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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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Retour de patrouille (libre)

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Isendre Rivers




Personnage
Age du personnage: 16 ans
Surnom: Le bâtard
Métier/Titre(s): Bâtard de feu Lord Criston Desdaings / Frère Juré de la Garde de Nuit

Isendre Rivers
« L'involontaire »

Copyright : Jean Neige
Citation : « L'erreur est humaine.
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MessageSujet: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime19.02.19 7:09

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Retour de patrouille


Toujours fort !

Isendre Rivers & ...

An 299 – Lune 9 – Semaine 2 – Jour 1,
Châteaunoir.

Son cheval avançait lentement, ses sabots faisant s’envoler une gerbe de neige à chaque fois qu’il faisait un pas. Sur son dos, Isendre avait relâché tous ses muscles et se laissait simplement porter par sa monture. Malgré sa fatigue, son regard restait vif et alerte, fixant les alentours. Soudain, il entendit le cor sonner longuement, une seule fois. Son regard se leva vivement vers les grandes tours de Châteaunoir, qu’il distinguait à peine à travers l’épais brouillard qui s’étendait à travers le nord du nord.
Il soupira, content d’enfin pouvoir rentrer, et perçut le sourire du Frère Juré qui l’avait accompagné – un homme plutôt jovial, chose peu commune au Mur. Quant aux deux sauvageons qui constituaient le reste de leur troupe, ils étaient plus graves, sans doute bien plus au fait des dangers du nord.

En passant la lourde grille et pénétrant le tunnel, Isendre pouvait encore entendre l’écho du cor qui se répandait au-delà du Mur. Dix jours de trajet aller-retour entre Châteaunoir et Tour Ombreuse, et ça lui semblait avoir duré le double. Tout ça pour un contrôle de routine afin de vérifier l’état du Mur. Lorsqu’il fut dans la cour, Isendre tapota l’encolure de Ravageur avec un sourire nostalgique avant de descendre. Posant pied à terre, il se saisit des rênes de l’alezan et le tira vers les écuries où il s’affaira à le desseller.

Ceci fait, le bâtard regarda longuement son cheval. Celui-ci lui rappelait ses origines, Beaumarché, son père… C’était Criston qui, si fier de lui, lui avait offert ce poulain, lui demandant de le dresser lui-même. Et Ravageur était devenu le meilleur cheval de l’écurie de Beaumarché ; il obéissait au doigt et à l’œil, d’une docilité à toute épreuve, courageux et proche de l’homme. Une fois de plus, Isendre avait fait la fierté de son père.

Je vais faire le rapport au Lord Commandant, lui annonça le corbeau qui l’avait accompagné.

Isendre le remercia d’un sourire avant de reposer son regard sur son cheval, repensant encore à son père. Son père… Criston était mort, et rien ne l’avait jamais autant blessé. Pas même le meurtre de Leyïa, pas même celle d’Amory Lorch. Rien. Son père était à ses yeux le meilleur homme sur terre, personne n’aurait su l’égaler, et le bâtard regrettait qu’il ait trouvé la mort, surtout dans une attaque de barbares. Criston avait été le seul à ne pas simplement le voir comme un bâtard.

Il était son fils. Son sang. Pas juste une erreur.

Flattant la tête de son cheval, nostalgique, Isendre entendit des crissements de pas dans la neige derrière lui. Cela faisaient maintenant deux mois qu’il était arrivé au Mur, deux mois qu’il avait prononcé ses vœux… Et il s’était habitué au froid, au nord, aux bruits de pas dans la neige et aux intenses sifflements du vent. Il se retourna lentement pour faire face à celui qui approchait.

« halloween »
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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime24.02.19 0:22


Neraron Vanbois


 

 

Une semaine plus tôt, Ashara Arryn avait envoyé une missive à Jeor Mormont lui annonçant l’arrivée d’hommes supplémentaires ainsi que la possibilité d’un partenariat pour récupérer le bois en surplus de la Garde de Nuit issu du défrichage du Mur contre de l’or pour financer l'équipement et l’entretien des frères jurés. Une autre missive avait été envoyée à Ser Neraron afin de le prévenir de ses changements et de le nommer Lord Commandant des Faucons du Nord.

__ Putain de blague, elle croit m’avoir avec un joli titre ! Elle m’envoie me peler les miches et elle croit que je vais me palucher parce qu’on m'appellera Lord ?

Telle fut la première réaction de Lord Neraron, le chevalier sans peur et sans reproche ayant servi la maison Arryn durant des lustres avant qu’une gamine ne lui soit confiée, gamine qui clairement pétait plus haut que son cul, se prenait pour un homme et qui finalement, à force de pas supporté qu’il la remette à sa place, l’avait envoyé ici. Quel honneur ! DE LA MERDE !

