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[Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose

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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime25.01.14 14:42

An 298, Lune 12, Semaine 2, Jour 3






La douceur d'une étreinte
Alysanne Ambrose & Arthur Ambrose

Un voyage à Port-Real ! Cela allait lui faire du bien. Elle aimait tant voyager ! En général elle se rendait chez les Tyrell mais la capitale lui plaisait aussi. Elle aimait beaucoup s’y balader quand Arthur lui, s’occupait de ses affaires. Les rues de la cité n’étaient pas toujours sures mais elle n’avait jamais eu aucun ennui. Elle n’y sortait jamais seule cela dit. Elle était toujours accompagnée. Néanmoins, elle n’avait jamais craint pour sa sécurité. Elle ne s’y rendait pas la nuit et puis, ce qu’elle aimait faire c’était le marché. Acheter des fleurs, parfois du tissu, quelques fruits. Elle aimait son indépendance, sa liberté. C’était important pour elle de rester autonome. Alysanne aimait parfois prendre les choses en mains, certaines choses et l’achat de ses fleurs préférées en faisait partie !

Elle avait tout naturellement finit par suivre son époux quand celui-ci lui avait dit qu’il devait se rendre à Port-Real. Elle détestait en être séparée. C’était très difficile pour elle d’être loin de lui trop longtemps et heureusement, cela n’arrivait pas trop souvent. Dans le cas où il ait à s’absenter vraiment longtemps et qu’elle ne puisse le suivre, alors elle se rendait à Haut-Jardin pour ne pas être seule. La solitude n’était pas ce qu’elle préférait. Il y avait Alyn mais parfois celui-ci partait avec son père et puis, la plupart du temps, il était occupé à autre chose. Dans le cas présent, elle avait finalement convaincu Arthur qu’elle devait le rejoindre.

Cette fois-ci, pas de souci. Elle l’avait donc suivi. Le voyage s’était tout à fait bien déroulé. Elle était bien arrivée, installée mais déjà Arthur avait dû « partir travailler ». C’était là qu’elle avait choisi d’aller faire son petit tour au marché de la ville. Fleur. C’était tout ce à quoi elle pensait.
Sortir seule ? Non, elle avait pris un garde avec elle. Un seul car elle n’avait pas besoin de plus.

Elle avait déambulé dans les allées durant une longue heure et s’était acheté tout ce dont elle avait besoin. Chargée mais heureuse, elle avait ensuite décidé de se reposer un peu à l’abri, à l’ombre d’un arbre. Elle avait mangé un fruit et en avait offert un à son garde qu’elle ne supportait pas de voir debout derrière elle à « ne rien faire ». Elle avait alors décidé de papoter avec lui. Bon, il fallait avouer que tout aurait été plus agréable si elle avait eu avec elle sa dame de compagnie mais … Elle n’était pas présente et Alysanne était ce genre de femme qui ne supporte pas de paraître hautaine et le fait d’ignorer cet homme sous prétexte qu’il n’était pas du même rang, lui semblait particulièrement impoli.
Cependant et après une demi-heure, elle avait comment à avoir chaud. Très chaud.

__ « Ma lady ? Tout va bien ? »

__ « Oui, juste la tête qui me tourne. J’ai un peu chaud. Tout ce monde m’a quelque eu déstabilisée je suppose. » Elle avait vraiment chaud et bien qu’arrêtée, elle ne parvenait à retrouver ses esprits.

__ « Je pense qu’il serait temps de rentrer. Le voyage m’a épuisée je suppose et il commence à se faire tard. Mon époux ne va surement pas tarder, je ne voudrais pas le faire attendre. Aidez-moi à me lever et rentrons je vous prie. » Son garde lui avait alors proposé le bras et ils étaient partis ainsi. Heureusement qu’elle n’était pas seule car elle ne se sentait vraiment pas bien. Cela faisait d’ailleurs bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie ainsi. Des années… De longues années.

Elle préférait pourtant ne pas y penser et avait donc tout fait pour se changer les idées. Le retour lui avait paru bien long mais elle était enfin arrivée et s’était changée. Elle s’était installée dans un fauteuil et somnolait maintenant. Il lui fallait se reposer car elle ne se sentait pas vraiment mieux, elle était assez pâle, avait les yeux cernés. Cela devait surement être les conséquences de ce long voyage et la séparation d’avec son époux. Elle ne dormait jamais bien quand elle était loin de lui. Enfin… Maintenant, elle l’attendait et rêvait peut-être même de lui.

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Dernière édition par Alysanne Ambrose le 22.06.14 12:19, édité 2 fois
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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime02.02.14 14:24

An 298, Lune 12, Semaine 2, Jour 3

Port-Réal était décidément une contradiction à tous les niveaux, entre l'opulence de la vie au Donjon Rouge et la terrible misère de Culpucier, et elle abritait une telle diversité dans ses habitants qu'on pouvait aussi bien y croiser des chevaliers en armure et des seigneurs distingués que des paysans et des prostituées. Que la ville soit si grande et si peuplée avait ses désavantages, et le sire d'Ambroisie ne pouvait s'empêcher de préférer Hautjardin, tant pour son ambiance que pour son climat moins oppressant.

Après avoir passé la majeure partie de la journée à écouter parler de petits seigneurs et des Septons intéressés par l'ambroisie mais cherchant toujours à négocier son prix à leur avantage, Arthur ne souhaitait qu'une seule chose : rentrer dans ses quartiers et profiter d'un repos bien mérité.

La vision qui l'accueillit à son arrivée dans ses appartements était telle qu'il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire attendri.

