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[Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller)

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Oberyn Martell
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MessageSujet: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime24.01.15 19:11

An 299, première lune, semaine 1, jour 1

La nouvelle année fut fêtée à minuit comme d’habitude à Lancehélion par les coups de tambours et les cloches de la cité qui résonnaient en un beau tintamarre. Le prince Oberyn Martell qui quelque part, était le responsable de l’ordre au sein de toute la contrée (car son frère Doran se désintéressait quelque peu de la chose militaire) passa une nuit affreuse à assurer la paix dans la ville. A 1h du matin un homme fut écrasé par des chevaux sur la grande avenue Cienaga. Les hommes d’armes arrêtèrent deux hommes ivres qui avaient entreprit de faire la course sur leur monture en pleine rue. A 2h du matin un cabanon en torchis dans les faubourgs de la ville, s’effondra en tas de décombres à cause du manque de rénovation, tuant par la même occasion deux jeunes gens, un garçon et une fille qui se pelotaient dans le soubassement. A 3h du matin, des fêtards qui avaient entreprit de faire griller à la broche une cochon de lait pour la nouvelle année, firent mal les choses et transformèrent le braséro en incendie. 3 personnes brûlées vives. A 4h du matin les hommes d’armes de la ville avaient une belle cargaison d’engnôlés arrêtés pour ivresse sur la voie publique. A 5h du matin un duel à l’épée entre deux abrutis dans une taverne se transforma en baston générale, 4 morts. Une nuit infernale : jugement sans appel d’Oberyn Martell à la tête des troupes pour une nuit. Il rédigea un petit mot pour le chevalier Ulwyck Uller avant de le confier à un corbeau:

« Les dieux qu’ils soient nouveaux, anciens ou unique, ont un sacré sens de l’humour tu ne trouves pas ? Puissent-ils favoriser Dorne dans cette nouvelle année en nous offrant moins de travail que pour la précédente qui fut plutôt sanglante. Rejoins-moi au port de Lancehélion aujourd’hui. Mon frère m’a confié une tâche ingrate et m’a autorisé à m’adjoindre qui je voulais pour ça. N’oublie pas ton épée.

La Vipère Rouge »


…………………………

Midi dans le port de Lancehélion.

Le bateau avait du retard.

Des soldats de la maison Martell occupaient en nombre le ponton d’accostage. Oberyn consulta le parchemin contenant la liste des passagers du navire qu’il attendait. Des vagues frappaient les piles du ponton, Oberyn bailla. Il n’avait pas dormit depuis 24h à cause de cette nuit infernale. Des archers se tenaient autour du port. Leurs ordres : tirer pour tuer au premier signe de problèmes. Oberyn était debout, au dessus des piles en bout de ponton. Des vagues venaient s’y fracasser et des embruns mouillaient ses chaussures. Il y avait un des prisonniers qui l’intéressait beaucoup dans sa liste : Teofilio. Un mercenaire qu’il avait affronté en duel avant qu’il ne se fasse emprisonner. Teofilio l’avait vaincu et épargné ! Oberyn se tourna et aperçut l’arrivée d’Uller. Il le salua de loin et lui fit signe d’approcher.

« Bienvenue pour le spectacle. Comme tu le sais nos forces vont bientôt partir en campagne contre les fer-nés qui occupent Port-Lannis, mais comme mon frère Doran n’a absolument pas envie de voir mourir les soldats de Dorne pour aider les Lannister (moi aussi en fait), il fait vider les prisons du pays. Il a ordonné qu’on discipline les criminels et qu’on leur donne une épée. Qu’ils nous accompagnent à Port-Lannis et qu’ils meurent pour nous. Les survivants peuvent espérer un peu d’amnistie. Et moi j’ai droit à la prison de Peyresang. Une cinquantaine de prisonniers vont être débarqué par bateau ici. A moi de leur apprendre à marcher au pas. Tu veux bien m’aider à leur botter le cul pour en faire des soldats ? Ça doit pas être trop difficile, il parait qu’ils font ça à longueur d’année dans la garde de nuit. »

Il contempla l’horizon, la brise lui ébouriffa les cheveux. Le bateau apparut sur l’eau au loin. Des soldats de la maison Martell débarquèrent sur le ponton, ils arboraient gourdins et chaînes d’entraves.

« Il y a parmi ces détenus un guerrier très fort qui m’a déjà vaincu en duel. Il s’appelle Teofilio. On l’attrape tout de suite et on l’emmène avec nous. »

Le bateau s’approcha rapidement du débarcadère. Les prisonniers sur le pont avaient beau être enchaînés des mains, ils se battaient griffes et ongles entre eux pour être les premiers à poser pied à terre tellement ils étaient content qu’on les ait sortit des geôles de Peyresang. Oberyn tendit sa main. Un des gardes lui donna sa lance de combat.

« On va emmener tout ce beau monde à la caserne de la ville. On va les entasser 6 par pièce et on verra ceux qui pourront tenir une épée ou nous être utiles, les autres on les remet en prison. »

Les prisonniers hurlaient de joie sur leur navire au fur et à mesure qu’il approchait. Ils semblaient prêts à jaillir comme une horde barbare. Les archers tirèrent une volée de flèche dans l’eau, juste devant le bateau en signe d’avertissement, mais ça ne calma pas les détenus. Le bateau cogna contre le ponton. Teofilio le plus massif de tous les prisonniers fut le premier à bondir à terre. Oberyn le frappa avec le bâton de sa lance et l’attrapa, bras autour de la poitrine. Il le décolla du sol et se mit à courir avec lui. Des gardes essayèrent d’accrocher le navire au grappin pour l’amarrer aux piles, mais sans succès. Les prisonniers se ruaient en exultant sur le ponton dans la confusion la plus totale, fonçant de droite à gauche sur Oberyn, Ulwyck et tous les gardes à portée. Le prince, un bras tenant fermement Teofilio toujours sonné et un autre brandissant sa lance, assomma un détenu qui s’était rué sur lui et soupira en songeant aux ordres de son frère. Comment voulez vous faire une armée avec… ça. Un des gardes hurla :

« Il y a un cadavre sur le navire ! »

Oberyn franchit le cordon de sécurité des archers avec Teofilio et le lâcha avant de chanceler. Il s’appuya en soufflant contre l’épaule d’Ulwyck. Trainer le gros criminel avait été quelque chose d’épuisant. Teofilio tomba au sol qu’il étouffa de ses baisers.

