« Nous sommes arrivés monsieur, le Mur n’est plus qu’à une dizaine de minutes. »

Vasgard était un être immense, à la barbe sombre et drue, qui dominait tous les autres membres de la petite expédition d’au moins une tête. Ce qui voulait dire qu’il dépassait Ades de trois têtes. Il s’adressait pourtant au plus petit membre de l’expédition avec un infini respect, comme il le faisait avec tous les Overton depuis qu’il était entré à leur service, voici plusieurs années de cela.

« Magnifique, commenta Ades en grinçant des dents. »

Malgré tout, il était vraiment heureux que le voyage ait été si rapide. Avec la charrette qu’ils traînaient derrière eux depuis qu’ils avaient quittés la résidence, il avait craint de devoir achever le voyage de nuit. Au lieu de cela, ils arrivaient alors que le soleil commençait à peine à décliner. Tout aurait été parfait si des flocons ne s’étaient pas décidés à les accueillir joyeusement en tombant paresseusement depuis les nuages. Même habitué au froid du Nord, Ades Overton haïssait toujours le fait de se rendre aussi haut, là où la neige semblait presque éternelle. Avec une nouvelle grimace, il rajusta la large cape qui recouvrait ses épaules et son dos, jusqu’à s’étaler sur la croupe de son cheval.

Il était tout de noir vêtu, à l’exception évidente des fourrures qui lui tenaient chauds et de l’écusson que l’on pouvait distinguer sur le devant de la cape, représentant l’échiquier d’argent et d’or de la famille Overton. Pourtant, il ne venait pas prendre l’habit noir, loin de lui cette idée. Il était simplement là pour apporter des vivres et autres cadeaux aux hommes de la Garde de Nuit, ainsi que pour prendre des nouvelles de son cher cousin. Theodore Overton, qui devait avoir rejoint la Gard il y a deux ou trois ans maintenant. Il était toujours très difficile de savoir ce qui lui arrivait, sa dernière visite remontant à plus d’un an maintenant. Son père avait jugé utile d’envoyer Ades à Chateaunoir, faisant ainsi d’une pierre deux coups, dans la grande tradition Overton. Il voulait aussi assurer la Garde de Nuit de son estime et de sa reconnaissance, alors qu’il ne cessait d’annoncer, à la manière des Stark, que l’Hiver approchait.

Ades n’aurait su le contredire, d’autant qu’il n’avait pas souvenir qu’il fasse aussi froid la dernière fois qu’il était venu, même si cela remontait à quelques temps déjà.

« Je pars en premier, annonça-t-il à ses gens. Je vais nous annoncer à la Garde. »

Sans attendre la confirmation de ses trois compagnons, après tout c’était à lui de commander, même s’il était sans aucun doute le plus chétif des quatre, il lança son cheval au trot et distança rapidement la carriole qui progressait difficilement à travers le chemin boueux et parfois couvert de neige. Lui-même dû attendre d’être plus proche du château pour desseller, il appréciait le cheval, un étalon massif au poil gris, auprès duquel il faisait figure de nain, mais il préférait s’accoutumer à la marche avant d’arriver. Saisissant la canne qu’il avait accrochée à sa selle, il resta accroché pendant quelques secondes à sa monture, le temps à sa jambe frêle de se préparer. Puis il entama une marche qui se fit de moins en moins douloureuse à mesure que la couche de neige diminuait, sans doute les alentours du château étaient-ils mieux entretenus. Les gens n’imaginaient jamais à quel point il était difficile pour lui de se mouvoir dans la neige ; sa jambe à demi-morte lui demandait beaucoup plus d’effort à soulever s’il devait passer quelques centimètres de cette engeance blanche.

