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[Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé]

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Le regard perdue sur la mer qui s’étend sur plusieurs miles devant elle, elle rêve de s’évader, de rentrer chez elle et d’avoir l’enfance qu’elle a toujours rêvée. Les mains posées sur son balcon, elle contemple l’horizon essayant de s’imaginer à quoi ressemble ce royaume que convoite son frère. Ses longs cheveux blond argenté volent élégamment dans son dos. La jeune fille se surprend à rêver d’être au côté de sa mère, la Reine Rhaella. Daenerys aurait aimé la connaître, voir son visage, de sentir ses doigts lui tresser les cheveux. Mais au lieu de cela, elle l’avait tué en naissant et elle avait écopé de subir son aîné Viserys. Elle le craint plus que tout. Elle le trouve imprévisible, violent. Elle essaye de ne pas réveiller le dragon mais elle a l’impression qu’il se force à réveiller le dragon, elle se pose également la question de savoir s’il est vraiment le dragon. La jeune fille a peur de son frère, elle sait qu’il possède la même folie qu’à frapper son père, Aerys Targaryen dit le Roi fou. Elle aurait aimé connaître Rhaegar. Etait-il comme eux ? Etait-il aussi fou que Viserys ? Elle chasse cette pensée de son esprit, imaginer les membres de sa famille vivant la fait souffrir.
Des pas arrivant dans sa chambre la font se retourner. Viserys. Elle le dévisage. Il a l’air calme pour une fois. Il est toujours richement vêtu comparer à elle. Il s’approche à grand pas d’elle. Que va-t-il lui dire ? Dany aperçoit un tissu entre ses doigts. Encore un cadeau de maître Illyrio. Elle s’approche prudemment de son frère.
« Regarde-moi ce magnifique présent d’Illyrio soeurette ! N’est-il pas magnifique ? »

La jeune fille ne répond rien, elle regarde le tissu. Il est de couleur indigo, et semble très léger.
« Tu vas la mettre, et aller remercier notre hôte de tous ces magnifiques présents qui nous permette de nous afficher à la hauteur de notre rang. »

Daenerys acquiesce. Elle ne discute pas les ordres de Viserys, cela ne ferait que réveiller le dragon. Elle sent le regard de son frère peser sur elle. Qu’a-t-elle fait ? A-t-elle réveillé le dragon ? Daenerys ne comprendrait jamais Viserys. Elle sent soudainement les doigts fins mais puissants de son frère se refermé sur sa peau. Elle sent la poigne se resserrer autour de sa chair. La douleur commence ç se faire sentir. Elle lève les yeux ne comprenant pas ce qui lui arrive.
« Essaye d’avoir l’air moins mollassonne ! Une princesse n’est pas molle. Ne déshonore pas notre famille si tu ne veux pas réveiller le dragon. »

Daenerys souffle un oui d’approbation avant de se mordre la lèvre inférieur pour ravaler ses larmes face à la douleur. Elle prend la robe que lui tend Viserys et après avoir enlevé ses vêtements, enfile sa nouvelle tenue. Lorsqu’elle se montre à son frère, celui-ci la regard d’un œil critique. Mais il n’a rien à redire.
« Et bien, tu commences à être une femme. Khal Drogo ne sera pas déçu. »

Il frappe dans ses mains et une esclave apparait pour coiffer la jeune fille qui vient de se replonger dans ses pensées. Le Khal Drogo, elle avait oublié que son frère voulait la vendre à ce seigneur du cheval. Un Dothraki. Daenerys avait peur, elle ne voulait être sa reine, sa Khaleesi. Pourtant elle sait qu’elle ne pourra pas y réchapper. Une fois que la servante est finie de lui tresser les cheveux, elle se place devant un miroir. Elle se regarde et elle n’est nullement surprise de voir que la robe est transparente, laissant apparaître ses atouts de jeune femme. Lorsqu’elle se retourne pour poser une question à Viserys, celui-ci a disparu. Elle se dirige donc vers le salon de maître Illyrio pour le remercié de ce énième cadeau. Elle pénètre dans le salon de la demeure, mais son hôte est absent. Elle décide de l’attendre ici.
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Durran Baratheon




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MessageSujet: Re: [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] Icon_minitime11.11.12 0:52

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An 298, 4ème lune, 2ème semaine

Trouver des chevaliers errants n'était pas rare à Pentos. La ville en regorgeait et d'ailleurs, Maître Illyrio Mopatis était renommé pour avoir été un grand spadassin dans sa jeunesse. C'était parfois difficile à croire, lorsqu'on voyait l'opulence dans laquelle il vivait, ainsi que son physique pour le moins bedonnant mais ce n'en était pas moins vrai. Etant donné qu'il y avait tant d'épéistes qui arpentaient les rues de la cité libre de Pentos, il n'était pas difficile pour le jeune homme de se mêler dans cette foule.

C'est ainsi qu'il parvint sans grand mal à trouver son chemin jusqu'au palais du magistrat. Etant donné que Maître Illyrio attendait un Khalassar dans les prochains jours, les portes avaient été ouvertes et le magistrat engageait des gardes supplémentaires pour assurer la bonne marche des évènements. S'il profita de l'occasion pour entrer dans l'enceinte du palais, Durran ne perdit pas de temps avant de s'éclipser du reste du groupe, se fondant dans l'ombre avant de se diriger vers une autre aile de la magnifique et immense demeure.

