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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK]

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MessageSujet: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime02.04.14 13:16

An 297 - 2e lune

Le soleil est au rendez-vous aujourd’hui. Il illumine ma chevelure, et se reflète dans la moindre surface d’eau. Je me sens gai, je suis heureuse. Père m’a enfin dit oui pour partir pour la capitale. Je me vois déjà, un halo de beauté autour de moi, sourire de toutes mes dents, charmer mon mode, prendre pars aux intrigues de la cour. Corcolline me pèse. Je me sens étouffée. Père m’a offert la liberté. Maintenant que je suis une femme, je peux enfin devenir celle que je veux. J’aurais les sept couronnes à mes pieds et je rêve de mon beau chevalier qui viendra me chercher sur un étalon immaculé. Je passe des rêves au désespoir en quelques secondes ses derniers jours. SerTully, splendide, ou vieux et malade. Je n’ai jamais vu mon époux. Je ne peux que m’imaginer ses traits et parfois, je me joue des tours à moi-même. Je le vois plus laid, je ne peux l’imaginer beau. Il sera surement vieux. Je ne suis pas comme ma sœur. Je me fiche de son intelligence. Je veux seulement qu’il soit riche et beau. Je veux qu’il me couvre de présent. Je n’aime pas réellement la truite, mais elle sera toujours plus belle que le chasseur de ma famille. Je haïs ce blason. Je veux être libre. Je veux pouvoir devenir une véritable femme et que personne ne me traite plus jamais comme une enfant.
C’est des rêves pleins la tête que j’ai pris la direction de l’écurie. Iris m’attends et henni à mon arriver, les oreilles tendues dans ma direction. Mes lèvres se redressent immédiatement. J’aime tellement cette jument, cadeau adoré de mon géniteur. Les palefreniers l’ont préparé, et elle resplendit sous sa selle de cuir ouvragé. Lord Tarly ne regarde jamais la dépense lorsqu’il s’agit de sa fille adorée. Elis, assit dans le foin, m’adresse un clin d’œil et je souris de plus belle. Il est beau, il m’aime, mais jamais je ne l’épouserai. Je ne renierai jamais ma famille. J’ai un nom, et j’épouserai plus riche que moi. Jamais l’inverse.

La jument est une boule de nerf aujourd’hui. Voilà trop longtemps que je ne l’ai pas montée. Pourtant, je prends la direction de la rivière qui a coulé son nid dans la forêt où les hommes de la famille chassent. J’ai eu le droit de me prêter à leur jeu de temps en temps, mais trop rarement à mes yeux. Pourtant, je ne leur envie par leur sexe. Les femmes n’ont peut-être pas leur mot à dire dans ce monde, mais j’aime être l’une d’elles. Car dans le plus grand secret, nous sommes les maitresses des sept couronnes. Je n’ai jamais croisé la reine, mais les échos que j’en ai eus ont su me séduire. Elle doit être d’une perfection sans nom. Il me tarde de rejoindre les merveilles de Port-Réal. Hautjardin est bien plus belle que Corcolline, mais elle n’arrive pas à la cheville de la capitale parait-il.

Un renard sort brusquement des bosquets et Iris, surprise, se cabre en poussant un hennissement strident. Je me vois tomber au ralenti, mais l’impact du sol, lui, est violent. Il me coupe la respiration et je bénis les dieux d’avoir eu la présence d’esprit de ne pas revêtir l’une de mes robes. Mon pantalon d’équitation est maculé de boue, tout comme ma chemise jusqu’alors immaculée. Mais je n’ai d’autres réactions que d’hurler en voyant ma jument décamper. Elle va rentrer à la maison et ils vont venir me sauver. Oui, ils seront obligés. Mon père les fera tuer s’il ne me trouve pas. Mais j’ai déjà peur. Je ne suis qu’une enfant, et une femme qui plus est. Je suis seule, dans la forêt, à la merci de toutes sortes de créatures. Les récits de ma nourrice sur les ours et les loups de la forêt me font frémir. Je me relève doucement, vérifiant que je n’ai rien de casser et ne peut que mesurer l’état dans lequel je me trouve. Mon corps n’a rien, si ce n’est des griffures sur les joues et dans le cou. Par contre, je ne peux en dire autant de mes vêtements. Catastrophe.

« AU SECOURS ! »


Voilà, maintenant c’est officiel, je suis morte de trouille. Mon cœur se serre pendant que je prends la direction de ce que je pense être la forteresse. Mais bientôt mes pieds pataugent dans l’eau et je me rends contre que je suis belle et bien perdu. Mes joues se couvrent de larmes pendant que j’imagine tout ce qu’il peut m’arriver, ici, seule, dans les bois. J’hurle, je trépigne, et puis, à bout de souffle, je m’assois contre un chêne, la boule au ventre, les joues trempées par mes larmes. Papa ! J’ai peur !
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime03.04.14 11:12

