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[Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark

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MessageSujet: [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark Icon_minitime09.06.14 16:24

Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux !



Année 298 - Lune 13 - Semaine 1 - Jour 4

La nuit sur Port-Réal avait quelque chose de doux dans le temps mais de terriblement inquiétant dans les moeurs. Dormir c'était prendre le risque de mourir autant concrètement que spirituellement. En l'espace d'une nuit, tout un monde pouvait changer. On pouvait être égorgé, changer de Roi, changer de régime, changer de palais. Quelques heures suffisaient à l'ordre du monde pour changer subitement, sans ne prévenir personne. Il fallait juste se trouver au bon moment au bon endroit. Eviter le meurtre mais pas les grandes décisions politiques, éviter le sac de la Cité mais pas les grands événements qu'elle organisait quelques fois.
La névralgie de tous les dangers restait le Donjon Rouge. Comment pouvait-on y vivre? Y dormir? Se sentir à l'aise, prendre son temps, lire et avoir des activités plaisantes alors que meurtres, secrets, espions et complots étaient loi? Les pauvres n'aimaient pas avoir faim, mais beaucoup ne se plaignaient pas de vivre dans les bas quartiers de la Capitale, guère plus sûrs que le palais Royal. Les gardes ne protégeaient que de l'extérieur. L'intérieur était une gangrène purulente qui se battait pour prendre le plus de vie. Ceux qui y vivaient menaient un combat plus que contre-nature, mais il allait généralement de leur vie. Tout n'était que bon sens, bonnes idées et surtout courage. Les murs du Donjon Rouge n'étaient plus les plus sûrs de la ville.
Courage à ceux qui s'y aventuraient sans en connaître les lois...

Plus en profondeur, dans les quartiers encore populaires mais totalement pauvres, un bonhomme se promenait aux aléas des avenues. Manteau noir, capuchon sur la tête, il semblait ne pas véritablement connaître les lieux.
Les lieux n'étaient en rien sécurisés. Mais ils n'étaient pas non plus les plus dangereux. La soirée commençait, mais la nuit n'avait pas encore pris ses droits. De quoi laisser quelques badauds se promener un peu ou rejoindre leurs maisons ou lieux de nuit pour les quelques heures de repos qui allaient s'offrir à eux.
On avait particulièrement du mal à reconnaître le visage de l'homme. Quelques prostituées l'arrêtèrent de leur voix sensiblement charmante et enrouée d'alcool, sans succès évidents. Il ne s'arrêta pas, ne daignant guère leur répondre et continua son chemin d'une traite.

On remarquait à travers son accoutrement banal une certaine rondeur des formes, une bonhomie de la marche. Cependant, la tenue était si bien faite qu'il était impossible de voir le visage. A quelques moments, on appercevait une balafre sur la joue gauche et un rasage mal appliqué. Une barbe de quelques jours se laissait voir, ne donnant pas cher à l'hygiène du voyageur. Un voyageur qui, au vu de sa marche, devait être en route depuis plusieurs jours.

Un garde l'arrêta. Il laissa apparaître son regard, glissa son nom. L'un des deux haussa la tête et laissa continuer.

Le lendemain, Asahara Arryn arrivait en même temps que Daenerys Targuaryen. Un événement laissant apparaître une multitudes de normes et arrêtés sécuritaires, deux en procuraient le double. Ce n'était pas pour déplaire les plus anxieux, mais les choses devenaient quelque peu plus lourde. Les gardes occupaient tous les coins de rue, ne laissant guère de chance aux habitants pour se montrer calmes. Car coutumiers de l'insécurité et de l'absence radicale de forces de protection, voir une personne armée n'apportait rien d'autre que du stress pour ces êtres habitués du laxisme de Robert Baratheon. Les vols devenaient plus importants, les petites émeutes prenaient plus de place sur les places de la ville. Peu à peu, ce que cherchaient à faire disparaître les membres du Guet revenait au grand galop. Ne rien mettre eût été peut-être bien plus judicieux, bien que cela n'importât plus aujourd'hui.
L'homme s'arrêta devant une auberge à la porte grande ouverte. Comme de coutume dans de tels lieux, cris en tout genre - qu'ils fussent de jouissance, de peur, ou de joie - se firent entendre. Il pénétra, retira sa capuche. Des cheveux noirs hirsutes et gras firent leur apparition tandis que personne ne remarquait l'arrivée de l'étrange. Car au vu du bronzage de ce dernier, il était certain qu'il ne venait pas d'ici. Encore un peu de temps et son accent le confirmerait.