Même ainsi assise dans un fauteuil, le visage pâle et les traits tirés, Alysanne demeurait la plus belle femme sur qui il ait jamais posé les yeux. Les années n'avaient en rien altéré sa beauté, ni les sentiments qu'il ressentait pour elle. Ôtant silencieusement sa cape, il se rapprocha d'elle à pas de loups et s'assit dans le fauteuil placé à côté du sien. Avec la plus grande délicatesse, il porta la main à son visage pour dégager une longue mèche de cheveux bruns qui lui barrait le front.

Déposant un baiser sur sa joue, il prit l'une de ses mains dans les siennes et la caressa tendrement. Le voyage devait l'avoir davantage épuisée qu'il ne l'aurait cru mais par prudence, il lui demanderait sans doute de consulter un mestre pour s'assurer qu'elle n'avait pas attrapé quelque mal rôdant dans cette infâme capitale.

Alysanne était la chose la plus précieuse à ses yeux, à égalité avec ce fils courageux et bon qu'elle lui avait donné, et il ne souhaitait même pas imaginer ce que serait sa vie sans elle à ses côtés.
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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime04.02.14 15:01






La douceur d'une étreinte!
Alysanne Ambrose & Arthur Ambrose

Elle rêvait effectivement, mais pas de son époux. Elle était à « Highgarden » dans les jardins, les bras chargés de fruits, de fleurs… Elle était avec ses sœurs. Elle n’avait pas plus de douze ans. Elle riait, riait … Elle était heureuse. Ce rêve n’est pas clair, pas vraiment mais elle a plein de bonnes sensations. Physiquement, elle se sent mieux. Elle n’est plus gênée par ces nausées qui lui donnaient du fil à retordre un peu plus tôt.

Finalement et alors qu’elle éclatait de rire dans son rêve, Lynce vint tout gâcher. Lynce, toujours Lynce, cette peste finie, imbue d’elle-même. Tyrannique et bien trop autoritaire. Mauvaise… Alysanne pensait lui avoir pardonné tout cela mais son inconscient avait décidé de lui montrer qu’il n’en était rien et, en réalité, elle le savait. Elle n’avait jamais vraiment été en mesure de pardonner à sa petite sœur ou de tout simplement, l’aimer comme elle aurait dû. La raison était simple : Elle ne la comprenait pas. Elle avait pourtant essayé à plusieurs reprise mais non… Elle avait de toute façon fait une croix que cette sœur. Elle ne la reverrait jamais et c’était très bien ainsi.

Alors que son rêve passait doucement vers le côté obscur, Alysanne se sentit doucement ramener à la réalité. Elle avait senti quelque chose sur sa joue et maintenant, quelqu’un lui avait pris la main pour la caresser doucement. Elle n’ouvrit pas les yeux mais elle était tout de même éveillée.

__ « Arthur… » Elle sourit et ouvrit finalement les yeux pour poser son regard sur son époux enfin près d’elle. Ce qu’il lui avait manqué ! Ils avaient beau être mariés depuis des années, elle l’aimait de plus en plus. Alysanne ne connaissait pas beaucoup d’autres couples qui s’aimaient encore ainsi après tant de temps et il fallait avouer qu’elle en était fière. Elle avait réussi à être heureuse. Ils avaient eu leur lot de malheur, oui, mais au final, ils en ressortaient plus forts.

__ « Je suis si heureuse d’être enfin avec toi ! » Elle se redressa et l’embrassa tendrement.
Lui aussi avait l’air fatigué. De toute façon, elle trouvait toujours qu’il en faisait trop ! Elle aurait voulu qu’il se repose plus mais il était ainsi, Arthur Ambrose de chômait pas ! Avouons qu’elle l’aimait aussi pour cette raison. Un homme qui n’avait pas les deux pieds dans le même sabot valait mieux qu’un empoté !

__ « Tu as l’air exténué… Je suis certaine que tu n’as pas mangé, je vais appeler quelqu’un. » A moins qu’il ait prévu quelque chose ou déjà dîné et qu’elle se trompe. Avant de se faire, elle voulait tout de même parler un peu avec lui. Savoir ce qu’il avait fait même si elle était consciente qu’elle n’aurait pas tous les détails. Elle appréciait juste parler avec lui, de plus, elle aussi avait des petites choses à lui dire.

__ « Mais avant que quelqu’un d’autre t’en parle, il faut que tu saches que j’ai eu un léger malaise aujourd’hui. Rien de grave. La tête qui tourne, nausée. Rien de très grave. » Elle ne savait pas si elle devait lui parler de ce qu’elle pensait que cela pouvait être ou non. Elle allait attendre de voir sa réaction.


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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime20.03.14 23:42

Le sourire d'Alysanne restait la chose au monde qui lui apportait le plus de réconfort, ça et l'étincelle qui brillait dans son regard quand elle posait les yeux sur lui. Cela avait beau faire des années qu'ils étaient mariés, le sire d'Ambroisie l'aimait avec la même ferveur qu'au premier jour.

Il répondit à son baiser avec la même tendresse et ses soucis s'envolèrent en partie de ses épaules lorsqu'il la prit dans ses bras. Le seigneur ne put s'empêcher de lui sourire lorsqu'elle lui confia qu'il avait l'air exténué et il rit de bon cœur lorsqu'elle lui proposa d'appeler un serviteur pour qu'on lui apporte à manger.


- J'aurais grand plaisir à manger si tu me fais l'honneur de dîner en ma compagnie. Répondit-il en portant sa main à ses lèvres pour l'embrasser.