« Si l’hiver vient vraiment, alors il faudra absolument que je m’installe au Sud durant la durée de celui-ci. Question de vie ou de mort, se marmonnait-il en empêchant ses dents de claquer. »

Il arriva enfin devant la grande porte du château. Deux sentinelles noires attendaient là, il leur adressa un large sourire à tous deux, arrêta son cheval et s’avança vers la plus proche en tendant la main, sans même sembler remarquer que l’homme faisait au moins vingt centimètres de plus que lui.

« Bonsoir messieurs. Je suis Ades, de la famille Overton. Nous apportons vivre et acier aux protecteurs du Royaume. Cadeau du Seigneur mon père, Walter Overton. Si vous aviez un peu de place pour que des voyageurs épuisés passent la nuit, ce serait fort aimable également. »

Affichant toujours le sourire poli qu’il destinait à chaque interlocuteur qu’il ne connaissait pas encore, Ades se garda bien de mentionner son cousin. La priorité était ce qu’il apportait aux frères de la Garde de Nuit, le reste viendrait par la suite. Et il jugeait impoli de les tracasser avec ça. Il se contenta donc de s’appuyer sur sa petite canne, fixant son regard vairon sur le garde et attendant de voir comment évoluerait la chose.

Les deux hommes se jetèrent un regard, sans trop savoir comment réagir. C’était bien la première fois qu’il recevait une visite de cet ordre. Celui à qui Ades s’était adressé finit toutefois par afficher un large sourire qu’il adressa au jeune homme en se dirigeant vers la porte.

« Je vais voir ce qu’on doit faire, surveille-le en attendant. »

Ades ne fit pas le moindre commentaire, se contentant d’observer l’autre garde, bien plus jeune. On lui aurait donné seize ans à peine, mais il dépassait déjà l’héritier Overton de deux têtes. Ce qui ne l’empêchait pas d’être nerveux, il avait l’air d’avoir peur de tout ce qui pourrait se passer, compréhensible pour quelqu’un qui travaillait au Mur. Heureusement, le nouvel arrivant resta parfaitement sage, et fut même rejoint par son escorte et la carriole qu’ils amenaient avec eux.

Enfin, le garde revient, commençant à ouvrir les portes en adressant un sourire chaleureux aux invités.

« Le Lord Commandant vous accueille avec plaisir, messire Overton. Nous avons une chambre pour chacun d’entre vous. Gamin, occupes-toi de la carriole. »

Ades se contenta d’un sourire poli en entrant à la suite du garde, un grand homme à la barbe drue, mais qu’il n’avait encore jamais vu. Etant donné qu’il était assigné à la garde de cette porte, il ne devait pas être là depuis si longtemps que ça, mais il semblait étrangement heureux au milieu de tout ce noir et de la décrépitude du château. Ce n’était pas pour déplaire à Ades en réalité, Chateaunoir avait bien besoin de ce genre de compagnon.

Alors qu’ils contournaient la cour, sans doute pour se rendre à la Tour du Roi, qui portait bien mal son nom depuis quelques années, le regard vairon de l’héritier Overton fut capté par une silhouette qui s’entraînait. Une des recrues à l’entraînement, ou un officier qui se dégourdissait les jambes, mais il avait déjà vu cette façon de combattre. Ades se faisait fort de pouvoir reconnaître un homme à sa façon de se tenir, de se battre, de parler, il avait une excellente mémoire, mais cette fois-ci ce fut facile.

« Allez-y, je vous rejoindrais, dicta-t-il doucement à ses compagnons. »

Il s’avança à pas prudent, n’étant pas tout à fait sûr de lui. Ce pouvait-il réellement être cet homme ? Il ne s’attendait pas à le voir ici, pourtant, après réflexion, cela semblait logique, mais si jeune … Il afficha tout de même un sourire en ayant confirmation lorsque le combattant se tourna un bref instant vers lui, au cours d’une passe. Ce visage de Stark ne pouvait appartenir qu’à une seule personne.

