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[Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna

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MessageSujet: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime20.03.13 23:44



“ And you will be a Woman, my Wolf. „
LUNA&ISAAR




Une extrémité de ficelle coincée entre ses dents, il défit de ses doigts engourdis le noeud qui maintenait la bourse. Remplie de cendre, il y plongea sa main et s'accroupis au niveau de Luna. Sans avoir à dire le moindre mot, et le moindre geste, la jeune fille défit d'elle même sa protection de fourrure puis son bandage, à moitié collé par un sang encore poisseux. La plaie s'était ré-ouverte en chemin, comme il l'avait pensé, et lentement, il appliqua la poussière de bois sur la plaie. Sans tenir compte du picotement désagréable qu'elle devait probablement ressentir, il continua jusqu'à ce que sa chair à vif ne soit recouverte de cendres, avant de refermer la bourse et de s'essuyer les mains sur ses peaux. Dans cette forêt remplie de prédateurs, transporter l'odeur du sang pouvait vous être fatal, et à moins de marcher dans un cours d'eau, tromper l'odorat par la cendre était la seule technique valable. Par des gestes secs, il attacha la bourse à sa ceinture et sortit d'une poche inférieure des baies qu'il lui donna. Dans le plus grand silence et sans un mot, Isaar cachait sa nervosité part son habituelle expression presque froide - alors que sous ses fourrures, il pouvait sentir ses poils se dresser en voyant le jus rouge couler le long du menton de sa fille.

Combien de temps cela faisait-il ? Deux, quatre, ou trois ans peut-être ? L'homme, qui ne comprenait la notion du temps faute de l'avoir jamais connue, sentait néanmoins que suffisamment de lunes s'étaient couchées jusqu'à ce jour. Jusqu'à ce moment précis, jusqu'à cet évenement auquel personne, sauf lui, n'avait cru. Sans laisse à la cheville, sans grognements, et sans crachats, Luna le suivait, Luna le guidait. Elle traquait fidèlement, comme il le lui avait apprit, frêle mais tellement agile. Une lance au poing, Isaar l'avait prévenu en quelques mots concis, des bribes de sous-entendus, qu'il ne l'aiderait pas. Qu'il ne le tuera pas, à moins qu'elle ne soit morte sous les coups de sa propre proie. Face à ce masque de cire, on n'aurait su si ce qu'il disait était réel ou non, mais l'homme savait que l'esprit encore sauvage de Luna comprendrait parfaitement l'enjeu de ce rituel d'initiation. Sa première tâche, non pas en tant que traqueuse, ni en tant que partisane des droits du peuple libre, mais en tant qu'humaine. Elle n'était pas sa fille, l'enfant louve, mais Isaar ressentait qu'une part de lui était transmise. Comme si un peu de sa mortalité à lui devenait immortelle, passant d'une âme à une autre. Passant d'un gamin dans une cage à une gosse en laisse.
C'était ici d'ailleurs qu'ils l'avaient trouvé. Le campement de ses hommes était plus au Sud, à proximité des patrouilles de corbeaux, lorsqu'au bout de quelques jours les hurlements de direwolfs s'étaient de plus en plus intensifiés. Le reste est de l'histoire — tout comme celle de La Louve. Tel un mythe, l'existence de sa protégée s'était répandue dans les villes, villages et tribus, comme transportée par le vent. Les hommes de son groupes qui refusèrent d'y rester plus longtemps à cause de l'enfant maudite participèrent grandement aux rumeurs, et aux légendes qui circulèrent alors, et qui continuent toujours d'être contée aux enfants. Et aujourd'hui, elle y retournait sur deux pattes, drapée de fourrures dépecées.

Les pensées d'Isaar se perdaient alors, dans un méandre mêlant ses souvenirs, ainsi qu'une appréhension du futur, du futur proche. Le corbeau était près de leur point de repos actuel, perdu, séparé de son groupe suite à une tempête de neige. Peut-être avait-il décidé de se réfugier dans la forêt, craignant de ne devoir essuyer une nouvelle tempête, sans savoir le réel danger de cet endroit — ou soit était-il simplement stupide. L'homme ne s'attarda pas plus longtemps à ses détails, considérant qu'un cadavre en devenir n'était pas plus digne d'intérêt qu'un insecte sous sa botte; le principal étant d'être sûr qu'il soit seul, et qu'ils ne tombent pas dans un get-apen, ce qui était impossible au vu de leurs observations. Il souffla du nez en voyant le menton de la jeune fille strié de rouge, comparable à du sang et du pouce, le lui essuya; ce qui en réalité ne fit qu'étaler un peu plus le jus de baie sur son menton. Levant ses yeux vers le ciel qui commençait à prendre une teinte d'un bleu profond, il se releva, et rangea les quelques couteau qui lui avaient servit plutôt à la collectes des baies. Pas de viande au sein de ces forêts, a moins de vouloir s'attirer la faim des animaux, et l'homme ne voulait absolument prendre aucuns risques lors de la toute première chasse de sa fille. Il était temps de partir, avant que la forêt ne devienne trop sombre pour trouver leur chemin.
« Appelle Maytook. » Les dernières sangles de son sac furent attachées lorsqu'il se retourna, et ajouta : « Ou pars sans lui. »



Dernière édition par Isaar le 21.03.13 20:07, édité 2 fois
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Luna




Personnage
Age du personnage: Inconnu ( visiblement entre 15 et 17 ans )
Surnom: La Louve
Métier/Titre(s): Chasseuse

Luna
« La louve »

Copyright : Avatar by me, Sign by Jimiliminibob ( code ) & me ( image )
Citation : For the direwolf, somebody like you and me.
Corbeaux : 4534
à Westeros depuis : 10/11/2012
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MessageSujet: Re: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime21.03.13 0:58