« Lancehélion ! ENFIN ! »

« Heureux de vous revoir mon grand rival, vous me devez toujours une revanche. »

Le gros hurla :

« S’ils ne m’avaient pas mit en prison pour avoir volé ce cheval, ça aurait déjà été fait ! »

Oberyn jeta un coup d’œil en arrière. L’ordre était revenu, les prisonniers lardés de coup de gourdins se taisaient. On les avait alignés sur le ponton. Oberyn observa le cadavre du bateau qu’on emportait. On lui avait brisé la nuque.

« Pourquoi un des prisonniers est mort ? »

« C’était un tueur d’enfant, même les autres crapules l’ont trouvé trop déplorable pour eux. »

« Teo mon grand rival, si je vous dis que je peux vous libérer si vous mettez votre épée à notre service, ça vous parle ? »

Teofilio fit une courbette.

« Et comment mon prince ! »

Le gros toisa Ulwyck d’un regard méchant :

« C’est qui lui ? Il sait se battre ? »

« Un conseil, ne le provoquez pas, c’est l’un des 3 seuls hommes dans cette ville qui a su me mettre à terre à l’entrainement. »

Teofilio fit un laaaaaarge sourire à Ulwyck et lui colla une lourde tape dans le dos :

« Toi je t’aime bien ! »

« Vous voulez manger quelque chose mon grand rival ? La traversée à du être longue. »

« Oui ! Je veux que mon premier repas pour mon retour ici soit une pièce de viande dans la taverne à grillade de Cienaga ! »

Oberyn éclata d’un rire sans retenue.
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MessageSujet: Re: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime24.01.15 20:43

Ses yeux s'ouvrirent et il fixa un plafond au coloris beige. C'était celui de sa chambrée à Lancehélion. Il en avait la certitude. Une bonne nuit apparemment mais pas une nuit sensationnelle qu'il venait de passer là. La chaleur contre son flanc était dégagée par une fille aux cheveux noir, le teint mât. Son visage n'était pas disgracieux mais elle ne l'attirait pas plus que cela au final. Le Uller l'avait croisé en regagnant sa chambre et il l'avait invité à l'y rejoindre. Une fois l'affaire entendue et conclue, il s'était endormit comme un malpropre ce qui n'empêchait pas la dinde de s'être blottie contre lui comme s'il s'était comporté envers elle comme Aemon Chevalier-Dragon. Idiote. Sa prestation avait été passable. Ce qu'il lui fallait c'était Arianne mais il ne pouvait pas l'avoir pour le moment. Avec elle, il se serait sans doute endormit au moment où le soleil se levait, la tenant contre lui comme s'il venait de mettre la main sur la plus renommée des épées en acier valyrien. Il se servit une coupe d'eau fraîche lorsqu'on le dérangea. Il alla ouvrir la porte et on lui remit un message qu'il lut rapidement. Le Prince de Dorne (le meilleur des deux à ses yeux), Oberyn réclamait son assistance pour une tâche au port de Lancehélion. Le Chevalier enfila des vêtements et réveilla la femme pour qu'elle aille lui quémander quelqu'un pour venir l'assister à enfiler son armure ainsi que lui ramener quelque chose hors des cuisines. Tout s'enchaîna alors. Il n'enfila cependant pas son heaume pour garder son visage visible. Les gens n'aimaient pas porter pareil armures à Dorne. Trop lourde et dure à supporter sous cette chaleur. Étant trapu cela ne lui posait pas de problème et pour avoir passer son enfance dans le désert, Ulwyck supportait mieux que le dornien moyen la chaleur. Cela ne l'empêchait pas d'enfiler des vêtements au dessus de son armure, des tissus flottants qui empêchaient aux métaux de trop chauffer. Les tissus choisis étaient de couleurs oranges et rouges pour aller avec ses protections. Sa dague, son épée, son bouclier et il était opérationnel pour prendre un rapide repas avant de faire sceller un cheval capable de supporter son poids. Pas un coursier dornien. Une bête un peu plus robuste.

Vers l'heure de midi, il atteignit finalement le port et rejoignit le prince de Dorne qui l’accueillit ainsi qu'un petit nombre d'archer disposés sur le ponton. On lui avait dit d'amener son épée et pas un arc ! Il espérait qu'il n'allait pas devoir changer d'armement car dans l'art du tir de flèche, il n'excellait pas vraiment. Heureusement la Vipère Rouge lui expliqua la situation. En résumé, ils allaient devoir discipliner une bandes de prisonniers, de racailles pour en faire des soldats dans le but d'aller sauver les Lannister des Fer-Nés. Si la Seiche enserrait dans ses tentacules le lions et qu'ils approchaient tous deux du soleil dornien, ils risquaient tout deux de finir grillés. Le Uller se permit de répondre à celui qui l'avait choisit pour cette tâche.