« Jon Snow ?! Si je m’attendais ! Attaqua-t-il d’un ton enjoué et surpris. »

Il ne s’était pas trompé. Ce visage, cette façon de se battre, cela ne pouvait être qu’une seule personne. Jon Snow, le bâtard de Lord Eddard Stark de Winterfell, mais surtout un vieil ami avec qui il avait beaucoup partagé. En tant que vassal des Stark, et vassal fidèle en plus, le jeune Overton était fréquemment passé dans la Capitale du Nord, et il n’était pas rare qu’il y passe plusieurs jours. Il s’y était donc lié avec les fils de Ned Stark, à commencer par les deux plus vieux, ceux qui l’approchaient le plus en âge, Robb et Jon. Bien qu’il fut un peu plus âgé qu’eux, et pourtant déjà plus petit, ils avaient passés de grands moments ensemble. Ades savait depuis un moment que Jon comptait rejoindre la garde de la nuit, il n’avait jamais fait de commentaire à ce sujet, comprenant pourquoi le jeune homme s’y sentait mieux. Il trouvait toutefois dommage de le voir là, il aurait pu avoir un avenir brillant partout ailleurs, si l’on ne s’était pas amusé à lui coller ce fichu nom de bâtard.

Bien qu’il ait beaucoup de respect pour la Garde, Ades avait tout de même un peu de mal à l’idée de retrouver son ami ici, car cela voudrait sans aucun doute dire qu’il y resterait à jamais, et risquerait sa vie chaque jour. Pour des gens qui n’en avait parfois même pas conscience. Mais il n’était ni l’endroit ni le moment de se laisser aller à cela. Il se tut et accepta l’étreinte avec un large sourire, tapotant le dos de son ami.

- Ades, je suis tout aussi surpris de te voir ici ! Jamais je n'aurais pensé que tu aurais voyagé plus au Nord que Winterfell, tant tu trouvais déjà le climat trop froid là-bas. Comment se porte ton père, Lord William ? J'imagine que ça doit être lui qui t'envoie.

Un rire agita le jeune homme tandis qu’il se reculait en prenant un air faussement réprobateur, appuyé sur sa fine canne de bois.

« Ne te moque donc pas tant, tu oublies que Fort-de-Glace n’est pas si éloigné que ça de Winterfell, mais je dois admettre que depuis quelques années, je préfère largement l’air du Sud. On a moins de fourrure à porter. »

Il s’attendait à une telle remarque, sa haine du froid, pourtant si caractéristique du Nord, était déjà sujette à plaisanterie alors qu’il arrivait pour la première fois à Winterfell. Si cela l’avait vexé dans ses jeunes années, il n’en avait déjà plus le souvenir et c’était à présent une plaisanterie commune qu’ils se plaisaient à rappeler chaque fois qu’il se voyait.

« Et tout juste, c’est mon père qui m’envoie, vous amener quelques présents. Lord William va bien. »

Malgré le sourire qu’affichait le jeune homme, Jon pourrait sans doute deviner qu’il mentait. Son père n’allait jamais vraiment bien depuis quelques années, il restait cloîtré dans les donjons de Fort-de-Glace. Son état de santé oscillait souvent, et bien que son fils fût persuadé de le voir subsister encore de longues années, personne ne pouvait nier qu’il lui arrivait de ne pas quitter son lit durant des semaines entières, terrassés par une fièvre passagère. L’état de Lord Overton n’était un secret pour personne, à priori, mais ce n’était pas une raison pour en parler ouvertement, Jon comprendrait sans aucun doute cela.

Il accepta l’invitation à entrer au coin du feu avec un plaisir non dissimulé, les fourrures tenaient chaud mais ne protégeaient pas son visage de l’air glacé du Mur. Ades détestait cela, cette sensation de froid, il avait l’impression que sa jambe devenait plus lourde dans ses cas-là. Une ironie délectable quand on savait que la devise de sa maison était « De Glace et d’Acier ».