And you will be a Woman, my Wolf

Deux billes bleues fixaient chacun des gestes d’un homme, le visage fermé, elle avait appris en l’observant, en l’écoutant et elle continuait toujours d’apprendre à ses côtés. Combien de temps avait-elle passé à ses côtés ? Assez pour grandir, pour gagner ses formes féminines, assez pour le comprendre lorsqu’il lui parlait et même lorsqu’il ne la regardait pas. Machinalement, elle avait abaissé le bandage, ne le quittant pas des yeux. Elle eut un léger mouvement de recul lorsqu’il commença à appliquer la mixture contre sa chaire à vif, son mouvement de recul avait été un réflexe face à la douleur mais elle se figea bien rapidement sous le regard de son maître.
Sans broncher cette fois, sans bouger, elle le laissa continuer sa besogne essayant de concentrer son attention sur la beauté de cette journée. Ce début de soirée était d’une beauté étrange, peut-être était-ce parce qu’elle reconnaissait ses lieux. Les années avaient beau avoir défilé, les souvenirs étaient intacts. Les jappements, les grognements, les cris, l’odeur du sang, ses yeux observèrent un instant l’œil vitreux d’Isaar. Lorsqu’elle fut en âge de se poser des questions, elle s’était souvent demander s’il lui en voulait, mais la question n’avait jamais franchis le seuil de ses lèvres. Se perdant alors dans sa contemplation et ses pensées, elle ne remarqua pas directement que les soins étaient terminés, ce fut l’odeur des fruits qui attira son attention, attrapant celle-ci, elle en était particulièrement friande depuis qu’elle les avait découvert. Enfant, elle se nourrissait des carcasses que la meute ramenait, ce n’est qu’avec Isaar qu’elle devint officiellement omnivore, malgré tout, elle semblait toujours préféré le gout du sang à celui des fruits.

Laissant les petites baies éclaté dans sa bouche, sa façon de se nourrir était à l’image de ce qu’elle serait toujours : une sauvage. Le jus sucré s’écoulait doucement de ses lèvres, les teintants et traçant des sillons rouges le long de son menton, se perdant au creux de son coup, absorbé par les fourrures qui la couvrait. Aujourd’hui elle n’était pas sans savoir que le soleil s’était levé sur une journée spéciale. Elle avait été témoin à mainte reprise de ce rituel, beaucoup estimait qu’elle ne méritait pas de le passer, qu’elle n’y arriverait pas, mais n’avait-elle pas survécu à la venus des marcheurs ? A la vie au milieu des loups géants ? Ceux qui étaient contraire à cette journée gardaient pourtant le silence. Pourquoi ?
Son regard se posa sur son maître, la réponse elle était là, sous ses yeux. Cet homme était un chef né, le mâle alpha, il leur apprenait, les guidait, leur faisait obéir et tous ceux qui avait essayé de contrarié ses décisions s’étaient retrouvé très rapidement à se soumettre. Luna le respectait, fidèle, loyale, elle apprenait et lorsqu’elle avait l’audace de se plaindre, il lui rappelait alors qui des deux étaient le chef. Elle avait l’instinct, il avait l’expérience, aussi sauvage qu’elle, elle ne voyait pas là un homme ordinaire.

Ses doigts venaient doucement réchauffer sa peau, étalant le liquide rouge et sucré sur son menton. Elle le regardait, aussi impassible que lui et pourtant, quelque chose d’étrange faisait qu’elle n’avait jamais l’impression de le voir impassible, était-elle réellement capable de percevoir ses pensées ? Ses sentiments ? En tout cas, lui était capable de lire dans le comportement de la jeune fille, capable de voir toute la loyauté, l’amour mêlé à une certaine forme de crainte. Elle lui était entièrement redevable, aussi paradoxale que cela pouvait-il être. Après tout, n’avait-il pas massacré ce qu’elle avait longtemps considéré comme sa véritable famille ?
Mais il lui avait offert une autre vie, un toit, le confort, l’art du combat et de la chasse, elle n’était qu’une louveteau et c’était lui qui avait façonné la louve qu’elle était aujourd’hui. Que serait-elle devenue s’il ne serait pas apparu dans sa vie ? Quelqu’un dans la meute lui avait raconté qu’elle serait probablement morte, rattrapé par les marcheurs ou par le froid, empoissonnée ou manger par ses loups. Il lui avait fait le listing des différents et terribles destins qu’elle aurait pu vivre, ne l’épargnant pas des détails, reprenant le silence lorsqu’il croisa le regard d’Isaar.
Il lui ordonna de rappeler Maytook, détournant les yeux vers l’horizon de la forêt, elle se releva, cette chasse n’appartenait pas à son frère, aussi, elle regarda son père, silencieuse. Elle l’appellerait lorsqu’elle serait véritablement digne de l’apprivoiser. L’animal pourtant n’était jamais bien loin de la demoiselle, elle avait à mainte reprise du le protéger comme Isaar avait dû la protéger. Beaucoup trouvait étrange qu’elle parle de Maytook comme d’un frère, certainement plus proche de lui et Isaar que de n’importe qui d’autre.

