Des éclats de rire cristallins s'élevèrent dans l'air et sortirent Andrik de sa méditation. Il était venu au bord de l'eau, s'éloigner de l'agitation de la ville et se purifier au contact du Dieu Noyé, quand...

Bon, d'accord. Il n'était pas là pour des raisons religieuses. Il avait vu les deux filles combattre, et trouvait qu'elles combattaient bien. Et... Bon, d'accord. Il les avait peut-être un peu espionnées. Peut-être aussi qu'il s'était un peu touché dans des parties intimes en imaginant qu'il en faisait ses femmes-sels. La Fer-Née, surtout, le titillait particulièrement. Elle avait un sacré caractère, il était déjà venu les observer plusieurs fois. Et elle se battait bien. Le genre difficile à dresser, surtout comme femme-sel, mais un homme qui était arrivé à ramener Balon l'âne à des sentiments plus tendres à son égard pouvait mater n'importe quelle femme-sel. Quand on savait dresser un âne, on avait vaincu un degré d'entêtement inaccessible à n'importe quel humain, du moins était-ce ainsi que pensait Andrik (ce qui prouvait que, soit il surestimait les ânes, soit il sous-estimait les deux jeunes filles). Question caractère, l'autre aussi se posait là, mais elle était... ben... une nordienne. C'était des gens bizarres. Avec des idées très arrêtées sur l'honneur et la hiérarchie. Le genou un peu trop souple pour Andrik.

Il était rentré avec l'armée royale trois jours plus tôt, avec un titre de chevalier. Ser Andrik Pyke. Il en était tout émoustillé. Et les deux donzelles étaient au rendez-vous. Cela faisait plusieurs fois, qu'il les avait repérées.

[Note HRP : vu la situation, je me sens obligé de faire un lancer de dés, d'où le double-post. S'il y a un problème, ma boîte à MP est ouverte]

Donc, Andrik était là, dissimulé derrière des rochers, observant en toute innocence deux jeunes filles en tenue légère transpirer en maniant des armes. Un bruit de sabots le fit se tapir un peu plus profondément dans l'ombre que les rayons du soleil couchant. Un messager. Il parla brièvement à la nordienne, qui adressa quelques mots à sa compagne, avant de repartir à cheval, en direction de la ville, accompagnée du messager.

Pendant ce temps, la Fer-Née se déshabilla, au grand plaisir d'Andrik, et commença à descendre dans l'eau. Elle n'était pas complètement nue, mais il en voyait bien assez pour que ça lui fasse plaisir. Il se redressa, insensiblement. La fille s'était tournée, et alors qu'il s'approchait à pas de loups dans son dos, elle se contentait de faire des éclaboussures sur place. Bizarre. Il s'attendait à ce qu'elle nage. S'il pouvait atteindre l'épée de la fille... alors... alors... elle serait désarmée. Ensuite, on verrait. Quelque chose de sombre s'agitait en lui alors qu'il s'approchait insensiblement de l'arme. Lorsque Thyra se retourna, elle réagit beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait cru. Elle sprinta vers sa lame. Avec un temps de retard, il en fit de même.

Si j'attrape sa lame en premier, elle est à moi. Je la saisirai par les cheveux, je la balancerai sur un rocher, je... je...

Des images diverses et variées passaient devant les yeux du Fer-Né cependant qu'il courait aussi vite qu'il pouvait en direction des vêtements de Thyra, et du point lumineux qui représentait l'acier de l'épée de la fille.

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'Dé 6' : 5

Thyra rendait l'entraînement d'Elhenna de plus en plus intense au fur-et-à-mesure qu'elle progressait avec une lame entre les mains. Et la furieuse fille du loup s'en sortait rudement bien, pour une continentale. La fer-née prenait de plus en plus de plaisir alors que Lenna gagnait en force, en endurance et en rapidité. Elle manquait encore de fougue, peut-être. De ce petit truc en plus qui rendait la lame plus légère, le mouvement de poignée plus fluide, et la surprise plus étonnante. Mais elle se débrouillait bien.