Pour sur le vieux guerrier n’était pas ravi d’être ici, en tout cas il en voulait à la Suzeraine du Val de lui avoir fait ce coup bas. Cependant, avec l’assurance qu’elle avait prise et la mort de Lyonel elle était devenue intenable et il ne la supportait plus, donc il fallait bien qu’il s’éloigne et cette mission tombait à pique. Et très franchement, au moins ici, il n’y avait aucune femme pour vous faire chier, que des hommes, des vrais, avec des couilles et des épées. S’il avait fait moins froid, cet endroit aurait été un paradis pour le Vanbois, mais par les Sept qu’il faisait froid ! Même la Montagne de la Lune en plein hiver ne vous attaquait pas comme le gel d’ici. Après trois lunes passées ici avec la vingtaine de soldats volontaires qui l’avait accompagné et les quatre-vingt prisonniers des geôles Valoises qui avaient pris le Noir il y a peu, il ne s’y était toujours pas habitué et se baladait en permanence avec une énorme fourrure noire autour des épaules. C’était celle d’un ours gigantesque qu’il avait tué lors d’une de ses premières sorties au Nord du Mur.
Ce combat épique avait rapidement fait le tour de la Garde de Nuit lui proférant une certaine aura parmi les hommes. Et c’était mérité, le chevalier expérimenté était un farouche combattant et un commandant juste et courageux, loyal avec ses hommes. Quand à sa misogynie, ici, elle ne se voyait presque pas, sauf la fois où il avait essayé d’aller à La Mole pour s’y amuser un peu et être réchauffé par un femme et qu’il était revenu dégoûté par ce qu’il y avait vu. Enfin, son caractère de cochon et sa mine fière ou renfrognée selon qu’il était à l'intérieur au chaud ou à l'extérieur dans le froid glacial du nord du Nord, collait finalement trop bien au personnage pour qu’on lui en veuille vraiment.

Du coup, le vieux chevalier avait été chargé par Jeor de protéger les forestiers et bûcherons pour les coupes au nord du Mur et il passa dans les écuries pour inspecter son cheval, blessé par un éclat de bois la veille. Lorsqu’il entra, il tapa vigoureusement sur l’épaule d’un des frères jurés qu’il connaissait sous le nom d’Isendre.

__ Alors gamin, cette mission ? Vivement qu’il y ait un peu d’action hein !

Dit il avec un sourire enthousiaste que seul la perspective du combat pouvait susciter chez lui. Puis, il entra dans le box de son cheval, un beau destrier alezan lui aussi, presque aussi beau que celui du gamin.

__ Ton cheval là, c’est pas un de la Garde de Nuit si je ne m’abuse, tu viens d’où avec un canasson pareil ?

Neraron n’écoutait pas les bruits de couloir, aussi, il n’avait retenu que le nom du jeune homme et s’en était contenté jusqu’ici avant de porter attention à sa monture qui n’avait rien des carmes fournies par la Garde de Nuit à ses patrouilleurs. Mais ça l’intriguait à présent, et puis ça faisait passer le temps de faire la conversation en attendant que les Marcheurs Blancs arrivent, parce qu’à part s'entraîner, se faire chier sur des missions utiles mais ennuyeuses au possible et essaye de pas crever de froid, il avait bien que ça à faire.

 

 

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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime24.02.19 19:56

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Retour de patrouille


Toujours fort !

Isendre Rivers & Neraron Vanbois

An 299 – Lune 9 – Semaine 2 – Jour 1,
Châteaunoir.

Alors gamin, cette mission ? Vivement qu’il y ait un peu d’action hein !

Isendre arqua les sourcils. Neraron Vanbois se tenait là, sorte de vieil aigri, vulgaire et grincheux. Il était étonnamment souriant ce jour-ci, et le bâtard lui rendit son sourire pour le saluer, naturellement avenant. Il haussa simplement les épaules.

De l’action, de l’action, soupira-t-il. Ses sourcils se froncèrent légèrement – maintenant que la Garde avait conclu un pacte avec les sauvageons, l’action rimait plus avec marcheurs blancs qu’autre chose… Je préfère éviter de croiser la route des créatures du nord.