La lance entre ses mains, elle prit la route sans attendre plus longtemps. Il lui arrivait de s’arrêter, d’observer, d’inspirer profondément, son savoir mêlé d’instinct lui permettait de rapidement retrouver la trace du corbeau isolé. Sa proie. Elle l’observait au loin, silencieuse, patiente, elle aurait été capable d’attendre des heures ainsi si cela avait été nécessaire. L’avantage du terrain, ce territoire elle le connaissait, des souvenirs douloureux elle y puisait sa force, sa rage et elle s’était lentement mais surement approché de l’homme. Si bien que lorsqu’il se rendit compte de sa présence, il était déjà trop tard. Le manche de sa lance s’abattit avec force contre sa tête, le faisant basculer en arrière et tomber sur le sol. Pivotant son arme, la pointe de la lance se positionna au niveau de la gorge du corbeau alors qu’elle écrasa son pieds sur une main, il était seul, il était perdu et la voix de la louve se fit entendre :


« Lance l’épée, loin…Un geste de trop et… »

Incapable parfois de retrouver certain mot pour se faire comprendre, c’est en appuyant légèrement la pointe de sa lance contre sa gorge qu’elle lui fit comprendre ce qui l’attendait si il jouait au con. Debout, sur toute sa hauteur, le corbeau. Le pied contre son poignet était calculé, ainsi il dégaina difficile son épée, peu habitué à usé de sa main gauche plutôt que la droite. Obéissant pour l’épée, il vit malgré tout une opportunité en attrapant la cheville de la louve. La faisant basculer à son tour, il ne se fit que superficiellement tailladé à la gorge, rien de profond. Mais à peine avait-il essayé de récupérer son arme le fit basculer en avant. Le ventre contre la terre gelée, elle s’était cette fois-ci posé à califourchon sur lui, genou contre ses bras, et le manche de sa lance sur sa nuque, l’étranglant légèrement, le manque d’air l’obligeait à se calmer rapidement si il ne souhaitait pas mourir suffoquer directement.

Ce fut le grognement sourd d’une masse noir au pupille bleu qui figea véritablement le patrouilleur, Luna eut le réflexe de grogner à son tour dans un réflexe purement animal, entraînant chez le loup géant une attitude moins agressive, sur la défensive malgré tout, il s’était assis, les babines retroussés mais cette scène semblait avoir ouvert les yeux du corbeau, il murmura tant bien que mal :


« Tu n’es qu’une légende… »

Elle releva subitement la tête lorsqu’elle perçu un parfum qu’elle semblait reconnaitre, reconnaissant le regard de son maître au loin, elle le fixait, espérant lire dans son attitude une once de fierté. Tout ça, tout ce qu’elle faisait, c’était pour lui.

« J’ai réussi… »

Pourtant, elle n’était pas sans savoir que cette chasse n’était que les prémisses de ce rituel.


Isaar - Luna

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MessageSujet: Re: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime21.03.13 20:08



Visiblement, elle tenait à faire cela sans son frère de meute, ce qui étonna Isaar. C'était son objectif, son propre rituel — pas celui d'un animal — et étrangement, l'homme n'avait pas réalisé à quel point elle avait murit pour s'en rendre compte, et décider de partir sans. Alors qu'elle s'enfonçait entre les arbres, s'éloignant de la petite clairière dans laquelle ils s'étaient arrêté, il partit silencieusement dans la direction quasiment opposée. Là, caché derrière d'épais buissons, noyé ans l'obscurité qui augmentait de plus en plus, il trouva Maytook. Attaché, pattes liées et gueule muselée à grand renfort de morceaux de cuir, il eu pour tout accueil qu'un grognement très peu accueillant. « Shh.. » Approchant lentement, à petit pas, il s'approcha de l'animal qui commençait à s'agiter. Sortant un coutela, il s'entailla la paume, et sortit les mêmes baies qu'il avait donné à sa fille plus tôt, afin de les couvrir de son propre sang. Une fois la muselière du loup enlevée, celui-ci ne se fit pas prier pour manger les petites boules rouges et se calma, bien qu'étant toujours agité. Par des gestes secs, Isaar défit les liens qui le retenaient, et aussitôt, Maytook fila. Une ombre se déplaçant dans son élément, l'homme la suivit, d'un pas plus modéré, mais néanmoins rapide. Malgré les préparations nécessaires qu'il devait entreprendre, le chasseur ne voulait pas rater ce que réservait sa fille à leur proie.

Et il ne fut pas déçu. Arrivant peu après Maytook, il la voyait à califourchon sur le corbeau, le manche de sa lance plaqué contre sa nuque si bien qu'il ne pouvait bouger. Il l'entendit grogner en écho de son loup, ses yeux toujours rivés sur l'homme, comme si ce son pouvait changer quoi que ce soit à la situation actuelle qu'elle avait de toute manière, déjà dominée. Du regard, il suivit le loup tourner un peu autour de sa soeur, avant de s'assoir, gardant néanmoins toujours son grondement sourd, canin protecteur qui ne peut s'empêcher de montrer les crocs.
« Tu n’es qu’une légende… » Et ses yeux d'un bleu électrique se levèrent vers lui, subitement, comme venant de s'appercevoir de sa présence. Un frisson parcourru l'échine d'Isaar, conscient qu'elle voulait qu'il entende, qu'il voie — conscient que si cela avait été autre que lui, sa fille aurait probablement déjà achevé le corbeau sans plus de cérémonie. Il fit qelques pas dans leur direction, le menton légèrement relevé, et son regard toujours planté dans celui rempli d'attente de Luna. « J’ai réussi… »
Et elle s'écroula.