« T'façon, ils nous surveillent tous c'rigolots là ! J'te dis que ça m'gars. Ils sont là. Ils attendent qu'on fasse une con'rie. Mais on la f'ra pas leur putain de con'rie. T'sais quoi? Moi j'le emmerde. Tous. La pute Cersei, l'gros Robert, l'Araignée et Littlefinger. Tous. Qu'ils aillent voir dans l'cul d'un taureau si j'y suis. J't'en dirai des nouvelles, moi !
L'Araignée? C'est qui? L'étranger s'était installé à la même table que trois personnes, de toute évidence alcooliques notoires.
— C'qui? Bah t'viens d'où mon gars? S'étrangla de rire un deuxième. Il sait pas qui qu'c'est l'Araignée ! Tous ses compagnons rirent. L'étranger également. Ravis de voir qu'il était l'un des leurs en ne se vexant pas, il reprit. T'es bien un gars pas d'chez nous pour pas le connaître. C'ui là, il sait tout. Tu baises avec ton frère? Il le sait. Les autres rirent à nouveau. Tu bouffes plus que d'habitude? Il le sait ! C'est une salope de p'tite araignée, qui voit tout et sait tout. S'habille comme une femme, poudré au possible. L'Araignée, i' fait peur, mon gars ! Riez pas vous ! I fait peur, c'est tout ! Le seul bien, dans tout ce bordel, c'est Stark. Lui, c'est un bon !
Ah ouais?
— Bah ouais ! Lui tu vois, il s'en fout pas qu'on crève de faim dans la rue alors qu'i sont tous en train de bouffer dans leurs assiettes d'or. I s'en fout pas, je te dis ! I s'intéresse à nous. Et c'est un gars honnête. Y'en a peu des couillons comme ça. Hein, Dick? Ah ah ! Sacré Dick ! Dick il parle pas. La Reine a d'mandé qu'on lui coupe la langue quand il a crié qu'sa robe était belle une fois ! Sacrée folle celle-là ! T'as toute cette putain de ville qui crache sur sa gueule, mais un qui la félicite, elle lui coupe la langue ! Quel bordel d'monde ! On raconte p'rtant que la femme Stark, elle s'y plaît pas trop dans son trou du Nord. T'm'étonnes. Le froid qu'y fait, quoi ! Hein? Puis... »

Puis plus rien. Une personne arriva à la table. Visiblement en colère. Des dettes de jeu semblait-il. Le grand bavard ne bavardait plus, ses deux abrutis de comparses ne riaient plus.
L'étrange se leva discrètement, déposant quelques pièces sur la table de bois et quitta l'auberge.
Dehors un chat passa en hurlant. Un homme le coursait, titubant dans tous les sens. Le regard de l'étranger disparut dans la pénombre.

Une heure plus tard, Varys apparut dans les couloirs du Donjon Rouge tout empourpré de soies et de poudre. Se dandinant dans ses atours jaunes citrons, laissant embaumer les lieux d'une odeur délicate de lilas, l'eunuque chargé des Espions de Westeros sifflotait une petite chanson. Les mains jointes sur le devant, laissant tomber de grands manches de tissus, il marchait d'un pas certain et tranquille.
A cette heure, il ne croisa personne. Personne d'ailleurs ne savait où il se trouvait exactement. Ce couloir semblait désert, ressemblant à une centaine d'autres. Mais au vu du peu de serviteurs que l'Araignée croisait sur son chemin, il n'était guère improbable qu'il empruntât un passage secret.
Quoiqu'il en soit, il ne semblait être inquiet de rien. L'univers et l'environnement d'un tel lieu n'altérait pas sa mielleuse humeur, laissant les murs se délecter de sa doucereuse présence le temps de quelques secondes.
Le regard vitreux et presque froid de l'eunuque contrastait avec sa bouche et son visage suaves à souhait. C'était là l'armure de Varys. Il n'y laissait rien transparaître, restant toujours dans une distance quasi destabilisante. Son regard ne le trahissait pas. Il réussissait à s'en servir pour manipuler ses proies. Mais il était complexe de le percer. Perçant, lointain, distancieux mais bel et bien présent, il ne laissait rarement de chances à ses interlocuteurs.