Son sourire disparut lorsqu'elle évoqua le malaise et les nausées qui l'avaient accablée plus tôt dans la journée, pour être remplacé par une expression quelque peu inquiète. La seule idée de perdre son épouse lui était insupportable, et cela n'avait rien à voir avec leur descendance. Alysanne lui avait donné un fils, Alyn, bien des années plus tôt, dont il était d'ailleurs très fier. Non, c'était l'idée de perdre la femme qu'il aimait qui le plongeait dans un profond désarroi.

Il prit ses mains dans les siennes et plongea ses yeux noirs dans les siens.


- Veux-tu que j'appelle un mestre ? Cette ville est remplie de tant de pestilence que j'aurais peur de te voir attraper quelque maladie venue des quartiers mal famés de la ville. Je ne veux pas te perdre, Alysanne.
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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime29.03.14 19:20






Malaise !
Alysanne Ambrose & Arthur Ambrose

L’important maintenant était que son bien aimé était enfin là. Alors qu’elle le regardait, ses angoisses disparaissaient ainsi que cette drôle de sensation désagréable dans son estomac. Tout cela ne pouvait pas être grave. Le voir la convainquait qu’il ne pouvait rien arriver de malheureux tant qu’elle était avec lui. C’était idiot et surement dû au fait qu’elle se réveillait à peine mais Arthur avait sur son épouse un effet anti-dépresseur.

Non, Alysanne n’avait pas de souci de ce point de vue-là. Jamais accablée elle tentait d’ailleurs toujours de prendre les choses du bon côté. Elle le savait pourtant, c’était l’amour qui lui avait donné cette force. Loin d’être un saint, il était cependant son ange personnel. Enfin, tout cela pour dire que bien que barbouillée, elle allait déjà mieux du fait de la présence d’Arthur et mieux, elle commençait à avoir faim.

__ « Avec plaisir. » Ce ne serait pas un festin mais elle accepterait volontiers des fruits ou un peu de volaille. Quelque chose de léger, sans sauce.
Cela lui semblait une éternité depuis leur dernier diné en tête à tête. Arthur était si occupé. Si seulement elle avait su ce qu’il faisait. Cependant, elle n’était pas si curieuse. Tant que cela ne les mettait pas en danger, elle lui faisait confiance. Il ne pouvait de toute façon pas agir en sachant que cela pourrait faire du mal aux siens. Il était un excellent père doublé d’un merveilleux mari. Comment pourrait-il alors et sciemment mettre en danger ceux qu’il aimait le plus ? Non. De toute façon, elle n’avait pas le moindre soupçon.

Elle avait fini par l’inquiéter avec cette histoire de malaise.
Elle s’approcha encore un peu de lui pour le rassurer. Elle s’efforça de sourire et ce ne fut finalement pas si compliqué que cela.


__ « Me perdre ?! Ne dis pas de sottise, je ne vais nulle part ! » Elle avait compris ce qu’il voulait dire, évidemment. Mais elle n’allait pas mourir ! Enfin… Non !

__ « Il est inutile d’appeler qui que ce soit… En fait, je crois même savoir ce dont je souffre, si on peut dire que « je souffre ». Ce n’est rien, j’en suis certaine. » Le souci était qu’elle ne savait pas si elle devait lui dire ce qu’elle imaginait ou non. Ils avaient eu tant de déconvenues de ce côté-là qu’elle ne voulait pas à nouveau lui affliger une telle déception. Elle saurait la gérer, elle le pensait fermement mais il avait autre chose à penser. Tant qu’elle n’était pas certaine et qu’elle ne pouvait affirmer que tout irait bien, elle ne savait pas trop ce qu’elle devait faire. Il méritait de savoir après tout, cela le concernait plus que n’importe qui d’autre mais et si elle se trompait ? Pour le moment elle-même n’était pas certaine d’avoir envie de savoir.

__ « Ne t’en fais pas pour moi. Appelle plutôt quelqu’un pour que nous puissions nous restaurer. Toutes ces nausées sont loin maintenant et ce n’était qu’un coup de chaleur, certainement. Peut-être m’as-tu trop manqué. » Elle ne cessait plus de sourire. Cependant tout cela continuait de lui trotter dans la tête. Que faire ? Elle n’avait envie de décevoir personne. SA famille se portait si bien…


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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime17.04.14 18:07

Arthur connaissait suffisamment bien sa femme pour reconnaître quand elle ne lui disait pas toute la vérité. Toutefois, il savait aussi qu'elle ne lui cacherait jamais rien de vraiment grave donc elle attendait peut-être le bon moment pour lui en parler. Bien qu'il y ait certains sujets dont ils ne parlaient que rarement, tels que les transactions d'Arthur, le sire d'Ambroisie avait compris dès le départ une leçon essentielle : un mariage heureux était bâti sur l'amour mais aussi sur la confiance.

Plus de quinze ans après avoir échangé leurs vœux devant le Septon, il était aussi amoureux de sa douce Alysanne qu'au premier jour, voire peut-être davantage, les années et les épreuves les ayant rapprochés. Elle lui avait donné un fils dont il était fier, et ils avaient perdu d'autres enfants, souvent à la naissance mais là où d'autres couples avaient été brisés, le leur en était sorti grandi, leurs liens renforcés.