Son ton était grinçant, inquiet. Il s’était trouvé chanceux de ne croiser aucun de ces monstres lors de ses dix jours de trajet. Il avait simplement longé le Mur, peut-être était-ce pour ça… Toutefois, il songea à Hilda, qui restait au nord du Mur et dont il s’occupait toujours. Il n’aimait pas la savoir là-bas, si proche des monstres de légende qui pourraient l’emmener, lui faire rejoindre leurs rangs… Imaginer la sauvageonne devenue pâle, fantomatique, aux yeux translucides, fendait le cœur d’Isendre – car s’il prouvait chaque jour son courage à la Garde, s’il pouvait tuer un Marcheur Blanc ou un mort-vivant, jamais il ne pourrait tuer Hilda. Même devenue Autre, même cadavre relevé, il ne pourrait pas lui faire de mal… Au fil des semaines, des mois, il s’était réellement attaché à la sauvageonne blonde – peut-être même tombait-il amoureux…

Neraron passa sous ses yeux pour entrer dans le box de son cheval, à côté de Ravageur. Isendre le suivit du regard, souriant toujours légèrement. Il lui arrivait parfois de troquer son sourire contre une mine soucieuse, mais c’était rare depuis quelques temps – depuis qu’il côtoyait Hilda de manière journalière, à vrai dire. Perdu dans ses pensées, flattant toujours l’encolure de son alezan et son regard perdu dans le vide, Isendre sursauta légèrement lorsque Neraron reprit.

Je viens du Conflans, de Beaumarché. Je – je suis le bâtard de feu lord Desdaings. Sa voix se teinta de nostalgie. Criston lui manquait réellement, autant qu’Alyssa. C’est lui qui m’avait offert ce cheval quand c’était encore un poulain, et je l’ai dressé moi-même.

Il fronça légèrement les sourcils, son regard se fit curieux et Isendre retrouva l’ombre d’un sourire, comme toujours.

Et toi, tu viens d’où ? Tu es arrivé il y a peu, il me semble. Tu as déjà prononcé tes vœux ?

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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime25.02.19 12:46


Neraron Vanbois


 

 

__ Ce sont des légendes gamin, t’en fais pas. Je ne voudrais pas sembler contredire Lord Jeor qui semble être un homme honorable, mais ce sont les Sauvageons nos seuls véritables ennemis. Peut-être pas ceux qui sont entrés au sud du Mur, mais les Thenns à n’en pas douter et bien d’autres clans que nous devrions traquer et exterminer, comme les fils du Brouillard dans le Val. Si je trouve une de ses créature inféodée et crasseuse, je la tuerais sans hésiter, de tels être mi-hommes mi-animal ne méritent pas de vivre et encore moins de fouler la terre des hommes. Enfin, je suis sous les ordres du Mormont, donc je dois bien accepter cette louve et ses compagnons, mais j’espère qu’il n’y en aura pas d’autres.

Il n’y avait pas eu d'attaque à sa connaissance, ni de la part des sauvageons et moins encore de la part des Marcheurs Blancs dont il niait l’existence malgré les mises en garde de sa Suzeraine. C’était une femme de toute façon, trop encline à céder à la peur et aux émotions du sexe faible. La preuve elle envoyait encore des hommes au Mur alors que la véritable menace était à l’Ouest. Ridicule. Cette donzelle allait mettre le Val dans de beaux draps si elle continuait ainsi et les Sept Couronne aussi. Et voilà que tout le monde paniquait parce qu’un gosse avait fait une mauvaise blague qui lui avait coûté la vie et qu’on laissait les sauvages prendre position dans le Don. Comme cette Ayiana qui était mariée au Templeton et qui vivait aux côtés de la Suzeraine du Val qui avait massacré les siens. Quelle mauvaise idée. Enfin la bonne nouvelle de cette mission au Nord c’était qu’il ne devait plus veiller sur elle, donc elle pouvait bien crever, ça ne lui ferait ni chaud ni froid désormais et Robin reprendrait ses droits sur les Eyrié, un homme, faiblard certes, mais un homme tout de même. Toujours mieux que cette femme qui se prenait pour une guerrière et une fine tacticienne alors qu’elle n’était bonne qu’à pondre des gosses et qu’elle devrait rester sagement à la maison et se remarier au plus vite pour que la Montagne et le Val soit à nouveau sous la coupe d’un mâle. L’autre avantage c’est qu’il n’avait plus besoin de la supporter et de la voir déshonorer la Maison Arryn par cette attitude indigne d’une noble Dame. C’était probablement cette animosité qui l’avait mené là et il en était conscient, mais peu lui importait, il avait des convictions et tout capitaine de la Garde d’Ashara eut-il été, il ne les auraient pas tués pour ses beaux yeux, contrairement à tous les lécheurs de bottes qui étaient restés au Val avec promotion à la clé. Il était exilé, et comme elle n’avait aucune chance de rester à la tête du Val, il reviendrait.

__ Toutes mes condoléances, j’ai appris pour Beaumarché. Ces foutus Fer-Nés mériteraient d’être tous noyés, si j’étais à la tête des armées du Val comme je devrais l’être après tant d’années passées au service de la nouvelle Suzeraine et de feu Lord Jon, c’est ce que je ferais, envoyer toutes nos forces sur les Îles de Fer pour réduire en cendre leur flotte et tous les Fer-Nés, avant de violer leurs femmes et de les noyer aussi.

