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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !

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[Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier]

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MessageSujet: [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] Icon_minitime27.09.14 13:59

An 298, treizième lune, semaine quatre, jour 1,

Les terres de la maison Tyssier.



Assit sous l'ombre d'un arbre, Owen échangeait des banalités avec sa sœur Valena. La jeunette brodait un morceau de tissus essayant de reproduire des motifs aux couleurs et à la forme de l’araignée représentée sur le blason familial. La dextérité des doigts de sa sœur ainsi que son coup d'aiguille précis parvenaient à produire des merveilles. Depuis son retour, le Tyssier avait pût constater cela. Sa cadette lui avait montré certaines de ses plus belles pièces et bien que peu expert en la matière, l'héritier y avait reconnu une bonne dose de talent. Lorsqu'Owen aperçu deux membres de la garde de Froide-Douve faire seller deux chevaux. Hélant le plus jeune d'entre eux qui n'était pas encore en service durant son enfance et dont il ignora le nom, il attendit que le garde le rejoigne. Ce dernier lui expliqua que des récents actes de braconnage avaient été perpétrés ces dernières semaines. Ils partaient donc en patrouille afin de repérer les éventuels fauteurs de trouble. La patrouille de la veille avait repérée un feu éteint à l'orée d'une zone boisée. Les gardes comptaient explorer cette zone afin de découvrir si les braconniers ne s'y terraient pas. Owen y vit là une occasion de se mettre en valeur en prenant les devants et en liant en même temps des liens avec les gardes de Froide-Douve.

« Faites moi sellé un cheval mon brave. Je me joindrai à vous pour cette patrouille. Prenons également un homme supplémentaire adroit sur un cheval et avec un arc de préférence. Je m'en vais passer des vêtements plus aptes à une sortie. Patientez jusqu'à mon retour. »

L’araignée tourna alors les talons pour rejoindre ses appartement lorsqu'il sentit une main se refermer sur son poignet. La poigne était faible et pouvait être facilement contrée. Il se retourna alors pour apercevoir sa sœur. Valena semblait inquiète. Elle s'en faisait toujours pour pas grand chose. Owen s'échappa de son étreinte et lui caressa la joue d'un geste tendre.

« Tu ne devrais pas sortir Owen. J'ai entendu votre conversation. Des braconniers ! C'est trop dangereux. Laisse les s'en charger. Je ne veux pas qu'il t arrive quelque chose mon frère. Il ne me reste que père et toi. »

Valena avait l'art de vous regarder avec un regard de chaton épeuré prêt à vous faire craquer mais Owen ne comptait pas se résoudre aux sept volontés de sa cadette. Si Lord Tyssier ne prenait même plus la peine de se mêler de temps en temps à ses hommes pour assurer la justice, Owen ne comptait pas commettre la même erreur. En tant que futur Lord, il était de son devoir de s'acquitter de ses taches.

«Ne te fais pas de mouron Valena. Je ferai attention et je serai accompagné par trois de nos hommes. Cela deviendra plus courant lorsque je succéderai à père. Il faut que je m'y habitue et que tu fasses de même. Prend soin de toi pendant mon absence. J'espère voir le résultat de ta broderie en rentrant. »

Owen ne lui laissa pas le temps d'argumenter plus en avant et déposa un baiser protecteur sur son front avant de rejoindre ses appartement. Il troqua sa tenue d'intérieur pour une tenue plus rustre, en cuir bouilli au dessus de laquelle il enfila des pièces d'armures légères. Il se munit également de son épée, d'un carquois et des flèches. Il ramassa également le bouclier pour l'attacher sur le côté du cheval bien qu'il ne pensait pas en avoir besoin. Une précaution valait mieux qu'une. Il prit également sa bourse dans l'option où il devrait délier quelques langues. Son heaume sur la tête, il sortit rejoindre les trois gardes qui l'attendaient. Le plus jeune, celui à qui il s'était adressé portait un étendard aux couleurs des Tyssier. Le cheval qu'on lui avait préparé était un coursier noir. L'héritier monta alors en selle et s'élança au trot avec ses compagnons du jour.

