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[Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal)

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MessageSujet: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime21.06.14 16:37

Suite du rp : La rivière et l'océan
LE POUVOIR DE LA RUE
~ Année 299 – Lune 1 – Semaine 3 – Jour 6 ~


[Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) 875891fable3tvspot
Port royal s'étendait devant le regard d'Aryos et son ami. Depuis une colline voisine par ou passait la route royale, on pouvait admirer les étendues urbaines enfermées dans les puissantes murailles de la cité royale. Des centaines de petits fils gris se levaient des cheminées de la ville et on pouvait sentir dans l'air une odeur nauséabonde. Un million d'humains s'entassaient dans cette monstrueuse agglomération. Un million d'êtres puants, buvant, mangeant et excrétant dans un même lieu sans aucun système d'égout ou d'approvisionnement en eau fraîche depuis l'extérieur. Cette ville était tout le contraire de Braavos. Si la cité des lagunes étaient petite, fine et raffinée, Port royal était un colosse difforme et malade. Les rois ne se préoccupaient pas de la salubrité de cette ville. L'argent allait dans les fêtes, tournois et édifices aussi inutiles et futiles que la fosse des dragons. Ce qui tombait en ruine n'était pas reconstruit et ce qui tenait face au temps était des objets de vanité.

Aryos haïssait les rois de Westeros. Il n'avait rien contre Robert, Aerys et comment ils pouvaient bien se nommer. Il haïssait pas la personne du roi mais leur race et fonction. Cette espèce de tyrans assis sur un trône forgé dans le sang n'avaient aucun respect du peuple. Nul entre eux s'était occupé de rendre Port royal salubre, stabiliser le prix de pain et sécuriser les routes et rues. Mais que pouvait-il faire ? Rien. Il n'était qu'un simple homme observant pendant un court instant cette cité monstrueuse depuis une hauteur voisine. Il donna un coup sec à son cheval à fin de le faire avancer. La caravane braavosi continuait sa route. Les deux éléphants portaient les couleurs des Tarnos et avançaient majestueusement sur la route royale pendant qu'une vingtaine d'ânes portant des caisses les accompagnaient. Il avait décidé d'entrer à Port royal par la route terrestre et non le port. Pourquoi ? Car Aryos pensait qu'il était mieux d'offrir aux gens un spectacle digne de ce nom. Ils méritaient de voir les éléphants, eux qui probablement n'avait jamais vu et n'en reverront pas ces animaux. Un petit amusement dans des vies dures et injustes. Le peuple devait être aimé même s'il fut d'un autre continent. Son père l'avait toujours dit : aime et respecte les gens simples. Nous avons un devoir envers eux.

La caravane suivit la route royale pour franchir la muraille de Port royal par la Porte des Dieux, une porte impressionnante par son épaisseur et aussi les sculptures des sept dieux qui ornait son sommet. Les éléphants réussirent à franchir la porte même si avec quelques petites difficultés. Les bâtisseurs des murailles n'avaient pas prévus qu'il faudrait pouvoir laisser entrer dans la cité des bêtes de telles tailles. Les gardes observaient les géants franchir la muraille avec un regard sceptique. Mais que pouvaient-ils faire ? Refuser l'accès de Port royal à des marchands braavosi ? Surtout quand les dits marchands avaient deux animaux capable de défoncer la porte en quelques coups ? Ces animaux possédaient une énergie sans comparaison aux autres bêtes domestiqués, surtout à Westeros. Qu'étaient les direwolf du Nord comparé à la puissance d'une trompe d'éléphant et la force de frappe des pieds des pachydermes ?

Pendant que la caravane franchis la Porte des Dieux, deux navires braavosi détenus par la maison Tarnos s'arrimaient aux quais de la ville pour décharger des tonneaux remplis de farine et aussi des caisses contenant des étranges petits objets cylindriques. Une odeur de poudre noir émana de ces caisses. On se garda bien de les approcher de tout feu. On avait assez clairement averti l'équipage sur la nature explosive de ces engins même s'ils ignoraient le but et le fonctionnement de ces artifices. Toute la cargaisons fut mise sur des charrues et conduit vers une maison de ville située au pied du Donjon rouge, là vers où Aryos et Isendre se dirigeaient.

La caravane d'Aryos suivait la route principale de la ville, celle qui allait de la Porte des Dieux vers le Hall de la Guilde des Alchimistes et de là sur la place principale de Port royal. Des gens s'approchaient des voyageurs pour observer les deux étranges animaux. Certains enfants téméraires osaient même se faufiler sous les géants qui ignoraient les jeunes humains. Mais la plus part restaient à une certaine distance en étant tenu en respect par la taille impressionnante de ces animaux et leur peau étrange, ressemblant à rien de connu.

Pendant qu'ils avançaient à travers Port royal, Aryos ne put s'empêcher d'interroger son ami sur la capitale. Il se demandait bien s'il était déjà venu auparavant et ce qu'il en pensait.

« Dis-moi, es-tu déjà venu avant à Port royal ? Pour ma part, je dois avouer que c'est la première fois que j'ai cette expérience. Je ne sais pas quoi vraiment penser de cette cité. »

Il ne pouvait pas dire que ce fut un plaisir d'être dans cette ville. La puanteur dans l'air était presque insoutenable pour quelqu'un habitué aux odeurs de la mer ou d'une cité bien organisée comme Braavos. Mais c'était Port royal et il fallait s'habituer au climat d'une métropole accueillant un million d'âmes.


Dernière édition par Aryos Tarnos le 22.06.14 10:49, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime21.06.14 18:56


LE POUVOIR DE LA RUE
~ Année 299 – Lune 1 – Semaine 3 – Jour 6 ~


J'étais comme toujours aux anges. Je m'émerveillais facilement en fait, mais ce voyage à cheval me fit extrèmement plaisir. De nouveaux paysages, un contact avec la faune et la flore, des haltes pour reposer les hommes et faire manger les animaux, bref : le voyage et l'aventure. Requiem n'avait jamais parcourru autant de distance d'un coup et il apprécié énormement le fait de pouvoir découvrir de nouveau lieu, il était comme moi ce destrier et je m'assurais donc de le modérer pour éviter qu'il ne se blesse durant le voyage. Je m'attendais à voir davantages de complications durant les voyages, comme raconté dans mes livres. Mais non, rien du tout, pas un brigand, pas une roue du convoi qui a cédé. En même temps, dans les deux cas, les éléphants seraient utiles. En cas d'attaque, une simple charge d'éléphant pourrait sans aucun doute venir à bout de la phalange la plus serré qu'il soit. J'avais essayé de calculer la force d'un de ces mastodontes. On avait pris pour unité de mesure de référence, les hommes du convoi. Ils s'étaient placés sur une planche relié à un pieux en bois, permettant de faire comme une balance. 4 personnes s'étaient allongés sur la planche en bois et on avait demander à l'éléphant de soulever cette petite balance improvisée. Le géant y était arrivé avec un peu de difficulté, j'étais sûr qu'il aurait pu soulever un enfant en plus, mais certainement pas un autre homme. Chacun de ces hommes devaient peser à peu près 70 kilos, ce qui nous fait 280 kilo de force dans la trompe, voir même un tout petit peu plus.

Puis nous nous sommes remis en marche, j'étais toujours plongé dans mes pensées. Aryos était à la tête du convoi et je restais pas trop loin de lui. Nous avions convenu que jusqu'à ce que je trouve ma voie, je lui servirai de garde du corps. Et je comptais bien prendre ma mission à coeur ! Je n'avais pas revétit mon armure de combat lourde, j'étais en tenue assez légére maintenant que nous nous dirigions vers la chaleur. Je n'avais que ma lance dans mon dos et mon bouclier attaché à la selle du cheval, prêt à être utilisé. Je la garde à portée de main, car en cas d'embuscade, mon rôle principal sera de prévenir Aryos des flèches, ces projectiles traitres qui sont beaucoup trop rapide pour être esquivé. C'est pour cela que je devais faire attention, de même pour ma lance. Si j'utilisais celle ci, c'était uniquement pour avoir une meilleur portée et me permettre de rester loin de mon assaillant. A cheval, manier la lance est plus dur, mais je m'étais entrainer à être très précis. A cheval, nous sommes bien plus haut que les hommes d'armes. Beaucoup d'armure n'ont pas de protection au niveau de la gorge dans le but de ne pas géné le guerrier s'il doit tourner la tête. En m'entrainant de la sorte, j'espéré acquérir une précision suffisante pour viser cette zone là. Je le savais parfaitement, une simple coupure au niveau de la gorge est mortelle. J'avais souvent hésité à recouvrir ma lame de poison pour la rendre plus efficace, mais je n'en avais pas sous la main et la bonne qualité est très chère.

C'est alors que je découvris ce qui ressemblait à Port Real. Une ville immense et j'écarquillais les yeux, la ville était absolument gigantesque et Beumarché passait pour un petit hameau en comparaison de cette imposante ville. Une odeur étrange me parvint aux narines, c'était assez horrible mais selon ce que m'avait dit Aryos "On s'y habitue". Je m'étonnais cependant qu'un roi ait choisi cet endroit pour s'établir. Certes la ville était grande, et avait sans doute une économie fleurissante, mais je m'attendais à une ville qui frappe pour autre chose que pour sa grandeur et pour son infecte odeur. Nous ne sommes que de passage, fort heureusement. Nous descendions la montagne avec les éléphants à côté de nous. Tous le peuple s'arrêtait net en voyant les mastodontes. Ils n'étaient pas habitués à voir de pareil bestiole par chez eux. Remarque, je n'en menais pas large moi non plus, il y a pas si longtemps que ça, je pensais encore qu'il s'agissait d'un mythe. Les gardes également demeurait ébétté devant une telle démonstration de force. Deux gardes avaient voulu se mettre au milieu pour freiner la cadence des éléphants mais plus les bêtes avançaient plus les gardes reculés. On ne pouvait pas leur reproché, ces bêtes là étaient impressionnantes. Ce fût à ce moment là qu'Aryos lui demanda

« Dis-moi, es-tu déjà venu avant à Port royal ? Pour ma part, je dois avouer que c'est la première fois que j'ai cette expérience. Je ne sais pas quoi vraiment penser de cette cité. »

"Oui c'est la première fois également, je ne peux que comparer avec Beaumarché et je reconnais qu'ici c'est ... " Un petit blanc" plus grand ? Honnêtement ce n'est pas l'image que je me faisais de port real. Je m'attendais à voir beaucoup plus de gens riche se pavanant de leur richesse ou de leur lignée..."


Il est vrai que Père me racontait souvent que les gens qui fréquentait Port Real était snob, vaniteux et "m'as-tu-vu". Je n'aimais pas vraiment cet ambiance, mais celle que je découvrais sous les yeux me désolais un peu. Il y avait beaucoup de monde dans la misère ici et des bâtiment ou l'on se demandait encore comment il tenaient debout. A Beaumarché, il y a beaucoup moins de mendiant et beaucoup moins de pauvre. Ceux qui vivent chez nous vivent du commerce donc il y a toujours moyen de refourguer sa marchandise à un quelconque voyageurs. Le marché de par chez nous était réputé et on y écoulait facilement tout ce qu'on y amenait. Les marchands s'enrichissaient, les acheteurs faisaient jouer la concurence et avait donc des prix avantageux. Tout le monde y été gagnant. Ici à Port Real, on dirait plutôt qu'une majorité vivaient dans la misére tandis qu'une minorité vivait très bien au château. Cela me dégoutait, je me faisais une si grande idée de Port Real, je dois avouer être tombé de haut. Je demandais à Aryos

" Je ne t'ai toujours pas demandé, notre visite ici est elle en rapport avec ce dont nous avons parlé dans nos lettres ? Ou bien est ce seulement une visite commerciale ? "

Durant le trajet, je n'avais pu m'empêcher de ressasse le contenu de la lettre d'Aryos. Le fiasco engendré par la mort d'une jeune fille à Port Real. Je pensais pas qu'Aryos soit aussi humaniste, il me semblait que les commercant pensaient avec leur bourse plus qu'avec leur coeur. Ici, il s'agit du roi, un allié économique de poids. Pourtant, il avait l'air remonté contre lui et attristé pour la jeune fille dans sa lettre. Je continuais de le suivre attendant ses instructions quant à la suite des événements.


Dernière édition par Isendre Rivers le 24.06.14 18:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime22.06.14 16:40

Aryos écoutait avec attention son ami, conscient qu'il révélait quelque chose d'important. Oui, lui-même avait imaginé Port royal comme un lieu de richesse et pouvoir, une sorte de grande Braavos. Grande fut sa déception quand on lui raconta alors la vraie situation dans cette ville. Sa visite actuelle ne faisait que confirmer ce qu'on lui avait dit.

« Tu ne dois pas être le seul à imaginer Port royal comme un lieu de luxe et de puissance. Mais je peux te rassurer, la cité ne manque pas de gens arrogants et vaniteux. Ils ont seulement la tendance de se concentrer autour des plus grands tas de fumiers, des tas qui ne puent peut être pas mais qui sont nettement plus dangereux pour la santé. Observe bien cette cité et tu comprendras alors le vrai état des Sept Couronnes. Port royal représente un continent à lui seul. »

Ils passaient devant un vieux puits ou des femmes sortaient péniblement de l'eau. Une odeur mauvaise provenait de la profondeur de cette source d'eau. Dans un autre coin on voyait un bassin d'eau ou des chevaux se délectaient d'une eau stagnante.

« Il y a un million d'humains dans cette cité mais nul n'a pensé à ériger des aqueducs et citernes pour amener de l'eau potable dans la cité. Ce n'est pas les moyens techniques qui manquent. Les cités libres sont pleines d'ingénieurs capable d'ériger ces installations. On pourrait aisément transformer le Dragon Pit en une vaste citerne capable de ravitailler toute la cité. Mais les rois préfèrent investir le revenu de leur couronne plutôt dans des fêtes et des tournois que dans l'assainissement de cette ville. Une mauvaise eau signifie un danger accru de maladies et d’épidémies. Ceci est quelque chose qu'on a compris à Braavos des sa fondation. »

Une foule d'artisans passaient près d'Aryos et Isendre. Ils étaient maigres, les joues creux et le visage remplis de grasse et de saleté.

« Vois-tu ces gens ? Que remarques-tu ? Ils sont maigres et pas d'une maigreur naturelle mais qui montre qu'ils n'ont pas assez à manger. Leurs bras démontrent peu de muscles alors qu'ils travaillent probablement dure chaque jour. Pas assez de viande à mon avis et surtout pas assez de pain. Le prix du pain est visiblement trop haut dans cette cité. Mais qu'est-ce que le roi et son conseil restreint en ont à faire ? Tant que le peuple ne se révolte pas, ils s'enfichent que le prix du pain augmente. Et quand la population crie famine et prend les armes, ils mâtent la révolte par la force. Après, on peut excusez le roi pour ça. Il doit gérer tout un royaume mais la Main, elle, devrait concentrer toutes ses efforts sur cette cité car Port royal c'est Westeros. Mais que fait-elle, que fait cet Eddard Stark ? Il perd son temps à donner des audiences et à scruter les coffres du royaume alors que c'est le visage des gens d'ici-bas qui devraient le concerner. »

Ils arrivaient sur la place centrale de Port royal et Aryos donna à un coup à son cheval pour le faire tourner vers le Sud-Ouest, par une rue longeant la colline Daenerys.

« Eddard Stark est un Nordien. Il ne comprend rien à la gestion d'une ville d'un million d'habitants. Comment le pourrait-il ? A-t-il seulement vécu un jour dans la peau d'un artisan ? Il est né et mourra seigneur du Nord. Il restera toujours aveuglé par son éducation qui le fait croire qu'il vaut d'avantage que le simple habitant des faubourgs de Port royal. C'est un homme qui croit voir alors qu'il est aveugle et comprendre alors qu'il est sourd. Tout le conseil restreint est ainsi, sauf peut être Varys. Lui, il est né dans la fange et s'est élevé par le travail mais son travail n'est pas de gérer les terres de la Couronne. Et après tant d'années près du pouvoir, se souvient-il encore de ce que ça signifie sentir l'odeur de la pauvreté et la peur du lendemain ? »

A la fin de la rue, on pouvait voir la silhouette d'un grand édifice. Les façades étaient très simples mais c'était visiblement la demeure de quelqu'un d'important. Des colonnes droites sans décoration ornaient la façade du première étage. Une terrasse supplantait l'entrée, tenue par quatre grandes colonnes en granit. Le toit était composé pour sa part de tuiles rouges. Les fenêtres étaient hautes et vitrées. Une fontaine se tenait au cœur d'une petite place devant la demeure. Une statue d'un homme tenant un croissant lunaire et crachant de l'eau de sa bouche ornait celle-ci. Des femmes venaient chercher de l'eau sous le regard attentif des gardes postés à l'entrée de la maison. Leur armure et leur teint cuivré dévoilait qu'ils étaient probablement des immaculés ou des mercenaires de la Baie des Serfs.

« Mais tu m'as demandé juste avant quelle était la raison de notre présence à Port royal. Il en a plusieurs et c'est en partie lié au contenu de nos lettres. Premièrement, mon père m'a demandé de venir m'informer sur place ce qu'il en était par rapport aux derniers actes du roi Robert. Si Robert a perdu la tête, autant le savoir vite et de sources sûres. A mon avis, Varys fera tout pour que le plus compromettant ne franchisse pas le Détroit. C'est donc à Port royal qu'il faut chercher les informations. Mais j'ai aussi, deux, trois choses à faire avec quelques amis braavosi pour voir si on ne peut pas envisager des investissement dans cette cité qui manque de tout. Un projet possible pourrait être de racheter les bas-fonds de Port royal pour ériger des maisons salubres et les louer à un prix abordable à la population de la cité. Il n'aura pas une fortune à s'en faire sur court terme mais sur long terme, ceci peut être un excellent investissement. Ce sera toujours une petite amélioration pour les gens et un revenu solide pour la famille.

Mais il y a une autre raison et celle-ci explique pourquoi j'ai voulus que tu franchises avec moi Port royal. Je pensais qu'il était bon que tu vois cette cité pour mieux comprendre Westeros. On apprends beaucoup de choses ici en matière de politique et de gouvernance. Observe les gens qui vivent ici et tu apprendras plus ce que mille ans de formation pourront t'enseigner. »

Ils s'arrêtaient devant l'entrée de la demeure. Aryos descendit du cheval, suivi par Isendre. Les deux hommes franchirent le seuil de la demeure pour se trouver dans un petit hall à l'air frais et meublé simplement mais avec goût. Un homme d'une cinquantaine d'années, de stature svelte et élancée arriva et les salua.

« Ah, le fils d'Orymon et le seigneur Isendre ! Je suis heureux de vous voir arriver en bonne santé et vous accueillir dans la Maison de Commerce. Votre chambres et celle de votre ami sont prêtes. Sachez que vous pourrez rester le temps que vous jugerez nécessaire. Sachez aussi que nous attendons aussi des commerçants de Braavos dans deux jours. Je suis certain, Aryos, qu'ils voudront faire connaissance avec votre ami. Il est rare que cette maison puisse accueillir un aristocrate des Riverlands. »

Aryos sourit et salua le maître de la Maison de Commerce. Cette demeure servait d'une sorte d'auberge et centre de négociation pour les commerçants de Braavos. Il avait des nombreuses chambres et aussi des salons pour permettre la négociation d'accords. En plus, c'était le lieu idéal pour voir des compatriotes pour ceux en mal du pays. Aryos s'adressa alors à Isendre.

