[Castral Roc] Une stratégie risquée

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An 299 Lune 9 Semaine 1 Jour 4

Maintenant que Tyrion était marié et que les choses commençaient à se mettre en ordre dans les Terres de l'Ouest, il lui restait à prouver sa capacité à gérer le problème Fer-né, comme l'avait exigé le Roi Robert Baratheon. Sa missive ne laissait aucune marge d'erreur dans les négociations qu'il allait débuter avec les barbares des Iles de Fer. Après avoir envoyé un premier courrier à Balon Greyjoy pour signifier son intention d'ouvrir les négociations, le Lutin de Castral Roc se devait de réfléchir à une stratégie lui permettant de récupérer les Lannister et les Frey emprisonnés. Ses vassaux avaient le regard rivé sur lui et sur la moindre erreur qu'il pourrait commettre car si Robert ne le lui pardonnerait pas, eux non plus. Il devait donc trouver une approche plus subtile qu'un vulgaire échange et pour se faire, les confidences de sa jeune épouse sur son garde du corps pourraient bien se révéler très utiles. Le trajet du retour vers Castral Roc fut long et relativement silencieux car le blondinet cherchait un moyen de tout mettre en place. Il se montra malgré tout très courtois et aimant envers sa jeune épouse, espérant bien parvenir à combiner ses nouveaux devoirs et son rôle de mari. La présence de Melicent dans le cortège était également une surprise totale pour les hommes de l'Ouest, chacun sachant parfaitement l'importance de la Foi aux yeux de leur nouveau suzerain. Pourtant, elle n'était pas là par hasard et ses informations seraient très certainement utile pour la suite des négociations.

Arrivé à Castral Roc, Tyrion convoqua un petit comité dans une pièce des plus discrètes, lieu où personne ne pourrait entendre ce qui se dit. Parmi les privilégiés convoqués, il y avait le Mestre de Castral Roc, Creylen, Silithia Lannister, Melicent et bien sûr, Harren. Ce dernier était un atout qu'il fallait jouer avec ingéniosité et si bien utilisé, il pouvait s'avérer des plus puissants, mal joué, il s'apparenterait plus à une dague dans le coeur. Il fallait donc en avoir le coeur net et surtout, savoir quelles étaient les intentions du seul représentant de cette Maison oubliée de tous. Le Lutin s'installa donc à la tête de cette imposante table en chêne massif autour de laquelle étaient disposées six chaises. L'endroit était seulement éclairé par des flambeaux et si on pouvait faire une comparaison, la pièce ressemblait à un caveau où personne n'aurait jamais l'idée de venir. Conduit sur place par des manteaux rouges fidèles au jeune Lord, chaque invité arriva successivement. Le nain blond se montra des plus galants, invitant sa femme à s'asseoir à ses côtés le temps de cette réunion. Sa présence n'était pas forcément indispensable mais bon, il était désireux de l'impliquer entièrement dans ce genre d'affaire afin de lui montrer qu'elle n'était pas une simple potiche bonne à enfanter.

Une fois tous les invités présents, la lourde porte se referma pour laisser les quatre individus dans le silence le plus total. Les manteaux rouges gardaient silencieusement la porte, celle-ci étant tellement épaisse qu'aucun son ne pouvait leur parvenir. Calmement, Tyrion s'installa, chacune des personnes présentes ayant droit à son verre et son pichet de vin afin de se désaltérer. Après une petit gorgée pour s'éclaircir la gorge, le Suzerain des Terres de l'Ouest prit la parole afin d'éclaircir un peu la situation.

« Merci à tous d'être venu. Je tiens à m'excuser pour le secret entourant cette discussion, mais cela me semble indispensable. Le Roi m'a ordonné de régler la situation avec les fer-nés et donc, de négocier la fin des hostilités et évidemment la libération des otages. Comme vous le savez, la plupart des Lannister survivants sont entre les mains de Balon Greyjoy et il semble difficile de laisser cette situation perdurer davantage. Je lui ai donc envoyé une missive afin qu'il me dise clairement ce qu'il veut en échange de leur libération et de l'arrêt des attaques à l'encontre du Royaume. Je n'ai actuellement reçu aucune réponse. Toutefois, d'autres possibilités peuvent s'offrir à nous afin d'arranger les choses autrement. J'ai ouïe dire que la personne responsable de l'attaque de Castral Roc et du raid fer-né sur le Conflans n'était pas Balon Greyjoy, mais bien son frère, Victarion et Glenhild Bonfrère, fille de Lord Gorold. Ce dernier s'est toujours montré plus enclin au commerce qu'au pillage et cela pourrait donc nous servir. Certains Fer-nés ont été fait prisonnier à Salvemer et peut-être que parmi ceux-ci, se trouve celle qui pourrait rendre ces négociations plus ouvertes. »

La capture de Glenhild Bonfrère restait un bruit de couloir colporter par quelques soldats du Conflans mais bon, si cela s'avérait exacte, Tyrion pourrait peut-être en tirer profit. Après ses premières paroles, le Lutin reprit une rasade de vin et poursuivit sur un ton des plus sérieux, s'adressant tout particulièrement à Harren cette fois.

« Mon épouse m'a révélé une chose intéressante à votre égard. Il semblerait que votre nom puisse renaître pour peu qu'on l'utilise comme il faut. La Maison Chenu est encore respectée sur les Iles de Fer et suite à la Rébellion Greyjoy et cette invasion manquée, la position de Balon est des plus précaires. La dissidence doit commencer à se faire sentir, surtout si comme je le pense, il ne contrôle plus ses hommes. Pourriez-vous donc me confirmer vos origines ? »

A dire vrai, même si Harren confirmait ce qu'il avait dit à Silithia sur son sang, il restait tout de même une chose particulièrement difficile à faire. En effet, il fallait encore prouver cette ascendance aux barbares des Iles de Fer car même s'ils n'étaient pas les plus intelligents, il serait particulièrement difficile d'arriver comme une fleur en disant voici Harren Chenu, respecter moi. Tyrion se retourna vers Mestre Creylen afin d'annoncer la suite car il serait chargé de contacter Salvemer pour avoir la certitude que la blonde emprisonnée était bien la Sirène Sanglante.

« Mestre Creylen, je voudrais que vous vous chargiez de confirmer la captivité de Glanhild Bonfrère à Salvemer. Assurez-vous de rester discret à ce sujet afin qu'aucune information n'arrive aux oreilles des Iles de Fer. »

Creylen « Invité »

- Mestre, le seigneur vous demande. Veuillez nous suivre, s'il vous plaît.

Les propos de l'homme arrachèrent Creylen de sa lecture. Il reposa nonchalament la missive sur son pupitre, puis suivît les deux militaires. La suite de corridors moîtes et d'escaliers étroits parut interminable au vieux mestre. Uniquement éclairées par les lueurs vacillantes des bougies, les capes de son escorte paraîssaient vivantes. Leurs langoureuses oscillations furent brusquement stoppées par l'arrêt de leurs porteurs. Ces dernier poussèrent une massive porte de bois noir, et l'invitèrent à entrer.

La pièce, bien que peu éclairée, semblait à Creylen être la plus vaste des salles du Roc, uniquement délimitée par les ténèbres. Il y régnait la moiteur d'une jungle et la fraîcheur d'une crypte. Six chaises encerclaient une gigantesque table de chêne. Sur les six trônes, seul quatre étaient occupés : Une jeune femme blonde qu'il présumait être sa nouvelle suzeraine la proverbialement belle Silithia Lannister née Farman, un homme dont la couleur des yeux et des cheveux rappelaient celle de la table de chêne, une femme entre deux âges vêtue comme une courtisane dont il ignorait l'identité, et enfin, son jeune maître, Tyrion Lannister. Après avoir salué l'assistance, Creylen posa son regard sur Tyrion. Le visage de son maître l'étonnait. Le plus souvent, ce dernier n'arborait pas une telle gravité, et son regard n'était pas si solennel. Même les trois autres lui parurent taillés dans le marbre; et les lueurs spectrales que les chandelles trop rares dispersaient sur leurs traits ne fîrent que renforcer cette impression. Tyrion lui fît signe de prendre place, puis exposa à tous une stratégie que le mestre jugea intéressante, mais incomplète. Tyrion désire certainement utiliser la Sirène afin de diviser les Fer-Nés. De plus, Creylen avait entendu dire que la prise d'otage, avec ce que cette pratique sous-entend, à savoir la rançon, et donc l'échange, est foncièrement opposé à l'Antique Voie et au concept même de Fer-Prix, ce qui ne manquerait pas de créer des conflits au sein même du camp ennemi...

Le point de la stratégie qui parût au vieil homme bancale fût l'utilisation du jeune brun. En effet, ce dernier prétendait être issu du clan Chenu, ce qui lui conférait un certain renom d'office auprès des adversaires. Cependant, ce gamin ne peut en aucun cas prouver ces allégations, et quand bien même il le pourrait, Creylen ne voyait pas en quoi cela pourrait faire avancer le conflit.

« Tout d'abord, je tiens à vous remercier, messire, de la confiance que vous me témoignez, et c'est avec joie que accomplirait ma tâche. Néanmoins, permettez-moi de remettre le potentiel de l'ascendance de ce garçon. Ses origines ne peuvent être démontrées. Au yeux de tous, la maison dont il prétend être le fils est éteinte, enterrée par les siècles. »

Harren Chenu « Invité »

Le Mariage s’était finalement bien déroulé, et le Suzerain et sa femme avaient décidé d’aller siéger à leur fief. En sa qualité de garde du corps, Harren avait bien entendu suivi Silithia, et avait dû subir la vingtaine de jour de chevauchée jusqu’à Castral Roc qu’il avait déjà parcouru pour rejoindre le Siège de la ville quelques lunes plus tôt.

A peine arrivé au Roc, Harren, qui faisait un tour du siège Lannister, se vit convier à un rendez-vous avec le Seigneur. Intrigué, il suivit la cape rouge dans un dédale d’escaliers et de couloirs jusqu’aux entrailles du Roc. Si on avait voulu le tuer sans faire de vagues, c’est exactement là qu’on l’aurait emmené. Le Braavosi avait cependant confiance en Tyrion et la loyauté de ses hommes, ce qui n’empêcha pas sa main de venir machinalement se reposer sur la garde de sa rapière comme pour s’en assurer la présence. Le Garde s’arrêta finalement devant une lourde porte en bois qui s’ouvrit pour laisser passer Harren. N’ayant toujours aucune idée de la teneur de cette invitation, le Braavosi s’engouffra dans la large salle qui semblait taillée dans le rocher soutenant le fief de l’Ouest.
Assis autour d’une massive table en chêne, Harren reconnut Tyrion et Silithia Lannister, qui discutaient calmement, accompagnés d'une inconnue vetue de rouge et au port altier. Harren les salua brièvement avant de s’assoir en face de Silithia. Il ne manqua pas de se servir un verre au pichet qui lui avait été assigné. Un dernier invité vint les rejoindre, un vieil homme portant la chaine des Mestres de la Citadelle, ces vieux sages qu’Harren avait déjà entrevu à Villevielle. Il s’installa non sans difficultés, après quoi Tyrion prit longuement la parole.

Le Suzerain de l’Ouest avait pour ordre de régler le problème Fer Né et pour cela, il avait contacté par missive le seigneur de Pyk, Balon Greyjoy. Harren pensait bien que le nain savait autant que lui que la négociation n’appartenait pas au vocabulaire des Greyjoy et que Balon, comme toute sa lignée, ne coopèrerait pas avec « ceux qui sèment ». Toute tentative d’entente avec les Greyjoy était vouée à l’échec, c’est ce que son père lui avait toujours dit.
Fort heureusement, Tyrion avait un autre plan, le nain s’adressait maintenant directement à lui. Silithia avait fait part de ses origines fer nés à son mari, et il semblait que le Suzerain comptait sur Harren pour l’aider dans sa mission. L’instabilité du règne de Balon serait-elle suffisante pour qu’Harren ait ses chances de le détrôner ? Était-ce vraiment ce que Tyrion avait en tête ? Harren prit la parole calmement pour confirmer ce qu’il avait caché presque toute sa vie.

Je suis Harren Chenu, dit le Brun, unique descendant à ma connaissance de la lignée noire des Chenus. Rois du Sel et du Roc avant la Conquête.

Il n’y eut comme seul commentaire un regard interloqué du Mestre. Tyrion qui sembla l’apercevoir continua en s’adressant au Mestre, apparemment dénommé Creylen. Le vieil homme s’empressa de répondre jetant le doute sur l’ascendance d’Harren. Cela était à prévoir, après tout, les Chenus étaient éteins pour le peuple comme les mestres.

Les Fer Nés sont de toute façon plus sensibles aux actes qu’aux paroles. Si je me proclame de la famille Chenu, à moi de leur prouver par mes faits que le sang noir coule dans mes veines. Si j’y parviens, alors le doute ne sera plus de mise.

