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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne]

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Arthur Ambrose
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MessageSujet: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime06.10.13 18:18

An 298, Lune 11, Semaine 4, Jour 6

Ceux qui prétendaient que Port-Réal était une ville qui ne dormait jamais avaient raison. Même en plein milieu de la nuit, on pouvait encore entendre du bruit venant de la ville basse, et les lumières que quelque taverne qui abritait son lot d'ivrognes, de voleurs et de prostituées. Arthur avait toutefois connu bien pire. Il se souvenait de la corne de brume qui retentissait chaque nuit lors du siège d'Accalmie, dans le but de rendre fous Stannis Baratheon et ses hommes en les privant de sommeil. Le bruit n'avait pas l'air d'avoir gêné plus que ça le frère cadet de Robert. Ses hommes avaient quant à eux montré leur déplaisir en leur jetant pierres et excréments depuis les murailles du château. Cette désagréable expérience lui avait toutefois appris à dormir en toutes circonstances... ainsi que de ne dormir que d'un œil.

Cependant, ce n'était pas de sommeil donc le sire d'Ambroisie avait besoin en ce moment mais de calme et d'air frais. Il s'était enfermé dans ses quartiers pour travailler à ses comptes et ses correspondances. Malheureusement la chaleur étouffante de la capitale l'avait contraint à rechercher un peu de fraîcheur à l'extérieur, ce pourquoi il avait fait une promenade sur les remparts mais contrairement au jour de son arrivée, la promenade de Traître était remplie de monde cette fois-ci.

Le seigneur avait finalement trouvé le calme qu'il recherchait dans l'endroit le plus inattendu : le bois sacré. En dehors des Stark et des autres gens du Nord, bien peu de familles vénéraient encore les Anciens Dieux mais même les Nordiens ne se rendaient pas souvent dans ce bois, dont l'arbre-cœur n'était pas un barral mais un vieux chêne. L'avantage principal de ce lieu, en dehors de la verdure, c'était qu'il était vide de tout occupant la plupart du temps.

Marchant au milieu des ormes et des aulnes, Arthur s'assit dans l'herbe et sortit une harpe de son sac. Cela faisait des semaines qu'il n'avait pas pratiqué, faute de temps mais son épouse aimait l'entendre jouer. C'était d'ailleurs bien dommage qu'Alysanne ne soit pas ici avec lui mais il avait jugé qu'elle serait plus en sécurité à Ambroisie.

Inspirant l'air frais de la baie de la Néra qui soufflait sur le bois sacré, il laissa ses doigts glisser sur les cordes tandis qu'un air familier s'en dégageait. Les paroles de la chanson lui revinrent presque instantanément tandis que la musique s'emparait de son être.


- Aussi belle que le soleil était l'épouse du Dornien,
Et plus que le printemps chaleureux ses baisers.
Mais d'acier noir était la lame du Dornien,
Et chose effroyable que son baiser.

En se baignant chantait la femme du Dornien,
D'une voix douce comme une pêche,
Mais sa chanson à elle avait la lame du Dornien,
Et le mordant glacé d'une sangsue.

Comme il gisait à terre entouré de ténèbres,
Avec sur la langue le goût du sang,
Et qu'à deux genoux priaient pour lui ses frères,
Il se mit à sourire et à rire et chanta :
« Frères, ô mes frères, ici s'achève mon séjour,
Ma vie m'a prise le Dornien,
Mais qu'importe ? il faut tous mourir,
Et j'ai goûté l'épouse du Dornien ! »


C'était une chanson que son défunt frère, Aubrey, appréciait beaucoup et Arthur ne manquait jamais une occasion de la jouer. Il s'agissait d'un moyen pour lui de se recueillir. Autant le seigneur d'Ambroisie avait peu pleuré son père, Lord Arys, qui ne l'avait jamais beaucoup aimé, autant il avait porté une grande affection à ce frère aîné qui possédait pourtant une personnalité diamétralement différente de la sienne.

Sans qu'il s'en soit rendu compte, ses doigts s'étaient mis à jouer une mélodie plus douce et mélancolique. Il avait composé cet air bien des années auparavant, alors qu'il faisait le deuil de son frère. C'était un air triste mais avec une pointe d'espoir parce que si son trépas avait laissé un trou béant dans sa poitrine, elle lui avait aussi permis de devenir l'héritier d'Ambroisie, statut plus enviable que celui de chevalier sans fief qu'il avait précédemment occupé et surtout qui avait rendu possible son union avec la jeune Alysanne Hightower.

L'homme aux cheveux bruns s'arrêta de jouer en se rendant compte de la présence d'une autre personne dans le bois sacré.

Il s'agissait d'une jeune femme d'une vingtaine d'années au teint olivâtre, dont la beauté était saisissante. De petite taille, elle possédait des formes très avantageuses que sa robe mettait encore davantage en valeur s'il en eut besoin. Ses longs cheveux d'un noir d'encre ondulaient dans son dos tels des serpents et descendaient jusqu'au creux de ses reins. Ses grands yeux noirs le fixaient tels un lac dont la profondeur serait insondable.

Posant sa harpe à côté de lui, le seigneur se leva et s'inclina respectueusement devant la nouvelle arrivante. Il lui adressa ensuite un sourire avant de prendre la parole d'un ton aimable.


- Mes hommages, princesse Arianne. Je m'excuse de ne pas avoir remarqué votre présence plus tôt, c'est presque un crime d'ignorer une femme d'une telle beauté. Vous ressemblez d'ailleurs beaucoup à votre mère, Lady Mellario.

L'héritière de la principauté de Dorne avait indubitablement hérité sa beauté de sa mère, une beauté qui avait déjà ravi et brisé bien des cœurs si les rumeurs qui étaient parvenues à ses oreilles contenaient au moins un soupçon de vérité. Nul doute que tous les hommes, ou tout du moins tous ceux qui étaient sensibles au charme du sexe féminin, devaient être à ses pieds. Eut-il été de dix ans ou quinze ans plus jeune, il aurait sans doute succombé à son charme mais l'expérience avait aussi du bon.