Arthur ne se considérait pas comme un homme bon, ayant souvent montré son caractère impitoyable envers ses concurrents et ses ennemis, même sous le couvert de phrases polies et de sourires, mais il aimait sa famille, et faisait son possible pour les protéger et leur donner ce dont ils avaient besoin. Son fils Alyn était écuyer à Hautjardin, et avait certainement l'occasion d'apprendre auprès de certains chevaliers parmi les plus talentueux. Sa sœur Delena vivait une existence relativement libre à Ambroisie, Arthur ne souhaitant pas faire son malheur en la précipitant dans un mariage qui la rendrait malheureuse... et qui serait certainement fatal à son infortuné époux.

Il appela un serviteur, pour lui demander de leur faire préparer à souper, avant de reporter son attention sur son épouse. Ambrose se rapprocha d'elle et l'entoura de de ses bras avant de l'attirer doucement contre lui.


- Je me fais toujours du souci pour toi. Je ne peux pas imaginer le vide dans mon cœur et dans mon existence si tu n'étais plus là.

Ses paroles étaient sincères. En dépit de sa fortune, certes pas aussi colossale que celles des Lannister ou des Tyrell mais très confortable, ce n'était pas son argent qui lui apportait de la joie de la vivre mais cette femme à côté de qui il se réveillait chaque matin. Arthur avait conscience que cet amour était davantage l'apanage des jouvenceaux que des gens de son âge mais il n'avait aucune envie de laisser la flamme s'éteindre, bien au contraire.

Un sourire malicieux fleurissant sur ses lèvres, il se pencha vers elle pour lui murmurer à l'oreille.


- Tu m'as beaucoup manqué aussi, Alys.

Et sur ces mots, il captura les lèvres de son époux et l'embrassa avec davantage de fougue et de passion que précédemment. Au diable les conventions et les idées des Septons qui ne connaissaient rien aux choses de l'amour. La faim insatiable qui lui tenaillait le plus les entrailles n'était pas pour de la nourriture, mais pour les lèvres de cette femme avec laquelle il aimait à discuter le jour, et à redécouvrir le corps la nuit.
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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime19.04.14 11:53






La douceur d’une étreinte.
Alysanne & Arthur Ambrose

Lui cacher des choses n’étaient pas dans ses habitudes cependant, elle n’était pas certaine de pouvoir encore lui dire ce qu’il se passait. Entre peur d’être déçue et incertitude quant à ce qu’il se passait vraiment en elle, Alysanne craignait de l’embêter. Arthur était à Port-Real pour des affaires sérieuses, plus sérieuses que d’habitude même ? C’était différent. Elle sentait une certaine tension qu’elle n’avait pas ressentie depuis bien longtemps. Peut-être était-ce aussi parce qu’elle-même n’était pas au mieux de sa forme, mais la Capitale ne lui avait pas paru aussi accueillante que d’habitude. Lady Ambrose ne s’en inquiétait pas plus que cela néanmoins. Tant qu’Arthur semblait en forme, le reste devenait secondaire. S’il allait, alors tout allait. Cependant, elle ne connaissait pas vraiment non plus son talent de dissimulateur. Leur mariage était basé sur la confiance mais toute une part de son mari, la part professionnelle, lui était inconnue. Elle ne voulait pas s’en mêler bien qu’elle soit parfois prise de curiosité. Pour le moment, là n’était pas le sujet. Elle se devait de le rassurer quant à sa santé. L’inquiéter était la dernière chose dont elle avait envie. Si elle l’avait rejoint c’était certes pour combler le manque qu’elle-même ressentait loin de lui, mais aussi pour l’épauler, le soutenir et lui permettre de se détendre au mieux et ce même s’il était en « mission professionnelle ».

__ « Je vais bien. Ne t’en fais pas. Je ne veux surtout pas t’inquiéter. » Elle n’avait pas non plus envie de vivre tout cela seule. Ils avaient toujours tout vécu à deux et elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Ne pas lui dire lui semblait être de plus en plus idiot. Si jamais elle était à nouveau déçu et peut-être plus malade, il faudrait bien qu’elle lui en parle. Il s’inquiéterait de plus en plus en la voyant ainsi si elle s’obstinait à se taire. Si tout allait bien elle serait effectivement de plus en plus barbouillée… Ce qu’elle le désirait !

Aly prit les mais de son époux dans ses mains et les caressa doucement. Elle lui sourit tendrement. Elle était décidée, elle ne garderait pas plus longtemps ce qu’elle avait sur le cœur pour elle et pourtant, elle était consciente que les difficultés étaient peut-être à venir. Etait-ce égoïste de sa part ? Ne pas lui dire le serait aussi !

__ « Je pense en réalité que je vais très bien. Cela fait déjà quelques semaines que je suis un peu « barbouillée »… Mais… Bon… Que penserais-tu d’agrandir la famille ? » Elle lui sourit encore attendant sa réaction avec une sorte de légère crainte. Toutes ses dernières « grossesses » si on pouvait les appeler ainsi, avaient raté. Elle avait à chaque fois fait des fausses couches, voilà pourquoi Alyn était fils unique… Pourtant, les Sept savaient qu’ils avaient tout essayé ! Tout ! Maintenant qu’elle se faisait plus âgée, elle pensait que cela ne lui arriverait plus et pourtant… Peut-être que cette fois tout irait bien ? Elle devrait attendre confirmation de son Mestre mais cela faisait trois mois qu’elle n’était plus réglée. Elle avait des nausées… Plutôt menue, rien n’était encore visible sur son corps mais parfois cela prenait aussi beaucoup de temps et puis à trois mois on ne voyait pas encore de rondeurs… Sauf sur sa poitrine peut-être !