Il avait serré le poing en racontant ce qu’il comptait faire aux Iliens qui exécrait. Encore une fois Ashara avait fait preuve de toute la couardise due à son sexe en sacrifiant la flotte du Val pour éliminer les Fer-Nés sans pour autant envoyer le moindre guerrier leur botter le train sur le Trident. Quand aux hommes envoyés à Vivesaigues, c’était bien trop peu et bien trop tard pour rendre possible une véritable vengeance, mais il n’était pas dupe, le Faucon Blanc ne cherchait pas à se battre contre les Fer-Nés mais à faire main basse sur le Conflans.

__ Vous. Je suis Lord Commandant des Faucons du Nord désormais gamin. Envoyé par Lady Ashara Arryn se peler les miches au nord avec une vingtaine de soldats et les pires raclures du Val. Le soutien de la Dame des Eyrié à la Garde de Nuit. Je ne prononcerais pas mes vœux, car je ne suis pas un frère juré et que je n’ai pas vocation à le devenir. Cela dit, j’ai renoncé à prendre femme il y a bien longtemps déjà, elles ne sont bonnes qu’à vous pourrir la vie de toute façon et je n’ai pas besoin d’héritiers, car je n’ai pas de terres. Les catins font très bien leur office concernant les besoins viriles et une fois payées, elles ne me demandent pas l’attention qu’une épouse réclame. Par contre, celles de la Mole sont vraiment dégueulasses, tu connaitrait pas un endroit où on peut trouver mieux que ces créatures édentées ?

Il flatta l’encolure de son destrier après avoir vérifié que la blessure cicatrise bien.

__ C’est un beau cheval, tu l’as bien dressé. Tu es venu t’engager ici après la perte de ta famille ?

 

 

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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime25.02.19 15:25

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Retour de patrouille


Toujours fort !

Isendre Rivers & Neraron Vanbois

An 299 – Lune 9 – Semaine 2 – Jour 1,
Châteaunoir.

Isendre fronça les sourcils aux paroles de Neraron, et agita lentement la tête. Oh, il aurait aimé que les Marcheurs Blancs ne soient qu’une légende, il aurait aimé que ce ne soient que des mensonges destinés à attirer l’attention des seigneurs du sud, mais il les avait vus de ses yeux. Il ne put réprimer un sourire nerveux, venu percer sa mine soucieuse.

Neraron ne pouvait savoir, il ne pouvait deviner, il ne pouvait croire ce qu’il n’avait pas vu… Le bâtard lui-même ne croyait pas en ces créatures avant de les voir, avant qu’Hilda ne le sauve face à eux… Et le Vanbois ne semblait pas se rendre compte de l’utilité de leurs alliés sauvageons, de  combien cette alliance était précieuse. Il soupira.

Je les ai vus, moi. Un Autre et deux morts-vivants. Il grinça des dents à ce souvenir, effrayant, presque douloureux. Il existe certaines vérités que l’on ne peut entendre… L’un d’eux était un frère de la Garde, il s’appelait Loren. Il ne pouvait pas fuir avec nous, il était blessé, alors il s’est donné la mort face au Marcheur Blanc. Plus tard, alors qu’on fuyait encore… Il est revenu. Il nous poursuivait, lui aussi. Mais ce n’était plus lui, c’était l’une de ces créatures… Il fronça un peu plus les sourcils, se replongeant dans ces souvenirs pour le moins déstabilisants. Si Hilda, l’une de ces êtres mi-homme mi-animal comme vous le dites, n’avait pas été là, je serais mort. Nous devons nous allier, tous, nous autres vivants, pour faire face à la menace du nord. Ses yeux brillaient d’une sincérité à toute épreuve, ainsi que d’une inquiétude à peine voilée. C’était il y a deux mois. Et à chacun de nos morts, à chaque mort des sauvageons, chaque mort au-delà du Mur… Cela grossit leurs rangs. Vous y croirez lorsque vous les verrez de vos yeux, cela viendra.

Ses yeux d’un bleu pur se détournèrent de Neraron pour se reposer sur son cheval. Ce jour-ci, il aurait aimé ne pas penser du tout aux Autres, aux horreurs du nord. Ce jour-ci, ses pensées étaient vers sa famille, son cœur était à Beaumarché. Les paroles suivantes du Vanbois lui arrachèrent une moue sincèrement attristée. Si il remerciait l’homme de main pour ses condoléances, la suite de ses mots lui firent serrer les dents.
Il secoua la tête en écho à ses mots. Lui aussi avait été en colère. Lui aussi avait ressenti une profonde rage à l’égard des fer-nés. Mais le temps avait pansé ses blessures, et Isendre pardonnait. Il pardonnait toujours, peut-être était-il un peu naïf.

Merci, dit-il doucement, mais je doute que leur faire subir de telles choses soit juste. Puis… Ce n’est pas ce qui importe. Le seul véritable ennemi est au nord, derrière ce Mur.

