n'aurait su distinguer si il était pourri ou fraichement péché. Malgré la misère et le manque flagrant d'entretien, ce port lui rappelait celui de son île bien aimée, ou elle y avait passée beaucoup de temps à vagabonder et à côtoyer les gardes portuaires de la Vesprée, qui passaient bien plus de temps à boire et à festoyer que d'accomplir à bien la tache pour laquelle ils avaient été engagés. Elle ne leur en tenait pas rigueur pour ça, appréciant d'autant plus leurs compagnies au fur et à mesure du temps qui passait. La pucelle de Torth en était même venue à être légèrement attristée lorsque, un jour d'été, elle avait du quitter la Vesprée en compagnie de l'ost de seigneur son père pour aller en guerre. Si l'on pouvait appeler ça une guerre, bien évidemment. Mis à part quelques confrontations dont les tournures avaient été des plus sanglante et la bataille du bouclier brisé qui, elle en était sûre, resterait dans les mémoires, mais peut être pas pour les bonnes raisons. Là où certains y voyaient la première victoire des hommes du roi aux tournures épiques et où des valeureux avaient su s'illustrer aux champs d'honneur, d'autres y voyaient un assassinat pur et simple du suzerain de l'ouest sur une unique supposition. La pucelle de Torth avait même été surprise de voir que cet assassinat n'avait déclenché rien de spécial parmi les nobles et soldats avec qui elle avait pu échanger, pas même un léger sentiment d'indignation.

Après tout si un roi est capable de tuer un de ses vassaux sans la moindre preuve d'une quelconque félonie, qu'est-ce qui pourrait donc bien l’empêcher de faire de mêmes avec d'autres ? Cela n'était pas justice, mais de l’oppression. La terreur du roi. Peut être Robert était-il devenu celui qu'il avait combattu une quinzaine d'année auparavant. Et il était du devoir des nobles hommes, des chevaliers, et même des roturiers à veiller à ce que cette monarchie ne tourne pas en tyrannie. Néanmoins, si le roi à l'heure actuelle n'était pas des plus glorieux, personne ne pouvait prévoir que cette période n'était pas juste un temps sombre de l'histoire de son règne, et si tel n'était pas le cas, le prince Durran laissait présager un nouvel age d'or, une nouvelle génération qui avait su tirer profit des erreurs des ainées pour bâtir un monde meilleur des cendres de l'ancien.

La voix du marmot la fit sortir de ses pensées, ce qui lui fit se demander comment le sujet dans son esprit avait pu dérivé à ce point. Esquissant un léger sourire suite à sa réponse, elle lui répondit.


-J'ai un certain flair pour ce genre de chose, surtout pour remarquer lorsqu'on me suit et je dois bien avouer que même si vous êtes assez discrètes, vous n'êtes pas pour autant invisible, lui dit-elle sur un ton qu'elle espérait des plus neutres possible. Néanmoins, j'avoue avoir eu un léger doute quant à votre identité, mais ceux ci viennent de disparaître à l'instant étant donné que vous venez tout juste de confirmer mes dires, dit elle en affichant un léger sourire.

Restant toujours aussi figée qu'un pic, elle s’efforça de paraître la plus intimidante possible. Même si cette tentative échoua lamentablement, rendant la belle encore plus ridicule qu'elle ne l'était déjà, attirant une fois de plus les regards sur elle, même si ils étaient bien moins insistants et sournois que ceux des petites gens de la ville. Elle reprit la parole aussi sec.


-Mais vous ne m'avez pas répondue, pourquoi donc me suivez vous ?
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