Une fois installé, il contempla un instant la bière qu’on lui mettait sous le nez. Il n’avait jamais été un adepte des boissons alcoolisés, même le vin, car il pensait que cela altérait ses capacités. De même que l’eau faisait rouiller le fer, l’alcool rouillait l’esprit. Néanmoins, il n’était ici pas question de discussion politique ou de la négociation d’un pacte marchand, mais d’une discussion avec un vieil ami. Il pouvait donc bien se permettre un petit écart.

« Je crains qu’il n’y ait guère de nouveauté à t’apporter du Sud, mon ami. Il paraît que ton père fait de son mieux pour redresser la couronne, là-bas à Port-Réal, commença-t-il en portant la chope à ses lèvres. »

Il manqua s’étouffer et la reposa aussitôt, brusquement. Tapant du poing sur la table en hoquetant pour avaler. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut en riant mais avec un peu de mal à reprendre son souffle.

« Et vous appelez ça de la bière ?! Grands dieux, tu aurais dû me prévenir, je vous en aurais ramené de la vraie. Comment voulez-vous protéger le Royaume efficacement avec ça dans le ventre ? »

Sa diatribe fut interrompue lorsque Jon évoqua son cousin, encore une fois le garde de la nuit avait vu juste. Sans doute avait-il l’habitude à ce que des familles viennent prendre des nouvelles de cette façon. Quoique, c’était la première fois depuis des années que des Overton venaient au mur pour ça. Ades n’avait pas revu son cousin depuis qu’il s’était engagé, deux ou trois ans plus tôt. A l’époque, il n’avait pas bien compris cette décision, mais Théo avait toujours été quelqu’un qui croyait en certaines valeurs et qui idéalisait cet ordre d’homme en noir. Finalement, il était heureux de savoir que son cousin était devenu patrouilleur, c’était sans doute son objectif au début. Néanmoins, Ades n’eut pas le temps de répondre qu’un homme arrivait à leurs côtés pour saluer Jon.

-Jon Snow! Alors, comment va l'intendant du Vieil Ours? J'ai appris que tu avais mis le feu aux appartements du Lord Commandant Mormont. Qu'est-ce que ttu as bien pu faire pour que ça arrive?

Le jeune Overton ne put s’empêcher de rire, se tournant de nouveau vers Jon.

« Intendant du Lord Commandant, rien que ça ? J’ai l’impression de t’avoir loupé des années durant, à moins que tu ne sois juste très rapide à monter en grade. A quand le poste de premier patrouilleur ? »

Il n’était pas complètement sérieux, mais il avait toutefois toute confiance en Jon pour atteindre des grades au moins équivalents, si ce n’est plus haut, même si cela prenait des années.

-Et qui est donc ton ami? J'ai l'impression d'avoir déjà vu sa tête quelques part, mais impossible de savoir où.

Ades saisit poliment la main gantée, lui-même avait gardé les siens, sans même s’en apercevoir.

« Mon visage ? C’est peu probable, je suis Ades, de la famille Overton et je ne vous ai moi-même jamais rencontré, je m’en souviendrais. Peut-être que vous connaissez mon cousin, Théodore Overton, c’est un garde de la nuit aussi, nous étions justement en train de parler de lui, je venais prendre des nouvelles, entre autres choses … »

Ainsi, le nouvel arrivant était un patrouilleur ; il est vrai qu'il avait la carrure et le port d'un homme d'arme, et s'il était aussi doué que Jon le prétendait, il devait être sacrément dangereux. Néanmoins, le poste de Premier Patrouilleur était toujours détenu par Benjen Stark. Et ce n'était sans doute pas le genre d'homme qui perdrait facilement une telle place. Ce Thenred allait prendre un peu de temps avant de devenir le grand patrouilleur qu'était l'oncle de Jon. Cela n'empêcha pas Ades de lui adresser un large sourire aux présentations, puis de se tourner vers Snow avec un sourire tout aussi amusé.

- Pas Lord, Jon. Pas encore, attend un peu tout de même.

