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[Bief] La Marche vers PortLannis [Solo]

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[Bief] La Marche vers PortLannis [Solo] Empty
MessageSujet: [Bief] La Marche vers PortLannis [Solo] [Bief] La Marche vers PortLannis [Solo] Icon_minitime15.06.15 20:25

An 299 – Lune 2 - Semaine 3 – Jour 7

Garlan ne devait pas regarder derrière lui. Reculer serait lâche envers sa maison, ses frères et ses aïeux. Leonette était enceinte et ne pouvait l'accompagner comme elle le faisait quelques années plus tôt. Cela faisait maintenant plus de deux semaines que Hautjardin avait reçu l'appel de Lord Stark. Garlan avait regroupé le ban Tyrell et les chevaliers du Bief les rejoignaient. Randyll Tarly était arrivé depuis quelques jours avec le ban de Corcollinne. Il était maintenant temps de partir et cela, Garlan ne pouvait l'éviter.

Derrière lui, sa femme, Loenotte Fossovoie et son enfant. Il ne devait plus tarder à naître et c'est ce qui l'obligeait à laisser sa femme à Hautjardin. Il ne l'avait pas quitté plus longtemps que quelques jours de chasse depuis leur mariage quelques années plus tôt. Mais il le savait. Il ne devait pas se retourner.

Garlan continuait de marcher. Il ne devait pas se retourner, il quittait Hautjardin pour joindre les rangs de son père. Il devait défendre la couronne. Garlan se remémorais les souvenirs qu'il avait gardé des Lannisters, ce dernier ne les avait jamais apprécié tant dans les quelques tournois où il les avait croisés que dans les quelques mariages où ils avaient dansé. Et cette annonce d'inceste de la Reine Cercei le désolait. Mais il ne pouvait s'empêcher de se réjouir pour son fidèle ami, Durran Baratheon.

Alors qu'il descendait les marches de la maison de Hautjardin, son écuyer lui présentait son cheval. L'odeur des fleurs dorées de Hautjardin semblaient déjà se dissiper. Il n'allait pas quitter seulement quelques jours sa maison. Il était à peine parti mais avait l'impression de se préparer à un long voyage. Il savait que Leonette était en sécurité ici. Hautjardin la protégerait.

Alors, une bourrasque de vent s'éleva, mais Garlan n'arrivait plus à reconnaître l'odeur de la fleur dorée, caractéristique de Hautjardin. Il avait promis de revenir chercher Leonette et son enfant. Il avait promis à Leonette un retour proche. Il avait promis ... Très proche. Mais cette fois là, il ne savait pas dans quoi il s'engageait et ne pensait pas pouvoient que le feu vert de son père, Mace Tyrell. Il se retourna et ar tenir sa promesse. Bientôt Garlan atteigni les rangs de Haujardin. Ils allaient partir et n'attendaiperçu ce dernier, qui, d'un hochement de tête, fit passer un message clair à son fils. Il en était fier, c'est tout du moins ce que ressenti Garlan et ce fut la première fois.

Doucement, le Bief se levait au nom de la maison Tyrell pour le Roy et contre la Reine. La masse avait décidé alors de se rassembler vers l'ost du Bief à Vieux Rouvre. Hautjardin, était vide de ses hommes. Loin maintenant on entendait la marche des soldats qui s'éstompait au fur et à mesure que le vent se levait.

Les troupes étaient en marche. Garlan bientôt oublia la peur et l'angoisse de quitter Hautjardin. Une sensation bien différente le gagna. Celle de la hargne. Cette hargne et cette joie qui le gagnait lorsqu'il se préparait aux duels, aux combats et le plus souvent, à la victoire. Mais les proportions étaient là bien différentes. L'ensemble de Westeros risquait de s'enflammer d'un moment à l'autre. Une guerre civile qu'il fallait à tout prix arrêter à temps. Cersei et les Lannister avaient trahi le Roi et sa confiance. Cersei avait défié le Roi et sa maison devra s'en expliquer.