Quel homme fougueux ! Il commença à l’embrasser tendrement. Evidemment, elle lui rendit son baiser, trop heureuse d’être à nouveau dans ses bras. En oubliant même qu’ils devaient se nourrir. Elle n’avait plus vraiment faim. Seul Arthur était important. « Sans répit » était leur devis, sans répit il serait surement cette nuit ! Comme au premier jour tous deux étaient fous l’un de l’autre et finalement, chaque séparation était une excuse pour se retrouver. C’était vraisemblablement un mal pour un bien.


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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime19.04.14 17:43

En dépit de son esprit d'ordinaire vif, Arthur mit quelques secondes avant de réaliser ce que son épouse venait de lui annoncer, en partie parce que la nouvelle était surprenante mais aussi parce que son attention était alors entièrement dévouée aux lèvres de son épouse contre les siennes.

Lorsqu'il mit fin au baiser, son visage s'éclaira d'un large sourire et ses yeux sombres parurent briller de joie tandis qu'il les posait sur sa femme avec le même émerveillement qu'aurait un Septon à rencontrer l'une des sept facettes des dieux. Sa voix était d'ailleurs quelque peu enraillée par l'émotion qui l'avait saisi en apprenant cet heureux événement.


- J'en serais très heureux, vraiment très heureux.

Son regard descendit sur ses seins, dont il aurait dû remarquer qu'ils étaient légèrement plus rebondis qu'à l'accoutumée, puis sur son ventre encore plat. Il y porta naturellement une de ses mains, sachant qu'il ne sentirait pas un embonpoint particulier mais cherchant à se connecter avec ce petit être qui était le fruit de leur amour. Il avait du mal à contenir cet élan d'affection et de joie qui le rendait tellement heureux qu'il en avait presque mal.

- Cet enfant, qu'il s'agisse d'un petit garçon ou d'une petite fille, aura droit à tout l'amour que nous pourrons lui donner. Promets-moi toutefois que tu seras très prudente, Alysanne. Je ne veux pas que cette nouvelle vie que tu apporteras dans ce monde te coûte la tienne.

Arthur avait prononcé ces mots avec un mélange d'affection et d'un soupçon d'inquiétude. Ils avaient déjà perdu des enfants lors de précédentes grossesses et ils avaient surmonté ces pertes mais le sire d'Ambroisie ne pouvait pas imaginer ce qu'il deviendrait sans elle. Tywin Lannister était devenu un être froid et impitoyable à la mort de son épouse alors qu'est-ce qu'Arthur pourrait être s'il subissait une perte douloureusement similaire ?

L'homme aux cheveux noirs n'était pas inquiet pour l'avenir de sa maison. Leur fils Alyn était un jeune homme robuste, qui faisait déjà ses premières armes à Hautjardin comme écuyer. Son oncle Abelar et son cousin Edmund étaient là aussi, et il n'avait pas perdu espoir d'arriver un jour à marier son cousin. Toutefois, comme il avait choisi de faire avec sa sœur Delena, Arthur ne souhaitait pas précipiter d'union. Dans l'idéal, il préférait leur offrir la chance de rencontrer un conjoint potentiel et de revenir ensuite vers lui pour négocier leur union. Lord Ambrose avait suffisamment travaillé pour développer l'influence et la fortune de sa famille pour offrir cette liberté à ses êtres chers.

Les serviteurs ne tardèrent pas à revenir avec des plats de nourriture, et le seigneur et la dame d'Ambroisie prirent place à table, le temps d'être servi. Comme à l'accoutumée, Arthur avait choisi de s'asseoir près de son épouse, plutôt que de s'asseoir à l'autre extrémité de la table, comme le voulait l'antique - et à ses yeux stupide - tradition. Sa main trouva bientôt celle de son aimée, et il lui adressa un sourire avant de poursuivre.


- Comment fais-tu, mon Alysanne ? A chaque fois que je pense t'aimer plus que tout au monde, tu me prouves que je peux encore t'adorer davantage.
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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime20.04.14 14:55






La douceur d’une étreinte.
Alysanne & Arthur Ambrose

Surprenant, oui, c’était évident que la nouvelle pouvait surprendre. A trente-cinq ans maintenant Alysanne n’imaginait plus tomber enceinte. Toutes les fausses couches qu’elle avait faites lui avaient enlevé tout l’espoir d’avoir un jour un autre enfant, peut-être même une fille. Elle avait toujours rêvé d’avoir une fille. Les Sept n’avaient pas voulu cela pour elle. Elle s’y était faite et tout son amour se portait sur les deux hommes de sa vie, Arthur et Alyn. Elle n’était pas malheureuse de n’avoir qu’eux, évidemment que non mais une petite fille, un nouveau petit être à cajoler aurait été le bienvenue. Arthur partait souvent pour les affaires et Alyn était à Highgarden. Elle allait lui rendre visite dès que possible mais ce n’était plus comme quand il était petit, évidemment et le « poupounnage » lui manquait. A la vue d’un enfant en bas âge, elle était toujours aux anges ! Elle ne regrettait rien. Si enfanter une nouvelle fois ne lui avait pas été permis, elle l’acceptait. Pourtant la nouvelle, le fait de le dire à haute voix à son cher et tendre l’emplissait de bonheur.

Lady Ambrose n’avait aucune envie de penser au fait qu’effectivement elle n’était plus toute jeune et que tout cela pouvait la mettre en danger. Pourquoi d’ailleurs cette grossesse se passerait mieux que les autres ? Déjà, il lui semblait, suivant ses calculs approximatifs qu’elle était déjà à trois mois de grossesse. Par conséquent, c’était un bon point. Ensuite, elle avait un bon pressentiment. Cela ne prouvait absolument rien mais contrairement aux dernières fois, tout semblait normal. Comme pour Alyn en réalité. Ils verraient bien. Elle avait décidé de ne pas se mettre trop de pression et de laisser aller la nature sans trop réfléchir. Si et seulement si, évidemment, elle avait bien vu et était bien enceinte !