Posté sur les remparts de Corcolline, Wiver, contemplait l'immensité du Bief. La beauté d'un monde à ciel ouvert, le soleil faisant naître avec douceur une sensation de chaleur et de bien être. Et bien évidemment cette immense étendue de terre verte.
Wiver songeait à sa place en ces murs, la maison Tarly étant une des plus grandes et nobles famille du Bief à ses yeux. Il avait encore peine à croire à sa condition. Wiver garde personnel de lady Talla Tarly. Cette phrase raisonnait en lui alors qu'il se déplaçait d'un pas lent comme assurant une ronde singulière.
La jeune épée lige préférait ne pas se poser trop de questions qui resteraient sans réponse et ne ferait que le détourner de son rôle. Celle qui devait occuper ses pensées était en sûreté du moins c'est ce qu'il voulait croire.
Il s'arrêta au niveau d'un créneau apercevant la petite mare en contre bas de la forteresse. L'observant un court moment repensant à sa première rencontre avec lady Talla aussi burlesque que soit son entrée et sa prestation auprès d'elle à leur première rencontre. Un léger sourire s'afficha sur ses lèvres respirant profondément puis détourna son regard prêt à descendre des remparts pour retourner auprès de celle ci.

C'est alors qu'il apparut. Le regard perçant de celui ci avait aperçu une monture galopant follement en direction des grandes portes de Corcolline. Fronçant les sourcils se demandant ce qu'une monture sans cavalier faisait là. Suivant du regard la folle course de l'animal, ce qui lui parut plus étrange encore était le fait peu banale que le cheval semblait connaître parfaitement la route qui lui était destiné à emprunter pour revenir aux écuries de Corcolline.

D'un pas décidé, le jeune homme descendait des remparts rejoignant les portes apercevant déjà un attroupement autour de la monture. Les nombreuses voix s'élevant dans l'espace restreint que celui ci essayait d'atteindre ne présageait rien de bon et il fallut peu de temps avant que le seigneur même en ces lieux n'arrive le visage endurcis et pourtant un soupçon inquiet.

Randyll Tarly : Retrouvez là ! Sur le champ ! Vociféra t-il auprès du mestre de sa maison et des quelques soldats immobilisant la monture. Retrouvez là ! Retrouvez ma fille !

Une certaine tension habitait l'espace restreint alors qu'une certaine angoisse semblait s’installer. Je ne pouvais croire que lady Talla est disparue ainsi et pourtant j'avais le ventre noué à cette idée.
Mais il ne s'agissait pas d'elle, non la personne qu'il chérissait plus que tout autre était ça deuxième fille, lady Leyïa Tarly.
Je refermais ma main gauche apposée sur le pommeau de mon épée comme voulant me rassurer qu'un des nombreux hommes d'armes ici posté allait prendre l'initiative de partir à sa recherche.
Mais là encore aucune réponse rapide, les hommes étaient dévoués à leur seigneur mais prendraient assurément trop de temps à s'engager dans une quelconque recherche.
Je pestais à moi même voyant le soleil déjà haut dans le ciel qu'il ne fallait pas autant traîner.
J'attrapais un homme d'écurie le regardant avec une certaine détermination lui demandant qu'il prépare mon cheval. Ceci fait il déguerpit aussi vite qu'il ne lui en fut possible. Je fermais les yeux un court instant expirant et réfléchissant déjà à l'endroit ou je devais chercher.

Randyll Tarly : Je vous ferais connaître les 7 enfers si vous ne me ramenez pas ma fille !

Ma monture fut fin prête et je grimpais sur celle ci sans ménagement déclarant d'une voix forte et assurée.

N'ayez crainte mon seigneur je vous ramènerai votre fille !

Un espace se libéra les portes s'ouvrant à peine je m’engouffrais à travers partant au galop le regard durcis par l'ampleur de mes paroles. J'avais fais preuve de courage mais s'était une forme d'audace déraisonnable et stupide que certains qualifierait d'héroïsme. Hors je ne me sentais guère héroïque dans ce choix car si je devais revenir bredouille il m'en coûterait très cher.
Alors que je chevauchais laissant une traînée de poussière et de terre sèche derrière moi je me souvient de quel direction la monture m'était apparut pour la première fois.

Qu'es ce qu'une jeune fille noble irait faire dans la forêt ? S'était là une question qui n'avait pas réelle importance et je m'enfonçais dans celle ci sans hésitation.

Lady Tarly ! Hurlais je faisant fuir une nuée de volatile apeuré par le son de ma voix retentissant à travers les bois.
Ce que ma condition m'avait permit d'apprendre durant mon année d'errance et de vagabondage s’avérait utile à mes yeux dans cet espace confiné et sombre.
J'observais attentif au moindre son, au moindre bruissement ou craquement suspect qui pouvait m'indiquer une piste.
Je réduisais l'allure sentant les pas de mon cheval plus lourd et pour cause, la boue et l'engorgement de l'eau dans cette partie de la forêt était prépondérante.
Je descendais dans un bruit lourd dans la boue de la sueur perlant sur mon front mon regard aux aguets puis je reprenais d'une voix tout aussi forte.

Lady Tarly !

Un court moment d'espoir, puis rien. Seulement le silence mêlant le frottement des larges branches et des feuilles mortes au sol. Je respirais fortement avançant et tenant fermement ma monture me déplaçant de manière lente.
Je reprenais dans une tentative qui peinait à sortir au travers de ma bouche.