Quand la Main du Roi entra dans sa chambrée, Varys était installé dans l'un des fauteuils, le regard perdu par la fenêtre.
Il se leva brusquement, l'air presque gêné, s'approcha de Stark avec un mielleux regard tout en lui prenant les mains de ses doigts noueux, poudrés et manipulateurs. « Seigneur. C'est un honneur que vous voir ce soir. Vous étiez en entretien privé avec Lord Baelish, je n'ai pas osé vous déranger. Je suis alors allé de visu jusqu'à vos appartements. Accordez donc pardon à mon intrusion, mais vous aviez laissé votre porte ouverte ! Dieux, faites attention aux intrus. On pourrait y entrer comme dans une auberge. Humble conseil d'un eunuque, de toute évidence... ». Il se réinstalla une fois Eddard installé également.

Il n'appréciait pas plus que cela la nouvelle Main du Roi. Mais comme la précédente, elle avait le mérite de ne pas se mêler de ses affaires et se servir de ses compétences. Il était plutôt dérangeant lorsque le dirigeant du Conseil Restreint soit contre son Maître des Chuchoteurs. Varys avait déjà eu à gérer de telles situations auparavant, mais préférait cependant ne pas laisser de place à de potentielles remises en questions d'autorité dans le Conseil Restreint. Et Eddard Stark était plutôt disposé à laisser agir l'Araignée sans poser de véritables questions.
Toutefois, le Seigneur de Winterfell faisait parti de ceux que Varys méprisait presque. Leur honneur débile, leur façon de se battre avec l'idéal ne faisaient que leur causer une perte certaine. Stark finirait par se faire marcher dessus ou pire avec un tel comportement. Les Stark avaient quelque chose de rebutant, hormis la petite Arya qui avait parfois de quoi amuser le Maître des Chuchoteurs. Pour les autres, ils n'étaient que de trop bonnes personnes. Trop portées vers le bien. Trop piètrement portés vers un extrême de la vie.
Pitoyables personnes.
Varys sourit à l'hôte de la Tour de la Main, laissant apparaître une moue de plaisir et de reconnaissance.

« J'ai eu vent d'une chère entrevue entre notre Messire Prince et votre belle Sansa. La voix doucereuse et suave de Varys ressemblait à une confidence faite à un ami cher. J'ai fort à croire que notre future Reine est toute disposée à se lier d'amour avec son promis. Quelle touchante et magnifique histoire que voilà. De l'amour, de l'amour... Bah ! Ca ne peut que nous procurer paix et bien, n'est-il pas mon Seigneur? »

Il y alla de tout son sourire mielleux et de ses yeux pétillants de bonne et zélée volonté.

Sansa était sensiblement idiote. Elle n'était guère intéressante pour Varys et ses plans. Du moins, pour l'instant. Mais il était certain que le couple qu'elle aurait à former avec Joffrey serait des plus croustillants pour ses petits oiseaux. De quoi le ravis d'avance, bien que sa venue chez Stark avait une toute autre vocation.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark Icon_minitime12.06.14 17:06

La tour de la main était vide, résonnaient dans le couloir quelques pas de gardes en armure qui patrouillaient. Peu à peu Port Réal s’éteignait, les ruelles devenaient silencieuses, seulement celles qui entouraient les tavernes étaient encore animées. La capitale était un des plus importants ports du territoire, ici accostaient navigateurs de toutes parts posant enfin pieds après plusieurs jours en mer. La sécurité n’était pas optimale mais suffisante, il y avait encore ces ruelles coupes gorges mais elles étaient aussi connues que peu fréquentées.

