An 298 - 13 ième Lune - Semaine 1 - Jour 6.
( Les environs du domaine Desdaings )

Elle n'en aura donc jamais fini de parler cette vieille garce? Dans les jardins du domaine Desdaings, assises autours d'une table en fer forgé, deux femmes se faisaient face. La première, d'un certain âge, les mains posées sur un vieux livre poussiéreux, developpait dans un flot continu de parole la frise historique des Sept Royaume, sans interruption aucune. En face d'elle se tenait une jeune fille, dont la pose calculée de lady assise, comprenez dos droit, port de tête gracieux, jambes collées et surtout pas de laisser aller, ne laissait en rien paraître la fatigue musculaire causée par ce maintient altier. La leçon durait depuis le milieu de la matinée, et Alyssa commençait à se demander si elle ne prendrait fin que lorsque les Sept auraient décidé qu'il était temps pour la septa de quitter le monde des vivants. Un sourire poli s'étirant sur ses lèvres rosées, la brune quitta un instant des yeux la vieille dame, pour jeter un regard brulant d'envie au delà des jardins. Elle s'imaginait déjà après la leçon, courrir jusque dans sa chambre, laisser de côté cette maudite robe de lin vert olive, pour revétir le pantalon et la chemise dont le piteux état portait la marque des années passée à s'entrainer à l'épée et à l'équitation. Elle irait ensuite quérir son demi-frère, Isendre, que pouvait-il bien faire en ce moment? Peut être était il déjà au terrain d'entrainement? Alyssa leva les yeux vers la demeure de pierres blanches, une fenêtre ouverte laissait passer les rideaux de voile qui semblaient flotter dans l'air. Est ce qu'au moins sa mère était là, dans l'ombre de la chambre, à l'observer suivre sagement la leçon d'Histoire? Parce que c'était bien pour elle qu'elle restait là assise à laisser parler l'un des vieux débris engagés par la maison pour tenter de faire d'elle une épouse convenable.

"Alyssa? Vous m'écoutez?"

La fille de la vipère tourna vivement la tête vers la septa vétue de gris, retrouvant en un instant le sourire de convenance qui ne la quittait plus en présence de personnes qui n'étaient pas de sa famille. "Excusez-moi, c'est tellement passionant, j'étais plongée dans votre récit." Alyssa soutint le regard de la vieille dame, qui n'abandonna son expression austère et peu amicale qu'au bout de quelques secondes, au profit d'un sourire des plus aimables. Sans doute était-elle flattée.
"Nous en avons assez vu pour aujourd'hui, la leçon est terminée" La septa se leva en tremblant de sa chaise, suivit dans son mouvement par la jeune fille. L'ancêtre pris son livre sous son bras, et huma avec délice le parfum des fleurs du jardin qui envahissait l'air. "Je vous revois dans deux jours, comme d'habitude nous commencerons par un résumé de ce que nous avons vu aujourd'hui. Vous faites beaucoup de progrès Alyssa, mais nous sommes loin d'en avoir terminé avec ces rois." Aucune des septas ni nourrices qui avaient eu à s'occuper de la Desdaings n'avaient jamais pris la peine d'ajouter le "lady" en s'adressant à elle. Cela n'avait jamais dérangée la brune, mais elle espérait qu'un jour tout le monde vienne à s'adresser à elle en l'employant. "Ne restez pas loin d'ici, ma collègue va prendre ma suite. Elle vient d'arriver, elle sera chargée de vous enseigner cet art délicat qu'est la broderie." Sur ces mots la dame grise tourna les talons et s'eloigna dans les allées de rosiers.