Lady Tarly où êtes vous ? !
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime03.04.14 15:54

Je venais de m'étaler de tout mon long lorsque j'entendis une voix d'homme hurler mon titre. Il était loin, et moi j'avais mal. Je commençai à tourner de l'oeil et je me maudisai d'être partie seule. Mon père m'avait interdit de le faire mais comme toujours, je me fichais de ses ordres. De toutes manières, quoi que je face, c'était toujours bien mieux que ce que ma sœur pouvait faite. Mère me défendrait de la rage de père et jurant que moi, j'avais de la curiosité et que cela ne pouvait qu'être bénéfique pour moi. Je ne comptai pas rester à Corcolline toute ma vie contrairement à Talla. J'irai au moins vivre à HautJardin, je retrouverai Margery. Après tout, petites, nous étions plus complices que des sœurs. C'était celle que je n'avais jamais eu. J'aimais Talla, mais pas comme la rose. Cette dernière était semblable à moi. J'aurais dû être une Tyrell. Pas une Tarly. Si j'avais été une rose, j'aurais eu un pouvoir bien plus important. C'était le pouvoir qui m'importait. Pas autre chose. J'avais déjà une ambition sans faille, malgré mon âge. Douze ans, seulement douze mais j'étais assez mature pour séduire un homme bien plus âgé. Je savais séduire. Enfin... Perdu dans la boue, j'avais perdu de ma superbe. J'avais peur, j'avais froid et je cherchai à trouver la voix. Mais là, dans la forêt, le soleil peinait à percer la barrière des arbres. Je serai mes bras autour de mon corps avant de crier :

Je suis là ! Prêt de la rivière !

Je crois que je n'en appelai pas souvent aux sept. Mais là, j'avais besoin d'eux. Qu'ils viennent en aide à mon sauveur. Et je jurai que je prierai tous les jours pour eux. Et pitié, qu'il ne soit pas un des éternels chevaliers de père qui me faisaient trembler avec leurs regards lubriques et leurs mains baladeuses. Je me relevai, tentant de retrouver un minimum de fierté en epoustant mes vêtements. La boue parfait un peu, surtout sur mon visage. Je passai une main dans mes cheveux, les lissant frénétiquement. J'inspirai profondément, me sentant mal. Je n'allais quand même pas m'évanouir. Mais j'en étais à deux doigts. Et cette garce de jument qui m'avait abandonné en plein milieu de la forêt. J'avais froid, j'étais trempée et je me sentais sale. Je tentais d'avancer un petit peu, mais me pris les pieds dans une branche qui traînait et m’étalait de nouveau de tout mon long, dans l'eau cette fois. J'en avais marre et je hurlai de désespoir, les oiseaux s'envolant à ma cri. J'en avais marre, je pleurai, j'étais fatiguée par la panique. Mon père n'avait envoyé personne, j'avais rêvé. Je pataugeai plus que je nageai jusqu'à la berge, me rassurant en me disant qu'au moins l'eau m'avait lavé de toute boue. Je m'assis au pied d'un arbre, et me mis à pleurer pour de bon, la tête posée sur mes jambes. J'en étais malade. J'avais peur et les scénarios les plus inimaginables grandissaient dans mon imagination. Une héroïne des romans dont je me gavais se serait débrouillée pour rentrer. Moi, je n'en avais pas le courage. J'avais trop peur de quitter mon arbre. Je me sentais presque en danger. Mais père avait envoyé ses hommes, et ils allaient me trouver. Oui, autrement il les ferait tuer. Mais qu'ils se dépêchent. Je mourrai de peur moi. J'étais une princesse, ils étaient normalement sensée me retrouver. Et vite. Je mourrai de peur, et j'entendais des voies. Bravo à moi, j'étais pitoyable...
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime04.04.14 13:38

Wiver avançait prudemment focalisant son regard vers le sol cherchant une quelconque piste. Cela n'était pas un jeu, la chasse non plus et pourtant les seigneurs de Westeros prenaient plaisir à traquer le gibier dans ces immenses forêts. Ma traque elle était sérieuse et je cherchais une preuve du passage de la monture de la jeune lady Tarly. Entraînant mon cheval à me suivre derrière moi le tenant fermement, j’apercevais des marques de sabots formé dans le sol humide qui semblait se rapprocher des ruisseaux et au loin d'une rivière. Cette forêt était un vrai bourbier à l'évidence et cela me paraissait encore plus improbable qu'une jeune lady Tarly aime se balader dans ce genre d'endroit.
Je suivais la piste aussi loin qu'elle irait, me concentrant sur ma proie. La chasse avait été ma principale source de nourriture et de revenue durant les jours difficiles. Pour un homme simple il n'était pas toujours sur de pouvoir manger à sa faim mais s'était le prix à payer pour avoir choisis une autre vie. En tant que fils de forgeron, et moi même adepte de cet art rapportant un revenu correct pour des gens de ma condition. J'avais parfois l'impression que mon choix ne rendait en rien honneur à mes aïeux, j'imaginais mes ancêtres en colère contre moi ne perdurant pas leur héritage.

La voix de la jeune lady retentit soudainement à quelques enjambés de ma position. Je pressais le pas soulagé d'être parvenu à la retrouver sans trop de difficulté. Mais je demandais déjà dans quel état j'allais la retrouver.