Le château, habituellement festoyant sous les ordres de Robert, était silencieux, les différents appartements étaient déjà fermés, les nobles dormaient tandis que les autres complotaient. C’était ainsi qu’allait la vie ici à Port Real, c’était une habitude, une habitude qui ne plaisait guère à la Main peu enclin à conspirer derrière le dos de qui que ce soit. Hélas parfois cela devient obligatoire. Dans une des salles de la tour de la Main s’y trouver son dirigeant, une salle de diner, vide, deux hommes et un peu de vin étaient assis non loin l’un de l’autre. L’un avait la peau marquée par les années de guerre, l’autre un accoutrement et des habitudes bien relevées affichant ainsi sa culture à défaut d’un rang noble. Littlefinger de son nom, était un homme ambitieux et là où il y a de l’ambition il y a du vice et des erreurs. De l’autre côté de la table se trouvait Lord Eddard Stark, seigneur du Nord et Main du roi, tenant en sa main une coupe de vin fruité dont Port Real en avait la recette. Ici tout était plus raffiné que le Nord, même le vin, là où il est fort afin de se prémunir contre l’hiver, ici il est doux et presque frais pour justement accompagné les brises d’un temps si chaud. Ned n’en n’était pas fan, son vin lui manquait, son palais s’y était habitué après tant d’années. Ainsi que sa peau d’animal sur ses épaules et surtout sa famille au grand complet.

Lord Baelish était venue lui demander une entrevue tardive et privée afin de discuter des différents évènements qui arrivent, notamment la situation très compliquée avec Lord Arryn et sa femme Lysa. Littlefinger était un homme proche de la famille Tully, il a grandi avec eux enfin surtout avec elles. Il était épris de la femme de Ned lorsqu’elle était promise à son grand frère Brandon, ce qui finit en duel et bien sur Petyr perdu au profit de Brandon, laissant une vaste cicatrice sur son ventre. Tout cela appartiendrait au passé, mais Ned ne faisait modérément confiance à cet homme, il peut néanmoins donner quelques informations importantes à ce sujet.

La réunion dura pas moins d’une bonne heure avant que les deux hommes se lèvent et sur un commun accord décidèrent de continuer cette discussion plus tard. Ned toujours très pensif, prit une dernière gorgée avant de partir pour ses appartements. Que pouvait bien attendre Lifflefinger de lui ? Il n’est pas un homme à agir sans motif, il avait donc nécessairement quelque chose à voir avec tout cela. Et surtout pourquoi parler ainsi de sujet comme Lysa alors qu’il aurait pu en discuter lors du conseil restreint dont il faisait partie.

Accompagné de quelques gardes, l’homme du Nord observait avec un certain regard amusé les couloirs vides du palais. Il aimait ce calme, surement mauvais présage d’une tempête qui frappera fort. Néanmoins c’était agréable, point de nobles ou chevaliers frappant le marbre de leurs grands sabots, c’était dans ces rares moments que Ned pouvait se recueillir sur lui-même, lui qui avait pour habitude de méditer sous un Barral afin de chercher le calme et surtout la vérité.

Arrivé devant sa porte, il laissa les gardes devant refermant directement derrière lui. Un œil rapide autour de la salle, il savait que quelque chose clochait, un parfum inhabituel embaumait la pièce, il se dressa droit cherchant l’intrus du regard, trouvant alors un homme assis près de la fenêtre pensif. Un homme chauve sans masculinité mais avec plus de cran que de nombreux homme, pour ainsi pénétrer dans la chambre de Ned sans se faire inviter. Habitué et surtout connaissant bien le personnage, Ned ne fit rien attendant qu’il parle. Il s’approcha de lui, ce sourire si symbolique gravé sur son visage, et les flatteries commencèrent alors à fuser.

