Melicent ☸ Talla

Talla était exténuée par les deux lunes passées à s’occuper des sinistrés de Port Lannis, les soigner, les aider, organiser les soins, les reconstructions, les distributions de nourriture. Extenuée, mais heureuse, car grâce aux efforts des religieux et des habitants, la ville commençait à reprendre forme humaine. Le principale Septuaire, incendié lors de l’attaque des Fer-Nés était enfin reconstruit grâce aux fonds envoyés par sa Sainteté Melicent et le Grand Septuaire de Baelor. Les abris de fortune se faisaient plus rares, car le lieu de culte pouvait désormais accueillir la majorité des gens dont les maisons avaient été détruites. Les autres pouvaient trouver refuge au Manoir Clegane grâce à la générosité de Dame Eleanor. Enfin, de plus en plus de maisons étaient à nouveau habitables, même si la reconstruction totale prendrait encore du temps et de l’argent, argent dont ne disposait pour le moment pas la jeune Septa. En effet, la priorité de Talla avait été de faire en sorte que la population ne meurt pas de faim pendant les temps les plus durs où la guerre faisait rage dans certains fiefs de l’ouest, ce qui ralentissait fortement l’afflux de nourriture vers la cité. Grâce aux Sept, elle avait bénéficié, pour cela aussi, de l’aide du Grand Septuaire.

Bref, la situation était encore loin d‘être idéale, mais cela allait mieux. Seulement bien des habitants de Port-Lannis avaient perdu des membres de leur famille, des femmes un mari et avec lui le gros des revenus du foyer, des enfants leurs parents, des hommes leur épouse qui les laissaient un peu démunis face à une famille plus ou moins nombreuse. On ne comptait plus les jeunes femmes ayant donné naissance au fruit d’un viol et moins encore les bébés abandonnés devant le Septuaire, voir pire. Talla faisait son possible pour trouver un hébergement décent aux unes et des nourrices aux autres, mais entre ces orphelins là et les autres, elle ne savait plus où donner de la tête, même après en avoir envoyé un maximum au Manoir de Lady Eleanor Clegane. Elle avait parfois trouvé le temps pour prier pour le salut de ces petits innocents et remercier les Sept que les habitants de Port-Lannis aient fait en sorte de rapidement évacuer et enterrer, voir bruler leurs morts pour éviter toute épidémie. Elle aurait pu se déclarer entre l’attaque des Fer-Nés et l’arrivée des armées du Roi, quatre lunes pendant lesquelles les survivants avaient été livrés à eux même ou presque. Les vassaux de Tywin venus pour libérer la ville avaient trouvé les portes ouvertes sur la désolation, ils avaient parés au plus pressé, à savoir la sécurisation des lieux, mis pour le reste, il y avait eu peu de choses faites. Une telle épidémie aurait été une catastrophe, car avec l’arrivée des osts de toutes les régions, elle se serait disséminée dans toutes les Sept Couronne et aurait probablement décimé la population restante de la cité portuaire, renforçant encore leur isolement et leur dénuement.
Mais le pire était passé…

Talla, en plein travail au Septuaire de Port-Lannis, avait été appelée pour rencontrer Melicent. Elle était ravie de cette rencontre et avait hâte de pouvoir enfin voir la Sainteté qui avait répondu à sa lettre et permis la reconstruction de la cité et l’aide à sa population. Elle fut annoncée et on la fit entrer.