Les rangs étaient prêts à se battre pour la maison Tyrell. Autrefois au service de la maison Jardinier, l'allégeance du Bief restait forte envers Hautjardin et la mobilisation de tous les hommes était impressionnante. Mace était loué dans ses rangs et Cersei insulté.

An 299 – Lune 2 – Semaine 4 – Jour 3

Les forces de Mace arrivèrent à Vieux Rouvre dans la soirée de ce jour. Il s'y trouvait déjà plusieurs maisons vassales du Bief qui s'étaient rassemblées, sous les appels de Garlan quelques jours avant. Ce fut alors l'occasion pour les soldats de se reposer, manger, se ravitailler et pour Mace, Garlan, Randyll Tarly, la maison Hightower et plusieurs autres maisons de mettre en place la stratégie.

Randyll Tarly proposait de se placer à l'avant des rangs pour préserver Mace des premières attaques et du Front. Garlan, appuyait aussi cette position. Mace tenta avant tout d'appuyer sa présence sur l'avant garde mais Randyll Tarly et Garlan appuyaient leur stratégie qui finalement fut adoptée. Ce soir là, Garlan sentait enfin ses choix peser. On l'écoutait, son père l'écoutait et cela, sans l'appui de Willos. Mace devra mobiliser les troupes au centre du convoi avec l'aide de la maison Hightower. Garlan pour sa part sera au front de l'action avec Randyll. Les différentes stratégies et ordre du convoi établies, il était temps d'aller se coucher. Tous quittèrent la tente de Mace pour se rendre dans le camp de leur Maison.

Garlan n'alla pas se coucher directement, mais il marcha quelques temps à travers les feux qui s'éteignaient peu à peu. L'absence de vin ce soir-là avait permise aux soldats de se coucher plus tôt. Il pensa quelques temps à Leonnette, dont il n'avait pas de nouvelle, mais cette pensée fut vite effacée par l'envie de combattre, il avait faim de sang, de combats et de victoire. Il voulait se battre, comme son père l'avait fait autrefois dans la révolte de Robert. Certes, pas du même côté, cependant il y avait fait ses preuves.

An 299 – Lune 2 – Semaine 4 – Jour 4

Garlan se réveilla tôt ce jour-là. Le vent était tombé et les feux de la veille fumaient encore. Ce matin étrangement, il ne vit aucun volatile, sinon un corbeau qui n'eut le temps que de battre des ailes que deux ou trois fois avant de s'écraser sur le feu le plus proche, victime d'un archer qui testait la précision de son outil. Soudainement, il entendit le bruit d'un convoi au sud du campement, son frère, Willos, les rejoignait sur le terrain. Voir son frère n'était pas une surprise en somme, mais le voir sur le terrain, lui l'estropié de la famille, incapable de monter sur un destrier était plus surprenant aux yeux de son propre frère.

C'était cependant l'occasion pour Garlan d'avoir des nouvelles de Hautjardin et de Leonnette. Mais mince était ces dernières avec le temps de trajet que Willos avait prit pour rejoindre l'armée du Bief. Garlan se précipita alors pour rejoindre son père et son frère, risquant de renverser la soupe verdâtre qui faisait office d'encas de deux soldats sur le chemin du campement. Garlan entra alors dans la tente de Mace Tyrell. Willos avait déjà passé très rapidement les nouveautés de Hautjardin, aussi maigres soient-elles, Garlan ne se permit pas de le couper, et fit mine d'écouter ce qu'il avait à dire. Son aîné présentait à son père la situation des côtes du Bief attaquées par les Fers nés, ces mêmes Fers nés en marche sur Castral Roc.

Mais alors que Willos parlait, un écuyer entra dans la tente de Mace et lui coupa la parole "Mes seigneurs, vos rangs sont prêts à prendre la route de Port Lannis".

Garlan ajouta alors "Les Norcroix, les Serry, les Conklyn, les Ambrose et les Peake nous ont finalement rejoint avec un total d'entre 4000 et 5000 hommes, ce qui fait que nous sommes près de 30 000 maintenant ... et les Lannisters assemblent leurs armées ..."

"En effet, nous étions sur le départ, hâtons nous, Willos, tu m'informeras sur le chemin" conclu Mace.