«Il fait froid là bas et font vœux de célibat dans la Garde de Nuit. Leurs couilles doivent tomber de froid ou d'inaction. Plus facile de dresser des hommes sans testicules. Ceux-là risquent bien de vouloir se payer votre derrière sur le sol brûlant du port, mon prince ! »

Un détenu en particulier retenait l'attention du prince, un dénommé Teofilio qui l'avait déjà vaincu en duel ce qui signifiait qu'il était un rude combattant. Tout s'enchaîna ensuite très vite, le bateau toucha le ponton et les prisonniers déboulèrent comme des furies. Le Prince semblait avoir déjà jeté son dévolu sur sa cible, quant à Ulwyck, il enfila son heaume et fonça dans la mêlée l'épée dégainée. Il était temps de les parquer comme des gorets dans la caserne. Se frayant un chemin, le Uller frappa de son gantelet la joue d'un prisonnier qui cracha quelque temps et vola au sol. Il chopa deux autres en les balayant du plat de son épée. Une percée dans la cohue était impensable, si bien qu'il recula, restant près des archers pour les couvrir. Il prit cette décision lorsqu'il entendit qu'il y avait un mort sur le bateau. Lorsqu'Oberyn fut enfin de retour avec son colis, le Chevalier commença à redonner des coups du plat de son épée pour remettre un peu d'ordre bientôt assistés par des hommes armés de gourdin. L'ordre revenu, le Uller retira la partie protégeant son crâne et retourna auprès de la Vipère Rouge où ce dernier fit les présentation avec Teofilo.

«S'il est aussi bon à l'épée que gras, je pense qu'on peut s'entendre. J'ai vu des filles qui avaient moins de nichons que ce gars là. Je crois que nous devrons écourter votre dîner en tête à tête avec votre nouvelle conquête mon prince. Les prisonniers sont trop agités et d'autre échauffourées risquent d'éclater. Plus vite on les amènera à la caserne, plus vite on pourra les séparer en petite unités qui seront plus gérables. Si en plus Teofilo pourrait nous filer quelques tuyaux sur les plus dangereux ou ceux qui nous seraient inutiles ou ne devraient pas se retrouver ensemble, ce ne serait pas de refus.»

Le Uller donna intima à deux hommes de se débrouiller pour ramener ce que désirait le gros guerrier afin qu'ils puissent se le mettre encore plus dans la poche. Vu qu'il était sortit le premier du bateau, il devait avoir gagné leur respect par sa force. Ceux qui se révolteraient, il les materait. L'homme qui lui ferait peur n'était pas encore né. Il fit quémander le cheval du prince ainsi que le sien et répartit les hommes de façon à pouvoir escorter le groupe de côté, de devant et de derrière. Les archers resteraient derrière. Les hommes reçurent l'ordre de s'écarter dés que la situation s'envenimerait pour que les archers puissent entrer en action et dégommer quelques têtes histoire de montrer qui étaient les patrons. Le Chevalier n'aimait pas user de stratégie militaires mais lorsqu'il s'agissait de petite choses de cette acabit, il s'y abaissait. Lorsqu'il eut finit d'organiser le convois, les hommes revinrent avec une grillade de viande qu'ils donnèrent à Teofilo.

«Vous vous joignez à vos compagnons de cale ou on se débrouille pour trouver un cheval capable de supporter votre poids ? Tout semble bon pour se rendre à la caserne Prince Oberyn. Il ne manque plus que vous !»
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Oberyn Martell
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MessageSujet: Re: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime25.01.15 10:27

Ulwyck Uller ne perdait jamais le nord ni le sens des priorités. Oberyn écouta ses sages recommandations à propos de ce qu’il fallait faire des prisonniers avec un air mi-sérieux et mi-amusé, tant il lui rappelait son amante de cœur lorsqu’elle-même le sermonnait parce qu’il était négligent pour tel ou tel chose. Le convoi organisé selon les bons soins du chevalier se mit en route, et Oberyn songea qu’il avait bien fait de s’adjoindre les services d’Ulwyck. S’il avait eut une cinquantaine d’hommes ordinaires, il se serait chargé tout seul de leur encadrement, mais le fait qu’il s’agisse de criminels était une autre paire de manche et il lui fallait quelqu’un pour assurer ses arrières. Oberyn pariait qu’avant la fin de la semaine, la moitié allait tenter de s’évader ou autre chose du même genre. Le seul élément totalement hors de contrôle était le robuste Teofilio. Oberyn avait craint que le colosse n’étripe Uller pour ses paroles mais gros lard s’était esclaffé en écoutant le chevalier et avait annoncé tout en baffrant sa viande :

« J’ai tué des hommes pour moins que ça ! Mais vous avez le don d’amuser le gros homme que je suis, chevalier bellâtre. Qu’on m’apporte une épée ! Il faut que j’affronter en duel ce chevalier qui… »

Oberyn se marra rien qu’à l’idée de voir Uller dans une lice face au monstre et l’interrompit.

« Oui oui, plus tard. On a mieux à faire pour l’instant. »

…………………………

La caserne.

Oberyn rédigeait ses notes sur un parchemin. Il entendait les plaintes des prisonniers dans la cour. Le prince posa sa plume et relut son message pour son frère :

J’ai sélectionné 4 hommes qui constitueront le noyau du groupe de « l’avant-garde » contre les fer-nés. Je les considère comme les meilleurs des 53 prisonniers qui ont débarqués du bateau. Ils ont tué l’un d’entre eux sur le bateau, un tueur d’enfant je crois. Toutes ces raclures ne sont pas des enfants de cœur. Il faudra vraiment les tenir à l’œil jusqu’à Port-Lannis. Leurs crimes répertoriés vont du vol à l’incendie volontaire en passant par le viol, la contrebande et le meurtre. Les gardes de nuit doivent être lassés de devoir discipliner ce genre d’individus à longueur d’années. Après qu’on ait séquestré nos gibiers de potence par groupe de 6, j’ai fait un premier tri. Ils m’ont tous l’air apte au combat, mais j’en ai viré 2 pour qu’ils soient remis en prison. Le premier est un ex bourreau qui aimait un peu trop donner la mort. Il a été déchu de son rôle et chassé de sa ville après avoir passé son temps à éviscérer les cadavres d’un cimetière pour voir à l’intérieur. Je le considère comme trop déviant pour soutenir ses collègues sur un champ de bataille. Le second est un pourvoyeur de prostitué mâles. Il était beaucoup trop méprisé par les autres prisonniers et ils auraient tous refusé de le voir porter les armes avec eux pour les accompagner à Port-Lannis. Dès aujourd’hui nous allons les mettre au pas en les agressant verbalement et physiquement à la manière pratiquée dans les camps d’entrainements de notre élite militaire. Et ça jusqu’à ce qu’ils réagissent avec un parfait mélange de colère et de soumission. Les 4 hommes que j’ai sélectionné sont intelligents, violents sous des dehors maitrisés, physiquement habiles et doués, consentant à l’autorité. Leurs noms sont les suivants :

-Teofilio. Un mercenaire versé dans le maniement des armes et expert en « technique d’interrogatoire » comme dirait les puinés d’Essos. Je connais personnellement notre homme pour l’avoir affronté en duel.