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Les Terres de L'ouest, une région au centre de bien des attentions ces derniers temps, tout comme le sont ses voisines les Iles de Fer, et cela n'échappait pas a la Foi.

Melicent avait prit l'habitude de consulter les décisions publiques du conseil restreint, c'est ainsi qu'elle u la surprise d'apprendre que la résolution du conflit avec les Fer Nés avait été confié au nouveau Lord Suzerain Tyrion, un homme peu réputé pour ses vertus. Cela n’empêcha pas la première Sainteté de demander a faire parti de son cortège en direction de Castral Roc, lui permettant par la même occasion de se tenir informer de la situation a Port Lannis, ou la situation humanitaire semblait catastrophique.

Une fois sur place Melicent s’entretint avec le Septon de Castral Roc qu'elle informa des décisions prise concernant Port Lannis et ses environs, leur discutions ne pu cependant pas aboutir car ils furent interrompu par 2 gardes informant la Sainteté que sa présence était demandé par lord Tyrion, de toute évidence le gnome ne voulait pas faire trainer les choses.

Escortée jusqu’à la salle de réunion, elle reconnut, lors de son entrée dans la pièce, Lord Tyrion et sa toute nouvelle épouse Silithia Farman de son nom de jeune fille, une femme rencontré aux court d'un précédent voyage et qui, a défaut de faire preuve d'une grande piété, était femme de conviction.

Le Mestre de Castral Roc arriva a son tour suivit quelques minutes plus tard d'un homme dont le visage était totalement inconnu a Melicent, de tout évidence un non noble.

Avant de prendre la parole Tyrion fit servir du vin a ses interlocuteurs, Melicent préféra ne pas relever mais cela semblait bien une petite provocation vis a vis d'une Septa, elle demanda cependant discrètement un verre d'eau.

Vint sa prise de parole résumant la situation actuelle et insistant sur la question des otages, une situation o combien épineuse d'autant que les Lannister semble particulièrement nombreux dans cette situation.

Le nain se tourna ensuite en direction de l'inconnu de la pièce et fit une étrange révélation le concernant, il serait un descendant des Chenu, une révélation qui, si elle se révélait vraie, était des plus surprenante.

Le Mestre rebondit sur les annonces de son seigneur en émettant des réserves quand a l'utilité que pourrait représenter un Chenu dans ce conflit, comment vérifier la légitimé de ses dires ? Quoi qu'il en soit ce soit disant descendant de Harren le Noir ne tarda pas a décliner sa prétendu identité, chose dont doutait encore la Sainteté.

Je dois dire que me surprenez Lord Tyrion, arriver a trouver un prétendu descendant des Chenu en plein conflit avec les Iles de Fer relève, a défaut de l'exploit, d'un incroyable hasard.

Vous semblez placer de grand espoir en cet homme et dans l'hypothèse ou ses origines seraient vérifiées je reste dubitative quand a sa capacité a jouer un rôle dans ce conflit, il me semble plus réaliste de suivre la piste des dissensions internes.

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Les choses commençaient à se mettre en place dans l’esprit du nain. Son plan de bataille se dessinait petit à petit afin de récupérer les otages et aussi, de s’assurer que les Fer-nés ne soient plus un problème avant un certain temps. Bien sûr, tôt ou tard, ces barbares sans cervelle ne connaissant que le sang et la guerre, reviendraient à la charge mais bon, pour le moment, il fallait parvenir à apaiser les choses. Les informations qu’il avait reçu de Silithia étaient visiblement exactes et Harren le confirma haut et fort dans cette salle sombre des entrailles de Castral Roc. Creylen ne tarda pas à mettre le doigt sur le problème conséquent qui se présentait à l’utilisation de cet homme. Aucune preuve ne pouvait confirmer ses dires et les Fer-nés n’allaient certainement pas le voir comme un digne représentant des Chenu d’un simple regard. C’était un peu comme le Prince Durran dont la moitié des gens doutaient encore de la lignée. Pouvoir prouver ses liens familiaux ou même son ascendance étaient des privilèges que seuls les nobles pouvaient se vanter.

Comme le disait justement Harren, ses actes auraient biens plus de poids que ses mots face aux hommes des Iles de Fer, mais rien n’empêchait le nain de l’aider à briller un peu plus afin d’éblouir ces barbares. Il écouta avec attention l’intervention de Melicent et ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle fit remarquer le hasard d’une telle découverte. Appréciant encore une gorgée de vin en écoutant son idée pour résoudre le conflit, Tyrion la regarda en souriant, avant d’intervenir à nouveau.

« Très chère Septa Melicent, sachez que ce seul homme n’est pas la solution à opposer aux Iles de Fer, mais il fait partie de la solution. Mestre Creylen, il est évident que l’ascendance d’Harren est impossible à certifier et la repose toute la problématique de la situation, à moins que l’on trouve quelqu’un pour appuyer ses dires. Le revers de Balon Greyjoy et le fait qu’il ne soit peut-être pas à l’origine de toute cette guerre, peut lui faire vouloir sacrifier les responsables de cette déroute. Je pense notamment aux Bonfrère qui sont vraisemblablement captifs à Salvemer. Je ne pense pas qu’un lord serait prêt à sacrifier ses enfants sans broncher, surtout après ce qu’il s’est passé. J’ai également ouïe dire que la jeune Thyra Volmark n’a pas été exécutée par les Dustin. Son jeune frère pourrait également servir notre accord en échange de son retour. »

Une chose était certaine, Harren ne serait qu’une pièce du puzzle et le reste dépendrait essentiellement des personnes présentes ici. Si la présence des Bonfrère à Salvemer se confirmait et que surtout, la Sirène Sanglante était bien vivante, la situation pourrait bien s’améliorer grandement. Bien sûr, il faudrait encore négocier avec les Mallister mais bon, la libération des Frey serait certainement suffisante pour qu’ils envisagent cela. Quoiqu’il en soit, cela serait à Creylen d’amorcer les choses avec eux afin que cela se passe au mieux. A côté de cela, Tyrion comptait bien continuer à organiser une rencontre avec Balon Greyjoy, histoire que tout se mettent en place. Le problème restait les chances élevées que Harren soit tué sans même l’occasion de le servir un peu mais bon, c’était le risque à courir. Si le doute était placé dans suffisamment d’esprit sur ses origines, deux groupes ne tarderaient pas à s’affronter sur les Iles de Fer. Jusque-là, cela semblait facile mais après, en tant que Chenu, ceux qui l’auraient suivi attendraient certainement une reconquête du Conflans rendant la situation intenable pour lui, à moins de jouer un double jeu. Evidemment, la guerre des Iles de Fer durerait facilement plusieurs années mais bon, c’était un pari risqué, surtout que le Lutin n’avait pour le moment pas plus confiance que cela en cet homme assurant la sécurité de sa femme.

« Harren, je ne vais pas te cacher que ton rôle comporte pas mal de risque, surtout qu’une fois Balon hors-circuit, ta tête serait probablement la suivante à tomber si tu ne parviens pas à t’imposer. Aussi en colère soient les vassaux des Greyjoy, ils essayeront toujours de tirer leur épingle du jeu. Comment comptes-tu prouver ton ascendance à ce genre de personnes ? Je suppose que toute ta vie, tu as imaginé cette situation et ce que tu ferais alors dis-moi aujourd’hui ce que ces années de réflexion t’ont donné. »

Si toute sa vie, Tyrion avait imaginé mille et une façons de tuer son père et que son plan était peaufiné dans les moindres détails, cela devait être la même chose pour Harren dès qu’il avait appris son ascendance. Pour sa part, le nain blond avait déjà une petite idée en tête qui pourrait marquer les esprits des Fer-nés mais bon, il faudrait encore parvenir à récupérer les otages avant que cela n’arrive, sans quoi, tout cela aurait été inutile. Tendre une embuscade au Roi des Iles de Fer n’était pas une solution en soi car jamais cet homme serait assez stupide que pour venir seul. Il y avait d’ailleurs presque aucune chance qu’il se déplace et par conséquent, il faudrait jouer sur son terrain, ce qui rendait la partie dangereuse.

Harren Chenu « Invité »

La Septa prit la parole à son tour. Comme le Mestre, elle appuya que les dires d’Harren n’avaient aucun poids, allant jusqu’à rejeter son implication au conflit, le désignant comme inutile. Harren observait la conversation avec amertume.
Jamais il ne pourrait prouver ses ascendances, peut-être même n’étaient-elles pas réelles, après tout, seul son père l’en avait assuré, portant comme seuls témoins ses histoires et les armoiries Chenu brodées sur une vielle toile. Cependant, une revendication comme la sienne avait tout le potentiel nécessaire pour déstabiliser le fer né et les diviser au moment où ils pourraient être en train d’attaquer les Sept Couronnes.

En Seigneur régnant sur l’assemblée, Tyrion réagit aux dires de chacun et pris la parole. Il insista sur le fait qu’Harren serait une partie de la solution au problème fer né, puisqu’un seul homme ne pourrait de toute façon pas renverser une Dynastie sans appui. Il serait d’abord fauteur de trouble plus que véritable prétendant. Les Fer Nés étant un peuple belliqueux, Tyrion fit part au Braavosi le risque que son rôle représentait. Harren en était conscient, mais le jeu en valait bien la chandelle. S’il avait l’appui des Lannisters, voire même de la couronne pour reprendre la terre de ses ancêtres, alors il ne pouvait pas concevoir d’en faire autrement. Que perdait il a essayé ? Une place dans la garde de Silithia ? Rien ne le retenait.
Le Seigneur lui demanda a son tour comment il comptait prouver sa descendance au fer nés, à croire que sa réponse précédente à la même question ne l’avait pas satisfait.

Rien ne peut prouver mon ascendance, pas mes dires, pas même la parôle du Roi si il venait à me l’accorder. Pour les Fer Nés, les Chenus sont morts. Cela ne peut donc pas être mon seul argument, cependant, j’ai beau ne pas être un Lord reconnu, je n’en reste pas moins un guerrier et un capitaine de navire. Ma position est respectable dans leur culture, mais cela en soit n’est rien. Messire Tyrion faisait allusion à des fers nés captifs, si je pouvais me faire un allié de fer nés respectés, et que je me prouve digne du sang noir dont je me proclame descendant, je n’ai qu’a justifier par le fer mes propos. Les Fer Nés sont un peuple de guerriers, ou la loi n’est autre que celle du plus fort. Que ceux qui me traitent de menteurs goûtent ma lame, seulement alors ce que je dis sera tenu comme vrai.

Donnez-moi un bateau et aider moi à me faire rallier par les fers nés captifs, je ne promets pas de tuer Balon, ni de monter sur le Trône de Grès, mais je pourrais avec aise créer des divisions parmi le peuple, et les empêcher de frapper alors que les régions de l’ouest sont encore à vif.

Creylen « Invité »

La trentenaire en rouge vînt appuyer les dires du mestre en mettant notamment en avant le fait que la révélation de l’ascendance d’Harren coïncidait étrangement avec la demande du Roi Robert de résoudre l’épineuse question Greyjoy. Décidément, cette femme avait une façon peu commune de penser.

