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[Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc)

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Glenhild Bonfrère




Personnage
Age du personnage: 22 ans
Surnom: La Sirène Sanglante
Métier/Titre(s): Capitaine sans navire et sans equipage

Glenhild Bonfrère
« ↯ Fière née ↯ »
« D'écume, de Sang & d'Acier »

Copyright : Echo des Plaines & tumblr
Citation : « La liberté a parfois les mains rouges de sang. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 380
à Westeros depuis : 09/05/2013
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MessageSujet: [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) Icon_minitime23.08.15 15:45


Les bons comptes font
les bons amis


Brynden Nerbosc & Glenhild Bonfrère
An 299 – Lune 3 - Semaine 2 – Jour 3


Petite, rapide et maniable avec un faible tirant d’eau, la Sirène de Fer voguait sur le Trident au-devant de la flotte qui venait de pénétrer dans le Conflans. La petite troupe d’éclaireurs était accompagnée de quelques cavaliers qui les devançaient discrètement sur les rives, des hommes du Conflans, des hommes des Desdaings. On avait proposé un cheval à Glenhild, la capitaine, mais elle avait refusé. Elle détestait ses bestioles et ne savait d’ailleurs pas monter à cheval. Son fier destrier à elle s’appelait la Sirène de Fer, il était de bois, de cordes et de toile, propulsé par le vent et les coups de rames de ses hommes, il n’avait pas d’humeur mais était solide et tenait la mer mieux qu’un de ces canassons de malheur. Ils remontaient le courant en faisant le moins de bruit possible, pas plus qu’un banc de carpes et quelques hérons qui les regardaient passer tout étonnés et s’envolaient parfois sur leur passage. Mettant les rames à l’eau tout en douceur, avançant sans hâte, le boutre semblait sortit d’un songe. La blonde était perchée et accrochée à sa tête de proue qui représentait une femme nue avec une lance en fer observant les alentours d’un œil vif et acéré. Mais à la réflexion, les frondaisons étaient trop épaisses, n’importe qui aurait pu se cacher là et les regarder passer sans qu’ils ne s’aperçoivent de rien. Dommage, elle n’était nulle part aussi à l’aise que sur le pont craquant d’un bon navire, mais elle allait devoir arrêter là et mettre les pieds sur la terre ferme, et marcher. Elle soupira et leva une main puis désigna la berge où passaient les cavaliers. Sans emmètre plus de bruit qu’une grenouille qui plonge, le boutre bifurqua vers la berge et ralentit, venant s’échouer en douceur.

La guerrière tout de cuir clouté vêtue sauta dans la boue et expliqua aux cavaliers qu’ils n’étaient absolument pas discrets ainsi et qu’elle changeait de plan. Le chef de la troupe refusa, mais elle ne l’écoutait déjà plus et choisit quelques-uns de ses hommes pendant qu’il expliquait qu’elle n’avait pas le droit de changer de plan comme ça sans prévenir et qu’il devait en informer son seigneur…

__ Si je n’ai pas le droit, je le prends, et si tu comptes t’opposer à moi, je te tue et j’informerais ton seigneur que tu m’as foutu en rogne. A cinquante contre dix, c’est à toi de voir… »

Il bégaya quelque chose, mais n’ajouta rien de compréhensible alors la Sirène Sanglante préféra l’ignorer. Elle désigna deux des cavaliers qui portaient des arcs, leur disant de mettre pied à terre et de venir avec elle. D’autres hommes feraient le guet autour du boutre et un peu plus loin.

La marche furtive n’était pas le fort des Fer-Nés, bien qu’elle ait pris les meilleurs de ses hommes à ce petit jeu, mais au moins, ils étaient à couvert et pouvaient avancer sans être vus et reconnaître le terrain, à la fois au niveau du fleuve, mais aussi de ses environs. Ainsi, après s’être assurés alentours qu’ils n’avaient pas été repérés, ils revinrent au boutre. Elle donna le commandement du bateau à son second, Beron et chargea Neron de conduire une autre troupe d’éclaireurs sur la rive gauche. Les cavaliers resteraient en soutient près du bateau pour la vitesse dont ils pouvaient faire preuve en cas de tentative de fuite. Ainsi ils couvriraient assez de terrain autour du fleuve pour être certains que personne ne pouvait passer entre les mailles du filet après avoir vu le bateau. Les Fer-Nés ainsi disposés reprirent leur avancée avec lenteur et discrétion.


