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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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To build a world of mine (pv Durran Baratheon)

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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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MessageSujet: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime07.01.19 23:38

to build a world of mine
but boy we're family

An 299, Lune 10, Semaine 3, Jour 3,
Port-Réal.


La fin du voyage – enfin. Silithia expira doucement, soulagée d’arriver à la capitale. Port-Réal se dressait sous ses yeux clairs, toujours aussi imposante, toujours aussi grandiose. Pourtant, son cœur ne battait plus pour ce nid de vipères. Elle s’était plu à jouer à ces jeux de petite lady, un temps, mais les derniers mois avaient achevé de faire d’elle une femme. Elle dirigeait maintenant l’une des sept couronnes, avec l’aide de son époux, et n’aspirait plus qu’à la grandeur des siens – elle s’était élevée, c’était désormais au tour de sa maisonnée. Et son cœur ne battait plus que pour sa maison ; il ne battait plus que pour l’Ouest.

En observant les hautes murailles et les grandes portes de la ville, la lionne réprima un rictus cynique. Elle s’était tant amusée à écouter les bruits de couloir, jusqu’à en devenir la cible – les anneaux du serpent s’étaient refermés sur elle et elle avait été emprisonnée. Ce ne fut que l’affaire de quelques semaines, mais celles-ci furent les plus douloureuses de sa vie.

Tout cela est loin maintenant, songea-t-elle tandis que le cortège ouestrien s’avançait à travers Port-Réal. Elle capta les regards envieux ou curieux des manants, perchée sur sa monture. Elle était une dame, et pourtant, elle avait insisté pour chevaucher aux côtés de son cousin. Edmund et elle avaient tous deux à faire à la capitale, et cela faisait réellement plaisir à la Lannister de le retrouver. Suite à la mort de sa mère, bien des années plus tôt, elle ne l’avait plus que peu vu.

Après de longues minutes à marcher vivement à travers les rues, Silithia put enfin gravir la colline d’Aegon, caressant du regard le Donjon Rouge. Elle ne put que se souvenir des mots de son oncle Cleyton – une Farman y aurait sa place. Cette pensée lui arracha un sourire en coin.

La jeune lionne, à peine arrivée dans la cour inférieure du Donjon Rouge, mit pied à terre, donnant quelques ordres à sa suite – puis elle laissa son cheval à un écuyer qui passait par là.

Je veux qu’il brille, ordonna-t-elle simplement.

Sans un mot de plus, lissant simplement sa robe d’une main, elle rejoignit les jardins de la capitale – elle sourit faiblement en se trouvant là, se remémorant les heures qu’elle avait pu y passer. Elle s’y livrait aux commérages, y lisait ou s’y baladait simplement, profitant de l’été. Mais celui-ci touchait à sa fin, et c’était bien la seule chose sur laquelle ces barbares de Stark ne se trompaient pas – l’Hiver venait. Traversant les jardins sans adresser un seul regard à quiconque, ignorant royalement tous ceux qui lui étaient insignifiants, elle se rendit au bois sacré, espérant voir là quelque chose d’extraordinaire – celui de Castral-Roc était bien fade – mais celui-ci l’était aussi. Elle soupira.

Elle avait envoyé l’un de ses hommes en avance pour prévenir le prince Durran de l’arrivée de la suzeraine de l’Ouest – insistant pour qu’il évoque qu’elle requérait une entrevue dans le bois sacré. Quelques minutes après son arrivée, elle entendit des pas derrière elle. Ce ne pouvait qu’être lui.

Votre Altesse, dit-elle doucement. Elle se retourna pour le gratifier d’un sourire, inclinant noblement la tête. C’est un plaisir de vous revoir, bien que les circonstances soient terribles.

Le Roi était mort – son père – ce n’était pas rien, et Silithia pouvait imaginer combien le choc avait dû être dur à encaisser pour celui qui venait seulement de retrouver une famille. Mais, si Silithia compatissait à sa douleur, elle n’était pas là pour le plaindre – elle était là pour les affaires.
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Durran Baratheon




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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime12.01.19 17:04

Le roi est mort, vive le roi ! Tels avaient été les mots prononcés comme un seul d’homme d’une voix forte par les gardes, chevaliers et seigneurs présents au moment de l’annonce de la fin tragique du roi Robert, dans la salle du Trône, près d’une lune auparavant. Durran s’était alors assis sur le Trône de Fer, Lord Eddard Stark se tenant debout d’un côté du trône et sa mère, la reine douairière, de l’autre tandis que les membres du conseil restreint étaient alignés, quelques marches plus bas.

Une période de deuil avait été décrétée et le jeune Baratheon lui-même avait veillé sur la dépouille de son père mais les affaires du royaume ne pouvaient guère attendre bien longtemps.

Comme de coutume, le souverain s’était levé une heure avant l’aube pour s’adonner à un entraînement matinal à l’épée avec Maelor. Il était déterminé à ne pas commettre les mêmes erreurs que son père et cela incluait de ne pas sombrer dans l’indolence et l’alcool. Un bain chaud après l’effort détendait ses muscles et lui donnait généralement l’occasion de lire tranquillement. Là où il étudiait auparavant des ouvrages d’histoire, de botanique et d’art de la guerre, il parcourait désormais des rapports sur les finances, les affaires politiques et militaires des sept couronnes.

Il se souvenait des paroles que son père avait prononcées peu de temps après leurs retrouvailles :
Il faudra t'armer l'esprit pour faire face à ce qui va arriver. La guerre n'est jamais finie… Hélas ! J'espère que tu hériteras de la paix.

Malheureusement, ce n’était pas de la paix qu’il avait héritée. Les Fer-nés avaient ravagé le Conflans et il y avait beaucoup à faire. Le nouveau roi essayait de partager son temps entre les différents conseillers, passant une grande partie de celui-ci avec sa Main mais se plongeant aussi dans les comptes du royaume avec Lord Overton. Il passait ses repas tantôt avec sa mère, tantôt avec sa fiancée, appréciant ces moments où ils évoquaient généralement des sujets plus légers ou plus localisés sur la capitale, par rapport au reste de sa journée dédiée aux sujets d’Etat.

Aujourd’hui, sa journée serait notamment dédiée à la fois à des affaires d’Etat et à des affaires de famille. En effet, un coursier l’avait informé de l’arrivée éminente de Lady Silithia Lannister, l’épouse de son oncle Tyrion. Si la manière de demander l’entrevue et d’en fixer le lieu était un peu cavalière, il fallait au moins lui reconnaître d’avoir prévenu de sa venue quelque peu à l’avance et d’avoir ainsi pu lui réserver un créneau dans le déroulé de sa journée.

Lorsqu’il arriva au bois sacré, le roi était vêtu d’un pourpoint de velours noir brodé d’or au cerf couronné des Barathéon, semblable à ce que son défunt père portait parfois. Cependant, il avait opté pour une cape bleu nuit, brodée à ses extrémités de discrets liserés dorés qui faisaient penser aux bois d’un cerf. A sa ceinture étaient attachées une épée d’un côté et une dague de l’autre.

La dame de l’Ouest lui sourit en se retournant, avant d’incliner la tête. Le roi hocha la tête à son tour et porta la main de celle-ci à ses lèvres pour y déposer un baiser de courtoisie.


- Dame Silithia, tout le plaisir est pour moi, en dépit des circonstances. J’imagine que le voyage depuis Castral Roc a dû être long et éprouvant, permettez-moi de nous faire apporter des rafraîchissements.