Cela faisait maintenant deux heures qu'ils chevauchaient, peut-être un peu plus. Le petit bois n'était plus très loin à présent. Ils devaient avoir parcouru prêt de deux miles maintenant. Au cours du voyage, il avait eut le temps de converser un peu avec les gardes. Celui qui portait l'étendard se nommait Ben et était de cinq ans son aînée. Le plus expérimenté devait avoir la quarantaine et se prénommait Earl. Ses cheveux avaient commencés à grisonner mais Owen reconnaissait toujours les traits de de l'homme déjà garde pendant son enfance. L'autre était entrer en fonction depuis peu mais frisait déjà la trentaine et répondait au prénom d'Ulrik. Le Tyssier n'avait pas eut la présence d'esprit de faire demander en cuisine de quoi se restaurer mais les gardes avaient prévus de quoi nourrir les deux patrouilleurs ce qui était mieux que rien. De toute manière, ils seraient probablement rentrés avant la tombée de la nuit qui ne tomberait que dans cinq ou six heures.

Pénétrant dans le bois, le groupe ralentit l'allure pour faire avancer leur chevaux à l'allure du pas.Une simple mesure de précaution pour s'enfoncer à l'orée de ceux-ci. Le chemin était peu endommagé et ils repérèrent bien vite les restes du feu repéré la veille. Il y avait peu de chance de trouver les braconniers à proximité du chemin. N'importe qui désirant dissimuler sa présence s'enfoncerait plus profondément dans le bois pour être à l'abri des regards et ne pas être déranger pendant qu'ils chasseraient ou profiteraient du fruit de leur forfait. Prenant Ulrik et Earl avec lui, il laissa le plus jeune garder les chevaux.

L'héritier, le garde expérimenté et l'archer s'enfoncèrent pendant un bon quart d'heure dans le bois, ne trouvant rien de suspect. Ils finirent cependant par repérer des herbes écrasés de façon de plus en plus régulière. Ils continuèrent de suivre la piste et s'arrêtèrent lorsqu'ils entendirent un bruit venir de l'est. Posant un doigt sur sa bouche en signe de silence, Owen avança à pas de loup derrière Earl et devant Ulrik, se dirigeant vers l'origine du bruit. Le plan du Tyssier était simple : identifier visuellement la source du bruit, l'encercler si besoin et fondre sur elle de toutes parts ! Qu'allait donc découvrir l'araignée dans ces bois ?
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MessageSujet: Re: [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] Icon_minitime12.10.14 17:26

An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Cela faisait plusieurs jours que le couple se trouvait dans le Bief. Un endroit assez calme, paisible et prospère. Mezzara appréciait cette région. C’était tellement différent de Volantis. Westeros était de toute manière différente de sa cité natale. La jeune femme aimait par-dessus toute la nouveauté de cette contrée. Sa situation aidait, elle devait bien l’avouer mais le fait de bouger sans cesse, se déplacer…la volantaine y avait pris gout, beaucoup plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle, la petite princesse pourrie gâté des Maegyr. Elle avait bien changé sur bien des aspects, mais elle possédait toujours le même caractère de cochon. Visiblement, personne ne semblait pouvoir lui enlever. Même pas son mari.

Orys et Mezz se déplacer en direction de l’est vers les terres de l’orage pour ensuite emprunter un passage dans les marches pour aller vers Spottswood, le fief des Santagar. Cela faisait plus de cinq ans que le couple n’avait pas mis les pieds à Dorne mais Orys souhaitait retourner auprès des siens. La blonde ne pouvait pas lutter contre cela. Alors qu’elle fuyait sa famille, son époux faisait le contraire. Certes les relations étaient différentes rendant la compréhension de la tigresse plus aisée. Mais il allait falloir encore quelques semaines avant d’atteindre la région du soleil, comme l’appelait la jeune femme.

Le couple avait élu domicile dans une forêt biefoise. Où exactement, Mezzara ne serait dire. Elle avait encore beaucoup de mal avec la géographie de Westeros malgré les leçons de son époux. Ce jour-là, Orys était partie chassé tandis que la jeune femme installait leur campement. Ils n’avaient pas parcouru beaucoup de terrain depuis la veille, mais cela les importait peu. Ils prenaient leur temps. Mezz était en train de préparer le feu, regroupant des petits fagots de bois autour d’un cercle de pierre, quand elle entendit des branches craquées. La chevelure blonde virvolata et le regard bleu se posa en direction du bruit. « Orys ? C’est toi ? »Mais seul le silence de la forêt lui répondit. La jeune femme haussa les épaules et reprit sa tâche avant d’entendre une nouvelle fois des branches craquées.