Le corbeau mis quelques secondes à comprendre ce subit changement de situation, et il ne se décida à pousser le corps inanimé de la jeune fille que lorsqu'il vit son loup s'affaler au sol de la même manière.
« Qui êtes vous ? Que me voulez-vous ? Allez-vous tenter de me tuer, comme cette sauvageonne ? » Des goutes de sueur perlaient sur son front malgré le froid, et, encore étonné de n'être pas déjà mort, il regardait les yeux révulsés Isaar. « Reprenez donc votre épée, avant de vous faire voir une seconde fois compagnon. » Le corbeau sembla écarter l'espace d'un instant ses lèvres dans un maigre sourire, et fit ce que le traqueur venait de lui dire. « Je suis infiltré chez les sauvageons, et elle, je compte la ramenner au mur. On dit que c'est de sa faute si les Marcheurs sont éveillés. » Il tendit sa main, bandées, salle, et abîmée. « Isaar Corben. » Le corbeau hésita un instant, consiérant moyennement l'espèce de patte qu'il lui tendait, avant de la serrer. « Brynjolf Storm. » Ils se dévisagèrent un moment, avant de finalement finir leur poignée de main et se détourner l'un de l'autre. « Désolé de vous avoir causé du tort Brynjolf, je croyais qu'elle m'attendrait pour vous attaquer. » Isaar se baissa et traina ce qui était donc officiellement, un otage caché. « Ouais.. Et bien 'faut croire que non.. » Du coin de l'oeil, tandis qu'il attachait avec une habitude presque machinale Luna, pieds et poings liés, il vit le corbeau se masser le cou, et regarder avec un rictus de douleur le sang qui avait laissé une trace sur sa main. « Merci en tout cas. Moi qui croyais être à l'abris par ici, décidément, ces foutues terres sont maudites du Nord jusqu'au Sud ! » Puis, après avoir regardé longuement le loup d'ébène, il rajouta d'une voix moins assurée : « Vous vous chargerez de l'attacher, hein ? » Isaar releva la tête vers lui, finissant avec Luna. « Je suis blessé.. »

Les heures passèrent et se révèlèrent riches en informations concernant les corbeaux, ainsi que leurs intentions futures, sur le long et court terme. Brynjolf - qui demanda bien vite à son "camarade" de le surnommer Bryn, bien qu'au final Isaar n'ouvrit pas une fois la bouche - s'avéra être un fieffé bavard, ainsi qu'un imbécile. Inculte des terres qu'il parcourait, il avait cru naïvement qu'un lieu ou il avait un jour prêté son serment et qui devait donc être protégé par les anciens dieux serait l'endroit idéal en l'attente de renforts. Ridicule. Après un long silence, et un regard farouche de la part d'Isaar lorsque le corbeau proposa de faire un feu, ce dernier lui demanda ce qui arrivait à leurs deux captifs. Pour toute réponse, il se vit remettre, toujours sans aucun mot, des petites baies d'un rouge sucré, tentateur même.
« Des groseilles ? Je ne savais pas qu'on en trouvait par ici. » Isaar soupira. « Oui.. Non.. Des groseilles n'assomment générallement pas les gens comme cela en effet.. » Bryn se sentit seul, très seul, et un froid s'installa entre les deux hommes. Toujours dans l'attente d'avoir une réponse, il n'obtint de son supposé camarade qu'un mutisme glacial; et il abandonna tout espoir lorsqu'il vit celui-ci sortir deux peaux supplémentaires de son sac, couvrir la fille, avant de s'y enrouler lui-même et commencer à dormir.

Ce qu'il ne fit pas réellement. Les baies de berros qu'il avait donné avec une facilité déconcertante à sa fille qui ne s'était doutée de rien, ainsi qu'à son loup, avaient un effet soporifique extrêmement puissant. La seule manière de les différencier des groseilles étaient les feuilles du buisson dans lequel elles poussaient — ainsi que leur goût doux-amer caractéristique que Luna n'a pas su reconnaitre, faute de n'avoir mangé quasiment que de la viande crue tout le long de sa jeune vie. Cependant, il était difficile de prévoir quant est-ce qu'on se réveillait de ce sommeil sans rêves, et mieux valait qu'il soit présent lorsque la jeune fille le fera.
Car ce n'était pas une simple traque. Ce n'était pas un simple exercice, une preuve que l'on apporterait un jour, et qui serait valable jusqu'à votre mort. Non, c'était un véritable rituel auxquels tous les membres, ou presque, de son groupes avaient triomphé. Bien sûr, Isaar n'agissait pas selon le même schéma - tous les corbeaux n'étaient pas aussi stupides que Bryn, malheureusement - mais une fois partit, on ne l'attendait pas trois jours. Lorsqu'on lui demandait pourquoi est-ce qu'il faisait tout cela, pourquoi est-ce que toute cette orchestration était donc nécessaire ? Après tout, le membre qui partait avec lui faisait déjà partie intégrante de leur troupe, à quoi servait donc cette épreuve ? Et à cela, à toutes ces questions parfois exhacerbées lorsque celui à l'épreuve ne revenait pas, parfois posées à cause d'une curiosité un peu trop poussée; à cela Isaar répondait comme à son habitude, par un silence qui en avait frustré plus d'un. C'était ses règles. C'était ce qui l'écartait encore un peu plus du reste du peuple libre.

Du bruit. Des grognements, le froissement de peaux, une agitation. Le chasseur entre-ouvrit les yeux, en beau milieu de la nuit, et fit abstraction des ronflements du corbeau afin de se concentrer sur une Luna qui se réveillait. Maytook lui, était toujours assoupis. Bien. Tout allait pour le mieux. Sans dire un mot, il l'observa émerger du brouillard dans lequel son sommeil forcé l'avait plongé. Générallement, pour ceux qui s'étaient laissé tomber dans le piège des baies, il attendait de voir leur réaction avant d'expliquer quoi que ce soit — mais conaissant sa fille comme lui-même, il pris la parole avant qu'elle ne réveille à jappements et à cris le corbeau.
« Tu as faillis. » Lentement, il détacha les mots afin de les rendre les plus distincts possible, tout en murmurant afin de ne pas réveiller son congénère éphèmère. Un traqueur conaissait son envirnoement, l'écoutait, l'observait. Il aurait pu dire tellement plus de choses, des explications quant à ce qu'elle aurait du faire ou ne pas faire. Ne pas l'attendre, ne pas laisser de répis à l'ennemi par exemple, c'était cela qui l'avait eu, car en attendant son père, les baies avaient eu le temps de faire leur effet. C'était aussi la confiance trop poussée qu'elle avait en lui, une confiance qu'Isaar s'était pourtant appliquer à instaurer entre eux mais qui, pour un chasseur, ne devait pas être de mise. C'était un ensemble de petites choses qu'il ne dit pas, car eux deux en avaient parfaitement conscience sans même en discuter. « Sache qu'à présent, tu dois survivre. Le tuer, lui, est dérisoire. » Il fit un signe de la tête à sa droite, désignant Bryn. « Je saurais m'occuper de ce que tu seras incapable d'accomplir. » S'il avait l'habitude de sourire, il l'aurait fait. Face à cette provocation délibérée lancée à sa fille, il savait qu'elle ne pourrait l'accepter. Mais il savait aussi qu'elle comprendrait que cela n'était pas pour autant des paroles vides de sens. « Je te conseille de dormir. » Si elle ne le faisait pas, les effets secondaires de la baie auront de toute manière raison de son éveil qu'elle forcerait de maintenir. Isaar donna un coup de coude au corbeau et dit : « La Louve s'est réveillée. »
Et il s'endormit.