« Sache que tu as une chambre ici qui t'es réservé. Ne t'inquiète pas pour le loyer, en tant que garde de corps ceci est un coût qui m'incombe. Je te conseille d'aller d'y installer et de rafraîchir et pourquoi pas aller visiter un peu la ville. J'aurais des affaires à faire les deux prochains jours. Je te propose donc que nous organiserions une visite de la ville ensemble après-demain. J'ai deux, trois choses à te montrer qui devraient te plaire. »
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Je buvais ces paroles. Il avait bien raison. Le pouvoir rend les gens fous ! Pendant que les lords consomment énormement, le peuple souffre de famine. A Beaumarché, père fait attention à la bonne santé du peuple. Il avait fait construire un abri assez grand pour les personnes forcés de dormir dehors. Il y avait une cantine ou l'on servait de la nourriture aux affamés. Il était même possible d'avoir accès à une eau souterraine traitée. Cela coute cher me direz vous ? Et bien pas tant que ça en fait. Nous avons une source d'eau souterraine, mais à la différence de Port Real, nous entretenons l'eau en la filtrant une fois par semaine minimum. Pour ce qui est de l'abri, il a été construit au frais de ma famille et l'entretien est effectué par les résidents. Enfin, pour la nourriture, Beaumarché regore de marchand ayant une marchandise périssable, ils donnent donc leur "surplus" au plus démuni. C'est une tradition chez nous, on dit que ceux qui font preuve de générosité auront un meilleur rendement le lendemin. Ce n'est pas grand chose au final, mais rien qu'avec cela, Beaumarché fait partie des rares fief ou il n'y a jamais eu de révolte depuis que la famille Desdaings y est installé. Je visualisais les infrastructures proposés par Aryos, un aqueduc est un choix judicieux car cela apporte beaucoup d'eau. Mais en temps de guerre, les acqueducs sont faciles à détruire et ainsi privé Port Real d'afflux en eau. La capitale est gérée par des guerriers. Le roi Barathéon est un guerrier, Eddard Stark est un guerrier. Ils ne voient que l'aspect belliqueux de la chose, dédaignant l'intéret des simples gens. Tant que leurs coupes seront pleines de vin, Westeros peut bien brûlé.

En parlant de la main du roi, Aryos aborda le sujet. Il n'avait pas l'air de l'apprécié tant que ça, le jeune commercant avait une dent contre toute la haute bourgeoisie qui administre un pays en pensant à leur seul intérêt. En même temps, je le rejoignais sur le sujet. Nous n'avons pas tous la chance d'être bien-né du bon coté. Je regardais les gens affamés et les plaignaient. Ils travaillaient san doute quatre fois plus que le roi, en étant payé une misère avec à peine de quoi joindre les deux bouts. Aryos voulait commercer ici mais pas seulement, il voulait aider le peuple. Pour quel raison ? Pour les monter contre le roi ? Pour se faire bien voir ? Ou bien est ce seulement par pur générosité personnelle. Je n'en saviais rien et à vrai dire, son motif m'importait peu. Il avait mentionné le nom de Varys, j'en avasi déjà entendu parler. C'est le chef des espions à Port Royal, un homme important en somme.

J'écoutais avec attention son projet concernant les bas fonds de Port Royal. Il avait bien raison d'être visionnaire sur le long terme, et puis Aryos a suffisament d'argent pour se permettre de dépenser autant dans un tel projet. C'était un homme d'affaire, il flairait les bonnes affaires et c'était quelques choses que j'admirais énormément chez lui. J'avançais donc jusqu'à une demeure ou un homme nous accueillais.

« Ah, le fils d'Orymon et le seigneur Isendre ! Je suis heureux de vous voir arriver en bonne santé et vous accueillir dans la Maison de Commerce. Votre chambres et celle de votre ami sont prêtes. Sachez que vous pourrez rester le temps que vous jugerez nécessaire. Sachez aussi que nous attendons aussi des commerçants de Braavos dans deux jours. Je suis certain, Aryos, qu'ils voudront faire connaissance avec votre ami. Il est rare que cette maison puisse accueillir un aristocrate des Riverlands. »

"Merci, votre hospitalité vous honore. Je serais ravi de faire la connaissance des commerçants Braavosi. "


Je souriais encore plus intérieurement. Oui, j'avais beaucoup plus d'égard loin de chez moi qu'au sein même de ma famille. Paradoxe ? Pas tant que ça à vrai dire. Je suivais donc à l'intérieur et il m'indiqua ma chambre avant d'ajouter.

« Sache que tu as une chambre ici qui t'es réservé. Ne t'inquiète pas pour le loyer, en tant que garde de corps ceci est un coût qui m'incombe. Je te conseille d'aller d'y installer et de rafraîchir et pourquoi pas aller visiter un peu la ville. J'aurais des affaires à faire les deux prochains jours. Je te propose donc que nous organiserions une visite de la ville ensemble après-demain. J'ai deux, trois choses à te montrer qui devraient te plaire. »

"Merci encore de m'avoir permis de voyager avec toi, je t'en suis vraiment reconnaissant. Pour ceux qui est des affaires, Agon s'en chargera. Port Royal est dangereux, je veux t'accompagner, comme tu l'as toi même dit je suis ton garde du corps après tout. Si tu fais une mauvaise rencontre alors que je suis pas là, je m'en voudrais toute ma vie. Après tu es seul décisionnaire, si tu ne veux pas que je t'accompagnes, je respecterais ta décision."

En fait, j'aimerais bien visité les alentours, mais le fait de laisser Aryos seul ne m'enchantait guère. Je préférais donc proposer mon aide, au moins s'il refusait, j'aurai la conscience tranquille.
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Aryos fut touché par le souci d'Isendre mais il ne pensait pas qu'il avait quoi se faire un sang d'encre. Oui, Port royal était violente mais il pensait tout à fait être en mesure de se défendre. Et ce n'était pas comme s'il traversait les rues désarmé. Il avait toujours une dague sur lui voir aussi des fois une épée. C'était largement suffisant pour tenir les voyous à distance et en respect en cas ou. Isendre devait voir l'occasion de voir et visiter la ville. A quoi bon l'obliger de l'accompagner en tout moment ?

« Ne te fais pas de soucis pour moi. Je sais très bien me débrouiller et dans une ville si grande que Port royal, ce n'est pas un simple homme de Braavos qui va susciter de l'intérêt. Les voleurs pourchassent les grands poissons, pas des petits comme moi. Profite de cette journée pour découvrir la ville. Par exemple tu pourrais aller monter dans les jardins royaux. On les dit très beaux, pas autant que Hautjardin mais pouvant être considéré comme une zone agréable à voir. Je te propose de simplement nous voir après-demain, au couché du Soleil devant cette demeure. J'aurai là une petite surprise pour toi.»

Il monta alors les escaliers en laissant Isendre en bas car il avait vraiment envie de se changer et rafraîchir un peu. Hélas dans une ville comme Port royal, il ne fallait pas s'attendre à trouver des bains digne de ce nom. Mais se nettoyer avec de l'eau pas trop froide serait déjà un bon début même si ce fut que provisoire. Il devait aussi se préparer pour le soir car il avait un rendez-vous important.

Au couché du Soleil, Aryos quitta la Maison de Commerce pour se diriger à travers les ruelles de la ville vers une petite auberge. La taverne était un peu délabrée et on pouvait sentir l'odeur des déchets que les gens jetaient depuis les fenêtres. Entrant dans le bâtiment, il constata qu'à part l'aubergiste et un homme qui lui tournait le dos, il avait personne. C'était aussi très tôt et normalement les artisans et ouvriers venaient plus tard. Aryos contourna la table et s'assit devant l'inconnu. Il avait la peau aux teints orientales et les yeux bridés avec des iris rouges. L'homme buvait doucement une bière en levant le regard vers Aryos et en lui disant.

« Je suppose que vous êtes l'émissaire braavosi ? »

« Vous supposez bien. » répondit Aryos qui sortit alors une bourse d'argent et la posa sur la table devant l'homme oriental. Celui-ci déposa la bière et saisit la bourse, l'ouvrit et inspecta les pièces d'or. Aryos ne put s'empêcher de faire un petit commentaire.

« J'espère que la somme vaut les informations. »

« J'ai rarement déçu mes clients. Il ne faut pas croire que Varys est le seul à avoir des oisillons dans cette cité. Si vous voulez savoir une chose qui concerne de loin ou de près cette cité, je suis votre homme. Donc vous voulez savoir quoi ? »

« Qu'en est-il du roi Robert ? »

« Un vieux ivrogne donc de mauvaise santé. Il ne vivra pas longtemps. Je ne lui donne pas cinq ans de plus. Sachez qu'il a exécuté il y a quelques semaines une gamine près du port. Ceci a tourné au désastre. Son cheval a massacré la fille et ensuite on a amené le corps sur l’échafaud ou on a fait une exécution de mauvaise qualité. On a eu quelques émeutes durant les jours suivants. En même temps, les Valois sont venus chez le roi le convaincre de condamner l'épouse de Jon Arryn pour meurtre, mais est-ce que les histoires valoise vous intéresse ? »

« Non, pas vraiment. Le Val ne vaut pas un sous. Donc c'est vrai que Daenerys Targaryen a été tuée? Je suppose que les émeutes révèlent une certaine sympathie pour elle. »

« J'ai dis qu'une fille a été massacrée. Il n'étais jamais question de Daenerys. Tout le monde prononce son nom mais personne se donne la peine de regarder les choses de plus près. J'ai vu son visage et je vous dis assez clairement, il n'y avait chez elle nulle trace de son père et de sa mère. Les visages humains révèlent toujours l'ascendance d'une façon ou d'une autre. Si c'est pas le père alors c'est le grand-père. Je sais lire dans les visages et le visage de la fille m'a dit qu'elle n'a nul sang Targaryen.

Mais ne sous-estimez pas le Val, Ashara est une femme aussi jeune qu'ambitieuse. Elle aura le contrôle du Val. Son ambition la brûlera probablement, elle et le Val, mais ne la sous-estimez jamais. C'est un démon au visage de femme. Je l'ai vu, ses traits cachent une ambition dangereuse. Mais à mon avis, vous ne risquerez pas de la croiser. Votre guerre se joue dans les fondations du royaume, pas aux cimes. Les nobles ambitieux ne regardent jamais vers le bas. »


Aryos fut surpris. Il avait de la peine à croire son histoire. Daenerys ne saurait pas morte à Port royal ? Il ne s'imaginait pas comment Varys aurait pu être trompé ainsi ou le Roi. Ca n'avait pas de sens. Aussi convaincant l'étranger pouvait être, il ne pouvait pas le croire. Mais il devait revenira ux questions importantes, celles qui déterminait si les investissements de la Banque de Fer étaient sûrs.

« Que pensez-vous va arriver dans cette ville? Robert risque d'être renversé ? »

« Il ne le sera pas par les nobles. Il est depuis trop longtemps au pouvoir mais le peuple pourra faire des émeutes. Il a dévasté le crédit des Baratheon sur le trône de fer. A sa mort, ça risque d'être un sacré bordel. Je ne suis pas sûr que la dynastie des Baratheons saura se tenir sur long terme sur le trône de fer. Du chaos approche et ça risque d'être très moche et plein de sang. Viserys et Daenerys vivent encore et représentent une alternative crédible à bien d'aristocrates. Les nombreux bâtards de Robert pourront servir d'outil à des nobles ambitieux. Les Lannisters et les frères de Robert se détestent et je ne serais pas surpris que du malheur provienne d'eux surtout du plus jeune. Westeros est trop stable à base, toutes les ambitions sont tournés alors vers ce trône en acier au sommet de la hiérarchie féodale. A mon avis, la Banque de Fer risque peu de choses tant qu'elle reste neutre. Mais elle devra peut être bientôt prendre de risques dans un avenir pas si lointain. Trop de gens peuvent maintenant prétendre au trône. La chute des Targaryen a enlevé au trône toute stabilité et sacralité. »

« Je vous remercie bien pour ces informations. Ils valaient leur argent. »

L'étranger sourit pendant qu'Aryos se levait. Les premiers habitués franchisaient la porte. Il quitta la taverne pour se mettre en route vers le centre-ville. Il avait des choses à régler, surtout la surprise pour Isendre. Les informations qu'il avaient reçus confirmaient beaucoup de soupçons et révélaient des informations inquiétantes. Néanmoins il avais appris à être méfiant. Cette histoire de Daenerys était trop farfelue pour être vraie. Il était de toute façon surtout inquiet par ce qui risquait d'arriver à la mort de Robert. Du chaos, en petite dose c'était bien pour les affaires mais en trop grande, ça devenait un énorme risque.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime24.06.14 20:57

~ Année 299 – Lune 1 – Semaine 4 – Jour 1 ~


Je me reveillais avec un sentiment étrange ce matin. Il s'était passé tellement de chose hier que dans ma tête beaucoup d'idée se bousculaient. Je ne savais pas quoi dire à Aryos. Hier, j'avais rencontrer un ange, une fille si belle qu'elle m'a littéralement retourné le cerveau et hante mes pensées. Cette jeune femme justifiait à elle seule mon intérêt pour Port Real. Il ne s'était pas trompé Aryos, Port Real regorge de ressource et de belle chose à voir ! Enfin bref, je devais nuancé mes propos, car il n'y avait pas eu que des belles choses, j'avais dût tué pour elle. J'avais ôté la vie d'un homme pour la protéger. Non, je me mentais à moi même ... je ne l'avais pas tué par protection, l'homme était en train de s'enfuir. J'aurai pu le laisser partir et toujours être considérer comme un protecteur. Mais non, j'avais eu besoin de justice, il avait effleuré la belle Leyia. Il devait payer pour son crime ! L'une des filles du défunt m'avait presque supplié de le tuer. J'avais fait mon devoir, mais j'avais toujours ce poids sur la conscience, une force invisible qui m'aggripait à la gorge.

Sans vouloir offenser la déesse que j'ai rencontré et qui venait du bief, la culpabilité était semblable à une rose. Une rose couverte d'épine, plus je la titillais, plus elle plantait ses épines profondément dans ma chair. Je hais le parfum des roses, bien que je reconnaisse leur splendeur, la rose n'a jamais eu une odeur qui me plaisait. Tant de splendeur pour un fond aussi désastreux, la reine des fleurs n'avait pas démérité son nom pourtant, vue la popularité des roses au sein des familles du bief et de l'affection des femmes. Même Aryos, l'homme le plus cultivé que je connaisse m'avait conseillé d'user de cette fleur rouge. Pourtant je devais l'avouer, l'expression était bien trouvé, depuis ma rencontre avec cette sublime personne, je dormais sur des roses. Et oui, c'est l'expression adéquate.

Après avoir flanné dans les rues de Port Real toute la journée je me décidais enfin à rejoindre la demeure, intrigué par la suite d'évenement, Aryos était resté évasif sur la suite des évenements et j'espérais en apprendre plus. Je me mis donc devant la porte, vétu de ma lance et de mon bouclier. Je ne savais pas à quel sauce j'allais être manger mais si Aryos me faisait convoqué, c'était peut être pour une virée dangereuse. De toute façon, la nuit , Port Real était malfamé parait il. Je demeurais adossé contre le mur de la résidence. Le soleil commençait à peine de se coucher. Je dégennais ma lance et la nettoyer frénétiquement. Elle était déjà propre, mais je ne pouvais m'empêcher de la nettoyer encore et encore. Le sang de l'homme que j'avais tué l'avait souillé. Souillé mon âme ou souillé ma lame ? Je ne le savais pas. Le fait est que j'ai tué un homme et je me souviendrais sans doute de cet homme pour le reste de ma vie. Seul les septs ont droit de tuer, et là j'avais usurpé leur rôle... cet homme j'aurai pu l'épargné... J'étais interrompu dans ma rêverie par l'arrivée d'Aryos. Je fini par ajouter

"Bonsoir, tout s'est bien passé ? Je suis soulagé de voir que tu demeures en un seul morceau. " Je souriais " Alors ? Quel est la suite du programme, je suis impatient !"

Un sourire sincére vint retirer l'amertume que je ressentais tout à l'heure. J'en parlerai à Aryos plus tard peut être, ou peut être pas. Je veux pas qu'il pense que j'hésiterai à réôter une vie si la situation l'exigeais. C'est vrai, je n'hésiterai pas, j'ai juste eu un peu de réticence à tuer. Parait que ça devient plus facile avec le temps. Je verrais bien !
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime25.06.14 15:38

« Ce fut une journée intéressante mais je n'ai pas eu de grande difficulté à survivre. Ce n'est pas la première fois que je me débrouille dans une grande ville. »

Aryos trouvait les soucis d'Isendre très attachants. Le jeune prenait vraiment à cœur son rôle de garde de corps. Tant mieux, conclut-il. Aryos ne pensait pas que le jeune Desdaings restera éternellement un garde de corps. Il avait trop de talents qui le destinaient à plus grand et une fois de retour à Braavos, les autres familles commenceront certaineemnt à le courtiser. Un jeune noble de Westeros était l'époux rêvé pour les filles des grandes familles.

Qui savait, peut être qu'il avait l'étoffe avec un peu de chance de faire une carrière politique dans la cité ? Un bâtard de noble naissance chassé par les siens, venue d'une contrée lointaine, sachant manier les armes et érudit avait tout pour plaire aux Braavosi. Mais ceci était de la musique d'avenir. Cette soirée ne sera pas mise sous le signe de la politique.

« Et toi ? Tu as eu du bon temps ? En aurais-tu fais la connaissance d'une charmante mademoiselle ou d'une des beautés qu'on trouve dans les maisons closes ? S'il y a bien quelque chose qui ne manque pas dans cette cité, c'est l'occasion de voir une belle femme. »

Aryos tenait dans sa main droite une torche allumé et une autre, éteinte, à sa ceinture. Il saisit alors la deuxième torche et la tendit à Isendre.

« Prends ! Tu en auras besoin de lumière. Je t'ai promis à Beaumarché que tu verras des merveilles et des horreurs. Le temps est donc venu de te montrer quelques merveilles et secrets de cette cité. Pour les horreurs, nous attendrons qu'ils viennent à nous de tout seul. Je te prie de bien évidemment rester discret sur ce que nous allons faire. Ce n'est pas interdit mais non plus permis. Un garde de corps a droit de connaître les secrets de ses maîtres. »

Aryos alluma la torche d'Isendre en posant la sienne contre elle, étendant le feu ardent à son ami. Il se mit alors en marche en contournant la Maison de Commerce par une petite ruelle. Ils arrivaient dans un cul-de-sac avec à droite une rampe descendant vers une porte en fer située au niveau de la cave de la Maison de Commerce. Ils descendirent la rampe et Aryos sortit un trousseau de clés de sa poche, saisit une petite clé en fer et l'entra dans la serrure de la porte pour avec un bruit mécanique l'ouvrir. La porte donna sur un couloir large de trois mètres aux murs en briques de pierre.