-Obregon : ancien pirate, ancien contrebandier, ancien faussaire, ancien espion d’après ce que j’ai cru comprendre. Il avait été mit en prison pour usurpation d’identité, se faisant passer entre autre pour un de nos soldat, pour notre mestre, un prêtre, un boucher et même pour un chevalier. Pour me montrer son talent, il s’est évadé il y a quelques heures en se faisant passer pour Ulwyck Uller (avec lequel il partage une ressemblance physique troublante) auprès de nos hommes et il a réussit avant de revenir fidèlement à la caserne.

-Delsol : frère jumeau du précédent, c’est un assassin et un voleur particulièrement rusé : il a vendu des terrains qui n’existaient pas, des contrats commerciaux avec des marchands d’Essos qui sont mort depuis longtemps et même les services de prostituées qui ne travaillaient pas pour lui. Lui aussi a d’ailleurs tenté de se faire passer pour Uller il y a quelques heures afin de mystifier nos gardes, mais il s’est vite ravisé à cause de la présence insistante de Teofilio envers sa personne. Notre homme est un archer redouté.

-Leander : arrêté dans notre ville à 26 reprises pour escroquerie et paris sur les chevaux de course, ivresse sur la voie public, larcins, vagabondage, vol d’objets religieux et je te ferais grâce de la suite car la liste est interminable. J’ai eut un coup de cœur pour lui car il affectionne la lance comme moi. Je lui ai confié la mienne un instant pour me montrer son savoir-faire et je n’ai pas été déçu.


Oberyn fut interrompue dans sa lecture, il entendit hurler dans la cour :

« Qu’on me donne une épée ! Dans l’instant ou je ne réponds plus de rien ! Je donnerais ma sœur pour une nuit à celui qui me donnera une épée !»

Oberyn interrogea un garde qui observait ce qui se passait par la fenêtre :

« Quelle est la raison de ce tapage ? »

« C’est Teofilio, il exige d’affronter le chevalier Uller en duel. »

« Oui on commence à le savoir, va donc lui dire de la boucler. »

Et le prince se repencha sur son parchemin pour finir de lire. Allez va-y signe : Oberyn Martell. Il roula le message et le tendit à un garde pour qu’il l’amène au palais. Oberyn se leva avant de décrocher sa lance suspendu sur le mur. Il était temps de commencer l’entrainement.
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MessageSujet: Re: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime25.01.15 15:21

Oberyn avait déjà choisis ses quatre préférés. Teofilo en faisait partie, un escrocs et deux sacrés filou particulièrement beaux garçons qui avaient tendance à prendre la poudre d'escampette en se faisant passer pour le merveilleux Ulwyck Uller. Les yeux inexpérimentés se laissaient avoir mais pour celles qui l'avaient étudiés sous toutes les coutures, la différence sauterait tout de suite aux yeux. Des 53 hommes, il n'en restait plus que cinquante tout ronds. Une perte de presque dix pour cent de l'effectif. Dans ce tas de cancrelats, il y aurait encore très certainement des rebuts et des déchets à éliminer. Le gros hurlait à qui voulait l'entendre qu'il voulait affronter Ulwyck l'épée à la main. Ce que ce tas de graisse pouvait être désespérant. Il était peut-être puissant et résistant, il n'en demeurait pas moins une énorme cible qui ne devait pas bouger plus rapidement que lui. Le Uller n'en avait strictement rien à faire d'affronter ce porcelet. Il avait déjà jouter contre plus robuste. Le Sanglier Crakehall par exemple ! Ramassant une épée, il la soupesa tranquillement tout en continuant d'entendre le gros gueuler. Ce fut lui même qui lui répondit cette fois d'une voix confiante et arrogante.

«Je vais finir par te la donner moi même ton épée si tu me donnes ta sœur ha ha. J'espère qu'elle n'a pas ta trogne ni ton gabarits ou ta poitrine flasque ha ha ha.»

Et ceci fait il demanda à ce qu'on amène le gros et lui jeta l'épée choisie avant de dégainer la sienne. En armure, il ne risquait pas grand chose au vu de la qualité de la lame qu'il lui avait refilé . Quant à lui, il ne comptait pas saigner à blanc Teofilio, juste lui donner quelques coups bien placés et lui apprendre le respect. Il aimait se battre, presque autant que de faire l'amour. Il y avait de l'amour dans le combat et du combat dans l'amour. De son gantelet de maille, il lui fit signe de venir et il ne fallut pas longtemps pour que les lames se croisent et se percutent. L'ancien mercenaire était plutôt balèze. Un bon gros coup puissant et il esquiva sur le côté. Son poing non armé percuta l'épaule du gros balèze. Les types comme ça, ils avaient un point faible généralement. Ils étaient stables sur leur jambes mais si vous parveniez à les déloger, ils se retrouvaient à terre. Comme une tortue sur sa carapace, il aurait du mal à se relever.

«Quand est ce que tu me présentes ta sœur Teofilio ? Que je perde ou que je gagne, je l'ai remportée ha ha ha ! Ca va te plaire d'avoir des neveux et des nièces avec ma tête ha ha ha. Ha ben on dirait que le Prince Oberyn nous honore en tant que spectateur. Tâchons de lui donner un bon spectacle.»