Dernière édition par Glenhild Bonfrère le 29.08.15 10:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) Icon_minitime25.08.15 21:58



«Les bons comptes font les bons amis»

Avec Glenhild Bonfrère

Brynden suivait le petit groupe de cavaliers devant lui. Son père, lord Tytos lui avait ordonné de se joindre à un petit groupe d'hommes, mené par un seigneur local afin de surveiller les flots du Trident. Des espions leur avait signalé la présence possible de fer-nés sur le fleuve et les terres alentours. On ignorait alors le nombre réel d'ennemis, leur ravitaillement, leurs possibles soutiens. Il était donc important de surveiller une éventuelle progression et d'en avertir les troupes à l'arrière, les châteaux, les bourgades. Les fer-nés... quelle saloperie.

La petite troupe était composée de Brynden un peu en retrait, d'une demie douzaine d'hommes de lord Bragg, et de ce dernier justement. C'était un tout petit seigneur local, avec un petit bled, une tour bordée d'un muret en guise de place forte et une berge sur le fleuve qui faisait office de port fluvial pour quelques barques. C'était un petit seigneur rondouillard, il portait une armure cabossée et en partie rouillée ; pourtant il paraissait évident qu'elle n'avait dû servir que lors de partie de chasse ou lors de jeux de rôles coquins avec sa grosse rombière de femme. Le plus ridicule provenait sûrement de son visage ; car outre son heaume tordu, deux grosses joues grassouillettes pointaient leur nez en recherche d'air et d'espace. Lord Bragg était du genre bougon et bourru, un peu perdu car les seuls incursions que devaient subir ses terres venaient le plus souvent de sangliers diabétiques ou de chevreuils asthmatiques. L'hypothèse que des îliens ne parcourent ses champs l'effrayait au plus haut point.

Le groupe de cavaliers mené par le gros lord avançaient prudemment dans un petit bois jouxtant le fleuve. Ils progressaient lentement, scrutant les alentours avec attentions. A ce stade de tension chez Bragg et ses hommes, n'importe quelle brindille qui craque aurait pu passer pour une attaque fer-née. Brynden était relativement serein, il avait déjà combattu maintes fois, au point d'en être adoubé pour ses faits d'armes. Son âme et son esprit étaient paisibles, bien que l'absence de ses hommes, ses «corbeaux», des hommes braves, talentueux et aguerris, l'agaçait. S'ils avaient connu la trempe des cavaliers avec lui, il aurait été beaucoup moins confiant. Après quelques temps de marche, les chevaux les menèrent à une clairière au milieu du bois. Étrangement, le chef décida de monter le camp ici.

De l'avis de Brynden, c'était une piètre idée, d'ici ils n'avaient aucune vue sur le fleuve, et leur champ de vision était trop obstrué pour voir des ennemis arriver, en revanche eux auraient pu leur tomber dessus sans qu'ils ne virent rien venir. Le plus judicieux aurait été de se mettre à la lisière du bois pour rester à couvert, avoir une bonne vue sur les flots et les terres alentours, ainsi qu'avoir un point d'eau pour les destriers. Dans une telle clairière, ils étaient inefficaces et vulnérables. Déjà les hommes montaient leurs tentes dans la zone défrichée. Brynden continua jusqu'au gros lord qui observait les alentours. Il semblait préoccupé si bien que le jeune Nerbosc se demanda qui de son cholestérol ou de son stress allait provoquer chez lui un arrêt cardiaque. Un des cavaliers vint à leur hauteur, ses camarades l'appelait Poisse. Malheureusement il ne connaissait pas le raisons de ce surnom, elles devaient être cocasses. Le dénommé Poisse, à l'instar de Brynden émettait des réserves sur leur position mais il se fit sévèrement pourrir par son supérieur, ce qui convainquit le Nerbosc de se taire.
Après une ou deux heures le campement était établi et Brynden patrouillait dans les environs accompagné de Poisse. La situation resta calme alors que la nuit tombait. Alors il put retourner se coucher alors qu'on le remplaçait.