Le regard d’Isendre n’était que bienveillance. Il ne souhaitait le mal de personne, pas même de ceux ayant tué son père… Il avait bien évidemment haï les fer-nés, et peut-être même les haïssait-il encore au fond de lui, mais il souhaitait en permanence aller vers le pardon. Les Sept étaient miséricordieux, et lui devait l’être aussi… Il s’était quelque peu détourné de sa foi à son arrivée au Mur, et peut-être même ces dernières années, car il s’était laissé avoir par l’amour, l’ambition ou même les rêves… Mais il n’avait jamais cessé d’y croire, pourtant, car les divins ne souhaitaient que le guider – lui comme les autres – dans leur lumière. Cette même lumière qui, il l’avait promis en prononçant ses vœux, rallumait l’aube…

Neraron le reprit, lui intimant de le vouvoyer. Si l’inquiétude passa dans le regard d’Isendre, il resta de marbre et hocha à peine la tête. Le Vanbois était un rustre, un homme qui ne demandait que des putains et du sang. Tout ce que la Garde n’incarnait pas, tout ce qu’Isendre n’incarnait pas. Il n’était pas un corbeau, il n’en serait jamais un. Le jeune homme aux cheveux blonds fronça légèrement les sourcils.

Il n’y a que la Mole, répondit-il doucement, préférant ne pas évoquer l’étrange relation qu’il entretenait avec Hilda – un corbeau et une sauvageonne, c’était sans doute mal vu, plus encore par des hommes du sud…

Isendre regarda Neraron flatter Ravageur, qui s’habituait au froid aussi bien que son maître. Dès la naissance du poulain, on avait prédit qu’il serait robuste – jamais le maître de l’écurie n’avait vu un poulain se lever si vite. Du premier coup, l’alezan s’était trouvé debout ; ses membres étaient évidemment frémissants, encore faibles et engourdis, mais il était debout et n’était pas retombé. Toutes les attentes qu’avait le maître envers ce cheval s’étaient réalisées, et il faisait la fierté d’Isendre comme Isendre avait fait la fierté de Criston. Il grimaça à la question du valois. S’engager dans la Garde… Ç’aurait été bien mieux, oui.
Il n’était pas fier de son ultime crime, de son meurtre, mais il n’en avait généralement plus honte. Ce qui est fait est fait, et il était pardonné aux yeux du royaume. Et il s’était engagé à protéger celui-ci, maintenant, et il faisait tout ce qu’il pouvait…

J’ai été arrêté et envoyé ici, dit-il doucement. Le souvenir du visage de Leyïa était toujours net dans son esprit, et chaque fois qu’il y pensait, il ne pouvait réprimer le pincement au cœur qui le prenait – mais au moins n’avait-il plus la nausée, comme au départ. J’ai tué une fille. Une noble, expliqua-t-il – il fallait dire que c’était inattendu venant de sa part ; sa douceur faisait que de nombreuses personnes le pensaient simplement homme valeureux et honorable voulant protéger le royaume des invasions sauvageonnes… Ils étaient tous si loin de la vérité.

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Neraron Vanbois


 

 

Neraron était d’un naturel sceptique en plus d’être peu enclin à la peur. Aussi ses histoires de bonne-femmes sur les Marcheurs Blancs et les morts qui se relèvent, il n’y croyait pas. Il n’y croirait pas tant qu’il ne les aurait pas vus de ses propres yeux et ce moment n’était toujours pas arrivé, lui prouvant par son absence, qu’il avait raison de penser que c’était juste la peur des hommes qui parlait. Il comprenait cependant que les quelques centaines de frères jurés ne fassent pas le poids contre les sauvageons et qu’ils chient dans leurs chausses. Surtout que la plupart arrivait sans savoir tenir une arme. Avec ce brouillard de plus en plus persistant, les bruits étranges que faisait le Mur, les nuits de plus en plus longues et le froid qui vous engourdissait l’esprit et le corps, il y avait de quoi perdre la tête et inventer des ombres et des morts vivants. Il ne pensait pas qu’ils mentaient, juste qu’ils fabulaient, que les sauvageons faisait en sorte de faire revivre cette légende pour atteindre le moral des troupes. Et d’ailleurs cela semblait fonctionner à merveille. La sincérité et la frayeur du jeune homme ne changea donc rien, le vieux chevalier restait sur ses positions, persuadées que tout ceci n’était qu’une légende, peut-être ravivée par les sauvageons eux même en vue d’une attaque, peut-être ravivée par l’hiver et ce froid mordant, par l’ennui ou les ombres de la nuit. Qu’importe.