Et comme elle la faisait travailler plus, elle-même faisait plus d'effort à chaque séance. Aujourd'hui, elle était en sueur, ses vêtements lui collaient à la peau et, même si elle ne l'avouerait jamais, elle était bien contente qu'Elhenna ait un imprévu et que la séance s'arrête plus tôt. La regardant chevaucher vers le Donjon Rouge, Thyra attendit de ne plus la voir pour se tourner vers le bleu de l'océan, tenté de s'y baigner. Après tout, pour une fille de la mer, il aurait été regrettable de ne pas profiter de la baie de la Néra pour se rafraichir d'un entraînement intensif. Vérifiant rapidement que personne n'approchait de ce coin éloigné et à l'abri des regards indiscrets, Thyra se débarrassa de ses vêtements, ne gardant que sa chemise de toile fine, large vêtement qui lui descendait jusqu'aux genoux, alors que l'une de ses bretelles tombaient mollement sur son épaule. Lentement, elle descendit dans l'eau, savourant avec un plaisir presque sensuel les sensations que l'eau froide infligeait à son corps. Quand elle fut immergé jusqu'en haut des genoux et alors que sa chemise commençait à devenir transparente, Thyra s'arrêta, regardant avec mélancolie la mer s'étendre sans limite devant elle.
On l'y avait noyé, un jour. Il y avait bien longtemps, à présent, et elle n'en gardait aucun souvenir. Mais les vieilles traditions qu'entretenait encore sa famille lui étaient familières, et elle gardait en souvenirs, comme un lointain rêve que le réveil avait rendu flou, les baptêmes de son frère et de plusieurs de ses cousins et cousines. Elle était morte dans l'eau, noyée par un prêtre. Aujourd'hui, elle vivait, loin de ses Îles, loin de sa famille, mais elle était vivante, plus dure à la peine et plus vigoureuse. Dans la plus simple des traditions.

Thyra se perdit dans ses souvenirs aussi heureux que douloureux quand elle entendit un bruit qui la fit se retourner. Un homme ?! Ici ? Elle n'eut pas le temps de réfléchir à ses gestes que déjà son corps s'élançait en avant, tout droit vers la plage pour prendre ses affaires. L'homme en fit de même, et malgré la seconde de réflexion qu'il prit pour courir, il arriva avant elle et se saisit de son épée. Se stoppant net dans sa course, maintenue en respect par la pointe de sa propre épée, Thyra, que son geste désespéré pour attraper son arme avant l'autre laissa à moitié courbée en avant, observa l'homme. Son cœur palpitait, et alors qu'elle se trouvait en sous-vêtement et désarmée devant lui, elle chercha dans son esprit comment se tirer de cette affaire. L'homme devant elle semblait terrifiant, bien qu'il ne paraisse pas costaud. Le dévisageant sauvagement, la fer-née ne pensa pourtant pas à l'attaquer à mains nues. Elle aurait été bien trop désavantagée. La peur laissa place à la colère. Ah, quel lâche ! Voleur, rustre, couard ! S'il ne lui avait pas pris son épée, pour sûr qu'elle l'aurait mis à terre ! Se redressant lentement, elle le dévisagea avec mépris et laissa sa colère s'exprimer.

« Je suis censée avoir peur ? Quel genre d’homme prend ses armes à une femme ? T’as peur que je te troue de part en part ou t’es lâche naturellement ? »

Après tout, elle n'avait rien pour se défendre. Et si elle devait se faire tuer, ce ne serait pas sans résister. Hors de question de plier face à un homme.

Andrik se fendit d'un sourire à la réplique de la jeune femme. Enfin, disons que les commissures de ses lèvres se retroussèrent. On aurait pu appeler ça un sourire si on en restait, grossièrement, au mouvement de la bouche. Les yeux restèrent froids.

En d'autres termes, ce sourire était à peu près aussi marrant que celui surmonté de deux oreilles pointues qui s'avance vers un voyageur égaré et désarmé dans la neige, à la nuit tombée, lors d'un hiver rigoureux où il est la seule source de viande à plusieurs lieues à la ronde. Ou que celui surmonté d'un aileron qui fonce vers un homme tombé à la mer alors qu'il saigne abondamment après s'être ouvert la main.

En bref, c'était un sourire de prédateur.

L'genre d'homme qui aime pas prendre des coups d'épées, p'tite. J't'ai vu combattre, toi et ta copine. C'est pas mauvais. Pas aussi bon qu'moi, mais...