Il était au courant pour son entretien, le maitre espion de Port Réal méritait donc bien son poste et sa réputation. Ned l’écouta parler, silencieux, le regard froid comme à son habitude, il s’installa sur un fauteuil et Varys fit de même. « Ne vous inquiétez pas pour ma sécurité Varys ce n’est pas votre poste… » Répondit-il avec flegme lui faisant comprendre qu’il saurait prendre soin de lui.

Varys était un tout autre style d’homme que Littlefinger, il ne cherchait guère à se venger de son passé, il ne semblait pas vouloir devenir Lord ou même la Main, ses ambitions étaient plus discrètes, suffisamment pour que Ned ne sache réellement de quoi il s’agissait. Ce qui est certain, c’est qu’il agissait toujours pour le royaume, à la différence de Baelish maitre des pièces laissant la couronne en faillite, il faisait son rôle de maitre des espions à merveille, et ses conseils s’avèrent en général bons bien qu’à prendre avec précautions bien évidemment.

Enfin il vint parler de Sansa, la main de Ned se ferma sous la tension, il n’appréciait guère discuter de sa fille et surtout il n’aimait point le ton que prenait Varys, il tournait autour du sujet. « Que vous pénétriez dans ma chambre est un acte que je tolère, que vous espionnez enfin ma fille et le prince, c’est votre rôle. Je ne joue pas au jeu auquel toute la cour se prête, je ne fais pas semblant, Qu’est-ce qui vous amène ici à cette heure tardive ? Je présume que ce n’est pas pour réaffirmer votre rôle en tant que Maitre Espion et je suis sûr que le bonheur de ma fille ne vous importe que très peu. Vous me connaissez, nul besoin de discutions vaseuses avant d’arriver au sujet important.» Oui Varys savait tout ou presque, mais Ned n’était pas né de la dernière pluie, il savait que le maitre des petits oiseaux avait des sujets à discuter, surtout en ces temps si difficiles entre l’affaire Arryn et la jeune Targaryen qui se dirigeait vers Port Real surement vers une mort certaine.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark [Port-Réal] Oh, la terrible nuit pour les petits oiseaux ! || PV E. Stark Icon_minitime15.06.14 16:01

Varys avait rencontré quelques fois Stark du temps où Aegon régnait encore. Il n'était encore qu'un jeune homme, à l'époque. Varys n'avait à peine trente ans, tandis que Stark en avait dix de moins. Il était parfois complexe de se rappeler que l'eunuque était à la Cour de Port-Réal depuis vingt ans, et que malgré des atours soyeux et poudreux, il se dirigeait à grand pas vers la cinquantaine. La jeunesse l'avait peu à peu quitté, comme pour lui laisser désormais une sagesse et une expérience qui ne lui feraient pas faire les mêmes erreurs qu'autrefois. Mais à trente-cinq ans, Stark était encore jeune. Plus encore, il n'était pas totalement expérimenté aux affaires dans lesquelles il était en train de tomber. Car malgré cet austère respect de la tradition et de l'honneur, Eddard Stark n'avait pas toujours été l'exemple même à suivre durant des années. Second avant la mort de son frère, il s'était laissé aller à quelques erreurs qui pourraient lui coûter cher si quelques esprits malins avaient l'idée de ressortir des secrets qu'eux seuls possédaient. Sans parler du gamin Snow, perdu au Mur, qui n'était que le rejeton d'une de ses nombreuses erreurs.

Mais par dessus tout, le gouverneur du Nord était de ceux qui s'étaient révoltés contre les Targaryen. Ils avaient pris le pouvoir par un coup d'Etat. Pour Varys, il n'y avait pas qu'un seul Régicide. Il y en avait des centaines, dont Robert Baratheon et Eddard Stark qu'il méprisait par dessus tout par ce faux honneur. Car, pensait-il, ces Seigneurs ne mettaient en avant l'honneur que lorsque cela servait leurs intérêts. Pour le reste... Ce n'était qu'un vieux mœurs oublié qu'on préférait laisser de côté pour les affaires courantes du royaume.