__ Tu sais, ça arrive à tout le monde de paniquer lors d'une attaque, gamin. T'as vu ton copain fuir les sauvageons dans un sale état, t'as eut peur et avec leurs dégaines de morts vivants des glaces, t'as cru à une vieille légende. Je dis pas qu'ils ont jamais existé, mais le Stark les a tous envoyé pourrir dans les Sept enfers ou ailleurs, là où vont les créatures du Nord. Moi aussi j'ai tué un camarade aux Degrés de Pierre. Il était plein de boue et de sang, j'ai pas vu ses couleurs et il m'a foncé dessus, j'ai pas eut le temps de réfléchir je l'ai taillé en pièce avant d'avoir eut le temps de le reconnaître. C'est que quand il est mort en disant mon nom que j'ai compris. J'ai prié les Sept jours et nuits après ça pendant des mois pour qu'ils me pardonnent. Je suis en vie, après tous les combats que j'ai mené, mais je suis ici, alors je sais pas s'ils m'ont pardonné. Peut être que c'est ma pénitence pour avoir tué un frère d'arme.

Le Lord commandant des Faucons du Nord posa une main amicale sur l’épaule d’Isendre, confidence pour confidence, il lui apportait son expérience de vieux guerrier qui en a vu d’autre avec une certaine bienveillance finalement, lui accordant le pardon sans concession.

__ Tu sais ce qu’on dit sur les femmes du peuple libre. Ce sont des sorcières, des envoûteuses qui peuvent vous empoisonner le corps autant que l’âme ou le cœur. Prends garde.

Les Marcheurs Blancs étaient des légendes, mais les Sorcières des Bois ne l’étaient pas, et si elles étaient d’effrayantes créatures vivant à l’écart des hommes au Sud du Mur, très discrètes dans le Val, sauf parfois dans les clans des Montagnes de la lune qui étaient des sauvages eux aussi. Au Nord du Mur, elles étaient plus puissantes, il en était certain. Les femmes étaient toujours responsable des maux des hommes et du monde, ces Sorcières étaient les pires de toutes.

Neraron se contenta de soupirer en haussant les épaules, si même un bon gars comme Isendre se mettait à avoir plus peur des légendes que des Fer-Nés, où allait le monde. Mais que pouvait-il faire lui, il était au Mur en plus, donc les Fer-Nés n’étaient plus vraiment son problème, et les Marcheurs Blancs pas non plus puisqu’ils n’existaient pas. Quand aux sauvageons, ils n’étaient plus un problème au yeux de la Garde de Nuit et pouvait allègrement passer au sud. Hé bien, oui. Ce monde partait à vol-eau. Des femmes étaient chef de clan ou Suzeraines, même Gouverneur de l’Est tiens. Ce qu’il ne fallait pas entendre. Ses Sorcières extermineraient bientôt les hommes pour en faire des esclaves. On ne pouvait rien dire ni faire qui ne leur déplaise. C’était le début de la fin, les femmes qui ne restent pas à leur place, les sauvageons au sud, les Fer-Nés à l’Est. Le monde était donc sans dessus dessous et personne ne voyait que ces changements n’apportaient que le chaos ? Une terrible chaos qui s’insinuait dans les esprits et détruisait l’ordre des choses ?

Le vieux chevalier soupira une nouvelle fois en se disant qu'il allait devoir se contenter des putes de la Mole jusqu'à la fin de sa mission. De toute façon, c'était toujours mieux à ses yeux que les sauvageonnes.

Neraron n'imaginait pas qu'on puisse venir ici de son plein gré. Il faisait beaucoup trop froid, on mangeait mal et même les putes n'étaient pas à la hauteur de la lourde tâche qui incombait aux hommes de la garde de nuit. Lui était là par devoir, car s'il n'aimait pas Ashara il servait avant tout le Val d'Arryn et c'est pour le Val qu'il était venu et remplirait sa mission aussi longtemps que nécessaire. Mais prononcer ses vœux, il n'y songeait pas, il n'était pas comme tous ces bandits condamnés à prendre le Noir ni comme les Nordiens qui choisissaient de venir ici parce qu'après tout, ça ne devait pas être si différent de chez eux. Il n'imaginait pas pouvoir servir un jour autre chose que le Val.

Le Lord Commandant des Faucons du Nord regarda Isendre, hésitant, lorsque celui-ci avoua son crime. À ses yeux le meurtre était impardonnable et méritait comme unique châtiment la mort. Mais tout criminel décidant de prendre le Noir était absout et très franchement ce choix lui semblait pire que la mort. De plus, Isendre avait tué une noble dame, ce qui en un sens était pire et en même temps compréhensible. Les femmes étaient presque toutes de viles manipulatrices pouvant rendre même les meilleurs hommes fous. Pour Neraron il ne faisait aucun doute que le gamin était un bon gars. Alors la faute revenait certainement à cette jeune fille noble.

__ Elle avait dû le chercher. C'est une bonne chose que tu aies choisi de rejoindre la Garde de Nuit. Avec les récentes réformes, ça te laisse un espoir.