C'était un jeu très dangereux auquel il était en train de jouer. Bien sûr, il n'y avait aucune chance qu'il soit reconnu. Les seules personnes à pouvoir attester de son identité se trouvaient de l'autre côté du Détroit et ses propres parents le croyaient morts depuis plus d'une décennie. Néanmoins, il ne pouvait pas empêcher l'adrénaline qui s'écoulait librement dans ses veines à l'idée que Mopatis ou pire encore, ses invités royaux, ne découvrent qui il était en réalité.

Heureusement, rien n'indiquait son appartenance à une maison royale. Vêtu d'une armure de cuir bouilli et de mailles, de qualité certes mais comme on en trouvait beaucoup sur Westeros comme dans les cités libres, il portait deux épées jumelles dans son dos, ainsi qu'une dague et un poignard à sa ceinture. Tout cet attirail était bien entendu partiellement dissimulé sous la cape dont il s'était drapé, au point de même dissimuler son visage sous un capuchon.

C'est ainsi que son exploration l'amena jusque dans un salon assez spacieux mais toutefois pas suffisamment pour accueillir trop d'invités, et il supposa qu'il s'agissait d'une partie privée de la demeure. Préférant patienter quelques instants avant de poursuivre ses recherches, dissimulé dans l'ombre d'une colonne, il fut surpris de voir une jeune femme entrer dans la pièce une poignée de secondes plus tard.

D'assez petite taille, la nouvelle venue possédait une longue chevelure d'un blond très clair, presque blanc et des yeux d'un bleu étrange, auxquels le jeu de lumières donnait une teinte violette. Son visage arrondi, aux joues encore légèrement potelées, lui donnaient une apparence d'enfant, et cela était renforcé par l'expression d'innocence qui se dégageait d'elle, en plus de cette tristesse qui ne quittait pas son regard, telle une ombre sans forme et sans fin qui voilait sa vision.

Le plus étrange résidait sans doute dans sa robe qui, bien que d'une coupe impeccable et taillée dans un tissu de qualité, était également transparente, et ne laissait pas grand chose à l'imagination concernant les formes qu'elle dissimulait.

Cette jeune femme à la beauté irréelle ne pouvait être nulle autre que Daenerys Targaryen, le troisième enfant du roi fou Aerys et la soeur cadette de feu le prince Rhaegar.

Attendant de voir ce que la princesse allait faire, il fut surpris de constater qu'à part tourner la tête autour d'elle pour voir si quelqu'un se trouvait déjà dans la pièce, elle ne bougea pas. C'était comme si elle attendait quelqu'un, avec la résignation que montrent souvent les condamnés préparés à affronter leur sentence.

Le chevalier choisit cet instant pour sortir de l'ombre avec grâce, rabattant son capuchon en arrière pour dévoiler son visage aux traits bien dessinés et ses cheveux bruns. Son regard noisette ne tarda pas à se poser sur elle avant qu'il ne s'incline avec déférence.


- Mes hommages, princesse Daenerys, c'est un honneur de faire enfin votre connaissance. Je m'appelle Durran et je suis un chevalier originaire de Westeros.

S'approchant lentement d'elle, pour ne pas l'effrayer, il prit délicatement sa main dans la sienne et inclina la tête avant de la porter jusqu'à ses lèvres, pour y déposer un baiser de courtoisie. Relâchant sa main, il fit un pas en arrière pour ne pas s'immiscer plus que de raison dans l'espace vital de l'une des dernières Targaryen encore en vie avant de reprendre la parole d'un ton léger.

- Cela va peut-être vous surprendre, altesse, mais je ne suis pas ici pour voir votre frère ou bien le magistrat. J'ai franchi des montagnes et traversé le détroit pour faire votre connaissance, princesse, ainsi que pour vous faire une proposition.

Le jeune homme mit alors un genou à terre, en signe de respect envers une personne de sang royal, avant de poursuivre d'une voix plus sérieuse et plus grave.

- Je ne crois pas que votre frère soit en mesure de régner sur les Sept Couronnes, même si on lui donnait la plus puissante armée du monde. Il souffre malheureusement, comme feu le roi Aerys II avant lui, d'un mal qui ronge sa raison et détruirait ses royaumes aussi sûrement qu'il a déclenché la rébellion de Robert Baratheon il y a près de vingt ans. Il n'existe qu'un seul héritier Targaryen capable de reconquérir le Trône de Fer, et c'est vous, Daenerys du Typhon.

Il releva alors la tête, son regard croisant celui de son interlocutrice avec une intensité effarante tout en continuant avec gravité.