Ils tournèrent et tournèrent pendant plusieurs minutes. Le poids de l'armure combiné à la chaleur avait tendance à commencer à le fatiguer mais il ne comptait pas rompre face à ce gros tas qui se croyait tout droit sortit du bras armé du Guerrier. Ulwyck lança plusieurs bottes pour acculer son adversaire dans un coin avant de se faire repousser en arrière d'un puissant coup de paluche. Il recula jusqu'à heurter un présentoir duquel il sortit une lance. Donnant des petits coups de lances de sa main gauche pour tenir le gros à distance, il s'approcha trop près et ce dernier l'évita et coinça le manche entre son gras de côte et son bras. C'était le moment qu'Ulwyck attendait. Se projetant vers l'avant il asséna un puissant coup de pommeau dans le nez de son adversaire le faisant pisser le sang avant que ce dernier ne lâche sa lance. D'un autre coup du plat de l'épée, il frappa la main armée de Teofilio et le fit lâcher son arme. Dés que celui-ci eut le réflexe de vouloir s'abaisser pour la ramasser, il balança un coup de pied pour le faire choir sur son popotin. Le tranchant de sa lame se posa alors contre la gorge de l'ancien mercenaire.

«Tu t'es bien battu mon gros. Je met la défaite sur le compte de la prison. T'as dût t''y ramollir et t'empâter ha ha ha. Je comprend pourquoi Oberyn te voue un certain respect. T'es plus résistant que pas mal des gars avec qui j'ai croisé le fer.»

L'homme relâcha la lame et la rangea dans son fourreau. Il ramassa celle par terre et alla la ranger. Il se mit alors à parler d'une voix forte et puissante de façon à ce que tous les prisonniers puissent l'entendre. Certains avaient été excités comme des puces par le combat et il fallait les calmer car ils étaient encore loin de pouvoir jouir d'un traitement de faveur comme les 4 sélectionnés par Oberyn. A dire vrai, la plupart n'y arriverait sûrement jamais mais cela il n'allait pas leur dire.

«Écoutez moi bande de chiens galeux. Le Prince de Dorne vous offre la possibilité de vous rachetez une conduite. Ça ne va pas être une foutue partie de plaisir ! Vous allez en bavez, vous allez souffrir, vous allez avoir envie de mourir mais on va faire de vous des soldats. Vous êtes encore loin de pouvoir tenir aussi longtemps contre moi ou le Prince Oberyn aussi longtemps que votre compagnon ventripotent. Vous allez devoir travailler dur et le premier qui tentera de tirer au flanc, je lui trancherait un bout pour que vous puissiez tous comprendre qu'on est pas ici pour se divertir ou vous offrir un petit séjour hors de vos cellules ! Allez vous vous battre pour votre liberté et pour Dorne et vous comportez en homme ou allez vous périr ici ?»
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Oberyn Martell
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MessageSujet: Re: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime26.01.15 14:37

Martell arriva dans la cour en tenant sa lance, il longea les établis et jeta un rapide coup d’œil aux armes présentes : épées rouillées, lances à la pointe émoussées, arcs en bois sur le point de se fendre. On allait armer tous ces prisonniers avec les rebuts de l’armée de Dorne, non avec du vrai matériel. Oberyn devina que le but caché de son frère n’était pas seulement d’épargner le sang de ses soldats en envoyant cette chair à canon mourir à leur place. Le but inavoué était aussi de vider les prisons en envoyant tous ces violeurs et ces criminels se faire tuer par une défaite assurée pour eux sur le champ de bataille. Oberyn ne s’en formalisa pas, d’une part parce que lui aussi avait bien envie de les voir mourir, surtout les violeurs, mais parce qu’il n’avait pas non plus envie que ça soit Dorne qui soit responsable de la défaite des fer-nés. Il ne tenait pas vraiment à les voir décamper de Fort-Lannis, qu’ils continuent donc à occuper les terres des Lannister ! C’était toujours ça de prit sur l’ennemi. Oberyn s’adossa contre un des piliers de l’établit et joua avec sa lance dans ses mains. Il observa avec un certain intérêt le duel opposant Teofilio à Ulwyck et s’esclaffa en assistant à la défaite du premier. Une fois cela accomplit, il fit un signe à l’un des écuyers de la caserne de venir à lui. Pendant le discours d’Uller aux prisonniers, Oberyn quitta sa tunique ocre et avec l’aide de l’écuyer, revêtit son armure légère de brigandine et de cuir. Il s’avança en jouant avec sa lance dans ses mains lorsque Uller eut finit son allocution, et il lança à toute l’assistance :

«Avant de passer aux choses sérieuses et que le chevalier Uller ici présent ne vous fasse suer sang et eau juste pour que vous soyez aptes à une marche forcée dans l’Ouest, nous allons vous faire une démonstration. Retenez attentivement nos ruses, nos gestes, nos parades. Voici la première approche : Au moins la moitié d’entre vous serons munis de lances et beaucoup de vos adversaires seront des piquiers fer-nés. Vous avez déjà vu grâce au chevalier ce qui se passe lorsqu’une épée se retrouve face à une autre épée. Maintenant vous allez assister à ce qui se passe lorsque 2 lances sont face à face. »

Oberyn fit un signe de la main à Obregon, l’un des jumeaux qui ressemblait à Uller. Celui-ci comprit aussitôt et s’empara de la lance en bon état que lui tendait un garde de la maison Martell. Il vint rejoindre Oberyn au centre de la cour, sous les yeux de l’ensemble des prisonniers et de tous les gardes présents. Obregon le provocateur fouetta l’air avec sa lance. Oberyn leva son arme et se tint pied en avant, imitant la posture d’attaque de son adversaire juste pour se moquer de lui. Obregon continuait à fouetter l’air avec sa lance. Oberyn réalisa tout à coup qu’il allait faire la même chose pendant leur affrontement à seul but de le désorienter. Il sourit. L’impudent en face de lui était si sûr de son fait, qu’il avait fait l’erreur de dévoiler sans le savoir l’une de ses tactiques de combat avec la lance. Oberyn réfléchit un bref instant au meilleur moyen de lui faire découvrir sa garde pour porter ses coups.