« Votre Sainteté Melicent. Je suis enchantée de vous rencontrer enfin. » s’inclina-t-elle après avoir fait un pas dans la pièce de manière à ce que la personne qui l’avait fait entrer puisse fermer la porte. Un doux sourire s’esquissait sur son visage. Pas qu’elle ne soit pas consciente que la situation était encore loin d’être parfaite et qu’elle restait grave, car personne encore n’avait réussi à arrêter les Fer-Nés, mais elle était contente d’être là, devant la bienfaitrice de Port-Lannis. « Saurais-je vous remercier assez pour ce que vous avez fait pour les habitants de Port-Lannis ? J’espère humblement avoir été à la hauteur de la tâche que vous m’aviez confiée, croyez bien que j’ai mis tout mon cœur et mon énergie pour aider le peuple de l’Ouest. »

Melicent ☸ Talla

Sur l’invitation de la Sainteté, Talla prit place en se disant que c’était la première fois qu’elle voyait une Sainteté et qu’elle ressemblait beaucoup à une femme ordinaire. Elle prit le verre de vin par politesse et remercia Melicent d’un signe de têt et d’un sourire. Cela faisait des lustres qu’elle n’avait pas bu, depuis qu’elle était Septa en vérité et elle n’avait jamais tellement apprécié ça auparavant, aussi ne comptait elle pas vraiment boire. Mais lorsque sa supérieure évoqua le Septon de Castral Roc et son ressentiment, elle se plongea dans le verre et but quelques gorgées. Lorsqu’elle releva la tête, le rouge lui était monté aux joues et ses yeux mouillés pouvaient être excusés par l’alcool, mais finalement, cela ne l’empêcha pas de bafouiller car les quelques gorgées de vin ne l’avait pas aidé à trouver ses mots.

__ Je… Je suis si désolée… Je… Je suis confuse… Je ne voulais pas… Je ne sais pas… Je ne savais pas quoi faire… La situation était… Je n’ai pas pensé à lui demander une entrevue avant de vous écrire... J’ai écrit… sans réfléchir… Si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ? »

La grande brune dégingandé posa le verre qu’elle avait oublié de poser en se rendant compte qu’elle tremblait et risquait fort de le renverser dans son émoi.

__ Mieux… Les habitants de Port-Lannis se remettent et reconstruisent leur ville grâce à votre aide et à celle de Lod Tyrion… »

La jeune femme baissa les yeux et dit, comme pour elle-même.

__ Oh je suis tellement maladroite, pourquoi n’y ai-je pas pensé… Je n’ai même pas réfléchit au fait que Castral Roc disposait d’un Septon. »

La pucelle se rendit compte qu’elle avait dit ça à voix haute en levant les yeux vers Melicent. Je suis une imbécile, même quand j’essaye de bien faire, je fais des bêtises. Mon père ne cessait de me mettre en garde contre cela et je ne l’ai pas écouté et me voilà à refaire les mêmes erreurs que quand j’étais une Lady maintenant que je suis Septa. Bien sûr j’aurais dû lui parler avant toute chose, je ne l’ai même pas vu. Talla avait fait une erreur et sen voulait terriblement, cependant, le Grand Septuaire avait répondu et envoyé de l’argent et des vivres, et ainsi aidé la population sinistrée de la cité portuaire. Un mal pour un bien finalement, si cela vait permis d’en arriver là où ils étaient actuellement. Elle était prête à assumer pleinement son erreur.

Melicent ☸ Talla

Talla fut quelque peu rassurée par les paroles et le geste réconfortants de la Sainteté et eut un sourire timide. Mais ce léger sourire se transforma bien vite en un grand sourire franc et plein d’émoi, même de gratitude lorsque Melicent lui fit part de l’obtention de la Seigneurie de Castamere. Un espoir inespéré et un toit pour nombre de familles démunies de l’Ouest ? Oui, certes, mais les familles n’étaient pas les plus mal lotis, eux au moins n’étaient pas seuls dans la misère et leur maisons à Port-Lannis étaient en majorité en passe d’être reconstruite et bientôt habitables. Ce qui inquiétait vraiment la brune, c’était les orphelins et les mères filles, violées par les Fer-Nés qui n’avaient nulle part où aller et pas de quoi subvenir à leurs besoins, moins encore à celui d’un nourrisson.