Les oiseaux chantèrent le réveil matinal de Brynden, leur mélodie douce, calma l'humeur bougonne du jeune homme dont la nuit avait été inconfortable et désagréable. En dehors de sa tente Poisse et un jeune cavalier nommé Landry s'occupaient des chevaux. Le Nerbosc partit dans la forêt à la recherche d'un petit ruisseau où faire sa toilette. Après quelques longues minutes, il trouva enfin.
L'eau fraîche ruisselante sur sa peau avait le don de lui donner de l'entrain et du tonus pour tout une journée, ce qui était primordial pour un homme de sa stature. Il devait être au meilleur de sa forme tout le temps, pour lui, pour ses hommes. Mais alors qu'il se remettait tranquillement en tenue qu'il entendit des hennissements de chevaux, ou plutôt les échos. Il se hâta de s'équiper puis avança dans les fourrés.

Ses craintes se confirmèrent, des fer-nés approchaient au loin, il parvenait même à apercevoir leur bateau, mais ils étaient trop près désormais pour s'enfuir sans être rattrapés. Si seulement le gros Bragg avait daigné écouter Poisse, ils auraient vu les ennemis de loin et ils auraient eu le temps de se barrer pour donner l'alerte. Là c'était cuit, à moins de les retenir pendant qu'un ou deux cavaliers s'enfuirait. En toute hâte le jeune barral détala dans le bois vers le campement.
- Des fer-nés ! Des fer-nés tout proche, hurla-t-il.Il vit à ce moment que seuls les chevaux de Poisse et Landry étaient prêts, les autres non, et le temps de s'y mettre, ils seraient déjà égorgés. Lord Bragg sortait à peine de sa tente, vêtu comme un clochard et la tête dans le cul. Il n'obtiendrait de lui aucun ordre avisé. Landry, Poisse, prenez vos chevaux et allez sonner l'alerte, nous on va devoir rester ici. Les deux jeunes soldats s'activèrent avec en train et partirent au galop tandis que Bragg et ses quatre derniers hommes se mettaient en tenue. Brynden, lui, était déjà prêt à défendre la place, mais il entendait déjà les adversaires s'approcher d'eux dans l'ombre des feuillages.



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MessageSujet: Re: [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) Icon_minitime29.08.15 10:11


A la faveur de l’obscurité, Glenhild et une poignée d’hommes s’approchèrent du camp que Neron leur avait signalé un peu plus tôt. Ils avaient repérés les cavaliers et les avaient simplement suivis de loin en silence jusqu’à les voir s’installer pour la nuit puis avaient rapporté leur position à leur capitaine qui avait demandé à voir. Elle se demandait s’il y avait quelque chose à craindre d’eux et à vrai dire, voir le camp de près ne l’avait guère éclairé sur la question. Cela dit, elle ne croyait pas au hasard et ils étaient bien proche de leur position, il était possible, voir probable qu’ils les cherchaient, les surveillaient ou en tout cas patrouillaient aux abords du fleuve. Leur venue était censé être un secret, mais des centaines de boutres et des milliers de Fer-Nés, malgré toutes les précautions prises, passaient difficilement inaperçu. Revenue sur son boutre où elle avait interdit de faire le moindre feu, elle se coucha dans son hamac et réfléchit à la conduite à tenir pendant le reste de la nuit. Elle aurait préféré les contourner, les dépasser et les laisser chercher un ennemi qui n’était plus là. Mais ils les avaient peut-être déjà repérés et qui plus est le fleuve ne permettait pas ce genre de manœuvre, s’il était surveillé, ils seraient rapidement localisés.