La verge d'Andrik avait commencé à gonfler, mais elle revenait doucement au repos, alors qu'une autre idée lui traversait l'esprit.

Fer-Née, hein ? Oui, ça s'entend à ta façon d'parler. Tu viens de Harloi, non ? T'es une Harloi ? Une otage d'la rébellion ?

Le Fer-Né inclina la tête.

J'avais prévu d'te prendre, là, comm'ça, avec une lame sous la gorge. Mais t'as plus de couilles que pas mal de gars. Ça m'plaît ! J'te propose de t'rendre ton épée. Et d'défendre ta p'tite chatte avec ce joli bout d'acier. On n'a qu'à dire qu'tu vas essayer d'reprendre ta vertu avec le fer-prix, hé ? Ou si tu veux pas, t'as qu'à t'trouver une souche d'arbre confortable et t'mettre à quatre pattes dessus. Har ! Har ! Har !

Le regard d'Andrik demeurait d'une inquiétante fixité. La perspective du viol s'éloignait. Mais celle du meurtre demeurait toujours aussi proche. Un bout d'acier tranchant était un bout d'acier tranchant, même si on rigolait en s'en servant. Andrik n'était pas "méchant", à proprement parler, malgré les apparences. Simplement, il était issu d'une culture où l'on tuait avec la même désinvolture qu'on mangeait une pomme, et ne voyait donc pas le problème dans ce genre de situations.

Alors ? Qu'esse tu choisis ?

La réponse de la jeune fille ne se fit pas attendre.

LE COMBAT !

Andrik lança la lame à la fille, et lança la charge au même moment, avec dans l'idée d'accompagner le mouvement avec un bout coup de botte dans l'estomac, au moment où elle levait la tête pour récupérer l'arme. Déloyal, oui. Sauf si elle était douée à la danse du doigt.

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'Dé 6' : 2

Un fer-né. C'était évident. À sa façon de parler, à son regard, et même à sa peau, cela se voyait. Et le fait qu'il puisse démasquer si rapidement les origines de Thyra arracha une moue sceptique à la guerrière. C'était si évident que ça ? Elle se cachait depuis des semaines sous un nom bidon et elle se faisait démasquer en quelques secondes par un abruti fini ? C'était plutôt frustrant.
Mais la frustration passa bien vite, quand l'autre lui expliqua qu'il voulait la violer. C'était plutôt couillu -ou profondément débile- d'expliquer ce genre de chose. Mais ça l'était encore plus de proposer à la "victime" de de défendre en lui rendant son arme. Face à un tel spécimen, Thyra ne savait pas trop comment agir. Elle avait peur, elle avait froid, mais elle était surtout animée par une excitation sans nom qui faisait trembloter tout son corps. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle se sentait heureuse. Heureuse de se battre, heureuse de faire face à un fer-né. Plus étrange encore, elle avait hâte de montrer à l'autre de quoi elle était capable. Et si elle devait crever, autant que ce soit sur une plage.

Alors ? Qu'esse tu choisis ?

« T'm'as pris pour une femme-sel ? LE COMBAT ! »

Ca allait être difficile, pour sûr. Elle était en sous-vêtement, tandis que lui portait l'armure. Mais il ne fallait pas s'attendre à un combat loyal avec ce genre d'homme. Elle savait qu'elle partait défavorisée, déjà de base. Lui l'avait déjà vu se battre, tandis qu'elle ne savait pas du tout ce qu'il valait. Alors, un peu plus ou un peu moins...
Lorsque le fer-né lui lança son épée, Thyra le vit s'avancer vers elle, mais elle n'eut pas d'autre choix que de lever les yeux l'espace d'une seconde pour récupérer son arme en plein vol. Ce n'était pas un exercice auquel elle s'adonnait régulièrement, elle n'en était même pas friande du tout. Mais la chance -ou peut-être l'adrénaline- lui permis de rattraper son arme sans dégât, bien que le poids de la lame obligea son corps à suivre le mouvement, lui faisant perdre quelque peu son élan. Sans qu'elle ne se rende vraiment compte de la cause tout de suite, la jeune femme s'étonna de ne pas avoir reçu de coup pendant son moment d'inattention. Mais aussitôt que cela lui fut permis, ne pouvant passer à côté de l'ouverture que la glissade du fer-né lui offrait, Thyra frappa de toutes ses forces sur le côté le plus à découvert de l'homme, entraînant son corps dans le mouvement. Un certain soulagement réchauffa, l'espace d'une seconde, ses entrailles, tandis qu'elle se rendait compte qu'elle avait, sur ce premier coup, l'avantage sur l'homme.