« Suit-moi sans crainte. Ce couloir si obscure soit-il, nous conduira vers les plus hautes hauteurs. »

Ils avancèrent alors à travers le couloir. Lentement mais sûrement. Après une cinquantaine de mètres, le couloir s’élargit et à chaque centaine de mètres offrit des bifurcations qu'Aryos ignora. Au sol gisait des bout de bois, des fois même de la vaisselle. Des gens s'étaient cachés ici, probablement quand la cité était assiégé ou en temps de crise.

« Nous allons devoir marcher encore un peu mais nous devrions bientôt arriver à destination. Ne touche à rien. Ces couloirs ont été bâtis pour permettre aux Targaryen de fuir la cité en cas de crise. Certains objets qui gisent ici sont les derniers témoins de certaines vies disparues depuis des générations. »

Ils passaient à travers une petite salle. Au sol gisaient des bijoux et des vêtements. Un petit dragon en bois peint se trouvait dans un coin. Aryos savait à qui appartenait ces objets. On lui avait assez souvent raconté l'histoire de ce lieu, l'histoire comment il y a dix-sept ans un gamin perdit son jouet. Une histoire de sang et de larmes qui n'était pas encore finie. Isendre n'avait pas besoin de savoir ce qui s'était déroulé ici. Comment une mère enceinte avança péniblement avec son fils de huit ans et se reposa ici. Ils quittaient la salle pour après quelques centaines de mètres se trouver vers une porte en fer marquée d'une étoile à sept branches. Aryos ressortit son trousseau et ouvrit la porte avec une clé en bronze. Un escalier en colimaçon se présenta à eux.

« Nous y sommes presque. Il nous faut juste encore monter ces escaliers. »

Aryos alla en avant, montant les marches une après l'autre. La monté semblait durer éternellement. La parois en roche céda alors à mi-chemin à du marbre blanc. Au sommet, ils retrouvèrent une porte, cette fois en bois peint en blanc fermé au verrou depuis l'intérieur. Il tira le verrou et poussa la porte. Le firmament nocturne se dévoila à eux quand ils sortirent. Devant eux se dévoilait une vaste coupole. Il n'avait pas de doute possible, ils étaient sur le toit du Grand Septuaire de Baelor. Ils avaient accédés depuis une petite tourelle qui en secret était connecté au système de couloirs souterrains de la cité. D'un pas décidé, le Braavosi monta la coupole pour s'arrêter au plus haut point. Depuis là s'ouvrit une vue impayable. Toute la ville de Port royal était là, se dévoilant comme un tapis de maisons au regard de l'observateur. Au loin on voyait le Donjon rouge, le port et les faubourgs avec après eux des champs vastes de blé.

« Je te présente Port royal vue depuis le haut. Ne t'inquiète pas, il est impossible de voir le sommet de la coupole depuis le bas et il fait trop nuit pour qu'on nous voit depuis le Donjon. Cette vue, même le Roi de Westeros ne peut pas se le permettre. Que peu de gens sont montés jusqu'ici et aucun d'eux fut seigneur ou roi. »
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime25.06.14 19:29

La nuit était déjà bien tombée sur Port-Réal. Peu à peu, elle avait pris ses droits. Comme tous les soirs, les bâtiments s'étaient éteints pour ne laisser place qu'à une ombre inquiétante qui durerait quelques heures. De quoi inquiéter celles et ceux qui pensaient encore que ces moments nocturnes étaient l'occasion pour de vieilles chimères de reprendre forme et d'aspirer tout autour d'elles.
Pour d'autres, c'était l'endroit le plus dangereux que celui de la nuit. L'endroit, oui. Car l'ombre des nuages assombris s'en prenant aux rues, aux maisons, aux remparts, c'était toute une ville qui devenait un endroit de la nuit. Et dans ces moments là, tout était possible. Comme si par la plus grande des mauvaises fortunes, tout ce qui avait été logique, installé par la loi ou la régie divine, l'entier édifice de la journée devenait qu'un branlant château de carte le temps de la nuit. Les Seigneurs devenaient brigands, les pauvres mendiants étaient Dieux et les femmes devenaient hommes. Le moment alors de s'écarter de ce monde. De prendre ses distances, de se mettre à côté d'un commun qui n'en devenait plus un. Les gens s'enfermaient chez eux, quelques courageux ou bien portants allaient dans les auberges, les tavernes, les choppes. Les endroits de la nuit, là où pendant toute la journée sont bannis l'alcool, la drogue, le sexe et les moeurs dangereux, devenaient des temples aux autels honorés et aux prêtres magnifiés, comme pour se souvenir qu'en tout homme il y a un monstre qui se tapit dans une ombre bien trop étrange pour être abordée.

Au coeur de cette nuit qui tombait peu à peu, un endroit de Port-Réal, ou peut-être même un endroit du Donjon-Rouge, était encore éclairé par une faible bougie. La loge d'un garde du guet? Ou peut-être l'ultime flamme d'un jeune Mestre s'armant contre la vie d'un manuscrit écrit depuis des lustres sur des personnes qui n'étaient plus que des morceaux d'encre sur du papier.
Ou peut-être, tout simplement, les appartements privés d'un eunuque bien connu de tous et pourtant bien éloigné d'une réalité que certains pensaient sienne.
Varys s'observait dans un miroir aux bords argentés. Son visage était à peine visible, bien qu'on reconnaissait ce regard vitreux et distant qui officiait toujours comme un bouclier efficace et certain. La pièce était plongée dans la pénombre, comme si la nuit eût été une source de réconfort pour le Maître des Chuchoteurs. A ceux qui ne le connaissaient pas "intimement", un tel endroit eût paru tout à fait exigu et étonnant pour sa place dans la Cour. Bien qu'étranger, bien qu'eunuque, Varys disposait d'un siège non moins doré que celui de la Reine autour de la table du Conseil Restreint. Il était un proche du Roi, un proche des sphères hautes des grandes décisions politiques. Mais au plus étonnement, ses appartements privés ne semblaient pas plus confortables que ceux d'un banal garçon de cuisine.

Il se nettoyait le visage, trempant ses mains habituellement poudrées et galopantes dans un bol d'eau propre. Ses bagues étaient soigneusement disposées à côté du récipient, sur un morceau de tissu immaculé et propre. Vêtu d'une robe rouge et jaune aux motifs étranges fermée sur l'avant, l'eunuque ne semblait pas véritablement préoccupait par quoique ce soit. A une heure si avancée de la journée, ses traits n'étaient pas fatigués. Ils étaient étonnamment distants, presque froids, comme si l'eunuque se trouvât coupé de ce monde qu'il arpentait avec tant de finesse et de prudence.
Il prit un pinceau de poudre blanche qu'il appliqua avec délicatesse et lenteur sur son joufflu visage. Puis il plongea ses mains dans la même poudre, retirant le superflus au-dessus du baquet avec la précision d'un artiste. Une bague, deux puis trois, et il était devenu l'Araignée mielleuse que tant connaissaient.

Les Tarnos étaient une famille non moins connue pour ceux qui arpentaient les mers.
Au Conseil Restreint, ils n'étaient rien. Ils étaient un détail d'une immensité qu'eux-mêmes avaient trop tendance à considérer comme un détail.
Mais à Essos, ils n'étaient pas rien. Et pour un Maître des Chuchoteurs bien averti, ils n'étaient pas rien. Tout comme ceux qui contrôlaient les flux commerciaux et marins qui s'étendaient parfois jusqu'à Westeros. Contrôler les mers n'était pas quelque chose de trop, notamment lorsqu'on se trouvait en proie à la guerre. Dorne étant l'une des principautés les plus proches par les affaires d'Essos, et la Cité Libre Secrète l'une des plus importances des neufs en place sur l'autre continent, il n'était jamais véritablement impossible de penser les deux morceaux de terre séparés par quoique ce fût.

Qu'un dignitaire se trouvât alors à Westeros, et plus particulièrement à Port-Réal, l'affaire n'était pas de trop. Car contrairement à ce que certains pensaient, Varys était l'un de ceux qui se mouillaient autant que les personnes qu'il embauchait dans son travail de Maître Espion. Pis encore, il faisait le sale boulot, celui que personne ne voulait avoir. Et étonnamment, il le faisait avec une précision de maître qui laissait à penser que son rôle et se fonction restaient des choses agréables et honorables. Mais il n'y avait aucun scrupules à avoir dans ce qu'il faisait quotidiennement, et aucunement de préjugé à croire que certains sont plus importants que d'autres.
Sur sa route, Aryos Tarnos avait laissé quelques éléphants, de quoi peut-être devenir dangereux pour quelques Seigneurs désirant avoir des poids non négligeables dans leurs armées. Mais désormais qu'il était arrivé sur les terres de la Couronne, et plus spécifiquement au centre même du pouvoir, il devenait intéressant pour un être qui contrôlait à la fois les arcanes de Westeros et les secrets d'Essos.
Quant à son compagnon, bien qu'à l'évidence inintéressant et à mettre de côté, se retrouver aux côtés d'un bâtard Desdaings n'était jamais de trop quant à quelques chuchotements croustillants à avoir sur la noble famille.

Qu'un marchant des Mers d'Essos connût les moindres recoins et passages secrets de Port-Réal, cela tenait de l'étonnement et de la harangue comique contre ceux qui y vivaient depuis des décennies. L'eunuque, lui, de toute évidence, en connaissait bien plus qu'il ne voulait l'admettre, de quoi faire trembler quelques vieilles bourgeoises de la Capitale soucieuse soudainement d'être vues avec leur jeunes puceaux qui ne l'étaient plus après la nuit qu'ils passaient avec ces vieilles dames.
Varys les suivit, quelques instants, avant de bifurquer. Ce soir là, Drick l'accompagnait. Son petit oiseau un peu plus musclé que les autres, et mieux armé pour défendre le Maître des Chuchoteurs en cas de grands soucis. A eux deux, ils marchaient tels des ombres distantes et silencieuses, tandis que les deux autres ne s'étaient évidemment pas rendus compte de leur présence.
Ils revinrent, disparurent à nouveau, puis revinrent, telle la nuit qui entre puis sort, entre et sort soudainement sans qu'on n'eût le temps de se rendît compte de quoi que ce soit.

Puis la porte de la petite tourelle s'ouvrit, tandis qu'on entendait le mieux informé prétendre qu'aucun Seigneur ou Roi ne pût se retrouver en un tel endroit.
Varys s'avança dans l'ombre, ses babouches ne marquant guère de bruit face à l'immensité de la vue des deux hommes.

« En d'autres temps, Messieurs, pensez bien que de grands Seigneurs se sont tenus à votre place. Mais on aime à raconter que cela eut lieu lorsque les dragons volaient encore dans les cieux. L'eunuque apparut à la lumière de la lune, les mains jointes sur le devant et cachées par les immenses manches de soies qui faisaient sa tenue. Êtes-vous dépaysé, cher ami venu de Braavos? Retrouvez-vous les fasces nocturnes de votre bien connue Citée ou êtes-vous soudainement contraint de voir que notre Capitale est concentré taciturne et silencieux? »

Varys eût un rire flûté et mielleux, tandis qu'il s'avançait en direction d'Aryos d'un pas presque dansant et léger.
Puis il regarda le bâtard Desdaings, lui prenant délicatement les mains d'un air sincèrement affecté. « Vous êtes vous remis de vos périlleuses déconvenues de la veille? Il est vrai que Port-Réal n'a pas daigné vous montrer ses plus belles facettes. Mais, mon cher, quel bonheur que de vous avoir vu sauver un être si proche des bonnes volontés et amitiés du Prince Joffrey ! Vous avez illuminé d'hardiesse notre Capitale, et ce n'est pas exploit vain, je peux à l'évidence vous l'assurer ! »

Nouveau sourire mielleux, puis il lâcha les mains bâtardes d'un air vif et rapide sans que l'autre n'eût le temps de répondre avant.

« Pardonnez ma cancanière intrusion dans votre noble soirée, mais je ne pouvais dormir d'un sommeil entier et reposé en sachant que je passais à côté d'une admirable rencontre avec un héritier marchand de Braavos. Comment se portent vos parents, mon cher? »

Il était une certitude que le Maître des Chuchoteurs du Conseil Restreint ne fût là pour une bagatelle.
Il ne restait plus qu'à la nuit et à l'intelligence des moeurs de l'ombre de deviner les motivations du chauve et gras eunuque.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime25.06.14 21:35

J’étais rassuré qu’Aryos allait bien. C’était le principal ! Malgré le fait que j’ai eu l’esprit occupé ces derniers jours, j’avais toujours une petite pensée pour le braavosi qui se retrouvait plus ou moins vulnérable dans ces villes étranges. J’avais déjà eu à faire à un assassin et à un homme complètement ivre de très mauvaise compagnie. J’espérais que mon ami avait eu plus de chance que moi. Port Real était un paradoxe pour moi, il abritait la plus belle merveille du monde au Donjon Rouge mais possédait également de nombreux danger. Des brigands et des autochtones peuplés cette ville en pleine décadence. Je préférais de loin Beaumarché, avec ces rues plus calmes et ces ruelles où l’on povuait circuler à n’importe quel heure de la nuit sans risquer de se faire ennuyer par un habitant émécher ou un homme avec de mauvaises intentions. Je le voyais heureux en affaire et je pense que c’est tout ce qui l’importait pour l’instant.

« Et toi ? Tu as eu du bon temps ? En aurais-tu fais la connaissance d'une charmante mademoiselle ou d'une des beautés qu'on trouve dans les maisons closes ? S'il y a bien quelque chose qui ne manque pas dans cette cité, c'est l'occasion de voir une belle femme. »

“De belles demoiselles ? Je n’en ai vu qu’une, j’ai eu la chance de pouvoir la courtiser. La plus belle femme de Westeros ! Elle se nomme Leyia Tarly, une demoiselle du Bief qui ferait rougir toutes les dames de ce grand continent. J’ai eu la chance de pouvoir m’attirer ses grâces. j’espère la revoir avant notre départ pour Dorne, cette demoiselle est … envoutante.”


J’avais dis ça avec un sourire si jovial qu’un aveugle aurait vu que j’étais amoureux. Enfin , est ce vraiment de l’amour ? Ce sentiment étrange et insidieux qui force les gens à tout faire pour le bonheur de la personne adorée. J’avais essayé d’agir en fonction de ce qui me semblait juste. Et ce qui me semblait juste, c’était que les personnes que j’estime soit heureux. Un désir altruiste en somme, mais également égoiste vue que je privilégie MES affections à celles des autres. Tant pis, s’il faut tuer 300 personnes pour en sauver qu’une d’entre elle, je le ferai sans hésitation ! Plutôt deux fois qu’une, pour le sourire de Leyia, je mettrais Westeros à ses pieds … Je ne sais même pas si quelqu’un pourrait me raisonner quand je suis sous le charme de la belle Leyia. Aryos peut être ? Je ne savais pas en tout honnêteté, je me sentais tellement différent à ses côtés. Je n’étais plus qu’une marionnette sans âme et je remerciais le ciel qu’elle ne m’est rien fait faire contre mon gré ou contre ma morale.

Je suivais Aryos à travers Port Real, passant par des endroits sinueux. On montait, encore et encore. Je me demandais jusqu’où devrions nous monter. C’était vraiment étrange cette situation. Je le regardais faire et lui emboitait le pas, veillant à ce que rien ne se dissimule dans la pénombre. Les endroits étaient assez sinistres et cela ne m’étonnerais pas que des scélerats se soient établis dans le coin. C’est alors qu’on aperçu une vue magnifique. Port Real semblait être endormi à cet heure là, ce qui changeait de l’agitation diurne de la ville. Là, tout semblait si paisible. Je jettais un regard vers le donjon rouge, je m’imaginais Leyia en train de dormir paisiblement. Cette seule pensée me fit retrouver le sourire. Puis mon regard se posa sur les jardins et un frisson me parcourut l’échigne. Je ne pouvais m’empêcher de penser à la mort de cet homme …


« Je te présente Port royal vue depuis le haut. Ne t'inquiète pas, il est impossible de voir le sommet de la coupole depuis le bas et il fait trop nuit pour qu'on nous voit depuis le Donjon. Cette vue, même le Roi de Westeros ne peut pas se le permettre. Que peu de gens sont montés jusqu'ici et aucun d'eux fut seigneur ou roi. »


“La vue est magnifique Aryos, c’est un privilége d’avoir pareil vue. Port Real parait si paisible, cela change de l’agitation habituelle, tu avais raison, c’est à couper le souffle ! ”


Puis je changeais subitement de ton, sur le ton de la confidence. Je ne savais pas sa réaction mais je devais le faire, c’était un ami et je devais lui avouer cependant, dans un soucis d’honnêteté et de sincérité.

“Aryos, j’ai quelques choses à t’avouer, hier … j’ai du …”

Je n’eux pas le temps de finir ma phrase qu’un homme intervint, je le détaillais un peu. Un homme chauve à la voix très douce que je n’avais jamais vu auparavant. Pourtant d’après ces dires, il avait l’air de nous connaitre. Peut être même trop bien et c’est ça qui me fit me méfier de lui. Je n’aimais pas être espionner … encore moins en pareil présence.

«Vous êtes vous remis de vos périlleuses déconvenues de la veille? Il est vrai que Port-Réal n'a pas daigné vous montrer ses plus belles facettes. Mais, mon cher, quel bonheur que de vous avoir vu sauver un être si proche des bonnes volontés et amitiés du Prince Joffrey ! Vous avez illuminé d'hardiesse notre Capitale, et ce n'est pas exploit vain, je peux à l'évidence vous l'assurer ! »

Comment pouvait il être au courant ? Des espions nous guettaient ? C’était quoi cette embrouille. Bien qu’il me serrait la main avec sollicitude, je sentais quelque chose de pas net du tout chez ce type. Il en savait trop sans avoir été là, il était pourtant reconnaissable de loin … Bon, il était resté évasif sur mon “sauvetage”, il ne m’avait pas incriminé pour mon acte. C’était déjà ça de gagner, par contre il avait parler d’un être si proche des bonnes volontés et amitiés du Prince Joffrey. Quel est le rapport entre les deux ? Je le demanderais plus tard. pour l’instant, je devais savoir ce que voulait ce type, s’il était une menace pour Aryos, je l’éliminerai comme je devais le faire.

“Vos compliments nous honorent, mais la bienséance ne prime pas à Port Real semble t’il. Vous avez omis de vous présenter je crois. Et si par la même occasion, vous pouviez nous expliquer comment vous savez tous ces détails … Je serais ravi d’entendre votre explication. “

J’étais tendu, ma lance me démangeait. Je ne savais pas comment réagir face à cet inconnu qui se montrait si menacant et si inoffensif à la fois. Je me tenais sur mes gardes, et au moindre faux mouvement du chauve, je lui présenterai ma lance de près … Mais pour l’heure, j’attends surtout les ordres d’Aryos. C’est le seul homme que je connaisse capable de continuer à réfléchir normalement malgré qu’il soit pris de court.
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Ainsi donc il avait fait connaissance d'une femme ? C'était une bonne chose, pensa Aryos. Il devait se faire des liens surtout avec la gente féminine. Pour un jeune homme, c'était la moindre chose surtout quand Isendre était un peu timide dans la matière.