Oberyn pointa brusquement sa lance à portée d’Obregon, il feinta rapidement en frappant avec une rapidité calculée. Obregon observa son action avec un regard qui disait : on ne me la fait pas. Il sauta en arrière et effaça sa poitrine, la lance d’Oberyn frappa dans le vide. Ayant l’habitude d’avoir sa garde complètement ouverte lorsqu’il lançait cette attaque, Oberyn esquiva lui aussi en sautant, s’attendant à recevoir une riposte, mais Obregon n’avait pas poursuivit son avantage, sans doute parce qu’il n’avait pas vu l’opportunité. Le prince brandit sa lance dans un geste qui avait pour but de tenir son ennemi à distance après cette première passe d’arme, mais l’autre n’avait pas encore tenté un assaut. Une fois de plus la précaution d’Oberyn avait été inutile. Mais Obregon haussa les sourcils en se rendant compte à quel point le Martell était prévoyant et précautionneux quand il affrontait quelqu’un qui utilisait exactement la même arme que lui. Obregon sembla réfléchir un instant, à essayer de deviner le meilleur moyen pour obliger Oberyn à prendre des risques et baisser sa garde. Il opta finalement pour une solution classique : voir si son rival avait plus de mal à affronter un droitier ou un gaucher. Obregon pointa donc sa lance par la main gauche. Il fit un bond en avant pour obliger l’autre à bondir en arrière en espérant le déséquilibrer. Oberyn qui sans doute était habitué à ce genre d’assaut, ne se fit pas à voir. Certes il bondit car il était bien obligé, mais il le fit en avant ! Pas en arrière, la parade entre les bâtons des lances des deux hommes fut assez bruyante à cause du choc de leur rencontre. Aucun ne voulait lâcher la parade, les lames des pointes de leurs armes entrèrent en contact dans un craquement de métal alors qu’ils faisaient glisser leur arme l’une contre l’autre dans un espèce de défi inutile, mais qui divertit les prisonniers au point que certains se mirent à encourager l’un ou l’autre. Oberyn remarqua qu’Obregon fit un geste de la main à sa ceinture par habitude. Comme s’il avait cherché une lame de secours à son ceinturon pour frapper son ennemi. Mais là il n’avait pas d’autres armes que sa lance. Oberyn cessa le choc et se recula sur un pas de danse en riant :

« Ça se voit que tu es habitué aux combats fourbes des tavernes. »

Et il repartit à l’attaque, ils s’affrontèrent en tournant dans la cour, leurs feintes, parades, attaques et contre-feintes les obligeants chacun à un mouvement permanant à vous fatiguer n’importe quel guerrier lambda. Oberyn frappa pour toucher ses pieds, l’autre l’en empêcha en une série de pivotement acrobatique. Oberyn pensa furieux :

SALE COPIEUR

Dans la confusion, leurs armes cognèrent l’un des établis et renversèrent au passage toutes les épées émoussées dessus qui devaient être distribuées aux prisonniers pour la guerre. Oberyn se jeta sur le côté dans un grand mouvement, sa lance frôla le cou de son adversaire, la lame de la lance passa à moins de 5cm de la jugulaire d’Obregon. Les prisonniers hurlèrent pour encourager la suite qui prenait une tournure pleine de suspense, ils n’avaient pas pour habitude de voir ce genre de combat. Les gardes de la maison Martell restèrent froids. Ils avaient l’habitude de voir leur prince en duel. Oberyn se remit en place en plein milieu de la cour et annonça :

« C’est bon, on va passer à une autre démonstration. »

Mais Obregon continua d’attaquer, Oberyn esquiva par une de ses pirouettes en criant :

« Eh ! J’ai dis que c’était bon ! »

L’autre lança sa lance, Oberyn se jeta de flanc et donna un coup de pied dans la lance adverse en la fracassant au sol. Elle se brisa en deux. Obregon resta dépité en tenant dans chacune de ses mains un bout de la lance. Oberyn s’esclaffa :

« Exactement comme Ulwyck, tu ne cesses pas le combat tant que tu tiens encore une arme, même si ça sert à rien. Tu ne partages pas seulement son visage. »

Martell revint avec Obregon en se marrant vers ses autres adjoints d’entrainements. Il annonça aux prisonniers :

« Sur un champ de bataille, le combat ne se résume pas toujours à 1 contre 1, mais aussi à 1 contre plusieurs. Vous allez maintenant voir comment on se défend quand on est assaillit par plusieurs ennemis en même temps. »

Oberyn se tourna vers ses auxiliaires :

« On va faire du 1 contre 3. Moi contre toi Teofilio, assisté par Ulwyck et Leander. »

« Non. »

Oberyn regarda surprit Leander, le criminel aux 26 arrestations qui venait de dire son refus. Il demanda :

« J’aimerais faire moi seul contre vous mon prince, votre chevalier et le gros. »

« Toi contre nous 3 ? Tu es sûr ? Pour moi ça va, je sais faire la part entre la vraie guerre et l’entrainement, mais Teofilio n’est pas foutus de faire la différence et notre chevalier Uller encore moins, ils risquent de te faire saigner méchamment. »

Grand sourire de Leander :

« Et alors ? »

Frisson dans le dos d’Oberyn, le mystérieux criminel semblait savoir ce qu’il faisait.