- Libérez-vous de vos chaînes et revenez avec moi sur Westeros pour conquérir votre héritage, dans le feu et le sang si nécessaire.
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MessageSujet: Re: [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] Icon_minitime11.11.12 16:07

Immobile, elle ne bouge pas et attend patiemment maître Illyrio. Dans la pièce il y a bien de quoi s’assoir mais son frère, lui a interdit de s’assoir hormis si elle a été invité à le faire avant. La jeune princesse attend donc debout son hôte. Elle aimerait le voir rapidement pour pouvoir retourner dans sa chambre le plus rapidement, l’un des rares lieux où elle ne se sent pas vulnérable. En effet, son frère lui répète souvent que l’Usurpateur envoie des tueurs à gage à leur trousse pour les exterminer. C’est la raison pour laquelle les deux jeunes gens doivent fuir sans arrêt. Daenerys n’en a pourtant jamais vu. Peut-être que son frère lui les cache pour la protéger mais elle en doute fort vu son comportement avec elle. A force de fuir et de demander refuge, elle apprit à se méfier, et cela est devenue quasiment paranoïaque. Dany ne peut s’empêcher de voir le mal à travers chaque homme qu’elle croise, elle fait exception pour certain comme maître Illyrio ou le défunt Ser Willem Darry. Elle n’a pas confiance en son frère. Elle ne peut pas lui faire confiance. Il serait capable de l’utiliser dans n’importe qu’elle situation pour avoir ce qu’il veut sans se soucier d’elle. Pour elle, il est l’égoïsme à l’état pur.

Elle entend une voix. Elle se retourne croyant voir maître Illyrio mais il n’en est point. A la place, elle voit un jeune homme âgé d’une vingtaine d’année pas plus, les cheveux bruns, les yeux noisettes. Elle ne la jamais vu dans le palais, ce n’est pas un esclave car il vêtu comme un chevalier, mais ce n’est pas un des nombreux gardes de son hôte. Aussitôt dans son esprit, elle pense à l’Usurpateur et aux tueurs qu’il engage pour les tuer. Mais même en ayant son identité de chevalier de Westeros, elle n’a pas sa maison d’appartenance. Il observe les galanteries de sa patrie mais la fille du dragon reste méfiante face à cet homme. Et elle se demande pourquoi il veut la voir elle en particulier. Si Viserys apprend cela, elle est sure de réveiller le dragon. Elle aimerait qu’il soit là pour éviter cela, mais elle ignore où il a disparu.
- Je ne crois pas que votre frère soit en mesure de régner sur les Sept Couronnes, même si on lui donnait la plus puissante armée du monde. Il souffre malheureusement, comme feu le roi Aerys II avant lui, d'un mal qui ronge sa raison et détruirait ses royaumes aussi sûrement qu'il a déclenché la rébellion de Robert Baratheon il y a près de vingt ans. Il n'existe qu'un seul héritier Targaryen capable de reconquérir le Trône de Fer, et c'est vous, Daenerys du Typhon.

La jeune princesse reste bouche bée. C’est bien la première fois que quelqu’un lui dit ça. Daenerys ne sait pas comment réagir. Est-ce un piège pour l’amadouer ou est-ce que cet homme est sincère. Il vient de Westeros alors elle préfère jouer la carte de la méfiance, de plus même si ce qu’il dit est vrai, elle ne sait pas comment elle pourrait reprendre le trône à l’Usurpateur. Elle le sait appuyer des Lannister et des Stark, deux maisons puissantes avec toutes leurs maisons vassales. Elle, qui l’appuiera si elle revient ? Peut-être les Martell s’il désire venger la princesse Elia mais personne d’autres lui viendrait en aide. Elle est également prisonnière de son frère avec ce mariage avec Khal Drogo.
- Libérez-vous de vos chaînes et revenez avec moi sur Westeros pour conquérir votre héritage, dans le feu et le sang si nécessaire.

Il semblait lire dans les pensées de la jeune Targaryen.
« Je suis honorée Ser Durran, mais malheureusement je ne peux pas conquérir le trône de fer. Mon frère est le seul héritier même s’il est atteint de folie. »

Mais il n’y avait pas que cela qui tracassait la jeune princesse.
« Et même si ce que vous dites est vrai, je n’ai pas d’armée et qu’elle maison de Westeros se soulèvera face à l’Usurpateur ? »

Robert Baratheon est trop puissant et plus il règne, plus il devient puissant. Les Stark le soutienne, les Lannister également avec les liens du mariage, les Arryn du Val vu que Lord Jon est Main du Roi depuis au moins quinze années. Le conflans suivra les Stark et les Arryn avec le mariage de Lady Catelyn et Lady Lysa. Non, Daenerys ne voit aucune chance de reconquérir le trône.
« Et veuillez me pardonner de cette méfiance qui tient depuis longtemps, mais vous ne m’avez pas dit à qu’elle maison vous appartenait. Les chevaliers viennent de grandes maisons et de maisons vassales à de grande. Comme puis-je vous faire confiance si je ne sais pas à qui vous avez fait allégeance. L’Usurpateur veut la mort de mon frère et de moi-même depuis sa rébellion contre mon père, je ne peux faire confiance à un inconnu qui de plus est, est armé. »

Daenerys est prudente et prie pour que son frère n’arrive pas, où qu’il ne les espionne pas, sinon elle pouvait se préparer à se faire punir comme il se doit pas le dragon son frère.
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Il lui fallut attendre quelques instants avant que la jeune femme, visiblement troublée par sa présence, ne lui réponde.