- J'imagine que vous n'êtes peut-être pas venue ici pour le calme qui règne en ces lieux. Que puis-je faire pour vous, princesse ?
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime10.10.13 19:58


A l'ombre de l'arbre coeur
feat Arthur Ambrose
La princesse héritière de Dorne se remettait doucement du banquet royal qui avait été attaqué par une bande de petit chevalier. Heureusement pour elle, elle s’en était mieux sortie que la princesse Myrcella ou encore que ce jeune nordien, Ades Overton. Arianne n’avait eu qu’un magnifique bleu entre la hanche et la fesse droite et quelques courbatures, mais rien de grave. Ce qui l’accommodait le plus c’était la perte de deux soldats. Les chevaliers qui les avaient attaqué avait dû passer la barrière des gardes qui protégeait le banquet et par conséquent les chevaliers dorniens qui accompagnait la fille de leur prince. Deux d’entre eux avait perdu la vie. Elle ne pouvait pas transporter les corps à travers les terres de l’Orage, du Bief et de Dorne. Il y avait trois semaines de voyage entre la capitale de Westeros et Lancehélion. En son devoir de princesse, elle devait trouver un bateau dornien qui allait à Lancehélion pour ramener les corps des deux pauvres hommes à leur famille.

Ce matin-là, elle se leva et enfila une robe légère épousant parfaitement ses formes mais la laissant libre de ses mouvements. Elle attacha à son mollet une dague et décida de laisser ses cheveux à la proie du vent de la capitale. Elle alla donc sur les rives de la Nera, là où les bateaux accoster et elle finit par repérer un navire en provenance de Lancehélion et qui comptait retourner là-bas.  Elle paya alors grassement le capitaine qui accepta de ramener les corps des deux hommes, après tout peu d’homme de la populace pouvait résister au doux charme de la jolie brune.

Elle repartit donc à l’intérieur de la ville. La puanteur et l’étouffement était insupportable. Pourquoi Port-Réal ne vivait pas au même rythme que Lancehélion. La chaleur serait bien moindre en fin de journée et les gens voulant circuler dans la ville la journée le pourraient aisément et sans  le désagrément du bruit. Certes cela n’était pas aisé de dormir dans un capharnaüm mais la princesse y était habitué après vingt-trois année passait à vivre dans de tel condition. D’ailleurs, elle avait énormément de mal à dormir dans un silence absolue, elle aimait bien avoir un faible bruit sonore de la ville en activité.

Pour quérir un peu de fraîcheur, elle décida d’aller au donjon rouge. Elle voulait voir le mettre des chuchoteurs. Son père avait longtemps entretenu des relations avec l’araignée. Elle se doutait que ce dernier continuait mais elle n’en savait rien et curieuse comme elle était, elle voulait en avoir le cœur nette. Il y avait neuf ans de cela, elle avait découvert que son père souhaitait l’écarter de la régence de Dorne qui lui revenait de droit de naissance. Cela l’avait vexé et elle en voulait à son père et elle jalousait son  frère qui lui volait son titre. Mais cependant elle ignorait pourquoi.

Arianne avait du mal à s’imaginer son père mysogine, cela ne lui ressemblait pas. Après tout la grand-mère de la princesse avait régner sur Dorne pendant de longue année et donc son père avait vu la région dirigé par une femme et Dorne ne se portait pas si mal. Alors elle se disait que Varys pourrait peut-être répondre à ses questions vu qu’il était presque toujours au courant de tout.

Elle laissa ses chevaliers du Donjon Rouge et donna quartier libre à ses chevaliers qui a leur regard allé surement engrosser quelques bâtards. Mais cela, la princesse brune n’en n’avait que faire. Après tous les dorniens étaient connus pour leur sexualité très libre. Elle-même avait perdu sa virginité à l’âge de quatorze ans et avait pas mal de conquête mais n’était toujours pas marié. En même temps avec les parties de lui proposait son père, elle avait de quoi refuser.

Elle se promena dans les couloirs, profitant de la fraîcheur des lieux à la recherche du maître des chuchoteurs. Mais ses oreilles furent attirées par une mélodie que la princesse connaissait que trop bien. « L’épouse du Dornien ». Une chanson populaire que tout dornien devait connaître. Elle était chantée à de nombreuse occasion et la princesse aimait bien cette chanson. Elle était joyeuse, provocatrice, festive. La musique provenait du bois sacré où un vulgaire chêne faisait office d’arbre cœur. Un homme était assis dans l’herbe. Il chantait et s’accompagnait d’une harpe. Il était bon musicien, et Arianne écouta sans signaler sa présence. Lorsqu’il eut finit la chanson, les doigts de l’homme se mirent à pincer les cordes de la harpe pour en sortir une mélodie douce et mélancolique.

La princesse se laissa transporter par la musique. Elle se surprit à frissonner au son de l’instrument. C’était magnifique. Elle sortit de sa transe lorsque la musique s’arrêta. L’homme semblait avoir remarqué sa présence. Il se leva et s’inclina. La brune retint un soupire, elle n’aimait pas qu’on s’incline devant elle. Certes c’était une marquée de respect dû à son rang mais son caractère lui dictait qu’elle ne méritait pas ce genre de respect mais plus celui d’une noble dame.

