Il y avait bien des choses avec lesquelles Loras ne plaisantait pas. Que ce soit les intérêts de sa famille, la protection de sa sœur, son image ou autre se rapprochant de ces sujets, le Chevalier des Fleurs était d’un sérieux que nous qualifierons d’exemplaire. Dans le registre de son image, bien évidemment, vous trouverez tout ce qui se rapporte à son physique en plus d’une part non négligeable consacrée à ses performances. Être le meilleur n’était peut-être pas une obsession chez lui, pourtant, cette idée lui trottait une grande partie du temps dans son cerveau. Attention, il ne faudrait pas non plus le ranger dans la catégorie des monstres bouffis d’ambition capable de tout pour atteindre le sommet, et plus encore pour y rester. S’élever au-dessus de tout le monde ne l’intéressait pas des masses contrairement à ce qu’on pourrait penser de lui. Disons simplement qu’il lui fallait de la matière pour nourrir son arrogance. A quoi bon fanfaronner si l’on n’a pas derrière de quoi assurer ? Dans cette optique, le cadet des Tyrell ne négligeait en aucun cas son entrainement.

Nous y voilà enfin. Tout ce charmant baratin pour justifier le fait qu’en cette matinée, notre héros en devenir se trouvait dans un cour à taper inlassablement sur ses partenaires. Il était hors-de-question que Loras sacrifie son précieux sport quotidien juste parce qu’il se trouvait loin de chez lui. Le jeune chevalier avait obtenu l’autorisation de pratiquer avec les soldats du Guet de Port-Réal. Vous savez, quand on est apprécié, qu’on a un tant soit peu de renommée, et qu’en plus, on a quelques relations bien placées – dont une d’un poids assez conséquent, n’étant nul autre que le frère du Roi -, il n’était pas difficile de réaliser ce genre bricole. Certes, le niveau n’était peut-être pas aussi élevé que Loras l’aurait désiré – quoique, de temps à autres, certains chevaliers en mal de sensations éprouvassent l’envie soudaine de pratiquer -, mais le jeune homme savait s’en accommoder pour l’heure, dans la mesure où il ne cherchait qu’à entretenir ses capacités plutôt qu’à les développer.

Depuis une bonne heure, Loras était donc dans une de ses armures légères ornées de quelques roses – c’est-à-dire qu’il n’avait pas sorti l’artillerie lourde avec sa belle cuirasse pleines de fleurs qui n’était pas des plus pratiques dans ces occasions -, à s’amuser dans de faux duels avec des épées ne présentant qu'un danger restreint. Oui, c’était amusant de se taper allégrement sur la tronche, vous ne pouvez pas savoir à quel point. Actuellement, Loras avait battu à plat de couture deux adversaires et comptait bien recommencer avec le troisième homme qui se dressait devant lui. Le combat avait déjà commencé, et, évidemment, Loras était confiant en ses chances d’enchaîner les victoires. D’un pas sur le côté rapide, il esquiva un coup vertical qui le manqua assez largement. Relativement svelte, ce genre d’assauts ne l’inquiétait pas outre mesure, surtout que sa posture, presque de profil, réduisait encore l’espace où il pouvait être touché. Sans attendre, son adversaire enchaîna avec une autre frappe. Son bouclier brossa l’attaque, lui offrant une magnifique fenêtre de tir. Il répliqua alors, avec toute la grâce et la prestance qui le caractérisait.