__ On ne tue qu’en cas d’extrême nécessité, c’est bien compris ? »

Les hommes acquiescèrent avant de se mettre en route dans la nuit à l’approche de l’aube. Une embuscade, c’était la seule solution. Des petits groupes partis en éclaireur couvraient le nord et l’ouest, le sud était fermé par le fleuve et son boutre, l’est par la Flotte de Fer. Les hommes laissés sur la Sirène de Fer donneraient le change pour les cavaliers Desdaings qui ignoraient tout de la décision de la blonde. L’aube pointait à peine son nez quand les Fer-Nés commencèrent à encercler le camp, tache facilité par les bois tout autour et une vue dégagée sur les tentes et les sentinelles. La guerrière craignait un piège, mais elle n’avait pas d’autre choix que de mordre à l’hameçon et elle avait couvert ses arrières avec ses éclaireurs et Victarion qui suivait. Ils attendirent que le jour commencent à éclairer un peu le sol pour savoir où ils mettaient les pieds et où ils frappaient avant d’attaquer. Hélas, alors que Kiron et Viron avaient laissé sortir un homme, ils se disputèrent pour savoir s’il fallait le laisser rentrer à nouveau ou s’il valait mieux le prendre à son retour comme otage, dispute qui les fit repérer. Glenhild se frappa le front et se promit de leur en mettre une dès que tout serait terminé et elle siffla pour donner l’assaut. Une vingtaine de Fer-Nés débarquèrent alors dans la clairière en bloquant au mieux toute fuite, ils frappaient, assommaient, attachaient et n’abattaient que les chevaux, aussi pour l’instant, à part la majorité des équidés disponibles, aucun mort n’était à déplorer dans aucun des camps. Ils ne s’occupèrent même pas des deux cavaliers partis en hâte qui seraient bientôt abattus par les éclaireurs qui avaient un ordre différent pour éviter toute fuite.

Kiron et Viron avaient manqué de faire prisonnier sans heurts et sans se battre le chef de l’escadron, du moins c’est ce qu’elle pensait car elle l’avait vu donner des ordres et il était bien mis, probablement un chevalier ou un noble. Elle en aurait pris un pour taper sur l’autre si elle avait pu, mais elle préféra se diriger vers le Nerbrosc pour le combattre et éventuellement parlementer avec lui avant qu’il y ait plus de dégâts.

__ Tes hommes seront épargnés si tu te rends. »

Une entrée en matière somme toute, sans détour. C’est que, Glenhild Bonfrère n’avait pas que ça à faire, d’une part, après tout elle avait un Conflans à conquérir et une forteresse à assiéger, ou plutôt à prendre par la ruse. Mais surtout elle connaissait ses hommes, leur dire de ne pas tuer, c’était un peu comme dire à des enfants de ne pas courir, ça pouvait fonctionner, mais jamais bien longtemps. Elle attendait sa réponse, son épée levée en garde face à ce jeune homme qui, dans d’autres circonstances aurait fait un amant charmant. La grande blonde portait son éternelle armure de cuir clouté vieillie par des lunes de mer et de combats et ses armes habituelles.
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MessageSujet: Re: [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) [Conflans] [Flashback] Les bons comptes font les bons amis (Brynden Nerbosc) Icon_minitime29.08.15 19:54



«Les bons comptes font les bons amis»

Avec Glenhild Bonfrère

Le jeune chevalier observait la scène avec un désarroi à peine masqué. Autant Poisse et Landry étaient des braves gars réactifs et courageux dont il n'avait aucun doute qu'ils rejoindraient l'arrière sains et saufs, -il avait remarqué qu'ils chevauchaient très bien et en plus de cela ils connaissaient très bien la région. Autant le reste des hommes, à commencer par leur chef, le joufflu lord Bragg, étaient de réels incapables. Outre le fait qu'ils se soient mis dans une position intenable et inefficace, les soldats n'avaient pas été sur leur garde. Il était logique alors qu'ils se fassent prendre par surprise avant d'avoir le temps de se fringuer. Si c'était lui qui avait mené ses «corbeaux» dans ce bois ; pour commencer, il ne se serait pas installé ici, il aurait ordonné de piéger et fortifier -même de manière rudimentaire- les alentours pour prévenir une éventuelle attaque et être prêts à se défendre.Là non contents d'avoir attendus comme des gros veaux en plein découverts, à part lui tous étaient plus ou moins en slip encore.
Mais il n'avait pas le temps de cogiter, alors que les hommes de lord Bragg s'effondraient les uns après les autres, inconscients, que leur destriers eux succombaient aux attaques des iliens ; lui dégainait «Hubris», une splendide épée faite pour lui par un forgeron de renom. Grande mais bien équilibrée, elle était parfaite pour lui. Malheureusement son bouclier était encore sur Tempête, son cheval avec le reste de ses affaires. Le jeune Barral n'avait plus le temps de regarder du côté de son destrier et encore moins d'y retourner. Intérieurement il priait les Anciens Dieux pour qu'ils le gardent sauf. Cette bête était devenu bien plus qu'un simple animal, mais un réel compagnon.