Vînt ensuite l’intervention de son maître. Ce fût par la bouche de son suzerain que Creylen apprit le nom et la situation de cette femme. Une sainteté. Une sainteté au conseil d’une nation. Une princesse de la Foi, siégeant au même titre que lui à une assemblée qui ne la concernait que de bien trop loin. Une fureur calme et contrôlée inondait l’esprit du vieil homme.
Creylen ne portait pas la Foi dans son cœur, loin de là. Il jugeait cette institution paternaliste et archaïque, même s’il devait lui reconnaître une certaine utilité. Une foi sa colère interne entièrement soumise, le mestre se mit à étudier du regard la femme en rouge.
Un port plutôt élégant, une silhouette mince et élancée, une taille plutôt commune, une coiffure assez proche de celle des dames de cours du Bief, un tein rose propre à l’élite bien nourrie, un regard maternelle et doucereux, un cou de cygne, des courbes fines.
Son vêtement était d’un luxe presque indécent : sa robe, qu’une reine n’aurait pas dédaignée, était faîte de velours d’Essos, et son long cou voyait pendre à sa base un collier révélant l’indigne allégeance de la créature. Une étoile à sept branches luisant sans modestie au sein du ciel laiteux de son poitrail. Une chevalière brillait sans vergogne à l’un des ses doigts blêmes. La lueur insolente de ses bijoux provoquait chez Creylen une nouvelle montée d’énervement. Chaque diamant, chaque perle qui renforçait l’ostentatoire richesse que son titre offrait valait suffisamment cher pour que la vente de ne serait-ce que d’une gemme couvrirait l’entière reconstruction d’un bâtisse. Et dire que d’autres femmes d’église aidaient du mieux qu’elles pouvaient une population démunie à quelques lieues de là…

La suite de l’intervention de son maître lui en apprit plus concernant les guerres à venir. Sachant que les Bonfrères étaient des acteurs de premier plan dans le conflit avec l’Ouest, la récupération de Glenhild, hypothétiquement retenue à Salvemer par Patrek Mallister, pourrait s’avérer très intéressante, voir même capitale… Car la princesse Fière-Née était actuellement entre les mains d’un noble qui, bien que d’une trempe proche de celle d’Edmure Tully, souffrait également d’une profonde addiction aux femmes et au vin, paraît-il. Castral Roc sera une prison bien plus sûre pour la Sirène. Mais une question subsiste néanmoins : Comment convaincre le jeune Patrek ? Pourquoi ce jeune seigneur, puissant sur ses terres et au-delà, obéirait-il à un suzerain étranger ? Tyrion avança l’argument des Frey, mais le mestre ne le pensais pas décisif. Le mestre pensait à un mariage : Cerenna Lannister, jeune perle blonde et fraîche, ferait un excellent parti pour le jeune lord du Conflans. Cette alliance ne pourrait d’ailleurs qu’êtres bénéfique à la dynastie chancelante de son maître…

Un détail frappait cependant le vieil homme : Où donc était les armées royales ? Pourquoi ce roi gauche, ce tueur de Lannister, réclamait à Tyrion l’accomplissement d’un travail impossible ? Tandis que ce même protecteur du royaume s’empiffrait et brisait les côtes du Lion en abattant le patriarche Tywin… Tyrion était en train d’obéir à un monarque qui ne désirait que sa perte. De plus, certains clans de l’Ouest ourdissaient toujours de sombres complots depuis leurs fiefs en vue d’abaisser le nain plus bas que terre pour ensuite s’emparer de la province…

Creylen sourit en écoutant Harren. Le jeune homme avait marqué un point. Les litanies des armes qui s’entrechoquent et les miaulements des vagues soumises par les navires étaient aux yeux des Fer-Nés un langage bien plus parlant que celui des mots. Encore fallait t-il qu’Harren le maîtrise...
Son idée de rallier à sa cause un Fer-Né paraissait cependant au vieil homme légèrement surréaliste.
Creylen s’arracha à ses pensées, puis dirigea son regard vers le jeune brun.

« Bien parlé, jeune homme. Effectivement, le langage oral n’est pas celui que les fer-nés entendent le mieux. Tu auras certainement ton rôle à jouer dans cette histoire. Prouver la nature de ton sang importe peu. »

Puis, se tournant vers Tyrion :

« Si mon seigneur l’approuve, je partirai dès demain vers Salvemer, uniquement escorté par quelques chevaliers parfaitement acquis à la cause de l’Ouest. Je compte, là encore, si vous le consentez, faire au jeune lord de Salvemer une offre qu’il ne saurait refuser : Lui donner pour femme votre cousine, Lady Cerenna Lannister. En plus de renforcer notre maison en l’alliant à la sienne, cela poussera le Mallister à s’investir plus profondément dans la lutte contre les Fer-Nés, car, je vous le rappelle avec peine, Cerenna est captive, piégées par les serres de l’ennemi, comme de nombreux autres Lannister… Hum… Je voudrais d’ailleurs vous faire part d’un sinistre doute que mon esprit nourrit depuis votre prise de parole : je ne pense pas que sa Majesté le roi Robert Baratheon soit de notre côté. Son soutien avare et son acharnement envers votre famille semble d’ailleurs indiquer une certaine haine nourrie à votre égard, et les Mallister pourraient se montrer réticents à l’idée de s’unir avec une lignée devenue aux yeux du Donjon Rouge une engeance de parias consanguins. »

Invité « Invité »

Violence, était-ce la le seul mot qui trouvait grâce aux yeux des Fer Nés ? Voila une question qui mériterait réflexion mais la situation n'était pas propice aux questions sociétales.

Écoutant d'une oreille le nouveau seigneur suzerain de l'Ouest exposer les grandes lignes de son projet de pacification des Iles de Fer, la Sainteté ne put s’empêcher de remarquer que Lady Farman, ou devrais-je dire Lady Lannister, n'avait pas prit la parole, se réservait-elle pour plus tard ?

Quoi qu'il en soit la discussion suivait son cour et Melicent en apprit plus sur le projet du nain. Son projet reposait donc en grande partie sur un éventuel ralliement de prisonniers détenus a Salvemer, il est vrai qu'obtenir le soutient des Bonfrères serait un atout de poids, sans compter les autres branches de la famille réparties sur les Iles de Fer.

Sa Sainteté n'arrivait cependant pas a cerner le but final de Tyrion, en partant du principe que ce....Chenu arrive a rallier les Bonfrères et les Volmark, cela serait-il suffisant pour déstabiliser les Iles de Fer comme il le prétend, et dans quel but ?

Alors qu'elle s’apprêtait a intervenir ce fut le Mestre qui prit la parole en tutoyant le Fer Nés, une bien étrange façon de fonctionner lorsque l'on s'adresse a un inconnu, et encore plus de la part d'un Mestre.

Le Mestre enchaina rapidement en se proposant d'aller a Salvermer arranger un mariage entre Cerenna Lannister et le Lord de la cité, il est vrai que le Conflans et les Terres de l'Ouest étaient les plus touchés par les incursions Fer Nés.

Alors qu'elle se saisissait d'un verre en vu de s'hydrater avant de prendre la parole Melicent se stoppa instantanément en entendant les dernières paroles du Mestre, il venait de remettre en cause a haute voix et devant témoins le Roi Robert, était-il devenu fou ? Peut-il ignorer ce qu'il adviendrait de lui si jamais l'une des personnes présente dans la salle venait a rapporter ces propos a la Couronne et les risque qu'il fait encourir a son seigneur en tenant de tels propos ?

Melicent prit enfin la parole, quelque peut mal alaise, elle devait cependant rebondir sur les propos du Mestre qui semblait faire preuve d'un extrême amateurisme.

En prononçant de tels propos devant témoins vous prenez le risque que le Roi en soit informé, j'espère que vous en avez conscience Mestre Creylen.

La Sainteté ne portait pas le Roi dans son cœur mais elle avait apprit a faire semblant, chose que devrait faire le Mestre.

Elle retourna a la discussion originelle.

Si Lord Tyrion vous fait confiance je suppose que nous devons tous faire de même et vous aidez dans votre quête.

Rallier les Bonfrères et les Volmark aurait incontestablement pour effet de déstabiliser les Iles de Fer mais pour combien de temps ? Et cela sera t-il suffisant ? Sans soutient sur place et non rallié par la menace de perdre l'un des siens j'ai peur que votre expédition ne puisse atteindre son objectif.
Avez vous connaissance de familles pouvant rejoindre votre cause ou a défaut s'engager a ne pas interférer ? Déstabiliser une région est une chose, en changer le suzerain en est une autre.

Invité « Invité »

Ecoutant avec attention les paroles d’Harren, Tyrion ne put qu’approuver. Bien que certains doutes subsistaient, il était préférable de voir une division dans les rangs fer-nés qu’une cohésion guerrière. S’il parvenait à prouver son ascendance ou même faire germer le doute dans le cœur de plusieurs Seigneurs des Iles de Fer, cela ne pourrait que jouer en sa faveur. Pour que cela fonctionne, il lui faudrait réaliser un coup d’éclat digne des légendes entourant les Chenu, ce qui n’était finalement pas si simple. Pour avoir déjà vu quelques fer-nés à l’œuvre et surtout, lu énormément de choses sur leur culture, la violence et la guerre étaient des choses qui étaient indissociables de leur vie. Ils vivaient pour se battre et pour mourir l’arme en main, espérant rejoindre leur Dieu Noyé.

Le vieux mestre sembla approuver les dires de descendant des Chenu et commença sans doute à entrevoir le plan qui se dessinait dans l’esprit du Seigneur de Castral Roc. Au final, prouver que Harren possédait du Sang Noir n’était pas très important, du moment que le doute s’installe. Le Lutin écouta les propos de Creylen et lorsqu’il proposa de donner Cerenna en mariage au jeune Lord de Salvemer, il ne put s’empêcher de sourire. Il n’y avait pas à dire, le vieux mestre était rusé et c’était exactement ce qu’il fallait faire pour s’assurer soutien et compréhension de Salvemer. En tant que vassal des Tully, le mariage avec une Lannister était plus qu’inespéré et lui permettrait de revendiquer une puissance politique plus importante dans le Conflans.

« C’est une excellente idée, Mestre Creylen. Si nous pouvons avoir l’appui de Salvemer dans cette affaire et qu’il nous remette les prisonniers afin de négocier habilement avec les Fer-nés, nous pourrions tous en sortir gagnants. »

Le Mestre continua cependant en revenant sur la récente chute des Lions de Castral Roc, évoquant le jeu fourbe et hypocrite auquel Robert Barathéon se livrait en lui confiant pareille mission. Evidemment que le Roi nourrissait une haine féroce envers les Lannister mais fort heureusement, pas tous car si Tywin, Cersei et Jaime étaient ses bêtes noires pour s’être joués de lui, le reste des Lannister n’avaient strictement rien à se reprocher et il le savait très bien. La preuve fut d’ailleurs faite lors du mariage entre Tyrion et Silithia où le Roi ne manqua pas d’assister et de s’amuser, malgré quelques événements. Alors que le Suzerain de l’Ouest allait répondre pour rassurer le Mestre, Melicent prit la parole pour menacer le mestre de Castral Roc sur la dangerosité des propos qu’il venait de tenir en présence de personnes pas forcément acquises à sa cause. La Septa ne manqua pas de donner son avis sur le plan qui se dessinait doucement, émettant quelques doutes sur l’efficacité de tout cela et surtout sur la réussite d’une telle entreprise.

Le nain blond avala d’un coup sec son verre de vin, le posant délicatement sur la table comme pour signaler qu’il allait parler. Calmement, il s’adressa d’abord au Mestre, histoire de le rassurer un peu sur les pensées du Donjon Rouge à l’égard de la Maison Lannister.

« Mestre Creylen, je comprends parfaitement votre crainte au sujet de notre Roi cependant, je peux vous assurer que les Lannister qu’ils méprisent ont déjà subi son courroux. Les Sept Couronnes ne prennent pas Robert ou Stannis Barathéon pour des sodomites et pourtant Renly aime taquiner la rose. Le Roi a obtenu vengeance pour les crimes dont il se pensait victime, il n’a aucune raison d’en vouloir davantage à notre Maison. Ses mots au mariage vont d’ailleurs dans ce sens, il ne faut donc pas vous inquiéter. »

Il se tourna ensuite vers la religieuse dont la présence avait certainement interloqué plus d’une personne vu les idées que le nain avait sur la Foi.

« Septa Melicent, rien de ce qui est dit dans cette pièce ne doit sortir de cette pièce. Je pensais avoir été clair dès le départ sur ce fait. Pour ce qui est des Fer-nés, le but est de réduire la menace et si deux groupes s’affrontent, nous n’aurions plus rien à craindre pendant un long moment. Harren ne prendra pas le trône juste en se présentant devant Balon Greyjoy et en révélant son nom. Par contre, si on sème la graine du doute et qu’on élimine la tête, les Fer-nés devront prendre parti entre le dernier enfant de la Maison Greyjoy, Asha, et Harren Chenu. Là, ça commencerait à avoir du sens. La grogne commence chez les Fer-nés et Balon n’est plus aussi intouchable qu’il n’y parait. Une guerre entre eux permettrait à l’Ouest de sortir son épingle du jeu. »

Tyrion marqua un instant d’arrêt, son regard glissant vers chacune des personnes présentes dans la pièce.

« Il faut organiser une rencontre avec Lord Bonfrère et envoyer un message à Lady Dustin pour s’assurer de la coopération de la jeune Thyra Volmark. Une fois que nous en serons plus sur les possibilités dans les Iles de Fer et ceux qui pourraient vouloir la chute de Balon Greyjoy, nous serons mieux préparés à jouer notre atout. Je vais continuer à négocier avec Balon afin de gagner du temps, en attendant, chacun devra apporter sa pierre à l’édifice. Toutefois, une question me vient Septa Melicent, vous m’aviez indiqué pouvoir m’aider dans la mission du Roi mais pour le moment, votre présence semble être plus d’ordre spirituel qu’autre chose. Il serait peut-être temps de dévoiler autre chose que les bonnes prières que vous pourrez nous adjoindre dans notre démarche. »

Si les mots envers Melicent avaient été prononcés calmement, ils n’en étaient pas moins dits sur le ton de la suspicion. La Septa avait accompagné le Suzerain de l’Ouest jusqu’à Castral Roc essentiellement grâce à cette possible aide qu’elle pourrait apporter mais jusqu’à présent, il n’y avait pas grand signe de celle-ci.

Harren Chenu « Invité »

Tout se mettait rapidement en place, et le plan commençait à s’échafauder. Harren jeta un coup d’œil à Silithia, qui restait étrangement silencieuse. Peut-être avait-elle de l’appréhension vis-à-vis de ses nouvelles fonctions en tant que femme du Suzerain de l’Ouest. Après tout, Tyrion l’impliquait beaucoup plus que l’auraient fait d’autre. Ils semblaient presque partager cette tâche.