« Et toi, trou d'cul, tu viens de quelle île ? De Pyk ? Elle fournit pas mal de péteux dans ton genre celle-là! »

L'avait-elle blessé ? Elle l'espérait mais n'en avait aucune idée et ne cherchait pas à le savoir. Ce qu'elle voulait, c'était le désarmer, et le plus vite serait le mieux. Aussi, elle s'employa alors à lui faire lâcher son arme en visant ses mains. C'était un combat déloyal, alors si elle devait tailler dans la chair, autant qu'elle le fasse sans prendre le risque que la viande riposte.

(Ce gros stress au moment de lancer les dés )

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#1 'Dé 6' : 4

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#2 'Dé 6' : 3

Andrik grimaça lorsque la lame lui fit une blessure. Il sentait qu'il avait été touché, sans être capable d'évaluer où ni comment. L'espace d'un instant, il considéra la jeune fille. Il fallait être très habile pour le toucher : Andrik était un soldat de métier, et parmi les plus coriaces. Cela suffisait à susciter son respect, et donc à placer la jeune fille largement au-dessus du niveau de la femme-sel. Mais en même temps, Andrik n'était pas du genre à s'arrêter au premier coup reçu. Et puis, au pire, mourir par l'épée et sur une plage... on pouvait rêver pire.

J'viens d'Grand Wyk. Des monts Durgranit.

Il lança un nouvel assaut. Sauvage, en empoignant son arme à deux mains. Ce n'était plus une démonstration d'escrime, mais de puissance brute. Andrik n'avait rien d'un colosse. Il avait plus quelque chose de mince, voire de maigre, d'affamé. Mais la faim d'un loup, pas celle d'un mendiant. Son corps mince et nerveux délivrait des coups puissants, trop pour que son adversaire puisse rivaliser avec. Cependant, elle dansait, se dérobant, esquivant, parant. Chaque fois que l'angle d'une parade n'était pas tout à fait bon, Andrik écrasait sa lame sur celle de la jeune femme, tentant de briser sa garde plutôt que de la traverser, se collant à elle, ignorant la douleur qu'il sentait à son flanc.

La femme tentait de danser autour de lui pour lui porter un coup, tandis que lui tentait de la frapper de manière à ce que ses avant-bras vibrent et qu'il puisse passer sa lame.

Un tel combat ne pouvait pas durer éternellement. Entre la puissance brute et la technique d'escrime, l'une ou l'autre qualité allait forcément prédominer rapidement.

Alors qu'il était resté silencieux jusqu'à présent, impassible, froid et concentré comme on pouvait l'attendre d'un professionnel, Andrik fit un brusque pas de côté, et, avec un hurlement, avança d'un coup en frappant d'autant plus fort, mettant toute sa puissance dans quelques attaques qui se voulaient décisives.

Mais la jeune femme ne cessait d'esquiver, de tourbillonner, de se déplacer, et Andrik ne trouvait aucun endroit où appliquer sa force. Au bout de quelques passes, il était exténué, en nage, sa douleur au flanc envahissait maintenant tout son côté... et il n'était toujours pas plus près du but.

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'Dé 6' : 3

Le combat était long. Les minutes passaient, sans que la jeune femme ne cède le moindre signe de faiblesse face à son adversaire. Elle dansait, elle dansait vraiment, souple, concentrée, rapide. Son corps vibrait à chaque chant des lames, et ses mouvements étaient rythmés par leurs pas frappant le sol. Chaque attaque faisait grimper un peu plus l'adrénaline dans le corps de Thyra. Car chaque coup que portait le fer-né était un risque de plus de se faire blesser, et l'idée la terrorisait. Comment pourrait-elle supporter la douleur ? Comment cacherait-elle les cicatrices à Lenna ? Alors elle esquivait, elle se dérobait sous la force brute de l'homme, pour ne pas qu'une blessure l'handicape et mette sérieusement à mal ses chances de gagner.
Elle savait pourtant que l'issu du combat avait changé. Elle ne se battait plus pour sa vertu, mais pour son honneur. Elle le voyait dans la façon de se battre de l'homme. Il était concentré, sérieux et avait perdu l'air sûr et arrogant qu'il lui avait montré avant le combat. Comme si elle était devenue plus qu'une chose, plus qu'un trou, rien qu'en se battant.
Mais Thyra continuait d'esquivr, évitant toujours les coups d'Andrik, répondant à sa force brute par une technique sans faille, précise, toujours plus rapide et imprévisible. Elle évitait au maximum de se fatiguer, préférant des mouvements ample où la force ne primait pas mais où elle augmentait chaque fois un peu plus ses chances de le toucher, voire même de le désarmer.