Mais ses prières, à peine étaient-elles terminées que plusieurs fer-nés lui tombaient sur le râble, l'arme au poing. Il para tour à tour plusieurs attaques de l'un d'eux et, profitant que leurs épées fussent croisées, lui décrocha une violente droite dans le nez de son adversaire. Ce dernier craqua et l'ennemi tomba au sol, en sang. Il venait à peine de s'occuper de celui-ci que deux autres tentaient de lui asséner chacun un coup d'épée, porté de haut en bas en direction de son torse pour le taillader. Un réflexe brillant, en tenant son épée par la garde, d'une main et par la pointe de l'autre, lui permit de retenir les deux épées qui s'abattaient sur lui en même temps. Le jeune homme voyait le visage haineux des deux iliens, ils semblaient endurcis par la guerre, contrairement aux hommes qu'il s'était coltiné ici. Leur regards transpiraient la rage et leur détermination semblait telle que chaque seconde qui passait devenait périlleuse pour lui. Il devait donc briser cette posture de plus en plus dangereuse. Alors avec vivacité il balaya le premier homme qui s'allongea par terre en laissant tomber son épée ; et, avant que l'autre n'ait pu comprendre ce qu'il se passait, ce dernier reçut un puissant coup de tête dans les dents qui le fit reculer de quelques pas, puis cracher une canine ensanglantée.
Il recula de quelques pas, toujours en posture défensive, pour s'éloigner des trois hommes qu'il avait défait et qui se relevaient lentement. Déterminé et ne perdant pas une once de courage malgré la précarité de sa situation, Brynden observait avec attention les alentours à la recherche d'une issue de secours. Il fallait à tout prix se tirer de ce bourbier, pour alerter tout le monde et préserver l'héritier de Tytos Nerbosc. Peut-être qu'en courant vite et en surprenant tout le monde, il pourrait sauter sur «Tempête» et s'enfuir à toute vitesse dans le bois. Mais à regarder autour de lui, à voir tous ces fer-nés autour de lui, il comprit que c'en était fini de sa personne.

Se préparant mentalement à devoir mourir au combat, il resta en position à respirer profondément durant quelques instants, mais alors qu'il s'apprêtait à charger, une femme s'avança vers lui. Les iliens semblaient intimidés par cette jeune femme somme toute jolie malgré son apparence guerrière. Connaissant le tempérament des fer-nés et leur comportement vis-à-vis des femmes, celle qui s'avançait vers lui devait être d'une trempe bien spéciale. Un con aurait sorti une remarque à la noix du genre: «Hé pucelle lâche ce gourdin et viens t'occuper du mien.» Pour le coup c'était lui la pucelle dans l'histoire donc autant la fermer, et puis même, il valait mieux que cela intellectuellement parlant. Un petit -bon grand dans ce cas- brin de femme comme elle, qui n'avait rien d'un physique effrayant au contraire malgré la taille, et qui tenait en respect une horde de pilleurs sanguinaires -et violeurs par dessus le marché-, devait bien avoir quelques talents remarquables. Le genre de talent qui aurait fait taire la plus grande des gueules. Et à la voir dans cet accoutrement guerrier et armée, Brynden commençait à se faire son idée. Venait-elle l'affronter ? Venait-elle parlementer ?
__ Tes hommes seront épargnés si tu te rends. »
Bon il avait sa réponse. Étrangement, bien qu'étant un chevalier hardi qui ne rechignait jamais à faire rugir son épée, l'hypothèse d'une discussion le satisfaisait. Car si l'option du combat avait été choisie l'issue aurait été simple: sa mort. Ou bien elle aurait eu raison de lui, ou alors il l'aurait vaincu avant d'être massacré par les autres fer-nés. Néanmoins cette remarque le fit tiquer, ces mecs n'étaient pas ses hommes et heureusement, les siens étaient de fines lames intrépides pas des gros péquenots, à commencer par ce lord.