Mace alors ne laissa pas finir Willos et pria les représentants des maisons influantes de se mettre en route, suivant la stratégie établie la veille. Garlan quitta alors la tente, à la recherche de son destrier pour prendre la tête du convoi. La fleur dorée s'élevait dans le ciel sur les piques des banderoles, où les armes des Tyrell étaient un symbole d'unité pour les maisons du Bief dans une allégeance commune. Le campement fut vite déserté et l'armée mise en route pour Portlannis, ruche humaine des traitres Lannister.

Garlan en tête du convoi, se fit l'agréable surprise d'être accompagné de la maison Cendregué quelques rangs plus loin et pu apercevoir Balon Cendregué à leur tête, qui lui rappela les tournois d'antan. Leonette semblait déjà très loin aux yeux de Garlan et l'absence de Willos à Hautjardin ne pouvait le rassurer, mais les divertissements dans les rangs du Bief étaient assez nombreux pour l'oublier quelques lieues.

L'armée ne s'arrêta pas cette nuit là et continuait de marcher vers Portlannis.

An 299 – Lune 2 – Semaine 4 – Jour 5

Les soldats avaient marché toute la journée et il était tard. Le soleil commençait à se coucher et Garlan reçu par l'écuyer de son père, le devoir d'arrêter le convoi pour lever le camps. La plaine où le ban se trouvait était idéale. Quelques arbres furent vite abattus pour les feux et les tentes des Maisons principales qui s'élevaient aux couleurs de Hautjardin, maison suzeraine du Bief. Garlan avait été en charge de lever le ban et de rassembler les troupes du Bief, sur le terrain, il gérait l'organisation. Une fois le plan du campement établi, les maisons vassales levaient aussi leurs tentes et les fumées du camps s'élevaient dans le ciel qui s'assombrissaient alors que le soleil se couchait.

Garlan rejoignit alors la tente de son père, où il retrouva Willos.

"Willos ! Comment te portes tu ? Ta jambe ne te tire-t-elle pas trop ?"

"Ma jambe ... Quelle jambe ! Elle me fait mal tu sais ... Mais je n'y pense pas et elle ne me gêne plus"


la sérénité de Willos ne pouvait cacher son véritable mal, Garlan le sentais dans l'expression de son visage, crispé mais solide. Les années qu'ils avaient tous deux partagés à Hautjardin ne leur permettait pas de dissimuler leurs propores émotions. Garlan tenta enfin de s'informer au sujet des différents autres bans et positions du bief sur la côte. S'informer de sa femme lui vint alors à l'esprit il ne voulait pas ennuyer son frère de questions au sujet de Leonette, qui se portait à coup sur pour le mieux du monde.

Mace entra et Garlan prit congé de son frère. Il se dirigea vers l'armurerie de camp où il y soigna ses armes et s'entraîna au combat. L'armurier de Hautjardin rappela à Garlan son apprentissage au duel et la première arme qu'il magna, ce dernier l'avait obtenu auprès de ce même armurier. C'était avec cette même arme qu'il s'était battu la première fois contre Ballon Cendregué. Aujourd'hui, il portait une épée lourde, que son père lui avait léguée. Dans la famille depuis plusieurs générations aujourd'hui, Mace s'en était servi lors de la rébellion Baratheon lorsqu'il avait assiégé le frère du même Roi pour lequel il se battait aujourd'hui. Cette épée, Garlan la soignait plus que tout, Willos ne pouvait combatre, elle lui était donc revenue de droit. Alliée au talent de Garlan, elle lui était d'une précieuse aide.

Après avoir mis en pièce quelques tonneaux usagés et avoir dérouillé ses jambes engourdies par la route, il rangea son épée et rejoint le feu de camps le plus proche, où écureuils, champignons et soupes faisaient le plus grand bonheur des hommes. Il y retrouva Ballon avec qui il pu échanger quelques souvenirs de leurs tournois et duels sans fin avant que ce dernier aille consulter les quelques femmes qui faisaient sur le camps, un des autres grand plaisir des hommes. De son coté, Garlan rentra se coucher tôt, il ne l'appréciait toujours pas, c'était un rival et non un ami. Cependant, il voyait en lui un homme de confiance, un homme en qui le Bief pouvait faire confiance.