Arthur n’avait pas tout de suite compris. Il fallait dire qu’elle lui avait dit cela alors qu’ils s’embrassaient enfin. Elle aimait bien quand il avait ce petit air perdu. Cela n’arrivait pas souvent. Quand elle le surprenait, elle était toujours très fière d’elle et là… En plus de le surprendre, elle le rendait heureux. Inquiet aussi, elle s’en doutait, mais heureux.

__ « Je serais très prudente. Je te le promets. Il faudra tout de même que je vois quelqu’un afin que nous soyons certains qu’il s’agisse bien là d’une grossesse. J’espère, si c’est le cas, que nous aurons une petite fille. » Elle avait presque murmuré cette dernière phrase car oui. Forcément, elle avait déjà pensé à plein de choses. Elle ne pouvait s’en empêcher. Il faudrait un prénom commençant aussi par un « A », cela allait de soi ! « Aelys », « Alienor », « Aelinor » … Ils auraient tout le temps d’en parler. La décision devait être prise à deux. Elle savait que si elle mourrait en couche, les Sept l’en préserve, elle pourrait compter sur Arthur pour donner à leur nouvel enfant tout l’amour qu’il ou elle mériterait. Elle ne doutait pas qu’il saurait faire face, pour la famille. Pour la mémoire de son épouse aussi car elle lui ferait jurer de ne rien laisser tomber et d’aimer cet enfant le plus fort qu’il le pourrait. Il n’aurait pas le droit de devenir un être insensible et cruel, elle ne le lui permettrait pas ! Elle ne serait plus là, non, mais avant la délivrance, elle discuterait avec lui. Pour le moment ne c’était pas nécessaire de se mettre ainsi martel en tête. S’il y avait des complications, ils verraient à ce moment-là, pas avant.

Enfin les serviteurs leur apportèrent de quoi se nourrir. Installée à côté d’Arthur, Alysanne était heureuse. Leur séparation n’avait pas duré bien longtemps et pourtant cela lui avait semblé une éternité !
Cette manie qu’il avait de toujours s’installer à ses cotés à table avait parfois fait jaser certains membres de sa famille. Pour elle, c’était une preuve de son indépendance. Il faisait comme il en avait envie et surtout, elle était ainsi au plus proche de lui. Cet amour qu’ils partageaient lui donnait tant de fierté !

__ « C’est qu’en réalité, tu ne m’aimais pas si fort que cela ! » Elle lui fit un léger clin d’œil et un grand sourire empli de douceur. Elle sera un peu plus sa main et vint à nouveau déposer un baiser sur les lèvres de son époux.

__ « Que ferais-je aussi sans toi mon bien aimé ? » Parfois, quand elle pensait à lui, elle sentait son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle l’aimait elle aussi avec tellement de force que s’en était presque douloureux. Rares étaient les mariages heureux, ils avaient eu cette chance et même si en réalité aucun ‘enfant ne venait agrandir leur famille, même si ils auraient eu à vivre des moments difficiles, Alysanne Ambrose pourrait disparaître de ce monde en affirmant qu’elle aurait été la femme le plus comblée de toutes les Sept Couronnes !


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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime15.05.14 20:00

Son père - les Sept veillent sur son âme - n'aurait sans doute pas compris les sentiments que ressentait Arthur à l'égard d'Alysanne. Lord Alys avait été un homme davantage intéressé par le pouvoir, l'honneur, la valeur guerrière que par les choses de l'amour. D'ailleurs, si ses parents s'étaient conduits de façon cordiale l'un avec l'autre, ils ne s'étaient jamais aimés.

Arthur partageait son désir d'avoir une petite fille. Certes, un fils aurait consolidé sa lignée mais pouvoir tenir sa fille dans ses bras et la voir grandir... Le sire d'Ambroisie aimait beaucoup sa sœur et il espérait qu'Alyn puisse développer une relation fraternelle de la même nature qu'il l'avait fait avec Delena. En dépit de leur différence d'âge, Arthur et Delena s'entendaient à merveille.

Il lui adressa un grand sourire lorsqu'elle fit mine de lui dire qu'il ne l'aimait pas assez, démentant ses paroles par un clin d’œil et un sourire, qui furent suivis d'un baiser auquel il répondit avec tendresse.

Lorsqu'elle lui demanda ce qu'elle ferait sans lui, il leva une main pour venir lui caresser doucement la joue. Les yeux noirs du sire d'Ambroisie étaient fixés sur les orbes bleu-gris de sa compagne tandis qu'il prenait la parole d'une voix aimante.


- J'ose espérer que tu continuerais de vivre, ma douce, pour voir grandir notre fils et cadeau des dieux que tu portes en toi. Tu ne manquerais de rien à Ambroisie et tu sais que le petit peuple t'adore. Je ne pourrais pas te demander d'être fidèle à mon souvenir, simplement de me garder une place dans ton cœur et d'être heureuse.

Arthur délaissa la nourriture sans regret. Repoussant sa chaise en arrière, il tourna délicatement celle d'Alysanne de sorte à ce qu'elle se retrouve en face de lui. L'attrapant doucement par la taille, il la fit s'asseoir sur ses genoux et écarta l'une des longues mèches de cheveux bruns qui lui barrait le front. Il n'y avait pas de mot pour décrire l'intensité du regard que le seigneur du Bief posait sur son épouse, comme s'il cherchait à capter chaque détail de sa physionomie. Il garda ses mains autour de sa taille, et lui adressa un sourire.