Le Braavosi fut étonné de recevoir le soutien du Mestre, qui semblait abonder dans son sens. Bien qu’il n’ait été jusqu’alors question que de vérifier la présence de la captive fer née à Salvemer, il fut entendu que le mestre se rende dans la ville du Seigneur pour celer la coopération de la famille sur place avec un mariage. C’était chose courante à Westeros, avait appris Harren.

Il fut cependant surpris de la prise d’opinion du Mestre à propos du Roi Robert, qui, malgré un tempérament plutôt explosif, avait démontré à plusieurs reprises son amitié envers le Seigneur de l’Ouest.
Ces déclarations inattendues furent immédiatement par des menaces de la part de la religieuse présente, qui semblait ne s’être déplacée seulement pour douter et contredire. Elle fit comprendre qu’elle comptait faire part de ce qu’elle avait entendu dans cette salle, bien que les brefs mots de Tyrion à son arrivée l’en avait formellement dissuadé.

Harren prit à nouveau la parole. Il n’était pas conseiller, encore moins mestre, c’était un homme de main. Cependant, il y avait certain points qu’il souhaitait soulever.

Pour répondre à votre question Septa, je ne possède aucune connexion parmi les fer-nés, à vrai dire, je ne m’y suis jamais rendu de ma vie. C’est bien pour ça que l’utilisation des fer-nés qui sont à notre portée est capitale. Si j’ai bien compris, la femme Volmark est à Westeros depuis longtemps, c’est cela ? Il serait donc possible de la gagner à notre cause, cependant, la mettre au courant et risqué, et c’est une chose impensable pour ce qui est de Glenhild Bonfrêre.

Même moi qui ne suis pas d’ici, je connais sa réputation, c’est une guerrière, elle est aussi fière et aussi bornée qu’un fer-né puisse être. Elle ne pliera pas le genou devant la couronne. Elle ne s’alliera pas à l’Ouest. La seule façon de la faire notre alliée, et nous en avons besoin, c’est qu’elle ne sache rien de ma connexion à vous tous. Il faut que je la libère sans qu’elle sache qu’on l’a laissé partir.

Le simple fait de l’avoir tiré de sa prison devrait suffire à ce qu’elle me suive, pour peu qu’elle souhaite rentrer aux iles de fer. Je demande à partir avec Mestre Creylen. Qu’on arrange une mise en scène. Elle pensera que je l’ai libérée, et ainsi, j’en ferais mon alliée.
Convaincre le Lord de Salvemer ne devrait pas être tâche difficile si le mariage est assuré.

Tout ce que je demande, c’est un bateau, et carte blanche sur la constitution de mon équipage.

Le Braavosi fit une lègère pose afin de boire quelques gorgées de vin.

Le seul véritable problème resterait le cas de Thyra Volmark, puisque je ne pense pas avoir le temps d’effectuer le même type de mise en scène pour elle.
Si elle est mise à la confidence, on risquerait qu’elle informe les fer-nés une fois sur place, ce qui mettrait en péril toute la mission, et constituerait une raison pour des représailles directes des forces fer nées.

Creylen « Invité »

Une menace étrangement tournée jaillit des lèvres de la sainteté. Elle déclara sèchement que ceux qui critiquent le roi s'engagent sur une voie pentue.
Un spasme d'agacement anima la main infirme du mestre. Ses trois doigts griffèrent de leurs ongles la table massive. Pour qui cette femme se prenait-elle donc ? Creylen se garda de répondre, ne sachant s'il saurait maîtriser son verbe face à Melicent. Un mot de travers directement adressé à l’une des religieuses les plus éminentes de Westeros pourrait s’avérer gênant pour la suite de la discussion. Il se contenta de toiser avec sévérité l'impertinente.
La femme aborda ensuite les problèmes évidents d'alliance et de logistique qui se posaient face au projet fou de Tyrion et d'Harren, avec, là encore, une certaine froideur. Même si la remarque ne manquait pas de fondement... Même Creylen était sceptique : Le plan peut effectivement réussir, mais peut également aboutir à un échec cuisant. Peu d'organisation, et encore moins de temps...

Tyrion prit ensuite la parole. Il se montra enthousiaste par rapport à la proposition de Creylen, plus que celui-ci ne s'y attendait, en réalité. Le mestre, toujours silencieux, sourit à son maître. Lui et son escorte partiront demain vers Salvemer.
Le suzerain poursuivit : il apaisa les craintes du mestre vis-à-vis de Port Réal, ou plus précisémément du porc illégitime assit sur le trône, puis fustigea vertement la provocante émissaire de la Foi. Il expliqua ensuite en détail la stratégie qui occupait son esprit, détaillant les possibilités qui s'offraient aux belligérants en fonction de la réaction Fer-Née. Après avoir fait part de quelques éléments nécessaires au bon déroulement des opérations, Tyrion interrogea Melicent pa rapport au rôle qu'elle comptait jouer au cour du conflit, insistant d'ailleurs sur le fait que la septa s'était jusqu'à présent assez peu illustrée par son utilité.

Ce fût enfin au tour du jeune brun de s'exprimer. Il arracha un sourire nerveux au mestre lorsqu'il fît part à l'assemblée de sa parfaite méconnaissance des Îles de Fer et de sa population. Il mentionna, tout comme Tyrion avant lui, la présence sur le continent d’une Volmark, élément qui pourrait se montrer décisif. Il fît ensuite part à l’assistance de sa stratégie par rapport à l’utilisation de Bonfrère. Creylen trouvait l’idée assez bancale : Il doutait qu’une guerrière aussi expérimentée et rompue à la guerre suive un gosse, même si le jeune en question l’avait libérée et prétendait s’appeler Chenu…
De plus, Glenhild devait servir de monnaie d’échange afin de libérer les nobles pris dans l’étau gluant des tentacules de la Seiche…

« Merci, Seigneur Tyrion, pour vos explications et votre soutien ; mon cœur est apaisé. Néanmoins, permettez-moi de formuler une réserve quand au plan que le jeune Fer-Né ici présent nous propose. Même si la stratégie ne manque pas de culot, je pense qu’il serait préférable de libérer les otages avant de lancer les opérations ; et c’est précisément dans ce but que nous devrions rabattre la Sirène en Terre de l’Ouest. Glenhild Bonfrère doit impérativement être employée, me semble-t-il, afin de libérer les Lannister et les Frey tombés aux mains de l’ennemi. Concernant la jeune Volmark, il serait effectivement sensé de contacter Lady Dustin. »

Puis, se tournant vers Harren :

« Je serais heureux de t'avoir comme compagnon de route. Ta présence à Salvemer facilitera grandement les négociations avec Lord Patrek. J'estime la durée du trajet à une petite trentaine de jours... Le fait que tu ne connaisse aucun fer-né risque cependant de poser problème. J'ai récemment entendu parler d'un certain Andryn... Un fer-né fait chevalier... Ma mémoire me fait défaut... Andrik ? Il passe pour être un puissant guerrier, et pourra te soutenir dans ta quête si nous parvenons à le contacter. »

Sujet: Re: [Castral Roc] Une stratégie risquée 09.10.15 23:17

La route de Port Réal à Castral-Roc fut longue et silencieuse. Silithia parlait peu, préoccupée par bien des choses. Si le mariage s'était plutôt bien passé -malgré les écarts de conduite de son frère-, elle devrait par la suite assurer la descendance de la maison Lannister, et cette idée la terrifiait. Pas que donner la vie ne l'intéresse pas, loin de là, mais elle craignait d'accoucher de nains. Partagée entre cette crainte et une forme de culpabilité à l'idée de ne pas vouloir d'enfants comme son mari, elle préférait se taire plutôt que de se confier. Pourtant, durant le trajet, elle révéla l'identité d'Harren, jusqu'ici gardée secrète, à son époux. Et cette révélation parut faire réfléchir Tyrion, qui ne lui parla plus que peu jusqu'à leur arrivée.

Une fois arrivée dans sa nouvelle habitation, Silithia laissa son regard se balader longuement dans les moindres recoins, explorant l'endroit d'un regard nouveau. Elle était souvent venue ici, mais tout lui semblait différent. C'était désormais chez elle, et puis il y avait eu les fer-nés... Elle put se changer rapidement, optant pour une robe riche aux couleurs des lions, mais n'eut pas le temps de vraiment s'installer. Convoquée par Tyrion, elle suivit en silence les deux manteaux rouges à travers les longs corridors, jusqu'à arriver dans une pièce si sombre qu'elle ressemblait plus à un caveau qu'à autre chose. Elle passa la lourde porte de bois et constata que se tenait déjà dans la salle, assis à une table de chêne, Tyrion. Il semblait attendre patiemment que d'autres personnes arrivent, et invita Silithia à s'asseoir à côté de lui.
Lui adressant un sourire doux, elle inclina la tête pour le saluer.

La salle se remplit peu à peu, les autres personnes conviées à cette petite réunion arrivant tour à tour. Elle reconnut sans peine Melicent, qu'elle n'avait pas vu depuis bien longtemps, et Harren. Cependant, le vieillard lui était inconnu. Si à la vue de la chaîne qu'il portait à son cou, elle comprit qu'il était le mestre de Castral-Roc, son nom ne lui revint que dès que Tyrion le prononça.

Elle suivit sagement la conversation, préférant garder le silence tant qu'elle n'aurait rien à ajouter. A vrai dire, elle n'était que peu concentrée sur ce qui se disait autour d'elle, toujours préoccupée par la crainte d'accoucher de nains. De plus, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour sa famille, sa sœur tout particulièrement : leur frère avait quitté le mariage complètement enragé, et elle craignait qu'il ne déverse toute cette haine sur Iline.
Son visage affichait une expression neutre, et ce n'est qu'un nom bien trop connu qui la fit émerger de ces longues minutes d'égarement. Patrek ? Il lui fallut plusieurs secondes pour se rappeler qu'il détenait des otages fer-nés, et tout particulièrement une, dont le nom revint à plusieurs reprises, Glenhild Bonfrère. Elle porta distraitement sa coupe de vin à ses lèvres, en avalant une gorgée en tentant de reprendre le fil de la conversation. Mais quelque chose la frappa. Une idée venait d'être énoncée, idée qui lui déplut quelque peu. Proposer un mariage entre Cerenna Lannister et Patrek, quelle idée... Et comme si ça ne suffisait pas, Harren risquait de prendre la route pour Salvemer sans elle. Elle aurait aimé se rendre dans le Conflans aussi, et elle s'était habituée à la présence d'Harren à ses côtés, présence qui la rassurait désormais puisqu'une sorte de confiance s'était installée de son côté. Silithia manqua de s'étouffer mais elle s'efforça de garder une expression neutre, prenant la parole pour la première fois depuis le début.

-Je connais bien Lord Patrek, lui et moi sommes amis. Disons que le mariage ne l'intéresse pas vraiment, mais en y pensant... peut-être une amie pourrait-elle le convaincre plus facilement. Elle ponctua sa phrase d'un sourire léger et innocent, laissa un instant ses doigts courir sur sa coupe à demi remplie de vin, avant de reprendre d'une voix douce. Concernant Thyra Volmark, je pense qu'il sera peut-être plus compliqué d'obtenir son aide. Elle ne quitte jamais lady Dustin, et semble être plus attachée à elle qu'à quiconque. Elhenna serait donc son point faible. Or, il me semble avoir remarqué quelque chose de plutôt troublant et qui pourrait être bien utile pour convaincre Thyra de se rallier à notre cause. Elle n'aimerait pas que l'on cause du tort à sa chère Elhenna, j'imagine.

Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de la lionne, qui but une gorgée de vin. Elle ne put empêcher ses yeux de pétiller, quelque peu excitée à l'idée de discréditer la fille Dustin. Il fallait dire que dès leur première rencontre, toutes deux s'étaient découvert des caractères complètement opposés, et qu'il n'avait pas fallu plus de temps pour qu'elles se haïssent. Relevant légèrement le menton, un sourire en coin, Silithia demanda d'une voix quelque peu chantante :

-N'avez-vous jamais remarqué la ressemblance frappante entre lady Elhenna et lord Stark ? Et tous deux semblent si proches... Elle fit une courte pause pour balayer la salle du regard. Comme un père et sa fille. A nouveau, elle se tut, son sourire fier s'élargissant tandis qu'elle buvait une seconde gorgée de vin. Je pense que Thyra n'apprécierait que moyennement de voir la honte et le déshonneur jetés sur sa très chère amie, si tout le monde venait à apprendre la vérité sur elle et sur sa bâtardise.

(Désolée du retard !)

Invité « Invité »

De tout évidence l’assassinat de son père n'avait pas appris au nouveau Lord des Terres de l'Ouest à mesurer ses propos vis-à-vis de la Couronnes avançant un prétendu devoir de silence concernant cette réunion pour décourager la Sainteté de rapporter les paroles prononcés ici.