Lady Tarly ! Je suis là ne vous inquiétez pas !


J’enjambais la rivière puis l'aperçu enfin.Elle était assise contre cet énorme chêne recroquevillé sur elle même. Je respirais essoufflé par ma course à travers ce terrain boueux tirant mon cheval derrière moi priant les dieux qu'il ne lui soit rien arrivé de grave.

Lady Tarly... Vous n'avez rien ? Je me taisais un court instant avant de reprendre rapidement ne voulant pas trainer plus longtemps dans le coin surtout à cet heure tardive de la journée.

Je l'observais de bas en haut et de haut en bas. La jeune lady devait avoir eut une sacrée peur et à voir l'état de ses vêtements elle semblait avoir glisser ou tomber de son cheval pour être aussi mal en point.
Je prenais le temps d'attacher mon cheval à une branche solide me rapprochant de celle ci m’apprêtant à la porter.

Ne craigniez rien je vais vous ramener chez vous, j, je vais vous porter. Attention... Un, deux...

J'avais une certaine appréhension néanmoins, respirant profondément je l'attrapais par la taille faisant le déplacement rapidement de mes bras jusqu'au dos de ma monture avec précaution et en essayant d'être le moins brusque.

Je suis Wiver l'épée lige de votre sœur aînée lady Tarly je vous ramène à Corcolline au plus vite.
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime05.04.14 10:53

Lady Tarly ! Je suis là ne vous inquiétez pas !


J'entendis sa voix, plus proche cette fois, mais mes sourcils se froncèrent. Je n'avais jamais entendu le timbre suave de cette tonalité si. Mon père n'avait pas pour habitude d'engager de nouveau chevalier. Nous avions suffisamment d'homme, après tout, Corcoline n'était pas une ville mais une simple forteresse. Les Tarly étaient des hommes d'armes, toujours "Premier au combat" et nos terres étaient fertiles. Mais nous n'étions pas des rois. C'est pour cette unique raison que mon père voulait marier l'une de nous, par tout les moyens qui lui étaient possibles avec un Tyrell. Il avait mal jouer en me fiançant. Talla ne pourrait jamais séduire une rose. Et Visenya avait mon caractère mais elle avait hérité des oreilles décollées des Florent. Cela ne changeait rien à ma question. Qui était ce jeune chevalier qui m’appelait. J'essuyai rapidement mes larmes, ne voulant pas paraitre désavantagée alors que ma toilette elle-même me mettait dans une situation des plus délicates.

Lady Tarly... Vous n'avez rien ?

Je regardais le chevalier comme une biche aux aguets, la tête penchée sur le côté, le jugeant, prête à fuir aux moindres de ses gestes. J'étais un animal apeuré. J'avais pourtant relevé la tête et mes prunelles si claires rencontrèrent les siennes. Ce jeune homme était... beau. Oui, plus beau que je ne l'avais jamais vu. Je n'aurais jamais pensé qu'un tel homme puisse travailler pour mon père. Mais il n'était que chevalier, et je ne devais pas l'oublier. Si je le regardai de trop près, je savais qu'Elis serait capable de rapprocher la fin de ses jours d'un simple mouvement trop vif de sa dague... Je ne baissai pas le regard, le jugeant toujours, cherchant si je pouvais lui accorder ma confiance. Il ne m'inspirait pas vraiment. Il était trop mignon pour être l'un des hommes de père.

Ne craigniez rien je vais vous ramener chez vous, j, je vais vous porter. Attention... Un, deux...

Je me laissais faire. Je devais avouer que je croyais au plus profond de moi qu'il disait la vérité C'était stupide de ma part de ne pas me méfier mais je n'avais plus peur. Et puis, ainsi dans ses bras, je me rendais compte du ridicule de ma situation. Bien sur que père avait prit un nouveau chevalier, une épée lige pour Talla. Je jalousais ma soeur d'avoir un homme si beau à ses côtés. Pourtant, je restais muette. J'avais encore le coeur qui battait vite dans ma poitrine, comme s'il voulait s'enfuir vers quelqu'un qui le malmènerai moins.

Je suis Wiver l'épée lige de votre sœur aînée lady Tarly je vous ramène à Corcolline au plus vite.

Un petit sourire naquit sur mes lèvres, tendre et de ceux que je réservais à un petit nombre de personne au grand maximum. Il me mena jusqu'à sa monture et je m'assis sur le cheval, heureuse d'enfin retrouver le confort d'un animal. J'aimais les chevaux malgré mon statut officiel de peste. Et j’espérai que Talla ne m'ait pas critiquée devant ce beau chevalier. Mon cœur se calmait petit à petit. Le brun devait savoir l'importance que j'avais pour mon père, et devait surtout savoir qu'il allait gagner les grâces du sieur de Corcolline pour avoir récupéré sa fille préférée. Pourtant, j'avais maintenant peur pour une autre raison. Père ne voulait pas que je parte dans la direction de la forêt, trop dangereuse à ses yeux. J'étais peut-être celles de ses enfants qu'il préférai mais... il allait s'énerver sur moi. J'avais peur de ses colères les plus noires. Il avait frappé Talla et Sam à de nombreuses reprises. Je ne voulais qu'il touche à mon si parfait visage. Parfois, j'avais l'impression d'être une étrangère dans ma propre famille. J'étais bien plus belle qu'eux et je n'avais rien de mon père si ce n'était une partie de mon caractère...