Il la flatta sur sa beauté comparable à celle de sa mère, Mellario de Norvos. Cela faisait longtemps que sa mère les avait quittés. Elle n’avait pas apprécié que Quentyn ait été envoyé comme pupille à l’autre bout de Dorne, elle ne comprenait pas certaines coutumes. Depuis la princesse n’avait pas revu sa mère, mais elle entretenait avec elle une relation épistolaire.
« Vous me flattez messire, je ne pense pas pouvoir égaler la beauté de ma mère. Pardonnez-moi mais vous semblez me connaître alors que je n’ai point le souvenir de vous avoir déjà rencontré. »

Elle ignorait complètement qui était cet homme et même en faisant appel à ce qu’elle se souvenait de ses leçons, ce Lord ou ce chevalier lui était parfaitement inconnu. Arianne avait l’impression qu’il était Biefois du à son allure, sa tenue vestimentaire et sa droiture lorsqu’il lui avait adressé la parole. Si c’était réellement un biefois, le défi que lui avait lancé sa cousine Tyerne devenait alors peut-être réalisable. Elle allait avoir du file à retord avec celui-là, mais la jolie brune avait bien des charmes.
« J’étais à la recherche de Lord Varys, mais une douce mélodie dornienne est arrivée à mes oreilles et naturellement l’épouse du dornien ne résiste à personne. Permettez-moi de vous complimentez sur vos talents de musicien qui sont remarquables. »


© Belzébuth
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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime19.12.13 10:44

Arthur ne s'offusqua pas de l'ignorance de la jeune femme quant à son identité. Après tout, la princesse était encore très jeune la dernière fois qu'il s'était rendu à Lancehélion, quelques années avant l'incident qui avait rendu Willos boiteux, et par voie de conséquence, envenimé les relations entre Mace Tyrell et la Maison Martell. Cette inimitié était d'autant plus triste que l'héritier de Hautjardin ne gardait aucune rancœur à l'égard du Prince Oberyn, avec lequel il entretenait d'ailleurs une correspondance.

- Nul besoin de vous excuser, votre altesse. La dernière fois que nous nous sommes vus, vous étiez encore une enfant et votre attention était davantage tournée vers la danse et les festivités que sur la horde de seigneurs bien ennuyeux qui étaient venus présenter leurs hommages à vos parents. Répondit Arthur d'un ton léger, teinté d'humour mais sans aucune malice.

Après tout, la princesse n'avait que dix, peut-être onze ans, à l'époque de sa visite à Lancehélion. Il n'était donc aucunement surprenant qu'elle ait pu oublier un visage aussi banal que le sien, et auquel elle n'avait déjà dû associer aucun nom sur l'instant. Comment lui en vouloir ? Pour avoir été un enfant lui aussi, même si né dans le château d'un grand seigneur plutôt que dans le palais d'un prince, il se souvenait fort bien des défilés interminables d'invités, d'ambassadeurs et autres dignitaires qui pouvaient faire escale à Ambroisie pour saluer son père et profiter de son hospitalité.

Aujourd'hui, il était le Sire d'Ambroisie mais il tâchait de ne pas oublier qu'il avait été jeune à une époque. Perdre de vue l'innocence et la témérité de ses jeunes années revenait souvent à délaisser la sagesse et l'expérience qui pouvaient ressortir de ses erreurs passées, ou tout du moins était-ce là l'une des leçons que son oncle Abelar s'était employé à lui inculquer.

Prenant délicatement la main de la jeune femme dans la sienne, il la porta jusqu'à ses lèvres. Effleurant à peine la surface de la peau délicate d'Arianne, il poursuivit d'un ton aimable.


- Veuillez pardonnez mes manières, majesté. Je suis Lord Arthur Ambrose, sire d'Ambroisie. Je suis présent dans la capitale pour représenter les intérêts de Lord Tyrell et du Bief auprès du Roi.

L'idée d'être un inconnu aux yeux d'une personne aussi importante lui plaisait assez. L'anonymat assurait une relative tranquillité, dans le sens où une personne qui ne connait ni votre nom, ni votre visage, n'est pas en mesure de penser à vous, ni de comploter contre vous. Si nombre de seigneurs du Bief le respectaient pour ses accomplissements en tant que diplomate, bien d'autres encore voyaient d'un mauvais œil les faveurs dont la Maison Ambrose jouissait de par les relations privilégiées qu'entretenait Arthur avec son vieil ami et suzerain, Mace Tyrell.

Le seigneur adressa un sourire à la jeune femme lorsque cette dernière la complimenta sur ses talents de musicien. Arthur n'était pas vaniteux au point de se croire l'égal des bardes qui jouaient à la cour mais il aimait à penser que sa musique était davantage plaisante que discordante aux oreilles de ceux qui l'écoutaient.


- C'est vous qui me flattez, princesse. Mes modestes talents sont peu de choses en comparaison des artistes qui jouent au Donjon Rouge mais jouer me détend. L'épouse du Dornien est une chanson que mon frère, aujourd'hui décédé, affectionnait beaucoup. Lorsque je ferme les yeux en la jouant, j'ai parfois l'impression d'entendre à nouveau son rire dans le murmure du vent. J'ai beaucoup d'admiration pour les artistes de votre principauté, ma dame, parce qu'ils arrivent à insuffler dans leurs compositions un véritable mélange d'émotions, tantôt joyeuses et tantôt tristes mais toujours avec la même passion.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime07.01.14 16:30


A l'ombre de l'arbre coeur
feat Arthur Ambrose
Ce Lord venu du bief, semblait avoir rencontré la princesse de Dorne lorsque celle-ci était âgée d’une dizaine d’années. À l'époque, l’enfant qu’avait été Arianne, était encore plus intrépide que la jeune femme actuelle. Elle devait surement être en train de planifier de petit plan diabolique avec Tyerne et Lady Nym. La jeune fille ne s’occupait point des invités de son père, préférant en faire voir de toutes les couleurs aux mestres et septas chargés de les surveiller, elle ne se préoccupait même pas de son héritage. Aujourd’hui tout était différent, la politique intéressait la fille de Doran Martell, certes elle était bien moins diplomate et fine que son père mais elle possédait d’autres armes tout aussi utiles.
« Il est vrai, que je ne m’intéressais guère aux seigneurs que mon père pouvait recevoir, je préférais passer du temps avec mes cousines. »


D’ailleurs, elle se doutait que Sarella, se trouvait à Port Réal. L’aspic des sables était avide de savoir et de voyage, elle savait énormément de chose sur le monde actuel. Arianne l’appréciait grandement et avait parfois de longue discussion avec sa cousine sur la vision du monde. Elle espérait pouvoir en avoir une à son retour à Lancehélion.