Lord Tyrion, j'ai désiré participer à cette réunion afin d'apporter mon concourt à la résolution de ce conflit, j'estime donc que toutes paroles ne concernant pas ce sujet en particulier sont libres d’être rapportés à des tiers. Quoi qu'il en soit le sujet est beaucoup trop important pour être compromis par des querelles familiales, soyez donc assurés que les propos en question ne remonterons pas aux oreilles du Roi.

Vint ensuite la mise au point du plan, ou plutôt d'un erzat de plan car c'est bien cela qui semblait se mettre en place, chacun y allant de sa petite idée. Marier une Lannister au Lord de Salvermer, libérer une Fer Nés en lui cachant les alliances de Harren ou au contraire l’en informer pour obtenir la libération de prisonniers, obtenir le ralliement d’une Volmark sans vraiment savoir comment s’y prendre, et voilà que le mestre parlait maintenant d’un Chevalier…Fer Né.

Reconnaissant ne posséder aucune connaissance particulière des Ile de Fer le Chenu n’a fait part que d’une exigence pour mener cette quête à bien : Obtenir un bateau et constituer son équipage librement, une requête a la quelle Lord Tyrion se fera sans doute un plaisir d’accéder quand on connait l’état de la flotte de l’Ouest.

Quoi qu’il en soit toutes ces questions n’étaient pas du ressort de Melicent et Tyrion ne manqua pas de faire remarquer que la Sainteté n’avait réagi que de manière critique jusque-là, s’impatientait-il ?

Silithia prit enfin la parole, réagissant sur la proposition du Mestre d’organiser un mariage entre Cerenna et Lord Patrek et à écouter ses propos tout n’ont pas du entretenir qu’une relation amicale par le passé, elle et Tyrion auraient-ils un point commun ?

Ainsi donc la spiritualité ne trouve pas grâce à vos yeux lord Tyrion ? Vous m’en voyez peinée, mais sachez que même les plus pécheurs peuvent se repentir.

De tout évidence les différentes options qui se présentes souffres toutes du même défaut qu’est l’absence de réel soutient dans les Iles de Fer.

Voyez-vous, à défaut de disposer de fief et vassaux comme de nombreux Seigneur la Foi est composé de milliers de fidèles réparties sur tous Westeros et Essos et les Iles de Fer n’en font pas exception.

Comme vous devez le savoir les Iles de Fer sont composés 7 iles plus la lointaine ile de Lumière Isolée et si la grande majorité d’entre elle se composent de plusieurs familles noble ce n’est pas le cas l’ile de Noirmarées.
Ce que vous ne savez très probablement pas, et que peu de monde sait, c’est que son seigneur Lord Baelor Noirmarées a été retenu en otage pendant 18 années à Villevieilleville suite à la Rébellion Greyjoy et y a trouvé la Lumière des Sept. Malheureusement son père a trouvé la mort durant cette rébellion et il semble entretenir une importante rancune vis-à-vis de Balon qu’il tient pour responsable de cette mort.

Si vous souhaitez réellement déstabiliser les Iles de Fer et en usurper son trône l’appui d’une famille aussi influente que les Noirmarées pourrait faire basculer la balance en notre faveur, sans compter les possibilités qu’offre l’accès à une ile.

Elle but une gorgée d’eau.

Obtenir leurs soutient vous permettrait également d’accréditer une éventuelle demande en mariage politique qu’il vous faut envisager Harren Chenu, pourquoi ne pas envisager une tel chose avec la Volmark ou la Bonfrère ?

Invité « Invité »

Les choses commençaient à se mettre en place mais bon, il restait encore de nombreux points à éclaircir, notamment l'utilisation des otages fer-nés retenus à Salvermer. A ce niveau, Harren commença à échafauder tout un scénario pour essayer de se faire bien voir mais bon, les choses ne seraient certainement pas si simple et en plus, le but n'était pas d'offrir au descendant des Chenu le luxe de son ambition. D'ailleurs, Mestre Creylen ne manqua pas de faire remarquer que ses propositions ne prenaient pas en compte les otages. Il fallait les libérer avant toute chose car si le chaos se déclarait sur les Iles de Fer, ils ne seraient certainement plus en sécurité. Tyrion ne manqua donc pas de mettre les choses au clair afin que personne ne se fasse de fausses idées sur ses intentions.

« Harren, je me doute que tu souhaites organiser un coup d'éclat mais un simple sauvetage ne nous donnera rien du tout. Si tu libères Glenhild en espérant qu'elle te suive sans t'égorger à la moindre occasion, tu te fais des illusions. Je vais donc m'entretenir personnellement avec la Sirène Sanglante pour voir avec elle comment les choses peuvent évoluer. Balon ne voudra certainement pas négocier sa libération et d'ailleurs, je ne lui dirai même pas qu'elle est en vie. J'espère bien parvenir à traiter directement avec Gorold Bonfrère et sa fille afin de les monter contre leur Roi. Pour le frère de Thyra Volmark, je pense que son attachement à sa soeur suffira à nous assurer son aide. Si on peut jouer avec les doutes et les inimitiés qui se sont créés entre les Fer-nés suite à la Rébellion Greyjoy et l'attaque des Sept Couronnes, je pense que la position de Balon sera affaiblie suffisamment que pour devenir un catalyseur de colère. »

Tyrion marqua une pose, terminant son verre de vin afin de se rafraîchir la gorge. Il continua ensuite son explication afin de faire bien comprendre à Harren son rôle dans cette histoire.

« Une fois la colère dirigée sur Balon, il faudra une personne pour l'éliminer et tenter de prendre sa place. C'est ici que tu entres en jeu Harren. Si les Bonfrère, les Volmark et quelques autres ayant des ressentiments pour les Greyjoy obtiennent ce qu'ils veulent de ta main et que tu proclames ton ascendance, le chaos naîtra sur les Iles de Fer. La Couronne te fournira du soutien discrètement, mais tu devras faire en sorte de te hisser au sommet. Ca ne sera pas un rôle facile mais bon, tu n'as pas grand chose à perdre il me semble. »

Alors que les choses commençaient à se clarifier, le Mestre ne manqua pas de proposer de prendre contact avec Andrik, le guerrier qui s'était illustré durant la guerre. C'était en effet une idée à creuser, même s'il y avait peu de chance qu'un homme ayant tenté sa chance sur les Terres de la Couronne veuille revenir sur les Iles de Fer. Quoiqu'il en soit la discussion continua et Silithia finit par prendre la parole, informant que son amitié avec Patrek Mallister pourrait permettre certaines concessions de sa part. Si le mariage n'intéressait pas le nouveau Lord de Salvemer, les rumeurs de discussion avec les Frey étaient sans doute exagérées. La charmante épouse du Lutin continua sur la jeune Volmark, donnant son avis sur les possibilités de convaincre la Fer-née en exil.

« En effet ma chère, il serait de bon ton que Lord Mallister accepte ma requête car je n'ai pas envie de faire jouer l'autorité que m'a donné notre Roi. Après, si les rumeurs de sa proximité avec les Frey sont exactes, il ne pourra qu'être compréhensif à l'idée de vouloir libérer ceux-ci des mains des Fer-nés. »

La jeune blonde enchaîna sur la ressemblance troublante entre Elhenna Dustin et Eddard Stark, ne manquant pas de laisser planer un doute sur la proximité entre les deux nobles du Nord. Le Lord de Castral Roc ne manqua pas de sourire à ces propos, se rendant bien compte que la relation entre la jeune nordienne et sa femme. Toutefois, Tyrion était bien au courant des rumeurs qui circulaient sur la mère de la jeune Dustin et ce n'était pas vraiment le Suzerain du Nord qui pouvait se targuer d'avoir déverrouillé les cuisses de la dame. Quoiqu'il en soit, le nain ne manqua pas de préciser certaines choses afin de bien faire comprendre qu'Elhenna Dustin ne serait certainement pas un problème.

« Elhenna Dustin ne s'opposera certainement pas aux ordres du Roi. De plus, la jeune lady doit bientôt se marier avec Robb Stark. Je ne pense pas que Lord Stark marierait sa bâtarde avec son fils. J'enverrai un message à Robb Stark pour que les dispositions soient prises pour que la jeune Volmark nous prête sa personne. Il ne pourra s'opposer à son père et au Roi pour sa future épouse. »

Avec attention, le petit blond écouta les paroles de la Septa, souriant à l'évocation de son intérêt pour la spiritualité qui semblait plus qu'incertain. Il faut dire que la Foi n'avait jamais fait grand chose pour le nain, le voyant certainement comme une abomination. Il écouta donc l'histoire forte intéressante sur les Noirmarées et la découverte de la Foi des Sept chez le chef de cette Maison durant sa captivité. Continuant à boire calmement, Tyrion resta silencieux, préférant écouter attentivement les paroles de la religieuse afin de bien cernés le potentiel de ses révélations. Une fois qu'elle eut terminé, demandant à Harren s'il envisageait un mariage politique, le nain intervint pour préciser certains points et surtout, ajouter cela à son plan.

« Septa Melicent, en voilà des informations intéressantes. Si Lord Baelor Noirmarées s'est converti à la Foi des Sept, il reste à savoir si cette nouvelle spiritualité suffira à le faire trahir son Roi. Je vois mal comment la Foi des Sept pourrait vendre le descendant des Chenu, héros du Dieu Noyé, à un converti. Il faudrait donc une bonne histoire à leur vendre mais bon, je suppose que vous avez déjà quelque chose en tête. Pour la suite, il faut juste utiliser convenablement nos cartes. Lorsque le chaos naîtra dans les Iles de Fer, il suffira de négocier correctement par des mariages ou même éventuellement un soutien matériel pour qu'Harren prenne un certain avantage. Marier une Bonfrère ou une Noirmarées peut être une solution à long terme. »

Harren Chenu « Invité »

Harren écouta patiemment les prises de paroles de chacun des intervenants. On tournait en rond, le mestre voulait qu’on utilise la fer née comme monnaie d’échange, préférant apparemment le retour d’otages plutôt que le soutien d’une famille comme les Volmarks. Si Glenhild était utilisée contre son gré, la fer né allait faire tout en son possible pour empêcher les plans des seigneurs de Westeros et, si elle venait à rentrer aux iles de fer sans avoir accepté la proposition de Tyrion, alors l’Ouest était grandement menacé. Après tout cela ne ferait rien au Braavosi, si les choses allaient se passer ainsi, il serait déjà mort avant que les répercussions ne touchent les côtes de Westeros.

Silithia prit-elle aussi la parole, après un silence prolongé. Elle se proposait d’aller à Salvemer aussi, annonçant que sa proximité avec le Lord y siégeant pourrait faire pencher la balance. Ce que cette proximité insinuait, Harren le devinait très bien, et Silithia ferait surement mieux de ne pas l’exposer de telle sorte devant son mari, son mestre et une représentante de la religion. Enfin, cela ne regardait pas le garde du corps.

Elle continua en insinuant un lien de parenté entre Ned Stark et la jeune Dustin. Harren doutait qu’un tel moyen de pression soit utile alors que Tyrion agissait sous l’autorité du Roi, mais tout moyen de pression était bon à avoir.
Ne prêtant pas la moindre attention aux paroles de la femme du Suzerain, la Septa prit à nouveau la parole, mais cette fois révélant la raison de son implication à cette réunion. Elle proposait l’appui d’une famille aux iles de fer, les Noirmarées. Ceci pouvait être une très bonne chose si elle était utilisée correctement. Une fois sur place, Harren aurait besoin de tout le soutien qu’il pourra amasser. Après tout, il voulait détrôner un Roi.

La Septa souleva une autre question intéressante, celle du mariage. Harren aurait tout à gagner à épouser une fer née, histoire de nouer de plus grands liens avec une famille des iles.
Tyrion approuva les propos du mestre, déclarant qu’il s’entretiendrait directement avec la Bonfrère, sachant qu’elle avait elle-même intérêt dans la mort de Balon Greyjoy. Il ajouta à Harren que son rôle serait de se débarrasser du Greyjoy, et que le soutien que la couronne lui apportera ne serait pas très conséquent. Une fois que le maitre de maison s’était tu, Harren prit la parole.

" Je vous fais confiance en ce qui est de la Sirène Sanglante, il est cependant capital de garder à l’esprit que si elle ne coopère pas, le simple fait qu’elle soit au courant de vos plans et agissements mettra grandement en péril l’Ouest, des représailles Fer Nées considérables étant de mises si elle réussit à rejoindre son peuple.
Pour ce qui est de la proposition de Lady Silithia, je doute que votre déplacement à Salvemer soit nécessaire, et pour des raisons de sécurité, je me dois de vous conseiller de renoncer à ce voyage.