 

 

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Isendre Rivers




Personnage
Age du personnage: 16 ans
Surnom: Le bâtard
Métier/Titre(s): Bâtard de feu Lord Criston Desdaings / Frère Juré de la Garde de Nuit

Isendre Rivers
« L'involontaire »

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Citation : « L'erreur est humaine.
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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime26.02.19 17:24

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Retour de patrouille


Toujours fort !

Isendre Rivers & Neraron Vanbois

An 299 – Lune 9 – Semaine 2 – Jour 1,
Châteaunoir.

Neraron ne le croyait pas – il mettait ce qu’Isendre avait vu sur le compte de la peur, de l’adrénaline. Le bâtard agita la tête, les sourcils froncés et un vague sourire aux lèvres. Peut-être l’homme du Val était-il plus naïf que lui, au final. Mais en même temps, le jeune homme comprenait parfaitement le point de vue du Vanbois. Croire en ces vieilles légendes, cela pouvait paraître fou, évidemment… Il hocha la tête à ses paroles et lui adressa un regard empreint de sympathie. Il comprendrait forcément, un jour ou l’autre.

Vous devriez m’accompagner à ma prochaine patrouille dans la Forêt Hantée. J’avais peur de trouver le nord vide et fade, mais il a son charme. Vous verrez de quoi je parle.

Au-delà du paysage, c’étaient les créatures du nord que devait voir le chevalier. Neraron dirigeait les hommes du Val venus en renfort au Mur, et s’il n’informait pas sa suzeraine de la véracité des propos de Jeor Mormont et de l’existence des Autres, alors la Garde perdrait un soutien important. Que les hommes de Vanbois ne croient pas en tout cela importait peu – lui devait voir, croire, savoir puis informer. Et si les légendes ne l’attiraient pas, alors Isendre avait peut-être une autre approche qui pourrait intéresser d’autant plus Neraron. Il reprit alors, toujours le sourire aux lèvres.

Puis ce sera l’occasion de croiser le fer avec quelques sauvages du nord… Il ne faudrait pas perdre la main, hein ?

Son regard s’illumina, audacieux, et Isendre soupira légèrement – un petit nuage de buée s’échappa  de ses lèvres, et il regarda la neige qui se mettait à tomber hors de l’écurie. Les paroles de Neraron lui firent arquer les sourcils, et un sourire gouailleur tordit les lèvres du bâtard.

Vous ne croyez pas aux Marcheurs Blancs, mais vous croyez aux sorcières, messire ?, demanda-t-il en laissant échapper un léger rire.

Ce rire qui franchit ses lèvres fut comme un coup de fouet, une révélation – il n’avait jamais été aussi joyeux que depuis qu’il était au Mur, et ce même si il faisait froid et que le nord du nord regorgeait de menaces en tous genres. Isendre était ici accepté comme s’il était normal, il était ici quelqu’un, on avait reconnu ses talents et ses qualités. Il n’était pas Rivers, ni le bâtard, il était Isendre Rivers, un patrouilleur, un homme d’armes courageux et fonceur, respectueux et respectable. Il avait l’impression d’enfin être devenu quelqu’un, et cela lui faisait sincèrement chaud au cœur, à lui qui toute sa vie avait été renié, insulté ou ignoré. Alors même qu’il n’était plus personne aux yeux du royaume, cela lui importait peu, car ici, au Mur, à la Garde, il était considéré.

Aux paroles de Neraron, Isendre agita lentement la tête. Si sa condition avait grandement changé, qu’il s’était endurci, il était toujours resté gentil. Trop gentil. Isendre était doté des mœurs les plus douces, il était bon et doux, généreux, bienveillant, une âme charitable… Mais tout cela le rendait bien trop gentil, et il ne souhaitait jamais le mal de personne.

Non, non… Lady Leyïa était une jeune femme pleine de défauts, mais aussi pleine de qualités. Elle n’a pas mérité cela, et jamais je n’aurais voulu lui faire de mal, mais – c’était un malheureux accident, admit-il douloureusement. J’espère que les Sept pourront me pardonner cette erreur si je sers correctement la Garde. Je voue mon existence et mon honneur à la Garde de Nuit, je les lui voue pour cette nuit-ci comme pour toutes les nuits à venir, songea-t-il avec un semblant de sourire aux lèvres. Il reprit doucement. Mais je ne quitterai jamais la Garde de Nuit, malgré la réforme. J’ai été envoyé ici pour mes crimes, donc je ne pourrai jamais aller au-delà du Don même une fois mon service terminé.