« Tarly ? J'avoue de ne pas bien connaître les aristocrates du Bief mais je peux que te féliciter pour avoir pu trouver ses grâces. Rien t'empêcheras bien évidemment de lui rendre une visite avant notre départ mais sois quand même un peu prudent. Les femmes de noblesse peuvent des fois être des eaux bien dangereuses au navigateur non-averti. »

Sur la coupole dorée du Grand Septuaire, Aryos inspira l'air frais nocturne et observa la cité. Par ici et par là on voyait la lumière de quelques maisons révélant des activités nocturnes ou les fins traits d'une fumée sortant d'une cheminée perdue dans cette mer de demeures et rues. C'était une vue paisible et magnifique en tout point. Isendre s'approcha de lui et tenta alors de lui parler. Quelque chose à avouer ? Que pouvait cette chose bien être ? A son avis ce devait être quelque chose de bien innocent le connaissant. Avait-il couché avec la Tarly ? Dans ce cas, il n'y avait nulle honte. Tant qu'il n'y avait pas de fiancé jaloux à la traîne. Isendre avait un sens si profond de l'honneur que la plus minime chose pouvait devenir un sujet de honte. En nul moment le Braavosi pouvait s'imaginer quelque chose comme un meurtre...et qu'était le fait de tuer pour un garde de corps ? Une tâche encombrante mais ô combien nécessaire.

Soudainement une silhouette arriva depuis la petite tourelle. Aryos était trop concentré sur la vue qu'offrait la cité pour remarquer l'apparition du troisième homme. C'est que tardivement que ses instincts l'inspiraient à se retourner, dévoilant la figure de Varys dans toute sa splendeur. Il n'avait jamais vu auparavant le maître des chuchoteurs mais en avait-il besoin ? Varys était une légende vivante à Essos. Le maître des secrets de Volantis au service du roi de Westeros. Un homme né dans la fange pour être destiné à mourir aux côtés du pourpre royal. Nul homme en ce siècle avait probablement connu pareille ascension politique. Il inspirait crainte aux uns et fascination aux autres. Aryos comptait parmi le deuxième groupe. Pourquoi devrait-il le craindre ? Ses secrets étaient bien maigres comparé à ceux des nobles de Westeros et son ambition si éloigné du trône de fer. Un petit poisson dans un énorme océan. Et comment ne pas être fasciné par un homme ayant su s’extirper de sa condition pour être désormais au Conseil restreint ?

Isendre réagit au quart de tours et Aryos posa sa main sur son épaule pour le retenir de tout acte trop brusque et inconsidéré. Il était temps pour tout sauf pour le meurtre d'un membre du Conseil restreint au-dessus du saint du saint du Culte des Septs.

« Ne t'inquiète pas Isendre, cet homme ne tue pas, au moins pas avec des armes en fer. Tu as devant toi un des hommes les plus puissant des deux continents. Varys, le Maître des Chuchoteurs de Sa Gracieuse Majesté...quoique graisseuse serait plus approprié mais nous éviterons les lèse-majesté ici-haut. »

Aryos tourna son attention pleine et entière vers Varys. Il était surpris de le voir ici haut en ce lieu et moment mais c'était parfaitement dans le cadre du possible. Si les marchands braavosi connaissaient les galeries souterraines, c'était car elles étaient toujours bonnes pour infiltrer des cargaisons « délicates » dans la ville. Que le Maître des Chuchoteurs en ait connaissance, n'était pas surprenant, lui qui devait vieller au « grain ». S'îl savait quelque chose sur ce personnage mystérieux et énigmatique, c'était qu'il se déplaçait comme les courants maritimes, silencieux mais jamais sans un but bien précis. Que pouvait bien le Maître des Chuchoteurs trouver d'intérêt chez deux jeunes, un peu hardis, sans titre et terre à Westeros ? Aryos conclut rapidement qu'il serait vain de vouloir comprendre les motifs profonds et énigmatiques de ce personnage. Varys était un puits qui offrait aux puissants une eau cristalline et purifiée sans révéler ses source et ses raisons d'être. Rare étaient ceux qui s’interrogeaient sur ses buts et nul ceux qui arrivaient à le faire.

La Lune brillait sur la peau poudré de Varys et la soie des vêtements du Maître des Chuchoteurs flottait légèrement dans l'air comme les branches d'un arbuste dans une matinée fraîche. Aryos laissa l'eunuque s'approcher d'Isendre et le saluer. Il était impressionnant comment cet homme ayant du surpoids arrivait à avancer avec légèreté et en dansant. Il possédait une grâce naturelle rare aux hommes de son âge et son embonpoint. Un oiseau d'Essos, toujours chantant et dansant dans l'air du premier au dernier jour. Quand le Maître s'approcha, Aryos s'inclina devant lui. Il le faisait qu'extrêmement rarement mais c'était largement justifié devant quelqu'un avec le parcours de Varys. Un homme qui se construit de si bas vers des telles hauteurs méritait le respect. Lui, qui venait d'une famille dont le fondateur fut un esclave, n'avait aucun scrupule dans la matière.

« Votre Magnificence. »

Cette appellation était assez répandue à Braavos quand on s'adressait aux grands chefs de maison ou les personnes ayant des hautes fonctions politiques. Pour Aryos, le Maître des Chuchoteurs méritait amplement ce titre et il était préférait au « mon seigneur » qui voulait finalement si peu dire.

« En d'autres temps, une époque de dragons qui est révolue. Certains les pleurent, d'autres en sont heureux. Je ne sais pas qui a raison en cette matière. Mais avouez bien que cette vue est unique en son genre, au moins dans cette ville. Dépaysé ? Tout homme qui aime sa cité l'est forcement. Est-ce que je regrette d'être ici ? Non, surtout que j'ai l'honneur de jouir de la présence de quelqu'un dont les légendes s'accumulent à Essos. »

Aryos jeta un regard vers la ville avant de revenir vers Varoys.

« Port royal est bien différente de Braavos, je vous reconnais ceci sans hésitation. Mais comment pourrait-elle lui ressembler? Cette cité fut construite par des conquérants et des rois, Braavos par les misérables et esclaves. Leurs âmes sont si fondamentalement différentes. Ici, l'homme sans titre n'est rien, à quelques exceptions près. Et vous ? Essos ne vous manque-t-elle pas ? »

L'eunuque s'adressa alors à Isendre. Il écoutait les deux avec attention et fut surpris d'entendre le nom du prince héritier. Ceci ne pouvait rien signifier de bon. Dieu, Isendre, dans quel coups tu t'es mis ? Quand on parlait d'amitié entre un prince et une femme noble, il ne fallait pas aller loin pour imaginer que c'était probablement bien plus que ça. Ne jamais se mettre à courtiser une femme qui est dans le regard d'un noble. Ceci pouvait que mal se terminer. Est-ce que c'était de ceci qu'il voulait lzu parler avant ? Et à quel acte de hardiesse, Varys faisait référence ? Mais le moment semblait mal choisi pour demander maintenant des réponses à Isendre. Le Maître des Chuchoteurs exigeait toute l'attention du Braavosi.

« Vous êtes bien évidemment bienvenu parmi nous. Je suis flatté que vous vous intéressez à quelqu'un comme moi mais je dois hélas vous avertir que je suis bien petit comparé à tous ces noble rassemblés près du Donjon rouge. Mes parents se portent bien, père sent les années passés mais ceci n'a en rien diminué son esprit. Pour ma mère, elle reste fidèle à elle-même. Pour le reste de la famille, elle va aussi bien qu'on peut l’espérer ce qui est beaucoup. Et vous ? Comment vous portez-vous ? Je suppose que les nuits doivent être toujours bien courtes quand on doit défendre le roi de tous les intrigues et adversaires ? Je peux vous rassurer, mon ami et moi n'avons pas l'intention de nous emparer du trône de fer. Je préfère à titre personnel un siège plus humble mais nettement plus confortable. »
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime26.06.14 11:40

Varys était un autodidacte. Il avait tout appris par lui-même. La politique, la justice, l'espionnage, le mercenariat, le commerce, les affaires, l'économie. Il était de parti pour arriver à une forme de tout qui faisait de lui ce qu'il était désormais, ou avait la réputation d'être.

Autrement dit, arriver à son niveau n'était pas impossible pour ceux qui venaient de rien. Mais chaque forme d'autodidactisme avait sa particularité. D'une certaine manière, comme autodidacte, on ne ressemblait à personne d'autre. Et personne d'autre nous ressemblait. Aussi, vouloir imiter l'actuel Maître des Chuchoteurs revenait à l'impossible car il n'y avait qu'un Varys, un parcours, un itinéraire, une vie. Souvent, certains puissants cherchaient à devenir Varys. Ils s'essayaient à l'espionnage, tendant en vain de devenir une Araignée. Mais ils n'étaient rien d'autres que des fourmis. Des fourmis qu'il aimait dévorer sans en devenir une à son tour.
Comprendre Varys revenait donc à comprendre cette forme d'apprentissage qui consistait à faire de l'expérience une valeur sûre, une philosophie de vie. Et cette philosophie avait fini par s'incarner en lui, comme si le masque de celui qui apprend tout seul avait fondu dans sa peau et qu'il était l'incarnation même de l'autodidacte. Et comme tout au autodidacte, il ne souhaitait faire partie d'aucune castes.

Contrairement à Petyr Baelish, Varys n'avait jamais cherché à sortir d'un groupe pour en intégrer un autre. Le premier, lui, souhaitait éperdument devenir un Seigneur, un propriétaire terrien et militaire. Le sorte de nouveau riche qui au bout de trois cent ans devint une valeur sûre. On parlerait des Baelish comme on parlait désormais des Frey, eux-mêmes famille parvenue et non inscrite dans l'antique Westeros.
Varys, lui, avait quitté la pauvreté et l'esclavage pour côtoyer la noblesse. Mais il n'était pas la noblesse. Et il n'avait prétendu l'être. Son titre de Lord n'était que pure rumeur, une sorte d'essai qui finit par rester alors qu'on en ignore totalement les raisons exactes. Car il n'avait jamais été un noble, pas plus qu'il ne souhaitait le devenir. Quand Joffrey lui avait pris des terres, Varys avait ri. Des terres, en presque vingt ans de Conseil Restreint, il avait pu s'en offrir. Mais il ne l'avait pas fait. Notamment parce qu'il méprisait ces Seigneurs. Tywin, Eddard, Robert, et tant d'autres qui n'exprimaient rien de grandiose pour l'eunuque. Mais d'une certaine manière, leur place ne lui plaisait pas. Elle était dangereuse, trop portée sur les responsabilités et la lumière. Car lui, il était un homme de l'ombre. Devenir Seigneur reviendrait à renoncer à cela. A renoncer à qui il était, et au passé qui lui avait permis de devenir ce qu'il était. C'était donc inutile, et ce terrain là n'était que vide abyssal.

L'eunuque gras observa d'un oeil presque amusé le jeune homme s'énerver seul. Qui était-il? Que voulait-il? Vaste question que celle-ci, surtout pour ceux qui ne le connaissaient pas. Mais son compagnon, sans nul doute le plus intéressant des deux, prit la peine de le présenter à sa place. Varys écouta les éloges.

C'était chose intéressante que cela. Soit on détestait Varys, à la manière d'un Barristan Selmy ou de Pycelle, soit on l'adulait pour ce qu'il était capable de faire. Il n'y avait guère de juste équilibre pour cela. Varys suscitait adoration ou mépris, mais pas un mélange des deux. Il semblait que chez ce jeune venu de Braavos, cela tendît plus facilement vers l'adoration.
Le jeu de mot sur Robert fit rire discrètement et doucereusement le Maître des Chuchoteurs, tandis que les présentations continuaient.
Un nouveau titre, une autre révérence, Varys laissa s'échapper un tendre « Je vous en prie, cher ami, je ne vaux pas plus que n'importe qui d'autre de cette Cité. Le commun aime à se dire qu'il n'est guère autre chose que le commun. Ca le protège, d'une certaine manière. »

C'était parfois chose étrange qu'entendre les autres le présenter. Entendre son titre, entendre sa réputation. Varys n'était pas un immodeste, il n'aimait pas qu'on lui caressât l'orgueil. Tout bêtement parce qu'il ne faisait pas ce qu'il avait l'habitude de faire pour les honneurs. C'était en cela qu'il se démarquait de banals "intriguant" qui ne pensaient qu'au quotidien et à la réussite journalière. Lui, à leur contraire, avait un objectif, un idéal qui surplombait la coutume. Ses actions étaient comme des mystères qui nécessitaient une clé pour les déchiffrer. Une fois celle-ci trouvée, on arrivait à comprendre l'immense schéma mental de l'eunuque, de manière à voir de quelle façon chaque action, aussi minime fût-elle, eût un lien avec une autre de manière à réaliser un édifice bien plus grand.
En somme, son oeuvre était comme une cathédrale. Prise à part, dans l'intime, dans un seul morceau, un seul détail, cela ne voulait rien dire. Un morceau de pilier, un morceau de bois, un bout de vitrail. Rien n'était évocateur au-delà de ce qu'il disait en soi. Mais joints, ces détails devenaient une édifice plus grand, dont les bases remontaient à un temps vieux de quelques décennies. Il fallait du temps, de la patience, et surtout de l'ingéniosité pour regrouper tous ses morceaux et reconstruire cette cathédrale. Mais une fois l'oeuvre faite, il était évident que rien n'avait été laissé au hasard.

« Pensez-vous donc que les grands Seigneurs qui arpentent les rues de Port-Réal ne sont eux-même pas esclaves de quelque chose? Varys eut un sourire mielleux, regardant les rues de Port-Réal avec une sorte de distance vitreuse qui lui ressemblait tant. Il est toujours étrange de voir combien ils sont riches et en dehors des prisons et finalement enchaînés par autre chose que la raison qui les rend bien moins libres que de banals esclaves. »

Le jeune-homme, comme tout être de son âge, enchaîna en question. Si Essos lui manquait, oui et non. Varys avait un autre idéal que rester chez lui, bien que les moeurs et les coutumes n'étaient ici en rien semblables. D'une certaine manière, ces lieux résonnaient pour lui comme les chants de la pauvreté, la saleté et la misère. Westeros lui avait apporté le confort, bien que très aléatoire. Il pourrait sans-doute un jour y revenir, mais il avait encore tellement de choses à faire à Port-Réal.
Varys n'y répondit pas véritablement. En réalité, il n'aimait guère qu'on lui posât trop de question sur qui il était, bien que jouer la prudence était souvent une arme dont il fallait disposer.

« Votre noble et si jeune ami se joindra à moi pour dire que notre Capitale a bien des charmes. N'est-il pas valeureux Isendre? Quant à moi, j'aime à me rappeler les beautés d'un tel continent que seuls quelques petits oiseaux ont pu visiter à ma place. J'ai encore tellement à voir qu'il est préférable pour le moment que je reste ici quelque temps. Essos a bien des personnes pour la servir du mieux qu'ils peuvent. »

Un siège plus humble mais plus confortable?
Varys ria d'un rire presque féminin et flûté quand Aryos s'exprima ainsi. Le Trône de Fer était bien une "horrible vieille chose" qui ne tentait pour le moins du monde l'eunuque maître espion. Certains étaient cependant tellement tentés par cet amas de fer que s'en était parfois dangereux.
Mais de tels mots, une fois n'étant jamais coutume, n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd.
Il fit un haussement de sourcil à l'évocation d'un siège, tout en gardant ses deux mains nouées sur le devant et une mielleuse bouche qui n'exprimait rien de véritablement dangereux.

« Votre famille serait-elle enfin intéressée par le tant convoité et prestigieux rôle de Seigneur de la Mer? Je connais les positions un tantinet louables de votre père, mais qu'en pense votre frère? Il est en effet des sièges plus humbles mais primordiaux pour l'équilibre maritime et commercial d'Essos, comme celui que peut occuper un responsable de Braavos. Varys se rapprocha. Les eaux ont un pouvoir que peu imaginent encore. Les Targuaryen ont fait de Westeros leur continent en volant. Un temps viendra peut-être où les eaux nous commanderont tous. »

D'un oeil rapide et furtif, il examina la position d'Isendre. Un autre regard fut pour Drick resté dans l'ombre. Non remarqué par les autres, impossible à voir d'ailleurs, ce mouchard venu de la garde du Guet avait des capacités pour se cacher qui faisaient de lui l'un des meilleurs espions de Varys.

« Mais je me doute bien que vous n'êtes guère venu en nos terres pour parler politique. Et puis ! Varys eût un mouvement d'épaule quasi outrancier. Quelle drôle d'idée que d'en parler avec moi. Je n'y connais absolument rien à l'art de diriger les hommes. Je ne suis qu'un valétudinaire de la politique. Il ria. Quelle prouesse ce fut de votre part d'emporter avec vous trois grands éléphants ! Et quel charme vous avez en les offrant à quelques Seigneurs bien méritants. Où et comment les avez-vous trouvé? »

Les Seigneurs ou les éléphants?
Cela n'importait pas vraiment et restait dans les mains d'Aryos, comme beaucoup des litotes et phrases à double sens employées par l'eunuque le plus célèbre de Westeros.


Dernière édition par Varys le 26.06.14 19:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime26.06.14 12:31

« Ne t'inquiète pas Isendre, cet homme ne tue pas, au moins pas avec des armes en fer. Tu as devant toi un des hommes les plus puissant des deux continents. Varys, le Maître des Chuchoteurs de Sa Gracieuse Majesté...quoique graisseuse serait plus approprié mais nous éviterons les lèse-majesté ici-haut. »

Je soufflais un coup, il n'était un ennemi, c'était déjà le principal ici. Port Real est un endroit au combien dangereux, j'en avais fais l'expérience hier. Je lachais donc le manche de ma lance et détaillé un peu plus l'homme bien en chair qui se trouvait face à nous. D'après ce que j'entends, Aryos a l'air de le considérer comme quelqu'un d'exceptionnel. Dans ce cas, autant ne pas s'en faire un ennemi. De toute façon, sauf s'il essaie de tuer Aryos ou si ce dernier m'en donne l'ordre, je ne tenterai rien contre lui. Je suis garde du corps après tout, je n'ai pas à prendre d'initiative qui pourrait porter préjudice à mon ami. Dans ce cas je ravisais mon jugement et je fini par dire

"Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour mon attitude aussi méfiante, mais comme vous l'avez dit tout à l'heure, de nombreuses mésaventures me poussent à rester sur mes gardes ici à Port Real. "

En 2 jours, j'avais eu plus de soucis à Port Real qu'en 15 ans à Beaumarché. Normal que je sois à cran. Surtout que nous sommes la nuit, la nuit c'est le voile protecteur des scélerats, profitant de la pénombre pour s'adonner à leurs pratiques que ce soit l'assassinat ou le vol. Et puis, l'homme s'était montré menacant d'office, donc normal que je ne sois pas à l'accueillir avec mon verre tendu bien haut. De toute façon, les hommes de son rang n'ont que faire d'être bien accueilli tant qu'ils ont le pouvoir. En politique, il vaut parfois mieux être craind qu'apprécié. Peut être est ce la raison pour laquelle il s'est montré directement aggressif envers moi. Je faisais la part des choses et je devais sans doute m'habituer à ce dialecte là, Port Real est une ville au protocole étrange apparement. Varys était en quelques sortes le chef des espions ici, cela pourrait être utile pour la suite des évenements. Je dois bientôt partir avec Aryos pour Dorne puis pour Braavos. Je pourrais peut être demander à Varys de m'envoyer de ces nouvelles ? Vu qu'apparement il connait mieux ce qu'il se passe ici que quiconque. Je devais réfléchir à cette éventualité.