Ades semblait sincèrement amusé par la méprise de son ennemi, à vrai dire il n'était pas le seul à donner ainsi du « Lord » au jeune Overton alors que celui-ci ne siégeait pas encore sur le trône de Glace. Cela était sans doute dû au fait que, n'étant pas un chevalier, il n'y avait pas vraiment de titre pour qualifier le jeune homme. Les gens étaient donc contraints d'improviser s'ils voulaient lui témoigner un peu de respect. C'est aussi ce que Vasgard faisait, depuis quelques mois maintenant, cela en devenait presque fatiguant. Enfin, Jon ne faisait sans doute cela qu'à cause des présentations qu'il avait décidé de faire.

Ades n'en tint pas vraiment compte et préféra se concentrer sur la réponse qu'allait fournir Thenred à la question qui venait d'être posée par Jon. Et lorsqu'il se tourna vers le patrouilleur, un long frisson parcourut la colonne vertébrale du jeune homme : ce Thenred semblait troublé alors qu'il s'asseyait. Cela ne sentait pas bon. Et en effet, il ne fallut pas attendre longtemps avant qu'il ne prenne la parole, d'une voix un peu hésitante, en regardant son verre de bière.

- Théo était avec moi. C'était un bon patrouilleur … Nous sommes tombés dans une embuscade de sauvageons. Il s'est bien battu mais … Il y est resté. Je suis désolé.

Malgré ses hésitations, le patrouilleur avait tâché d'expédier la chose, de ne pas faire languir Ades, et pour cela le jeune homme lui en fut reconnaissant. Mais cela ne l'empêcha pas de recevoir un profond choc, à tel point qu'il ne répondit pas immédiatement. Son regard vairon resta un moment figé sur Thenred, comme s'il cherchait à lui faire dire que tout ceci n'était qu'une blague, puis il se tourna vers Jon Snow, attendant la même chose. Comme rien ne vint, il baissa les yeux sur sa bière, la leva à ses lèvres et but quelques gorgées. Même l'alcool ne fut pas assez fort pour réchauffer son estomac, et il finit simplement par la reposer sur la table de bois et l'écarter d'un geste de la main. Son visage avait perdu tout air enjoué et il semblait avoir encore blanchi ; ses lèvres bougèrent un moment, comme s'il hésitait sur les mots à prononcer.

- Vous n'y êtes pour rien, je suppose …. Je suis content qu'il soit … qu'il ait été patrouilleur. C'était un homme de bien.

A vrai dire, Ades n'avait pas trop connu son cousin, mais il se souvenait d'un grand gaillard à la voix forte, le genre qui aurait voulu devenir chevalier s'il était né dans le Sud. Le sort avait voulut que, du Nord, il choisisse la garde. Quel espèce d'imbécile. Avec lui était mort l'un des derniers Overton, ne restait plus qu'Ades et son père, et puis le père de Théodore, un homme tout aussi usé par la vie que son frère. Crétin, il a fallut que tu fasse ton héros.

- Je … Merci. De me l'avoir dit. Merci.

Le jeune homme avait une voix éteinte, manifestement encore dévasté par la perte. Ce n'était pas tant la mort de Théodore qui l'affectait que la réaction qu'aurait son père en l'apprenant. Lord William était un homme déjà très affecté par la mort de sa famille, une mort de plus ne ferait que lui faire plus de mal. Mais il ne pouvait pas le lui cacher, il devrait lui dire, tout en sachant comment son père prendrait la chose. Un long soupir échappa des lèvres d'Ades, alors qu'il relevait les yeux vers Jon.

- Puisque nous en sommes à de sombres récits, Jon. Pourquoi ne pas me raconter ce que tu as bien pu faire pour brûler la chambre de ton Lord Commandant.

Cette fois, le ton d'Ades n'était pas celui de la curiosité, mais bien celui de quelqu'un qui veut changer de sujet, pour éviter d'avoir à parler de ce qu'il vient d'entendre.