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MessageSujet: Re: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime21.03.13 21:31




And you will be a Woman, my Wolf

Son visage se crispait dans une expression d’incompréhension, quelque chose n’allait pas alors qu’elle fixait cet homme. Sa prise sur son arme se faisait moins solide, son cœur s’emballait doucement sous la panique du moment et avant même qu’elle n’ait pu comprendre ce qui lui arrivait, elle sombra dans le néant. Pendant quelque seconde ou minute elle avait cru entendre des mots, des paroles, incompréhensible, se perdant en échos dans sa tête jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que le noir et le silence. Ignorant combien de temps s’était écouler, elle avait la sensation que cela n’avait duré qu’une seconde, peut-être deux lorsqu’elle rouvrit les paupières. Le visage de son père non loin d’elle, les sourcils froncés, elle s’apprêtait à bouger, faire quelque chose mais remarqua rapidement qu’elle était parfaitement attaché. L’incompréhension fit place à la rage et la rage fit place à la honte lorsqu’il prit la parole avant même qu’elle n’ait pu se plaindre de quoi que ce soit. Les souvenirs se remettaient doucement en place dans sa tête, les baies, les groseilles, non…Non…Ce n’était pas des groseilles et maintenant qu’elle se rendait compte elle essayait tant bien que mal de défaire les liens, lui reprochait-il de lui avoir fait confiance ? Comment en serait-il autrement ? Elle était sa fille, elle était sa louve, il était le chef de sa meute, mais encore une fois elle se rendait compte de l’énorme différence qu’il y avait entre les loups et l’Homme : les Hommes se trahissent.

Ses iris bleus le fixait alors qu’il la provoquait, et la réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre plus longtemps, claquant sa mâchoire en approchant soudainement son visage du sien, elle aurait pu le mordre littéralement si elle n’avait pas attaché, si il n’avait pas gardé cette distance entre lui et elle. Pensait-il réellement comme les autres ? Incapable, parce qu’elle n’était pas une sauvageonne, elle n’était qu’un mauvais présage, elle aurait dû mourir il y a des années. Une maladie, une anomalie qu’il fallait guérir, faire disparaitre. Et pourtant, lorsqu’il lui ordonna de s’endormir, elle semblait soudainement se calmer. Il la dominait, l’avait toujours fait, et aujourd’hui encore cela ne changeait rien. Il pouvait la trahir, la frapper, la blesser, massacrer sa famille, elle était toujours là, elle obéissait. Il réveilla le corbeau, se retourna, et semblait s’endormir directement alors qu’elle luttait contre sa propre fatigue pour observer celui qu’elle aurait tué sans autre préambule. Ils se fixèrent un moment et c’est dans sa contemplation de son propre échec qu’elle finit par refermer les yeux, s’endormant profondément à son tour.

Les songes se firent sombres, les pupilles bleus, le froid, les hurlements, les jappements, les cris et les pleurs, elle avait gigoté un moment avant de se réveiller presque en sursaut. A ses côtés, Isaar semblait encore dormir et si elle n’était pas capable de se lever, elle pouvait encore se retourner. Ce qu’elle fit, ses mains à présent à hauteur de la taille de son père, elle s’approcha doucement de lui. Dormait-il vraiment où la laissait-il faire, elle l’ignorait mais ce fut avec une discrétion et une habilité impressionnante qu’elle arriva à dégainer la petite dague qui servait son maître à dépecer les dépouilles animal. Elle se retourna une nouvelle fois, faisant face à son père, elle le fixait, cherchant à savoir si il la laissait faire ou non mais il semblait réellement endormie pourtant, un doute subsistait. Frottant la lame tant bien que mal contre la corde. Elle respirait lentement, contrôlant chacun de ses gestes, calculant chaque mouvement, chaque respiration pour n’éveiller aucun soupçon. Elle avait fermé les yeux, frottant encore et encore, silencieusement. Elle écoutait les propres battements de son cœur, les tenant à une allure lente jusqu’à ce que les liens cèdent enfin.

Ouvrant doucement les yeux, elle entendait les grognements sourd mêlé à la plainte que Maytook laissait échapper. Attirant l’attention du corbeau qui fit l’erreur de se lever pour voir l’animal. Elle profita de l’instant pour s’asseoir, un coup sec à ses chevilles lui donnèrent alors plein possession de ses mouvements.


« Tu vas te taire sale bête ! »

Un coup, un jappement de plus, l’erreur de trop.
Un hurlement se fit entendre alors qu’elle se jetait littéralement sur le corbeau. La dague d’Isaar encore entre ses mains, la surprise avait été telle qu’elle réussit à enfoncer la courte lame dans l’épaule du membre de la garde de nuit. S’attaquer à un animal sans aucun raison était un acte qu’elle était incapable de justifier, le faire quand l’animal était attaché, c’était une chose qu’elle qualifiait de tout simplement impardonnable. Et il ne s’agissait pas de n’importe quel animal. Il lui assena pourtant un coup de tête pour la faire basculer, me geste lui permettait de dégainer mais cette stupidité de plus avait fait tomber la louve non loin de son arme, le sang s’écoulant de ses narines. Epée dégainée, elle avait beau avoir sa lance entre les mains elle était malgré tout à terre et lui debout.


