"Venez Lady Tarly ! Venez voir ! Oh mon dieu, vous n'imaginez même pas ce qui a pu se passer !!"

Comme à mon habitude, curieuse, je suivis la femme de chambre. Qu'est ce qui pouvait bien la mettre dans cet état de si bon matin, un état tel qu'elle m'en réveillait. C'est après m'avoir vêtue d'une de mes robes préfèrées, et habillement coiffée qu'elle m'avait demandé de la suivre, sans m'offrir aucun indice. J'y voyais un jeu là où j'aurais du voir des sanglots. Nous sortimes du palais et c'est jusqu'à la demeure Lannister qu'elle m'amena. Une fois entrées chez les lions, sans que je n'arrive à comprendre comment elle avait fait, que, passé une porte, j'éclatai en sanglots. Si nous n'avions croisé personne à l'allée, je savais que les Lannister n'allait pas mettre longtemps à débarquer. Mais pour l'instant, les larmes se mirent rapidement à rouler sur mes joues, presque à tâcher le corset vert foncé, à se perdre dans les jupons de plus en plus clairs. Allya était l'unique personne qui était restée de la suite qui m'avait accompagnée du Bief. Elle avait trouvé une place chez les Lannister après que je me sois installée et nous etions restées en de bons termes. Après tout, elle avait été mon amie durant mon enfance. Ma dame de chambre m'annonça qu'elle avait été au banquet organisé hier et qu'elle avait été touchée durant l'attaque. "L'banquet aurait du être tellement magnifique Ley'. S'y vous s'viez, vous vous'y s'riez tellement plus. C'tait magnifique. Vous'auriez même pu voir l'prince. Oui Joffrey. Oh, faites pas l'innocente. J'lai bien vu qu'vous enpincer pour lui".Qu'elle attaque ?! Et comment ça Joffrey ? J'avais supplié père avec de nombreuses lettres pour qu'il me laisse y aller, espérant croiser le prince Joffrey mais il avait refusé d'un bloc. Alors que le lion maître de mon coeur était là bas ! Pourtant, je ne pouvais que le remercier maintenant.

Toujours est-il que c'est des larmes pleins les yeux que je quittai la chambre qui avait été offerte à la domestique. Ma vision était brouillée, et je ne savais que dire. Je n'avais même pas été mise au courant de cette bataille qu'il y avait eu au banquet royal. Je ne pouvais que pleurer. Et pourtant, alors que je me voulais qu'une seule chose, rentrer dans ma chambre et pleurer tout ce que je pouvais sur mon lit, je percuta un homme de haute stature. Pour la seule fois où les larmes brilleaient dans mes yeux... Merci à vous les Sept. Moi, habituellement si respectable et parfaite, je laissai apercevoir ma faiblesse à un parfait inconnu. Pitié, qu'il ne soit pas un lion !

Il n’avait pas à dire, le matin est le moment favori de notre chevalier. Le calme plat. Le soleil se levant à l’est. Pas ce matin évidemment, la pluie faisait rage et les mouvements de l’astre du jour n’était que très faible perceptible. Enfin bon, les sept auront la grâce de lui offrir une matinée ensoleillé le lendemain ce n’est pas trop grave. Surtout que pour Lucion, le matin ce qu’il lui faut c’est une miche de pain mais surtout, un bon lait de chèvre crémeux à souhait. Cet arôme réconfortant, cette texture en bouche… Décidément il aimait le lait de chèvre aux petites heures du matin. Il ne demandait rien d’autre.

Perdu dans ses pensés, il regardait par la fenêtre. Il y avait une ambiance étrange dans l’aire. Quelque chose de lourd dans la demeure Lannister. Il avait l’impression d’être l’idiot à qui on ne dit rien. Mais en même temps, il ne cherchait pas vraiment à savoir. Il croyait l’arrivé d’un invité de marque et ne voulait en rien déranger les domestiques. De toute façon il n’avait pas l’intention de s’adonner à une conversation avec eux, ni avec personne. Le matin c’est le moment qu’il a besoin pour évacuer la pression de la veille. Surtout que le matin il a toujours été un peu grognon, particulièrement s’il n’a pas eu son lait de chèvre, ça peut devenir un vrai massacre.

Le jeune chevalier décida qu’il en avait marre de le rester là et décida de s’engouffrer dans les couloirs. Tout à coup quelque chose lui fonça dessus. Quelques gouttes tombèrent sur lui. C’était déjà une grande perte. Il se tourna vers celui qui l’avait chargé. C’était une jeune fille blonde. Sur le coup sa voix était coupante.