Un intendant s’inclina avant de s’absenter, ne laissant en dehors d’eux que son fidèle Maelor dans le bois sacré à part eux. Son protecteur se trouvait cependant assez loin pour ne pas écouter leur conversation mais assez près pour lui porter assistance en cas de besoin. C’était une demande expresse de Lord Eddard, qui souhaitait que les membres de la famille royale ne soient jamais sans au moins un défenseur. Ainsi, Ser Barristan veillait sur sa fiancée, Dame Brienne assurait la sécurité de sa mère et les autres membres de la Garde Royale assuraient la sécurité de Tommen et Myrcella.

Un instant plus tard, une table et deux chaises leur furent apportées dans le cas où ils désireraient s’asseoir. Le serviteur posa un cruchon de vin et deux coupes, qu’il remplit avant de s’éclipser aussi silencieusement qu’il était apparu.


- Souhaitez-vous vous promener un peu avant de nous asseoir ? Je serais curieux que vous me contiez comment se porte mon oncle Tyrion et l’Ouest en général, ainsi que ce que vous avez pu voir au cours de votre voyage jusqu’ici.

Durran se doutait que l’épouse du suzerain des Terres de l’Ouest n’avait pas parcouru tout ce chemin simplement pour lui présenter ses condoléances mais cela permettrait de faire une entrée en matière plus douce tout en étant informative sur l’état des régions en question. Il y avait les rapports bien sûr mais une perspective plus personnelle était toujours la bienvenue.
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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime12.01.19 19:46

En observant la tenue vestimentaire du nouveau Roi, Silithia songea qu’il était un véritable cerf, à l’image de son père – et cela la rassura. Elle craignait de le revoir, Lannister, arrogant et pris dans les anneaux de sa vipère de mère. Silithia, elle, trahissait ses origines en se vêtant de rouge et d’or. Et pourtant, l’on pouvait observer des bateaux gravés dans le cuir de sa ceinture resserrant sa taille, rappelant qui elle était réellement. Son nom était celui des lions, mais son sang était celui des Farman. Jamais elle ne serait réellement une lionne, ça, elle se l’était promis.

Durran déposa un baiser sur sa main, avant de faire amener des rafraîchissements au bois sacré. Elle sourit délicatement face à cette attention, et tandis qu’un serviteur s’affairait à disposer table, chaises et cruchon de vin, la lionne tourna un regard teinté de peine vers le jeune cerf.

Je tenais à vous présenter mes plus sincères condoléances en personne. La perte de votre père, notre Roi, fut douloureuse pour chaque enfant des Sept Couronnes.

Elle s’arrêta pendant quelques secondes, se remémorant sa rencontre avec le Roi Robert, qu’elle n’avait pas appréciée – lors de son mariage, il s’était comporté en rustre, osant parler de la tradition de la Première Nuit. Qui donc osait dire cela à une jeune mariée ? Ou même à une femme ? Son comportement l’avait répugnée, mais pourtant, elle savait qu’il n’était pas un homme mauvais. Sa mort était regrettable ; elle espérait toutefois que Durran soit un meilleur Roi. Elle reprit d’un ton confiant, un sourire délicat ourlant ses lèvres.

Je suis certaine que vous ferez un bon souverain. Et je veux que vous sachiez que l’Ouest marche et marchera toujours à vos côtés. Elle se tut pendant de longues secondes avant de reprendre d’un ton quelque peu inquiet, son sourire disparaissant. Sait-on… Qui l’a tué ?

La question était quelque peu informelle, limite indiscrète, mais elle était désireuse d’avoir une réponse. Elle voulait comprendre qui était l’ennemi de la Couronne.

Le servant, ayant terminé de placer la table et les chaises, et ayant rempli deux coupes de vin, s’éclipsa. Le jeune cerf proposa à la lionne de se promener un peu, ce qu’elle accepta avec plaisir. Elle commença aussitôt à marcher à travers le bois, tandis que Durran lui demandait des nouvelles de l’Ouest et de son oncle.

Lord Tyrion se porte bien, et je pense que je n’aurais pas pu trouver meilleur époux ni tel bonheur, malgré les quelques difficultés que nous rencontrons. Il est resté à Castral-Roc pour régler quelques affaires, et me rejoindra à la capitale d’ici peu. Je dois admettre que les derniers mois ont été compliqués pour l’Ouest. Avec les attaques des fer-nés, la perte de notre flotte, la mort de lord Tywin… Nous sommes encore affaiblis, dit-elle plus gravement. Elle se tut pendant de longues secondes, avant d’admettre d’une voix grave : C’est aussi pour cela que je suis venue à la Cour, je dois vous l’avouer. Mais nous aborderons ce sujet plus tard. Sa voix se radoucit. Comment vous portez-vous ?

Elle tourna un regard empreint de douceur vers Durran, soucieuse de son état malgré tout ce dont elle avait à lui parler et tout ce qui l’inquiétait concernant les terres de l’Ouest. Les Lannister et leur territoire n’étaient plus prospères, et Silithia en avait conscience – il était urgent qu’elle agisse, et elle avait besoin de son Roi pour cela. La Couronne ne pourrait les ignorer, ils étaient liés à la famille royale, ils étaient importants.

La lionne reprit, plus légèrement. Durran avait certainement été troublé par la mort de son père ; elle préférait donc s’attarder quelque peu sur des sujets plus personnels. Cela lui permettrait de mettre le futur Roi dans une posture plus agréable avant qu’ils ne s’engagent dans des sujets plus délicats. Elle souhaitait qu’il comprenne qu’elle était réellement son alliée, et non une opportuniste.

J’ai ouï dire que vous vous étiez fiancé à lady Margaery Tyrell ? C’est une jeune femme très belle et à l’esprit vif, commenta-t-elle avec un sourire léger. J’espère que votre mariage sera aussi heureux que l’est le mien. Et j’espère y être conviée.

Disant cela, elle tourna un regard espiègle vers Durran. Évidemment, qu’elle serait conviée. Mais elle voulait absolument détendre un peu l’atmosphère, ne pas rendre leur rencontre trop formelle pour ne pas le faire se sentir piégé. Elle ne parlait pas à un simple seigneur, à un vassal – de ceux qu’elle pouvait intimider et inquiéter – elle parlait à son Roi.
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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime27.01.19 15:28

Au donjon rouge, la moindre faiblesse pouvait être mortelle. Chaque action, chaque détail avait un sens. Les vêtements en faisaient partie. Les siens reflétaient qu’il était un Baratheon sans ambiguïté mais avec une sobriété qui relevait de ses préférences personnelles. La Dame de Castral Roc montrait qu’elle faisait partie de la Maison Lannister par ses teintes d’or et de grenat mais aux yeux avertis, elle affichait aussi son appartenance à la Maison Farman.

Durran accepta gracieusement ses condoléances même s’il se demandait si la mort du roi serait source de regret pour la perte de l’homme en lui-même ou pour la perte potentielle de stabilité que son règne signifiait, encore qu’avec les événements à l’Ouest et dans le Conflans, on ne pouvait pas vraiment parler de paix.


- Je vous en sais gré, ma dame et j’espère également être un bon souverain pour mon peuple. Le soutien de l’Ouest m’est cher et je n’oublie pas les liens de famille et d’affection qui m’y rattachent.