- J'ai rencontré une Princesse de Dorne l'autre jour. Une jeune femme magnifique dont les charmes sont incontestables... et pourtant, il ne me serait pas venu à l'esprit d'essayer de la séduire. Je n'ai jamais rien ressenti de comparable à cette passion qui me consume depuis que nous nous sommes rencontrés, Alysanne.

Prenant l'une des mains de son épouse dans la sienne tout en continuant de l'étreindre de l'autre, il la porta à ses lèvres et en embrassa le dos, délicatement, langoureusement, sans pourtant que ses yeux ne quittent ceux d'Alysanne.

- Je me rappelle de chaque instant que les dieux m'ont permis de passer en ta compagnie, qu'il s'agisse de notre première rencontre à Villevieille, des épreuves, des joies et des peines, et pour rien au monde je ne voudrais mettre en péril ce bonheur que tu me donnes, chaque jour que les dieux m'ont prêté vie depuis le moment où tu m'as fait l'honneur d'être mienne.

Serrant affectueusement la main de sa femme dans la sienne, Arthur se pencha pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Lorsque son visage se sépara finalement du sien, il lui adressa un nouveau sourire et porta la main d'Alysanne sur son torse, au niveau de son cœur.

- Sache que si je devais mourir demain, j'aurais des regrets. Celui de ne pas avoir vu mon fils devenir adulte et celui de ne pas avoir pu vieillir avec toi jusqu'à ce que nos cheveux soient devenus blancs. Cependant, je considérerais aussi avoir mené l'existence la plus heureuse qu'un homme soit en droit d'espérer.

Arthur n'était pas poète, et il suspectait qu'il n'existait pas de mot, ni la langue commune, ni en haut Valyrien, qui soit capable d'exprimer la myriade d'émotions qui plongeait son cœur dans une tornade en perpétuel mouvement. Ce n'était pourtant pas de son âge d'être amoureux, Ambrose le savait bien mais c'était une partie de lui-même à laquelle il n'aurait jamais pu renoncer.

Ses doigts caressant la joue de son aimée, il posa son front contre le sien, leurs lèvres étant si proches qu'elles se touchaient presque.


- Une tempête approche, mon amour et j'ignore ce qu'elle nous réserve. Peut-être la révolte, peut-être la guerre, ou bien rien du tout... mais quoi qu'il arrive, je veux que tu saches sans l'ombre d'un doute que mon corps, mon cœur et mon âme sont tiens, et que si les Sept me prêtaient un dernier souffle avant la fin, ton nom serait le dernier mot qui franchirait mes lèvres.
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Alysanne Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime18.05.14 13:57






La douceur d’une étreinte.
Alysanne & Arthur Ambrose

Il lui était difficile maintenant de perdre le joli sourire qui illuminait son visage. On lui avait souvent dit qu’elle était un « vrai rayon de soleil » et c’était vrai. Elle était souriante, toujours. Elle préférait voir le bon côté des choses plutôt que l’inverse et cette philosophie de vie lui permettait d’être toujours heureuse. S’apitoyer sur son sort n’avait de toute façon jamais fait avancer les choses alors autant vite passer à autre chose et avancer.

En réalité, deux choses seulement ou trois maintenant, pourraient l’anéantir. Elle ne supporterait pas de perdre Alyn son fils, évidemment. Cela la plongerait dans une telle tristesse qu’elle ne savait si elle pourrait s’en remettre. Elle le ferait pour le second enfant, qu’elle ne supporterait pas de perdre non plus, oui, mais ce serait difficile. Seconde chose, la perte d’Arthur. Elle relèverait la tête pour faire face et s’occuper de ses enfants (dans l’hypothèse à nouveau que la grossesse soit confirmée par le Mestre. Pour le moment cela n’est qu’hypothétique dans la tête d’Alysanne). Perdre Arthur serait équivalent à perdre son pilier, son moteur. Elle serait littéralement perdue sans lui. Alyn était grand maintenant et il faisait sa vie, il reviendrait, pour elle et Ambroisie mais plus rien ne serait pareil. Perdre Arthur alors qu’elle n’aurait pas de nouvel enfant auquel « s’accrocher » pourrait être dévastateur. Elle le savait. Lady Positive ne pouvait en tout point être parfaite et comme tout le monde, elle avait ses faiblesses.

Les yeux de son époux étaient maintenant fixés sur elle. Son intense regard la faisait toujours frissonner. Elle se sentait comme mise à nue quand il la regardait ainsi. Ce n’était pas gênant, pas le moins du monde, pas avec lui pourtant cette intensité la faisait toujours rougir malgré elle. Se rendre compte qu’elle était tant aimée lui permettait de se rendre compte qu’elle devait être la femme la plus chanceuse du monde. L’amour était son moteur. Il ne l’avait pas toujours été, ou ce n’était pas l’ « Amour », le grand. Avec Arthur c’était vrai. Elle remerciait souvent les Sept pour cela.