Le biefois se présenta sous le nom d’Arthur Ambrose d’Ambroisie. Une grande maison vassale des Tyrell. La jeune femme avait entendu parler, ou plutôt étudié lorsqu’elle était plus jeune. L’héritière de Dorne ne demanda si Mace Tyrell, haïssait toujours autant sa famille . Son oncle l’avait d’ailleurs empêché de rencontrer l’héritier de Hautjardin, Willos Tyrell. Mais après, tout, elle n’avait que peu d’inimitié envers les biefois, bien qu’Ariane se doutât que cela ne serait pas simple de rétablir le dialogue entre les Martell et les Tyrell. Déjà, que la princesse devait passer par le bief pour rentrer chez elle, sans forcément l’accord du seigneur des terres, cela semblait bien mal parti.
« Enchanté messire, je pense que cette fois je n’oublierai point votre nom et votre visage. Et lorsque vous verriez Lord Tyrell, transmettait lui mes amitiés. Nos mésententes durent depuis bien trop longtemps. »

Arianne avait une mémoire assez bonne pour cela désormais. Un sacré atout quand normalement, elle devait hériter de sa région lorsque son père irait rejoindre les Sept. La jeune femme ne laisserait rien à son cadet, c’était tout simplement hors de question. Elle se monterait aussi brûlante que le soleil de Dorne et aussi piquante qu’une hallebarde à ce sujet. Quentyn resterait auprès des Ferboys en tant que pupille et elle ne voulait pas le voir mettre un pied à Lancehélion.

La princesse sourit aux paroles du sire d’Ambroisie. Dorne était la région où toutes les passions pouvaient être réunies, aucune n'était taboue. Et c’était peut-être grâce à cela, que les artistes de Dorne pouvaient faire tant de chose merveilleuse, car ils connaissaient chaque émotion à la perfection et il suffisait de les retranscrire à travers leur art. Il y avait tant à retranscrire et il était vrai que la musique était un excellent moyen pour cela. Arianne ne pouvait dire le contraire, lorsqu’elle organisait les festivités à Palais Vieux, la princesse mettait toujours un choix d’honneur dans les musiciens qui mettront l’ambiance lors de fêtes. Elle leur interdisait toute musique mélancolique ou triste. S’ils devaient jouer quelques choses de plus calme, cela devait être neutre ou mystérieux. Mais rien qui pourrait remuer les méandres d’un passé douloureux.
« Dorne est le pays des passions alors nos musiques sont issus de cette passion que ressentent les musiciens. Mais parfois une musique neutre peut-être également d’une beauté incomparable, nous n’avons point cela et c’est fort dommage. »



© Belzébuth
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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime02.02.14 15:06

Arthur comprenait tout à fait que la politique ait été le dernier des soucis d'une petite fille à l'époque, bien qu'il ait le sentiment que les choses aient bien évolué depuis cette époque. Il ne manqua pas non plus de remarquer l'allusion aux cousines de la princesse, renommées sous le nom d'Aspics des Sables. La rumeur voulait que le Prince Oberyn ait laissé beaucoup de liberté à ses filles naturelles, et que ces dernières ne devaient en aucun cas être sous-estimées.

Si le Sire d'Ambroisie avait appris à son fils à garder l'esprit ouvert, et à ne pas embrasser la haine des Dorniens caractéristiques de nombre de seigneurs du Bief, il avait également enjoint Alyn à être prudent quant aux Dorniennes, dont la beauté était aussi renommée que les dangers qui l'accompagnaient. Les cousines de la Princesse Arianne représentaient parfaitement cette image d'une beauté aussi incomparable que mortelle qui était parfois attribuée à juste titre aux femmes de Dorne.

Le seigneur ne manqua pas de sourire lorsque la jeune femme évoqua Lord Tyrell.


- Je ne manquerai pas de les lui transmettre, votre altesse. Je crains que Lord Mace soit toujours aussi... peu enclin à se lier d'amitié avec votre maison mais c'est une position que ne partage pas, à ma connaissance, son fils Willos.

Arthur respectait la position de Mace à l'égard des Martell mais il ne souhaitait pas non plus compromettre les chances de Willos de nouer par la suite une alliance avec la maison suzeraine de Dorne. De son point de vue, le caractère calme et réfléchi du futur sire de Hautjardin tempérerait bien la flamme qu'il sentait chez la princesse de Dorne. Malheureusement, au vu de l'état actuel des relations entre leurs deux familles, ainsi que des responsabilités qui leur incomberaient en tant qu'héritiers respectifs de leurs familles, une telle union ne se ferait sans doute pas.

Le seigneur du Bief se montra attentif lorsque la jeune femme lui parla de la musique de sa région. Il était vrai que des musiques plus neutres étaient parfois bien appréciables.


- Vos artistes vivent leur chanson avec la même passion qu'ils vivent leur vie, on ne saurait le leur reprocher. Vous trouverez dans le Bief des musiques festives, et d'autres plus mélancoliques. Le jour où vous succéderez à votre père à la tête de Dorne, il vous sera toujours possible de vous constituer un éventail de chanteurs, bardes et autres ménestrels originaires des différentes régions. Ainsi, il vous sera toujours possible d'écouter une musique convenant à votre goût et à votre humeur.