Le chemin vers Port Lannis continua quelque temps, sur la route, lors des veillées et des feux de camps, il pu rencontrer des amis, hommes de confiance et chevaliers du Bief. C'est ici, disait Mace, que les plus grandes amitiés se forgent, sur le champ de bataille. La longue marche continuait et plus ils avançaient sur le chemin de Portlannis, plus Garlan était impatient.

An 299 – Lune 3 – Semaine 3 – Jour 6

Le matin de ce jour, Garlan se trouvait à l'avant du convoi, en tête des armées du Bief. Impatient, il pressait le pas. La terre au fur et à mesure du voyage avait changé de couleur et les grandes pleines du Bief laissait paraître la terre aride de l'Ouest. Cela faisait seulement quelques heures que le ban avait levé le camps de la veille, cependant Garlan fût vite surpris de ce qu'il aperçu. La pleine vide devant lui, laissait bientôt sortir du brouillard matinal, la forteresse de PortLannis, Castral Roc. A ses pieds, quelques lieues à gauche, on pouvait deviner la présence d'une grande ville, PortLannis. Il était temps de lever le siège. les premiers arbres étaient abattus et les tentes montées. Des tours de gardent étaient mis en place et des tourelles de défense montés.

Cela faisait plusieurs nuits que Garlan réfléchissait au stratégies du siège éventuel de la forteresse. Située sur le Roc de PortLannis, ses avantages étaient nombreux, grâce à la mer et par son relief. Cependant, située à l'extérieur de PortLannis, elle était, pensait Garlan, plus aisément affamable. Situation qui pouvait que rappeler le siège de la Maison Baratheon lors de la rebellion Baratheon.

Alors, arrivèrent les messagers et éclaireurs envoyé le matin même pour s'informer de l'état de PortLannis. Le ban du Bief s'arrêta et les seigneurs des maisons du Bief se rassemblèrent autour de Mace Tyrell et de ses fils.

Tywin était rentré à PortLannis depuis plus d'une lune et avait eu le temps de préparer ses défenses. A CastralRoc se trouvaient les Fers-nés qui bloquaient l'accès de la Forteresse à Tywin lannister. L'Ost du Conflan et l'ost du Roy n'étaient pas encore arrivés, ils étaient les premiers.

"Nous devons attendre l'ost du Conflan et l'ost Royal... pour les Fer-nés, je doute qu'ils restent à CastralRoc plus longtemps avec l'arrivée du Roy..." expliquait Mace.

"Là-dessus je vous suis, cependant Tywin peut s'enfuir par la mer, les mines ... Les Fer-nés l'attendent à CastralRoc, nous sommes en position de force, ne vaut-il mieux pas attaquer maintenant ?" Contra Garlan aussitôt. Cela faisait en effet plusieurs nuits qu'il y réfléchissait. La grande forteresse du Lyon et ses mines légendaires, responsables de la richesse de leur maison et de leurs prétentions.

"Nous ne pouvons nous risquer à perdre nos hommes, si Tywin s'enfuit, nous le poursuivrons. Cependant, le Lyon sortira se battre, crois moi, pour sa fierté, il ne fuira pas !" répliqua Mace, sans regarder Garlan, les yeux rivés sur la carte qui se trouvait au milieu de la tente.

"A quelle distance se trouvent les bans du Conflan et l'ost Royal ?" questionna Willos.

Il se trouvait en arrière, assis sur une mâle sa jambe tendue sur le sol. Il avait mal, Garlan le savait, il le voyait. Sa douleur semblait s'amplifier au fur et à mesure du voyage, la veille déjà, Garlan avait remarqué des faiblesses à la jambe de son ainé.

"Nous serons tous rassemblés d'ici une lune au plus tard. Nous sommes les plus nombreux, mais leur aide nous sera nécessaire, sans aucun doute, dans le siège de la forteresse." précisa Garlan.