Vous vous doutez que Loras n’avait absolument pas remarqué la présence d’un élément perturbateur dans leur sainte séance. Après tout, que ferait une femme dans cette ambiance suintant la virilité, la testostérone et la sueur ? Il était dans son monde, et rien ne pouvait l’en faire sortir, pas même les réactions autour de lui. Elle approchait de lui. Lui avait presque oublié son existence. Malgré tout, un soldat qui regardait l’affrontement par curiosité lui fit signe de se retourner lorsque Sansa fut suffisamment proche. Quel fou. Comme si Loras allait l’écouter et se laisser piéger de la sorte. Il était clair dans son esprit qu’il s’agissait d’un stratagème douteux pour détourner son attention. Il ne marcherait pas aussi facilement, son QI était bien plus élevé qu’un concombre contrairement à ce qu’on semblait penser de lui. L’autre homme insista lourdement, lui faisant de grands signes. Au bout de ce qui parut une éternité, Loras se retourna enfin, comprenant qu’il n’y avait nulle ruse derrière les gestes vu comment l’autre s’excitait pour se faire comprendre.

Lorsqu’il la vit, ses sourcils se froncèrent. Que fichait-elle ici ? Oh, il savait de qui il s’agissait, il n’y avait pas de problème de ce côté-ci. Qui ne connaissait pas Sansa Stark à Port-Réal … Il allait lui dire quelque chose quand il se prit un violent coup de bouclier. Vous l’avez peut-être oublié, mais l’adversaire de Loras, lui, continuait le combat. Personne ne l’avait mis au courant qu’il était temps de faire une pause. Le choc projeta le Chevalier des Fleurs au sol dans la mesure où il ne s’y attendait vraiment pas. Un peu sonné, son opposant se précipita vers lui main tendue pour l’aider à se relever. Loras se releva seul, de mauvaise humeur, se tenant l’épaule gauche où le coup avait été le plus fort.

« ▬ C’est bon, c’est bon. Je vais bien. » finit-il par lâcher du bout des dents.

Intérieurement, il insultait copieusement l’imbécile l’ayant mis dans cette situation. Il sourit de manière crispée à Sansa.

« ▬ On dirait que votre présence me trouble, Lady Sansa. » Il se força à rire légèrement bien que la défaite lui restât clairement en travers de la gorge.

Inutile de préciser que l’évènement venant de frapper Loras était équivalent à un petit éboulement dans son esprit, si ce n’était un glissement de terrain. Un brin mauvais perdant sur les bords, on voyait clairement que la situation l’agaçait malgré le masque qu’il affichait – avec plus ou moins de succès, soyons honnêtes. Il fit rouler son épaule endolorie afin de s’assurer qu’elle n’avait rien. Il n’échapperait pas à une contusion, mais dans son malheur, il avait un brin de chance puisqu’il n’était pas blessé plus gravement. Evidemment, Loras avait la défaite mauvaise, quoiqu'en toute franchise, on ne pouvait pas réellement qualifier d'échec ce qu'il venait de subir. On l'avait eu en traître, sa mauvaise foi le confortait dans l'idée que sa soi-disant chute n'en était pas réellement une. Cette pensée l'empêchait de basculer dans ce que nous nommerons le « Loras à la fierté blessée ». Croyez-moi, vous ne voulez pas le côtoyer dans une telle configuration ; particulièrement exécrable dans ses conditions, vous ne pourriez le supporter bien longtemps.

Il avait perdu son sourire commercial, son attention se reportait désormais entièrement sur Sansa. Sûrement se passait-il beaucoup de choses dans son dos, ce qui était tout à fait normal dans l'effervescence d'une cours d'entraînement, mais le Tyrell n'en avait cure pour l'heure. Sansa était, en quelque sorte, la rivale de sa sœur, et il ne pouvait passer devant cette occasion pour mieux connaître celle qui deviendrait, un jour peut-être, Reine à la place de Margaery – même s'il ferait tout pour que ce soit l'inverse. Oh, il n'avait pas de grief particulier contre la demoiselle, et à vrai dire, il ne la connaissait même pas. Il l'avait sûrement croisée à l'occasion, sans jamais s'y intéresser réellement. Dans tous les cas, bien que la conduite de Sansa soit on ne peut plus explicite en ce qui concernait son avis sur le jeune homme, lui n'avait absolument rien vu. Il n'était pas une lumière en psychologie féminine, il avouait volontiers sa faiblesse dans ce domaine-ci.