"Merci Ser Wiver. Je vais bien, je pense que j'ai simplement eu peur que jamais personne ne me trouve. Les sous bois sont dangereux semble-t-il"

J'accompagnais mes paroles d'un sourire des plus magnifiques avant de tenter vainement de mettre de l'ordre dans ma coiffure et de jeter un regard navré sur mes vêtements auxquels il ne restait plus qu'à mettre le feu.

"Je suis navrée de vous apparaitre de la sorte Ser, j'aurais préféré vous croisez dans d'autres conditions et non habillée comme une souillon"

Je ressemblais actuellement plus à la fille du porcher des environs dans mes vêtements pleins de boue qu'à celle de Lord Tarly. Mes paroles étaient appuyées d'un sourire franc. Je lui étais réellement reconnaissante, ce qui était rare dans mon cas. Mais il m'avait sauvé la vie, et je n'étais pas prête de l'oublier. Ma propre épée lige était un imbécile. Mais c'était un homme de confiance pour père, et il saurait parfaitement me protéger à Port Réal. J'avais l'impression d'être une poupée de porcelaine à la manière dont tous me traitait. Je n'étais plus une enfant quand même. J'avais fleurie, et j'allais me marier. Bientôt, j'aurais des enfants qui porteront le nom Tully et aborderons la truite comme blason. J'aurais dû être heureuse mais il me manquait quelque chose... Les yeux dans ceux de mon sauveur, j'attendais d'enfin rentrer à la maison.
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime07.04.14 20:48

Je l'épiais avec une attention délicate songeant à l'attente que lady Tarly avait du avoir assise les bras serrés dans une étreinte solitaire qui pouvait vainement la rassurer. Mais il n'y avait plus rien à craindre désormais et la protection de la jeune lady allait pouvoir se faire sans problème du moins Wiver l’espérait. Il l'observait et elle aussi. Ses yeux noisettes se baladaient et il pouvait aisément le comprendre car il lui était en tout point inconnu jusqu'ici.
Wiver détacha son cheval s'assurant de bien le maintenir pour éviter un quelconque mouvement brusque venant de l'animal.

Je lui caressais un court moment la crinière cherchant à le garder le plus calme possible pour ne pas risquer une seconde débâcle de la part cette fois de mon propre cheval.
Je souriais légèrement à lady Tarly voulant me montrer le plus courtois possible et le plus respectueux car d'après les dires de la forteresse elle était en tout point opposée à sa sœur et n'avait que de nom et le lien du sang comme seul point commun. Je laissais pourtant à mon esprit le temps de vérifier ces dires et ces rumeurs entretenue par les petites gens.
J'observais un dernier instant le ciel, le soleil semblant virer de direction et allait peu à peu se nicher loin dans l'horizon avant de laisser place à sa sœur la lune.

Il semblerait en effet que la forêt ne soit pas le lieu le plus hospitalier pour une lady.

Sur ces mots je remontais sur ma monture passant derrière la jeune lady je tenais les rennes et pouvait m'assurer que la jeune femme soit en sûreté.

Vous restez digne et élégante comme une lady se doit d'être, mon regard importe peu je ne suis qu'un loyale serviteur aux services de votre sœur et de votre maison.


La chevauchée jusqu'à la lisière ne fut non sans peine, l'allure était décente et je ne prenais aucun risque suivant le court d'eau qui m'avait mené auparavant jusqu'à celle ci.
Une fois les champs verts en vu je me risquais à prendre un peu plus de vitesse, Corcolline n'était plus très loin à présent et la jeune lady Tarly avait sûrement envie de mettre cette petite mésaventure dans les bois de côté et se laver.
Je me risquais à lui poser une question bien que peut être jugée indiscrète par celle ci.

Votre jument se porte bien, elle est rentrée saine et sauve jusqu'aux portes. Me conterez vous ce qu'il c'est passé ?

Ma monture reprenait peu à peu une allure modérée ne voulant pas brusquer non plus la jeune femme qui bien que légère et peu encombrante ne devait pas trop apprécié mes bras l'entourant et l'étouffant pour me permettre de maintenir mon cheval sur la route de terre que j'avais arpenté il y a de cela un mois maintenant quand je fus arrivé pour la première fois à Corcolline.
Je reprenais songeant à lady Talla que j'avais laissé alors que ma place se devait être à ses côtés.

Votre sœur si elle a apprit la nouvelle doit être folle d'inquiétude... Elle sera soulagée de vous voir saine et sauve.

J'arpentais désormais la pente montant jusqu'aux imposantes portes de la forteresse les gardes m'ayant reconnus et aperçu la jeune lady Tarly. Je m’engouffrais à travers me postant alors au centre de la grande cour. Quelques gens parlaient déjà du retour de la jeune lady avec soulagement.
Je descendais rapidement tendant les rennes à un soldat pour maintenir mon cheval stable puis je tendis mes bras vers lady Leyïa Tarly pour la faire descendre.