Heureusement, le jeu brutal de l'homme n'était pas fait pour les longs combats. Il allait bientôt être à bout de souffle, ses attaques bien plus brusques en étaient la preuve. Elle n'avait plus qu'à attendre l'ouverture qu'il lui laissa bientôt. D'un geste précis, la Volmark visa le poignet du fer-né lorsque celui-ci lança son corps en avant, lame tendue. La fatigue le rendait lent, et elle eu finalement le dessus sur lui. De tout le combat, elle ne l'avait pas blessé, elle ne l'avait même pas touché, se contenant de le fatiguer en esquivant ses coups. Quels autres choix avait-elle ? Quasiment nue, elle était exposée aux blessures graves, quand Andrik se trouvait protégé par son armure. Le tenant en respect de la pointe de son épée, Thyra éloigna la lame que son adversaire venait de lâcher d'un coup de pied et posa son regard sur lui. Elle transpirait et respirait difficilement, mais ce ne fut que maintenant qu'elle s'en rendait compte. Maintenant que la danse était finie. Un long moment, la Volmark resta silencieuse, reprenant son souffle. Puis, avec un sourire victorieux, la lame toujours tendue vers l'homme, elle lui demanda :

« Alors, t'es convaincu ? Ou je dois tailler encore un peu pour calmer tes nerfs ? Elle marqua un temps d'arrêt, grand sourire, puis baissa son arme. C'est quoi ton nom ? »

(Je ne sais pas si je dois faire un lancé de dé. Sinon, je te laisse me MPotter Andrik )

(Non, pas de dé nécessaire, je pense^^)

Ses assauts les plus puissants rencontrèrent un échec. Certes, il n'avait pas laissé d'ouverture suffisante pour se faire saigner un coup de plus, mais il était beaucoup plus fatigué que la fille. Et blessé.

Pourtant, ce n'était pas passé loin. Il aurait pu rencontrer la victoire. Mais là, le combat ne tournait pas bien. Et, même s'il gagnait... bah, troncher des cadavres n'était pas trop ce qui lui plaisait. Répandre sa semence entre des cuisses accueillantes, ou rendues telles par une lame fermement tenue sous la gorge, oui. Étripailler, ou se faire étripailler, par une compatriote îlienne, était une perspective beaucoup moins réjouissante.

Il recula d'un bond, tenant sa lame baissée.

Nan. Pas la peine d'en faire plus. T'mérites plus qu'un sort de femme-sel. Y a pas beaucoup d'gens qui peuvent me t'nir tête comme tu l'as fait l'arme à la main. C'est bon, t'as rach'té ta vertu, par l'fer-prix. Et j'respecte ça. Andrik, que j'm'appelle. Ser Andrik, d'puis peu.

Pas que son titre de chevalier l'émeuve outre mesure, mais il fallait admettre que ça sonnait bien.

Il recula encore d'un pas, avant de planter son épée dans le sable. Qu'il ait renoncé à ses projets de viol, c'était évident. Pour autant, si elle tentait une attaque, il ne tenait pas à se laisser faire sans se défendre.

Mais sa pulsion de viol était passée, et son envie de violence, qui lui avait succédé, commençait à passer également. Le sexe et l'acier étaient un peu à Andrik ce que la poésie était aux ménestrels : le meilleur moyen pour accéder à la beauté du monde. Quoique, si on lui avait posé la question, il aurait sans doute exprimé les choses différemment. "Le reste c'est chiant et pour les d'mi-couilles", par exemple.

Comment t'es arrivée là ? T'es une otage de Harloi, alors ?