Pour ce qui est du mariage, c’est un outil politique puissant, et je suis d’accord qu’un mariage sera a envisager dès mon arrivée sur place, les Noirmarées et les Bonfrères étant des partis fort intéressant. Il serait aussi bon de considérer un mariage à la jeune Volmark, puisque le chef de la maison, loin d’un Gorold Bonfrère ou d’un Baelor Noirmarées, est très jeune, ce qui serait un avantage certain. De plus, la famille Volmark est liée par l’histoire et le sang au Chenu. Un mariage entre nos deux familles aurait une force symbolique importante."

Invité « Invité »

Petite précison:

Les choses avance et se mettent doucement en place, a condition que les Volmark et les Bonfrère finissent, de gré ou de force, a adhérer a cette expédition et si on se fit au caractère des Fer Nés la chose n'était pas gagné.

Quoi qu'il en soit Tyrion semblait prêt a mettre de sa personne et proposa de traiter directement avec la dénommée Bonfrère, il était même prêt a laisser sa femme rencontrer un homme dont elle partagea de tout évidence le lit, c'est dire combien cette tache est importante

Cette histoire de bâtardise intriguait toutefois sa Sainteté, si cette supposition était vrai cela signifierait que la réputation de Lord Stark était grandement exagéré, et son attitude lors de la dernière rencontre avec Mélicent ne plaidait pas en sa faveur dans l'esprit de la Septa

Écoutant attentivement les propos de ses 2 interlocuteurs concernant ses proposition de mariages et de ralliement des Noirmarée elle prit a nouveau la parole.

-Je dois dire que cette révélation concernant Lord Stark me surprend au plus au point, on m'avait maintes fois vanté ses qualités mais depuis ma dernière rencontre avec lui mon opinion est tout autre.

Je ne m'attarderais pas sur ce projet de mariage qui se fera selon des considérations qui vous sont propres Harren. Un mariage avec les Noirmarée me semble cependant difficile, Lord Baelor ne possédant a ma connaissance aucune sœur et est trop jeune pour avoir une fille en age d’être mariée.

Melicent aurait aimé que cela soit le cas, en cas de réussite de cette entreprise avoir une fidèle des Sept comme femme du nouveau Lord Suzerain aurait été un soutient de poids.

-Concernant l'éventuel ralliement de Baelor a votre cause, la Foi ne semble devoir être que l’élément déclencheur de ce ralliement, d'après les propos qui m'ont été ramenés par le Septon qui le voit régulièrement sa rancœur envers Balon Grejoy est toujours tenace, même après toutes ces années. Le peut de fidélité qu'il lui porte semble dû a son attachement aux Iles de Fer, si un prétendant digne de se nom se manifestait avec des soutiens de poids je suis persuadée qu'il se ralliera a vous sans aucun problème, et de surcroit si la demande vient de la Foi.

Elle but une gorgée d'eau

-Reste toutefois a savoir ce que Baelor et la Foi peuvent obtenir en échange de leurs implication dans ce conflit car comme vous le savez il n'est plus dans les habitudes de la Foi de se mêler des affaires du royaume, et tout particulièrement depuis Jaehaerys I Targaryen.

A première vue Baelor devrait être prêt a vous rejoindre si vous lui proposez en échange le transfert d'un ou quelques vassaux une fois le conflit terminé Harren, ainsi que le rétablissement de la liberté du culte des Sept sur l'île, cela me semble raisonnable en comparaison du risque encouru ne trouvez vous pas ?

Elle se tourna vers Tyrion.

-Reste maintenant a voir les compensations que peut obtenir la Foi pour s'exposer ainsi.

Depuis l'attaque Fer Nés de nombreux champs on été brulés et beaucoup d’artisans ne peuvent plus effectuer leurs travail. Nous avons, avec certaines de Ses Saintetés, réfléchi au meilleurs moyen de venir en aide a ces population et nous sommes parvenu a une conclusion qui, vous le verrez, nous sera tous deux bénéfique.

Il se trouve que les anciens seigneurie de Castamere et Tarbeck sont depuis bien trop longtemps laissés a l'abandon, les restes de leurs fondations tombant en ruine. Avec les récents arrangement concernant la dette de Couronne a l'encontre des Lannister et les pillages des Fer Nés les caisses de votre région n'ont que trop souffert Lord Tyrion, et c'est le petit peuple qui en souffre le plus.

La Foi est prête a financer intégralement la reconstruction de ces deux Seigneuries fournissant ainsi du travail a toute un partie de la population et une fois les reconstructions terminées ces fief s’acquitteront a votre égard des mêmes impôts que vos autres vassaux en plus de dynamiser l'économie de toute votre région. La seul différence est que, vous vous en doutez, ces deux fief ne serons pas concernés par la levé de ban.

La perception a terme des impôts de ces deux seigneuries viendra consolider d'une manière non négligeable les finances de l'Ouest. Nos deux parties ne pourront être que gagnante d'un tel accord qui obtiendra, j'en suis certaine, votre approbation.

Elle se repositionna confortablement au fond de son siège.

Invité « Invité »

La discussion continua dans le plus grand secret des profondeurs de Castral Roc et Tyrion exposait sa stratégie en voyant le rôle que chacun pouvait y jouer. Si Creylen et Silithia parvenaient à convaincre le jeune Lord de Salvemer de lui confier ses otages fer-nés, dont la fille Bonfrère, la suite serait bien évidemment grandement facilité car pour l’instant, en dehors de l’or, le Suzerain de l’Ouest n’avait pas grand-chose à offrir permettant de convaincre Balon Greyjoy de le rencontrer. Si comme il le supposait, la brillante stratégie visant à attaquer les Sept Couronnes était du fait de la Sirène Sanglante, mettant son Roi au pied du mur, il y avait fort à parier que ce dernier ne souhaite certainement pas son retour vivant. Les tensions que cela générerait seraient alors tout bénéfice pour le Lutin qui ne manquerait pas d’en tirer profit au maximum. Quoiqu’il en soit, Harren semblait placer sa confiance dans le nain pour que sa rencontre avec la blonde fer-née lui apporte le soutien nécessaire à son arrivée dans les Iles de Fer.

« Une stratégie ne se dévoile pas entièrement à une personne dont on ne connait pas l’allégeance avec certitude, c’est la règle élémentaire d’un complot. Glenhild Bonfrère est certainement considérée comme une grande guerrière dans les Iles de Fer suite à son action, alors que Balon Greyjoy subit encore le contrecoup de sa rébellion avortée qui a privé bons nombres de Lord de leurs héritiers. Si la Sirène Sanglante revient, il aurait bien trop à perdre. Si cette jeune femme est ne possède que le quart de l’instinct que je lui donne, elle en est parfaitement consciente. Il faut donc jouer là-dessus. Je comprends ton inquiétude pour mon épouse et c’est pour cela que dix Manteaux Rouges l’accompagneront dans ce voyage. Au moindre danger ou soupçon de complication, ils auront pour mission de la ramener ici. »

Tyrion écouta ensuite avec attention les propos d’Harren sur les possibilités qu’offraient le mariage, souriant en voyant que l’homme ne s’intéressait même pas à la sauvagerie pouvant émaner des femmes fer-nées. S’il pensait que toutes étaient comme la jeune Volmark, il aurait bien vite les couilles et la gorge tranchée dès le premier héritier en route. Visiblement, son intérêt se portait bien plus sur la jeune Thyra mais bon, la Maison Volmark n’est qu’une lignée mineure vassale des Harloi, ce qui ne lui offrirait pas un appui suffisant pour revendiquer le Trône de Grès.

« Si mes informations sont exactes, les Volmark sont vassaux des Harloi. Une Maison mineure n’a malheureusement pas les moyens militaires et matériels de nous aider énormément. Un mariage avec la docile Thyra serait bien sûr plus agréable mais je pense malheureusement qu’il faudra se tourner vers un peu plus de sauvagerie et de danger post-nuptial. De plus, le nouveau Lord Harloi est proche des Greyjoy, le moindre soulèvement des Volmark et il les écrasera sans sourciller. Il faut donc faire en sorte que leur trahison survienne plus tard, lorsque la position de Balon Greyjoy sera déjà affaibli, voire qu’il sera mort. Je pense que le meilleur choix reste une fille Bonfrère et à ce niveau, la numéro une de la liste devrait être Glenhild Bonfrère. Après, je ne garantis nullement que tu pourras la toucher mais bon, au niveau politique, elle te donnerait la légitimité et l’influence qu’il te faut. »

Les paroles de la Septa arrivèrent à capter son attention et les informations sur Baelor ne manquaient pas d’offrir des perspectives encourageantes car ils n’étaient certainement pas le seul à en vouloir au Roi des Iles de Fer. De nombreux fils étaient morts de par sa folie et son manque de stratégie. Attaquer de front les Sept Couronnes était une idée stupide et chaque fer-né ayant perdu un proche devait s’en rendre compte. Evidemment, il y avait toujours les simples d’esprit qui pensaient que seule la force menait à la victoire mais bon, tous ne devaient pas être comme cela. Evidemment, le moment des demandes de compensation ne tarda pas à arriver car si une aide était apportée dans ce monde, c’était rarement sans un intérêt quelconque à faire valoir. Si pour le Fer-né ayant embrassé la Foi des Sept, il s’agit de terres et de vassaux supplémentaires, Melicent se tourna vers le nez pour ce que la Foi allait demander. Elle se lança dans de grandes tirades qui mettaient en avant l’envie d’aider le peuple et les Terres de l’Ouest mais bon, si son père lui avait bien appris quelque chose, c’était que la plus blanche des colombes pouvait facilement dissimuler la plus vile catin. Buvant son verre de vin en silence, ne quittant pas la Septa des yeux, Tyrion l’écouta sans sourciller jusqu’au bout. Une fois qu’elle eut terminé, il prit la parole à son tour, le sourire aux lèvres et la voix calme, mais pourtant espiègle.

« En effet, l’Ouest a beaucoup souffert et fort heureusement, nos caisses ont permis de reconstruire un grosse partie des dégâts occasionnés par les Fer-nés. La remise sur pied de la population et des Maisons vassales de l’Ouest a été ma première préoccupation. Je ne vois pas de problème à ce que la Foi restaure et réhabilite Castamere et Tarbeck cependant, vous comprendrez aisément qu’il serait dangereux pour moi de laisser une potentielle armée hors de contrôle sur mes terres. Ces deux Seigneuries devront donc être sous la garde exclusive des Manteaux Rouges et aucune arme n’y sera tolérée. Une personne qui a ma confiance supervisera les activités des seigneuries, mais la Foi aura complète autorité pour la gestion quotidienne. Aucune troupe ne sera réclamée en tant de guerre mais il sera interdit de recueillir les criminels et les déserteurs. Je suppose qu’il en allait de soi mais bon, je préfère mettre directement les choses à plat. Si cela vous convient, on peut lancer les préparatifs. »

Si la Foi voulait s’étendre, Tyrion ne souhaitait tout de même pas lui laisser trop de liberté et pour cause, il se souvenait encore des écrits sur la Foi militante et n’envisageait nullement que pareille chose se reproduise. Une fois cette discussion terminée, il reviendrait à Creylen et Silithia de convaincre le Lord de Salvemer. De son côté, Melicent devait s’organiser avec Baelor Noirmarrées pour préparer l’arrivée d’Harren. Tyrion quant à lui devait poursuivre les négociations avec Balon, tout en faisant venir la jeune Thyra Volmark à Castral Roc pour tenir la Maison Volmark par les couilles. Il comptait également avoir une entrevue avec Harren concernant sa stratégie pour conquérir les Iles de Fer. Si l’homme était adroit avec une épée, ce n’était peut-être pas la même chose pour un combat à plus grande échelle.

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Écoutant d'une oreille les mises au point concernant les modalités des prises de contact avec les deux Fer Nées, Melicent se posait la question de la faisabilité de cette expédition. La couronne avait-elle volontairement confié cette mission a Tyrion en sachant que sont exécution serait des plus délicate ? La faisabilité du projet reposait sur de nombreuses conditions toutes plus vitales les une que les autres, les informations concernant l'état d'esprit des seigneurs Fer Nés n'étant que très limité les spéculations allaient bon train. Après tout voila un formidable prétexte pour la couronne de se débarrasser du dernier descendant mâle de Tywin en cas d’échec et négocier un remplaçant plus docile.

La Sainteté fut tirée de ses pensées par les paroles de Tyrion qui venait d'entamer sa réponse aux propositions de la Foi, et a vrai dire Melicent ne savait même pas par ou commencer sa réponse.

"Permis de reconstruire une grosse partie des dégâts" répétât-elle avec un agacement momentané mais pour le point perceptible.

Savez vous au moins ce qui ma poussé a faire le trajet jusque ici Lord Tyrion alors même que des affaires non moins urgentes ne requières ma présence a Port Réal ? C'est le constat alarmant que m'ont dressé les Septon sur place, les conditions de vie déplorables des pauvres gens errant dans les lieux touchés par la folie des Fers Nés, ces milliers d'enfants qui ont perdu famille et maison, c'est cette lettre elle leva la lettre que lui envoya Septa Talla d'une de nos Septa qui a quitté sa région pour venir en aide a votre région et qui compare l'assaut Fer Nés a une attaque de Dragon.