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MessageSujet: Re: Retour de patrouille (libre) Retour de patrouille (libre) Icon_minitime02.03.19 18:24


Neraron Vanbois


 

 

__ Avec plaisir gamin ! Il faudra juste que je demande l'autorisation à Lord Jeor Mormont d'aller en patrouille, pour le moment il a assigné les Faucons du Nord à la surveillance des défrichages du génie afin de fournir Lady Ashara en bois pour sa flotte. Mais c’est très ennuyeux même si on n’est jamais à l’abri d’une attaque des Sauvageons et qu’il vaut mieux que quelqu’un assure la sécurité.

Neraron n’en pouvait plus d’enthousiasme. cela ne se lisait pas nécessairement sur son visage de vieux chevalier impassible, mais il serait ravie d’aller croiser le fer avec des sauvages du Nord du Mur et de partir en patrouille dans la forêt hanté afin de voir un peu du pays. Il faisait trop froid, mais tant qu’à se peler les miches autant en profiter, il pourrait raconter ses exploits aux catins une fois au sud et ses dames ne manqueraient pas de le remercier à leur manière pour les services rendus à la patrie.

__ T’a bien raison ! L'entraînement c’est bien mais à un moment donné, rien ne vaut le combat en condition réelle pour se faire la main. Et qui sait, je pourrais peut-être t’apprendre des choses.

Le Vanbois fit un clin d’œil à Isendre, certain qu’il aurait bien des choses à apprendre à ce jeune homme. Il était consciente que celui-ci, s’il avait grandi à Beaumarché, avait probablement bénéficié d’un enseignement de qualité avec un maître d’arme et ne devait pas être mauvais, sans quoi il ne serait pas patrouilleur de toute façon. Mais il était encore bien vert et n’avait pas à son actif autant de batailles que le vieux chevalier. Il plaisanta donc :

__ Mais il ne s’agit pas de partir avec toi pour me faire trucider par ses sauvages sous prétexte que mon compagnon ne sait pas tenir une épée. Je te propose un petit entraînement demain à l’aube pour se mettre en jambe. Ainsi je pourrais voir comment tu te débrouilles arme en main et t’enseigner ce que je sais. Qu’en dis tu ?

Le Lord commandant sourit de toutes ses dents avant de mettre à nouveau une grande tape sur l’épaule du bâtard.

__ On les appelle les Sorcières des Bois. Elles n’ont pas de nez crochus, ne volent pas sur des balais et n’ont pas de chapeaux pointus, mais crois bien qu’elles existent. Peut-être même que ta sauvage en est une. Ce sont de dangereuses ensorceleuses et contrairement aux Marcheurs Blancs, ce ne sont pas des légendes.

Le Valois s’était approché d’Isendre pour souffler ses derniers mots presque à son oreille, confidence entre homme sur la dangerosité intrinsèque du sexe faible et sur ces Sorcières qui étaient sans aucun doute le spires de toutes mais qu’il était parfois impossible de distinguer des autres femmes, surtout ici au Nord où toutes les femmes se ressemblaient emmitouflées dans leurs fourrures et leurs lainages. C’était une mise en garde, et le rire du jeune homme convainquit Neraron que, d’une part ce dernier ne prenait pas la menace féminine au sérieux, ce qui évidemment était une grave erreur, mais surtout qu’il avait certainement été ensorcelé par cette… comment était-ce déjà… Hilma… Hilda. Qu’importe, il ne convaincrait pas le gamin aujourd’hui, mais en n’en point douter, un jour, il se rendrait compte par lui même de la véracité de ces propos. En attendant, le chevalier ne serait pas loin afin de protéger Isendre. Il n’avait peut-être pas prononcé ses vœux, il n’était peut-être pas frère juré de la garde nuit, mais tous les hommes qui étaient là était malgré tout ses frères, frères d’armes et de pelage de miche. Je suis l'épée dans les ténèbres. Je suis le veilleur au rempart. Je suis le feu qui flambe contre le froid, la lumière qui rallume l'aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur du royaumes des humains. Il sourit.

__ Lady Leïya Tarly ? Je connais son père, tu as de la chance d’être encore en vie. Lord Randyll est un homme d’honneur aussi, mais il ne peut rien contre la perversion des femmes. Regarde Samwell, c’est un gentil gars, mais il a été bien trop couvé par sa mère, il est aussi courageux qu’une femme et gras comme un cochon de lait. Alors, elle n’avait peut-être pas mérité de mourir, mais elle avait mérité que tu lui donnes une bonne correction et parfois, les bonnes corrections tournent au drame. Tu es jeune et tu as dû en faire chavirer plus d’une, mais elles savent rendre bien des hommes fous. Je crois que c’est pour ça que je préfère les putes. Elles savent pourquoi elles écartent les cuisses, et je sais pourquoi elles écartent les cuisses, c’est plus simple. T’es un bon gars. J’en étais pas sûr encore, mais tu viens de le confirmer. Si j’avais eut un fils, j’aurais aimé qu’il te ressemble.

 

 

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