« Montre-moi ce que tu vaux la louve… »


Il l’attaqua, elle esquiva, forcé de s’abaisser pour l’atteindre avec son épée elle en avait profiter pour lui coller sa botte au visage d’un coup violent. Se vautrant au sol, cela lui laissait assez de temps pour se relever, la lance entre les mains…D’égal à égal.
L’acier se frappèrent, tintèrent, et elle ne manquait pas de vigueur, de rage, ponctuant ses coups de cris et de grognement. Elle tournoya, pivotant la lance pour que le manche se heurte à la mâchoire du corbeau. Une gerbe de sang s’échappa de la bouche de l’homme, ayant perdu au passage une dent. Il ne s’arrêta pas pour autant, combattant avec force, la réplique fut d’autant plus douloureuse qu’il entailla le bras de la demoiselle d’un coup calculé mais malgré tout loupé. Ce n’était pas la tailladé qu’il souhaitait faire.

Observant une seconde le sang s’échapper de son bras, elle le fixa à nouveau avant de se ruer sur lui. Un coup de lance, elle essayait de le fatiguer, de le pousser dans ses derniers retranchement, elle esquivait, attaquait sans véritablement le faire et lorsqu’elle trouva enfin l’instant parfait pour mettre un coup. Ce fut son genou contre sa mâchoire. Il bascula en arrière, elle le laissa pourtant se relever, il était crevé, peut-être assommé. Passant sous la lame de son épée une première fois, esquivant une seconde en se basculant légèrement sur le côté, ses gestes amples et lent trahissait sa fatigue et ce fut deux geste de sa lance qui lacéraient mortellement le torse du corbeau. A travers ses habits, le sang s’écoulait doucement. Il s’agenouilla, la fixa…Et pendant un instant le monde autour d’elle semblait s’être simplement arrêter. Cette ultime seconde où la vie d’un Homme se trouve littéralement entre vos mains, devait-elle le tuer ? Si oui, pourquoi ? Elle qui avait pris pour unique habitude de tuer que pour se nourrir, ou si sa vie en dépendait véritablement. « Tu as faillis » lui revint alors comme un flash dans sa mémoire, la pointe de sa lance transperça littéralement l’homme qui continuait de la fixer droit dans les yeux. Il ne la quittait pas du regard.

Attrapant sa hachette qui lui fut elle aussi enlevé, elle revint auprès du corbeau, saisissant ses cheveux à pleine poignée…Elle planta la hache dans sa gorge, une fois, deux fois, trois fois, le sang s’écoulait et venait asperger le visage de la jeune fille quand enfin la tête se détacha, c’est au pied de son père qu’elle lança celle-ci. Laissant le corps tomber lourdement contre le sol, elle prit le temps de reprendre la dague qu’elle avait volé. La fatigue semblait doucement reprendre ses droits sur l’adrénaline et la rage qui l’animait, c’est presque chancelante qu’elle se dirigea alors vers son frère, s’agenouillant pour le libérer. Elle se leva enfin, de toute sa hauteur, elle tenait la lance à ses côtés et le direwolf resta à ses pieds.




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MessageSujet: Re: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime22.03.13 0:29


Une pointe de flèche. Là, nichée derrière son oeil. Assommante, la douleur l'avait réveillé, mais le gardait cependant dans une somnolence dont il ne pouvait se résoudre de quitter. Ce n'était pas le moment, pas le jour pour subir cela, et Isaar savait par expérience que moins il ouvrait ses yeux - ou plutôt son oeil gauche - plus vite la douleur s'estomperait. Attendre. Attendre, et espérer que le jour se lève le plus tard possible.

Lorsqu'il fut donc contraint de se lever, au bruit alarmant des jappements de Maytook, le chasseur fut également contraint de suivre la scène les yeux plissés, voir même son oeil totalement fermé. Les formes autour de lui se faisaient de moins en moins brumeuses, et de plus en plus claires le temps que plusieurs minutes durant lesquelles il entendit Bryn dire
« Montre-moi ce que tu vaux la louve… » avant que les coups de s'entrechoquent, laissant dans l'air qu'un son net et métallique, et dans l'esprit du sauvageon, un état d'alerte. Allait-il vouloir la tuer alors même qu'elle était attachée, totalement à la merci du corbeau ? Pourtant, les pseudos-instructions qu'il lui avait donné la veille pour éviter cela avaient été claires : la ramenner au mur. vivante. Isaar se leva, écarquilla son oeil valide et porta sa main à la dague qu'il gardait d'habitude.. Dans la garde qui se révèlait vide. Son regard, perdu, se porta sur la masse grossière et verte qu'était l'herbe, avant de se porter sur Bryn et sur.. Et sur sa fille, armée de sa lance, la dague qu'il n'avait plus trônant non loin d'elle au sol, parfaitement défaite de ses liens. Du manche de son arme fétiche, elle fit craquer la mâchoire du corbeau, dont le sang vola dans l'air, et venan se déposer sur le sol telle la rosée du matin. La rosée sauvageonne, rosée qu'il émit aussi en réussissant à taillader le bras de sa fille. Ce qui la fit s'arrêter. Isaar se tendit, la blessure subit par Luna faisant écho à la douleur de son crâne.