En voilà une qu'elle n'avait pas vu arriver. Alyssa pouvait dire adieu à ses plans pour l'après-midi. Mais comme les septas n'étaient pas des modèles de fraicheur, elle s'aménagea elle même une pause, calculant à sa manière le temps que mettrait la harpie à arriver jusqu'aux jardins. Traversant à grands pas les allées déssinées à la règles, elle quitta le jardin pour se retrouver dans la prairie sauvage qui le bordait. Sa robe flottant derrière elle, la jeune Desdaings avança en carressant du bout des doigts les hautes herbes qui la frolaient. Elle adorait cet endroit, autant pour sa beauté que pour les souvenirs qu'elle portait dans son coeur. Enfin elle était seule, oubliant la torture de l'interminable liste de rois et souverains en tout genre qu'avaient connu les sept royaumes. Seule? Pas vraiment. Ses immenses yeux gris avaient croisé le regard d'un fillette, qui se tenait au loin, face à elle. A cette distance, Alyssa ne crut d'abord qu'il s'agissait de la fille d'une des servantes, mais la petite silhouette lui sembla vétue d'une bien étrange façon pour une simple enfant de serviteur. Aussi, ne craignant pas de sa part d'être un assassin où une petite voleuse, la jeune fille s'avança vers la fillette, bien décidée à savoir qui elle était, et ce qu'elle faisait là, sur sa prairie.
Lorsque la brune arriva à la hauteur de l'enfant, elle ne parla pas tout de suite. Les sourcils légèrement froncés, elle examina en détail la tenue que cette dernière portait. Elle n'avait jamais vu de tels vêtements. La petite n'était assurément pas de Beaumarché. Sans gène aucune, la jeune fille se mit à tater l'etoffe de la robe salie de la fillette, avec la même éffronterie dans le regard qu'un enfant. Non, elle n'avait jamais vu des tissus pareils, surtout pour une robe, ils étaient si lourds. Plus faits pour le froid que pour le temps plutôt clément des rives de la Verfuque.
"Qu'est ce que tu fais ici?"
Les manchettes et bracelets d'or ciselé tintant à ses poignets, Alyssa pris délicatement la boucle d'oreille de la petite dans sa main, afin de mieux l'observer. "T'es pas d'ici toi, ça se voit. C'est quoi ce tissus? J'ai jamais vu ça...T'as pas chaud avec? Comment tu t'appelles?"

La mine un peu gênée, Lyra scruta au loin encore une fois, ne voyant plus la jolie jeune dame. Elle en avait oubliée toutes ses belles manières à l'instant de ce dire qu'un chien aurait bien pu l'étouffer ou la mordre en pensant à sa venue comme à celle d'un voleur.. L'usage disait pourtant bien que la familiarité était réservée à la famille, mais les années et le temps avait même réussit à dissoudre son amour de la politesse en compagnie des autres ! Quoiqu'il en soit, la petite chose n'eu guère le temps de réfléchir sur sa bêtise ! Elle soupira un instant, termina un sourire tendre et reprit , selon l'usage, la conversation bien qu'avec difficultés dans son enchaînement.. La gamine s'avait être peste sur ce point, uniquement sur ce point et parce que c'est bien tout ce qu'elle était apte à savoir faire avec autant de talent que de fausseté ! Mais au regard de la demoiselle, un étrange sentiment était venue à elle. Comme si, elle aussi, semblait désabusée par ce gouffre de bonnes manières..

Néanmoins, Lyra n'était pas de celles à les ignorés, elle avait d'ailleurs reculer d'un pas pour s'incliner lorsque la jeune inconnue, qui semblait un peu plus âgée qu'elle, vint à sa rencontre. Elle lui rappela avec nostalgie le nord et tout ces bienfaits comme Lady Sansa ou lady Arya Stark avec lesquelles elle avait aimer passer ses journées. Elle semblait d'ailleurs porter sur elle tout le propre d'Arya en cachant légèrement sa jolie nature de Lady. Mais pour l'heure, Lyra s'engouffra dans les belles manières, espérant ainsi échapper à son "bourreau".. *Allons petite Woolfield ..il n'est peut être pas trop tard pour agir ! *

- Pardonner mon imprudence Ma Lady, je me suis égarée de mes sentiers, je ne voulais pas vous déranger outre mesures, commença Lyra le ton posé et respectueux, Je me nomme Lyra.., je suis résidente chez Lord Walder Frey. Fit t-elle en hésitant à lui en avouer d'avantage. De manière sur, il était clair que si sa jeune inconnue s'en trouvait mal aimer les Frey, Lyra sera chassée avec violence. Quant à détester le Nord, il fallait aussi avouer que certains n'avaient jamais vu d'un bon oeil l'alliance de Catelyn Tully à celle d'un Stark. Mon nom est Woolfield.., Ce décida t-elle à avouer, je viens du nord en effet, elle sourit chaleureusement, espérant par cela montrer qu'elle venait en "amie".

-Il est dit qu'au Nord, nous avons jamais apprit à avoir chaud, fit t-elle riant de peu et encourageant la jeune fille.