« Je suis honorée Ser Durran, mais malheureusement je ne peux pas conquérir le trône de fer. Mon frère est le seul héritier même s’il est atteint de folie. »

Elle n'avait pas appelé immédiatement la garde, ce qui semblait être déjà un point positif. Malheureusement, soit la princesse était particulièrement douée pour mentir, soit elle croyait vraiment que son frère était l'unique héritier possible pour le trône de Westeros. S'il s'agissait de la seconde possibilité, les choses allaient s'avérer plus compliquées que prévu. Durran demeura toutefois silencieux, attendant que les véritables motifs d'inquiétude de Daenerys n'émergent au grand jour.

« Et même si ce que vous dites est vrai, je n’ai pas d’armée et quelle maison de Westeros se soulèvera face à l’Usurpateur ? »

Au moins, elle admettait l'hypothèse que son frère puisse ne pas être l'unique prétendant au trône. Malheureusement, des années passées à fuir les assassins envoyés par Robert Baratheon avaient de quoi rendre n'importe qui paranoïaque, comme c'était le cas de son imbécile de frère, qui avait quant à lu sombré dans la folie.

« Et veuillez me pardonner de cette méfiance qui tient depuis longtemps, mais vous ne m’avez pas dit à quelle maison vous appartenez. Les chevaliers viennent de grandes maisons et de maisons vassales à de grande. Comme puis-je vous faire confiance si je ne sais pas à qui vous avez fait allégeance. L’Usurpateur veut la mort de mon frère et de moi-même depuis sa rébellion contre mon père, je ne peux faire confiance à un inconnu qui de plus est, est armé. »

Elle n'était donc pas totalement dépourvue d'intelligence, contrairement aux rumeurs de Viserys faisait courir à son sujet. C'était une excellente chose, au détail près que cela n'allait pas faciliter le processus de mise en confiance. Fort heureusement, Durran n'était pas venu les mains vides.

- Votre méfiance est tout à fait légitime. Etant plutôt bien armé, je me vois mal me dévêtir devant vous mais je peux vous assurer que je voulais votre mort, il m'aurait suffit de profiter de votre apparition tout à l'heure pour vous trouver la gorge. Toutefois, si cela peut pour rassurer...

D'un geste si vif que la jeune femme ne dut probablement pas le voir, Durran dégaina la dague en acier valyrien qui se trouvait à sa ceinture. D'un geste expert, il la tendit, poignée en avant à la jeune femme, pour qu'elle la prenne dans ses mains. L'arme était relativement légère, si bien que la jeune femme n'aurait sans doute aucun mal à la manipuler. S'approchant d'un pas de la jeune femme, il lui prit délicatement ses mains dans les siennes, de sorte à ce que la pointe de la dague arrive au niveau de sa jugulaire.

- Un coup vif et vous trancherez ma gorge aussi facilement que du beurre, avant même que je n'ai le temps de réagir. Je place donc ma vie entre vos mains, princesse, en signe de dévotion à votre égard. Déclara-t-il d'une voix douce et respectueuse.

Il se tut pendant quelques instants, plongeant son regard noisette dans les yeux d'un bleu saisissant de la jeune femme. Il y lisait de la confusion, une certaine détresse et toujours un peu de méfiance mais il crut également y apercevoir une lueur, peut-être de l'espoir ? Il était sans doute trop tôt pour le dire. Le chevalier n'en avait toutefois pas fini.

- Je suis effectivement un inconnu. En fait, je suis également un cadavre ambulant, dans le sens où à l'exception de quelques personnes, tout le reste du royaume me croit mort depuis près de quinze ans, y compris mes propres parents et le reste de ma famille. Si je venais à révéler mon identité à quiconque, les Lannister s'empresseraient de mettre une prime substantielle sur ma tête et même si je suis relativement bon épéiste, je ne suis pas arrogant au point de me croire capable de survivre longtemps aux assassins et empoisonneurs qu'ils pourraient lancer à mes trousses.

La reine et son frère, ser Jaime Lannister, avaient tenté de l'empoisonner alors qu'il n'était âgé que de deux ans, sans doute parce que contrairement à Joffrey, Myrcella et Tommen, il ne faisait aucun doute que Durran était le fils légitime de Robert Baratheon. Avec ses cheveux bruns, ses épaules larges et même ses traits, il aurait été difficile pour un proche des frères Baratheon de ne pas reconnaître un membre de cette famille. Heureusement, Jon Arryn avait réalisé juste à temps la tentative de meurtre sur sa personne et avait sauvé le prince héritier de la manière la plus ingénieuse et originale qui soit, en le faisant passer réellement pour mort.

- Permettez-moi également de vous informer des dernières nouvelles en provenance de Westeros. Lord Jon Arryn est mort, et sa veuve s'est retirée dans le Val d'Arryn avec leur fils unique, Robert. Lord Eddard Stark a été nommé Main du Roi, au grand déplaisir de la reine, qui espérait voir son père ou bien le Régicide nommés à cette position.

