Après le procès de Lady Arryn pour le meurtre de son mari le défunt Jon Arryn le jeune Brax s'était retiré en toute hâte vers ses quartiers afin de préparer son voyage de retour. Mais avant d'y arriver il fut rejoins par un envoyé de Lord Tywin qui lui demandait de bien vouloir le suivre. Alïstair laissa les directives à son second qui l'accompagnait.

- Regroupe les autres ,et informe-les de la situation, quand j'aurai fini mon entrevu avec Lord Tywin nous partirons pour Corval, je te charge de régler les détails pour notre départ fit-il simplement confiant que son bras droit ne manquerait pas à son devoir Envoie également mon aigle à mon père je veux savoir ce qu'il comptait faire, fit-il pour finir

Le chevalier en armure s'inclina et disparut rapidement en direction de la ville, afin qu'il puisse rapidement regrouper ses chevaliers qui étaient occupés à différentes tâches un peu partout dans la capitale impériale. Alïstair pressa le pas, car il aurait été mal vu de faire attendre Lord Tywin, il frappa et une fois qu'on l'eut invité à entrer, il s'avance et s'inclina devant le redoutable lion avant d'être invité par ce dernier à s'asseoir, ce qu'il fit sans se faire prier.

- C'est tout naturel My Lord, c'est mon devoir de vassaux et je ne compte pas m'en délester, fit-il avec un naturel sincère qui lui été propre avant d'ajouter, Oui vous avez parfaitement raison d'ailleurs je pensais vous en toucher un mot avant mon départ, mais vous m'avez devancé My Lord, dit-il montrant qu'il avait bien compris.

- Actuellement 20 des meilleurs lames de l'ordre des chevaliers de Corval sont avec moi à port-réal, avant de venir j'ai chargé mon second qui m'escortait au procès de les ressembler rapidement. expliqua t-il

Alïstair épargna à Lord Tywin la liste des hommes armés qui se trouvaient à Corval et qui devaient déjà être sur le pied de guerre. En tant que Lord Suzerain des terres de l'Ouest il connaissait parfaitement les forces militaires de chacun de ses vassaux.

- A vrai dire My lord tout dépendra de la situation, une situation qui risque fort d'évoluer en trois semaines de voyages, néanmoins je compte mettre mes hommes à votre service afin de mettre un terme aux agissements des Fer-nées, dit-il très simplement pour clarifier la situation peu importe la manière, les fer-nées ne s'en tirons pas aussi facilement ... fit-il en serrant le poing.

Son regard déterminé s'était crispé l'espace d'un instant,en même temps que sa main qui se refermait sur le rebord de la chaise. Forte heureusement pour elle, elle fut façonnée en bois auquel cas, il y a fort à parier qu'elle aurait fini brisée vu la pression que le jeune homme pesait sur elle.Une attaque de ce genre avait tout pour le mettre hors de lui... à la limite qu'il s'agisse d'une lutte de pouvoir comme c'était souvent le cas dans les 7 couronnes il aurait pu le concevoir... mais les fer-nées ... n'étaient que des paysans ... des pirates... des mercenaires se livrant au pillage et au meurtre... ils n'avaient aucun honneur ... Néanmoins , il fit violence sa main relâcha son étreinte signe qu'il avait retrouvé un calme intérieur il continua.

- Un rapace partira dans l'heure pour Corval, afin de voir ce que mon père Lord Rupert à l'attention de faire, s'il est mon père il est également mon mentor, c'est lui qui m'a tout appris, je suis persuadé qu'il est en train de renforcer Corval tout en envoyant des corbeaux aux différents Lord afin d'organiser rapidement une "contre offensive". dit-il plus sereinement Si vous me le permettez, Lord Tywin j'aimerai vous faire part de mon avis sur la question demanda t-il prudemment

C'était "risqué" mais , tant pis, bien évidemment il ne convenait pas de dicter au lion sa façon d'agir il en était parfaitement conscient, néanmoins le jeune homme voulait montrer à son supérieur et Lord qu'il possédait les capacités nécessaires pour rejoindre ce qui ressemblerait sûrement à une expédition punitive. Depuis l'annonce de l'attaque de Port-Lannis son esprit bouillonnait de stratégies et d'idées afin de mettre à mal les forces du kraken. C'était comme un feu brûlant dans ses entrailles un feu qu'il ne pouvait contenir, si ce n'est en demandant poliment la permission à son Lord Suzerain.

Les premières paroles de Lord Tywin furent directes et percutant, bien évidemment Alïstair ne comptait pas outrepasser ses fonctions, mais peut-être s'était-il laissé emballer par cette affaire. Du coup il convenait de rattraper la situation.

- Veuillez Pardonnez, mes paroles Lord Tywin, mais après mon arrivée à port-réal j'ai reçu un Corbeau, de Corval m'informant que Lord Andros Brax, et Ser Tytos Brax, étaient parties en voyage dans le nord pour affaire, comme je n'ai pas encore eu de retour de corbeau j'ai pensé qu'ils n'étaient pas encore de retour... je n'avais nullement l'intention d'être irrespectueux vis-à-vis de Lord Brax expliqua t-il

De temps en temps son père, ainsi que ses proches lui faisait parvenir un message par corbeau afin de le mettre au courant des dernières nouvelles de Corval. Peu après son arriver une missive rédigée par son père venait de le prévenir du départ de Lord Andros Brax et de son fils pour les conflans, Ser Rupert confia donc à son fils que le Lord de la maison Brax avait des vu sur la maison Tully avec qui il voulait se lier par une union entre son héritier et l'une des filles du Lord en place actuellement. Il n'est pas impossible que Lord Tywin n'est pas été mise au courant de ce genre de voyage, car finalement cela ne le regardait pas, du moins pour le moment. De plus le lion des terres de l'Ouest avait bien d'autres sujets de préoccupations. Pour ses raisons Alïstair resta assez vague dans ses propos

- Non My Lord ce n'est pas dans mes intentions dit-il simplement en baissant les yeux avec une voix faible

Alïstair commençait à transpirer et une goutte de sueur lui tomba sur l'échine afin dans laisser couleur d'autres petits à petit. Il se tenait toujours droit en essayer de rester calme le plus possible, le regard terrifiante de Lord Tywin devaient presque insoutenable... Il chercha les mots et la façon de le dire afin de ne pas donner une mauvaise impression.