__ Je ne voudrais pas vous paraître impolie, mais puisque vous m’avez dit à l’instant qu’il fallait que j’agisse en mon âme et conscience au nom des Sept et de la protection qu’ils accordent, dans leur grande bonté et par notre biais aux petites gens, alors je vais continuer à le faire. » Elle baissa un instant les yeux et reprit. « Bien des familles ont perdu leur maison et souvent plus encore, mais pour beaucoup, les Maisons seront bientôt reconstruites et il reste un espoir, un commerce à reprendre, un fils aîné pour subvenir aux besoins de la famille, une mère ou des filles en mesure de travailler. Leur avenir est incertain et il faut bien sûr les aider, mais je suis bien plus préoccupée par l’avenir des orphelins, des enfants qui ont perdus toute leur famille et se retrouvent à la rue sans moyen de subsistance. Pire encore, les nourrissons, fruit des viols perpétrés par les Fer-Nés, qui n’ont même pas de mère pour les nourrir et, malgré tous nos efforts, meurent en masse, et enfin, les filles mères qui n’ont d’autre famille que leur petit, qu’elles ont décidées de garder par la grâce des Sept malgré le sacrifice que cela implique. Si une chance leur est donnée grâce à nos prières et à la volonté des Sept, ils pourraient remplir à eux seuls la Seigneurie de Castamère de vie et de joie. »

Talla avait fini son discours au bord des larmes et sa voix se brisa dans un sanglot étouffé sur la fin. Elle baissa les yeux, les essuya hâtivement du revers de sa manche et attendit la réaction de la Sainteté, réaction qu’elle espérait de tout cœur favorable, mais qu’elle craignait malgré tout, du fait de sa position et de la contradiction de la jeune Septa apportait. Mais elle, Talla, elle avait toujours estimé que les enfants étaient la richesse du monde, et s’il ne lui avait été donné la joie d’en porter, alors elle était prête à aimer et à aider à grandir tous ceux qui n’avaient pas la chance d’avoir une mère et tous ceux qui en avaient besoin. C’était là son rêve depuis toujours, construire un orphelinat, rêve qu’elle avait partagé avec certaines de ses amies proches, rêve qui, peut-être, grâce à Melicent, pouvait à présent se réaliser.

Melicent ☸ Talla

__ Bien sûr votre Sainteté, vos paroles sont sages et pleines de sens pour moi. En fait, je pensais leur apprendre à lire et à écrire, ainsi ils pourront trouver plus facilement du travail quand le temps sera venu et cet atout leur servira toute leur vie, autant pour gagner de quoi subsister que pour trouver du sens à leur vie… »

Talla était prise dans son enthousiasme à propos de l’orphelinat et de l’école dont elle avait tant rêvé et qui semblait presque se profiler à l’horizon, devenir palpable, enfin, possible, même probable. Elle fut coupée court par la remarque de Melicent. Elle comprenait qu’on ne construisait pas un monde solide avec de belles idées et que le réalisme était important, même un atout dans sa quête, peut-être un atout dont elle avait toujours manqué et que lui apportait désormais cette femme si instruite et si bonne. Elle bafouilla.

__ Je… c’est… Ils... » Elle baissa la tête et, rougissante, reprit : « Vous avez sûrement raison, je suis trop impliquée, cela fait des lunes que je suis avec ces gens et leur détresse me touche plus qu’elle ne devrait toucher une femme de foi, car ils ne sont pas les seuls dans les Sept Couronnes à avoir besoin de l’aide des Dieux. »