Comme preuve de ce qu'il avançait, Durran sortit de sa poche un parchemin qu'il déroula avant de le tendre à la jeune femme. Il s'agissait d'un message du Conseil Restreint, portant le sceau du roi, qui annonçait que suite à la mort de Jon Arryn, Eddard Stark venait d'être nommé pour lui succéder.

- Une forte tension règne entre les Maisons Lannister et Stark à l'heure actuelle, en raison du trouble qui plane sur les réelles circonstances de la mort de Lord Arryn, et de "l'accident" qui a failli coûter la vie à l'un des fils de Lord Stark lors du séjour de la famille royale à Winterfell. De plus, Lysa Arryn s'est complètement coupée du reste des royaumes, et ne participerait probablement pas à une quelconque guerre tant elle souhaite protéger son fils frêle et maladif de ceux qui voudraient le lui enlever.

Le Loup et le Lion étaient dressés l'un contre l'autre et l'Aigle n'interviendrait dans aucun conflit qui puisse survenir dans les Sept Couronnes. Cela faisait donc trois grandes maisons sur les huit qui ne représentaient plus un front uni face à une éventuelle invasion. Durran ne tarda pas à sortir un second parchemin de sa poche, portant le sceau en forme de fleur caractéristique de la Maison Tyrell.

- Non seulement la Maison Martell est prête à prendre les armes, pour venger les meurtres de la princesse Elia et de ses deux enfants mais je vous apporte également la promesse secrète du soutien de la Maison Tyrell. Je suis actuellement au service de Willas Tyrell, l'héritier de Hautjardin et de Lady Olenna, dont vous avez peut-être entendu parler sous le nom de la Reine des Epines. Dorne et le Bief peuvent vous apporter une armée convenable, et je pense que même les seigneurs du détroit se rallieraient à votre cause plutôt que sous la bannière des Baratheon.

Le document qui portait la signature de Willas Tyrell, expliquait non seulement le soutien secret de la Maison Tyrell à Daenerys mais également que le porteur du message, ser Durran, était un loyal allié de la cause Targaryen et un ennemi implacable de la Maison Lannister. On pouvait difficilement faire mieux en termes de garantie.

Son regard toujours fixé sur celui de son interlocutrice, il n'esquissa pas le moindre mouvement. La princesse tenait toujours la dague dans sa main à quelques centimètres tout au plus de sa gorge.


- Je vous apporte une armée, le soutien de deux grandes Maisons et de tous leurs vassaux, ainsi que ma propre vie. Je crains qu'il me soit difficile de vous donner davantage mais s'il est la moindre chose que vous désirez et qui soit en mon pouvoir, elle est vôtre. Je ne peux pas vous assurer de votre succès mais vous aurez au moins une chance. Que décidez-vous, altesse ?
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MessageSujet: Re: [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] Icon_minitime17.11.12 18:09

Daenerys ne vit pas le chevalier dégainer mais quand il lui présenta la poigné de l’arme, elle resta paralysée. Elle n’avait jamais touché la moindre arme, pourtant il tenait à ce qu’elle la prenne. Elle glissa ses doigts délicatement sur la poignée de la dague. L’arme était légère mais que voulait-il faire ? Il lui prit les mains et porta le bout de la lame au niveau de sa gorge. Daenerys ne voulait pas faire de mal au chevalier même méfiante. Elle comprit que Durran ne lui voulait aucun mal. Il était dévoué aux Targaryen, à un tel point qu’il mettait sa vie entre les mains de la princesse. Daenerys était perdue, il lui fallait ordonner ses idées, faire le vide dans son esprit. Oublié un instant son frère, et réfléchir à la situation. L’homme qui était fasse à elle, lui confiant sa vie, il la considérait comme la seule véritable héritière et non Viserys. Il lui offrait la possibilité de se rendre sur Westeros, d’éviter sa vente à Khal Drogo. Ou cela allait-elle la menait ? Elle avait peur, mais une peur différente des autres fois. Elle d’habitude peur de son frère, de ses réactions violentes, et là, elle avait peur de l’inconnu, des choix qui s’étendait devant elle. Que devait-elle faire ? Elle n’en savait rien, et après ce n’était encore une enfant perdue dans un monde de brute.

Durran lui expliqua sa situation délicate. Effectivement, dans un sens elle lui ressemblait. Tout le temps en train de fuir. Seulement elle, Westeros la savait vivante. L’Usurpateur avait mis sa tête à prit ainsi que celle de son frère de nombreuse fois. Il lui apporta également des nouvelles de la couronne. Malgré son jeune âge, Daenerys pouvait sentir qu’une guerre entre les Sept Couronnes n’allait pas tarder à éclater. Dans un sens, cela lui pourrait être profitable. Si les maisons se font la guerre, qui fera attention à une pauvre enfant orpheline, et à un homme sensé être mort. Personne. Mais Daenerys avait toujours vécu dans l’ombre de son frère, et prendre des initiatives la terrifiait. Pourtant elle devait faire face, elle était la fille du dragon. Elle ne devait pas flanché, se laisser aller, mais à chaque fois, l’image de Viserys lui revenait en tête. Si elle s’enfuyait, il allait être furieux et mettrai sa tête à prix. Elle était complètement désemparée même quand il lui annonça que les Tyrell étaient toujours fidèle à sa maison, et que les Martell voudraient surement venger la mort de sa belle-sœur. Que faire ? Daenerys ne savait pas. Elle était divisée. Au fond d’elle, elle voudrait partir pour pouvoir échappé à Viserys, au mariage et se venger de la mort de sa mère, de son frère, de sa famille…mais en surface ses peurs enfantines surgissaient. La peur du cas où Viserys la retrouverais… Qu’elle serait les conséquences ?
« Je…Je ne sais pas… »