Le silence des combattants, et le langage de leurs armes, rythmé par leur souffle. C'était tout ce qui remplissait le silence sylvain, c'était tout ce qui occupait les dieux ayant élu domicile non loin. Comme si la forêt même retenait son souffle, lorsque le corbeau, à bout de force, se redressa après être tombé au sol. La mâchoire pendant, cassée, désarticulée, d'où coulait un sang visqueux mêlé de bave annonçait déjà l'issue fatale de ce duel, et pourtant Luna lui laissa le luxe de se relever. Ni l'un, ni l'autre ne se battaient pour quelqu'un. Bryn était seul, et bien plus que sa réputation au sein de la garde de nuit se jouait sa vie — et Luna, Luna n'attendait plus cette fois-ci la sécurité que lui apportait un regard paternel. C'est pourquoi, sans cérémonie, des déchirements résonnèrent alors que de la pointe de sa lance, elle condamnait définitivement le cadavre en devenir. Isaar vit la jeune fille devenir jeune femme, en l'observant plonger son regard dans celui du corbeau, en l'observant regarder la vie s'écouler de ce corps au même rythme que son sang, rendant peu à peu ses yeux vitreux, mais toujour suffisament brillant pour y saisir l'étincelle de vie qui restait. Bryn attendait péniblement sa mort, incarnée en l'enfant loup — et celle-ci partit chercher quelque chose, parfaitement consciente de son rôle.
Le corbeau tourna ses yeux, trop faible pour bouger sa nuque déjà raidie, vers Isaar, incapable d'exprimer la moindre colère, la moindre rage. Sans réagir, il vit sa tête se faire tirer en arrière de force par la sauvageonne, armée d'une hache. Sans mot dire, il ferma les yeux lorsqu'elle se mis à abattre la lourde lame de fer brut sur le cou. S'imprégnant des sons comme d'une douce musique, il en perçu d'autres cependant. La tête roulait à ses pieds lorsqu'il réouvrit l'oeil droit - laissant le gauche que légèrement ouvert - et vit sa fille couverte de sang. Le regard vide d'une tête coupée. Et autour d'eux, un le reflet traitre du soleil sur une arme, entre les arbres, autour d'eux.

Isaar reporta son regard sur Luna.
« Bravo. » Il dit : « Bonne fille » Et il sourit, ne donnant à voir que ses dents, et aucune joie particulière. Il devaient peut-être être trois, et les mots vides de sens, autant pour sa fille que pour lui, avaient été dit pour attirer son attention - ainsi que son sourire d'un pathétique qui aurait pu être risible, si seulement la situation n'était pas si dangereuse. La paupière à moitié tombée sur son oeil abîmé, et la douleur le lançant toujours, il serra les dents. « Nous rentrerons d'ici trois nuits, j'espère. » Comprennez : il sont trois autour de nous, à s'attendre les un les autres, avant de nous bondir dessus. La seule arme était son épée, sa dague étant entre les mains de Luna et.. Et son arc, enroulé dans une peau, dans le sac derrière lui. Sans faire de gestes brusques, il se retourna et se baissa avant de sortir ce qui semblait être un vulgaire paquet. Levant les yeux devant lui, bien que sa vision soit manifestement tronquée, il ne vit aucune forme suspecte derrière feuilles et troncs. Sans se poser la question d'où pouvaient-ils venir, et comment avaient-ils eu conaissance de leur présence ou de celle de leur compagnon égaré alors qu'Isaar et Luna s'étaient assuré de n'être suivit par des corbeaux à leur poursuite, ou à celle de Brynjolf; il révèla l'arc, et pris sans un bruit une flèche. Il n'y aura qu'un seul tir avant qu'ils soient clairement inférieurs à eux.
D'un seul mouvement, Isaar se releva donc, bandant l'arc alors qu'il visait l'endroit d'où la garde d'une épée avait été trahie par le soleil, et décocha la flèche sans plus attendre. Avant même que l'homme vêtu d'une sombre cape de poils noirs n'atteigne le sol, ses compagnons sortirent de leur cachette, dégaignant leur épée. Isaar fit de même, et parra un coup brutal qui lui aurait fendu le crâne en deux, se blessant malgré tout par sa propre épée qui, bien qu'ayant arrêté l'épée, n'a pu absorber la puissance du coup. le plat de la lame s'abattit en un craquement mauvais sur son nez, faisant lâcher au chasseur un cri de hargne. L'espace d'un instant, les regards des deux inconnus, et pourtant adversaires se croisèrent. Mais celui d'Isaar dévia pour regarder à ses côtés sa fille, afin de s'assurer qu'elle se défendait bien. Le goût du sang commença à atteindre sa gorge, son nez saignait. Ce n'était pas prévu. Tout cela n'était pas normal, et quelqu'un avait clairement l'attention de tuer père et fille. Posant sa main bandée et protégée de peau sur l'extrémité de sa lame, il repoussa de toute sa force le corbeau, et lui donna un coup de pied dans le ventre, avant de r-attaquer de plus belle, profitant de sa perte d'équilibre pour venir planter l'épée dans l'épaisse épaulière qui le protégeait. D'une rotation du poignet, il enleva sa lame du cuir et la fit glisser jusqu'à la base du cou de l'homme, mais du interrompre son geste afin d'esquiver le coup d'épée qu'il tentait de lui asséner sur le flanc. L'épée du corbeau continuait son chemin dans l'air lorsqu'il la saisit à même la main, se coupant profondément les doigts, avant de l'attirer en tirant dessus et de planter sa gorge de la pointe de son épée jusqu'à la garde.
« Luna ! »



Dernière édition par Isaar le 23.03.13 17:59, édité 2 fois
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Luna




Personnage
Age du personnage: Inconnu ( visiblement entre 15 et 17 ans )
Surnom: La Louve
Métier/Titre(s): Chasseuse

Luna
« La louve »

Copyright : Avatar by me, Sign by Jimiliminibob ( code ) & me ( image )
Citation : For the direwolf, somebody like you and me.
Corbeaux : 4534
à Westeros depuis : 10/11/2012
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MessageSujet: Re: [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna [Flashback] And you will be a Woman, my Wolf — Luna Icon_minitime22.03.13 21:24


And you will be a Woman, my Wolf

« Ce n’est pas encore fini » avait-elle répondu avec les sons gutturaux de l’ancienne langue, s’assurant ainsi que même s’ils étaient entendus, ils ne seraient pas compris.