Elle n’était pas seule. Souplement, elle sauta près de ses affaires et dégaina sa vieille lame dornienne de mauvaise facture. Ses yeux balayaient les bois. Elle ne voyait personne. En faisant attention où elle mettait les pieds, elle avança en direction du bruit qu’elle avait entendu. Mezz était au aguet, prête à bondir ou à fuir selon sur quoi elle tombait. Si c’était Orys, elle allait se venger. Si c’était des volantains ou un sanglier, elle prendrait ses jambes à son coup. Si c’était autre chose, elle utiliserait sa lame.

Elle avançait prudemment, elle entendit des bruits de pas et se cacha derrière un arbre et observa. Il s’agissait de trois hommes. L’un était blond, jeune, un autre semblait être un archer et le dernier un soldat d’âge mur. La belle fronça les sourcils se demandant bien ce qu’ils cherchaient. Mais en regardant de plus près le jeune blond semblait de noble naissance d’après ses vêtements. Il était possible que le Santagar et la Maegyr soient sur ses terres. Mezzara décida de leur couper la route. Elle était imprudente comme à son habitude avec son air désinvolte. Bondissant hors de sa cachette, elle leur coupa la route, lame levé prête à se défendre. Elle savait qu’elle n’était pas en position de force. Elle faisait attention à ne pas vexé ce possible jeune seigneur. « Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? » Demanda-t-elle avec son léger accent volantains qui ne voulait pas partir malgré les années passées à Westeros.
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La progression était lente et discrète mais cela ne suffit pas. Ils avaient été repérés. Pas par des braconniers, du moins aux premiers abords. Une femme blonde, fine et qui ne devait pas être bien plus âgé que lui à première vue. Elle ne manquait pas de témérité à oser venir se poster face à trois hommes armés. L'étrangère tenait une lame dans sa main, prête à se défendre. Owen pouvait sentir à côté de lui, l'archer qui avait bandé son arc avec rapidité. A cette distance, il ne pouvait pas la rater. La brindille blonde serait alors transpercée de part en part et n'aurait aucun échappatoire à moins d'un miracle. Sans compter que deux hommes pouvaient encore s'élancer à sa poursuite. Sa voix était tintée d'un accent léger que l'héritier de Froide-Douve ne parvint pas à identifier au premier abord. Elle n'était sûrement pas de Westeros mais cela ne l'aidait pas à localiser sa provenance avec précision. En approfondissant peut-être la conversation, il parviendrait à reconnaître cette différence vocale mais pour l'heure son objectif n'était pas de dresser l'autobiographie de la blonde mais de savoir ce qu'elle trafiquait dans le coin. A en juger par sa tenue, elle ne reflétait pas l'idée que l'on pouvait se faire des braconniers sauf si ceux-ci possédaient assez de cerf d'argent ou de dragon d'or pour se vêtir décemment pour aller chasser. Le Tyssier pouvait donc certainement rayer cette possibilité de sa liste. Il était cependant possible qu'elle soit la captive de ces malfrats mais il était peu probable qu'une dame se laisse prendre en otage par pareil énergumène et ne profite pas de leur absence pour fuir. Cela signifiait donc aux yeux du jeune homme qu'elle était soit un appât et que ses véritables cibles lui préparaient une embuscade ou soit que tout ceci n'était qu'élucubration. Chassant ses pensées, le jeune homme répondit à la question qui lui avait été posé.

«Qui je suis ? Je suis Owen Tyssier, fils de Lothor Tyssier, le Lord à qui appartienne les terres que vous fouler de vos pieds. Et vous ? Qui êtes vous ?»

Le Tyssier comptait bien amadouer cette farouche dame et il se retourna pour faire signe à l'homme de ranger son épée, puis il rangea la sienne. D'un geste, il réclama que l'arc soit également abaissé. Ainsi il montrait que ses intentions n'étaient pas mauvaises. Il posa néanmoins sa main sur le pommeau de son arme qu'il repassa à sa ceinture. Il ne relâcherait pas son attention tant qu'il ne serait pas sûr qu'on ne lui tendait pas un piège et que la femme n'aurait pas abaisser sa lame. Simple mesure de précaution. Il fallait toujours envisager une situation sous différents angles pour éviter de se faire surprendre. Il ne craignait cependant pas un assaut désespéré de la femme. D'une part, elle ne semblait pas disposer d'un physique de guerrière et d'autre part sa lame ne résisterait pas à une confrontation face à une épée. L'armure légère qu'il portait le protégerait sans doute suffisamment. Sa voix légère mais un tantinet hautaine reprit alors ses droits pour s'adresser à l'étrangère menaçante.