Elle ne pouvait pas dire grand-chose de plus. La peur la tenaillait trop.
« Je serais tenté d’accepter de vous suivre sur Westeros mais…si mon frère me retrouvait, sa fureur…J’ai trop peur pour m’aventurer sur ce terrain ser Durran. »

Elle lui avait dit ce qu’elle ressentait. Peut-être pouvait-il l’aider ? La rassurer. Elle ne se sentait pas prête pourtant elle avait quatorze et elle n’était plus une enfant. Mais Viserys l’avait comme programmé à être dans l’ombre, à toujours se sentir coupable. Il la détruisait pour l’écarter de sa route, et le mariage avec Khal Drogo le confirmait. En la mettant sur la touche, il savait qu’elle ne pourrait pas lui faire de l’ombre pour le trône de fer. Son frère était peut-être fou, violent mais il était intelligent et stratège. Elle ne savait pas comment le contrer, lui couper l’herbe sous le pied. Il avait toujours une longueur d’avance. Elle n’avait suffisamment de force pour aller contre lui, ou alors cette force était enfuit et elle n’arrivait pas à la sortir. Elle ferait une piètre Reine…Mais peut-être moi tyrannique que son frère, moins folle. Mais elle ferait une reine peureuse, incapable de se faire respecter…
« Pourriez-vous m’aider à me défendre contre…
-Contre qui veux-tu être défendu sœurette ? Ne te protège pas déjà contre tout ce qui pourrait te nuire ? »

Le sang de la jeune fille ne fit qu’un tour. Viserys. Elle avala sa salive péniblement. Dans ses yeux la terreur pouvait se lire. Elle se retourna vers son frère qui arrivait comme un roi…du moins comme quelqu’un qui se prétend être un roi.
« Si bien sur Viserys. Ce chevalier voulait simplement se mettre à mon service une fois marié à Khal Drogo. »

Elle baissa la tête. Elle avait tenté de protéger le chevalier. Mais elle pouvait sentir la colère de son frère. Il n’appréciait pas que quelqu’un préfère la jeune fille à lui. Daenerys tremblait. Comment allait réagir son frère ?
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MessageSujet: Re: [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] [Pentos] Une rencontre pour un pas vers la liberté [PV Durran] [Terminé] Icon_minitime17.11.12 19:28

« Je…Je ne sais pas… »

La peur était lisible dans ses yeux, sans doute la peur de l'inconnue mais elle n'avait pas dit non. Dans ses yeux violets, il voyait le doute et une lueur, comme une envie de quelque chose d'autre que l'existence qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant.

« Je serais tenté d’accepter de vous suivre sur Westeros mais…si mon frère me retrouvait, sa fureur…J’ai trop peur pour m’aventurer sur ce terrain ser Durran. »

Même s'il n'en montrât rien, une colère froide emplit le coeur de Durran. Si la princesse était aussi peu sûre d'elle-même, c'était la faute de cet imbécile de Viserys ! Si seulement Lord Stannis avait réussi à le tuer à Peyredragon bien des années plutôt, rien de tout cela ne serait arrivé. Hélas, il ne pouvait rien changer au passé. Sa seule influence était sur l'avenir.

Mais peut-être que tout n'était pas encore perdu.

« Pourriez-vous m’aider à me défendre contre…

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, grossièrement interrompue par celui qui venait de pénétrer dans la pièce. Possédant des cheveux d'un blond argenté, il avait des yeux d'un violet plus clair, et il posait sur lui un regard hautain et méprisant, alors qu'il était visiblement plus petit que lui.

-Contre qui veux-tu être défendu sœurette ? Ne te protège pas déjà contre tout ce qui pourrait te nuire ? »

La simple apparence de son frère parût terroriser la jeune femme mais en dépit de sa peur, elle mentit pour le protéger.

« Si bien sur Viserys. Ce chevalier voulait simplement se mettre à mon service une fois marié à Khal Drogo. »

Oui, malgré la soumission qu'elle arborait en baissant la tête, ce qu'elle avait accompli n'était rien de moins qu'un acte de défiance envers Viserys. Un dragon sommeillait très certainement au plus profond de la princesse et foi de chevalier, il ferait son possible pour qu'il puisse se réveiller et s'épanouir, même s'il devait mettre Essos et Westeros à feu et à sang pour y parvenir.

Celui qui était souvent surnommé "le Roi Gueux" daigna finalement se retourner vers lui, affectant des manières qu'il devait supposer royales mais qui le faisaient surtout apparaître comme particulièrement ridicule. Conscient que la princesse jouait sa vie, Durran décida de jouer le jeu, esquissant un sourire avant de s'incliner respectueusement.