« Très bien, toi seul contre moi, le chevalier et le mercenaire. »


Leander prit place au milieu de la cour sous les yeux intrigués des prisonniers et même des gardes. Il s’était emparé non pas d’une, mais de deux épées sur l’établit. Une dans chaque main. Oberyn confia à ses deux auxiliaires :

« On va faire simple, Teofilio, tu es le plus lourd, tu le charges. Ulwyck s’occupe de désarmer son bras droit, moi son bras gauche. »

Et commença le déploiement. Teofilio situé au milieu du front large qu’ils opposaient à Leander, marcha droit devant, Oberyn se faufila sur la gauche avec pour objectif le bras et l’épée gauche de Leander, sans se soucier de ce qu’allait faire ses deux autres complices. Oberyn tenta de surprendre Leander par la gauche en s’accroupissant pour frapper de sa lance vers son genou, mais l’autre n’avait rien perdu de son mouvement et le contra de sa lame gauche avec un geste fluide. Oberyn se releva en ayant juste le temps d’apercevoir la lame droite de Leander parer une attaque d’Uller avant de se porter droit sur celle de Teofilio. Oberyn se recula avec vivacité en évitant un coup d’épée plus que furieux, il bouscula au passage Teofilio qui lui saisit brusquement l’épaule pour l’écarter. Oberyn jura en se demandant ce que faisait son acolyte et c’est seulement en relevant la tête qu’il constata que le gros l’avait en fait obligé à se reculer pour éviter un mouvement pivotant dans lequel Leander avait retourné son épée gauche contre Uller et son épée droite contre Oberyn et Teofilio ! Tous les prisonniers affichaient des regards médusés face à cette première joute entre les 4 hommes qui s’était déroulé en moins de 5 secondes sans qu’ils n’aient pu comprendre ce qui s’était passé. Seul les 4 hommes au milieu de la cour, avait pu réaliser ce qui venait de se dérouler à cause de leur sens du combat plus affûté que la moyenne. Même les gardes de la caserne qui avaient assisté à ce premier échange mouvementé y prêtaient maintenant grande attention en abandonnant leur froideur, conscient qu’ils allaient maintenant voir quelque chose qui dépassait de loin leur propre niveau.

Oberyn recula en faisant signe à Teofilio et Ulwyck de cesser leurs attaques. Il leur fit signe de se regrouper. Gros lard s’exprima :

« Le bougre a déjà été sur un champ de bataille, ça se voit, on fait quoi pour le second assaut ? On change de rôle ? Qui s’occupe de son bras droit ? »

« Non, il semble préparé à ça. On va tenter autre chose pour le second assaut. Frappez-le de façon à l’obliger à rester sur place et à ne pas nous faire une de ses pirouettes de derviches avec ses épées. Moi je vise ses jambes. Je l’ai déjà fait la première fois, il pensera que je ne tenterais pas le coup une seconde fois pour le prochain assaut, afin de rester imprévisible. »

Nouvel assaut. Oberyn se posta à nouveau sur la gauche et se faufila vers Leander qui les attendait tout les 3 avec le sourire au centre de la cour, près à remettre ça. Teofilio se remit au milieu du groupe et chargea. Ils attaquèrent. Leander contra sans chercher à se dérober, il dévia une des attaques d’Ulwyck en donnant un coup de pied dans son épée ! Oberyn tenta de tendre sa lance vers son genou, mais l’autre la dévia avec une de ses épées. Leander échappa à Teofilio en glissant dans le sable de la cour et en passant entre ses jambes ! Les deux jumeaux qui ressemblaient à Uller applaudirent, les prisonniers se déchainèrent en encouragements. Oberyn furieux bondit en frappant en série avec sa lance. Les deux épées dans les mains de Leander stoppèrent son enchainement, Oberyn voltigea et ratterit sur ses jambes, il releva la tête et vit les deux épées de Leander frapper celles d’Ulwyck. Oberyn écarquilla les yeux. Pendant le laps de temps de sa pirouette, Leander s’était détournée de lui pour s’attaquer à Ulwyck. Teofilio semblait complètement paumé, ça devenait trop rapide pour lui. Un éclair se fit dans l’esprit d’Oberyn : ce maudit Leander est ambidextre, pour ça qu’aucun des 3 n’avait été en mesure de le surprendre, que ce soit par la droite ou par la gauche. Il se redressa en faisant signe aux autres de cesser le combat. Leander revint au centre de la cour sous les acclamations des prisonniers, Martell fit signe à ses acolytes de se regrouper autours de lui.

« Ça commence à bien faire, 2 assauts et nous n’avons pas su le désarmer, puisque ses mains ne lâcheront pas ses épées on va tenter autre chose. Il a prit ses armes sur l’établit, elles sont dans le même mauvais état que toutes les autres qu’on destine aux prisonniers, pas vrai ? »

Teofilio essayait de suivre son raisonnement.

« Oui mais on fait quoi ? »

« Moi je fais diversion, Teofilio tu le déséquilibres quand j’enchaine sur lui, Ulwyck tu lui brises ses deux épées. »

Gros lard s’esclaffa, il donna une lourde tape dans le dos d’Uller :

« Chevalier bellâtre, si tu y arrives je te donne ma sœur pour de vrai. »

Nouvel assaut, sauf que cette fois-ci c’est Oberyn qui se plaça au milieu du front d’attaque alors que les deux autres se faufilaient sur les côtés. Leander dévisagea les 3 assaillants, comme s’il avait comprit ce qui se passait il rompit sa position et fonça droit à la rencontre d’Uller. Oberyn observa le choc avec stupéfaction. Il se rendit compte que Leander avait deviné lequel des 3 ils avaient choisi pour lui porter le principal coup. C’est pour ça qu’il avait foncé sur Uller avec dans l’idée de le neutraliser en premier. Martell se dépêcha d’accourir au secours d’Ullwyck, Teofilio qui était le plus éloigné, jeta son épée par terre l’air de dire : et merde, j’en ai marre de ces conneries à 4.
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MessageSujet: Re: [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) [Lancehélion] Garde à vous! (Ulwyck Uller) Icon_minitime26.01.15 22:48