- Comme vous le savez Lord Tywin avec Ser Rupert, nous avons la charge du commerce pour la maison Brax, quand il a su que je voulais participer au tournoi il a vu là l'occasion de « régler » certains litiges avec nos partenaires à Port-Réal et dans les environs, il m'a aussi demandé de rendre une visite de « courtoisie » à nos associés, afin de solidifier certains accords ou en renégocier d'autres expliqua t-il simplement avec « douceur » j'ai d'ailleurs une lettre signe de ça main avec les consignes à suivre dit-il pour finir afin d'argumenter ses propos des fois que Lord Tywin souhaite avoir une preuve.

Alïstair ne voulait pas que Lord Tywin pense qu'il était en train de lui mentir, ce qui assurément serait à la fois stupide et dangereux. De plus le jeune chevalier de Corval n'avait pas cette capacité à mentir, ou bien s'il venait un jour à user de cette technique qu'il jugeait impropre au rang de chevalier, et bien ce jour-là cela se verrait comme le nez au milieu de la figure.

Maintenant My Lord quel sons vos ordres ? demanda t-il sérieusement d'un air serein.

Alïstair avait hâte de rejoindre les terres de l'Ouest et de « venger » l'affront fait par les fers-nées à son Suzerain. Même s'il avait un peu de mal à canaliser certaines choses comme sa fougue notamment dans ce genre de situation, le jeune brax était dévoué corps et âme à sa maison et encore d'avantage à celle de son Suzerain. Ce dû moins de cette façon qu'il voyait les choses.

Le jeune chevalier de Corval se mordit la lèvre inférieure avant d'écouter les brimades de Lord Tywin sans broncher. Ces paroles furent l'effet de gifle invisible, mais dont les effets étaient bien présents. Alïstair les encaissa sans rien dire conscient que même s'il trouvait que Lord Tywin en faisait un peu trop il comprenait qu'étant donné son statut il ne pouvait pas se permettre de faire preuve de « sentimentalisme » envers chacun de ses bannerets, et cela le capitaine des chevaliers de Corval le comprenait. Lui-même en présence de ses hommes il était parfois un peu difficile, mais c'était pour leur bien et chacun des hommes sous ses ordres en avait bien conscience.

Alïstair ne donna pas de justification il avait déjà tout dit, Lord Tywin devait avoir conscience que les différentes relations commerciales devait être l'objet d'une attention particulière, car de cela dépendant l'économie d'une région. Que dirait Lord Tywin si demain les Brax auraient du mal à s'acquitter de leurs impôts ? Ce qui évidemment n'était pas le cas et pour cause ils consacraient beaucoup de temps aux affaires commerciales. L'ironie don faisait preuve le lion laissa indifférant le jeune homme. Pour ne pas entrer en conflit Alïstair préféra se taire, sans rien dire pour le moment. A peine l'ordre lui fut t-il donne qu'il se leva brusquement du siège comme s'il attendait cela avec impatience. Il s'inclina une main sur la poitrine.

- Un Corbeau partira dans l’heure, Lord Tywin, après quoi mes chevaliers et moi suivront, ils doivent déjà être prêt à l’heure qu’il est. Dit-il simplement

Avant cette petite intervenue il avait fait prévenir ses hommes par l’intermédiaire de son bras droit. Ce dernier d’une loyauté sans faille et d’une efficacité redoutable devait déjà avoir rassemblé les hommes en fonction.

-Très bien je transmettrais vos ordres à Lord Andros dit-il sans rien ajouté les yeux toujours baisé vers le sol,

Quand l'ordre lui fut donné il ne tarda pas une seconde de lui, il s'inclina salua lord Tywin et disparut à toute vitesse, il prit néanmoins le soin de ne pas claquer la porte, laquelle se referma sans un bruit. Il rejoint ses appartements de fonction pour y trouver ses hommes en train de vider les lieux et de finir les préparatifs pour le voyage. Avant cela il se mit assis à son bureau et rédigea immédiatement la lettre pour son père, par sécurité il en fit une copie et les confia à son bras droit afin d'être sûr que les corbeaux partiraient et surtout qu'ils arriveraient à destination. Alors que son second l'informa que tout était prêt il se releva de son bureau le coeur lourd, car il allait devoir laisser Ashara toute seule alors qu'il lui avait promis son soutien et sa protection. Il savait qu'elle l'aurait compris néanmoins cela lui faisait mal ... une promesse était une promesse ... il réfléchit longuement et fit venir à lui son second une fois que ses missives fut confié au soin des hommes en charge des corbeaux. Il commença à s'adresser à son ami et celui-ci l'arrêta à peine avait t-il commençait à lui expliquait la situation litigieuse dans laquelle il se trouvait. Il fut heureux de voir qu'il accepta avec joie cette mission, celle de protéger Ashara à sa place. Il quitta rapidement ses appartements avec son second juste derrière lui. Alïstair n'avait pas oublié d'apporter avec lui un petit coffre en bois noble et don les parties métalliques étaient finement décorées d'or. Le chevalier de Corval rejoignit en toute hâte, mais avec discrétion les appartements de l'intendant du Val Ashara Arryn-Corbray.