Voila les raisons qui m'ont poussé a venir ici, et vous osez, a une heure ou la Foi s'efforce de venir en aide à des personnes qui ont tout perdu et alors même que je dois rencontrer dès demain la Septa qui ma écrit cette lettre pour discuter du destin de plusieurs millier d'habitants de votre région, comparer une ville potentiellement gérée par la Foi a un futur repaire de briguant et déserteurs ?

Elle se tue pendant quelques secondes, une manière de se recueillir pour toutes les vies perdues.

Ce que vous me demandez la c'est de financer la reconstruction de 2 seigneurie pour vous en octroyer la gestion de fait, et cela est tout simplement inacceptable a mes yeux, et quand bien même cela le serait le Grand Septon ne l'approuverait pas.

La seule marge de manœuvre dont je dispose est de réduire notre demande a la seule seigneurie de Castamere aux conditions préalablement posées avec, en contre partie de l'abandon de Tarbeck, votre soutient pour une modification du décret royale concernant la Foi militante.

Elle but une gorgée d'eau avant de prononcer ses dernières phrase.

Concernant vos préoccupations sur l'ost de cette Seigneurie je ne ferais que vous rappeler que pour le moment le décret royal interdit a la Foi d'armer des ordre, cette force ne pourra donc, sous peine de sanctions royales, s'engager dans un conflit quel qu’il soit.
Et quand bien même, croyez vous réellement que la Foi ai une quelconque raison ou envie de se lancer dans un conflit armé, les noble se font la guerre, la Foi prie pour les morts, et non l'inverse.

Si vous pensez réellement pouvoir résoudre ce conflit sans notre aide ni celle des Noirmarée libre a vous de refuser, mais j'espère que vous gardez en mémoire les vies que ce projet de reconstruction peut potentiellement sauver parmi votre population

Invité « Invité »

Le nain n'était pas du genre à brader la moindre chose en dehors de sa vertu et les demandes de la Septa Melicent et même s'il n'était pas là pour discuter de l'état de l'Ouest avec une étrangère, il écouta avec attention les paroles de la rousse, la laissant terminer ses grandes tirades offusquées. Impassible lorsqu'elle lui révéla les mots utilisés par l'une de ses ferventes suivantes pour imager la situation de certaines villes de ses terres, Tyrion but une gorgée de vin, comprenant parfaitement qu'il n'était nullement pertinent d'intervenir maintenant, surtout vu la ferveur des propos de la religieuse. Effectivement, un contrôle s'imposait sur les résidents des fameuses seigneuries qui seraient confiées à la Foi des Sept et pour cause, c'était l'endroit parfait pour se soustraire à son devoir s'il venait à accepter les conditions de Melicent. Toutefois, le Suzerain de l'Ouest intervint à l'instant attendu où la Septa évoqua le financement de la reconstruction des deux seigneuries.

« Septa Melicent, l'Ouest n'est pas le Nord ou même le Conflans, nous avons de l'or et les moyens de reconstruire tout ce que nous voulons. Si cela passerait mieux auprès du Grand Septon, je suis disposé à financer les reconstructions et de confier ces terres à la Foi mais toujours avec la supervision de mon choix. Il n'aura aucun pouvoir décisionnaire mais devra être au courant de tout, sans quoi ces terres me reviendront à nouveau. En ce qui concerne votre subalterne en pèlerinage dans l'Ouest, je la remercie pour son dévouement. Il faut peut-être bien signaler que vu les dégâts importants, tout n'est pas encore reconstruit. En attendant, mes hommes font de leur mieux pour apporter leur aide à la population victime des Fer-nés. Certains seigneurs sont malgré tout encore très têtu et refusent les mains tendues. »

Il était clair que cette situation devait immédiatement s'arranger et la stabilité de l'Ouest était l'une des priorités de Tyrion. Son mariage avec une Farman en était la preuve, même si la cérémonie à Port-Réal avait dû assez mal passer. Evidemment, chacun savait que sa position face au Roi n'était pas évidente et que c'était ce qui avait motivé ce mariage rapide mais bon, il y aurait toujours des personnes pour en profiter. Quoiqu'il en soit, le petit blond continua à écouter avec attention les paroles de la rousse pour finalement laisser échapper un éclat de rire lorsqu'elle évoqua le fait qu'un décret royal interdisait actuellement la Foi militante. La dernière tirade de la religieuse ne fit nullement disparaître le sourire sur les lèvres du Lutin, bien au contraire. Il déposa son verre après l'avoir terminé et prit finalement à nouveau la parole.

« Vous dites que mes craintes sont futiles sur la Foi militante, mais vous me demandez de voter pour modifier le décret royal l'interdisant. Me prenez-vous pour un ignare de Dothraki ? La Foi peut apporter bien-fait et sagesse dans le coeur des gens, mais aussi douleur et folie si elle conduit à s'en prendre à ceux ne respectant pas certains préceptes. Malgré les circonstances, je suis loin d'approuver les mariages incestueux dans lesquels les Targaryen se vautraient mais je ne leur aurais pas trancher la tête pour autant. Se faire tuer par la Foi militante car on ne partage pas cette foi ou qu'on a envie de baiser la femme d'un Seigneur qu'on ne peut pas sentir, je trouve ça ridicule. »

Il était clair que si la Foi militante était encore d'application, Tyrion n'aurait certainement pas gardé sa tête aussi longtemps sur ses épaules. Ses propos blasphématoires étaient fréquents et d'ailleurs, il ne s'était jamais caché de son aversion pour la Foi et ses préceptes. Malgré tout, l'aide de la Foi était primordiale afin de mener à bien son plan et par conséquent, il fit quelques concessions, sans pour autant fragiliser davantage sa position de Suzerain de l'Ouest.

« Je reformule donc ma proposition Septa Melicent, en tant que Représentant officiel de la Couronne dans cette pièce. Votre aide ainsi que celle des Noirmarée est demandée officiellement. En échange de votre aide, le Suzerain des Terres de l'Ouest autorisera la Foi à gérer les Seigneuries de Castamere et Tarbeck dont il aura lui-même financé la partiellement reconstruction, le reste étant à charge de la Foi. Dans chaque Seigneurie, un homme rattaché au Suzerain aura un droit de regard sur chaque décision prise ou projet envisagé, sans qu'ils n'aient le moindre pouvoir de veto ou de décision. Rien ne devra leur être caché sans quoi, la gestion des deux Seigneuries reviendra immédiatement au Suzerain de l'Ouest. Vu qu'aucune armée ne sera rattachée à ces Seigneuries, le Suzerain de l'Ouest s'engage à les défendre en cas d'attaque. Si guerre il devait y avoir, ces deux Seigneuries resteraient totalement neutre et n'aurait aucune obligation envers l'Ouest. »

En prononçant ces mots avec le plus grand sérieux du monde, Tyrion espérait bien obtenir un accord clair de la Septa. Il était difficilement concevable d'offrir plus que cela et pour cause, cela n'aurait fait qu'affaiblir sa position auprès de ses vassaux qui ne comprendraient pas une telle décision. Sans cela, il serait certainement mort avant de voir Balon tomber et son plan aboutir.

« Qu'en pensez-vous Septa Melicent ? La Foi souhaite-t-elle aider la Couronne à arrêter les attaques fer-nés dont votre subalternes vous à conter la ravage ? »

Sujet: Re: [Castral Roc] Une stratégie risquée 22.12.15 2:13

Autour de la table, tous s'étaient tus tandis que les négociations se jouaient entre la Septa et le nain. Silithia les observait d'un œil intéressé, buvant parfois une gorgée de vin tout en écoutant ce qui se disait. La proposition de Melicent lui arracha un sourire satisfait. Pourtant, Tyrion refusa, à moins d'appliquer ses propres conditions.
Doucement, la main de Silithia vint se poser sur celle de son époux, et elle lui adressa un sourire plein de tendresse.

-J'ai déjà côtoyé Septa Melicent par le passé, et je doute qu'elle souhaite porter préjudice à l'Ouest. Je suis certaine qu'elle est digne de confiance, et elle a d'ailleurs toute la mienne. Nous n'aurions rien à craindre en cédant une seigneurie à la Foi. Au contraire, nous aurions tout à y gagner. Nous avons besoin de la Foi pour gagner un combat tel que celui-ci, car chaque allié nous est indispensable. Les Volmark et les Bonfrère, seuls, ne suffiront pas. Elle baissa légèrement les yeux, adoptant une mine plus grave en se départant de son sourire. Voyez-vous nos enfants vivre dans le feu de la guerre ? Je vous en prie, faites-moi confiance, et réglons cela au plus vite ; acceptez cette main tendue.

Sa main toujours posée sur celle de Tyrion, elle lui adressa un mince sourire, le regard presque suppliant. Pour le bien de l'Ouest, et pour leur bien à eux, aux Lannister mais aussi aux Farman et à toutes les maisons de l'Ouest, ils devaient accepter les mains tendues, car même si Melicent semblait être indésirable aux yeux du suzerain de l'Ouest, elle ne l'était pas aux yeux de Silithia, et son importance dans la Foi leur serait utile.

Creylen « Invité »

Combien de pied séparaient le sol au plafond de l'immense salle ? Creylen ne cessait de se le demander. Peut-être étaient-ils assis dans une des innombrables grottes, jadis englouties par l'immense silhouette de Castral Roc. A son arrivée trois ans plus tôt, le mestre avait été subjugué par la citadelle de l’Ouest : A côté de son Champoquet natal, modeste donjon granitique entouré par des remparts de troncs équarris, le Roc paraissait montagne. La forteresse partiellement troglodyte était réellement monstrueuse, et même Accalmie supportait difficilement la comparaison. Lorsque son dos ne le tiraillait pas, Creylen aimait à se perdre dans les boyaux millénaires du géant Lannister.
Les négociations n’avançaient pas. Le mariage ? Balayé par la Farman, qui accusa par dessus la jambe le Stark de s’être rendu coupable d’adultère. Ellena Dustin, le fruit de cette ignoble alliance charnelle vagabondait désormais à Port-Réal, et détenait une Fer-Née potentiellement utile. Melicent, en échange de son aide, réclamait deux baronnies, la sotte. Creylen sourit : Quelle ignorante ! La prêtresse n’avait visiblement pas prit la peine de s’informer sur les sujets de ses exigences : Castamere et Tarbeck ! Ahahah ! Parlons-en ! Les forteresses avait été anéanties, écrasées par la fureur du Lion d’Or. Même les fiefs qu’elles dominaient jadis avait été frappés de plein fouet par le courroux de feu Tywin. La reconstruction d'un des deux castels prendrait des années, voir des décennies, et coûterait à la Foi une fortune. Néanmoins, une citadelle pulvérisée n’était pas cher payé pour le soutien d’une femme aussi dangereuse. Mais les revendications de la garce ne se limitaient pas à un fief : elle désirait aussi le soutien de son suzerain afin de rétablir la Foi Militante. Complètement cinglée. Se figurait-elle que l’Ouest souffrirait la présence d’une force armée fédérée par un même intégrisme religieux, par une même folie ?!
Néanmoins son seigneur et maître ne semblait pas très bien renseigné également : lorsque ce dernier déclarait l’Ouest riche et puissant, il se fourvoyait. La prodigalité proverbiale des mines d’or du territoire appartenait désormais au passé révolu. L’Age de l’Or s’achevait pour l’Ouest. Castral Roc ? Épuisée depuis une dizaine d’année, ou bien noyée par de sournoises sources souterraines. La Dent d’Or ? D’une avarice croissante. Quand aux autres exploitations plus modestes, le bilan n’était pas beaucoup plus positif. Faire part de cet état de fait devant Melicent serait cependant une grave erreur, et peut-être son maître tentait-il un habile jeu de duperie : si la femme croyait l’Ouest en position de force, cela ne pouvait jouer qu’en notre faveur…
La Farman se prononça en faveur de Melicent. A quoi jouait-elle ? S’opposer ainsi à son suzerain, c’était lui planter une dague dans le dos ! Malgré tout, la nouvelle suzeraine n’avait pas complétement tord : le soutien de la Foi était bel et bien utile, voir même indispensable : Melicent serait une alliée de poids à la capitale, et les vassaux se faisaient de plus en plus insolents : Le mestre savait de source sûre que Fléaufort et Crackehall massaient reitres et francs-coureurs, et que Corval menaçait de faire de même. Même Montargent, épargné par les raids, se faisait chaque jour plus dangereux.