Les gens du Nord avaient apprit à rester sur leur gardes face à cette rumeurs qui les disaient aussi nobles que les sauvageons.. Néanmoins la petite promise de Brandon Stark n'avait que trop bien fréquenter de Stark pour ignorer leur noblesses.. Elle resta par ailleurs assez conquise par la fraîcheur et la beauté de sa jeune interlocutrice, lui faisant presque oublier qu'elle se trouvait bien loin de sa maison..

- Je ne voulais pas être indiscrète.. ,fit t-elle d'une voix suave, j'espère ne pas vous avoir causée trop d'ennuis ? Certains de vos gens se trouvaient quelques peut paniqués par ma présence.. J'en suis véritablement désolée croyez le bien..

Lyra tenta de couper court, car ce château, visiblement bien battit, pouvait aussi annoncer un piège qui ne lui plaisait guère.. La gamine resta sur ses gardes, même si la jeune demoiselle semblait, comme elle, apte à aimer les rebellions facile. En témoignait ce qu'elle avait aperçu, mais aussi ce qu'elle voyait dans son regard lui criant que cette jeune demoiselle avait l'avidité de la découverte dans le sang .. C'était d'ailleurs, cette même mélodie de liberté qui avait ensorcelée Lyra jusque ici..

- Vous avez en tout les cas un bien joli domaine ma lady, Fit t-elle scrutant encore la forteresse..

"Lady". Comme s'était étrange que personne n'ait eu à prévenir la petite du rang d'Alyssa pour qu'elle l'appelle ainsi le plus naturellement du monde. C'était plutôt flatteur, mais sans doute la jeune Desdaing devait-elle cette politesse au raffinement de sa robe, et pas à ses manières distinguées de fille noble. Très polie cette enfant, trop polie peut être. Dès ces premiers mots elle s'excusa de sa présence qu'elle jugeait par elle même importune. Pourtant ce n'était assurément pas pour lui reprocher de se trouver là que la jeune fille était allée à sa rencontre. La petite, Lyra comme elle s'appelait, lui apprit qu'elle résidait chez les Frey, un nom qui sonnait familier dans la tête de la Desdaings, mais sans plus, quand à la famille de l'enfant, elle n'en avait jamais entendu parlé. Lorsqu'elle eut fini son examen de la mise de la petite, Alyssa planta son regard dans celui, plein de bonté, de l'enfant. Dans sa petite enfance et même son adolescence, la brune n'avait jamais su lier d'amitié avec d'autres filles, ne trouvant des points commun qu'avec les naturels aventureux et espiègle des fils de servantes et autres cuisinières. Et par ami il faut plutôt entendre compagnons occasionnels de jeu. Ses seuls véritables amis n'étaient autres que ses deux frères Alessander et Isendre. Mais en compagnie de Lyra, elle se sentait paisible, et en confiance.

-Moi c'est Alyssa, Alyssa Desdaings. Ne t'en fais pas pour "mes gens", avec ma mère dans les parages, ils sont toujours paniqués pour la moindre petite chose inhabituelle.
Sans plus de discours, elle s'assit en tailleur dans les hautes herbes, et tapotant de sa main fine le sol devant elle, invita la Woolfield à faire de même. Arrangeant sa robe de façon à ne pas voir son confort entravé par le tissus fragile, Alyssa attendit que la petite fille fut installée pour reprendre la parole.

-Je le trouve assez joli aussi. La Desdaing souriait. Mais ici tu es chez moi. Alors à moins que ça soit pour toi un besoin vital, tu peux arréter de m'appeler Lady, car dans ce domaine crois moi ou pas tu es la seule à m'affubler de ce terme. Tu t'es adressée à moi comme à une vraie lady, pourtant tu as bien vu que je n'ai pas eu ce souci à ton égard.

Se laissant tomber en arrière, la brune s'allongea, ses grans yeux fixant le ciel sans nuages de Beaumarchais. Elle ne connaissait pas cette enfant, pourtant elle l'appréciait. Elle ne la connaissait pas, mais une pointe d'envie, ou de jalousie, pointait dans son coeur en la regardant. A vu d'oeil elle ne devait même pas voir dix ans, ce qui poussait instinctivement la Desdaings à se remémorrer ce qu'elle était au même âge. Mais ce n'était pas comparable. Lyra était encore une enfant, et elle était déjà une parfaite petite lady.