Il ne s’agissait pas que de paroles de circonstances. Par le sang Lannister qui coulait dans ses veines, il était aussi des Terres de l’Ouest. Pendant son enfance et son adolescence, il l’avait souvent renié, pour les actes qu’il avait imputé à sa mère et à son oncle Jaime. Aujourd’hui qu’il était plus âgé et qu’il avait vu davantage de ce que le monde avait en réserve, il savait que les choses n’étaient pas si simples.

Pour toutes les erreurs que certains Lannister avaient pu commettre, tous les Lannister n’étaient pas en faute, ni tous les seigneurs de l’Ouest et encore moins tous les habitants de cette région. Ils étaient ses sujets, au même titre que les habitants du Nord, du Bief, du Val d’Arryn, du Conflans, de Dorne et des Terres de l’Orage.

Sa question était tout à fait légitime et il afficha un air grave avant de lui répondre.


- Non, ma dame. Tout ce qui est certain, c’est que sa mort a été violente. C’est pour ça que vous avez rencontré davantage de gardes à votre arrivée, ils sont là pour assurer votre sécurité et celle de la famille royale.

Nombreux étaient ceux qui voudraient déstabiliser le règne d’un nouveau roi et en particulier à Westeros. Durran n’était pas sans défense mais il ne comptait pas reproduire les erreurs d’Aerys le fol ou de son propre père en étant trop sûr. Sa prochaine étape serait d’ailleurs de modifier la composition de la Garde Royale. En dehors de Ser Barristan, aucun de membres actuels n’avait vraiment la loyauté ou l’étoffe digne d’une cape blanche.

- Vous me voyez heureux de savoir que mon oncle Tyrion se porte bien et que vous êtes heureuse à ses côtés. J’ai d’ailleurs hâte de le voir.

Il hocha longuement de la tête lorsqu’elle évoqua les difficultés que l’Ouest avait rencontrées. Le jeune Baratheon n’avait pas besoin d’être devin pour imaginer les raisons de sa venue ici. Néanmoins, il était curieux de savoir ce que Silithia et peut-être Tyrion, avaient en tête. Le roi ne pensait pas qu’elle soit venue le trouver simplement avec des demandes, elle et son époux étaient trop intelligents pour ça.

- Je le comprends, dame Silithia et n’ayez crainte de m’expliquer vos difficultés. En ce qui me concerne, je me porte bien, en dépit des circonstances et du fardeau que représente le pouvoir. Parlez-moi donc de vous, votre voyage n’a pas été trop éprouvant j’espère ?

En voyant le sourire et la douceur dans le regard de Silithia, Durran ne put s’empêcher de sourire en retour tout en entendant la voix d’Olenna résonner dans ses souvenirs : elles te souriront, mon enfant, elles te diront tout ce que tu voudras entendre et elles te prendront tout ce que tu possèdes et plus encore. Les sourires, les compliments, les regards, les caresses… ce sont des armes, au même titre que l’épée, la lance ou l’arc et elles peuvent tuer tout aussi efficacement, pour ceux qui savent s’en servir. Tu ne comprends pas de quoi je parle bien sûr mais un jour, quand tu seras sensible au charme des femmes et aux flatteries des hommes, souviens-toi de ce que je te dis aujourd’hui.

Il l’avait vécu, à Essos, à Dorne… et il savait maintenant. Le jeune roi garderait l’esprit ouvert et la main tendue mais il écouterait toujours cette voix pleine de sagesse et d’ironie venue de son enfance, et il garderait toujours l’autre main figurativement prête à dégainer sa dague.

Comme avait coutume de dire sa mère : au jeu des trônes, on gagne ou on meurt… et il ne comptait pas mourir si jeune, sans avoir rien accompli.


- En effet, ma dame. Lady Margaery m’a fait l’honneur d’accepter ma demande, de même que sa famille. A votre instar, elle possède effectivement une sagacité à l’égale de sa beauté et comme vous le dit peut-être mon oncle Tyrion, je trouve que ce sont des traits aussi désirables l’un que l’autre chez une femme. Il va de soir que Lord Tyrion et vous-même êtes invités et aurez des places d’honneur à ma table ! Vous ne comptiez pas manquer de telles festivités, j’espère ? La taquina-t-il avec bonne humeur à son tour, tout en s’adressant toujours à elle avec respect et amitié.
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Silithia Lannister




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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime28.01.19 9:15

Être un bon souverain… Il était dur de dire ce qu’était un bon souverain, ou même qui l’avait été. Les Rois qui s’étaient succédé étaient faibles ou fous. Robert ? Faible. Aerys ? Fou. Jaehaerys ? Faible. Aegon ? Faible. Y avait-il seulement eu un seul Roi qui soit fort et sain d’esprit ? Silithia sourit en coin aux paroles du nouveau Roi.

Si vous écoutez vos conseillers, et que vous vous tournez vers les bonnes personnes, je ne doute pas que vous ferez un excellent souverain. Mais si je puis me permettre un conseil… Ne reproduisez surtout pas les erreurs de vos prédécesseurs. Son sourire se fit plus doux. Avec tous ces changements de pouvoir, entre lady Arryn, vous, ou encore Tyrion et moi, je suis certaine que nous pouvons construire un nouveau monde. Un monde en paix. Un monde de bons souverains.

Elle s’arrêta pour regarder Durran avec sérieux. Son sourire s’était crispé sous une certaine inquiétude – Robert, en plaçant Tyrion et Silithia à la tête de l’Ouest, les avait simplement lâchés au milieu d’un joyeux bordel, leur intimant de se débrouiller seuls pour ramener la paix. La dame de Castral-Roc ne voulait plus de ce genre de pouvoir – elle voulait un vrai Roi.

Je sais que cela est maladroit, mais j’aimerais que vous ne commettiez pas les mêmes erreurs que votre père. Il n’a en rien rapproché la Couronne et l’Ouest en mettant Tyrion à sa tête – il nous a rendus faibles en refusant de nous aider. Je ne lui jette pas la pierre, mais je dois avouer que nous avons été grandement affaiblis. Elle soupira. Je souhaite simplement que les Sept Couronnes soient unies à nouveau. Et je pense que cela devrait aussi passer par… une certaine justice, envers les Îles de Fer.

Durran afficha un air grave pour lui apprendre que Robert était mort de façon violente. Silithia fronça les sourcils et pinça les lèvres.

C’est terrible, dit-elle du bout des lèvres. Je suis réellement navrée.

Ses yeux clairs se perdirent un instant dans le vide – qui avait-elle perdu, qui avait beaucoup d’importance à ses yeux ? Alessander s’imposa à son esprit, et la tristesse voila un instant son regard. Silithia se ressaisit pourtant rapidement. Elle comprenait plus ou moins la peine du Roi, mais préféra ne pas se lancer dans une conversation trop personnelle – elle devait y aller petit à petit.

Puisque vous parlez de gardes et de sécurité… Pardonnez mon indiscrétion, mais qu’adviendra-t-il de l’actuelle garde royale ?

Elle avait une promesse à honorer. Elle devait aborder ce sujet coûte que coûte – et en tant que suzeraine de l’Ouest, Durran ne pouvait le lui refuser.

Vous me voyez heureux de savoir que mon oncle Tyrion se porte bien et que vous êtes heureuse à ses côtés. J’ai d’ailleurs hâte de le voir.
Il arrivera d’ici quelques semaines. Je suis certaine qu’il sera très heureux de vous voir. Malgré ses… antécédents, il est resté doté d’un étonnant sens de la famille. Je l’admire à bien des égards.