La grande brune écrasa en hâte une larme au coin de son œil, elle n’avait ni le cœur de les quitter, ni le cœur de voir son rêve s’évanouir devant ses yeux alors même qu’elle le touchait enfin du doigt. Mais peut-être devait-elle renoncer pour ne pas se fourvoyer sur son rôle et sa place envers ces gens, Melicent avait probablement raison. Mais c’était si difficile pourtant, si dur de l’accepter, mais si égoïste de vouloir à tout prix s’y accrocher et y prendre part comme elle l’avait toujours souhaité. Encore une fois, elle était une gamine pleine de rêvasserie, sans une once de réalisme et avec assez d’ego pour penser que c’était là la place que les Dieux voulaient pour elle et qu’elle serait plus tuile ici qu’ailleurs. Était-elle toujours aussi idiote qu’avant ? N’avait-elle donc rien appris sur le champ de bataille à soigner les mourants ? Heureusement que Melicent était là pour lui rappeler son rôle et ses devoirs envers les Dieux.

La pucelle essuya les larmes qui avaient commencé à couler sur ses joues le temps qu’elle se fasse à l’idée et prit une grande inspiration avant de relever la tête et de répondre sur un ton aussi assuré que possible.

__ Je sus au service de la foi et je ferais ce que vous jugerez utile pour elle. »

Talla murmura dans un souffle à peine audible en retenant les larmes qui montaient à nouveau comme le flot du renoncement.

__ Ils me manqueront. »

Mais au fond, n’était-ce pas son rêve plus que tout autre chose qui lui manquerait ?
Égoïste petite jouvencelle de haute naissance qui n’avait jamais connu le dénuement véritable…

Melicent ☸ Talla

Cela n’enlevait en rien l’émotion de la jeune Septa, mais les paroles de Melicent étaient justes et sages. Talla en était consciente et même si cela lui déchirait le cœur, la Sainteté avait entièrement raison de l’éloigner de l’Ouest et de lui rappeler son devoir envers les Sept. Elle prit le mouchoir et tenta tant bien que mal de se calmer et de sécher ses larmes tout en écoutant sa supérieure. Il lui faudrait trouver une manière de transcender cet attachement qu’elle avait développé avec les Ouestiens pour le mettre au service de la foi, transformer en chagrin en quelque chose de bon, la prière l’y aiderait certainement, comme toujours. Ce sentiment humain qui la faisait égoïstement souffrir était une épreuve sur sa route, elle devait la surmonter et en tirer les enseignements qui s’imposaient et apprendre, toujours apprendre, pour mieux guider les autres. Oublier, comme l’avait dit Melicent, était vain, non, il fallait dépasser cela, ce sentiment narcissique d’appartenance à une communauté, à une cause et une seule alors que la mission de Septa était si vaste. Talla en était convaincue, elle devait tendre à dépasser les sentiments humain de manière à en tirer l’essence divine, un peu présomptueux de penser un jour y arriver, mais elle pensait que seule cette quête pourrait véritablement l’aider à aider les autres.

Un autre sujet fort épineux vint sur le tapis, même si, au départ, Talla prit ça pour une remarque sur son comportement avant de comprendre qu’il n’en était là et de détendre ses traits figés par le remords. Elle n’avait pas cherché de toit ni à manger, même si, certainement, elle y serait venue de fait puisque son père avait décidé de ne plus l’accepter sous son toit. Elle avait préféré accepté de rester dans le septuaire où il l’avait déposé que de partir pour, tôt ou tard, revenir, car elle n’avait nulle part où aller. Elle n’avait commis aucun acte juridiquement répréhensible ni cédé aux plaisirs de la chair. En revanche, la cupidité, elle en était coupable, encore et toujours coupable, elle était cupide d’aider les autres, car, elle le savait au fond, d’elle-même, elle le faisait pour elle largement autant que pour les autres. Pour le plaisir et la fierté qu’elle en retirait, pour que son existence ne soit pas aussi vaine qu’elle l’aurait été si elle s’était mariée et avait été au service d’un nom, d’une maison, d’un époux et d’une famille. Elle ne l’aurait pas cru quand son père lui avait imposé ce choix, mais elle préférait finalement sa condition de Septa à celle que sa naissance lui imposait : le mariage.