"Votre noble et si jeune ami se joindra à moi pour dire que notre Capitale a bien des charmes. N'est-il pas valeureux Isendre? Quant à moi, j'aime à me rappeler les beautés d'un tel continent que seuls quelques petits oiseaux ont pu visiter à ma place. J'ai encore tellement à voir qu'il est préférable pour le moment que je reste ici quelque temps. Essos a bien des personnes pour la servir du mieux qu'ils peuvent"

"Port Real possède la plus belle rose de Westeros en effet ... Je ne peux par contre pas autant tarir d'éloge la ville en elle même. Beaumarché me semble bien plus pittoresque, mais je pense que cela doit être le problème des grandes villes, beaucoup de choses à gérer et ça ne doit pas être évident..."

Je repensais aux paroles d'Aryos tout à l'heure concernant la main du roi. Eddard Stark avait été blâmer par mon ami car il ne se souciait pas du peuple qui vivait dans la cité, préférant s'occuper des riches plutôt que du peuple. Je ne savais pas ce que pensait Varys du peuple, peut être sera t'il d'accord avec moi sur ce point ou pas, je ne savais pas. A vrai dire j'étais réellement en observateur et rien de ce qui se dirait cii ne pouvait me décontenancer, à l'exception près d'Aryos qui avait mentionner le donjon rouge plus tôt dans la conversation ou je me surpris à penser à Leyia, encore une fois. Je me mis en retrait et écouter leur conversation. Cela parler politique et j'étais relativement novice dans ce domaine, comme on dit souvent par delà chez nous : "Quand tu sais pas, tais toi.". Ou alors une variante plutôt célébre "Mieux vaut se taire et passer pour stupide, plutôt que de l'ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet". J'écoutais et j'admirai la simplicité de Varys. Il ne s'enorgueillait pas, il savait passer outre les flatteries. Cet homme n'avait pas mérité le respect d'Aryos pour rien, c'était certes un homme pas très imposant sur le plan physique mais sans doute était il suffisament intelligent pour parvenir à tout ce dont il désirait.

Je fus rassurer d'apprendre qu'Aryos n'avait aucune vue sur le trone de fer, tant mieux ! Je n'aimais pas du tout ces intrigues politiques à base de trahison, assassinat, et autres crimes dans le seul but d'avoir plus de pouvoir que son voisin. Pour moi, le jeu des trones ne valait absolument rien, comme des enfants qui jouent à celui qui pisse le plus loin. Comme venait de dire Varys, les hommes, si nobles soient ils, sont esclaves de leurs ambitions et de leurs désirs. Un homme sage selon Père est un homme capable d'oublier ses passions dans le but de rester objectif et d'agir avec sa tête plutôt qu'avec son coeur. Notre coeur nous fait faire des choses d'irrationnels dans l'optique d'aider nos amis et nos amours. Mon coeur n'est plus à sa place pourtant, il est partit emporté par une dame blonde du Bief, que pouvais je y faire ? Au moins, mon coeur est en sécurité et il ne me reste plus que ma tête pour agir de façon raisonnable. J'écoutais donc dans un silence religieux l'échange entre les deux érudits.
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Finalement Varys restait un homme d'Essos et surtout de Volantis. Toujours prudent, jamais trop hardi pour laisser des marques trop profondes et évasif dans ses réponses. Surprenant ? Non si on venait d'une cité libre. C'était un jeu subtile qui prenait des années à apprendre et pour lequel Aryos avait finallement peu d'intérêt. Il était avant tout marin dans l'âme, idéaliste dans l'esprit mais quand même marin dans l'âme.

« Vous n'avez probablement pas tort. La modestie est une armure d'une grande puissance. Dommage que les plus puissants préfèrent faire davantage confiance au fer qu'à l'esprit. Mais tant mieux pour nous, les petits poissons. Les tempêtes passent et emportent les grands arbres pendant que les tiges d'herbes résistent et persistent à leur place. »

L'arrogance des seigneurs de Westeros était légendaire et frôlait de l'autre côté du Détroit le stéréotype du vaniteux sauvage. Mais ce n'était pas surprenant que quand on entendait un seigneur se vanter de sa famille et ses titres, que les gens d'Essos commençaient à bailler. Oui, la famille était importante dans les cités libres et on se vantait des mérite des anciens mais jamais dans des dimensiosn aussi impressionnantes comme on le faisait à Westeros. Aryos observa Varys qui ne bougeait presque pas et restait calme comme la douce brise du matin. Cet homme était définitivement un puits dont l'eau plate et noire cachait bien de mystères. Il n'avait pas l'ambition de découvrir davantage sur cet homme, sachant que ce serait vain.

« C'est une idée intéressante à entendre. Je pense que ceux qui sont puissants sont les plus misérables des esclaves. Ils sont enchaînés par leur ambition, leur désir de pouvoir et une soif inextinguible de puissance. Le plus cruel à cette forme d'esclavage c'est que les chaînes sont invisibles et qu'on ne peut pas les briser avec un marteau et une enclume. Regardez par exemple le roi de Westeros. Est-il libre d'aller ou il veut ? Non, il est tenu en chaînes par ses obligations, par le fait de devoir donner des audiences et d'être dans la capitale. Peut-il faire ce qu'il pense juste ? Non, car il doit prendre en compte les désirs de chaque grand seigneur et subir l'influence des courtisans. Et ainsi va pour la plus part des grands seigneurs. »

Aryos retroussa alors les manches de sa veste dévoilant les deux bracelets en fer autour ses poignées. Des bracelets d'esclaves auxquels on avait enlevé la chaîne qui relie normalement les deux pognés.

« Pour ma part je préfère porter mes chaînes bien visibles et aux poignées. L'homme qui sait quelles sont ses chaînes, est capable de les briser quand il le peut. Il n'y a nul esclavage plus cruel que celui des gens se pensant libres mais étant sujet d'une volonté étrangère à eux. »

L'intérêt soudain de Varys pour la politique braavosi intriguait Aryos. Elle ne pouvait pas être anodine. Espérait-il qu'un Tarnos qui fut Seigneur de la Mer puisse permettre au roi d'avoir une alliance avec la dite cité ? C'était alors mal connaître Braavos. Le Seigneur de la Mer n'était pas seul et décidait encore moins. Il devait naviguer entre les intérêts des grandes familles et avoir leur soutien pour toute grande action diplomatique ou militaire. Westeros n'était pas une priorité. Aryos était peut être un des rares à penser que ce continent avait un grand potentiel mais c'était car il voyait à travers sa sauvagerie et ses énormes ressources et potentiels. Et de toute façon, si Varys voulait des alliances, autant qu'il cible directement une grande famille comme par exemple les Imeria. Chaque famille avait les ressources pour monter et payer une armée de mercenaires assez conséquente pour changer le cours de presque chaque guerre. Ceci était sans parler de l'influence diplomatique et financière. Mais choisir de s'allier avec une famille, supposait prendre le risque de s’aliéner d'autres. C'était donc un choix qui devait être fait avec prudence.

« Père refuse comme l'ont fait tous mes ancêtres de vouloir aspirer à cette charge. Pour mon frère, je ne peux pas vous répondre. Qui sait quels sont les ambitions les plus secrètes de nos parents ? Je le verrais bien comme Seigneur de la Mer : assis dans le palais entra de donner des audiences et négocier avec les diplomates. Mais si vous voulez mon avis, l'équilibre maritime et commercial d'Essos ne se décide pas dans le Palais du Seigneur de la Mer mais dans les actions des marchands. Aussi prestigieux puisse paraître cette fonction, si vous voulez agir, cette fonction vous apportera rien. Vous êtes enchaînés par le protocole, les besoins de la politique et la diplomatie. Vous voulez avoir de la puissance militaire ? Alors autant recruter les capitaines et mercenaires nécessaires avec de l'or. Des navires ? Ça s'achète voir se construit. L'influence diplomatique ? Si vous êtes intelligent, vous pouvez l'avoir par vous-même. L'homme qui a un combat, un but, n'a pas besoin de titre pour réussir mais du talent et de la détermination. Ca peut sonner un peu brutal, et je m'excuse auprès de vous pour la dureté de mes paroles, mais je crains de ne pas avoir entièrement tort. Mais peut être que vous pensez que je suis un jeune idéaliste un peu naïf. Dans ce cas j'espère que ma jeunesse excusera ma hardiesse. »

Aryos tourna son regard vers Port royal, cette cité de tous les excès désormais entra de tomber sous le manteau du sommeil et du silence. Il fut alors épris par une ardeur révolutionnaire.

« Observez cette ville. Elle peut vous paraître somptueuse mais c'est un malade souffrant. Comme beaucoup de maladies, la victime peut paraître sain depuis l'extérieur mais en réalité elle est rongé par un cancer dans son enceinte. Le prix du pain est instable, l'hygiène est défaillante faute d'égout et de ravitaillement en eau probe et la sécurité n'est pas assurée dans les quartiers. Avez-vous visité les bas quartiers ? Je l'ai fais et c'est un nid d'infection et de maladie. Les maisons sont délabrés s'ils ne sont pas des cabanes rudimentaires. Port royal est malade mais que fait le roi ? Il boit, mange et fornique. Il s'endette auprès la Banque de Fer alors que sa capitale se défait.

Il y a trop de monde dans cette ville pour qu'on puisse éternellement négliger la condition des petits. Le peuple, voilà la seule fondation valable pour un homme qui se prétend être le souverain de sept couronnes. Qui ignore le peuple, ne mérite pas de diriger une seule couronne. Vous me prenez peut être pour un fou, un idéaliste ? J'accepte l'accusation mais je pense que l'histoire me donnera raison. »


Ainsi donc le grand Varys ne connaissait rien en politique ? Il était visible que le Maître des Chuchoteurs jouait avec son interlocuteur. Se rendre petit et humble, voilà probablement le jeu de l’araignée, pensa Aryos. Une excellente stratégie pour tromper ses ennemies. La fausse modestie fut la plus grande des armures. Qui en voudrait à un homme qui se rabaisse toujours, vous dit qu'il n'est rien ? Ceci pouvait marcher avec les nobles mais Aryos ne l'était pas. Il n'y avait d'un point de vue social aucune différence entre lui et Varys. Tous les deux avaient des ancêtres sans prestige et sans une goutte de noblesse. Il sourit alors légèrement.

« Oui, comme moi qui connais absolument rien à l'art de commercer et la navigation. Nous sommes des bien pauvres créatures nous deux. Mais que pouvons nous faire contre ceci ? »

L'ironie était visible à mille lieux et Aryos n'en faisait aucun effort d'en cacher un léger ton sarcastique. Il aimait bien ce Varys. C'était un fin esprit et probablement un homme aux talents si multiples qu'ils devaient être en grande partie invisibles. Ah, pouvoir jouer à ce jeu était vraiment plaisant. De toute façon, il était largement immunisé contre les compliments. Il n'avait ni titre ni pouvoir. Il était le cadet d'une famille marchande qui mettait le travail au cœur. Il savait ce que ca signifiait se coucher, épuisé par une journée de travail. Il se voyait donc comme ce qu'il était : un homme libre avant tout.

«  Pour les éléphants...disant qu'il existe des moyens économes d'en trouver des bêtes de pas trop grande taille autour de Braavos. Ce qui importe c'est qu'ils accomplissent leur but. Je suppose que vous craignez leur potentiel militaire ? Je vous rassure, ils ne sont pas faits pour la guerre et ce n'est pas les éléphants que vous devriez craindre. Il existe des armes bien plus terrifiantes au-delà du Détroit que ces animaux. Si votre roi en aurait connaissance, je crains qu'il ne dormirait plus. Mais peut être que c'est une bonne chose qu'il n'en connaisse rien d'Essos, n'est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime27.06.14 21:09

« Nous avons transformé le "tu dois" en "tu es". »


Varys eut un petit sourire désolé en direction d'Isendre. « La plus belle rose? Il ria doucereusement. Puis il tourna sa chauve face vers Aryos. Je crains que votre ami se soit amouraché d'une fidèle parmi les fidèles de notre Prince héritier. Qui, d'ailleurs, ne ressent pas que de l'amitié pour lui... » ajouta-t-il d'un ton suave et calme.
Gérer une ville? Pas évident? Oh, quand certains se contentaient d'obéir silencieusement à quelques tyrans...

Ce qu'il y avait de plus évident dans toute les tyrannies, dans toute forme de pouvoir où un seul avait toujours eu le dessus sur des milliers d'autres, c'était l'origine même du mal: le peuple. Car il n'y avait rien de plus grave qu'un peuple qui refuse sa liberté.
D'une première manière, la seule chose capable de défaire un tyran restait de ne rien lui donner. Comme un feu qui consume, le tyran ne faisait que prendre ce qu'on lui donnait. Mais sans bois, sans parchemin, sans meubles, sans maisons à brûler, que devient le feu? Il n'est rien. Que devient le tyran sans rien à dominer? Rien. C'était parfois troublant, voire même hallucinant que de voir qu'une seule personne arrivait à en contrôler des milliards, tandis qu'il se trouvait être une entité humaine d'une banalité affligeante. Parfois et trop souvent bête, mais véritablement apte au courage ou à la noblesse d'âme, encore moins louable pour son esprit aiguisé, il se trouvait que le tyran contrôlait le monde par une bêtise totale: l'illusion et la croyance.
En vérité, le peuple même croyait en l'illusion, et il continuait à penser qu'un tel être pût les diriger noblement. Seul le peuple, étant lui-même entité première, était dans la possibilité de défaire un tyran.
Comment se faisait-il alors qu'il y eût tant de tyrans dans un monde où tant d'hommes vécussent?

Pour beaucoup cela tenait de l'habitude. La coutume de vivre dans une vie sans liberté, celle d'une vie facile où le quotidien et la réalisation immédiates importent bien plus que l'idéal et le long terme. Comment blâmer de jeunes enfants nés sous le joug d'une dictature où la liberté ne rimait à rien puisqu'elle avait été abolie des moeurs depuis si longtemps?
Auquel cas, qui fallait-il blâmer? Ceux qui leur avaient donné la vie? Les blâmer ou les comprendre?
Car au final, un tyran a tout bien fait de maîtriser sa populace par les sens et non la raison. A celui qui craint la révolte de ses sujets, rien de mieux ne peut s'offrir que la gratuité des pratiques sexuelles et des jeux en cirque. Raison oubliée, temps perdu dans des activités fortuites, la révolte devient quelque chose de succin, voire même de particulièrement inutile tant elle n'apporte aucun plaisir. Le goût de la liberté de celui qui se bat pour elle, qui ne craint pas la mort car même si horrible elle sera partagée entre tous les frères d'arme et qui croit en la liberté car elle sera celle de tous avait fini par disparaître. L'humour, la légèreté ayant remplacé le sérieux, il semblait tout à fait explicable qu'un grand idéal parût vain.

Enfin, une autre question subsistait. Comment réussissait-t-on, en dehors de l'habitude et des sens à laisser une dictature cérébrale rester?
Il n'y avait jamais eu que de plus pratique, pire et utile prison que la prison sans barreau. Celle que l'on finit toujours par s'imposer. Au lieu de se voir contrait, auquel cas peut-on toujours résister et croire en sa liberté, qui bien que tuée par les armes reste toujours imprenable en soi, on se croyait être. Au lieu d'entendre le "tu dois" on avait fini par entendre le "je suis". Tu dois croire en Dieu ! Non.
Je crois en Dieu. Et l'histoire s'arrêtait là. Le je avait remplacé le tu, comme si aucune individualité pût encore exister. Dans ce même ordre d'idée, l'esprit devenait si stérile que personne ne parvenait à penser convenablement. Car en simplifiant les choses, en désertant le langage de sa richesse et de sa possibilité de montrer les diversités, on contraignait les êtres à ne penser que par une norme sociale et politique qui tuait toute révolte. Et ce, de l'intérieur. Au lieu d'imposer des barreaux, on laissait les autres se les mettre eux-mêmes.

Au final, le peuple finissait toujours par croire à ses propres mensonges. Varys avait entendu, dans l'une des Cités Libres, un jour, la rumeur d'un roi à l'orteil béni de toutes les divinités possibles, si bien qu'à sa mort, lorsqu'on le brûla, il ne subsista que l'orteil. Il était de raison que de croire que cela était totalement improbable. Sauf si, à l'évidence, on avait subtilisé l'orteil avant le bûcher, quand bien même il ne resterait guère de chance à ce dernier de rester sur terre et de résister aux lois de la combustion naturelle de toute chaire qui se consume dès que la vie l'a quittée.
Les peuples ayant toujours la volonté de croire en quelque chose s'imposaient leur mensonge. Ils devenaient esclaves de tyrans qui se servaient de ces mensonges par eux-mêmes, prouvant là que leur soumission ne dépendait que de leur choix et de leur volonté.

C'était sûrement pour cette raison que Varys exécrait la Magie et ses chimériques charmes. Notamment parce qu'il avait peur d'y croire, et de tomber dans une soumission des sens qui ne le laissaient guère disposer de sa raison. Eunuque, il ne s'en plaignait pas, voyant de quelle façon ce monde pouvait être esclave du désir sexuel et dangereux des corps qui ne s'aiment pas. Il adorait l'amour autant qu'il ne pouvait supporter ces corps tendus vers leurs désirs sensoriels et jamais questionnés sur leur place dans cette terre.
Il n'y avait rien de pire pour lui que la dévotion, encore plus lorsque cette dernière revêtait l'habit d'un homme, intermédiaire d'une puissance spirituelle. La religion lui faisait autant peur que la dictature, d'aussi loin qu'il se souvienne que les deux fussent différents un jour. Une philosophie de vie qui, pour lui, ne dépendait guère d'une géographie mais d'une conscience de soi que tout homme pouvait avoir, en passant du Mur et en descendant jusqu'à la plus basse cave de Lys.