Silithia sourit délicatement en pensant à son époux. Naturellement, sa main se posa sur son ventre et elle baissa les yeux vers celui-ci l’espace d’un instant, avant de relâcher sa main et de reposer son regard sur Durran. Elle attendait d’être bien installée à la capitale avant de faire confirmer ce dont elle se doutait auprès d’un mestre – elle n’avait pas saigné depuis plus d’une lune, et cela la ravissait. Lorsque Tyrion la rejoindrait, elle l’attendrait peut-être avec une bonne nouvelle.

Je le comprends, dame Silithia et n’ayez crainte de m’expliquer vos difficultés. En ce qui me concerne, je me porte bien, en dépit des circonstances et du fardeau que représente le pouvoir. Parlez-moi donc de vous, votre voyage n’a pas été trop éprouvant j’espère ?

Elle adressa au jeune Roi un sourire ravi – il se souciait de l’Ouest et d’elle, ce qui la rassurait réellement. Cela changeait de son père.

Je vous remercie de votre bienveillance, Votre Altesse. Oh, le voyage fut divertissant… J’ai chevauché, chose plutôt rare pour une dame… Cela m’a presque donné l’impression d’être une guerrière de Rhoynar, dit-elle dans un léger rire. Évidemment, le voyage a été plutôt fatiguant. Heureusement pour moi, j’étais en bonne compagnie – mon cousin, Edmund Gargalen, a fait la route avec moi. D’ailleurs… J’ai cru comprendre que vous vous connaissiez ?

Arriva le sujet du mariage – Durran et Margaery se marieraient bien. C’était là une merveilleuse nouvelle pour le Royaume ; allier Tyrell et Baratheon était une bonne chose. Toutefois, les inquiétudes de Silithia se dirigeaient toujours vers la Reine Cersei. Elle avait beaucoup appris d’elle auprès de Tyrion, qui lui avait fait bien des révélations. Elle s’était toujours méfiée de la lionne en raison de la haine viscérale que les Farman avaient longtemps porté à leurs suzerains… Désormais, sa défiance n’était plus uniquement basée sur la haine de son père.

Elle inclina doucement la tête face aux compliments de Durran, qui la qualifia de sage et de belle. Silithia était intimement persuadée que c’était ce qu’elle était, en effet.

A votre instar, elle possède effectivement une sagacité à l’égale de sa beauté et comme vous le dit peut-être mon oncle Tyrion, je trouve que ce sont des traits aussi désirables l’un que l’autre chez une femme.

La lionne sourit en coin avant de se permettre, d’un ton amusé – se fendant d’un sourire trahissant toute son audace.

Faites attention à vos paroles, Votre Altesse. N’oubliez pas que je suis une femme mariée.

Elle arqua un sourcil taquin, et se permit de rire légèrement. Elle comptait prouver bien des choses au Roi et au royaume : elle n’était pas une petite lady innocente et timide, elle était à la fois dame et seigneur désormais – telle était la place que Tyrion lui avait donné.

Oh, des festivités ! Voilà tout ce dont j’avais besoin, souffla-t-elle avec un sourire. Ça me tirera un peu de la politique, du commerce et des affaires… Je ne raterais ça pour rien au monde !, s’exclama-t-elle en riant.
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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime10.02.19 23:02

Durran était aussi attentif à la gestuelle qu’aux paroles de sa tante par alliance. Celle-ci était à peine plus âgée que lui et d’après ce qui lui avait été rapporté, elle avait eu un passif compliqué avec la maison Lannister du temps où Lord Tywin était à sa tête. En toute honnêteté, il s’était d’ailleurs demandé comment elle avait vécu son mariage avec le fils de ce dernier et en particulier son fils le moins… estimé, si on pouvait entendre une telle comparaison avec celui qu’on appelait le Régicide. Le nouveau roi esquissa un sourire en retour en écoutant les paroles de la dame de Belcastel.

- N’est-ce pas là la tâche la plus ardue ? Repérer les bons conseillers des mauvais ? J’espère ne pas reproduire les erreurs de ceux qui m’ont précédé. En particulier, je ne compte pas me désinvestir des affaires du royaume en me reposant uniquement sur ma Main et les membres de mon conseil restreint. Nous sommes à une époque de changements, en effet, auxquels Lady Arryn et vous-même participerez mais il ne tient malheureusement pas qu’à moi d’en faire un monde de paix.

Le jeune Baratheon comprenait tout à fait les difficultés que traversaient les Terres de l’Ouest et cela se reflétait par la gravité qui s’exprimait sur son visage. Il doutait cependant que son approche soit si maladroite que cela. Durran avait l’impression que la réflexion qu’elle lui confiait était mûrie de longue date et qu’elle représentait sans doute tout l’objet de son voyage jusqu’à la capitale.

- Les circonstances de la disparition de Lord Tywin et la transition n’ont pas été gérées au mieux, j’en conviens tout à fait mais en revanche, les lois de succession sont cependant claires. Son fils aîné n’étant à l’époque pas en mesure de lui succéder, de par son appartenance à la Garde Royale, c’était à son fils cadet qu’il incombait de le faire. Durran prit ensuite un air plus soucieux avant de poursuivre. Je sais que votre population a beaucoup souffert à cause des Fer-Nés, tout comme celle du Conflans et croyez bien que je ne souhaite pas que leurs exactions demeurent impunies.

Durran accepta ses condoléances avec un hochement de tête et dégusta une gorgée de sa coupe tout en notant avec intérêt la référence que faisait la jeune dame de l’Ouest à la Garde Royale. Le roi supposa qu’elle devait avoir un intérêt particulier à ce sujet qu’il choisit d’explorer.

- Que voulez-vous dire, ma dame, au sujet de la Garde Royale ?

Le fils de Robert Baratheon était ravi de voir que Silithia semblait bien s’entendre avec son époux, en dépit de la réputation passée de celui-ci et il ne manqua pas de noter son arrivée prochaine. Le geste de sa main sur son ventre ne passa pas non plus inaperçu. Il avait vu assez de femmes enceintes à Hautjardin pour reconnaître certaines mimiques mais en l’occurrence, il n’en voyait pas de signe visible sur la silhouette de la jeune femme. Soit il s’agissait d’une affectation, soit il était encore trop tôt dans la grossesse pour qu’elle montre déjà une protubérance significative. Dans tous les cas, il serait ravi pour le couple s’ils venaient à avoir un enfant.

- Pardonnez à mon tour ma propre indiscrétion, dame Silithia mais attendriez-vous un heureux événement ? Je peux vous recommander un mestre de ma connaissance si vous en avez le besoin, je vous déconseille de recourir aux services du Grand Mestre qui peut, dans son grand âge, s’avérer fort… indélicat.

La réputation de Pycelle en matière de bordels n’était plus à faire pour ceux qui prêtaient attention aux allées et venues au Donjon Rouge et Durran avait déjà eu des échos de comportements inappropriés de la part du Grand Mestre. En toute transparence, le roi avait hâte de trouver un moyen de se débarrasser du vieux pervers et songeait que la première chose qu’il ferait une fois couronné, ce serait de requérir auprès de la Citadelle un remplacement pour le traître qui avait avoué à demi-mot avoir laissé Jon Arryn mourir sans rien faire. Si on ne pouvait se fier ni à ses soins médicaux, ni à son éthique et encore moins à ses conseils, à quoi diable servait-il ?