Trois contre un ? Ce n'était pas un combat très motivant. S'il n'y avait pas eut l'ombre et les tissus sur son armure, Ulwyck aurait très certainement cuit de façon plus lente que Rickard Stark lors de son duel judiciaire l'opposant au champion d'Aerys Targaryen. Même si l'adversaire avait déjà fait l'expérience du champ de bataille et qu'il se débrouillait bien, le Chevalier ne se battait uniquement que par goût du combat pour le coup. Il fut cependant surpris par la résistance que le dénommé Léander. Le plan était simple et précis. L'homme de Denfert devait détruire les lames de l'ennemi. La tactique ne marcha cependant pas comme prévu étant donné que le malfrat prit directement Ulwyck pour cible et que Teofilio avait lâché son épée. A deux contre un, le défi redevenait déjà plus intéressant. L'homme lui fonçait dessus et il n'y avait pas trente six solutions. A situation désespérée, mouvement désespérée. Pendant qu'Oberyn tentait vaille que vaille de lui porter des coups de lances, Le Uller jeta son épée en direction des jambes de Leander. L'homme sauta pour les éviter avec des réflexes ahurissant. Profitant de son élan, il asséna un coup double à Ulwyck qui s'avança vers les lames. Le but de cette manœuvre ? Tout simplement des les confronter à son armure. Dans leur état, elles ne risquaient pas de la pénétrer sévèrement et finiraient fort bien par y rester bloquées. Son épaule percuta la poitrine de Leander et les bras du Uller se refermèrent autour de la taille de l'homme. Il se laissa tomber de tous le poids de son armure pour l'amener au sol et retomber lourdement sur lui. Quand il se releva, il donna un puissant coup de heaume dans le visage de son agresseur. De quoi lui faire passer l'envie de se fritter encore une fois à lui. Il dût s'accrocher au mur pour parvenir à se relever et aller chercher son épée. Pendant une dizaine de secondes l'idée d'aller transpercer de part en part le manieur des deux lames lui traversa l'esprit mais il avait un autre à aller secouer. Se dirigeant avec colère dans la direction de Teofilio, il lui glissa la lame sous la gorge et commença à lui hurler dans les oreilles, sa voix légèrement étouffée par son heaume.

«Tu te défiles encore une fois comme ça et ce n'est pas ta sœur que j'empalerais, mais ta grosse face de porc. Si tu ne veux pas te battre dis le maintenant et je t'enverrais croupir dans ta cellule ou dans les eaux du port. T'as intérêt à te démerder pour ramener ta sœur et qu'elle soit pas trop moche sinon je risque vraiment de te casser la gueule dans les heures qui viennent. A moins que je ne t'enlève les couilles que tu as du mal à utiliser quand tu te bats !»

Le Uller rangea sa lame et se retourna pour s'en aller à l'intérieur du bâtiment. Il avait profondément la haine. La moutarde lui montait au nez. Il avait chaud, il traînait au milieu de la racaille. Cela ne le dérangeait pas ! Ce qui lui mettait les nerfs en pelote, c'était l'idée d'aller de participer à un effort de guerre dont il n'avait rien à faire. Que les Fer-Nés massacrent les Lannister et il en rigolerait. Il irait même jusqu'à boire une coupe à leur santé. Leur prêter main forte c'était une insulte à la mémoire d'Elia Martell. Répondre à l'appel de la Couronne était une injure envers tous les Targaryen. La livraison de la Targaryen ? Du même acabit ! Tous ça était forcément la faute de Doran Martell. Il commençait à lui courir sur le haricot le Prince de Dorne. Le comble du comble et l'insulte suprême aux yeux d'Ulwyck consistait dans le mariage de sa fille avec un être issu à la fois des Baratheon et des Lannister. Lui jeter de l'excrément au visage lui aurait encore paru plus agréable que d'apprendre ce genre de nouvelles. Tout cela ressortait maintenant et il devait se calmer. Le Chevalier rentra dans le bâtiment et demanda à un soldat de se rendre à Lancehélion et de faire en sorte qu'on lui ramène des vêtements digne de son rang. En marchant dans le couloir, un des prisonnier l’agrippa par l'épaule.

«Et c'est un mec comme toi qui va nous apprendre à nous battre ? Tu vas nous apprendre à nous vautrer sur nos ennemis ha ha ha ! C'est comme ça que tu penses qu'on va gagner des batailles ?»

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Les doigts du gantelets d'Ulwyk se refermèrent sur la gorge de l'homme et ce dernier tenta de le pousser avec ses bras sans succès. Le Uller l'envoya valdinguer sur le sol d'un coup de poing puis il marcha sur la main du malfrat. Il dégaina son épée se recula et l’abatis sur l'avant bras de l'homme à plusieurs reprises jusqu'à le sectionner sous les yeux médusés d'un garde. Il releva l'homme par le cou et traîna le geignard gueulant avant de le faire passer par l'ouverture du mur qui servait à apporter un peu d'air frais et à contempler l'intérieur de la structure. L'homme fit une chute d'un bon mètre pour se retrouver par terre sur le terrain d’entraînement, répandant son sang sur le sol. Se retournant, le Chevalier héla un garde après avoir retiré son heaume et essuyer son épée sur les vêtements d'un malfrat qui se tenait là calmement.

«Trouves moi du vin. Un grand pichet et quelque chose à manger veux-tu ?»

Son coup de sang n'était pas encore totalement passé mais il s'était à présent assez calmé pour retourner sur le terrain d’entraînement. L'homme pleurait un peu plus loin. Il ne leur servirait plus à rien à présent. Mutilé avant la guerre. S'approchant du mourant et s'adressant à son prince, la main posée sur le pommeau de son épée, Ulwyck affichait un air impassible.

«Dois je l'achever mon prince ? Pour faire un exemple ou doit on aller chercher du feu et du vin chaud pour le cautériser ?»
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