"Merci Garlan, maintenant sort et va prévenir les messagers de leur prochaine mission, qu'ils s'infiltrent dans PartLannis pour nous procurer un grand nombre d'information sur le ban de l'Ouest." Mace, d'un signe de la main demandait à Garlan de se retirer, mais lorsque ce dernier était dehors, son père précisa les stratégies avec Willos et les chevaliers du Bief.

Il se dirigea alors vers la forge mobile, où se trouvaient, comme il s'y attendait, les messagers de Hautjardin. Il les invita à reprendre leurs armures et de venir s'isoler de l'agitation avec lui.

"Bien, mes amis, vous nous avez prévenu de la présence de Tywin à PortLannis et des Fer-nés à CastralRoc. Introduisez vous à PortLannis dès la nuit tombée, vous serez marchand, navigateur ou bien mendiant. Retirer les armes de Hautjardin de vos armure et assurez vous que personne ne s'inquiète de votre présence. Les prochains soirs, lorsque la nuit sera déjà avancée, essayez de nous rejoindre et de nous tenir informé de ce que vous découvrez"

Aussitôt, ils se préparaient à partir et Garlan rejoignait l'armurier. La nuit passa et le jour suivant aucun messager ne vint. Trois jours durant, aucune information n'arriva et les messagers ne revenaient pas. Les reserves de nourritures commençaient à s'essouffler et le ban du Conflan et l'ost Royal se faisaient attendre.

An 299 – Lune 4 – Semaine 1 – Jour 3

L'attente de l'ost du Conflan et de l'ost Royal, avait permis à Garlan de mettre en place un entrainement spécifique avec ses amis et chevaliers les plus proches. Duels, endurance, course, équitation rythmaient ses journées qui se répétaient sans fin. Ce dernier avait pris l'habitude de travailler son entrainement à l'extérieur du camps où impatience rimait avec bagarres.

Lorsque soudain, un cor sonna au loin mais Garlan ne reconnaissait en ce dernier aucun de ceux qu'il avait déjà entendu depuis quelques semaines ou même à Hautjardin. Il se pressa vite de rentrer et lorsqu'il arriva au camp il se trouvait deux hommes à cheval devant la tente de Mace et Willos.

Au tournant d'une des allées organisant le camps, l'armurier le prévint qu'il s'agissait des messagers d'Edmure Tully, Seigneur suzerain du Conflans. Le ban était arrivé la veille à deux lieues au pied des montagnes. Ces mêmes messagers étaient quelques jours plus tôt derrière le convoi des Tully. Le Roy ne tardera pas, d'ici une semaine au plus tard disait l'un des deux cavaliers. Mace proposa alors au ban du val de les rejoindre dans l'attente du Roy.

Ils étaient six mille et leur faible effectif, provocateur avant tout, rendait Garlan, le Bief et son armée encore plus forts.

An 299 - Lune 4 - Semaine 2 – Jour 3

A l'aube de ce jour, un messager de Port Real arriva au camps de Mace Tyrell. Le Roi arrivait, Mace averti appela aussitôt Garlan.

"Garlan, met en marche les troupes, nous rejoindrons l'ost du Roi dans son attaque, lève le siège, il est temps d'éclater leurs murailles et hérauts !"

Garlan sortit de la tente de Mace en courant. Il était heureux, pressé, cela faisait des semaines qu'ils attendaient sur place et plus encore qu'ils étaient partis de Hautjardin. Mais alors qu'il était parti chercher son propre cor, il croisa un des messagers qu'il avait envoyé il y a maintenant deux semaines. Le messager passa sans arrêter alors Garlan le rattrapa :

"Que faisiez vous? Où étais-tu passé ? Tu devais revenir nous avertir !"

"Je suis désolé Chevalier Garlan, les deux autres sont morts ... ils sont tombés pour Hautjardin ..."


"Précise donc ! Que je n'ai pas à te menacer ... Les a tu trahis ?"

"Dès notre arrivée, des hommes de Tywin nous ont suspectés ... "
mais Garlan le coupa

"Ne dis rien ... Va te soigner, tu ne me sauras plus d'aucune utilité dans cet état ! Et prépare toi, le Roi arrive ! Nous en parlerons ensuite !"