Ce n'était pas une chose qu'il aurait faite à Ambroisie, une telle troupe de musiciens étant chère à entretenir mais il ne manquait pas d'en faire venir alternativement de différentes régions, tant pour leur musique que pour les nouvelles qu'ils apportaient. Ce n'était pas tant que ces nouvelles soient secrètes mais elles représentaient un moyen utile de savoir de quelle façon le peuple percevait les derniers événements.

Sa main parcourant sa barbe noire soigneusement taillée, le sire d'Ambroisie poursuivit d'une voix songeuse.


- Je pense que vos cousines seront de puissantes alliées, princesse. Chérissez-les, et elles vous assisteront dans vos desseins avec la même loyauté et amitié que votre oncle, le Prince Oberyn, le fait à l'égard de votre père. Nombreux sont ceux qui attendent de voir une aube nouvelle se lever sur Dorne mais beaucoup aussi vous sous-estimeront à cause de votre sexe. La mémoire des hommes est bien courte, et ceux qui ont oublié la main ferme avec laquelle votre grand-mère, la Princesse régnante de Dorne, a apporté paix et prospérité à sa principauté pendant de longues années, chercheront à vous déstabiliser.

Arthur aurait pu être de ceux là, s'il n'avait pas reçu une éducation de la mère de Lady Olenna. La dame douairière du Bief possédait un intellect et un sens de la stratégie qui auraient fait peur à bien des hommes, l'eussent-ils seulement réalisé. Le sire d'Ambroisie n'avait jamais oublié ses enseignements et il avait essayé de préparer son fils ainsi que son ancien pupille, Lord Willos, à faire face à de telles femmes d'exception sur un pied d'égalité s'ils venaient à en rencontrer.

- Mais je m'égare, altesse. Veuillez pardonner les conseils sans doute inutiles que je vous ai donnés, et permettez-moi de vous souhaiter un agréable séjour dans la capitale.

Portant la main de la princesse à ses lèvres pour y déposer un nouveau baiser de courtoisie, il la salua avec révérence avant de commencer à s'éloigner.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime19.04.14 13:49


A l'ombre de l'arbre coeur
feat Arthur Ambrose
Lorsque le Lord d’Ambroisie l’informa que Lord Tyrell était toujours rancunier à l’encontre des Dorniens, elle soupira. Mais cela ne la surprenait guère. La princesse en revanche était surprise que Willos ne tienne point rigueur à son oncle de cela. Elle se souvenait qu’avec Tyerne, elles avaient tenté de rencontrer l’héritier de HautJardin pour qu’il puisse devenir éventuellement un futur parti pour la brune mais son oncle les avaient arrêté avant la frontière et les avaient ramené à Lancehélion. Ce fut donc avec un certains malice que l’héritière de Dorne répondit.
« Et bien transmettez mes amitiés au fils de Lord Tyrell. Elles seront surement mieux appréciées. »

La remarque d’Arthur sur sa future condition de régente de Dorne laissa un gout âpre dans la bouche d’Arianne. Si son père mettait ses plans à exécution, elle ne monterait surement jamais à la tête de Dorne. Et si pour son plus grand bonheur elle y parvenait, elle aurait bien d’autres préoccupations que la musique. La brune était impulsive et son caractère de feu était en parfaite contradiction avec celui du Prince, et la politique dornienne allait changer du tout au tout. Et certaines choses allaient surement changer. Fini les beaux sourires et les faux semblants. Insoumis, invaincu, intact. La princesse avait l’impression que sa devise n’avait plus beaucoup de sens depuis la rébellion de Robert Baratheon et elle comptait bien lui redonnait un sens.

La chaleur et le feu de sa région retrouveront leur éclat d’antan. Aujourd’hui Dorne n’était pas intact, n’était plus invaincu et était soumise à l’autorité d’un Roi qui ne savait gouverner son Royaume. La brune ferait surement des erreurs mais sa région méritait mieux que ce qu’elle connaissait aujourd’hui. Et ce n’était surement pas ses cousines qui allaient se mettre en travers de son chemin. Elle savait qu’elle pourrait compter sur les conseils avisés de son oncle et son cousin en matière de politique et de la façon de mener ses projets à bien.
« Vous savez messire, si j’arrive à avoir la régence de Dorne à la mort de mon père. La musique sera la dernière de mes préoccupations. La devise de ma maison s’est ternie il y a dix-sept ans. Je compte bien lui redonner un peu de couleur. »

Son ton s’était durcit, mais rester néanmoins calme. Elle était une princesse, une femme dornienne. Arianne devait se montrer dangereuse par moment. Elle ne proférait aucune menace, juste des avertissements. C’était à la guise de son interlocuteur de les interpréter à sa manière. Et la mise en garde du Sire d’Ambroisie la fit doucement rigoler.
« Messire, le peuple de Dorne est loin d’être aussi misogyne que le reste des Sept Couronnes. Les menaces ne viendront pas de l’intérieur de Dorne mais de l’extérieur. J’en ai conscience. Mais je les attends de pied ferme. Je suis plus proche des Aspics qu’on pourrait se l’imaginer et si leur réputation à dépasser les frontières de notre région, j’ose espérer que cela en dissuadera quelques uns. »

Malgré la rancune et la méfiance qu’Arianne portait à son frère et son père, elle aimait toute sa famille profondément. Les Martell étaient unis et il ne fallait pas s’attaquer à une famille où beaucoup était impulsif.

Le Sire d’Ambroisie s’excusa de ses conseils et lui baisa la main avant de s’éloigner. La dornienne le retint cependant.
« Vos conseils ne m’ennuie nullement MyLord. Ils sont justes et avisés. Vous n’étiez point obligés de me conseiller de la sorte. Je connais peu de Biefois qui l’aurait fait. Vous êtes quelqu’un d’intelligent et qui ne tient pas compte des préjugés. Lord Tyrell est chanceux de pouvoir compter quelqu’un comme vous parmi les siens. »

Arianne refaisait fonctionner son charme pour se faire pardonner de son ton un peu dure et de son impulsivité qui était arrivée au galop. Il était dure de chasser le naturelle et la princesse était susceptible sur certains sujets, la politique en faisait partie, mais elle était curieuse d’en apprendre plus sur ce jeu dangereux et si intéressant car elle y serait surement vite confronté.