- Majesté, vous me voyez ravi de faire votre connaissance. Je suis ser Durran, et je venais effectivement proposer mes services à votre soeur, étant coutumier des Dothraki et de leurs moeurs.

Ce n'était même pas un mensonge. Il était effectivement venu se mettre au service de Daenerys et il connaissait également bien les coutumes Dothraki. Parfois, les meilleurs mensonges sont ceux qui sont fabriqués à partir de la vérité.

Viserys esquissa une moue dubitative pendant quelques secondes avant d'esquisser un sourire narquois.


- Oh oui, bien sûr. J'imagine que vous avez hâte de pouvoir servir ma soeur, n'est-ce pas ? Nul doute que vous serez d'un grand réconfort pour ma pauvre petite soeur quand le Khal et son Khalassar en auront fini avec elle ? N'es-tu pas d'accord, Dany ?

Il fallut à Durran tout son self-control pour garder l'expression respectueuse et humble sur son visage alors qu'il bouillait intérieurement de rage. Le chevalier profita que Viserys se soit tourné vers Daenerys pour agir. Vif comme l'éclair, il rabattit le plat de sa main sur la nuque du prince. Ce dernier écarquilla les yeux, ouvrant légèrement la bouche comme pour dire quelque chose mais il ne tarda pas à s'effondrer de tout son long sur le sol de marbre. Le jeune Baratheon laissa échapper un soupir de satisfaction avant de se retourner vers la princesse.

- N'ayez crainte, princesse, il n'est pas mort. Je vous prie de pardonner mon emportement mais la manière dont il parlait de vous... je n'aurais pas pu le supporter un instant de plus.

Durran se rapprocha d'elle en voyant qu'elle tremblait de tout son corps. Il prit délicatement ses mains dans les siennes, essayant de lui transmettre le calme qui émanait de lui. Il désirait tant qu'elle cesse d'avoir peur, qu'elle se sente enfin en sécurité... mais peut-être était-ce trop tôt. Le chevalier plongea son regard noisette dans le sien avant de poursuivre d'une voix grave et douce.

- Je vous protégerai, princesse, contre votre frère, et contre tous ceux qui vous voudront du mal. Je les tuerai de mes propres mains jusqu'au dernier si cela s'avère nécessaire pour que vous vous sentiez enfin libre et en sécurité. Vous n'avez qu'un mot à dire et je mettrai le monde à vos pieds.

Il porta alors lentement ses mains à ses lèvres, les embrassant comme un croyant le ferait avec de saintes reliques. Elle avait des yeux si expressifs, tels le lit d'un lac profond dans lequel il se serait volontiers noyé. Il parvint à continuer de parler d'un ton égal mais il savait que son propre regard devait être tout aussi intense.

- Je sais que vous avez peur, que vous doutez. Je ne veux, ni ne peux vous obliger à me suivre, princesse. Les Dothraki arriveront d'ici quelques jours... contrairement à ce que vous a dit votre frère, vous ne serez pas laissée à la merci de tout le Khalassar mais le Khal... à ses yeux, vous serez une femme et il vous prendra comme telle, sans aucune considération pour votre plaisir, ou votre rang. Vous deviendriez aussi reine... mais d'un peuple sans royaume, sans château, et dont les coutumes vous paraîtront au mieux barbares mais toujours cruelles et impitoyables.

Sans s'en rendre vraiment compte, il avait rapproché son visage du sien au point qu'ils n'étaient plus distants que de quelques centimètres l'un de l'autre. Il sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine et il peinait à détourner le regard de ses yeux violets.

- Je sais que c'est injuste mais vous portez l'espoir de tout un peuple sur vos épaules, princesse. Continua-t-il, d'une voix toute aussi basse mais désormais chargée en émotions. Il a besoin de vous... j'ai besoin de vous. Murmura-t-il dans un souffle.

Puis il franchit l'espace qui les séparait encore, capturant ses lèvres en un baiser doux et chaste. C'était presque sans s'en rendre compte qu'il l'avait prise dans ses bras, tenant sa silhouette si petite, si frêle contre son torse. Lorsqu'il parvint finalement à rompre le contact, il put lire une myriade d'émotions dans les yeux de la jeune femme, dont l'incompréhension, la confusion et tant d'autres encore qu'il n'était pas en mesure d'interpréter. Il la garda cependant quelques instants encore dans ses bras, cherchant les mots pour expliquer son geste.

- Je vous donne mon corps et mon âme, Daenerys. Je vous offre mon coeur encore battant sur un plateau d'argent si vous le désirez.

Il la libéra de sa douce étreinte, prenant à nouveau l'une de ses mains dans la sienne pour l'embrasser. Puis il se releva et croisa une dernière fois son regard.