Durran laissa échapper un léger rire à son tour en écoutant la comparaison de la dame de Belcastel avec une guerrière de Rhoynar. Cela lui rappela effectivement son expérience à Dorne où certaines dames chevauchaient effectivement comme des hommes, à l’instar des vipères des sables et même de la princesse Arianne elle-même à certaines occasions. Un sourire amical s’installa sur ses lèvres à l’évocation du chevalier de Salrivage.


- Nul doute que vous devez être une cavalière tout à fait accomplie pour avoir accompli ce voyage sans encombre. Je connais en effet Ser Edmund, pour avoir eu le plaisir de faire sa connaissance à Dorne. C’était un plaisir de converser avec un chevalier capable d’aiguiser autant son esprit que son talent à l’épée. Appartient-il toujours à la garde personnelle du prince Oberyn ?

Visiblement, la nouvelle de son union prochaine avec Lady Margaery avait l’air de faire plaisir à sa tante. La réplique que cette dernière lui adressa en réponse à son compliment lui arracha un éclat de rire sincère, avant qu’il ne réponde à son tour, un large sourire aux lèvres.

- Ma dame, croyez-bien que je n’attenterais pas à votre honneur et si ma parole ne vous suffisait pas, sachez que j’ai assez d’instinct de survie pour ne pas courroucer une femme à l’intellect aussi redoutable que la reine des épines. Aerys se permettait des libertés avec les femmes de ses vassaux et Lord Tywin en particulier le lui a chèrement fait payer.

Durran s’en était douté lorsqu’elle lui avait annoncé que son oncle Tyrion se mettrait bientôt en route mais il était content de se voir confirmer que tous deux resteraient pour assister aux célébrations. Bien sûr, celles-ci devraient attendre un peu, du fait de la période de deuil suite au trépas de son père, puis de son couronnement qui s’en suivrait mais ce serait une affaire de semaines, le temps de laisser aux invités la possibilité de rejoindre la capitale, même pour ceux qui viendraient des contrées les plus reculées.

- Vous m’en voyez ravi. En parlant d’ailleurs de toutes ces choses fort prenantes, comment se porte la politique interne à l’Ouest ? J’imagine que la maison Farman appuie la maison Lannister depuis votre union avec Lord Tyrion mais arrivez-vous à entretenir de bonnes relations avec les autres ?
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Silithia Lannister




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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime11.02.19 10:06

N’est-ce pas là la tâche la plus ardue ? Repérer les bons conseillers des mauvais ? J’espère ne pas reproduire les erreurs de ceux qui m’ont précédé. En particulier, je ne compte pas me désinvestir des affaires du royaume en me reposant uniquement sur ma Main et les membres de mon conseil restreint. Nous sommes à une époque de changements, en effet, auxquels Lady Arryn et vous-même participerez mais il ne tient malheureusement pas qu’à moi d’en faire un monde de paix.

Silithia sourit en coin, et inclina la tête.

Si, évidemment, dit-elle. C’est pour cela que je m’entoure avant tout de membres de ma famille. Et je suis heureuse que Tyrion ait choisi de leur faire confiance, lui aussi. Je suis tout aussi ravie de savoir que vous comptez en partie sur moi pour faire avancer le monde et le guider vers une paix forte et durable.

Durran reprit alors, évoquant les lois de succession et la condition de Jaime Lannister. Aussitôt, le sourire de la lionne se crispa et son regard se durcit, devenant aussi froid que le Mur – si ce n’est plus. Parlait-il de lui reprendre l’Ouest ? Son titre ? Son château ?

Je suis totalement au fait des lois de succession. Seulement, ce n’est pas Jaime qui gère l’Ouest depuis plusieurs mois. Il n’a pas accouru pour réclamer son titre, il n’a même pas pris la peine d’envoyer une seule missive pour connaître l'état de l'Ouest, déclara-t-elle d’un ton sec. Elle se radoucit pourtant, soupirant un grand coup. Il n’a pas l’âme d’un politicien, il est un guerrier. Tyrion est un politicien. Et vous le savez très bien, Votre Altesse.

Elle hocha la tête aux paroles du prince concernant les fer-nés, puis reprit.

J’ai peut-être une solution aux fer-nés. Cela fait deux fois qu’ils se rebellent sous le pouvoir des Greyjoy, et c’est inacceptable. Le problème vient clairement des Greyjoy. Il faut les remplacer, et j’ai peut-être un excellent candidat à vous suggérer. Si cela vous intéresse, bien sûr.

Durran demanda des précisions concernant sa demande quant à la garde royale. Silithia sourit en coin avant de répondre à sa demande.

Très souvent, qui dit nouveau roi dit nouvelle garde. Je me demandais ce qu’il adviendrait de la vôtre. Disons que je suis venue à la capitale avec de nombreuses recommandations, notamment un guerrier hors pair qui ne rêve que de risquer sa vie pour la protection de son roi.

Tandis qu’elle posait, par réflexe, sa main sur son ventre, Silithia attira visiblement l’attention du prince sur ce détail. Elle leva un regard faussement choqué vers Durran.

Quelle indiscrétion, Votre Altesse ! Elle se fendit d’un sourire moqueur. Je pense en effet attendre un enfant, j’en ai tous les signes. Tyrion ne le sait pas encore, et ma famille non plus. Je dois voir un mestre après notre entretien, si vous pouviez m’en indiquer un autre que Pycelle, cela m’arrangerait en effet… Les rumeurs le concernant vont bon train.

Ils continuèrent sur le sujet du voyage et de la chevauchée de Silithia de Castral-Roc à Port-Réal. Celle-ci sourit tandis qu’ils parlaient de son cousin ; elle était bien contente qu’ils aient noué des liens, cela était bien trop rare dans cette société.

Je me débrouille… J’ai déjà pu accompagner mon père à la chasse, sans doute ai-je développé quelques… facultés, à ces occasions, dit-elle. Elle sourit en se rappelant ces longues journées de chevauchée. Elle aimait tous ces moments passés avec son père, qui l’avait toujours considérée comme bien plus qu’un simple objet que l’on marchande. Elle reprit concernant Edmund. J’ignore s’il fait toujours partie de sa garde… A vrai dire, il m’a paru… déçu de la maison Martell et de ses choix, ces derniers temps.

Elle rit légèrement aux paroles de Durran concernant la reine des épines – s’il y avait bien une personne qu’elle ne se risquerait pas à provoquer en ce monde, c’était bien elle. Il reprit alors sur la politique de l’Ouest, s’intéressant à la maison Farman – cela fit rire Silithia.