© Belzébuth
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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime22.04.14 18:35

Arthur ne put s'empêcher de sourire lorsque la princesse lui demanda de transmettre ses amitiés à Willos. L'héritier de Hautjardin serait certainement ravi, mais son père beaucoup moins. Il connaissait Mace Tyrell depuis près de trente ans, ayant été envoyé au fief des Tyrell pour y servir comme page auprès de celui qui était à l'époque l'héritier de Hautjardin. Mace n'était pas dépourvu de qualités mais il possédait également un certain nombre de défauts, parmi lesquels se trouvait une rancune extrêmement tenace. Le Gouverneur du Sud n'avait jamais pardonné à Oberyn Martell d'avoir fait de son héritier un handicapé, voilà de cela plusieurs années et il persistait à penser que cet accident n'était rien de moins qu'un plan diabolique visant à humilier et affaiblir les Tyrell.

Lorsqu'il mentionna son futur rôle de princesse régnante de Dorne, Ambrose crut voir un voile passer dans les yeux noisette de la jeune femme, comme si elle n'était pas sûre et certaine de gouverner la principauté de son père à la mort de ce dernier. Cela signifiait-il que des tensions régnaient entre le prince Doran et son héritière ? Voilà qui était intéressant, et qui attisait la curiosité du seigneur du Bief.

Oh oui, à en juger par la façon subtile mais aisément perceptible dont le ton de la princesse changea lorsqu'elle évoqua que la musique serait dérisoire en comparaison des autres préoccupations qu'elle aurait à gérer une fois placée à la tête de Dorne. Le masque revint cependant rapidement en place lorsqu'il était sur le point de s'en aller et que la princesse le retint. Le papillon savait que la flamme était dangereuse mais il ne manquait jamais de vouloir s'en approcher.

C'est pourquoi il lui adressa un sourire amical avant de répondre.


- Je n'y suis pas obligé en effet mais face au soleil levant de Dorne, comment résister à l'honneur de contribuer même un tant soit peu à votre ascension ?

Les doigts d'Arthur caressèrent les cordes de sa harpe, faisant retenir quelques notes mélodieuses dans le silence du bois sacré. Les yeux sombres du sire d'Ambroisie fixèrent les orbes noisette de la princesse de Dorne tandis qu'il reprenait la parole d'un ton suave.

- Prenez ces quelques notes de musique, altesse. Elles paraissent plaisantes mais sont également futiles, un divertissement musical parfait pour les festins ou les mariages. Maintenant, ajoutez-y les bonnes paroles... et vous pouvez obtenir quelque chose comme les Pluies de Castamere. Vous leur donnez un sens, une utilité. Tywin Lannister a beaucoup de sang sur les mains, celui de la maison Reyne, comme celui de la Princesse Elia. Pourtant, il a acquis davantage de pouvoir avec cette chanson qu'avec les dizaines ou centaines de morts qu'il a causées.

Lord Ambrose n'approuvait pas le viol et le meurtre de l'épouse du prince Rhaegar, pas plus que ceux de ses deux jeunes enfants. Toutefois, en homme pragmatique qu'il était, il reconnaissait que le sire de Castral Roc possédait une véritable maîtrise des mille et une façons d'imposer le respect, ainsi que son autorité, tant envers ses ennemis que ses propres bannerets.

Le sire d'Ambroisie porta son regard vers l'horizon avant de poursuivre, d'un ton plus neutre, teinté de mélancolie.


- Nous vivons une époque étrange, princesse. Quinze ans plus tôt, alors que je venais d'apprendre que mon frère aîné s'était fait tuer à la Bataille du Trident en se battant aux côtés du Prince Rhaegar, voilà que je devais présenter mes honneurs au nouveau roi. Aujourd'hui, mon devoir est de représenter les intérêts de mon suzerain en conseillant un homme qui a peut-être fracassé le crâne de mon frère avec son marteau de guerre. Où est la justice là-dedans ?

Aubrey n'était pas l'homme le plus intelligent que Westeros ait jamais porté, et Arthur avait souvent envié sa position de fils aîné à l'époque où il n'était qu'un second fils destiné tout au plus à devenir chevalier... mais c'était un grand frère attentionné et protecteur. C'était un chevalier impétueux et dont le potentiel aurait pu le mener à devenir l'une des plus fines lames des Sept Couronnes si on lui en avait seulement donné la possibilité.

- Voilà en partie pourquoi je place mes espoirs en Willos, ainsi qu'en vous, Princesse Arianne. J'espère que votre génération sera en mesure de dépasser les querelles inutiles, et de corriger les véritables injustices et problèmes qui gangrènent notre monde aujourd'hui.

Ce n'était pas par altruisme ou idéalisme que le sire d'Ambroisie désirait ce monde meilleur. Non, c'était parce que son fils et, il l'espérait, ses petits-enfants auraient à vivre dans ce monde et il ne voulait pas que le règne ruineux de Robert Baratheon ou les guerres intestines de Westeros aient plongé le continent dans l'anarchie et le chaos.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime09.05.14 12:23


A l'ombre de l'arbre coeur
feat Arthur Ambrose
La princesse de Dorne était amusée par le ton du Sire d’Ambroisie. Cet homme maniait les mots extrêmement bien, tout comme Doran mais il était complètement différent du père de la jeune femme. Arianne ne pourrait pas dire quoi, ce biefois était bien mystérieux pour elle, mais il y avait quelque chose et c’était une chose dont elle était persuadée. Ses paroles donnaient un peu d’espoir à la dornienne. La régence de Dorne lui était encore accessible. Il lui fallait juste manœuvrer pour l’obtenir et écarter son frère.