- Accordez-moi trois jours pour me présenter à vous avec un plan d'évasion suffisamment solide pour vous convaincre de m'accompagner. Si vous jugez qu'il est insuffisant et que vous ne souhaitez pas me revoir, je disparaîtrai de votre vie. Mais si vous le trouvez suffisamment adéquat... alors promettez-moi de m'accompagner. Acceptez-vous, princesse ?
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La peur. Elle n’était pas prisonnière de son frère mais de sa peur. C’était-elle qui lui empêchait de dire non à son frère. Daenerys était tout simplement terrorisé devant le seul membre de sa famille. Elle se trouvait pitoyable mais elle n’arrivait pas à contrôler cette peur. Elle était plus forte qu’elle, elle s’emparait de tout son corps. Elle ne contrôlait rien, elle n’avait de toute façon jamais rien contrôlé. Toujours dans l’ombre à acquiescer, à obéir à son frère. Si elle voulait être Reine, elle devait passer sur le devant de la scène. Elle devait devenir plus forte. Mais comment ? Elle ignorait, le chemin dans lequel elle devait se diriger ! Pourtant elle venait de mentir à son frère. Elle avait menti…elle ne savait même pas pourquoi elle l’avait fait. Son instinct l’avait guidé ainsi et elle ne regrettait pas ses paroles. Au pire, Viserys la réprimerait sèchement, mais il n’osera pas la frapper devant un inconnu. Il le ferait le soir venu, à un moment au Dany sera plus que vulnérable.
Durran répondit poliment à Viserys, jouant le jeu. Viserys l’ignora mais finit par tourner son regard sur le chevalier. Il répondit de façon provoquante, et humiliante pour la jeune fille. Mais Daenerys ne répondit pas. Elle haussa légèrement les épaules, ne voulant pas vexer son frère. Elle ne voulait pas réveiller le dragon. Elle avait trop peur pour dire quoique ce soit.

Le chevalier fit quelque chose auquel Daenerys ne s’attendait pas. Elle vit seulement Viserys s’effondrer au sol. Elle sursauta et se recula légèrement, toute tremblante. Dans sa tête tout se bouscula. D’abord le soulagement de savoir qu’il ne lui fera rien, mais la compassion d’une sœur envers son frère même si cela peut paraître surprenant. Elle était inquiète pour lui. Durran la rassura en lui disant qu’il était vivant. Mais Daenerys tremblait quand même, se remettant doucement de ses émotions. Elle n’avait pas l’habitude de tout cela. Il vit sa peur, et s’approcha doucement la jeune princesse, lui prit ses mains, et la rassura de parole douce. Daenerys se calme doucement. Il plongea son regard noisette dans celui de Daenerys. Elle ne lâchait pas son regard. Elle se raccrochait à ce regard calme pour se calmer.
Elle l’écouta continuant à calmer ses tremblements et sa respiration. Mais son cœur battait toujours la chamade.
Les Dothrakis. Elle l’écouta attentivement. Drogo. Elle allait devenir une femme. Elle ne voulait pas, elle ne se sentait pas prête mais on ne lui laissait pas le choix. Dans les deux cas, elle devait devenir une femme. Si elle épousait Khal Drogo, elle deviendrait une femme dès la nuit de noce, si elle suivait Durran, elle devait devenir une femme, être forte. Elle ne pourrait pas être une enfant. Cela la blessait. Dans les deux cas, son désir le plus cher ne pourrait se réaliser. Elle allait devoir s’y faire, et l’accepter. Et en plus, elle deviendrait reine dans les deux cas normalement. Soit reine des dothrakis soit reine des sept couronnes.

Il s’était considérablement rapproché d’elle. Son cœur ne se calmait pas suite à se rapprochement considérable. La méfiance revint au galop mais elle ne se recula pas. Elle ignorait pourquoi ses jambes n’effectuaient un mouvement de recul. Elle était paralysée, hypnotisée. Sans qu’elle s’y attende, il rompit le contact et l’embrassa. Elle ne se débattit pas mais ne répondit pas non plus. Elle resta immobile, trop surprise pour ne faire quoique ce soit. Lorsqu’il rompit le contact, elle ne savait plus vraiment où elle était. Complètement perdue dans un tourbillon d’émotion. Elle était confuse, bousculé par tant d’émotion. Que devait-elle faire ? Comment devait-elle réagir. Elle était complètement perdue.
Il lui reprit les mains.

- Accordez-moi trois jours pour me présenter à vous avec un plan d'évasion suffisamment solide pour vous convaincre de m'accompagner. Si vous jugez qu'il est insuffisant et que vous ne souhaitez pas me revoir, je disparaîtrai de votre vie. Mais si vous le trouvez suffisamment adéquat... alors promettez-moi de m'accompagner. Acceptez-vous, princesse ?

Euh…Voilà la seule réponse que Daenerys avait dans la tête. Elle devait se reprendre. Elle était la fille du dragon, elle ne devait pas se laisser déshtabiliser. Elle devait lui répondre une réponse digne d’une princesse, mais son jeune âge ne lui permit pas de reprendre prestance rapidement.
« Euh…oui, souffla-t-elle complètement déboussolé, veuillez excuser les propos de mon frère, il est particulièrement irascible ces temps-ci… »

Ce n’était pas vraiment vrai, Viserys était tout le temps irascible et pas spécialement ces derniers temps. Une chose était sure, lorsque son frère se réveillera, elle allait passer un mauvais moment. Au diable maître Illyrio et les bonnes manières. Elle allait regagner sa chambre le plus rapidement possible pour réfléchir. Mais avant, elle lâcha dans un murmure :
« Merci… »
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