Si je m’étais attendue à entendre un jour le nom Farman sorti de la bouche du roi, rit-elle. Mon père est entré au conseil de l’Ouest et appuie Tyrion dans ses décisions. La maison Farman participe activement au redressement de l’Ouest pour le tirer de sa période de troubles. Cela fut quelque peu… compliqué au départ, mon père était très méfiant envers tout ce qui se rapportait de près ou de loin aux Lannister, puis les tensions se sont vite apaisées. Il a aussi été compliqué de faire nos premières concessions, souffla-t-elle en se rappelant la réunion avec sa Sainteté Melicent. Mais tout va mieux aujourd’hui, et nous commençons à trouver des solutions à nos problèmes. Le premier otage fer-né est revenu à Castral-Roc, et avec une épouse de surcroît. Et c’est sans compter sur l’héritier de l’Ouest, qui semble en route…

Achevant son laïus de cette phrase, Silithia planta son regard dans celui de Durran – souhaitant lui rappeler gentiment qu’elle était à sa place là où elle se trouvait.
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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime18.02.19 21:47

Durran avait tout à fait conscience que l’harmonie des sept Couronnes allait dépendre de nouveaux « joueurs » comme aurait dit sa mère. Les choses avaient changé depuis la Rébellion. Jon Arryn, Tywin Lannister, Hoster Tully et même son père… tant de seigneurs étaient décédés, de morts plus ou moins violentes. Lord Tyrion et Lady Silithia Lannister dirigeaient l’Ouest, Lady Ashara Arryn dirigeait seule le Val d’Arryn depuis la mort de son époux, Lord Edmure avait succédé à son père à la tête du Conflans et lui-même prenait la succession du premier roi Barathéon au terme d’un règne relativement pacifique mais qui s’était terminé dans un certain chaos avec la campagne de l’Ouest, les attaques des Fer-Nés et le procès de sa mère.

Il n’en était pas moins attentif aux paroles de son interlocutrice.


- Vous avez l’air d’être bien entourée, Dame Silithia et il semble que mon oncle se fie à votre jugement. J’ai passé une grande partie de mon enfance à Hautjardin et j’y ai appris que les femmes peuvent être d’excellent conseil, et prendre des décisions pertinentes… surtout quand leurs fils ou époux y sont moins prédisposés.

La référence à Mace Tyrell et sa mère était évidente même si elle n’était pas le seul exemple d’intérêt dans le Bief. Lady Olenna avait pris soin de préparer Willos pour succéder à son père à la tête du Bief, consciente que l’aîné de ses petits-enfants serait un seigneur plus avisé et sage que son père. Même si elle venait à décéder avant Mace, elle savait que celui-ci pourrait compter sur son aîné pour le conseiller à sa place.

Durran fut quelque peu surpris par la sécheresse du ton de la dame de l’Ouest, qui semblait avoir mal interprété ses propos. La lionne n’était pas dépourvue de griffes mais elle n’en aurait pas eu besoin en l’instant.


- Vous m’avez mal compris, ma dame. Je vous disais justement que Tyrion était tout à fait légitime pour succéder à Lord Tywin, du fait que Ser Jaime en était empêché à l’époque. La succession étant faite, il n’est plus question de revenir dessus. Votre époux est suzerain de l’Ouest et vos enfants suivront après lui.

Le jeune souverain partageait assez l’analyse de sa tante par alliance concernant le Régicide. Celui-ci était indubitablement un combattant remarquable et un meneur d’hommes mais il n’était pas fait pour gouverner des terres. Tout à son contraire, Lord Tyrion y était prédisposé et possédait les qualités requises pour gérer un territoire tel que l’Ouest. Avec Lady Silithia à ses côtés, il serait sans doute en mesure d’y mettre bon ordre et de les faire prospérer.

Durran écouta attentivement la dame de l’Ouest discourir au sujet des Fer-Nés.


- Je suis ouvert à toute solution qui pourrait mettre un terme à la rébellion des Iles de Fer en versant le moins de sang possible, tout particulièrement celui des otages qu’ils détiennent encore de l’Ouest et du Conflans à ma connaissance. Plusieurs régions reconstruisent leur flotte en vue d’un assaut et les Terres de la Couronne ne sont pas en reste mais si vous pensez qu’un renversement des Greyjoy par une maison plus… ouverte au respect des lois des Sept Couronnes est possible, je vous écoute.

Le jeune Baratheon esquissa un sourire en réponse à celui de Silithia. Il n’était pas dupe de sa demande et avait une assez bonne idée de ce à quoi ou plutôt à qui elle faisait référence. C’était une chose à laquelle il avait songé mais il préférait attendre que son couronnement soit passé avant d’y procéder officiellement. Il ne voyait cependant pas de raison de ne pas évoquer le sujet avec elle.

- L’hécatombe dans la Garde Royale à la mort du roi fol a abouti à de nombreux changements, avec un renouvellement complet à l’exception de Ser Barristan et Ser Jaime. Les Gardes royaux sont censés servir à vie après tout… mais il est vrai que je compte opérer certains changements, avec les conseils de Ser Barristan qui demeurerait Lord Commandant, de par sa grande expérience et sa valeur. Nous en sommes encore à étudier des noms, rien n’étant définitif avant mon couronnement… mais vous avez peut-être le nom de ce fameux guerrier que vous souhaiteriez me recommander ?

Durran se doutait du patronyme du guerrier en question, dont la valeur était effectivement arrivée jusqu’à ses oreilles mais il souhaitait que sa tante n’hésite pas à parler clairement de ce genre de sujets avec lui. Vu la façon dont son oncle était occupé à Castral Roc, il entrevoyait déjà que Lady Silithia pourrait être un interlocuteur autant qu’un intermédiaire pertinent pour tisser de meilleures relations avec l’Ouest et renouer ce qui avait pu être dégradé par son père à la mort de Lord Tywin.

- Voyons, je ne serais pas roi si je ne me permettais pas une question indiscrète ou deux ! Je vous souhaite par avance mes félicitations pour cet heureux événement, dont je garderai le secret jusqu’à ce que vous le révéliez à vos proches. Je vous recommande en effet Mestre Frenken, qui est plus discret et a de meilleures pratiques que le Grand Mestre, de mon opinion.

Visiblement, Lady Silithia partageait une bonne relation avec Ser Edmund et le jeune roi devait admettre qu’il était curieux de savoir ce qui avait pu se produire entre le jeune Gargalen et la maison Martell. En toute honnêteté, il avait également considéré Ser Edmund comme une potentielle cape blanche mais il hésitait à lui en faire la proposition pour ne pas froisser le prince Oberyn et les Martell dans leur ensemble.

- Nul doute en effet que vous ayez développé un talent pour la chevauchée avec la pratique. Mais dites m’en donc plus sur Ser Edmund, j’ignorais qu’il avait eu des différents avec la Maison Martell. Savez-vous autour de quels sujets ils portaient ?

Durran sourit à ses propos, se demandant pourquoi il était si étrange que le nom de sa maison de naissance soit cité par un roi. Après tout, l’attention des souverains ne se portait pas uniquement sur les maisons suzeraines, même si elles étaient leurs principales intermédiaires auprès des sept Couronnes. Il connaissait un certain nombre d’entre elles et prenait chaque jour le temps d’en étudier davantage pour connaître au mieux ses vassaux et les vassaux de ces derniers.

Voilà qui était décidément très intéressant, les Farman autant que les Lannister n’étaient pas restés inactifs vis-à-vis des otages pris par les Fer-Nés, ni quant à la gestion de l’Ouest. Cette union avait été beaucoup plus profitable pour la région que certains avaient dû le penser au premier abord.