Ma lady si vous me permettez...

Cela fut aussi rapide et non sans prudence et une certaine délicatesse dans le mouvement qu'elle se retrouva ainsi dans mes bras pour quelques secondes mon regard fixant le sien qui était de loin aussi captivant que celui de sa sœur aînée.

Vous voilà de retour chez vous lady Tarly.
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime08.04.14 17:25

Il semblerait en effet que la forêt ne soit pas le lieu le plus hospitalier pour une lady.

Je lui accordai un sourire, ayant presque oublié sa présence. Je voulais rentrer chez moi le plus vite possible, retrouver ma jument, la serrer contre moi et la réconforter. Je savais qu’Iris serait rentrée. Cette jument était un cadeau inestimable de père et elle était si bien dressée que si des concours équestres avaient existées, autre que les joutes de tournois auxquelles les femmes n’étaient pas acceptées, je l’aurais présenté. Mais c’était impossible et une fois de plus un doux rêve.

Vous restez digne et élégante comme une lady se doit d'être, mon regard importe peu je ne suis qu'un loyale serviteur aux services de votre sœur et de votre maison.


Patati, je m’en fiche que tu sois au service de ma sœur. Je t’aurais préféré aux miens, même s’il était trop tôt pour en parler. Après tout, je n’étais qu’une enfant comme on ne cessait de me le répéter. Une enfant qu’ils auraient tôt fait de jeter dans la couche d’un noble, quelques soit mes envies. Personne n’écoutait la voix d’une femme. Mais, au lieu de prouver ma rébellion, je restais magnifique, souriante, parfaite et faisait tout ce qu’il m’était possible pour que les meilleurs veulent de moi. Père avait beau me considérer comme son trésor, avec ma chevelure qui se repérait de si loin, il sauterait pourtant sur l’occasion si un noble lui offrait plus de terres que quinconce pour moi. Je m’en mordais les lèvres au sang face à mon impuissance.

Votre jument se porte bien, elle est rentrée saine et sauve jusqu'aux portes. Me conterez vous ce qu'il c'est passé ?


Je regardai les vastes champs de notre ignoble couleur s’étaler devant moi sous les assauts du soleil. Le Bief était une région splendide mais je voulais fuir. Je voulais aller plus loin, je voulais la présence de la capitale tout autour de moi.

Elle a eu peur d’un renard qui a déboulé de nulle part et c’est cabrée. Je ne m’y attendais pas et…

Je baissais la tête, quelque peu honteuse. J’étais normalement bonne cavalière. Et voilà qu’un simple écart de route de ma jument suffisait à me faire toucher le sol…

Et je suis tombée… Mais s’il vous plait, n’en parler surtout pas à Père. Il ferait tuer Iris pour m’avoir mise en danger

J’avais planté mes prunelles dans les siennes, leur feu commun s’affrontant. Je baissais les miennes, consciente de mon geste mais surtout le suppliant mentalement. Je savais de quoi il était capable. Je savais qu’il pourrait la faire disparaitre.

Je tiens à cette jument alors j’implore votre silence Ser.

J’accompagnais mes paroles d’un sourire tendre, faisant remonter mes paumettes où les traces de mon enfance étaient encore visible. La rondeur de mes joues laissait croire en mon innocence ingénue. Il n’en était rien. Mais ça, il n’avait pas à le savoir.

Votre sœur si elle a apprit la nouvelle doit être folle d'inquiétude... Elle sera soulagée de vous voir saine et sauve.


J’aurais presque eu un rire moqueur mais je ne laissais rien paraitre de mes pensées. Non, après tout, il était l’épée lige de ma sœur et si je le voulais dans mon camps, je ne devais pas lui faire voir la peste que je pouvais être. J’avais tôt fait de cerner une personne et il n’était pas de ceux qui m’aime comme je le suis. J’étais une parfaite manipulatrice malgré mon jeune âge et j’en profiterai largement.

Les murailles de Corcolline se dessinèrent enfin et je ne pu retenir le soupir de soulagement qui m’échappa. J’étais rentrée chez moi ; mais effervescence me faisait peur… Mon père était dans une rage noire et pour la première fois, j’avais peur de lui…

Ma lady si vous me permettez...Vous voilà de retour chez vous lady Tarly.

Je ne pouvais sourire. Je me précipitai sur Iris, la prenant dans mes bras, embrassant son chanfrein. Et puis, je le vis. Il baignait dans sa rage. Je lâchais ma jument, m’approchait du chevalier et m’inclinais pour le remercier de m’avoir sauver. Je ne vis pas la main de mon père. Je ne sentis que le choc qui me fit tomber au sol, les prunelles écarquillées. Il n’avait pas fait ça !

Leyïa ! Je t'avais interdit de partir de la sorte ! Je te l'avais interdit ! C'est la dernière fois ma fille ! La dernière fois que tu agis de la sorte !