« Attention petite! Tu pourrais te casser un membre à courir comme ça sans regarder! »

Il se radoucit sur le coup. Il se rendit compte qu’elle pleurait. Chose étrange pour une jeune fille alors qu’il y avait bal hier. Sans doute que son prince charmant lui avait refusé une danse ou encore n’avait il pas remarquer sa nouvelle robe. Bref, un drame dans la vie d’une princesse. Par contre il ignorait ce qu’elle faisait là. C’est vrais c’est n’est pas une bergerie non plus. Les sourcils de Lucion se froncèrent. Il examina la jeune fille face à lui. C’est alors qui se souvint qu’un jour Tyrion, d’être plus gentil, sensible. Faire attention aux sentiments des gens. Il poussa un petit soupir et son visage s’adoucit. Pour quel qu’un de fragile ça faisait encore peur mais c’était un début.

« Que… ce passe t-il? »

Sa voix était celle du cavalier qui tente de calmer sa monture. Il se souvient que Tyrion lui avait dit de parler ainsi aux femmes. Ou était-ce dans d’autre circonstances. Il lui tendit un bout de tissu pour qu'elle sèche ses larmes.

« Attention petite! Tu pourrais te casser un membre à courir comme ça sans regarder! »

Bien entendu je me faisais rabrouer. Je levais le visage dans la direction du chevalier. Impossible qu'il soit un domestique, il était trop bien habillé pour cela. Mais je n'arrivais pas à suffisamment me concentrer pour savoir qui il pouvait être. Ma sottise me sauta aux yeux moins d'un centième de secondes plus tard. Nous etions dans la demeure Lannister, et normalement seuls les lions vivent entre ses murs. Je n'étais pas la bienvenue en leur sein, je ne portais ni les couleurs, ni le nom. Et les armoires qui brillaient sur ma poitrine n'étaient pas celles d'un lion mais bien d'un chasseur rouge. Premier au combat

"Pardonnez moi Ser, pour ma conduite inqualifiable. Je vous pris de me pardonner en vous jurant qu'une telle du chose ne se reproduira plus."

Avec une petite révérence. Tout en maudissant l'idée que j'avais eu d'afficher ainsi le chasseur Tarly. Ma maison n'avait pas prêtée allégeance aux Lannister mais bien aux Tyrell. Alors, ici, tout portait à croire que je n'étais qu'une espionne troo bien habillée. Ma belle robe ne se prêtait nullement à la traque d'information. J'en avais vu des espionnes, et elle étaient splendides dans leur tenues de cuir. J'etais peut-être l'une d'entre elles, mais pour la maison de mon prince. Seulement pour les lions.

« Que… ce passe t-il? »
"Je viens d'apprendre pour le banquet d'hier ser. J'en suis tellement navrée pour la princesse. J'espère qu'elle ne gardera pas de cicatrices."

Mentir, toujours et encore. D'une façon magnifique, celle d'une femme. Celle qui ne se trompait jamais et que l'on ne découvrait pas. Mais je sauvais la vie de mon ami de la sorte. Les lions auraient haïent savoir qu'il y avait une ancienne fleur à l'intérieur même de leur demeure. Non. Ils l'auraient immédiatement fait tuer. Alors, je pleurai pour la princesse. Et pour cette pauvre Cersei. Ma reine devait horriblement souffrir à ce que sa seule fille, à la beauté angélique, soit maintenant dans un état tel que le sien.

« Des cicatrices? Que voulez vous dire? Il est arrivé quelque chose à Myrcella? »

C'était bien un Lannister, pour s'inquièter de la sorte de la petite princesse. Je me mordis la lèvre inférieure, tout à ma réflexion. Comment lui dire que je ne savais pas grand chose de plus que lui, et qu'il allait falloir que je me renseigne rapidement à la cour. Je n'étais pas présente à ce banquet. J'en savais les grandes lignes pour ce que m'avait raconter mon amie, les seuls souvenirs que je gardais de Corcolline. Pour la première fois de ma vie, même ma soeur me manquait. Ma jumelle qui n'avait rien dans la tête, qui ne voulait prendre le controle sur son destin. Et pourtant, malgré tout, elle était ma jumelle, et un lien étrange nous liait.

« Que s'est-il passé au banquet?»