« Certains ici n'ont jamais rien connu d'autre que l'esclavage aux chaînes invisibles. Il est éminemment bien laborieux de faire regretter la liberté à des esclaves qui ne l'ont pas connus que de demander aux anciens esclaves de Braavos qui en avait joui de l'endurer à nouveau. Varys eut un léger sourire presque triste, le tout accompagné d'un regard encore et toujours profondément vitreux. Ce qu'il était complexe que de percer cette muraille de douceur et de tranquillité. Il me vient à l'esprit cette fable d'un tyran demandant la reddition d'une antique citée autonome et belliqueuse. Cette dernière eut l'idée d'envoyer à l'un des ambassadeurs du dit dictateur deux de ses meilleurs soldats, qui ne furent pas choisis en dépit de leur souhait mais bien parce qu'ils le désiraient eux-même. Arrivés au palais du légat, ils furent accueillis par les regrets de ce dernier qui ne voyaient en eux qu'un échec de la vie plaisante. Il leur promettait, à eux deux, le soutien du tyran. Des villes, des palais, de l'or. Mais ils eurent l'idée de répondre qu'il avait éprouvé la faveur d'un roi, mais qu'il ignorait entièrement le bien dont il jouissait. Un bien nommé liberté, qu'ils défendraient avec la lance et le bouclier jusqu'à ce qu'il ne leur restât plus que les ongles et les dents pour le faire. Au final, lequel des deux partis a raison? Il fit une moue surprise, comme s'il suspendait la suite d'une histoire de manière enfantine et féminine. Vous répondriez allègrement que l'avis des deux soldats vaut mieux que celui du diplomate. Mais prenez un bon bougre teneur d'auberge, dans un quartier modeste de Port-Réal, et il répondra ce que ce dernier déclarait aux deux défenseurs de la liberté. Tout n'est que point de vue paradoxal... »

Varys était né à Lys et avait passé ses premières années dans un milieu luxueux à outrance. Puis Myr et Pentos avaient été les deux autres Cités d'Essos avant que Westeros devînt son lieu de vie. Quatre villes totalement différentes, où il avait vécu des choses jamais mieux ou pires que d'autres. Chaque chose avait un jour importé. Les épreuves difficiles et les échecs lui avaient appris, les réussites prouvé qu'il avait appris et encouragé à continuer ainsi. Il avait donc du mal à croire qu'il dépendait d'une ville, d'une philosophie.
Sa manière de penser ne dépendait pas de son identité citadine, mais bien du parcours qu'il avait fait. Quand bien même venait-il de Lys, il n'avait peut-être rien gardé des valeurs de la libre Cité.

Il était complexe et parfois vain de comprendre les agissements de l'eunuque. Pourquoi était-il là, si tard, si haut, à parler avec ce bel inconnu? Cela ne dépendait à l'évidence pas de la logique, si tant est qu'elle fut celle d'un autre. Car Varys avait son propre chemin. "La folie est un chemin oublié". Et ce chemin était une logique à part mais pas inexistante. Cela ne voulait donc pas rien dire. Se donner l'occasion de le comprendre était une mission laissée à ceux qui s'intéressaient à l'eunuque depuis plusieurs décennies.
Ce qui, à l'évidence, n'était le cas de personne.

« Personne ne peut se targuer ici d'être dans les pensées de notre Roi. Qui peut prétendre connaître les rêves de sa Majesté? Varys eut un sourire mielleux, comme pour rappeler soudain qu'on se trouvait non pas à Lys ou Braavos mais bien à Port-Réal et qu'il existait, en plus des petits oiseaux de l'Araignée, d'autres mouchards avides de faire tomber quelques puissants personnages. Mais avouez tout de même que trois éléphants ont de quoi étonner des regards non habitués à de tels animaux ! Leur transport n'a-t-il pas été trop complexe? Pénétrer à Westeros ainsi accompagné ne fut-il pas rocambolesque aventure? »

Le Maître des Chuchoteurs avait bien une idée derrière la tête.
Aryos ne représentait qu'une pierre dans une immense muraille. La part d'une longue construction commencée depuis bien longtemps. Observateur, il regardait et attendait de tirer le meilleur pour son oeuvre.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime28.06.14 8:42


Je crains que votre ami se soit amouraché d'une fidèle parmi les fidèles de notre Prince héritier. Qui, d'ailleurs, ne ressent pas que de l'amitié pour lui...


Ces mots demeuraient dans ma tête et firent plusieurs fois le tour de mon systéme nerveux. Selon Varys alors, elle aimerait quelqu’un d’autre ? Elle serait amoureuse du prince héritier. Cet homme savait forcément la vérité, en tant que maître des chuchoteurs, mais je décelais là un habile stratagème pour me faire douter d’elle. Varys ment, il ment ! Ma Leyia ne peut pas être une garce manipulatrice et omnibulée par le pouvoir, ça ne lui ressemble pas. Elle est beaucoup trop douce et parfaite pour se laisser avoir à des jeux aussi stupide que le jeu du thrones, quiconque veut devenir roi s’expose à de nombreux dangers. Toute la sympathie que j’aurai pu avoir vis à vis de Varys s’évanouit à la fin de ces mots, comment pouvait il insulter ainsi cette déesse incarnée ? Je pense qu’en d’autres circonstances, je n’aurai pas hésiter à le transpercer de part en part pour un tel affront, quitte à avoir tous les manteaux d’or sur le dos … Osé traiter ainsi la reine de mon coeur ? C’est un outrage ! Un Blasphéme ! Même les septs courbent l’échigne devant la perfection incarnée de la belle Leyia !


Je ne disais rien pour l’instant, je ne voudrais pas porter préjudice à Aryos, et là j’avoue que si j’avais ouvert ma bouche, j’aurai probablement insulter le chauve. Comment peut il portait de pareil propos injurieux à son égard. La voir ainsi avec le prince … ce serait le mariage raté du vice et de la vertu. Que le prince continue à régner sur son trône de fer à boire comme un trou et à se gaver comme une oie. Je le laisse à ces chaines, j’ai bien assez des miennes. Mon coeur est enserré de ces chaines, directement relié par un lien invisible à cette belle demoiselle. Rien de ce que pourra me dire un parfait inconnu, si haut soit il placé dans la hierarchie, ne pourra me faire changer d’avis sur cet homme. Je sortais ma lance doucement, pour éviter que le chauve ou Aryos ne croit à une aggression et je commençais à nettoyer la lame en les écoutants. C’était pas une menace envers le chauve, même si cela aurait pu en avoir l’air. En fait maintenant que j’y pense, c’est un bel appel au silence de ma part pour éviter qu’il ne continue d’injurier ainsi la femme qui a émerveillé ma journée d’hier. Mon regard évitait soigneusement celui des deux protagonistes, car actuellement, c’était un regard mauvais que je me concentrais à essayer de faire disparaitre. Et pourquoi d’ailleurs je nettoyais ma lame ? Ah oui, c’est ce TOC que j’ai pris depuis que cette lame à ôter la vie à un assassin. Culpabilité quand tu nous tiens, on peut dire que tu es assez tenace.


“Vous répondriez allègrement que l'avis des deux soldats vaut mieux que celui du diplomate. Mais prenez un bon bougre teneur d'auberge, dans un quartier modeste de Port-Réal, et il répondra ce que ce dernier déclarait aux deux défenseurs de la liberté. Tout n'est que point de vue paradoxal…”


“ Avoir une montagne d’or mais ne pas avoir la liberté de l’utiliser, c’est comme avoir une lame d’acier valyrien et être mancho. Et puis vous l’avez dit vous même , “Il est toujours étrange de voir combien ils sont riches et en dehors des prisons et finalement enchaînés par autre chose que la raison qui les rend bien moins libres que de banals esclaves.” A vaincre sans vertu, on triomphe sans gloire. Le tyran peut promettre ce que bon lui semble, si les guerriers ont été suffisament zelés pour se proposer d’aller jouer les ambassadeurs, c’est qu’ils sont loyaux. Et la loyauté n’a pas de prix, du moins pour les hommes d’honneurs … “


Je n’avais pas décrocher le moindre regard à mon interlocuteur, toujours atteler à ma tâche de nettoyage de ma lame, je ne voulais pas qu’ils voient que ces insultes m’atteignent. Je ne dois pas montrer de signe de faiblesse, c’est pas dans ma nature de dévoiler mes failles

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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime28.06.14 13:53

Quand Aryos entendit les mots de Varys au sujet de la jeune femme qu'avait rencontré Isendre, il vit ses craintes être confirmés. Elle était donc bel et bien l'amante du prince ou de moins elle était amoureuse de lui. Pauvre Isendre, pensa-t-il, te voilà donc tombé dans les pièges d'une sacrée créature. Une rose remplie d'épine et sans cœur à offrir. Il devrait donc veiller à ce que son jeune ami ne fasse pas de bêtise. Peut être devraient-ils quitter la famille dés le matin pour éviter tout problème. Les navires n'étaient pas prêts à prendre voile mais au pire, ils pourraient prendre la route terrestre vers le Dorne et qui savait, peut être faire un halte à Hautjardin pour faire changer d'idée à Isendre. Pour Aryos, les choses étaient simples : la famille royale était trop dangereuse pour qu'on puisse seulement penser à vouloir courtiser quelqu'un qui de loin ou de près avait des contacts avec eux. Un nid de vipères que les simples hommes devait fuir. Mais il n'en voulut pas à son ami. Il était tout simplement tombée sur la mauvaise femme. Ceci pouvait arriver surtout dans cette ville.

Il désirait parler avec Isendre sur cette histoire de femme mais il ne pouvait pas se permettre ceci devant Varys. C'étaient des conversations qui mieux valaient faire loin du regard du Maître des Chuchoteurs. Varys même s'il était né à Essos, était aujourd'hui au service d'un roi bien étrange pour quelqu'un de Braavos. Il se contentait donc de reprendre la discussion avec l'Araignée au sujet de sa réplique sur la liberté des hommes.

« C'est bien vrai. Rien n'est moins douloureux que la chose inconnue depuis toujours. Raison pourquoi le poison le plus terrible est la nostalgie. Donner la liberté à un esclave, ça revient à donner de l'eau à un assoiffé. Vous ne pouvez pas lui donner toute l'eau en une fois car sinon il la recrachera. Il faut lui donner l'eau de la liberté goutte par goutte à fin que son esprit s'habitue et ne la rejette pas. C'est bien plus dur que de briser quelques chaînes mais peut être moralement plus valorisant et courageux. »

Gentiment la conversation évoluait pour prendre les allures d'un débat philosophique. La fable fut très intéressante et était digne de toute discussion sur la vraie nature humaine. C'était une approche réaliste des rapports entre les hommes. Aryos n'était pas du tout de l'avis que le diplomate avait raison. Peut être à première vue mais sur long terme, il était convaincu que les humains ne pouvaient pas se nourrir que de pain. Ils avaient besoin d'agir librement et respirer par eux-même. Certes, quand on était affamé, on n'avait guère rien à faire de la liberté mais une fois l'estomac rempli, n'était pas ceci le désir prochain de tout homme pas trop malheureux pour penser ?

« Je pense que les deux hommes ont raison de leur point de vue. La différence réside dans le fait qu'un croit que la vie se résume aux possessions matérielles et les deux autres en ont donné à leur vie un désir supérieur : celui de la liberté. Peut-on en vouloir au diplomate ? J'en doute, car il est victime de ses désirs. Les avis peuvent diverger sur la réponse à donner et peut être que ceci dévoile toute la complexité de l'esprit humain. Certains, surtout ceux qui ont rien et sont libres, pensent que l'or peut être préférable à une liberté dont on reconnaît la valeur que quand on l'a perdue. D'autres peuvent avoir si faim que la liberté leur semble inutile quand leur estomac est vide. Un affamé n'a guère envie de nourriture spirituelle. Mais je crains que là nous dérivons dans la philosophie. Peut être que ce n'est ni le lieu et le moment pour philosopher sur ce monde, même si discuter avec vous est plaisant. »

La phrase de l'Araignée sur le monarque était trop belle pour qu'il puisse s'empêcher de faire un commentaire. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'il n'avait guère que du mépris pour le roi de Westeros. Que devait-il craindre ? Il n'était pas son sujet et le roi avait bien cherché le mépris qu'il lui vouait. Fainéant, incapable et monstrueux dans ces actes. Qui à part un monstre aurait l'idée de faire cette mise en scène d'une exécution ? Un homme qui ne respectait rien ne méritait pas de considérations de sa part.

« Je me demande si les rêves de votre roi valent vraiment d'être connus. Les vôtres doivent en revanche être passionnants. Je paris que des gens seraient prêts à payer cher pour les connaître. Reste à savoir s'ils ne seraient pas déçus par ce qu'ils pourraient découvrir. Je vous rassure, je n'en fais pas partie de ces gens. Si votre intelligence est fascinante, je considère que les pensées et ambitions de chacun sont des choses qui méritent de rester secret. Les dieux l'ont voulu ainsi pour une raison. »

La vérité était surtout qu'Aryos n’ambitionnait pas à savoir de ce que Varys pouvait bien penser. Il n'était pas né et n'avait pas l'intention de vivre à Westeros. A ses yeux, Varys faisait partie d'un autre monde, de ce Westeros plein d’occasions et potentiels mais dont les enjeux restaient quand même propre à soi. Ou peut être mieux dit, il savait qu'il ne saurait jamais ce qu'un homme comme Varys pouvait bien penser. Il avait connu des gens comme lui, c'étaient des puits sans fond et offrant aucune prise. Ceci pouvait bien évidemment qu'augmenter sa fascination pour le Maître des Chuchoteurs mais d'un autre part, on finissait pas accepter l'éternelle ombre planant sur ces esprits.

« Ce sont des animaux magnifiques et sages. Je vous mentirais en disant que ce ne fut pas compliqué de trouver un moyen de les transporter. Il fallut des bêtes assez petits et des navires assez grands mais ou existe une volonté, apparaît un chemin. Egalement nous avions dû faire preuve de bien de gentillesse à leur égard pour les maintenir calmes durant le trajet. Pénétrer Westeros fut en revanche bien facile. Ce continent est tellement grand, qu'il devient bien difficile de protéger ses entrées. Et ce n'est pas comme si nous les Braavosi, nous ignorions comment faire entrer discrètement des marchandises. Ceci au grand damn du Grand Argentier du Roi.» dit-il avec un sourire révélateur. Port royal avec tous ces couloirs souterrains était l'exemple vivant des bonnes heures de la contrebande. Westeros était une passoire. Ses côtes trop étendues pour parvenir à empêcher un navire décidé d'accoster. On pourrait faire débarquer toute une armée si on se prenait avec intelligence, sans que ceci soit remarqué à temps par les autorités. Il suffirait pour ceci de cacher le départ de l'armée mais une fois en pleine mer, il avait peu de moyens de connaître quoique ce soit ce qui s'y passait. L'océan était la complice des envahisseurs. Des premiers hommes aux Targaryen, l'histoire prouvait que celui qui misait sur la mer, rendait Westeros vulnérable et exposé. Les fer-nés l'avait compris et Port Lannis payait le prix fort.

« Une fois sur terre, je vous rassure que personne a osé nous embêter. Je vois mal le roi de Westeros me convoquer car j'ai osé faire débarquer trois éléphants sur ce continent. Je paris même que votre monarque n'en a même pas connaissance de ma présence à Port royal sauf si bien évidemment vous avez prit soin de l'informer. Mais l'avez-vous fait ? Je pense qu'il existe des choses plus graves en ce moment qui attirent l'attention royal. Je ne m'en plais pas. La vie est plus simple quand on est ignoré par ceux qui croient détenir le pouvoir. Mais si vous voulez un éléphant, je vous rassure qu'il aura moyen de vous procurer un tel animal. Je vous vois bien intéressé par ces bêtes.»
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) [Port-Réal] Le pouvoir de la rue (PV Isendre et ouvert aux gens à Port royal) Icon_minitime29.06.14 9:50

Varys, intéressé par ces bêtes?

Oh, elles étaient bien trop vulnérables, sincères et honnêtes pour attirer l'oeil du Maître des Chuchoteurs. Il n'était pas un stratège militaire, encore moins un éleveur en vue de faire parader quelques princes sur le dos d'un tel édifice de chaire. Non, des éléphants en tant que tel, il s'en fichait comme de la dernière pluie - bien que la seconde chose fût plus importante puisqu'elle apportait parfois fraîcheur à un Port-Réal reclus dans la chaleur et l'humidité. Ce qu'il désirait y trouver, y comprendre, c'était bien ce qu'Aryos cherchait à faire avec ces trois bêtes. Deux désormais, puisque l'une d'entre elles était restée à Beaumarché. Il y avait peut-être là bien plus que n'imaginait le jeune homme, sans-doutes pas véritablement intéressé par les conséquences des alliances politiques.
Il ne fallait jamais mettre de côté le double tranchant de chaque chose. Le symbole et le réel. Le réel était ici un cadeau à quelques privilégiés Seigneurs de Westeros, le symbole, en revanche, ne dépendait peut-être pas totalement d'Aryos. Varys, en tant qu'observateur avisé, regardait les réactions qui naissaient autour de ce double tranchant d'un tel acte. Il attendait, patient, et analysait les différentes choses possibles que l'on pouvait retirer d'un tel acte.

A l'évidence, Aryos était devenu intéressant pour l'eunuque dès l'instant où il avait décidé de se lier concrètement à Port-Réal. Mais il est ici préférable de ne pas dire en quoi, laissant supposer différentes choses à ceux qui en ont le temps et l'envie.
Quoiqu'il en soit, le jeune-homme et sa famille allaient devenir une force non inutile dans les futurs combats qui attendaient Westeros. Cela n'était pas encore le cas. Peut-être faudrait-il attendre dix, vingt voire trente ans, mais un jour l'oeuvre construite par tant de personnes arriverait à maturité. A ce moment précis, Aryos et les siens deviendraient utiles et intéressants.
Varys était patient. Suffisamment pour commencer à créer des liens et des alliances bien des années avant que cela eût une quelconque résultante sur les événements. C'était là tout l'art de l'Araignée, qui avait appris que les efforts et le travail sont toujours récompensés avec le temps. Qu'il fallait peut-être aller au-delà du court terme et attendre. Attendre qu'un jour les choses se mettent en marche, que l'on se rende compte des rapports logiques entre les différents événements. Le temps avait toujours fait son oeuvre, et la place actuelle de cet étranger venu d'Essos était bien la preuve de cette ascension et de ses résultats qui arrivaient peu à peu à force de patience et de foi.

Le gras eunuque fut un temps interloqué par le comportement d'Isendre, visiblement touché par sa remarque. Il le regarda se mettre de côté, comme si rien ne pouvait le retenir dans cette discussion. Ce garçon n'avait visiblement rien pour être totalement heureux à l'état actuel des choses. Bâtard Desdaings, il venait à cause de Varys de perdre un autre être cher qu'il pensait de son côté. Ses yeux vitreux suivirent un temps le mouvement de ses pubères bras avant d'aller se placer dans le regard d'Aryos. A l'évidence, cet homme était la seule source de rédemption de ce gamin pas bête du tout mais bien trop entouré par des gens qui n'avaient que faire de sa personne. Un autre homme dans l'entre-deux de la société, sans cesse obligé de se battre contre les limites et les clichés imposés par des castes qui ne voulaient que trop que le monde ressemblât à un assemblage logique où le bâtard, la femme libre, la prostituée, l'homosexuel-le et l'eunuque n'avaient pas leur place.

A eux tous, ils formaient un groupe d'à-part, des marginaux de la société. Varys avait fait le choix de s'en servir pour vivre. De ne pas faire de cette mise de côté un poids lourd à porter mais bien une chance et une raison d'être. A la différence de Littlefinger, ses différences avec les autres et particulièrement avec ceux qui avaient le pouvoir à Westeros n'avaient pas été la source d'un vide à combler au plus vite. Il ne voulait pas leur ressembler. La vie et ses aléas avaient fait en sorte qu'il se retrouvât ailleurs, dans aucune des cases correspondantes de la société. Il ne voulait pas aller contre cela, et faire de sa différence une force. A bientôt cinquante-ans, le Maître des Chuchoteurs était sûrement l'un des plus puissants hommes du continent, Aryos ajoutant même que ses talents et sa réputation s'étendaient encore jusqu'à Essos, et ce sur une nature différente des autres. Être eunuque.