Elle écouta le conseil de Lord Ambrose sur la musique. Il était vrai que le vieux lion était craint avec cette chanson. Les pluies de Castamere. Elle devait trouver une mélodie et y écrire des paroles lourdes de sens qui lui permette d’assurer son héritage. Elle allait devoir y réfléchir avec ses cousines. Tyerne, Lady Nym et Obara. La jeune femme garda l’idée dans un coin de sa tête, elle l’utiliserait probablement un jour où l’autre. La dornienne avait surement suffisamment de passion pour pouvoir écrire quelque chose ayant du sens mais tout en étant beau à l’oreille.
« Je note ce conseil fort avisé messire. J’ose espérer que si un jour une telle chanson émerge, que vous serez l’un des premier à l’entendre. »

Il parla de justice. La princesse l’attendait la justice. Venir en ces lieux, là où sa tante avait vécu des années plus tôt et là où elle avait trouvé la mort, n’était pas sens émotion pour Arianne. Une douce douleur qu’elle souhaitait atténué avec la justice. Malheureusement cela n’était pas possible, du moins pour le moment. Tywin Lannister ne pouvait être atteint sans un bon plan. Les dorniens devaient d’abord se préparer pour frapper. Une tactique digne de la Reine guerrière Nymeria. Une tactique qui avait tenu Dorne loin des Sept Couronnes pendant plus de deux cent ans.
« La Justice viendra, même si elle est longue à venir. Un jour elle viendra frapper sans que l’on s’y attende. Je sens qu’elle viendra bientôt, elle se prépare doucement. »

L’espoir. Sa génération n’avait que peu connu la rébellion. Dans la mémoire de la jeune femme ce n’était que des brides de souvenirs, un cauchemar. Les cloches de Lancehelion qui sonnaient, les larmes, la douleur d’un peuple et d’une famille. Voilà de ce quoi elle se rappelait. Une guerre allait éclater. Mais ce serait une guerre diplomatique et tout aussi violente malheureusement. Mais cela dépendait également de comment le monde leur serait livré. Rattraper les erreurs du passés n’était pas une chose aisée, et parfois nettoyer demandait des sacrifices. Comment placer l’espoir en une nouvelle génération, si le futur était incertain ?
« J’espère que nous serons à la hauteur de vos espérances messires. Nous ne pourrons pas tout corriger même si nous ne sommes pas habités par le souvenir de la rébellion. »

Arianne se demandait comment le fils du Roi pourrait arranger les choses. Ce Joffrey Baratheon était plus Lannister que Baratheon. Et Arianne n’avait rien vu de bon dans le regard du jeune prince. Ce ne serait point lui qui rattraperait les erreurs du passé. Il ne ferait que les empirer.
« Et je crains que notre prince héritier n’arrange point les choses à la mort du Roi Robert. L’espoir est mince. »





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Arthur Ambrose
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MessageSujet: Re: [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] [Port Réal] A l'ombre de l'arbre-coeur [PV Arianne] Icon_minitime15.05.14 20:53

Arthur sourit lorsque la princesse déclara qu'il serait parmi les premiers à entendre la chanson qu'Arianne inspirerait, ou peut-être même qu'elle écrirait. Il ne doutait pas qu'elle serait au moins aussi percutante que les Pluies de Castamere et sans doute plus mélodieuse.

- Ce serait un plaisir, princesse. Croyez bien que si elle venait à exister, je ne manquerais pas de la faire jouer à Hautjardin. Je gage qu'elle plairait à Willos, et surtout qu'elle donnerait à Lord Mace ce teint carmin qui colore ses joues quand il est en colère. J'apprécie cet homme, les Sept m'en soient témoins, mais il a parfois tendance à se perdre dans des rêves de gloire qui sont l'affaire d'hommes plus jeunes et plus vigoureux.

Il ne fallait pas être mestre pour lire la douleur sur le visage de la princesse tandis qu'ils évoquaient les pertes que leur avait causé la rébellion. Arthur avait perdu un frère tandis qu'Arianne s'était vue arracher sa tante et deux de ses cousins. L'écoutant parler de la justice qui s'exercerait prochainement, le sire d'Ambroisie passa sa main dans sa barbe noire et reprit la parole d'une voix songeuse.

- Il est parfois difficile de trouver la juste rétribution de certains crimes. Prenez une personne à qui on prend un être cher. Pensez-vous que la mort seule des responsables suffise ? Je vais peut-être vous paraître dur, majesté mais je considère qu'il faut un châtiment à la hauteur du crime. Si quelqu'un vous arrache ce qu'il y a de plus cher à votre cœur, ne le tuez pas. Trouvez ce qui compte le plus pour lui, qu'il s'agisse des êtres qu'il aime, s'il en existe, des choses qu'il a bâties, s'il en est, et quand le moment opportun se présentera, prenez-les lui. Vous n'aurez plus à vous salir les mains pour le tuer, puisqu'il en sera venu à considérer la mort comme préférable à ce qu'il ressent.

Arthur savait que si quelqu'un s'en prenait un jour en sien, c'est ainsi qu'il réagirait. Cela pourrait prendre des mois, des années, des décennies même mais le châtiment serait tel que ceux qui l'auraient fait souffrir auraient eux même à souffrir bien plus encore, au point qu'il leur paraîtrait que le monde s'effondre sous leurs pieds. Ce n'était sans doute pas la justice du Roi, ni même celle des dieux mais Lord Ambrose n'était pas un homme bon, et ne désirait pas s'enchaîner à une morale qui le briderait. En tant que chevalier, il vivait selon un certain code d'honneur mais s'il y avait bien une leçon que sa mère et sa tante Olenna lui avaient enseignée, c'était que les êtres auxquels il tenait, sa famille, passaient avant tout.