Je deglutis, il en venait même à me faire peur, ce chevalier Lannister qui me dépassait largement de nombreux pieds. Par les sept Ser, on ne voit à donc jamais appris à parler aux femmes ! On ne se comporte pas de la sorte, même avec une personne dont la famille est bien inférieure. J'étais sur qu'il ne savait même pas qui j'étais. Les Autres l'emportent, la moindre des politesse était de demander l'identité de la personne à laquelle on parle.

Mon visage ne laissait pourtant rien apercevoir de ma rage intérieure, même pas la petite moue qui avait accompagnée toute mon enfance. Je relevais le visage, captant les prunelles du lion pour lui répondre.

"Je ne sais grands choses Ser, excepté que le banquet fut attaqué et que la princesse fut blessée au visage.

Et que la cour fourmille d'information. Je n'avais pas les épées de mon côté. Mais, mieux que dix milles épées, une information dans la mauvaise oreille peut changer la donne. Elles sont la clef du pouvoir, et je l'avais bien compris. Je n'aimais pas ne rien savoir, et pour l'instant, je ne savais rien. Cela ne me plaisait pas du tout. J'étais normalement la plus fluette des souris, celle qui glanait le plus facillement des informations à droite et à gauche. On ne se méfiait pas des Tarly. On connaissait uniquement ma famille pour sa force au combat. Quand j'étais arrivée ici, on connaissait à peu près ma famille mais de loin. Et, bien que je parle à beaucoup de monde, parfait je me taisais et me contentais d'écouter. Et ce que j'entendais était bon pour ma reine. Alors qu'il me toise de la sorte m'horripilait mais en bonne jouvencelle bien élèvée, je ne disais rien. Il était Lannister, je ne devais pas laisser mon caractère l'emporter. Que je me clame.... Vraiment, et rapidement. Mon visage et mon corps ne montraient rien, je savais parfaitement me contrôler mais intérieurement, je bouillai... Je l'aurai bouffer.

Mes paroles avaient fait naître chez le Lannister une vive réaction. Il cria un prénom sans aucun doute son écuyer ou autre domestique, se désintérêssant totalement de moi. Je n'aimais pas avoir l'impression de ne pas exister, surtout aux yeux d'un homme. Diantre, je n'étais quand même pas n'importe qui. Moi, peut-être mais mon père avait gagné pour le royaume les plus belles batailles. Et moi, j'étais là plus belle de ses filles, celle qui éclipsait même le soleil aux dires d'un certain musicien cher à mon coeur.

Le lion partit vivement, avant de revenir vers moi tout aussi rapidement. Je connaissai suffisamment bien les manières pour me comporter comme le souhaitait la bienséance même si je n'avais qu'une envie, le sauter à la gorge. Après tout, le chasseur tue les bêtes. Voilà pourquoi je n'aimais pas la Stark. Les loups étaient traqué dans les bois pour qu'ils n'attaquent pas le gueux. De même que le cerf me souffla une petite voix inconsciente, mais je la bâillona sur l'heure. Joffrey n'était pas un cerf, il n'avait rien d'un.traquer. Il était un lion, fier et puissant.

« Veillez excuser mes manières mi lady, vous m’avez appris que ma cousine s’est fait attaquer, donc vous comprendrez que sur le moment la civilité soit mise de côté. »

Oui je comprends. Mais il n'empêche que cela ne se fait pas. Oui, je ne viens pas d'une des très grandes familles de Westeros. Mais j'ai un nom, je ne suis pas une pauvre paysanne qui ne sert qu'au bonheur des hommes. Bientôt, je me nommerai Tully, et alors, j'espère qu'ils me respecteront. Mais si mon époux ne me plait pas le moins du monde...

« Alors, si vous le voulez bien, nous irons au palais tirer ceci au claire. Nous prendrons le temps de faire connaissance et parler de tout ceci, si vous n’y voyez aucun inconvénient. »
"À vrai dire MyLord, je ne sais pas grand chose de tout ce qui a pu se passer, n'étant moi même pas présente lorsque cet horrible incident est survenu. Je vous suivrai volontiers"

La politesse m'étouffe si je ne l'avais pas tuer avant la fin de la journée... Je me devais d'être étincelante en toute circonstance, mais pour l'instant, il avait le plein pouvoir. Retourner au Donjon Rouge, je le voulais bien mais je n'avais pas ma brave jument. Je l'avais quitté en venant à Port-Réal.