Se passant la main droite dans ses cheveux pour les remettre en place, Loras soupira. Visiblement, il allait devoir couper court à sa séance pour accompagner Sansa en dehors ce nid de vipères. En fait, il n'avait pas vraiment le choix. Maintenant qu'elle s'était adressée à lui, il était condamné à s'occuper d'elle, à son plus grand malheur. Après tout, ce ne serait pas poli de l'envoyer paître alors qu'elle venait de sous-entendre – très implicitement – qu'elle avait besoin d'aide. Or, Loras était réputé pour être un homme courtois, il ne pouvait se permettre de l'ignorer. Sans compter que ses réactions lui faisaient presque pitié en un sens : on aurait dit une gracieuse colombe complètement perdue au beau milieu d'une compagnie d'ours en rut – bien sûr, il ne s'incluait pas dans le groupe. Pour se donner bonne conscience – et surtout se convaincre qu'il n'allait pas perdre son temps -, il se persuada que passer un moment en sa compagnie lui permettrait d'en apprendre plus sur elle, ce qui pourrait être utile à Margaery, sait-on jamais. Pour l'heure, il se contenta de lâcher, agacé :

« ▬ Le courage ne sert à rien lorsque l'on vous prend traîtreusement. »

Mieux valait ne pas consoler Loras lorsqu'il se plantait. Il détestait les grands phrases censées réconforter qui, au final, ne faisaient que souligner son pseudo échec. En vérité, il ne visait pas spécialement Sansa et ne voulait pas la remballer, il réglait simplement ses comptes avant qu'on crie sur tous les toits que le Chevalier des Fleurs avait été vaincu – d'une manière tout à fait douteuse qui plus est. Désormais qu'il se sentait plus léger, il pouvait se concentrer sur son autre problème. Le devoir lui dictait de raccompagner Sansa immédiatement. Mais d’un autre côté, il ne pouvait pas rester sur un bide, aussi discutable soit-il. Simple question de principe. Il reprit un ton plus doux.

« ▬ Je peux vous raccompagner si vous le voulez bien. Toutefois, puis-je vous demander la permission de combattre une dernière fois avant de nous mettre en route ? »

Voilà ce qui lui semblait un bon compromis. Certaines femmes n’aimaient pas la brutalité des combats, fussent-ils complètement sans la moindre goutte de sang, et cela, Loras l’oubliait assez facilement. Pour lui, la question était purement rhétorique ; il ne doutait pas que la réponse serait positive. Enfin, il l’espérait.

Sur ces entrefaites, Loras tourna les talons après avoir remercié Sansa le plus chaleureusement qu’il le pouvait – autant dire qu’il ne fallait pas vous attendre à une soudaine canicule. Demander la permission à une fillette de douze ans lui semblait franchement absurde – sans compter qu’elle n’avait rien à faire ici -, mais notre galant chevalier se garda de toute réflexion et préféra se réfugier derrière son mur de courtoisie comme à chaque fois que quelque chose le dépassait. Il avait néanmoins tiqué lorsqu’elle l’avait appelé my Lord, car il était plus habitué, et préférait, celui de ser. Après tout, il n’avait aucune prétention quant à la succession pour devenir chef de famille ; au contraire, il priait pour qu’une telle tâche ne lui soit jamais confiée. Pourquoi ? Eh bien, dans un premier temps, acquérir ce titre signifierait la mort de ses deux frères, ce qui n’était pas un événement des plus heureux, vous en conviendrez, et Loras ne s’imaginait tout bonnement pas diriger un fief, préférant largement les joies de la baston aux grandes intrigues politiques. Ne parlons même pas de l’obligation de se marier dans ce cas de figure, capable de l’achever une bonne fois pour toute. Très peu pour lui, donc.