Les coups étaient d'ordinaires réservés à Talla ou Sam mais jamais il n'avait porté la main sur ma personne. Je ne comprenais pas et les larmes me montaient aux yeux. Je les refoulais bien vite, ayant tirer de grandes leçons des agissements de ma soeur. Je vis un instant la fierté brillé dans les prunelles de mon père puis il m'indique la direction du château sans autre forme de procès. C'est me tenant la joue et mon visage se couvrant de larme que j'entrais dans ma chambre, refusant d'adresser la parole à quinconce. Cet incident ne devait jamais s'ébruiter. Jamais !


****
*
****

La journée s'est terminée dans un souffle et dans le bruit de l'entrainement des chevaliers. Je me suis présentée au souper, une légère marque sur la joue, ne disant pour la première fois aucun mot. Je mange en silence, identique à ma sœur. Cela me passera vite, je le sais, mais pour la première fois, je laisse à ma cadette le loisir de s'exprimer. Elle qui a toujours vécu dans mon ombre prend la parole, d'abord timide puis de moins en moins. Mais elle sait que son instant de gloire ne durera pas longtemps. Je m'excuse enfin, sors de table et remonte dans ma chambre. Je prends une cape sombre, qui me cachera parfaitement dans le noir, surmontée d'une capuche brodée qui reste pourtant discrète. Je dois voir Iris. Je dois m'assurer que rien ne lui est arrivé. Mon père ne peut avoir fait ça. Il n'en a pas le droit. C'est le cœur plein d’angoisse que je prends la direction de l'écurie. Mais je percute brutalement un jeune homme, trop perdue dans mes pensées et apeurée. Wiver... Une fois de plus. Pendant que je me démène en excuse, fragile et dans un état de panique rarement égalé, je tends le cou pour apercevoir l'objet de ma peur. Rien... Rien du tout.
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime14.04.14 17:02

Je m'effaçais pensant qu'il était préférable pour moi de retourner à mes réelles préoccupations qui se résumait en une seule et unique personne, lady Talla. Mais il fallait croire que même les dieux ne voulaient pas me laisser un moment de répit.
Je l'observais arrivant à vive allure le pas lourd mais décidé se ruant presque sur lady Leyïa. Mon seigneur était homme colérique, dont il ne fallait pas abuser la patience si nous pouvons parler de patience réellement pour son cas. Je n'avais aucun doute que mon seigneur Randyll Tarly était un féroce guerrier, ces actes, ces exploits avaient été de nombreuses fois énumérés par delà et au delà du Bief, j'en étais intimement convaincu. Les récits sont une chose, la réalité en est parfois cruellement une autre. Il frappa la jeune lady, mon regard ne sourcilla pas une seule fois, je m'infligeais presque cette punition à moi même la regardant déjà prête à fondre en larmes. Cruelle destin que de finir en tant qu'un homme seigneur en son fief et devoir corriger ses propres filles pour sustenter une désir cruelle de violence. Ma gorge était nouée et presque sèche face à des actes qui à mes yeux ne rendaient pas justice au passé prestigieux de l'homme qui avait levé la main sur ses enfants.

La jeune lady se releva en courant se ruant sûrement dans ses appartements pour y soigner cette blessure intérieure qui venait de lui être infligée. Je ne pouvais pas rire de ce genre de chose, beaucoup des petites gens qui avaient assistés à la scène et qui se rangeaient du côté de lady Talla devait se réjouir que la fille chérie du seigneur Randyll Tarly pouvait elle aussi être corrigée de la sorte. Moi je n'avais aucun goût à ce genre de retour des choses qui néanmoins oui pour une fois se n'était pas lady Talla qui avait été sermonnée et giflée au sein de la cour intérieure du château.
Empreint de fierté le seigneur commença à rentrer en sa demeure. Je trouvais déconcertant le comportement de mon seigneur, lui qui semblait si apeuré et angoissé à l'idée de perdre sa fille préférée. Le voilà maintenant telle une bête féroce se montrant sans aucune compassion ou soulagement de la savoir en vie. Et c'est moi qui en aurais durement fais les frais si j'avais été de retour sans la jeune lady...

Je l'observais monter les marches de pierres se dirigeant vers l'entrée quand il s'arrêta un moment se retournant et sembla chercher du regard quelque chose ou plutôt quelqu'un.

Randyll Tarly : Où est il ?! L'épée lige de ma bonne à rien de fille ! Wiver !

Je suis là mon seigneur !

Je me présentais rapidement me dirigeant vers celui ci me courbant légèrement et me tenant droit dans mes bottes face à celui ci.

Randyll Tarly : Ah ! Vous avez fais du bon travail Wiver je ferais ce qu'il faut pour remercier votre courageuse initiative.

Cela ne sera pas nécessaire mon seigneur, j'ai cru bien agir en vous servant avant tout.

Randyll Tarly : Et tu as bien fais ! Mais ta place est auprès de ma fille aînée ! Ne l’oublie pas mon garçon je t'apprécie mais celle ci à des limites.

Oui mon seigneur, merci mon seigneur.

Je m'inclinais de nouveau respectueusement attendant que celui ci se retourne et entre au sein de la forteresse. J'inspirais une grande bouffée d'air, soulagé que la conversation n'ait pas aboutie à ce qui allait advenir de la jument de la jeune lady. Car oui j'avais tenu compte de ce que la jeune Tarly m'avait imploré de faire si la question de la jument se posait. Hors il n'en fut rien, peut être qu'il en oubliait l'animal ? Ou qu'il n'avait aucun intérêt à faire souffrir d'avantage sa jeune fille. Néanmoins le seigneur Tarly semblait être de ces hommes qui aiment faire des exemples, pour ses gens, ses hommes et ses filles.