-Ce ne sont pas mes hommes, répondit Brynden avec un sourire rieur et décontracté malgré la situation désespérée dans laquelle il se trouvait. Il tenait fermement son épée cependant, bien décidé à ne pas se laisser déconcentré. Non heureusement, mes hommes à moi sont beaucoup plus aguerris que ces trouducs en slip. Le chef de la troupe pour le coup c'est lord Bragg, le gros sac que vos gars ont mis dans les vaps'. Plaisanta-t-il en désignant un gros bonhomme torse nu, inconscient -comme tous les autres- et déjà saucissonné. Donc, avec tout le respect que j'ai pour vous ce n'est pas ça qui va me convaincre à me rendre, conclut-il de manière courtoise. Faisant fi des arcs braqués sur lui et des autres guerriers qui l'entouraient, le chevalier s'avança vers la dame. Dame par son physique, guerrière par son tempérament. Et alors que le jeune homme était tout proche d'elle, la toisait quelque peu de par sa taille, il planta son épée dans le sol en lui souriant. Cela aurait pu passer pour de la folie étant donné le nombre d'hommes autour de lui qui n'attendaient peut-être que le moment où il se délesterait de son arme pour lui sauter dessus. Mais à quoi bon, armé ou pas, leur nombre était tel que sont sort aurait été le même. Et puis c'était un chevalier émérite tout de même, si on l'attaquait sournoisement, il aurait sûrement été à même de sortir son épée du sol ou alors de dégainer à la hâte son poignard. Mais là il voulait jouer la carte de l'assurance et de la bonne volonté. Alors appuyé dignement sur le pommeau de son épée il se décida enfin à répondre à l'annonce de la fer-né.
-Si j'ai l'assurance que vous ne ferez rien à mon cheval derrière moi ni que vous volerez mes biens, et que vous me laisserez mourir l'arme au poing si d'aventure vous vous décidiez à m'exécuter, alors oui, moi, Brynden Nerbosc, je me rends. Bon si vous voulez sauver ces gros paysans, je ne vais pas dire non, c'est pas ces gars qui vous feront quelque chose, finit par dire le jeune seigneur avec un petit rire plein de chaleur censé témoigner de son aisance face à une mort imminente.




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Pour ce qui est de Poisse et Landry, leur sort reposait désormais sur les Fer-Nés qui couvraient les bois alentours, positionnés discrètement aux points stratégiques qu’ils avaient pu trouver depuis la veille. Ils n’étaient certes pas montés, mais il y avait de bons archers parmi eux et surtout, les deux cavaliers ignoraient leur présence, ce qui ne serait pas réciproque dès que le galop effréné des deux chevaux se ferait entendre. (dé)

La négociation commençait mal. Le jeune homme répondit que les hommes que les autres Fer-Nés continuaient à assommer n’étaient pas les siens. Glenhild souleva un sourcil et se demanda où étaient les siens. En embuscade quelque part ? Si tel était le cas, le combat serait rude, mais c’était bien trouvé et elle n’était pas femme à fuir la queue entre les jambes, d’autant qu’elle n’avait pas de queue. Mais comment étaient-ils passés entre les mailles du filet ?