Des l'instant ou la belle Desdaings lui rétorqua ces faits, Lyra avaient eu envie de sourire. Elle s'allongea à ses côté, puis scruta le ciel avec elle.. Cela n'était pas pour rire, pour ce moquer ou même renier l'idée que les coutumes du Conflans puisse être si différentes du Nord, (mais bien parce qu'elles étaient en tout point identique !) Lyra s'avait désormais qu'elle ne serait pas la seule gamine du monde à être cernée de chaperons, ni même de devoirs.. C'était d'ailleurs une petite ironie, car la Woolfield savait parfaitement être une dame lorsque cela lui plaisait, mais l'idée de ce retrouver face à quelqu'un d'aussi franc et spontané qu'elle la ravissait d'avantages. Il faut dire que même physiquement, Alyssa avait de quoi vous plaire ! Elle était assez mignonne, pour ne pas dire qu'elle dévoilait déjà toute l'élégance et le raffinement de son rang sans visiblement sans rendre compte.

C'est aussi cela qui avait fait sourire la gamine, l'idée que quelqu'un puisse avoir, comme elle, envie de prendre ses jambes à son coup des lors que le mot "Chaperon" venait à ses oreilles. Lyra oublia ses manières un instant, elle savait que le genre Lady était le sien, mais qu'elle aimait par dessus tout rester emplois à sa curiosité de toujours. Une petite rebelle avec un tantinet de belles manières voilà ce qui suffisait à satisfaire à la fois les grands des autres ..

Reprenant son souffle sur cette découverte, Lyra ne pu s'empêcher de sourire.
- T'a mère ? Fit t-elle emplois à sa fièvre curieuse, Qui est-ce ? Serait-ce elle .. la vipère ? Lyra avait comme beaucoup eu vent de la réputation de Lady Desdaings, "Cerenna" pensa la gamine soudainement en cherchant son nom. Elle faisait partie de ces légendes des autres contrées au Nord, tout du moins, Sansa c'était avidement dépêcher de lui en faire l'esquisse dans une de ces missives.

-Je te comprend.. , soupira t-elle enfin, Cela va aussi me permettre de souffler un peu sur les politesses, fit Lyra changeant sa voix en plus joyeuse et direct. être "Lady" est un travail à pleins temps, je m'en lasse parfois..
( Il faut dire qu'ici, l'idée d'être reconnue comme fiancée de Brandon Stark est inconnu de beaucoup.) Lyra n'avait plus à jouer la comédie du bonheur et cela devenait plutôt tentant.. Ne t'inquiète pas pour mon soucis , ria gentiment Lyra, on me gâte bien assez au Nord je t'assure ahah.. Lyra replaça une de ses mèches brunes et redressa ses épaules pour s'étirer avec abondances.. Elle se sentait beaucoup plus détendu, maintenant qu'elle savait qu'elle ne serait pas traitée comme une entité..

-Tu doit avoir même quelqu'un pour te brosser les dents avec un tel patrimoine, sourit Lyra un tantinet ironique en tentant de la faire rire, chez moi à Vol-Vent, l'architecture est belle certes, mais loin d'être aussi fastueuse.. Malheureusement la petite surface fait surtout en sorte que mes chaperon puissent plus rapidement me retrouver .. Lyra sourit à cette penser, elle songea à son petit frère Ethan qui demeurait bien le seul du domaine à arriver à la retrouver en moins de temps qu'il n'en fallait pour la prévenir d'un assaut ennemi .. La gamine posa son regard sur le côté, fixant une petite fleur blanche qui flottait au vent.

- Tu est fille unique ?
Fit t-elle d'une voix plus maîtrisée .. L'ombre de son frère flottant non loin de cette pensée..