Le soleil se coucha laissant le ciel s’assombrir peu à peu. La nuit enfin tombée et le repas terminé dans la grande salle du château je me risquais à faire une visite auprès de la jument de la jeune Tarly. Je voulais m'assurer et me convaincre moi même que mon seigneur Tarly n'irait pas plus loin dans ses agissements envers ses filles et cette fois ça préférée.
Il faisait sombre et pourtant des torches illuminait les immenses poutres formant la structure des écuries qui restaient perpétuellement illuminées.
J'observais la monture dans son box, elle semblait en parfaite état, rien à redire cela me fit un grand bien de la savoir encore ici car après tout la jeune lady m'avait demandé de la protéger et je ne lui avait pas donné de réponse sur ce sujet qui lui tenait tant à cœur.
Alors que je me dirigeais tranquillement vers l'emplacement de mon cheval je bousculais un corps encapuchonné. Le coup me surprit mais je reculais assez pour entrevoir le visage de la jeune lady.

M, lady Tarly ! Je prenais sur moi pensant qu'il ne faudrait pas qu'un garde la trouve ici à une heure si tardive. Je parlais alors à voix basse ne voulant pas éveiller une quelconque agitation vers les écuries.

Lady Tarly, vous ne devriez pas être ici. Votre père vous le ferait durement payé. Ne, ne vous inquiétez pas jeune lady votre jument se porte bien.
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MessageSujet: Re: Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Wiver ~ The hunter hunted [FLASH BACK] Icon_minitime04.05.14 4:42

M, lady Tarly !Lady Tarly, vous ne devriez pas être ici. Votre père vous le ferait durement payé. Ne, ne vous inquiétez pas jeune lady votre jument se porte bien.

L’angoisse brillait dans mon regard tendre, et une mèche blonde vient caresser ma joue, comme pour me prouver que tout allait bien. J’essayai d’être discrète, mais il ne faisait aucun doute que la manière dont je me tordais le cou prouvait ma peur. Juchée sur la pointe des pieds pour voir derrière l’épaule du tendre chevalier, j’entendis alors un hennissement qui calma immédiatement les battements trop rapides de mon cœur.

Pardonnez-moi Ser mais je dois la voir. Qu’importe ce que fera mon père, Iris est bien trop importante pour que la peur m’empêche de m’inquiéter de son état.

J’étais une jeune enfant capricieuse. J’avais jusqu’ici toujours eu ce que je voulais. Père allait payer son geste. Il n’avait pas à porter la main sur moi. Mais ma vengeance serait pour plus tard. Pour l’instant, c’était la jument baie ma seule inquiétude. Il était rare qu’on nomme un animal et qu’on soit autant attaché que je l’étais à un vulgaire canasson comme l’aurait dit certain chevalier. Les chevaux pouvaient mourir d’un instant à l’autre et ce n’était pas le caprice d’une jeune lady qui changerait tout cela.

Je me glissai sur le côté, telle une petite sourie et croisant les prunelles chocolatées de mon animal de compagnie, un immense sourire fleurit sur mes lèvres. Elle n’avait rien et le foin dans son box avait été rempli par le palefrenier. Père n’avait tenu conte de ce qu’il s’était passé. J’étais sûre que finalement mes inquiétudes avaient été idiotes. Il n’aurait jamais fait ça. Après tout, c’était lui qui m’avait offert la belle jument. Me laisserait-il la prendre si jamais je partais pour épouser un Lord ? Si je quittais le Bief pour la capitale ? Ou la garderait-il pour ses hommes ? Je ne me pardonnerai jamais si elle venait à mourir durant un combat. Elle n’était pas faite pour ça, elle n’était pas les fiers étalons bardés d’armure.

Ser… je sais que je vous demande beaucoup alors que j’ai déjà une dette envers vous pour m’avoir sauvée mais j’aurais encore une chose à vous demander. Je sais que Père m’enverra sous peu épouser je ne sais quel Lord qui lui aura fait une proposition alléchante. Iris se retrouvera seule et je vous supplie de veiller sur elle. Elle… Elle est tout ce que j’ai ici.

Et elle est mon unique faiblesse. Je tenais à cette jument plus qu’à ma sœur elle-même. C’était stupide, je le savais mais… Iris était tout pour moi. Sitôt que mes larmes montaient, c’était ici que je me réfugiai. La jument ne pouvait me juger et je sentais son souffle chaud contre mes mains. J’embrassai son front, mes lèvres écarlates se détachant nettement sur la ligne blanche qui tranchait sur sa tête fine de pur sang. Je me retournais alors et mes prunelles se firent suppliantes lorsqu’elles croisèrent celles de l’épée lige de mon ainée. C’était mon unique peur si je partais. Après tout, excepté Dickon, ils ne me pleureraient pas. Mère peut-être. Père ne serait que fierté envers moi, j’aurai trouvé un époux. Qu’importe à qui il dirait oui…
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