Mince offensive, maigre opposition...

Salvemer. C’était bien rare que je m’approche des grandes villes, mais c’était des endroits où j’étais le moins à la proie du temps et du climat. Je pouvais ici trouvait un toit pour dormir toutes les nuits, je pouvais vendre mes talents de musicienne pour manger tous les soirs. Mais je devais faire attention aux violeurs et aux nobles. Mais j’arrivais à peu près à m’en sortir pas trop mal dans tous les cas. Disons que je passais mes journées à jouer pour gagner quelques étoiles de cuivres pour pouvoir manger ou dormir quelques parts. Je cachais bien entendu Vagabond pour ne pas me faire accuser de vol comme la dernière fois. Mais la différence avec la dernière fois c’était que je n’avais pas de famille.

Je sortais d’une auberge pour aller voir comment mon coursier gris allait. Non loin du port, l’odeur de la mer et du sel emplissait l’air ainsi que toutes les odeurs nauséabondes qui allaient avec. Je marchais d’un pas rapide, léger faisant attention à ne bousculer personne pour ne pas avoir d’ennui. Je resserrais le bout de tissu qui me servait de cape pour me réchauffer de la brise marine particulièrement fraîche malgré les rayons du soleil. Une journée lambda où je devais contre le froid. Mais visiblement, le destin en avait décidé autrement pour aujourd’hui. Des cris rageurs me firent lever la tête. Mon cœur rata un battement. Des fers-nés. Je n’en avais jamais vu mais j’en avais entendu parler. Des bandes de pirates pillant et saccageant les villes côtières.

Il semblait intéressé par ma personne et avançait droit sur moi. Je stoppais mon avancé et reculais de quelques pas en dégainant le petit poignard que je possédais. Je savais que cela ne les dissuaderais pas de s’arrêtait mais je ne savais que faire. Je n’appellerai pas à l’aide. J’étais muette, et je n’allais pas utiliser ma voix pour crier au secours. Si les Sept avaient décidé de mettre fin à mes jours aujourd’hui et ben qu’il en soit ainsi. Après tout je l’avais méritée. Mais je voulais néanmoins fuir. Mais cela ne ferait que retarder l’échéance. Plus fort, plus nombreux et surement en meilleure forme que moi. Mais l’instinct de survie me fit détaler. Je pris mes jambes à mon cou pour fuir. Fuir aussi loin que mes maigres jambes me le permettaient pour échapper à ses pilleurs. Je regardais en même temps à droite à gauche. Je pouvais gagner grâce à mon agilité. La hauteur pouvait peut-être être mon sauveur mais je ne trouvais rien pour me percher.

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Mince offensive, maigre opposition...

Je courrais effrayer. Oui j’avais peur, en six ans de vagabondage, jamais je ne mettais retrouver dans une telle situation. J’étais totalement paniquée. J’entendis des bruits de chevaux, je tournais la tête pour voir des chevaliers chargés mes agresseurs. Visiblement le seigneur des lieux s’en prenait aux fers-nés qui attaquaient sa ville. Je stoppais ma course, les regardant sur leur noble destrier chargé ces pirates. Mais je la repris rapidement en voyant cinq hommes courant toujours vers moi. Vagabond où es-tu ? Je regrettais de l’avoir attaché si loin. Mais des chevaliers s’interposèrent et je m’arrêtais lors que l’un d’entre eux me parla.

Régler la situation. Je tournais la tête vers le combat. Même avec leurs chevaux, ils ne pourraient que difficilement prendre le dessus. Les fers-nés étaient trop nombreux. Mon cœur battait fort dans ma poitrine, j’essayais de reprendre mon souffle pendant que les chevaliers s’interposaient devant les cinq fers-nés. La peur me tordait le ventre. On m’attaquait et j’étais en présence de noble. Rien qui vaille. J’étais tétanisée. Mes yeux balayaient mes échappatoires possibles mais je n’en trouvais point. Je ne pouvais regarder toute cette violence qui se déroulait sous mes yeux. Cela réveillait de vieux cauchemars, de vieux souvenirs. Je reculais doucement, les yeux apeurés. Un des fers-nés passa le barrage des deux gardes et s’approcha. Je sentis mon dos heurter un mur. J’étais prise au piège. Je baissais mon regard sur mon poignard. Ma seule arme de défense.

Je déglutis. Mon regard faisait des va et vient entre la lame au reflet métallique et le pirate. Mon cœur n’avait pas battu aussi fort dans ma poitrine depuis longtemps. Je n’avais pas le choix si je voulais rester intact. Je devais réunir tout mon courage. J’entendais la voix de mon frère me hurlant de fuir, mais aujourd’hui il me hurlait de le tuer. Et comme il y avait six ans, je l’écoutais. Ma lame droit devant moi, je fondis sur le fer-nés en silence. Pas de cri pour me donner du courage, pas de cri pour le faire douter. Pas de cri. Rien qu’un acte silencieux. J’espérais arriver à atteindre ma cible.

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