- Le Conseil de l’Ouest fonctionne-t-il à la manière du conseil restreint, avec des attributions particulières ou se présente-t-il à la manière d’un conseil de guerre, avec les grands seigneurs présents avec une voix pour chacun sur tous les sujets ? Je dois avouer que je suis curieux à ce sujet. Il acquiesça lorsqu’elle évoqua la méfiance de son père. J’imagine que votre père a dû avoir des difficultés à accepter votre union mais celle-ci semble porter effectivement ses fruits sur le plan diplomatique notamment. Comment se sont passées les négociations pour le retour de cet otage ?
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MessageSujet: Re: To build a world of mine (pv Durran Baratheon) To build a world of mine (pv Durran Baratheon) Icon_minitime19.02.19 5:01

Aux paroles de Durran, Silithia sourit en coin. Oui, les femmes pouvaient être influentes et oui, elles pouvaient diriger au même titre qu’un homme. Olenna Tyrell était un bon exemple. Ashara Arryn, et même Cersei Lannister. Toutes ces femmes étaient des dirigeantes, des femmes de pouvoir. Silithia souhaitait en être une, et quitte à faire de l’ombre à son époux, elle s’imposait de plus en plus dans l’Ouest. Elle prenait de plus en plus de décisions au nom de Tyrion, ne le consultant pas toujours – il n’aurait par exemple pas approuvé son idée d’engager directement des négociations avec les fer-nés. Mais peu lui importait. Elle était rentrée en vie, et avec une puissante alliance commerciale. Elle gagnait peu à peu en pouvoir, en puissance, mais aussi en respect.
Elle agissait plus que quiconque dans l’Ouest, et son peuple le savait.

Les femmes ne sont pas bonnes qu’à être des épouses et des mères, en effet. Et c’est en cela également que mon mariage est plus que satisfaisant ; d’entrée de jeu, Tyrion m’a promis de ne pas faire de moi qu’une épouse et mère. Nous dirigeons l’Ouest ensemble, comme il me l’avait promis. C’est un homme de confiance, et il est plus sage que ce que certaines rumeurs disent de lui.

Les rumeurs… Celles-ci pouvaient être dévastatrice, et si Silithia n’avait pas pu rencontrer Tyrion avant ses fiançailles avec lui, elle aurait fini par se laisser persuader qu’il n’était qu’un nain lubrique, un coureur de jupons et un alcoolique. Finalement, il était bien plus que cela. Puis d’autres dires, plus élogieuses, avaient laissé entendre à la lionne qu’il était extrêmement cultivé – ce qu’il avait pu lui prouver à de nombreuses reprises. Elle enchaîna aussitôt.

Pour vous dire à quel point il est un homme bon, il m’a demandé si je souhaitais l’épouser avant même d’en demander la permission à mon père. Elle sourit doucement en repensant à cela. Il devait se douter qu’un Lannister demandant la main d’une Farman pouvait donner lieu à un refus catégorique.

Elle émit un rire léger – effectivement, si ce n’était pas la première fois que Farman et Lannister s’unissent, c’était plutôt étonnant au vu des tensions ayant longtemps régné être les deux maisons. Elle se souvint de sa rencontre avec Tywin, lors de laquelle elle n’avait pas hésité à le provoquer, le titiller, lui rappelant combien sa famille le haïssait. S’il avait vécu plus longtemps, peut-être aurait-il cherché à le lui faire payer… Le vieux lion était impitoyable. Mais depuis ce temps, elle avait mûri et se méfiait bien plus de ses ennemis. Les narguer et se rire d’eux à leur barbe n’était pas une preuve de génie diplomatique, loin de là. Au moins n’avait-elle pas été trop franche dans ses paroles, se plaisant simplement à rappeler à Tywin que sa position était plus affaiblie que jamais et que sa flotte n’était plus qu’un vaste souvenir.

Elle ne put réprimer un sourire à cette pensée. Oh, elle avait été effrayée et inquiétée comme jamais lors des premières attaques fer-nées sur l’Ouest. Mais ce regard qu’avait Tywin… Cette profonde détresse qu’il avait dans le regard, parce qu’il se savait faible, impuissant… La lionne s’en souviendrait à jamais.

Après avoir adopté un ton plus sec pour expliquer clairement au prince sa façon de penser concernant Jaime Lannister et sa position, elle vit la surprise se lire sur le visage de son interlocuteur. Elle avait visiblement mal compris ce qu’il voulait dire, et il le lui confirma aussitôt. L’expression de Silithia changea soudain, se teintant de douceur et de sérénité. Un sourire confiant coula sur ses lèvres, et elle reprit sereinement.

Pardonnez mon emportement, Votre Altesse, cette histoire de légitimité nous préoccupe réellement, mon époux et moi, depuis quelques temps. Nous mettons toute notre énergie dans le redressement de la situation de l’Ouest, et l’idée que tout cela n’ait servi qu’à… réchauffer la place d’un autre, ne semblant pas réellement préoccupé par cette même situation… C’est assez frustrant, admit-elle avec un sourire. Mais vous me rassurez.

Son visage n’affichait que douceur, elle ne laissait aucune autre expression le percer. Ses traits parfaitement détendues, ses muscles décontractés, Silithia ne se laissait pas trahir par la gestuelle. Jamais. Bien sûr, la situation de l’Ouest lui importait et Jaime n’aurait su que mener des guerres, et non des jeux de politique. Mais elle aimait aussi sa position – pas son nom, mais sa nouvelle puissance. Elle ne dépendait plus d’un père, et avec la liberté que lui laissait Tyrion, elle ne dépendait même pas d’un mari. Pour la première fois de sa vie, Silithia était libre.

Ils reprirent sur le sujet des fer-nés – Durran était prêt à l’écouter. Il souhaitait verser moins de sang ? Alors Silithia tenait peut-être une solution.

Avant tout chose… Je ne peux vous promettre que cette histoire ne finira pas dans un nouveau bain de sang. J’ai récemment décidé de tenter quelque chose de nouveau en proposant un accord commercial au nouveau seigneur de la maison Bonfrère, lord Greydon. Je l’ai rencontré en personne pour discuter de tout cela. Elle soupira en repensant à son entrevue avec l’îlien et se fendit d’un sourire cynique. Vu la façon dont il s’est permis de me parler, je peux vous assurer qu’il est un fer-né. Toutefois, il semble avoir une vision plus moderne des choses, et vouloir aller vers la paix, tout comme nous. Il a accepté de commercer avec le continent. L’idée est que les Îles de Fer fournissent bateaux et équipage, et aillent vers Essos et les Îles d’Été. En échange de cela, j’ai offert ma sœur cadette au frère de Greydon, lui m’a rendu Daven Lannister et j’ai promis de le marier à sa sœur, Gwen Bonfrère. Avec cette alliance, Greydon n’attaquera normalement plus le continent. J’aimerais par la suite étendre ce partenariat à travers Westeros, ce qui permettrait d’unir toutes les régions et peut-être, avec un peu de chance, d’étouffer toute tension. L’hiver approche à grands pas, il est temps de faire taire toutes les tensions de ce monde et de s’unir.

Elle se tut quelques instants, le temps que Durran intègre toutes ces informations. Après quelques instants, elle reprit, toujours très calme – elle se doutait que l’idée d’un partenariat commercial avec les fer-nés pouvait surprendre. Voire même totalement choquer son interlocuteur. C’était plus que surprenant, effectivement, surtout venant de la femme qui avait appris d’une missive que sa flotte toute entière avait été brûlée par ceux avec lesquels elle pactisait maintenant.