Garlan reprit son chemin, il rattrapa son cor et prévenait les différentes maisons de préparer leurs hommes. Cette journée allait casser la monotonie de l'attente des hommes et tous étaient excités à l'idée de pouvoir, enfin, se battre.

Le Roi arriva, au devant de ses hommes, en face du soleil levant. Il venait vaincre le Lion. Garlan à la tête des armées du Bief, se lança à son tour dans l'arène. Galopant et entrainant les hommes à sa suite, il brandissait son épée vers le ciel, vers l'ennemi, vers Tywin et le ban de l'Ouest dans la cuve de la pleine. Bientôt, les rangs de l'Ouest, pourtant les plus nombreux, se mêlèrent à l'armée du Roi. Westeros se levait contre l'ouest, l'ouest traitre. Garlan galopait et son armure cliquetait au rythme du trot et des foulées de son cheval. Les étendards à la fleur dorée se mêlaient aux cerfs noirs des rangs de la couronne. La masse semblait assombrir la matinée tant par ses cris, ses étendards que par le vibrement que procuraient les chevaux. Garlan, au centre de la masse, se jetait dans l'arène.

Aux cotés de Garlan, le Roi galopait. Lui, contre qui son père s'était battu des années avant. Non. A vrai dire il ne se battait pas pour le Roi mais pour son père. Pour sa maison. Ils étaient les plus nombreux, essentiels dans la lutte. Garlan y pensa un moment. Pourquoi son père avait il choisit le Roi plus que le Lion ... Ce sont les armés du Bief qui étaient la clef de cette bataille ... Garlan se battra pour son père, pour ses frères, pour sa maison ... Aujourd'hui il se bat pour le Roi, aujourd'hui ...

Un manteau rouge s'accrocha alors au cheval de Garlan et blessa ce dernier à l'encolure qui s'écrasa tant la douleur était grande. L'épée à la main, Garlan tombait, ses rênes se détachaient de son cheval et il perdait l'équilibre. Il pensa un moment à la chute de son frère quelques années plus tôt, blessé au combat ... Non, il ne pouvait pas, il devait se relever. Son épée rentra dans le sol jusqu'au manche, enfoncée dans la terre. Il était bloqué sous son cheval. Il allait devoir se battre à pied. La demi-tonne que pesait son cheval l'empêchait de se relever. Le manteau rouge était encore là. L'épée bloquée, la jambe aussi Garlan voyait l'épée de l'homme rouge s'abattre sur sa gorge.

Quand une flèche transperça le manteau rouge dont la lourde épée manqua de blesser Garlan qui retira sa main de peu. Autour de lui, des chevaux galopaient dans toutes les directions, essoufflés pour certains déjà, leurs jambes et sabots s'agitaient autour de Garlan, toujours bloqué par son propre cheval.

"Lève toi mon vieux ! Laisse-moi sortir !" beuglait Garlan, mais ses nombreuses directions ne semblaient pas atteindre l'oreille de son cheval, dont la mousse procurée par la fatigue trempait son maître de son naseau.

A sa droite quelques rangs plus loin, Balon se battait contre la Montagne. Ses coups d'épée étaient assurées mais Garlan voyait en ces derniers peut-être trop d'assurance. Garlan tentait de se relever pour prêter main forte à son rival. La Montagne, cette légende était trop forte et l'adrénaline n'eut pas le temps d'atteindre les muscles de Garlan à temps et il ne put interrompre l'amputation forcée de la Montagne qui arracha le bras de Cendregué avant de l'étrangler. Quand la drogue naturelle de Garlan atteignit enfin ses muscles, il était trop tard. Balon était mort de la main de la Montagne et avait dissparut dans le brouhaha de la bataille.

Il parvint alors à se relever et vite retira son épée du sol sec de l'Ouest. En se relevant, Garlan vit l'ensemble du champ de bataille en flamme. Autour de lui la voie était libre, tous se battaient déjà contre des pairs et aucun ne semblait faire attention à Garlan. La voie était libre. Garlan cherchait alors un adversaire de taille, quand un écuyer de son père le rejoint.