Il ramassa son épée par terre. A vrai dire, il ne savait pas comment elle avait atterri au sol, mais il supposa qu’il l’avait lâchée dans sa chute. Sans l’ombre d’un doute, il comptait briller ce coup-ci, surtout que la présence d’une spectatrice empêchait toute défaite. Son égo ne supportait jamais d’être défait devant un témoin, qu’on le tue de suite si un tel drame se produisait. Il y avait des jours avec et des jours sans, me direz-vous … Sauf pour Loras Tyrell qui ne se voyait que dans les jours avec. Les hommes derrière avaient entrepris un nouvel affrontement pendant que deux autres les regardaient en discutant. Sûrement faisaient-ils les commentaires de ce qui se déroulait sous leurs yeux. A moins qu’ils ne se soient lancés dans un débat tout autre au sujet de Sansa par exemple. Espérons d’ailleurs que personne n’importunera cette dernière : le jeune homme ne pouvait pas et combattre, et la chaperonner. Il avait déjà une sœur, il n’en voulait pas d’une deuxième à protéger – quoique la première n’avait pas réellement besoin de lui pour s’en sortir, avouons-le.

« ▬ Vous cherchez quelqu’un à affronter, ser ? J’suis libre. »

Loras analysa son prétendant de haut en bas, puis de bas en haut comme s’il cherchait à le jauger. Évidemment, l’inconnu en face de lui n’avait rien de la prestance d’un chevalier réputé, pas même une goutte. Faute de mieux, il pourrait se contenter de ce qu’on lui offrait ; ce n’était pas le moment de faire son difficile.

« ▬ Avec plaisir. »

Etant donné qu’il était ici pour s’exercer et non pour tailler la bavette comme s’il se trouvait en pleine réunion tupperware, le Tyrell n’ajouta rien de plus. On vous avait prévenu, notre spécimen n’était pas connu pour être un individu particulièrement chaleureux. Tranquillement, il se plaça en face de son ennemi à une distance respectable. Une fois qu’il eut vérifié que son équipement était correctement attaché, il se mit en garde, attendant que son comparse fasse de même. Seulement lorsqu’il eut confirmation que l’autre était prêt, il s’élança avec son agilité et sa classe naturelle. Pour gagner, il lui suffisait simplement de désarmer son adversaire. En somme, rien de bien sorcier pour notre petit arrogant. Il donna un coup circulaire qui fut rapidement paré. D’un pas sur le côté, il réitéra son assaut. Sa lame frappa la lame qui lui était opposée dans un cliquetis métallique. La force brute de son assaillant ne faisait aucun doute et le Chevalier des Fleurs ne pouvait rivaliser dans ce domaine. Il sentait une onde assez déplaisante remonter dans son avant-bras lorsqu’il absorbait un choc avec son bouclier. Il préféra alors miser sur sa rapidité plutôt que sur ses muscles.

Ainsi, il croisa à plusieurs le fer sans grande conviction, attendant le bon moment. Pour l’heure, il instaurait un faux rythme pour endormir la vigilance adverse, parant de temps à autre, mais sans jamais montrer un quelconque signe de difficulté. Au contraire, il donnait l’impression que tout ceci était d’une facilité déconcertante. Et puis, alors que l’autre homme se lança de toute sa force dans une attaque frontale, Loras recula brusquement et se décala sur sa gauche. L’homme, emporté dans élan, ne pouvait en toute logique se défendre. Bien sûr, Loras allait profiter comme il se devait de cette occasion en or massif vingt-quatre carats. Il sentait la douleur dans l’épaule le tirailler un tantinet, mais rien ne pourrait l’empêcher de triompher. Remarquez, il avait dit exactement pareil la première fois aussi.