«Et si vous rangiez votre lame à présent ? Vous risquez de vous faire plus de mal qu'autre chose avec cet objet mais si vous tenez vraiment à perdre la vie, je vous invite à avancer pour venir vous frotter à nos aciers.»

Une main de fer dans un gant de velours. Se montrer à la fois autoritaire et menaçant tout en ne se comportant pas comme une idiot imbu de lui même prêt à négliger et à profiter du manque de noblesse d'une roturière. Ce qui le démangeait à présent, c'était d'éclaircir la situation. Une femme vêtue comme un souillon ne détonnerait pas dans cette forêt mais celle-ci semblait bien plus distinguée ce qui le travaillait toujours. Cette femme n'avait pas sa place en pareil lieu, surtout non accompagné. Owen en revenait donc à la question qu'il avait soulevé plus tôt. Où était le reste de ses accompagnateurs ? Le Tyssier mettait le doigt sur quelque chose et il comptait bien mettre la jeune femme en confiance pour lui demander où était le reste de sa troupe.

«Nous sommes en traque. Nous cherchons des braconniers qui sévissent dans cette région. Si vous avez la moindre informations à ce sujet, je vous prierai de nous la communiquer. N'essayez pas de me rouler. Je n'apprécierai pas de faire perdre leurs temps aux hommes qui m'accompagnent. Que faites vous ici ? Une jeune femme seule au milieu d'un bois, je trouve cela plutôt suspect. Vous n'êtes pas venue seule ! Qui vous accompagne.»

Toujours se montrer dur mais juste avec ses hommes. C'était une chose qu'il avait pût apprendre en vivant à la Treille. Il ne servait à rien de terroriser inutilement son personnel quant on pouvait en tirer parti en le traitant correctement. Cela pouvait passer pour une faiblesse mais ce n'était pas vraiment le cas. Cela dépendait de toute manière des individus. En marchant de long en large, Owen observa ce qui semblait être un petit campement de fortune. Il ne s'était donc pas trompé. L'étrangère aussi blonde et fine qu'un brin de paille n'était pas venue seule ici. Allait-elle être sincère ou allait-elle essayer de faire preuve de roublardise.
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Owen Tyssier, fils de Lord Tyssier. Oops. Voilà ce que pensa la jeune femme. Cependant il en fallait plus pour déstabiliser la volantaine. Il lui posa la même question. La réponse toute faite que Mezzara pouvait répondre n’était malheureusement pas envisageable. Même après plus d’une dizaine d’année loin de chez elle, ses vieilles habitudes étaient toujours présente, tapi dans un coin, prête à ressurgir à la moindre occasion. Sa langue pouvait bien mentir sur ses origines mais son comportement non. Elle était toujours la petite fille pourrie gâtée avec un sale caractère. Alors tout en répondant, elle haussa les sourcils et répondit avec un petit air hautain qui la caractérisait si bien.“On me nomme Mezzara. Mezzara Santagar. Une petite maison dornienne."Quand elle était fasse à des biefois, elle aimait toujours rappeler que la maison de son époux était dornienne. Une des leçons géographiques qu’elle avait retenu c’était que le Bief et Dorne n’était pas les meilleurs amis. Un petit sourire satisfait s’installa sur ses lèvres.