Toujours est-il que Greydon est ambitieux. Il m’a dit vouloir la paix et la prospérité des Îles de Fer. Il m’a vouloir les Îles de Fer. Peut-être peut-on songer aux Bonfrère pour prendre la suite des Greyjoy. Ils sont respectés et veulent le pouvoir. Après… Je dirais aussi qu’il faut rester sur nos gardes. Si les choses tournent mal, j’ai bien peur que ma sœur soit la première à en subir les conséquences… Puis l’Ouest ensuite. Je me méfie, mais je me dis que laisser une chance aux Bonfrère pourrait être une solution. Les Îles de Fer étant actuellement totalement hors de contrôle, une fois Balon mort, ce sont les fer-nés qui décideront de leur nouveau suzerain.

Silithia fronça légèrement les sourcils, repensant aux paroles de Greydon. Suzerain n’était pas le mot adapté, non… Ce n’était pas le mot qu’il avait employé. Elle releva un regard percé de doute vers Durran. Elle devait bien l’avertir avant qu’il ne l’apprenne de la bouche d’un autre.

Ou plutôt de leur nouveau Roi. Je crains que vous ne teniez que six Couronnes et non sept, Votre Majesté. Et que le nouveau suzerain des Îles de Fer soit Greyjoy ou Bonfrère – ou n’importe qui d’autre… Il sera Roi du Sel et du Roc, et non seigneur suzerain.

Durran reprit concernant la Garde Royale ; il ne garderait donc que ser Barristan, un bon choix au vu de sa réputation. Silithia sourit doucement tandis qu’il l’invitait à lui faire part de sa recommandation. La fierté pouvait déjà se lire dans son regard.

Mon oncle, ser Cleyton Farman. Je ne peux que vous assurer quel grand combattant il est, j’ai pu l’observer pendant plusieurs de ses entraînements et j’ai rarement vu quelqu’un se battre aussi bien. Si je peux vous donner un conseil… Allez voir par vous-même, et vous verrez que je ne vous ai pas menti. Mon père a été élevé pour devenir un seigneur, son cadet pour le seconder… et leur benjamin pour combattre.

A ces mots, elle sourit – elle n’allait pas non plus s’épancher pendant des heures, mais elle avait promis à son oncle qu’il obtiendrait ce qu’il désirait, et qu’elle glisserait son nom au Roi. C’était chose faite, elle espérait désormais que cela fonctionne. De toute manière, politiquement, Cleyton ne lui aurait pas servi – trop impétueux pour qu’elle le force à se marier une seconde fois, il refuserait sans doute la moindre proposition de mariage. Alors la Garde Royale était une alternative intéressante, le couvrant de gloire tout en faisant croître le nom des Farman – et réalisant le rêve de son oncle. Tout le monde y trouverait son compte, à condition que le prince y pense et accepte de donner sa chance à Cleyton.

Aux paroles de Durran concernant sa condition de Roi, Silithia ne put retenir un rire léger. Elle garda un sourire amical à la suite de ses paroles.

Je vous remercie. Je penserai donc à voir Mestre Frenken. La réputation du Grand Mestre est loin d’être immaculée, je suppose que vous le savez, souffla-t-elle.

Suite à cela, le cerf posa des questions sur Edmund et ses différends avec les Martell. Silithia sourit légèrement, repensant à sa conversation avec son cousin. Il n’aimait pas l’idée d’avoir Joffrey à Dorne, de lui permettre un jour de régner aux côtés d’Arianne. Et Silithia partageait son avis.

Je ne sais pas si le terme différends est réellement adapté mais… Nous avons pu discuter des récents choix des Martell, et sommes tombés d’accord à ce sujet. Joffrey, à Dorne ? Avec Arianne, l’héritière, qui plus est ? Cela risque de faire gronder sérieusement les dorniens. Vous savez combien ils haïssent les Lannister… Et de ce que m’a dit Edmund, ils ne tarderont pas à haïr plus encore Joffrey. Une alliance entre Lannister et Martell serait une très bonne chose, mais je ne pense pas que Joffrey et Arianne soient les meilleures options…

La lionne sourit légèrement en voyant Durran, paraissant étonné de sa surprise – les Farman n’étaient, quelques mois plus tôt, de petits vassaux sans réelle importance, qui avaient eu pendant un temps l’espoir de se soulever contre leur tyran. Puis il avait suffi d’un chant pour les faire taire, et les cris de rage n’étaient plus devenus que murmures dans les couloirs de Belcastel. Ils étaient désormais devenus bien plus importants, peut-être même indispensables, devenant la plus importante maison noble de l’Ouest, juste derrière les Lannister.
Et à la tête des lions se trouvait Silithia, une Farman.

Ils s’étaient élevés et ne comptaient pas redescendre de si tôt.

Au départ, le Conseil de l’Ouest fonctionnait à la manière d’un conseil de guerre, mais je compte bien réorganiser tout cela pour qu’il ressemble plus au conseil restreint. Je pense qu’il est important de s’organiser de façon claire et précise pour éviter de se diviser. L’union est ce qu’il y a de plus important. La division, c’est la faiblesse. Elle ponctua sa phrase d’un léger sourire. Mon père s’est en effet montré très méfiant, mais il n’est pas un père offrant sa fille pour une question de politique. Il a surtout cherché à s’assurer que c’était ce que je voulais et, même s’il voyait au départ cette alliance d’un mauvais œil… Il y a finalement trouvé son compte. Son sourire s’agrandit. Siégeant au Conseil de l’Ouest, devenant le plus grand seigneur de l’Ouest, Sebaston avait en effet plus que trouvé son compte dans cette histoire. Je crois que cela faisait longtemps que l’Ouest ne s’était pas si bien porté, diplomatiquement parlant. Tywin n’était pas un génie de la diplomatie. Son père non plus. Tywin était trop ferme, Tytos pas assez. Le premier terrorisait ses vassaux, le second les laissait lui marcher dessus. Je ne compte être ni un tyran, ni une carpette.

Elle prononça cette dernière phrase avec détermination, bien décidée à se faire respecter malgré son statut de femme, sans pour autant avoir à écraser totalement ses vassaux. Elle voulait travailler avec eux, pas les forcer à travailler pour elle. Concernant l’otage, elle reprit calmement.

Comme je vous l’ai expliqué, j’ai négocié avec lord Greydon Bonfrère pour des questions commerciales. En gage de sa bonne foi, il m’a rendu Daven Lannister, et pour l’en remercier – et surtout parce qu’il détenait ma sœur – j’ai proposé de marier Daven à l’une de ses sœurs. Ainsi, j’ai récupéré déjà un otage et j’ai également pu m’assurer que nous soyons égaux, Greydon et moi. Il tient ma sœur et je tiens la sienne. Si le moindre mal est fait à Iline, la sienne subira ses douleurs au centuple, je me le suis promis. Je ne tolérerai pas que l’on fasse du mal à un membre de ma famille. Un instant, son regard se teinta d’inquiétude. S’il y avait bien une personne n’ayant pas sa place aux Îles de Fer, c’était bien Iline. Elle était si fragile… Et s’il lui arrivait du mal ? Silithia ne se le pardonnerait jamais. Chassant ces idées de son esprit, la lionne reprit, un sourire aux lèvres. La bonne nouvelle est que nous avons désormais un Lannister de plus à Castral-Roc. Et nous en aurons bientôt une autre. Reste à lui apprendre les coutumes continentales. Les îliens n’ont définitivement pas reçu la même éducations, soupira-t-elle avec un sourire.
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To build a world of mine (pv Durran Baratheon)

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