__ Si ceux-ci ne sont pas tes hommes, où sont-ils alors ? »

La grande blonde était perplexe, mais elle eut rapidement le fin mot d l’histoire lorsque Brynden lui désigna un chevalier gras comme un cochon en lui expliquant que c’était lui le chef. Peu importe, s’il ne voulait pas se rendre, alors il mourrait. Elle s’avança vers lui en donnant à son épée un peu d’élan. Il s’approchait aussi, prêt à se battre. Elle sourit, même si sa façon d’avancer, de marcher, n’avait rien d’une attaque et que du coup, c’était étrange. Elle sourit et ne se démonta pas pour autant, elle était ravie de se battre. Un peu d’action que diable ! aussi fut-elle très déçue quand il s’appuya sur le pommeau de son épée et recommença à parlementer. Lui faire miroiter un bon combat pour finalement terminer en babillage… Franchement, si la discrétion dans leur avancée vers Vivesaigues n’était pas un atout aussi précieux, elle aurait combattu et elle l’aurait tué avec grand plaisir. Mais bon. Elle pouvait difficilement donner un ordre à ses hommes et ne pas le respecter elle-même. Alors elle baissa son épée et l’écouta, non sans émettre un petit grognement en dodelinant de la tête de désappointement.

Et elle fit bien. Il demanda à mourir l’arme au poing, évidemment cela plut à la guerrière autant que sa première épée et lui redonna un peu d’enthousiasme. Elle sourit et fit passer son poids d’un pied à l’autre comme si elle avait hâte. Pour le cheval, c’était plus ennuyeux, mais dans sa grande naïveté, elle se dit qu’un homme qui demande de mourir l’arme au poing ne tenterait de s’enfuir comme un lâche. Les autres hommes elle n’avait de toute façon pas l’intention de les tuer. Et les biens, ils n’étaient pas là pour piller mais pour conquérir. Elle hocha donc la tête en signe d’approbation et ajouta.

__ Si tu tentes de t’enfuir avec ton canasson, je te fais bouffer ses burnes et je lui fais bouffer les tiennes. Tu mourras sans armes et sans couilles. C’est clair ? »

Les conditions ainsi posées, le cheval fut donc épargné et deux guerriers fer-nés s’avancèrent pour prendre les armes du chevalier et l’attaché. Malgré la mise en garde, il fut maintenu le plus loin possible de son cheval et mis sous bonne garde pendant que Glenhild le fixait avec un léger sourire un peu niais, sans bouger, comme perdue dans ses pensées. Evidemment désarmé, il fut fouillé minutieusement pour vérifier qu'il ne cachait pas un poignard quelque part, les mains attachées serré dans le dos, les pieds entravés par une corde juste assez longue pour le laisser faire des petits pas et entouré de deux Fer-Nés qui n'avaient pas l'air d'être là pour plaisanter.

Nerbosc, Nerbosc Nerbosc… ce nom me dit quelque chose… pourquoi ?

Beron, son second, fit creuser un grand trou pour cacher les dépouilles des chevaux et les restes du camp, sauf les vivres, que certains dégustaient sur place et les armes que les uns et les autres se partageaient. Les paysans prisonniers commençaient à se réveiller tout étonnés d’être encore en vie avant de se rendre compte qu’ils étaient attachés, poings liés serrés dans le dos et un pied attaché à celui du voisin. Foutue bonne nouvelle on ne déplorait aucune pertes à part quelques nez et pas mal de dents des deux côtés.

__ Bon. Qu’est que vous foutiez dans les parages Nerbosc ? »

A force de prononcer son nom, ça finirait bien par lui revenir… Nerbosc… Nerbosc et… Nerbosc et Bracken ! Elle sourit, se souvenant que le Mestre de Cormartel lui avait dit que ses deux maisons s’opposaient depuis plusieurs siècles à propos de leur ancien trône, de leur terre, un vieille querelle qui resurgissait régulièrement dans le Conflans et pourrait peut-être aider les Fer-Nés. Deviser pour mieux régner avait-il ajouté ou un truc du genre, diviser peut-être. De ce qu’elle avait retenu, les Nerbosc étaient d’anciens Rois du Conflans, cela impliquait peut-être qu’ils voudraient le redevenir, gouverneurs tout du moins. Si Edmure refusait de se rendre et d’épouser Asha, le beau blond pourrait être une roue de secours, mais qui est que cette alliance aurait comme soutien ? Pas les Bracken… non, ce n’était pas l’angle qu’il fallait explorer avec lui. Putain de politique, ça me fiche mal au crâne.


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The Fate




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