Lancé de Dé:

Si vous avez déjà vu un paon à l'occasion, vous trouveriez actuellement quelques similitudes avec notre Chevalier des Fleurs, sans nul doute. Loras rayonnait. Il avait son petit sourire en coin de supériorité qui s'agrandissait au fur et à mesure qu'il entendait les applaudissements de Sansa. Sportivement, il rendit son épée à son ancien adversaire, se payant le luxe de lui donner quelques conseils au passage, sur sa façon de tenir sa lame. Ah, la douce odeur de la victoire. Honnêtement, il n'avait pas douté un seul instant qu'il la sentirait. Il la voyait comme une sorte de récompense pour son travail acharné, il était donc, selon lui, tout à fait légitime qu'il y prétende. Après tout, il n'était pas arrivé à son niveau par pur enchantement : il avait oeuvré à sa réussite. Certes, avouons qu'il avait quelques prédispositions. Mais le talent ne servait à rien si on ne savait pas le cultiver correctement. Dans ces conditions, il pouvait bien se permettre d'être un tantinet prétentieux, non ?

Une fois qu'il eut donné une poignée de recommandations à l'autre homme, il s'éloigna, après avoir ranger ses armes au passage, afin de retourner à la hauteur de Sansa. Inutile de préciser que les félicitations de cette dernière lui tirèrent une vraie expression joyeuse, quoiqu'un brin insolente comme si tout ceci était naturel. Il était évident qu'il appréciait les éloges. Cependant, ne le prenez pas non plus pour un sot se laissant bercer par les flatteries ; son esprit aiguisé repérait aisément les discours dithyrambiques, et n'espérez pas vous attirer ses faveurs grâce à un speech intéressé prônant sa supériorité. Il sentait que Sansa était relativement sincère, ce qui lui faisait apprécier d'autant plus son acclamation. Si elle voulait lui faire plaisir, elle avait gagné, et haut la main. Maintenant, il était en bonne disposition pour à peu près n'importe quoi. La présence de la demoiselle était même accueillie à bras ouvert, dans la mesure où elle lui avait permis de parader un peu. Il rigola de bonne grâce devant sa question.

« ▬ Je ne crois pas. Ou je ne serais plus en mesure de vous répondre. »

En effet, s'il était réellement grièvement blessé, il serait allongé par terre en train de se vider de son sang, ou de hurler de douleur à cause de diverses fractures. La naïveté de sa demande en était presque touchante. N'allez pas croire que le Tyrell était attendri. Elle demeurait la rivale de sa sœur, d'une certaine manière, bien que les deux soient si différentes. D'ailleurs, maintenant qu'il avait eu l'occasion de s'illustrer, il lui fallait tenir sa promesse. Il n'aurait pas été contre une petite heure supplémentaire, mais il doutait que faire poireauter une jeune fille tout ce temps ne soit vraiment convenable. Et puis, mieux valait l'escorter avant qu'un accident quelconque ne survienne. Ne versons pas dans le pessimisme, néanmoins, on ne savait jamais quel imprévu absolument pas prévu – logique me direz-vous – pouvait faire son apparition juste pour le bonheur de jouer les troubles fêtes. Il lui tendit respectueusement sa main droite pour l'inviter.

« ▬ Bien, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, il est temps que vous regagniez une endroit plus approprié. »

Il lui offrit son bras pour qu'elle puisse s'y accrocher si elle le désirait. Le prince charmant allait accompagner la princesse en dehors de cet endroit rempli de monstres, quel beau tableau. Malheureusement, il manquait le grand cheval blanc pour compléter la scène, restrictions budgétaires obligent. Il se mit en marche à une allure relativement lente, se demandant quel genre de conversations il pourrait entreprendre avec elle alors que leur deux univers étaient si opposés. Oh, il ne se faisait pas d'illusion, il ne couperait pas au bavardage, surtout s'il voulait paraître agréable. Avouez que s'il ne pétait pas un mot de tout le trajet, son image de type avenant en prendrait un coup. D'un autre côté, elle lui tendrait sûrement la perche ; il ne lui resterait plus qu'à la saisir. Tant qu'elle ne le questionnait pas sur ses amours ou sur d'autres sujets tout aussi complexes, il devrait s'en sortir royalement. Décidément, il sentait tout de même que le trajet allait être terriblement long.