Une nouvelle fois encore, Stark se trompait. L'eunuque s'occupait dans l'ombre de la sécurité de bien des personnes, laissant à croire que les gardes devant les portes étaient les seuls à pouvoir le faire. Mais les mouchards, et non pas seulement ceux de Varys, se trouvaient être des gardes bien plus sûrs et plus discrets que ceux se trimbalant dans leurs fers et leurs armures qui les ralentissaient plus qu'autre chose.
Qu'importait, il ne releva pas et écouta la suite, n'ayant pas vraiment envie de dévoiler quelques ficelles de son art que beaucoup voulaient contrôler sans réel et évident succès.

Il ne se contenta que d'un large et doucereux sourire mielleux et laissa parler la Main bien taciturne pour changer des coutumes. Il y avait des gens qui aimaient sourire, d'autres qui au contraire trouvaient ça amusant de tirer une tronche de quatre lieues toute la journée. Varys ignorait à quoi ressemblait leurs journées, mais la vie étant déjà si triste de coutume, ne pas la prendre avec joie semblait être pour lui une signature pour la mort encore plus rapide. Vivre comme un mort ne l'amusant pas plus que les tournois de chevalier, le Maître des Chuchoteurs aimait à sourire. Bien, qu'évidemment, cette suavité n'était qu'une arme bien aiguisée de l'Araignée qui se plaisait à sembler n'être rien d'autre qu'un énième courtisan en faveur d'un sourire en retour de ses préciosités, sans se préoccuper du regard que l'on pouvait avoir sur lui.

Vaseuses? Vraiment, vaseuses? Quelle condescendance ! Ces Seigneurs n'en avaient que faire de ceux que les gens vivaient. Du mépris à revendre, Stark et les autres en avaient plus que de raison.
Mais qu'importait. L'eunuque pouffa quand la Main prononça ces mots, montrant par là qu'il ne les prenait pas mal. Du moins, en apparence.
Le Royaume était en conflit, bien plus que Joffrey ne l'imaginait. L'eunuque se souvenait encore du mépris du Prince, lors de leur rapide conversation dans les Jardins du Donjon Rouge. Peut-être valait-il mieux rester en dehors de ces choses, bien que de véritables dangers existaient. Et que les deux allaient arriver exactement le même jour. Varys aurait alors à faire partie et à juger durant le Procès Arryn. Lysa Arryn était-elle coupable? Ashara Arryn méritait-elle le Val? A ce qu'il avait lu sur un certain papier donné par Hugh du Val le jour de la mort de Jon Arryn, cela n'était pas totalement le cas. Mais il ferait jour, demain, et quelques esprits seraient éclairés par cette succession au Val qui en préoccupaient plus d'un.

Mais en vérité, ce qui occupait l'esprit du Maître des Chuchoteurs restait la condamnation prochaine de Daenerys Targaryen. Et pourtant, il avait toujours fait en sorte d'éloigner le groupe des Dorniens, persuadé que quelque chose ne tournerait pas à l'avantage de la Princesse une fois dans les griffes d'un Prince jalousant depuis trop de temps la possession du Trône de Fer. Une leçon de plus à celles et ceux qui pensaient encore possible de voir en Varys une personne détachée des événements qui sortaient de la Capitale.
Il restait encore quelques plans dans la tête du Maître des Chuchoteurs, pas de quoi l'affoler la vieille de deux événements plus qu'importants pour la suite des Sept Couronnes.

« Faire semblant? Il pouffa une nouvelle fois, ayant tilté sur le mot. Le monde est un théâtre, chère Main. Nous avons tous un rôle à jouer, aussi bien que nous pouvons le jouer. Cela veut-il dire que nous faisons semblant? Nous questionnerons la philosophie du Grand Septon pour nous apporter réponse. Nouveau sourire mielleux et délicat. Il reprit de son onctueuse voix. Il m'arrive souvent de me demander. Quels sont ceux qui font réellement semblant? Les grands Seigneurs dans leurs grands châteaux, ou les miséreux qui agonisent dans le sombre des rues qui bordent ces grands châteaux? Auriez-vous une solution à me soumettre pour ce problème? Je n'en ai, pour mon humble part, trouvé aucune à ce jour... »

L'eunuque lâcha les mains de Stark et se réinstalla dans son fauteuil, laissant à la Main le choix oh combien symbolique de s'asseoir à son tour.