Elle regarda ce jeune seigneur demandé à ses hommes de baisser leur arme. Parfait pour la volantaine qui n’avait nulle intention de baisser sa lame. Mezzara aimait avoir le dessus sur les autres, il n’y avait qu’Orys qui avait le dessus sur la jeune femme. La blonde adorait jouer à cela, surtout à Westeros où tout le monde ignorait sa véritable appartenance. Comment réagiraient-ils s’ils savaient qu’elle était la petite fille du grand Malaquo Maegyr ? Se serait trop simple, trop facile. Alors la tigresse s’amusait avec sa nouvelle identité. Elle le pouvait. Sa langue était suffisamment acérée pour cela. Mais Owen machinchose, lui demanda de ranger sa lame pour pas qu’elle se blesse. Mezz’ éclata de rire en rejetant sa chevelure blonde en arrière. « Me blesser ! Oh quelle attention de votre part messire. Mais ma lame résiste à votre acier et je ne me blesserais pas. Donc je ne compte nullement baisser ma lame. Vous êtes trois hommes…je suis une pauvre femme, alors ma lame fera les deux hommes qu’il me manque ! »Qu’allait faire l’héritier de ses terres ? Mezzara était curieuse de sa réaction. A vrai dire, elle aimerait bien l’avoir un peu vexé. Elle aimait voir les gens se vexer. Cela l’amusait toujours autant. Ou alors qu’elle ait le droit à un beau regard noir, comme lorsqu’elle était toujours à Volantis et qu’elle s’amusait à jouer sa petite princesse. Elle savait s’attirer des regards noirs. A l’époque c’était facile, aujourd’hui un peu moins car il ne fallait pas trop jouer avec le feu.

L’homme relança la volantaine, qui n’apprécia pas le ton. Elle avait l’impression qu’il lui donnait un ordre et la Maegyr n’appréciait pas du tout cela. Elle n’avait jamais apprécié de devoir agir sous la contrainte d’un ordre. Alors son regard bleu se durcit et tout sourire disparu sur ses lèvres fines. « Sinon quoi ? Vous allez m’arrêter et me conduire dans votre petit château ? Et puis vous le voyez je suis seule. Je sais parfaitement me débrouiller seule. Je n’ai nullement besoin d’homme autour de moi. Personne ne m’accompagne. »La petite fille du Tigre de Volantis se tenait parfaitement droite, dans une position de défi. Elle jeta même sa lame à terre. Son petit menton relevé. Ce Owen Tyssier allait savoir qu’il ne fallait pas donner d’ordre à Mezzara Maegyr. Ce n’était jamais une bonne idée.
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Un sacré caractère et un fameux numéro que cette blonde ! Avec sa façon hautaine de se comporter, elle arrivait à hérisser le poil du Tyssier. Dans l'état normal des choses, c'était plutôt à lui de jeter ce genre de regard et de poser ce genre d'attitude. Le monde à l'envers dans un bout de femme. Elle ne manquait vraiment pas de cran. Cela se confirmait à chaque secondes. A moins qu'elle ne soit complètement folle. La jeune femme se disait originaire de la maison Santagar. Une maison dornienne. A vrai dire, le Bief et Dorne n'était plus en excellent termes depuis un moment déjà sans pour autant que cela dégénère en guerre ouverte. Les blagues sur les dorniens étaient monnaie courante dans le Bief mais aucune ne parlait de Santagar qui se promenait seule dans un bois et qui sa la jouait devant un héritier de noble lignée. Il n'était pas fait du même bois. Leurs coutumes étaient différentes. Les femmes de Dorne jouissait de plus de droits que celles des autres couronnes. Elles pouvaient par exemple hériter de leur défunt père ce qui n'était pas le cas. Si Owen viendrait à mourir, sa sœur ne rentrerait pas en ligne de compte. Le Tyssier n'était pas là pour penser à tout cela. Ce qu'il voulait surtout mettre en évidence était que même si elles pouvaient être plus indépendantes, il avait du mal à imaginer qu'une « Lady » de Dorne se retrouve seule dans une foret et y dresserait un camp sans aucune autre protection que sa lame, sans doute originaire de sa contrée.

L'étrangère, puisqu'elle était maintenant établit qu'elle n'était pas originaire du Bief (si on se fiait à ses dires), ne semblait pas vouloir baissé son arme. Simple folie ou test ? En procédant de la sorte, elle pouvait s'assurer que les trois individus n'étaient pas animés de mauvaises intentions. Après tout, trois hommes armés face à une femme seule au milieu d'un bois : elle n'avait aucune chance. Avec d'autres gars, la situation aurait très certainement dérapé et elle aurait sans doute perdu quelque chose de plus précieux que son temps ou sa solitude du moment. Son arrogance était assez irritante. Elle avait de la chance d'être tombé sur Owen. Si son père s'était occupé de son cas, il lui aurait très certainement fait regretter amèrement son comportement. Un petit tour dans dans un sac au fond des douves lui aurait très certainement rafraîchi les idées. Après tout, qui se soucierait d'une petite membre d'une minuscule maisonnée de Dorne. Aucune preuve, aucune trace de son passage ni de sa disparition. Ce n'était heureusement pas le genre du blondin qui se contenta de lui répondre d'une voix légèrement traînante.