« Dame Silithia, sachez qu’une main peut se tendre pour de nombreuses raisons… J’en sais quelque chose dit Creylen en levant sa main amputée de l’annulaire et de l’auriculaire. Cependant, votre soutien est capital, Melicent. Aussi, si vous refusez de nous l’offrir par bonté d’âme, je pense que vous céder Château Tarbeck ou Castamere est faisable. Quand à l’appui de mon suzerain, sachez qu’il ne vous servirait que peu : mon maître, avec tout le respect que je lui dois, est assez peu réputé pour sa piété… »
Puis, se tournant vers Tyrion :
« L’impératif immédiat est la récupération des otages, Sire. Au-delà de l’aspect éthique du sauvetage, ce dernier vous offrirai des mains à marier, et donc des alliances à forger. Vos vassaux ne vous obéiront plus très longtemps. Certains disent même que vous avez organisé la disgrâce de vos proches afin de régner sur l’Ouest. De plus, votre aspect n’attire pas le respect de vos bannerets. La grandeur de votre esprit est éclipsée à leurs yeux par la modestie de votre taille. »

Invité « Invité »

La situation prenait une tournure pour le moins inattendue, particulièrement quand Silithia formula le voeux de voir son époux accepter les demandes de la Septa. Restant silencieux, Tyrion se resservit un verre de vin, observant chaque personne dans cette salle afin de sonder leurs pensées. Il était clair que Melicent cherchait à développer la Foi et obtenir le soutien d'un Lord-Suzerain était certainement un atout de poids. Harren quant à lui, voulait très certainement prendre une place de choix dans le monde actuel, monde qui avait rejeté son nom dans les profondeurs des ténèbres. C'était sans doute celui qui avait le plus à gagner dans toute cette histoire. Son épouse semblait être moins habituée à l'art subtile de la négociation et son aveu de faiblesse portait un coup au jeu du nain. Surtout lorsqu'elle pria son mari d'accepter la demande de la religieuse. Il ne restait plus que le fidèle Creylen qui avait certainement à coeur la prospérité de Castral Roc et de l'Ouest.

C'est d'ailleurs ce dernier qui prit la parole à son tour, faisant remarquer à Silithia sa naïveté concernant cette main tendue de la Foi. Il enchaîna ensuite sur les négociations en cours et ne manqua pas de faire remarquer que dans la situation qui les occupaient, trouver un terrain d'entente était plus que souhaitable car l'aide de tout le monde ne serait pas de trop pour parvenir à leur fin. Il fit également remarquer que l'appui du Suzerain de l'Ouest ne serait pas d'un grand secours pour réinstaurer la Foi militante, surtout vu l'extrême manque de piété de ce dernier. Tyrion ne put que lever son verre à de si sages paroles, y allant de son petit commentaire.

« Si les Dieux étaient bons, il n'y aurait que du bon vin et de belles femmes ! »

Le Seigneur de Castral Roc but une gorgée de vin à nouveau, adressant un sourire à sa charmante épouse. Creylen ne s'arrêta pas là et ne manqua pas de donner son avis à son suzerain. Les otages étaient importants à n'en pas douter et les récupérer pourrait très certainement adoucir sa situation auprès de ses vassaux et des autres seigneurs. Il ne manqua pas d'évoquer la relation tendue et les soupçons que certains d'entre eux avaient à son égard, comme s'il était responsable des conneries de sa soeur, ou même de l'arrogance de son père. Il était clair que son statut de nain n'aidait pas ses vassaux à lui montrer un peu de respect et contrairement à Jaime, il n'avait jamais brillé par ses prouesses martiales.

« Il faut croire que l'intellect est peu de chose pour certains vassaux et qu'ils auraient certainement préféré un barbare leur faisant plier le genou par la force. »

La situation dans l’Ouest allait demander des méthodes drastiques pour éviter une rébellion. Si son père avait usé de la force pour maintenir ses vassaux tranquilles, Tyrion avait d’autres idées en tête. Il allait leur montrer que le Lion d’or était toujours capable de rugir aussi fort qu’avant. Son visage se ferma un instant, pesant le moindre mot de sa phrase en fixant le Mestre.

« Il faudra donc inviter ces bons seigneurs à une fête qui leur fera perdre la tête et par la même occasion, tout envie de trancher la mienne. Avant votre départ pour Salvemer, vous rédigerez les convocations Mestre Creylen. Veillez à ce qu’elles soient impossibles à refuser. »

Il se tourna ensuite vers Melicent, détaillant son visage en jouant avec son verre de vin.

« Voici ma proposition vu les bons sentiments de mon épouse à votre égard et les conseils de Mestre Creylen. Je peux céder l’usufruit de la Seigneurie de Castamere à la Foi. Vous serez libre de reconstruire et de cultiver les terres, sans qu’aucun ban ne soit réclamé lors de guerre menée par l’Ouest ou la Couronne. Pour la Foi militante, n’étant pas un pieu croyant, je préfère dire que je ne m’y opposerai pas si vous parvenez à avoir assez d’avis favorable pour la restaurer. Toutefois, si débordement il y a ou si je remarque un besoin viscérale de chier dans mes bottes, je ferai en sorte que plus rien ne pousse jamais à Castamere. »

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Inattendu, tel est le mot le plus adéquate pour qualifier la prise de parole de celle qui était il y a encore peut de temps une Farman. Cette prise de position en faveur de sa demande surprenait la religieuse, la jeune épouse du nain était-elle donc plus maline que son mari ? Avait-elle comprit que le seul perdant en cas d'échec des négociations serait son mari ? Quoi qu'il en soit ce soutient de dernière minute était aussi inespéré que bienvenu et qui sait, Tyrion serait peut-être plus sensible aux arguments de son épouse.

Ce fut au tour du mestre de prendre la parole, n'hésitant pas a lever sa main vieillit par l'âge et amputé pour une raison qui échappait a la Sainteté en signe de mise en garde a Silithia et a donner des leçon de bonté d'âme.
Alors qu'elle ne prenait plus guère d'attention aux paroles du mestres elle fut a l'écoute lorsque ce dernier évoqua la situation interne a l'Ouest et d'après ses dires la situation avec les nobles de la région était encore plus compliqué que ne le pensait la Sainteté, une information fort intéressante.

Le gnome pris la parole en dernier, allant de sa petite blague sur les Sept et sur ses vassaux tout en demandant a son mestre d'organiser une réception avec ces derniers.

*Quel arrogant* se disait la Sainteté.

Il termina sa prise de parole en s'adressant a Melicent faisant mine de proposer un nouvel arrangement qui restait le même sur le fond, le tout ponctué a la fin de poésie comme ce débauché sait si bien le faire. Ces provocation étaient de trop.

Elle se tourna brièvement en direction du Mestre.

Lorsque vous aurez passé 11 ans a distribué l’aumône ainsi que le pain et la soupe sur 7 régions aux plus démunis comme je l'ai fais vous serez en droit de me donner des leçon de bonté d’âme mestre Creylen, mais pas avant.

Avant de se retourner vers Tyrion.

Lord Tyrion, si vous pensez que le simple fait d'effectuer des modification grammaticales a votre proposition initiale suffira a me convaincre permettez mois de vous dire que vous vous fourvoyez, je sais pertinemment ce qu'est l'usufruit.

De tout évidence vous n'êtes pas prêt a faire à faire les choix qui s'impose pour l'Ouest et pour vous. Votre épouse semble l'avoir compris mais pas vous, j'espère seulement que vous ne regretterez pas d'avoir refusé cette main tendu pour le bien de Westeros.

Elle rassembla ses affaires et recula sa chaise afin de partir.

Sujet: Re: [Castral Roc] Une stratégie risquée 03.03.16 15:51

Silithia gagnait toujours. En effet, elle avait gagné lorsqu'elle avait pris le nom de Lannister en épousant Tyrion. Elle avait gagné lorsqu'elle s'était ainsi retrouvée mariée au suzerain de l'Ouest. Son frère, son ancien suzerain... Tous deux n'étaient plus rien, car elle avait gagné. Et, exprimant à son époux sa crainte de voir leurs futurs enfants grandir dans une région dévastée par la guerre, elle pensait gagner une fois de plus. C'est ce que lui fit croire le sourire que lui adressa Tyrion. Mais ses paroles lui firent tourner brusquement la tête vers lui. L'usufruit ? C'était là une véritable insulte envers la Foi.
La lionne cessa de sourire en voyant Melicent commencer à se lever, lançant quelques paroles amères au nain. Elle observait la scène, le visage impassible, cherchant ses mots. Puis brusquement, elle prit la parole d'un ton sec.

-Septa Melicent, rasseyez-vous je vous prie. Elle se tourna vers Tyrion, le regard sûr et fier. Mon cher époux, je crains que votre proposition soit une insulte envers la Foi. Septa Melicent n'a pas demandé l'usufruit mais l'entièreté de Castamere. Je comprends que l'idée puisse vous déplaire, que vous ne souhaitiez pas offrir ainsi l'une de vos seigneuries, et que le fait que la Foi prenne ainsi une partie de vos terres. Ce n'est un secret pour personne que votre Foi est inexistante, mais en tant que suzerain de l'Ouest, il est de votre devoir de satisfaire votre peuple. Votre peuple se sent en sécurité sous l'œil et la protection des Sept, et s'ils se sentent soutenus malgré leurs croyances différentes des vôtres, alors vous serez bien plus apprécié et respecté par les Ouestriens. N'était-ce pas ce que vous désiriez, vous imposer autrement que par la menace, la violence ou la peur ? Voilà une occasion en or que vous pouvez saisir... que vous devez saisir.
De plus, je le répète, nous avons besoin d'alliés et de soutien. La Foi serait une alliée de poids. La Foi a jusqu'ici beaucoup aidé les vôtres, et lui céder Castamere serait également un bon moyen d'exprimer notre gratitude, autrement que par de simples mots.

Invité « Invité »

Tyrion était bien conscient que sa récente accession au trône de l'Ouest ne plaisait pas à tout le monde et par conséquent, chacune de ses décisions devait être prise avec intelligence car la moindre erreur pourrait sans peine lui être fatale. Melicent ne semblait pas encline à accepter sa proposition, bien au contraire. Les Noirmarées avaient certes leur importance dans le plan qu'il prévoyait mais bon, était-ce un plan dont les chances de réussite en condition optimale étaient suffisantes pour accepter les exigences de la Foi, le nain avait un sérieux doute sur cela et devait donc réfléchir à toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur l'Ouest et sur la situation actuelle. A ce moment, il ne manqua pas de se demander ce que son père aurait fait à sa place et la réponse semblait évidente, il aurait accepté l'aide de la Foi et le moment venu, il aurait tout simplement reprit Castamere et chassé les religieux sans le moindre scrupule. Bien sûr, il ne l'aurait pas fait lui-même et aurait sans doute payé des mercenaires pour démontrer à Melicent l'insécurité de ne pas être féodé à Castral Roc.

Le lutin observa la Septa se lever sans dire un mot, ne semblant pas vouloir démordre de sa position. C'est finalement son épouse qui arrêta la religieuse pour finalement tenter à nouveau de convaincre son mari du positif pouvant ressortir de cette proposition. Si jeune et innocente, Tyrion ne put s'empêcher de poser un regard tendre sur cette jolie blonde qui ne semblait pas vraiment connaître la noirceur du monde qui l'entourait. Evidemment que cela semblait être une proposition tout à fait honorable et bien sûr que certains paysans se réfugieraient là-bas pour éviter les guerres mais bon, les Seigneurs ne verraient certainement pas cela d'un bon oeil et bien plus que les paysans, c'était eux qu'il fallait craindre. En l'épousant, la jeune femme n'avait sans doute pas compris tout le danger que cela représentait car si Tyrion venait à tomber, elle le suivrait dans sa chute, tout comme la Maison Farman qui mettrait pas mal de temps à se relever.

Sous les paroles naïves de Silithia, Tyrion perçut tout de même une part de vérité qui pourrait l'aider un petit peu. Il prit donc la main de sa femme et la caressa doucement en lui souriant.

« Vos paroles m'ont ouvert les yeux et je vois à présent une solution à cette épineuse question. Merci Lady Silithia. »

Il se tourna ensuite vers Melicent, son visage reprenant son sérieux de circonstance et lui exposa sa nouvelle proposition.

« Je vais accéder à votre requête. Toutefois, je désire une chose en plus. Une fois reconstruite, Castamere commercera avec l'ensemble des Seigneurs de la Région et évidemment, les paysans ont la langue qui se délient rapidement lorsqu'ils vendent leurs marchandises. Je veux être tenu au courant de toutes les rumeurs qui viendraient aux oreilles des représentants de la Foi à Castemere. Une commande d'armes, une mort suspecte, un mouvement de troupes, tout renseignement me sera utile si d'aventure mes vassaux n'apprécient pas cette décision. En ce qui concerne la Foi militante, même si je ne m'y opposerai pas, sachez que toute incursion dans l'Ouest sans mon autorisation préalable sera considérée comme un acte de guerre. Il vous faudra donc bien vous rendre compte qu'une armée de croyants aux ordres de la Foi reste avant tout une armée avec les conséquences et les devoirs que cela implique. Pensez-vous que cette proposition est en mesure d'être acceptée ? »

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