Le visage de la louve se crispa aussi rapidement que les oreilles du loup se levèrent. Lui, comme elle, avait entendu, perçu cette présence. N’osant observer son père, ses doigts se crispèrent sur le manche de sa lance, elle attendait, patiente, observant l’horizon, les buissons, murmurant quelque parole inaudible pour que Maytook se tienne à ses pieds, il ne devait pas bouger, pas attaquer, surtout pas maintenant. Elle essayait de percevoir le nombre, essayait de comprendre comment ils avaient pu les retrouver et ces yeux se posèrent sur le cadavre décapité à ses yeux, ce corbeau avait dû laisser des marques, des signes, quelque chose pour qu’ils puissent le retrouver, les suivre, cela expliquait la raison pour laquelle il s’était soudainement retrouver avec du courage plein les yeux alors que durant leur première rencontre il aurait très certainement fuit si elle lui en avait laisser l’occasion. Elle inspirait profondément, lentement, alors qu’elle pouvait percevoir les mouvements d’Isaar non loin d’elle, l’arc, la corde, le bois qui grince légèrement et la flèche qui file droit vers sa cible.

Un hurlement déchira le silence de la forêt, un sentiment de fierté gonflait à bloc la jeune femme qui fit claquer ses dents, battant le sol d’un pied pour que Maytook s’éloigne, il grognait, hérissant son pelage le loup géant s’imposait littéralement mais encore une fois, cette chasse-là, cette guerre n’était pas celle du sombre loup, c’était à elle de faire ses preuves. Un ordre dans l’ancienne langue et l’animal fila dans la direction opposé au combat qui s’engageait, tournoyant légèrement sur le côté elle esquiva de justesse une épée. L’arme, tenue à deux mains, semblaient littéralement trop lourde et dangereuse pour qu’elle puisse l’arrêter de sa lance sans risquer qu’elle ne se brise. Le corbeau, imposant, chargeait encore et encore sans vraiment se fatigué mais les gestes lent était un avantage dont elle essayait de profiter. Esquivant de mouvement souple, habile, tournoyante, elle semblait presque danser tout autour du patrouilleur. Un coup de coude la fit cependant bousculer en arrière, son dos claquant contre le sol elle lâcha sa lance sous l’effet de la surprise et de la douleur. Elle roula sur le côté pour éviter que la lourde lame ne s’abatte sur son crâne, reculant en restant à terre, ne trouvant pas l’opportunité de se lever ni celle de récupéré son arme fétiche.
Presque accroupie, elle décida de ne plus reculer et lorsqu’il entama une nouvelle attaque, c’est en avant qu’elle roula. Se mêlant à ses chevilles, le faisant à son tour basculer et lâche son arme. Attrapant la première chose qui lui vint à porter de main, ce fut l’une des flèches de son père. D’un geste rapide et à peine calculé, elle enfonça la pointe dans l’œil, l’enfonça aussi loin que cela lui était possible, avec tant de rage et de force que le bois fini par se briser, coinçant la flèche dans l’œil et le casque du corbeau qui hurlait.
Profitant de cet instant pour reprendre sa lance, elle ne réfléchissait pas, enfonçant celle-ci dans le poitrail de son adversaire. Il cessa soudainement de hurler, noyer dans son propre sang, il s’agenouilla, mort, il n’était toujours pas à terre, maintenant à genou par la lance que tenait la louve. A l’appel de son père, elle eut à peine le temps d’observer les raisons de ce cri qu’elle se cacha sous la corps du garde de la nuit qu’elle venait de tuer. Un archer avant attendu son heure avant d’attaquer, bien caché, à l’abri dans les buissons. Mais rapidement, les hurlements de celui-ci se fit à son tour entendre, mélanger au grognement rauque, sourd et bruyant de Maytook qui n’était pas décidé à laisser sa maitresse à la merci d’individu dangereux.

Délogeant sans ménagement sa lance du corps froid du corbeau, elle s’élança à son tour vers l’archer. Lorsqu’elle arriva à ses pieds, celui-ci était déjà mort, les tripes à l’air et un Direwolf se délectant de sa chaire. Elle l’appela, il releva le museau du ventre fendu de l’homme, grognant légèrement de frustration, il laissa pourtant la jeune fille poser ses doigts sur son pelage collé par le sang. Se retournant, elle observa son père au loin, essuyant de son avant-bras le sang qui s’était écouler de son nez durant sa première altercation, elle revint lentement vers lui. Assurée à présent qu’il n’y avait plus personne, retrouvant le petit campement, le loup géant se tenait à ses pieds, presque aussi maculé de sang que l’était sa maitresse. Du sang s’écoulait encore sur son avant-bras et maintenant que le silence reprenait ses droits dans la forêt, la douleur devenait alors réel, bien présente et dans un réflexe humain, elle posa sa main contre sa blessure, s’arrêtant à hauteur d’Isaar, elle l’observa, silencieuse. C’est toujours en silence qu’elle posa simplement son front contre son torse.


« Merci… »

Les marques d’affections n’avaient jamais été régulière mais il y en avait eu, leur rareté rendait ses moments d’autant plus précieux. Cela n’avait duré que quelque seconde mais la fatigue de l’instant lui avait paru soudainement si difficile et si lourd. Se rendant alors compte qu’il s’agissait là du premier Homme à qui elle ôtait la vie. Ses proies étaient des animaux.


Isaar - Luna

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