__ « Je sais… » Elle serait effectivement très bien à Ambroisie mais plus rien ne serait plus jamais pareil. Elle ne voulait y penser, c’était trop difficile, cependant, la suite la fit sourire : « Qu’elle se remarie ?! »

__ « C’est une grande preuve d’Amour que tu me fais en me disant cela… Cependant, je ne pense pas que je pourrais un jour m’unir à nouveau si tu m’étais enlevé. Je ne pourrais pas. Tu es et resteras à jamais le seul homme de ma vie. Je vivrais pour nos enfants, pour Ambroisie, pour te rendre fier de nous même si tu n’es plus là mais jamais, jamais je ne pourrais et ne voudrais appartenir à un autre homme. » Impossible. Elle ne pouvait absolument pas s’imaginer avec un autre homme si Arthur venait à disparaître. Partager le lit d’un autre, ses bras, le laisser la toucher alors qu’elle n’a d’yeux que pour son Arthur. Ne jamais dire jamais, certes mais là tout de suite, c’était inimaginable. Elle vivrait pour ses enfants et leur bonheur, ils lui permettraient de survivre. Arthur resterait son seul amour et son seul époux. D’ailleurs, elle se faisait « vieille » et bientôt elle ne pourrait plus enfanter. Qui voudrait d’elle ? Elle aimait cette idée finalement ainsi, elle ne serait obligée en rien. Arthur n’avait cependant pas le droit de l’abandonner.

Elle se laissa entraîner sur ses genoux et passa sa main dans son dos, ne cessant de le caresser doucement. Tout à coup elle non plus n’avait plus autant faim. Soulagée par son « confession » elle n’avait plus qu’une hâte, être fixée. Il faudrait encore un peu attendre mais cela viendrait vite maintenant.

Alysanne écouta son époux sans jamais quitter du regard son visage, lui rendant ses baisers avec tendresse et amour. Il était de plus en plus sérieux et même si elle savait déjà tout cela, elle avait l’impression qu’il se confessait d’une certaine manière. Elle ne se trompait pas, la fin lui annonça une « tempête ». Voilà pourquoi il était aussi sérieux. Souvent il lui disait qu’il l’aimait, oui et souvent ils passaient des moments comme celui-ci mais rarement avec une telle intensité, comme si tout pouvait s’arrêter demain. Peu à peu son sourire s’estompa. Il était toujours présent sur ses lèvres mais elle était inquiète. Arthur avait une place importante ici, en cas de pépins il pourrait risquer gros, sa vie même, c’était bien ce qu’elle comprenait. Elle ne savait cependant pas qu’il risquait si gros. Bien évidemment, la lady était particulièrement touchée par ce que son bien aimé lui disait, quelques légères larmes pointèrent même au coin de ses yeux. Elle ne répondit rien, ce n’était pas nécessaire, elle lui avait déjà suffisamment dit combien elle l’aimait elle aussi. Ce qui la tracassait maintenant était ce tremblement de terre qui semblait arriver.

__ « Une tempête ? Je ne t’ai jamais vraiment posé de questions sur tes affaires et ce dans quoi tu étais impliqué mais si tu risques ta vie, je veux savoir ce qu’il se passe Arthur. » Son sourire avait disparu malgré elle. Le sérieux de son Lord l’avait quelque peu refroidie et pourtant elle savait qu’il n’avait pas cherché à l’effrayer, loin de là. L’hypothétique perte de son époux, un jour, ne la faisait pas vraiment trembler mais quand il lui parlait ainsi en lui annonçant que les choses pourraient peut-être mal aller très rapidement, là, c’était autre chose, c’était concret. Etre dans les petits papiers du Roi pouvait s’avérer dangereux, elle en avait conscience. Arthur n’était pas un soldat, c’était ce qu’elle appréciait vraiment, elle ne craignait donc pas vraiment pour lui mais là… Que se passait-il ?


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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose [Port-Réal] La douceur d'une étreinte || PV Arthur Ambrose Icon_minitime23.06.14 12:52

Les paroles d'Alysanne lui réchauffèrent le cœur d'une façon qu'il n'aurait pas pu décrire avec des mots. Ce n'était pas seulement le fait qu'elle s'engage à être fidèle à son souvenir, non, c'était plus que ça. Son engagement à l'égard de leur fils et leur enfant à naître, à l'égard de ce fief qui était devenu autant le sien que celui d'Arthur, et surtout cette volonté inébranlable de se montrer à la hauteur des attentes qu'il aurait pu avoir, même par delà la tombe. C'était une nouvelle preuve, s'il en eut besoin, que la femme qu'il avait épousée était exceptionnelle.

Les baisers qu'elle lui rendait étaient autant de brindilles venant enflammer davantage la flamme de sa passion pour elle. Il ne manqua pas de voir le sourire disparaître de ses traits magnifiques lorsqu'il évoqua la tempête qui s'approchait. Arthur ne lui avait jamais menti et maintenant qu'elle lui demandait ce qui se passait, il n'allait pas commencer maintenant. Le Sire d'Ambroise caressa sa main avec douceur tout en prenant la parole d'une voix douce.


- Un Conseil extraordinaire a été convoqué, ma douce. Je n'en connais pas encore les détails mais je sais qu'il est extrêmement rare que les quatre Gouverneurs, ou leurs représentants, soient conviés à assister à une séance du Conseil. J'y participerai en tant que seigneur délégué par la Maison Tyrell, pour représenter les intérêts du Sud.

Ce n'était rien de bien grave... pour le moment. Ambrose ne pouvait s'empêcher de redouter le ou les sujets qui avaient pu motiver le Roi ou à sa Main à organiser une séance extraordinaire.

- Ma vie n'est pas en danger, ne t'en fais pas. Si menace il y a, ce sera sur Westeros tout entier mais sachant les pertes que nous avons subies lors de la Rébellion... je préfère ne prendre aucun risque.

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