Enfin, le temps que Talla comprenne qu’il ne s’agissait pas d’elle, elle regarda Melicent avec des yeux ronds avant que celle-ci ne lui dise clairement qu’il était question de sa prochaine mission. La pauvre Talla était loin d’être idiote, mais il lui fallait parfois un peu de temps pour redescendre sur terre. Et là, la descente fut aussi brutale qu’inattendue…

Le nord ? le Mur ? Par les Sept, mais c’est horrible ? Le froid, les Anciens Dieux. Le froid, les sauvages nordiens. Le froid… Père me disait sans cesse qu’ils n’étaient pas comme nous, avec des coutumes étranges, la première nuit les clans des montagnes, les premiers hommes. Le froid… Et ces dieux étranges qui n’ont pas de noms… Le Nord est et restera toujours une terre primitive et de telles créatures peuvent toujours y rôder. De quelle créature parle-t-elle ? Aucune idée, mais… SAM !

Oui, Talla avait tous les à priori des gens du sud sur le Nord et le Mur, plus encore que son frère car elle n’avait jamais tellement osé lire sur le sujet et tout ce qu’elle en avait lu lui avait paru très… rustre. En cela, elle n’avait pas le courage de Samwell et pas non plus son ouverture d’esprit. Tout le reste, Dorne, le Val, le Conflans, l’Ouest, c’était bon, mais dès que ça ne croyait pas au Sept, c’était vraiment trop étrange pour qu’elle s‘y intéresse sans une réticence toute puritaine. Elle ne pouvait cependant refuser quoi que ce soit à Melicent, qui plus est, elle allait peut-être avoir des nouvelles de son très cher frère, Samwell Tarly, Frère juré de la Garde de Nuit. S’il était encore en vie, elle le verrait même, une chose inespérée et incroyable qui lui mit à nouveau les larmes aux yeux, mais de joie cette fois. Le bonheur de voir son frère lui fit oublier le froid, les Anciens Dieux et tout le reste, dont le fait qu’elle allait se trimbaler, seule femme, parmi 20 Septons truands e même cette vague histoire de créatures dont la Garde de Nuit avait si peur. Au lieu du hurler donc, ce qu’entre nous elle aurait eu toutes les raisons de faire, elle souriait béatement en tapotant des larmes de bonheur au coin de ses yeux emplis d’espoir. Égoïste évidemment, de penser à son frère en des temps aussi troublés et alors qu’elle avait une mission de la plus haute importance, mais tout de même, Sam. Elle se promit en son for intérieur que cela ne l’empêcherait pas de faire ce qu’on lui demandait, mais elle ne cessa plus d’y penser, tant et si bien que le fait que les Septons auraient éventuellement le droit de porter des armes lui passa à 100 milles au-dessus de la tête.

__ Merci votre Sainteté, vous me faites là grand honneur. »

Machinalement elle prit le parchemin et sourit. L’honneur n’était pas tant dans le long voyage que dans le fait d’avoir à ses côtés deux gardes de Melicent. Cependant, c’était peu, très peu pour traverser les Sept Couronne avec 20 Septons dont certains étaient peut-être des voleurs, de violeurs ou des assassins. Mais Talla, tout à la fête d’avoir des nouvelles de Sam n’y prêta guère attention, rassurée par les paroles de Meicent à propos du Nord du Mur, des créatures et de ses fameux gardes de son escorte personnel, à aucun moment elle ne se posa la question de savoir si c’était suffisant ou non, si elle serait en sécurité. A vrai dire, elle n’avait jamais tellement eut à se préoccuper de sa sécurité, c’était donc le cadet de ses soucis et jusqu’ici, son statut de noble jouvencelle puis de Septa avait toujours suffit à la prémunir de toute violence à part celle de son père. Il faudrait prier Sept fois les Sept pour que cela reste le cas durant ce voyage qui s’annonçait aussi périlleux que long.

__ Quand dois-je partir ? »