"Chevalier Garlan ! Tywin est mort ! Il a été transpercé par une flèche et ses hommes sont en déroute ! Prenez mon cheval, le Roi leur demande de se rendre, contre toute attente, il faut dit-il, limiter les morts !"

Il allait faire demi-tour, mais un chevalier de l'Ouest lui barra le passage, ses armes ne rappelaient en rien sa maison à Garlan. Et alors que ce dernier s'apprêta à combattre, son adversaire jeta son arme au sol, suivi de plusieurs autres seigneurs de l'Ouest, les hommes Lannisters se rendaient. La bataille était finie et Garlan peut satisfait de son maigre record.

An 299 – Lune 4 – Semaine 4 – Jour 5

Cela faisait deux jours que la bataille avait eu lieu. Les Tyrell logeaient dans CastralRoc, ainsi que le Roi et les grandes maisons du Royaume. PortLannis tout entier avait accueillis et nourris les soldats du Roi. Ser Barristan Selmy allait être nommé pour le démantèlement de l'Ouest et les hommes allaient bientôt vouloir rejoindre leurs femmes et foyers. L'aide de HautJardin au sujet du fils héritier au Throne, Durran, et sa situation de fiancé, fit que Eddard Stark offrit à Willos de se marrier à Sansa Stark, fille de la Main du Roi. Un équivalent, à ses yeux, suffisant en remplacement du fils Barratheon.

Garlan montait les marches de CastralRoc qui menaient à la chambre de son père, il l'avait convoqué, comme il l'avait fait avec chacun de ses frères et avec Margeary et Olena dans la matinée. Ces dernières, il l'avait entendu dans les couloirs, se renderaient à PortReal. Elles avaient suivies le convoi avec quelques jours de retard pour s'assurer un certain confort dans quelques auberge de bords de routes. La porte de sa chambre était contre, il la poussa et fut éblouis par la lumière du soleil, pénétrant ainsi dans la pièce, il cherchait son père.

"Derrière toi, retournes toi. Sois gentil, ferme la porte et viens prendre un verre Garlan." Garlan ferma la porte et rejoint son père auprès du feu dans la grande cheminée de pierre.

"Allez, prends un verre !". Il se servi alors d'un alcool dont la couleur ne lui rappelait rien.

"Pourquoi m'avez vous convoqué père, comment puis-je vous être utile ?"

"Comme tu dois maintenant le savoir, Willos est promis en mariage à la petite Stark. il ne reste donc que tes deux cadets à marier, j'enverrais Mageary avec Olena à PortReal. Je sais que tu as des obligations envers ta femme, cependant je souhaiterais que tu protèges tout autant ta soeur. Mère semble confiante, mais je ne peux me résoudre à abandonner Margeary au moeurs de la coure seule."

"Comme vous le dites, j'ai des obligations envers ma femme ..."

"Attends donc qu'elle enfante de ton fils ou de ta fille et elle te rejoindra ! Elle est en sécurité à Hautjardin"

"Il vous faut quelqu'un pour rentrer à Hautjardin avec les hommes du Bief, qui sera cet homme si je ne suis plus là ?"

"Lord Branston Cuy, Sire de Solfoyer, semble être un homme de confiance ... Fais ce que je te demande, je te pris de bien vouloir obéir..."

"Dans ce cas-là, je me retire. Je fais ma malle et prends 100 des hommes de Haujardin avec nous pour nous assurer une certaine protection."

"Fais comme il te plaira, va !"
Ce furent les derniers mots que Garlan entendit de la bouche de son père avant longtemps, Mace perdait d'ailleurs son regard dans les flammes qui s'élevaient vers le sommet de la cheminée.

Il retrouva sa soeur et sa grand-mère au pied de CastralRoc quelques heures plus tard. Une centaine d'hommes, ceux qui l'avaient accompagné a la tête du ban sur le trajet de PortLannis, étaient présents.
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[Bief] La Marche vers PortLannis [Solo]

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