De fait, il avait toujours eu une sorte de mépris pour ceux qui, rejetés de la société, se faisaient une raison et s'enfermaient dans une monotone fatalité qui ne donnait qu'envie de vomir.
Il ne croyait pas à la fatalité, pas plus qu'au destin. Il pensait simplement que les actions d'un homme le définissent avant tout, et que seuls les choix montraient la véritable valeur d'un être humain. Aussi, il n'accordait pas de crédit aux superstitions, guère plus à l'hypocrisie humaine qui voulait que les choix ne fussent jamais assumés par ceux qui les faisaient.

Mais ce qu'avait compris l'Araignée ne datait pas de la veille. Et il ne s'était pas réveillé un beau matin, soudainement investi d'une compréhension sur la vie et les hommes qu'il n'avait pas la veille. Ce qu'il avait désormais compris ne tenait pas de la chance ou du hasard, qui n’existaient pas plus que l'humour chez Eddard Stark.
Ce qu'il pensait désormais dépendait de toutes ces années où il avait du s'en sortir seul, des heures passées dans la misère, la saleté et la pauvreté. A la différence des ces deux hommes là, Varys avait connu un statut social au bord de la mort, où l'hygiène n'est qu'un lointain rêve et où la santé n'est que branlante assurance. En s'endormant le soir, le jeune Varys n'était jamais certain de se réveiller le lendemain. Et rien ne disait que si cela avait lieu, il pourrait se rendormir le soir avec autant de membres ou même en vie. Ce passé, il était l'un des rares à l'avoir connu et à être dans une toute autre situation sociale désormais. De ce fait, il était presque impossible pour ceux qui n'avaient pas connu la même chose que Varys de s'imaginer ces conditions de vie. In fine, peut-être, cela devenait également guère possible pour eux de comprendre son point de vue sur la vie, et la futilité de certaines choses face à des questions de vie ou de mort que peu ont déjà vécu dans leur vie.

Il ria, à la question d'Aryos sur les éléphants.
Dans un mouvement typique de soieries, il en vint même à toucher le bras musclé du jeune homme.

« Par les Sept ! Mon ami, me voyez-vous désormais dresseur d'éléphant? Quelle originalité que la vôtre, vraiment. L'eunuque y alla de tout son sourire suave et doucereux, reprenant calmement la parole. Non, de telles créatures peuvent susciter autant de peur que d'adoration. Je suis véritablement soulagé que vous n'ayez pas rencontré de dommages lors de votre périple vers Port-Réal. Mais, l'eunuque se rapprocha et se mit presque à chuchoter, pouvez-vous m'accorder une confidence entre hommes libres venus d'Essos? A qui destinez-vous donc les deux restants? J'ai entendu dire que vous ne tarderiez pas à prendre route vers Dorne. Le climat de ces terres favorisera d'agréables moments à ces animaux sûrement bien moins accoutumés à la froideur de contrées nordiques. »

Tout était généralement dans l'évocation pour cette Araignée qui avait laissé sous-entendre bien d'autres choses derrière ces mots.
De quels animaux parlait-il? Pourquoi s'intéressait-il plus spécifiquement à Dorne qu'aux deux autres endroits où s'étaient arrêtés les deux jeunes hommes? Des questions que certains coutumiers du Maître des Chuchoteurs pouvaient allègrement se poser, bénéficiant de l'habitude. Mais Aryos comprendrait-il la subtilité des propos de son interlocuteur?

Peut-être valait-il mieux pour lui que non, de manière à lui assurer une sécurité jusqu'à ce qu'il revînt à Braavos. Car quiconque rencontrait le Maître des Chuchoteurs en personne ne pouvait pas être toujours certain de continuer sa route sans dommages. Bien qu'actuellement, un mouchard de Varys se tenait dans l'ombre de la terrasse tandis que trois autres s'assuraient à ce que personne d'autre ne vînt les voir. Et puisque les espions de Cersei, Pycelle ou Baelish n'étaient pas aussi compétents que ceux de l'Araignée en matière de chemins cachés et autres secrets de Port-Réal, il était très peu voire pas probable du tout que certains autres espions fussent en train de suivre la conversation.
Mais la prudence avait toujours été mère de sûreté.

« Il est bien certain que notre bon Roi n'est pas au fait de la venue de ces bêtes. Mais pensez-bien que dès que celles-ci entrent dans quelconques Citées, tous les espions de toutes les entités à pouvoir peuvent informer sa Majesté de leur venue. Mais je subodore ne pas me tromper en songeant que ces derniers ne s'y intéressent que peu. »

C'était peut-être là ce qui différenciait les espions des autres et ceux de Varys. Ces derniers avaient à leur tête une personne aux plans plus vastes et plus importants que le simple espionnage.
Chaque chose avait son importance dans la logique de l'Araignée.
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Varys comme dresseur d'éléphant? C'était une idée comme une autre et pourquoi pas. L'Araignée ne manquait pas d'un certain sens de l'ironie.

« Pourquoi pas ? Quel raison aurait-il de vous refuser le plaisir d'une telle occupation. Pensez-vous que les hommes sont destinés à un seul métier ? Je me passionne pour ma part pour la chimie et l’ingénierie. Le dressage pourrait être votre loisir et qui sait, peut être que vous y trouverez comme moi des applications pour votre fonction principale. »

Aryos prononca ses mots avec un sourire aux lèvres. Il ne pensait pas que l'Eunuque allait se lancer dans le dressage car cet homme ne semblait pas avoir le caractère à aimer se soumettre à des distractions. Varys était probablement fait du bois de ceux qui vouent leur vie à un seul et unique but sans faire de concession. Et même si l'Araignée aurait des distractions, il était probable qu'ils restaient inconnues de tous.

« Je suis si heureux de vous savoir soucieux de notre bien-être durant nos voyages. Mais je doute que nous courrons bien de risques en étant accompagné d'éléphants...au moins en ce qui concerne les bandits et voleurs. Pour les autres dangers, je crains qu'il soit bien plus difficile de s'en prémunir. »

A quoi Varys pouvait bien faire référence ? L'intervention du roi ou d'un grand seigneur ? Possible mais peu probable en vue que les Tarnos étaient des parfait inconnus en ces terres et n'avait aucun poids politique. A quoi bon s'intéresser à ce qui du premier regard n'avait ni pouvoir ni puissance ? Mais les mots de l'Eunuque le mirent la puce à l'oreille. Il devrait donc se montrer un peu plus prudent durant le prochain trajet. Peut être que c'était une simple phrase sans signification de sa part mais ça pouvait aussi bien être un avertissement qu'il serait imprudent d'ignorer. Surtout avec l'histoire d'Isendre, un peu plus de prudence ne pourrait pas faire du mal. On n'était décidemment pas à Essos ici.

« Oh si vous insistez. » dit-il sur un ton presque amusé par la curieusité visible de Varys. « Le troisième éléphant est destiné aux Martells et pour ce qui concerne le deuxième, j'hésite encore entre l'offrir au seigneur suzerain de la terre de l'Orage ou le seigneur du Bief. Tout dépend comment avanceront certaines négociations et les besoins diplomatiques. Il est toujours difficile d'estimer comment évoluera la situation quelque soient les précautions qu'on puisse prendre. »

Aryos ne s'était vraiment pas encore décidé sur la question du deuxième éléphant. Hautjardin et l'Accalmie représentaient chacun une option, pas forcement incompatibles entre eux mais qui révélaient deux stratégies bien différentes. Devait-on miser sur le seigneur Renly et Summerhall pour avoir le contrôle de la route terrestre entre Lancehélion et Port royal ? Ou est-qu'il fallait courtiser les roses du Hautjardin pour avoir accès aux richesses terrestres de cette contrée ?

Grâce à Beaumarché, on avait un point de contrôle stratégique dans les Conflans. Les marchandises du Val et des terres des Stark devait invariablement passé par cette ville pour soit rejoindre Riverrun soit descendre vers Port royal si la route royale était fermée ou trop dangereuse. Le pont en pierre allait sécuriser ce passage quand le vieux pont en bois sera soit emporté par une tempête soit tombera en ruines. Un pont sous contrôle des Tarnos. Beaumarché était une des clés principales pour avoir le contrôle sur le commerce des Conflans, du Nord et du Val. Désormais, il fallait reussir à avoir le contrôle sur Summerhall, la clé de voûte du Sud et l'accès aux richesses du Bief. Ce qui semblaient être des actions isolées, ayant lieu dans des contrées loin du pouvoir, étaient en vérité une action coordonnée à l'échelle continentale pour contrôler les flux commerciaux internes de Westeros.

En temps de paix, ce commerce pouvait apporter des millions de dragons d'or et en temps de guerre, rendre celui qui contrôle ces clés de voûte maître de l'échiquier. Les troupes du Nord et du Val auraient besoin de franchir le Fork pour descendre vers Port royal, Port Lannis ou Riverrun si Darry était trop bien défendue. Celui qui contrôlait donc le pont de Beaumarché pouvait donc soit faire perdre beaucoup de temps à ces deux royaumes soit leur donner un avantage décisif en franchissant le pont et prenant Darry par le Sud. Summerhall fermait pour sa part l'accès au Dorne. Reconstruite et bien armée, ce château pouvait empêcher les Dorniens de sortir ou leurs ennemis d'entrer. Et celui qui avait accès au Bief, pouvait assurer le ravitaillement de n'importe quelle armée.

Les Tarnos voyaient le continent à grande échelle, sans frontières avec ses rivières, terres, montagnes et villes. Les seigneurs de ce continent pensaient au niveau de forts et de châteaux. Leur regard se concentrait sur leur région et pas au-délà. Ils ne voyaient pas Westeros comme quelque chose d'organique, entier et vivant.

Est-ce que le roi de Westeros ignorait vraiment sa présence dans la ville ? Il n'avait pas de peine à le croire. Comme déjà dit, les puissants avaient leurs yeux pour que leurs semblables. Un petit marchand passait inapercu dans ce vaste réseau d'espions qui couvrait Westeros. Sauf que, Varys lui l'avait retrouvé sur le sommet du Septuaire de Baelor...était-il donc plus surveillé que voulait l'avouer l'Araignée ? Mais probablement que c'était lié à la nature de Varys de comprendre plus vite et voir l'importance des petites choses. Les autres devaient probablement même ignorer le nom de sa famille. Mais est-ce que Varys savait tout ? Avait-il connaissance de certaines cargaisons introduites dans la ville grâce aux deux navires qui avaient accostés au moment ou il était entré dans la cité ? Peut être que oui ou peut être que pas. A force de voir les éléphants, on pouvait perdre de vue des choses plus petites mais avec bien plus de puissance.

« Je suis heureux d'entendre que Sa Majesté n'est pas embêtée avec des histoires de marchands et d'animaux exotiques. Elle doit certainement avoir de choses bien plus importante à faire que de s'occuper du commerce dans ses terres. Mais je vois mal ce que des espions pourront bien raconter à leurs maîtres ? Qu'un marchand est en ville avec deux animaux exotiques ? Autant rapporter le prix du pain et du fromage. Rare sont les gens qui sont intéressés par les marchands et les gens sans titre. C'est peut être pour ça que vous êtes aussi efficace ? »

L'idée de voir des espions suivre ses pas et gestes lui semblait assez amusante. Ils ne risquaient décidément pas de faire des grandes découvertes sur lui à part peut être le fait de le voir avec un ami sur le toit du Septuaire. Quel fabuleux gaspillage d'énergie. Mais qui savaient, peut être que Varys sous-estimait ses concurrents et qu'il en avait plus qu'un qui pensait qu'Aryos devait être surveillé voir peut être même Isendre surtout après ses dernières rencontres avec cette jeune fille du Bief.
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Je ne pouvais toujours pas croire ce que m'avait dit Varys et en même temps j'avais l'air tâche au milieu des deux érudits. J'étais un enfant comparés aux deux, vous voyez ... j'avais l'impression d'être un yorshire face à deux rottweiller. Je ne sais pas pourquoi , mais je me sentais très mal à l'aise. La remarque de Varys était assez déplacé et m'avait mis mal à l'aise au plus hat point. Je n'écoutais plus leur conversation, déjà parce qu'ils parlaient de sujets comme la politique qui me sont complétement étranger. Mais à vrai dire, à l'heure actuelle je m'en fichais. J'aurai aimé être un expert dans d'autres domaines comme le discernement, la capacité de voir qu'une femme se fiche de moi ou bien l'art délicat de la manipulation. Si j'avais pas été aussi énervé, j'aurai sans doute essayer d'aller lui soutirer des informations. Mais non, dans l'état actuel des choses j'aurai fais quelques choses de stupide, et j'étais suffisament embêté d’être peut être dans le colimateur du prince pour en rajouter une couche. Soyons réaliste, si Varys dit vrai, le prince va m’en vouloir t’interrompre leur idylle.


Mais j’y pense, cette femme est peut être prisonnière des passions de ce prince ? Si c’était le cas, elle y est contrainte et m’aime peut être plus que lui. OUI ! Tout s’éclaire désormais. Le destin m’avait mis sur sa route pour que je la délivre du tyran Lannister . Mon dieu mon pauvre Isendre, et toi qui pensait un instant que tu étais manipulé. Tout s’explique haha, j’ai bien cru un instant que je m’étais fais avoir de la plus belle des manières. Ouff, heureusement que je conserve un esprit rationnel et impartial ! Cela m’ôtait un poids sur la conscience. Quoi que, je n’avais pas de preuve. Je devais donc m’en assurer. Et pour cela, je n’avais plus beaucoup de temps à Port Real je devais agir vite. Agon se plait énormément ici, cela ne m’étonnerait pas qu’il me demande de rester dans le coin. Ce ne serait pas un adieu pour lui, ça serait un “au revoir”. Ce n’est pas un voyageur comme moi, c’est un sédentaire. Il acceptera de rester à Port Real pour surveiller ce qu’il se passe ici. Oui, c’était mieux que d’aller faire mon enquête maintenant. De plus, Agon idolâtre tellement cette ville qu’il n’aurait pas aimé rester. Il préfére courtiser ici, dans cette ville de débauche que d’aller courir à l’aventure à Braavos.


J’écoutais donc leur conversation avant de ranger mon arme. Quand soudain survint une ombre, une ombre que je venais tout juste de regarder. Je regardais dans cette direction et je me levais d’un coup pour avertir les deux protagonistes que quelques choses s’étaient amené ici. Cette chose, je ne savais pas ce que c’était et à vrai dire je m’en fichais un peu. Si la bête se cache, c’est qu’elle n’est pas animée de bonne intention. Je fini par faire glisser ma lance entre mes doigts pour échauffer mes poignées.


“Qui va là … ?”


Je pris la torche que m’avait donné Aryos et je la lancais en direction de l’ombre. J’espérais que ce n’était rien de menacant car j’ai déjà fais couler suffisament de sang hier. C’était déjà un de trop. Je regardais donc la flamme qui éclairait désormais la bête tapis dans l’ombre, il s’agissait d’un …



_________________________

Lancé de dé 6 pour savoir ce qui se cache dans l’ombre :


1 : Un chat errant qui grogne puis disparait

2 : Un mendiant nous demandant l’aumône

3 : Un brigand qui fuit en se voyant repérer

4 : Un brigand bien décidé à en découdre

5 : Deux brigands dont l’un fuit et l’autre reste pour en découdre

6 : Deux brigands prêts à en découdre.




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Il y avait toujours un double tranchant. La première chose, évidente ou non, et ce qu'il s'y cachait derrière. Varys était évidemment dans ce double tranchant, ce double sens des actes qui n'étaient pas toujours compris au commencement.
Aryos à Port-Réal, Varys le pistant et le rencontrant, rien n'avait été laissé au hasard. Peut-être y avait-il la curiosité d'un homme désirant en rencontrer un autre, peut-être également cela tenait de la pure coïncidence. A la fin de cette conversation, les deux hommes auraient de quoi le penser. Varys n'avait pas semblé être trop curieux, ni trop explicite.
Mais au final, et ils l'ignoraient sûrement au vu d'un esprit qui n'avait pas préparé toutes les machinations de l'Eunuque, cette rencontre était une étape d'une processus grandeur nature qu'Aryos ne comprenait pas encore totalement. Pourtant, tout était très simple et très clair, mais qu'en effet, il y avait des éléments complexes ajoutés pour la logique de la chose. Comme dans toute machine, chaque rouage aussi futile seul fût-il, il devenait un élément indispensable de la bonne marche du monstre de fer. Aryos était un de ces rouages, même s'il l'ignorait lui-même et qu'il passerait sa vie à l'ignorer. Maître des Chuchoteurs, Varys n'avait évidemment pas que cela à faire de rencontrer tous les marchands, aussi intéressants fussent-ils, qui foulaient le port de la Capitale. Non, il y avait bien une raison pour tout cela.

Le Roi ignorait pour le moment les trois éléphants.
Rien n'était prédis d'avance. Dans l'absolu, cette information ne servait strictement à rien dans un Conseil Restreint. Mais si dans les jours qui suivraient cette rencontre Westeros tombait en guerre civile, savoir que quelques Seigneurs possédassent de tels animaux n'était jamais de trop. Aussi, l'Araignée ne s'interdisait pas d'en informer la Main ou le Roi en temps venu. Il y avait tellement de choses qui pouvaient se passer en quelques secondes, c'était impossible à prédire. Il attendrait donc, avec dans un coin de son esprit ce murmure venu d'ailleurs. Comme tant d'autres avant elle, cette information serait peut-être complètement mise de côté jusqu'à la fin des temps. Le tri qu'avait à faire Varys était immense, tant il entendait et lisait des choses en une seule journée. C'était là un travail mental que peu arriveraient à faire. Il brûlait les papiers, retenait tout, faisant de son esprit la seule bibliothèque de murmures existante. Personne ne pourrait tomber sur le puits des murmures de Varys. Son "palais intérieur" comme il aimait à l'appeler était la seule faiblesse qu'il possédait, et elle était entièrement faite de neurones et de connections cérébrales.

Une habitude et une méthode acquises avec le temps et l'expérience.
On ne s'improvisait pas espion, encore moins était-on facilement le Maître d'entre-eux tous dans les Sept Couronnes.

L'arrivée d'Ashara Arryn et de sa délégation avait prouvé que la fonction de Varys était à la limite du sûr. Du jour au lendemain, il pouvait devenir n'importe qui. L'étranger devant fuir dans les cales d'un navire et se faire rapidement oublier. Mais ce que Pycelle n'avait pas compris en tentant de faire tomber Varys et même la nièce de Jon Arryn, c'était que le Maître des Chuchoteurs n'était pas un joueur de la dernière pluie. Il ne faisait pas ce qu'il faisait depuis la veille. Rapidement, il s'était rendu compte de la duperie, et le chemin mental s'était tracé à une vitesse folle. Ses espions avaient retrouvé le valet du Mestre, ils avaient prouvé que le Mestre avait les moyens de savoir pour l'empoisonnement de l'ancienne Main, il avait également trouvé le moyen de prouver que le document avait bien été en sa possession. Une réaction rapide, mesurée, réfléchie, mais qui si elle avait été absente lui aurait coûté sa place voire sa liberté et sa tête. Les choses ne tenaient qu'à un fil, surtout dans les hautes sphères du pouvoir. Et l'Eunuque l'avait rapidement compris, de manière à préparer une somme immense de plans de secours.
Ce jour là, peu avaient vu le coup d'oeil qu'il avait fait à l'un de ses petits oiseaux présents dans la salle du Trône.
Celui-ci était allé en voir quatre autres, dont Drick qui était encore dans l'ombre de la terrasse. L'un avait tâché de préparer une fuite à l'Eunuque, un autre avait été chargé de retrouver le valet de Pycelle et un dernier était parti vers un endroit qu'il est préférable, pour le moment, de taire l'identité exacte.