Il n'avait jamais aimé cette Tour de la Main, trop impersonnelle pour donner envie. Il n'avait jamais su qui avait vécu dans ses appartements avant lui, ne cherchant d'ailleurs guère à le savoir véritablement. Mais il savait toutefois que la Tour de la Main en avait vu passer, des Mains, et que c'était parfois complexe que de considérer un tel lieu comme son chez soi pour toujours quand on savait l'avenir réservé aux Mains du Roi. Quel était l'effet pour Stark de dormir dans un lit où était mort son prédécesseur et tuteur? Cela ne laissait guère d'image positive à retirer, bien que Stark ne semblait pas s'en offusquer.

Il avait bien des choses à lui dire. Et non à la Main du Roi, mais bien au Gouverneur du Nord. Car Stark ne semblait pas tout véritablement savoir. Varys avait quelques mouchards au Nord qui l'avaient toujours bien servi. Certains endroits étaient plus complexes à surveiller, comme l'antre des Lannister à Castral Roc, mais Winterfell restait facile d'accès pour les yeux et les oreilles de l'Araignée.

« Très chère Main, je n'ai pas préféré vous en parler au Conseil Restreint de ce matin. Ces affaires ne regardent peut-être pas encore les autres honorables membres de notre collège. L'eunuque prit un air sérieux, sans pour autant lésiner sur les mots doucereux qu'il employait. J'ai entendu dire que votre premier fils a reçu les hommages et les doléances de l’antédiluvienne Garde de Nuit. Cette dernière se retrouverait face à une menace quelque peu... étrange et murmurée venue d'au-delà du Mur. Bien que j'estime cela fâcheux que ces derniers ne se soient remis entre les mains du Roi et de son Conseil, il est, je crois, bon à savoir que votre fils a jugé bon et louable de leur proposer une alliance entre la Garde de Nuit et les sauvageons d'au-delà du Mur. »

Sourire mielleux et doucereux. Varys parlait comme en murmurant, de sa petite voix fluette qui prenait soin de bien prononcer tous les mots dans une sorte de lente mélodie envoûtante et suave.

Les choses avaient sous doute depuis lors beaucoup évolué, mais l'eunuque n'en savait pas plus. Ses informateurs avaient beau être très compétents, ils ne pouvaient pas aller au-delà des limites que portent la nature pour les communications entre les êtres humains.
Il y avait évidemment des rumeurs d'auberge, des petits on dit qu'on entendait de ci de là que Varys avait en tête mais qu'il préférait toujours garder de côté le temps de vérifier. Beaucoup étaient ceux qui pensaient qu'il en savait plus qu'il n'en disait. C'était en partie vrai, bien qu'il jouât beaucoup sur cette part énigmatique de sa propre personne. Autant laisser un mystère quand il nous est utile.

Il s'arrêtait là pour le moment, ne préférant pas laisser matière à penser pour Stark. Il ne donnait pas d'avis sur cette information, quand bien même avait-il le sien. Il attendait de voir celui de la Main, jugeant plus productif de sembler se fixer en fonction de cela. Prudent, il attendait dans l'ombre. Comme toute araignée, il observait ce que sa proie choisissait de faire. Partir de ce côté là, parfait. Il y tisserait une toile pour qu'elle s'y prenne. De l'autre côté, allons-y ! Sans faire un seul bruit, délicatement, repliant ses pattes quand la menace serait trop grande. Ne pas bouger? Parfait, alors attendons, et faisons en sorte qu'elle ne se doutât point qu'il était bel et bien là pour la dévorer en peu de bouchées.

Attendre.
Et sourire mielleusement.
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