Le seigneur du Bief retrouva un peu de sa légèreté lorsqu'Arianne évoqua ses espoirs dans leur génération. Il adressa d'ailleurs un sourire jovial à la jeune femme.


- Tant que vous resterez fidèle à vos principes et à vous-même, princesse, je n'ai aucun doute à ce sujet. Grande sera les tentation de céder aux vieilles habitudes, ou aux vieilles querelles lorsque vous serez assise sur le trône de Lancehélion, et que des centaines de voix chuchoteront à votre oreille. Mais vous seule aurez le pouvoir, et la responsabilité qui l'accompagne, c'est pourquoi il sera essentiel que vous n'oubliez jamais qui vous êtes. Je ne parle pas de votre noble ascendance mais de votre courage, votre détermination, votre intransigeance. Je ne vous connais que bien peu mais ces traits sont clairs en vous, et ils feront de vous une dirigeante capable de représenter les intérêts de tous les Dorniens.

Arthur espérait que la princesse avait bien compris son message. Il n'était pas inutile d'avoir des conseillers, pour l'éclairer sur tel ou tel sujet mais au final, lorsqu'un choix devait être fait, le décideur était seul, qu'il s'agisse d'un seigneur, d'un prince ou d'un roi. C'était le devoir qui lui incombait de prendre cette responsabilité, en contrepartie des droits et privilèges de son statut. Lord Ambrose n'avait pas retenu beaucoup de leçons de son père mais celle-ci était l'une des rares qu'il approuvait et appliquait du mieux qu'il pouvait.

Il était cependant forcé de reconnaître que le Prince Joffrey ne paraissait pas avoir l'étoffe d'un grand monarque. Bien sûr, la barre n'était pas placée très haut au vu du train de vie débauché de son père, et de la fin de règne innommable d'Aerys le Fol mais cela n'excusait rien. D'autant plus que pour tous ses défauts, Robert Baratheon avait été un guerrier des plus redoutables et un meneur d'hommes incontesté. Il avait inspiré et inspirait encore loyauté à la plupart de ses vassaux.

En comparaison, Joffrey Baratheon ne semblait pas intéressé par le maniement de l'épée, préférant les arbalètes à ce qu'on racontait, et il ne passait que peu de temps avec son père, couvé en permanence par sa mère, la reine Cersei. En somme, Arthur devait reconnaître que la période de transition qui suivrait la mort - qu'il espérait très lointaine - du Roi Robert, serait quelque peu chaotique.


- Je ne sais du prince que ce que les rumeurs et mon peu de temps passé ici m'en ont appris donc je m'en réfère à votre opinion en la matière. En ce qui me concerne, je pense que nous vivons une époque pleine de changements, où tout peut arriver. Peut-être que le prochain roi nous surprendra-t-il ?
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A l'ombre de l'arbre coeur
feat Arthur Ambrose
La réponse du Sire d’Ambroisie fit sourire Arianne. Lord Mace et les dorniens étaient une vieille histoire où le biefois en voulait toujours au peuple de Dorne alors que c’est dernier avait passé l’éponge. Désormais ils s’amusaient avec cela. Si cela pouvait faire rougir de rage le suzerain du Bief, les dorniens n’en rougiraient point.
« Alors nous enverrons des mestres à HautJardin en premier lieu pour nous rapporter ce spectacle. »

La suite plus beaucoup moins à la princesse. Les dorniens ne pensaient pas ainsi, elle ne pensait pas ainsi. La douleur et l’envie de vengeance dornienne ne laissait pas la place à une telle réflexion. Ils se devaient d’agir pour diminuer la peine et la douleur. La montagne, Tywin Lannister…quel était la faiblesse de ses hommes en dehors de leur propre mort ? La brune n’en voyait strictement aucun, alors leur mort était le seul moyen de venger Elia et ses enfants. Il n’y en avait pas d’autre.
« Votre conseil peut fonctionner pour les gens du Nord. Mais à Dorne nous ne pensons pas de cette manière. A quoi tient la Montagne ? Rien. Tywin Lannister en dehors de son pouvoir et son or, rien. Dites-moi Lord Ambrose, voyez-vous vraiment les dorniens prendre le pouvoir du vieux lion et son or ? Nous en avons ni les moyens, ni l’envie. La seule chose que nous pouvons faire, et qui est à notre porté c’est d’attenté à leur vie. Et nous serons apaisés que lorsque nous aurons leur corps sans vie à nos pieds que notre justice sera faite. »

Diriger Dorne. Cela faisait doucement rire la fille de Doran Martell. Lord Ambrose ne devrait pas lui dire ça à elle, mais au prince régent. Lui ne semblait pas de cet avis et préférait que ce soit son fils, Quentyn qui lui succède. Arianne leur en voulait à tous les deux. La jeune femme ne laisserait pas son frère lui prendre ce qu’il lui revenait de droit de naissance. Mais elle ignorait aussi ce qui tramait actuellement à Lancehélion en ce moment même. Elle ne répondit pas à la remarque du biefois.

Joffrey Baratheon ? Surprendre ses sujets ? La princesse n’y croyait pas. De toute façon, elle ne croyait pas en la dynastie Baratheon. Le père n’était pas un modèle, pourquoi le fils rattraperait-il son père ? En plus cela semblait mal partit.
« Je ne préfère pas espérer de voir le changement arrivé avec Joffrey à la tête des Sept Couronnes. Ni avec aucun Baratheon de toute manière. »

Arianne était extrêmement rancunière. La brune aperçut un de ses chevaliers. Visiblement il souhaitait voir la princesse au plus vite.
« Je vais devoir vous laissez Lord Ambrose. Ce fut un plaisir de vous rencontrer, de nouveau. »

La jeune femme inclina la tête respectueusement, et rejoignit son chevalier.





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