Tyrion Lannister Ҩ Eddard Stark

 

Confiner dans son bureau, la main du roi vaquait à ses occupations, le mal du pays le pesait mais il n’avait guère le temps de s’apitoyer sur son sort, les derniers évènements qui avait eu lieu durant le banquet avait eu de nombreuse conséquence sur lequel il se devait de travailler. Le mécontentement du peuple, les raisons de cette rébellion, ses propres filles aussi. Avait-il seulement bien fait de les amener ici ? Dans l’esprit du vieux loup s’éveillait la possibilité de ramener ses enfants à Winterfell, là où il les saurait en sécurité. Ce qui était arrivé à la pauvre Myrcella aurait pu arriver à l’une de ses enfants et égoïstement il aurait pu remercier les anciens dieux d’avoir protégé ses filles alors qu’il n’était pas là. On l’avait appelé durant le banquet, on lui avait signaler de l’agitation ce qui l’avait amener à quitter la salle pour se rendre avec ses gardes dans les couloirs, tant et si bien qu’il vit le début de cette rébellion à cet endroit même, combattant d’autre hommes mécontents, et lorsqu’il en eut terminés avec ceux-ci, il eut à peine le temps de revenir dans la salle principale que ce qui s’était passé s’était déjà malheureusement terminé. Myrcella emmené d’urgence à sa chambre, le mestre du roi à ses côtés. Une part de Ned se disait que si il avait été là, il aurait pu empêcher qu’un tel drame n’arrive mais il connaissait beaucoup trop Robert pour lui faire part de sa culpabilité, celui-ci encore trop affecté par les évènements était irascible et Ned savait qu’il valait mieux le laisser se défouler de son côté, ce ne sera que lorsqu’il aura l’esprit apaisé qu’ils pourront tout deux discuter de cette évènement, Eddard pourrait alors le conseiller…

Son regard se posa un instant sur l’énorme ouvrage qu’il était allé chercher auprès du Mestre, la dernière lecture de Jon, les derniers évènements lui en avait fait presque oublier qu’il avait d’autre accusation à tirer au clair…Il allait ouvrir le bouquin lorsqu’on frappa à sa porte, invitant à entrer, l’un de ses gardes lui fit savoir que Tyrion Lannister souhaitait s’entretenir avec lui. Il fronça légèrement les sourcils, cette visite était une surprise pour la main du roi. Le nain et lui-même ne partageait aucune véritable animosité, il se gardait bien de juger cet homme parce qu’au final il n’avait pas encore vraiment pu se faire une idée sur cette personne. Etait-il aussi dangereux que le prédateur qui représentait sa maison ? Il l’ignorait, et au premier abord on pourrait croire que non, de ce que l’on entendait sur ce petit homme, seul l’alcool et les filles de joies semblaient l’intéresser mais Eddard avait rapidement apprit à se méfier de presque tout le monde à Port Réal, en particulier les Lannister.

Pourtant, il inclina légèrement la tête dans un signe affirmatif, invitant donc à faire entrer Tyrion Lannister dans son bureau, se levant, il retrouva le nain dans un état de fatigue, se souvenant rapidement que les escaliers n’avaient pas dû être une mince affaire pour celui-ci.

« Lord Tyrion…Je peux ouvrir un verre ? »

Il avait beau être déformé par son handicap, Eddard estimait que cela ne le dispensait pas de courtoisie, agissant avec Tyrion comme avec n’importe qui d’autre de son rang. Il lui servit une coupe, préférant avoir aucun serviteur dans son bureau, il tendit le vin à l’homme.
Il s’avait que la sujet ne serait pas facile, mais l’inquiétude d’Eddard se manifesta rapidement, depuis l’attaque, il n’avait pas encore eu le temps de s’enquérir de l’état de Myrcella.

« Comment se porte votre nièce ? »

La voix de Ned trahissait l’inquiétude, parfaitement conscient que cela aurait pu être une de ses filles. Il n’était d’ailleurs pas sans savoir que Sansa était au chevet de son amie dès qu’elle le pouvait. Invitant le nain à prendre un siège, il reprit place de l’autre côté du bureau.

Tyrion Lannister Ҩ Eddard Stark

 

La coupe pleine, son invité installé, il prit place à son tour sur son siège. Assis, il avait au moins l’impression de ne pas se montrer supérieur au Lannister d’une quelconque façon. S’il ne pouvait pas vraiment dire qu’il portait Tyrion dans son cœur, il mettait un point d’honneur à ne pas asseoir une quelconque supériorité fondé sur très peu de chose selon lui. Il prit d’abord des nouvelles de la petite Myrcella, fort aise d’apprendre que la vie de la princesse ne devait pas être la source de leur inquiétude mais au fond…Eddard savait que si c’était une chance qu’elle soit en vie, les conséquences de ce qui s’était déroulé durant le banquet serait tout autant dramatique pour une fille de son rang. Il n’osait imaginer l’état actuel de son ami Robert, et il devait se faire violence pour le laisser gérer seul cette situation, connaissant son ami, il se devait d’apprendre le moment propice pour pouvoir le réconforté, le raisonné aussi et pour ce moment n’était pas encore arrivé.

Enchaînant sur la suite des évènements, Tyrion précisa qu’il avait eu le loisir de discuter avec Ades. Un garçon qu’Eddard appréciait pour son intelligence, sa maturité, il lui semblait être un jeune homme de confiance et jusqu’à présent, son jugement sur ce garçon ne l’avait pas trompé. Il s’était juré qu’il irait le voir, le devoir l’avait beaucoup accaparé mais il mettait un point d’honneur à rendre à son tour visite au blessé. Il espérait que celui-ci retrouverait rapidement l’usage de sa jambe, la vie n’avait pas été des plus généreuses avec lui. La main du roi ne pouvait guère s’empêcher de froncer les sourcils devant l’incompréhension de Tyrion, lui-même la partageait, incapable d’expliquer comment cette situation avait pu voir le jour.

« Personne ne s’imaginait que ses Hommes étaient autant en colère »

Pourtant, une part de lui ne pouvait s’empêcher de se dire que cela était pourtant pas d’une grande surprise. Maintenant qu’il était main du roi, il voyait des chiffres astronomiques de dragon d’or disparaitre dans des futilités, la caisse vie du royaume et la dette continuait de grandir et ce n’était absolument pas pour le bien-être des gens. Il lui était difficile de cacher sa déception, se demandant quand est-ce que son frère d’arme et de cœur avait pu perdre ses idéaux pour ne s’intéresser qu’au vin et aux femmes de petites vertus. Il laissa échappé, sans le vouloir, un soupire, le mal du pays n’arrangeait en rien toutes ses inquiétudes.

« Je l’ignore, le roi n’est pas encore disposé à voir quiconque du conseil, ni même un ami… »

Et cette impuissance semblait littéralement rongé la Main de l’intérieur. Son regard se perdant quelques secondes dans le vague, il reposant ses iris sur Tyrion.

« Vous vouliez peut-être m’entretenir sur un sujet précis ? »

Se doutant que celui-ci n’avait pas monter toute ces marches sans avoir une raison qui le pousse à le faire.