-Oui tout à fait, je suis sa fille. Je ne savais pas qu'elle était connue dans le Nord.
La Desdaings ne s'interressait guère aux rumeurs qui circulaient dans Westeros, et les réputations qui nourrissaient les discussions des aristocrates lui étaient totalement inconnues. Il n'était donc pas étonnant qu'elle ne soit pas au fait de ce qui se disait sur sa génitrice, donc la forte personnalité s'était beaucoup faite remarquée, jusqu'à faire de l'ombre à son époux. Voir que cette petite qui lui était inconnue queques instants auparavant connaissait sa mère lui faisait prendre conscience de la bulle dans laquelle elle s'enfermait elle même en refusant de prêter attention à ce qui se passait à l'extérieur de Beaumarchais.
La brune tourna la tête vers Lyra, souriante. Elle était rassurée de constater que la nordienne, sous son vernis de lady, n'était qu'une petite fille comme les autres. Peut être était-ce également le cas pour toutes les jeunes lady qu'elle aurait l'occasion de rencontrer lorsque sa célèbre mère lui aurait trouvé un fiancé...si elle en trouvait un un jour. Elle écouta la Woolfield qui lui faisait l'éloge de la demeure Desdaings, faisant tourner la tête d'Alyssa en direction du château en question. Elle n'avait pas vu beaucoup d'autres château dans sa courte vie, seulement ceux de quelques nobles, et qui n'étaient pas très éloignés de Beaumarchais. Ses points de comparaison étaient donc limités en nombre, mais elle fut obliger d'admettre qu'il devait y avoir pire comme lieu de vie. "Vol-Vent". La Desdaings fronça les sourcils, essayant de se souvenir avoir déjà entendu ce nom. Il lui parraissait familier, sans doute l'avait-elle vu sur une carte sans trop y faire attention. A l'entendre parler elles n'étaient pas si différentes l'une de l'autre. Obligées d'adopter les régles de bienséances due à leur rang, mais restaient des enfants qui voulaient simplement s'amuser.

-Non. J'ai deux frères. Enfin...un et demi plutôt. Un des deux est un bâtard. Il a le même âge que moi. Et puis y a Alessander, mon grand frère...
Regardant à nouveau le ciel, la brune laissa s'installer un silence. Alessander. Cela faisait bientôt cinq années qu'il était parti sans prévenir, la laissant seule face à ce qu'elle considérait comme une trahison.
-Il est grand et fort. Et beau. Très beau. Il plaît beaucoup aux filles. Et toi? Tu as des frères et soeurs?

Un petit frère pour ma part, mais il est encore trop petit pour que je le dise "beau" , Lyra se mis à rire..

Elle laissa un moment glisser ses petits yeux vers la brise qui venait de se lever. Elle avait adoptée de ses airs que l'on aime à contempler lors des moment difficile. Elle aurait eu envie de pleurer, mais la était toute la subtilité de sa situation. Douce mélancolie que voilà d'être à la fois comblée par une rencontre et perdue par les événements. Lyra sentait d'ailleurs qu'elle devrait s'armer de courage si elle avait pour optique d'être ce à quoi elle avait toujours aspirée être.. Pour être honnête, la gamine se sentait ravagée par le devoir. Elle aurait aimer hurler à tous son malheur ,mais elle préférait s'en contenter. Le temps de la pitié ne viendrais jamais en d'autre temps et cet univers n'était que peu regardant sur les malheurs des enfants. Lyra sourit donc, elle avait sourit comme la Lady, la femme qu'elle deviendrait un jour. Elle se sentait redevable de quelque chose car son mal serait aussi guérit par le biais de son affection pour Bran et donc.. de son devoir. En un sens, une agoraphobe pour promise devait ce porter en un destin tragique..

Il n'y avait aucune logique à dire cela, pas plus qu'il n'y en est pour Bran et pour sa chut même si Lyra avait l'impression de l'avoir maudit. Elle se sentait surtout redevable et fière de trouver en el simple regard d'Alyssa tout ce courage ..

Lyra trembla d'une petite admiration pour elle. Aucune pitié et aucune tragédie dans cette pensée, juste un respect immense, qui émanait de la gamine comme un voile invisible sur cette triste situation. Peu d'homme aigrit aurait été en mesure d'accepter ou de comprendre aussi rapidement son destin et de s'en jouer auprès des autres. Alyssa lui évoquait en cela toute la noblesse et la beauté d'âme des femmes du grands nord. Elle portait d'ailleurs sur elle un air grand, presque vénérable tant ses mots rustres devenaient fondants et beau aux yeux de Lyra.

Si beau que cela ? Tu as de quoi être fière. Fit la gamine voyant tardivement la détresse dans les yeux de la jouvencelle. Il doit en tout cas être de bien grande estime.. à voir ton visage je jurerais que tu l'aime beaucoup.. Lyra sentit un sentiment communs à celui de la plaît qu'elle avait subit de devoir elle même quitté son frère.. En était t-il de même pour Alyssa ?