« Aussi efficace? Il exécuta son plus beau sourire mielleux de toute la conversation et fit un mouvement d'épaule exprimant clairement son hésitation. Disons seulement que je mets corps et âme à la bonne et juste protection de notre cher Royaume. J'ai bien peur qu'il ne m'appartienne guère de juger du reste, mon cher Aryos Tarnos. »

Fausse modestie?

Pas véritablement. Il avait toujours pensé qu'un autre aurait pu avoir sa place, et aurait également pu faire son travail de la meilleure façon possible. Les relations et la méthode de Varys étaient uniques, mais cela ne voulait pas pour autant prétendre qu'il était le seul à être capable de le faire. Le passé avait prouvé que d'autres Maîtres des Chuchoteurs avaient très compétents dans leur fonction. Rien ne pouvait donc laisser à penser que d'autres ne pourraient pas le faire.
C'était donc un jeu d'équilibriste que l'Eunuque aimait faire et qu'il était nécessaire pour lui d'exécuter au risque d'être remercié rapidement par le Roi et sa Main. Une précaution n'étant jamais de trop, il se préparait à tous les scénarios possibles.

Les dires d'Aryos quant aux deux autres Seigneurs concernés par les pachydermes cadeaux n'étaient pas de trop. Son esprit prenait note. Et sans qu'Aryos le sût, il venait une fois de plus d'entrer dans un mouvement assez politique et grand resté secret. Ses éléphants deviendraient donc une monnaie d'échange, ou le gage d'une information que Varys aurait peut-être à transmettre à certains Seigneurs.
Encore et toujours ce double tranchant des actes et des choses, que seuls quelques uns pouvaient comprendre.

La conversation fut soudainement interrompue par un brigand arrivé là d'on ne savait où. Du moins, en apparence.
Varys tourna sur ses talons avec une délicatesse digne d'un danseur de l'eau, toujours les mains jointes, et observa de son vitreux regard un être qui ne pensait pas se retrouver face à ces personnes là. Car en effet la carrure d'Aryos bien que fine restait musclée, et les rayons de lunes ne faisaient pas disparaître l'épée de son jeune compagnon.

Les brigands restaient une menace constante, mais il était plutôt étrange que l'un d'entre-eux fût monté si haut et eût réussi à suivre Aryos ou/et Varys dans ce dédale de sous-terrains humides et secrets. Il y avait donc de quoi se poser quelques questions. Peut-être était-ce une manipulation de l'Araignée qui voulait s'éclipser toute en discrétion et supprimer Aryos? La chose paraissait probable, mais sensiblement futile. Car le jeune-homme avait évidemment bien plus d'intérêt pour le gras bonhomme vivant que mort. Il y avait donc autre chose, autre chose que personne ne réussissait à dire ou définir tant la situation pouvait déraper à n'importe quel moment.
Toutefois, son visage garda une distance et un calme qu'on avait coutume de lui connaître. Si intérieurement Varys s'était inquiété, il semblait impossible de le percevoir à travers sa joufflue face qui ne laisser rien transparaître de ses émotions. Son sourire mielleux n'était évidemment plus le même, mais rien chez lui n'apparaissait comme un signe d'une quelconque détresse.

Les choses s'étaient passées à la fois de manière très lente et très rapide. Comme ces événements qui changent toute une vie et qui, une fois passés, semblent s'être déroulés dans un laps de temps minuscule mais qui semblèrent éternels et sans fin au moment où on les avait vécu.
Il y eut un mouvement dans l'ombre. Un homme s'était jeté sur le brigand, le temps à Varys de dire à Aryos « Ayez l'obligation de transmettre mon bon souvenir aux Martell et le manque que nous avons tous à Port-Réal de ne point les voir parmi nous. »
Puis, dans un mouvement de soieries, l'Eunuque retourna dans l'ombre de laquelle il était arrivé et disparut totalement du champ de vision. Une sortie pour le moins rapide et discrète, ne laissant guère le choix entre de la lâcheté ou un bon moment pour l'Araignée de s'éclipser.

Spoiler:


Dernière édition par Varys le 01.07.14 10:29, édité 2 fois
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La conversation avec Varys prenait son courts et Aryos ne remarqua pas au premier instant la présence de Drick ou du brigand. Les ombres nocturnes camouflaient les deux hommes.

« Protégez donc ce royaume. Quelque chose me dit que ces terres ne seront jamais en manque de gens capable de le protéger. Westeros exulte l'ambition personnel en assez grande quantité pour empoisonner le monde entier. »

C'est alors que le brigand fit interruption sans avertissement. Isendre avait entendu un bruit et après avoir lancé la torche à l'encontre du lieu de provenance dévoila le vil personnage. La première pensée d'Aryos fut : comment est-ce que cet homme avait pu monté ici ? Varys pour sa part resta calme ou au moins ne faisait pas apparaître ses inquiétudes. L'Araignée se contenta de se déplacera de quelques pas avant de disparaître après un dernier salut. Aryos eut à peine le temps de lui répondre avant que les ombres engloutissent le Maître des Chuchoteurs. Il avait disparu près d'une des tourelles du Septuaire ce qui laissait supposer qu'il y devait exister encore un autre passage secret.

« Je le ferais. Les Martells auront vos salutations. »

Ainsi donc Varys savait que lui et Isendre se dirigeaient vers le Dorne ? La demande de Varys fut secondaire par rapport au fait que l'Araignée avait volontairement ou pas, dévoilée qu'elle savait pour leur destination. Intéressant, il avait donc un sérieux intérêt de la part de Varys pour leur voyage mais à quel but ? Il était probablement impossible de le savoir surtout quand le protagoniste était un homme comme le Maître des Chuchoteurs. Mais peut être qu'il était temps d'être un peu plus prudent et de prendre certaines précautions minimales pour éviter que des informations plus cruciales soient découverts par des gens bien moins amicaux que l'Araignée.

Alors que le brigand s’avança, un autre homme apparu derrière l'homme, encapuchonné et bougeant rapidement. Celui-ci poussa alors le vilain qui tomba au sol et cogna sa tête à une des pierres angulaires de la coupole du Septuaire. L'apparition spectrale disparue dans l'ombre, là ou Aryos avait vu Varys pour la dernière fois. Rapidement, il se précipita vers l'homme. Il se mit à genoux et toucha avec un doigt le cou du malheureux. Il pouvait sentir le sang propulsé vers sa terre par la force des battements du cœur de l'agresseur. Aryos s'adressa à Isendre dans une voix calme.

« Il n'est pas mort, heureusement mais nous ne devrions pas trainer dans le coin. Si cet homme est monté jusqu'à ici, alors c'est qu'il était bien décidé. »

Aryos se releva et regarda Isendre. Son visage révélait de l'inquiétude concernant l’intrus. Pour lui, ce ne pouvait pas être un simple brigand mais quelqu'un qu'on avait envoyé avec un but précis ici haut. Mais qui ? Il se pencha au-dessus du corps et saisit la bourse du voyou. En l'ouvrant, il découvrit plusieurs pièces d'or. Leurs gravures et leur forme ne donnait aucun doute sur leur provenance : De l'or de Castral Roc. Certes, il pouvait avoir mille raisons pour qu'un homme ait ces telles pièces d'or mais c'était une trop grande coïncidence. Ce brigand avait réussit à connaître l'existence de couloirs secrets, avait pu monter ici haut et savoir que des gens s'étaient réunis en pleine nuit. Qui autre qu'un tueur engagé pouvait-il être ?

Pouvait-il être un agent des Lannisters ? Tout parlait pour ça. Les Lannisters étaient dans la ville surtout dans le Donjon rouge et ils avaient un motif. La Banque de Fer et eux se disputaient depuis longtemps pour la main-mise sur les flux financiers de Westeros. Sans la Banque, les rois de Westeros étaient à leur merci en ce qui concernait les emprunts. Les Tarnos faisaient partie des rares familles qui pouvaient encore offrir à la Banque de nouveaux capitaux en grande quantité vu leur réticence jusqu'à là d'y investir massivement. La pièce d'or et le fait qu'il fallait des très bonnes sources d'information pour connaître le passage secret réduisait le cercle des suspects massivement.

Que faire ? Devait-il en informer son père ? Il en était forcé d'une certaine façon mais quelles pourraient en être les conséquences ? Une attaque contre un membre de la famille serait un acte de guerre impardonnable. Les choses pouvaient rapidement dégénérer et au pire découler dans une guerre ouverte entre Braavos et Westeros. Les Septs Couronnes risquaient de ne pas supporter le coût économique d'une guerre surtout si la Banque de Fer mettait le continent sous embargo. Il fallait donc qu'il informe son paternel mais en se contenant de narrer les faits. Mieux ne valait pas mentionner la piste des Lannisters, pensa Aryos. Le temps n'était pas à une guerre entre Tarnos et Lannisters ou pas avant des préparations bien soigneuses.

Mais pour le moment, il fallait se contenter du plus urgent. Isendre et lui devaient descendre du toit du Septuaire et quitter la ville au plus vite. Il ne fallait pas exclure le fait que d'autres agents pourraient apparaître. Si les Lannisters cherchaient à provoquer une querelle de famille, alors ils ne se cantonneraient pas à une première tentative.

« Isendre, je pense que nous devrions retourner à la Maison de Commerce et nous préparer à partir pour le Dorne. Cette ville est visiblement un lieu trop dangereux en ce temps. Peut être que nous pourrons revenir quand la situation s'aura calmer. »

Devait-il lui parler sur ses craintes par rapport aux Lannisters ? Non, Isendre n'avait pas à être entraîné dans des conflits qui englobaient les deux continents. Ou pas encore aujourd'hui. Le jeune avait du talent mais ces conflits étaient si complexes et vulnérables, qu'un faux mot à la mauvaise personne, pouvait déchaîner des tempêtes. Il fallait procéder par étape. Premièrement, quitter Port royal et aller au Dorne. Là, sa famille avait des alliés. Aussi lui et Isendre seraient là-bas en sécurité. Ensuite informer son père sur ce qui s'était arrivé en tentant de le persuader que c'était qu'un voyou qui était monté sur le toit par accident. Ce serait difficile de faire passer cette théorie mais peut être qu'elle pouvait éviter qu'une querelle de famille éclate ouvertement entre les seigneurs de Castral Roc et les enfants de l'Esclave.

Un vent se leva et des nuages s'amassaient lentement au ciel. Il sentit la puissance d’Éon frôler la peau de sa joue et regarda le corps inerte du brigand. Toi, mon ami, tu risques d'avoir déclencher des événements dont personne peut estimer l'ampleur, se disait Aryos à lui-même. Espérons que les Lannisters ne soient pas dans le coup et que ce soit qu'un accident. Autrement, les dieux savaient ce qui allait arriver. Père était un homme pacifique mais quand ça concernait sa famille, il pouvait perdre son calme et devenir d'une violence que seul une poignée de gens avait vu et senti. Cette nuit qui avait dû être une soirée calme au sommet du Septuaire était entra de devenir le berceau d'une série d’événements difficile à prédire.
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Alors que je m'apprétais à croiser le fer avec ce brigand, je me sentais engaillardi. Le chemin que m'avait montré Aryos était trop sinueux et caché pour qu'un brigand débarque ici par hasard. Non, quelqu'un devait déjà avoir lancé des gens à notre poursuite. Pourquoi ? Est ce qu'Aryos a des ennemies ici ? Ou est ce qu'il s'agit comme Varys l'avait dit de fidéle de Joffrey qui veule éliminer un concurent direct. C'est en pensant à ça que je vis rouge. Alors que nous nous apprétions à croiser le fer, je me suis surpris à vouloir sa mort. Oui, je n'avais pas encore prévenu Agon qu'il surveille la belle. Si ces assassins m'en voulaient à moi, peut être essayeront ils de s'en prendre à Leyia ? Le brigand en savait trop, il avait sans doute écouter notre conversation, guettant le meilleur moment pour frapper. S'en était trop, je jure sur les septs qu'il ne s'en tirera pas vivant. Je m'avançais vers lui en faisant ce qu'on appele en escrime une marche, c'est à dire un pas en avant sans tenter d'assaut.

Ce fût ce moment là qu'un homme surgit de l'ombre et mis un coup qui l'assoma net au moment ou l'attention du brigand était porté sur moi. Aryos n'avait rien tenté pour se protéger, sans doute me faisait il confiance pour porter les armes à sa place. Mais cet homme venait de me voler ma proie. J'avais déjà armer ma lance prêt à lui enfoncer dans le foie pour le faire crever lentement. Mais du coup j'avais retenu mon coup pour éviter de planter l'ami de l'araignée. Tiens en parlant de lui, il s'était éclipsé. C'était assez étrange comme manière de disparaitre ça ! Aryos s'approcha du corps sonné de l'homme. C'était pas raisonnable du tout, et si l'homme feignait d'être assomé pour attaquer Aryos. Celui-ci fini par dire

« Il n'est pas mort, heureusement mais nous ne devrions pas trainer dans le coin. Si cet homme est monté jusqu'à ici, alors c'est qu'il était bien décidé. Isendre, je pense que nous devrions retourner à la Maison de Commerce et nous préparer à partir pour le Dorne. Cette ville est visiblement un lieu trop dangereux en ce temps. Peut être que nous pourrons revenir quand la situation s'aura calmer.»

"Dangereuse ..." Je marquais un temps de pause "Nous ne sommes pas des proies dans un jeu organisé par des chasseurs ... cet homme en voulait à nos vies !" Je désignais l'homme avec la pointe de ma lance. "Le préjudice doit être réparé, et peu importe son employeur, il faut lui envoyer un message clair ..."


En réalité, je me fichais éperduement qu'il me traque, mais je ne pouvais pas supporter l'idée qu'on traque Aryos ou Leyia. D'un geste rapide je plantais ma lance dans sa tête. Une mort instantané et sans douleur. Oui, Aryos pourrait m'en vouloir d'avoir agis avec mes nerfs, mais en y réfléchissant, c'était la meilleure solution. L'homme serait aller voir son employeur et celui-ci aurait envoyer directement beaucoup d'homme à notre poursuite. Maintenant, le brigand ne parlera plus, plus jamais. Et il ne pourra plus faire du mal aux gens qui me sont cher. Les morts sont inoffensifs, et en l'état actuel des choses, mieux vaut quitter rapidement les lieux. Je rengainais mon arme maintenant que le brigand était décédé. Cette fois, je me fichais pleinement de l'avoir tué. Le dicton dit vrai, la deuxiéme fois, c'est plus facile. Et j'avais typiquement rien à faire cette fois. Cette mort, je ne l'aurai pas sur la conscience ... Je fini par ajouter

"Nous pouvons y aller ... "

Puis, je me mis à baisser, tête baisser et regard sombre. Cette attaque .. nous n'aurions jamais dût la subir. Désormais c'était officiel, Port Real est un lieu trop dangereux. Agon devra protéger la belle. Je l'avertirai bien assez tôt. Mais pour l'heure j'escortai mon ami jusqu'à la chambre du commerce. Et je ne manquerai ça pour rien au monde. J'étais exténué et je voulais à tout prix fuir la conversation avec Aryos ...
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Le corps assommé du brigand gisait toujours au sol. Quand Aryos proposa de quitter vite ce lieu, Isendre ne le suivit pas dans ce projet. Il ne voulait pas qu'ils agissent comme des proies alors qu'ils étaient probablement entra d'affronter des puissances largement supérieures à eux dans cette cité. Ceci n'était pas Braavos. Le pouvoir des patriciens n'était qu'une timide lueur dans la cité des rois et des conquérants.

« Nous sommes hélas probablement impliqué dans un jeu qui nous dépasse largement sur tout point. Peut être qu'il voulait à nos vies mais il n'est que le pion d'une puissance supérieure. »

Isendre pointa alors sa lance contre l'homme. C'est alors qu'Aryos comprit ce qu'il voulait faire. Non, le tuer n'apporterait rien et au contraire ne ferait qu'agrandir la détermination de l'expéditeur. Avant qu'il puisse dire un mot, Isendre avait planté sa lance dans la tête du pauvre malheureux. Il l'avait fait avec une vitesse et détermination effrayante pour quelqu'un qui tuait pour une première fois. Nul moment d'hésitation ou de questionnement. Une telle attitude était rare mais pas impossible. Certains avaient l’instinct de meurtre en eux et qui attendait que le bon moment pour se réveiller. Mais Isendre ? Ce fut une véritable surprise de voir un garçon si timide il y a quelque jours devenir un guerrier accomplissant si facilement le geste qui ôtait la vie.

Le sang coulait du crâne du pauvre malheureux ainsi que de masse cérébrale. L'odeur de liquide rouge commençait à se répandre dans l'air. C'était l'odeur de la mort. Aryos se mit à genoux auprès le mort et ferma les yeux de l'assassin en prononçant les paroles rituelles suivantes.

« Valar morghulis. »

Ceci voulait dire : tous les hommes doivent mourir. C'était un salut habituel à Braavos mais on l’utilisait aussi face à la mort inattendue. Il se releva et se retourna vers Isendre. Avec une voix ferme, il dit.

« Il sert rien à envoyer des messages avec le sang de ceux qui ne peuvent plus nous nuire. Tu as probablement voulu bien agir mais la vie de chaque vie est précieuse. On le retrouvera de toute façon et ceux qui l'ont engagés sauront autant que s'il avait vécu. »

Il n'ajouta rien à sa réponse. Il considérait, peut être à tort, que la mort de cet homme fut inutile et donc en aucun cas justifiable. Même les plus pauvres et violents avait droit à un minimum de justice. Mais c'était quelque chose de difficilement concevable sur un continent habitué à l'arbitraire des rois et des seigneurs. Les magistrats dans ces terres étaient surtout des fonctionnaires au service de la cruauté des puissants, si des tels hommes existaient.

Ils rentraient à la Maison du Commerce et Isendre se sépara d'Aryos sans le dire un mot. Peut être qu'il avait besoin de repos après cette nuit éreintante. Il eut à peine le temps de l'informer sur la suite du voyage.

« Sache que demain soir nous partirons pour Dorne. Si t'as des choses à faire, fait le avant le couché du Soleil. »

Si ça avait dépendu que de lui, il aurait prit le bateau le matin même mais Isendre l'avait parlé sur cette fille Tarly. Il considérait comme la politesse minimale de le laisser une chance de dire adieu à ce jeune amour. Vu que le prince en personne semblait convoiter cette fille, il était peu probable qu'ils auront beaucoup de chance de se revoir dans un avenir prochain.

Rentrant dans sa chambre, Aryos n'alla pas se coucher directementz mais s'assit devant une table pour écrire une lettre à son père. Il devait l'informer directement de ce qui s'était passé car il était certain que cette attaque ne resterait pas éternellement secrète. Son père en serait informé d'une façon ou d'une autre, autant tenter de prévenir le pire.
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