«Une « pauvre » femme ? Je veux bien vous croire. Si vous en êtes réduite à vivre dans les bois, je n'ose imaginer comment se comporte le reste de votre maisonnée. Gardez donc votre précieuse lame et mes hommes finiront par vous prendre pour la première vague d'invasion de Dorne sur le Bief. Si nous voulions nous en prendre à vous ma chère, vous ne seriez déjà plus de ce monde. Si votre perspicacité est aussi aiguisé que votre lame, je comprend parfaitement que vous ne puissiez remarquer ce détail. En parlant de détail, possédez vous quelque chose qui prouverait votre appartenance à la maison Santagar ? Un bijou ? Un vêtement ?»

Owen ne se souvenait pas pour le moment du blason de cette maison mais il voulait mettre la jeune femme à l'épreuve. S'il devait jouer au jeu du plus désagréable, il comptait bien mener le bal pendant encore quelques tours. La dame semblait avoir du répondant mais il n'était pas venu ici pour perdre son temps et échanger des sarcasme avec une dornienne qui se ne se prenait pas pour de la bouse de cheval. Elle n'avait cependant pas éludé sa question et prétendait être seule. La lame dornienne se trouvait au sol et Owen ne sut pas vraiment comment analyser la situation. Était-ce un piège ou un signe de soumission. Son comportement était bizarre et le Tyssier n'aimait pas ça. Elle se moquait de lui et il n'aimait pas cela. Non pas qu'il n'acceptait pas sa façon de parler mais plutôt sa façon de se comporter là où elle aurait du faire profil bas et montrer patte blanche, elle affichait l'attitude contraire.

«Je pourrai en effet vous arrêtez et vous y emmener mais je ne pense pas que je supporterai de vous entendre brailler attachée à l'arrière d'un cheval. Vous êtes déjà bien assez exaspérante quand vous êtes solidement campé sur vos deux pieds. Je n'ai pas envie de pousser l'expérience plus loin. Et bien si vous êtes seule comme vous le prétendez, vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que nous examinions de plus près cette zone. Après tous vous êtes seule et vous l'avez dit vous même : « vous savez parfaitement vous débrouiller seule ». En tant que noble, il est de mon devoir de vérifier que vous ne manquez de rien. C'est le devoir de ma famille de veiller sur ses gens, même si ceux si ne sont que de passages.»

Si elle s'était montrer moins désagréable, le Tyssier l'aurait probablement invité à Froide-Douve et lui aurait offert le gîte et le couvert quelques jours. Ce n'était pas une bouche en plus à nourrir qui allait ruiner sa famille. De plus, une femme originaire de Dorne allait sans conteste être une attraction pour Valena sa cadette. La curiosité était un vilain défaut que sa sœur possédait en abondance. Caressant le pommeau de son épée, puis passant une main dans ses cheveux, le jeune homme attendit la réaction de son interlocutrice. Le garde le plus âgé jetait un regard mauvais à la femme tandis que le plus jeune était plus alerte, concentré comme s'il devait dégainé à tout moment, s'attendant à une embuscade ou quelque chose de cet accabi.
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Mezzara aimait bien ce petit Lord. Il était marrant et elle s’amusait comme une petite folle. Elle pouvait faire sa peste comme elle aimait. Prendre les gens de haut sachant qu’elle n’avait aucun pouvoir, aucune prise ici. La blonde aimait jouer avec le feu, se mettre dans des situations périlleuses. Heureusement que son tendre époux était plus raisonnable et venez sauver sa belle à chaque fois. Mais pour le moment il n’était pas là.  Alors la volantaine allait surement pousser la situation à bout avant qu’il n’arrive pour tout réparer. Parfois elle se demandait comment il faisait pour la supporter. Elle avait parfaitement conscience qu’elle avait un sale caractère mais elle ne pouvait pas changer.

Mezz eu envie d’exploser de rire quand il évoqua sa famille. Si seulement il savait. Rien que d’imaginer ce que son grand père pourrait à faire à Owen pour parler ainsi à sa petite fille, cela la faisait sourire. Effectivement il ne pouvait pas imaginer. « Hahaha la première invasion de Dorne sur le Bief…D’après ce que j’ai pu apprendre de cette région, Dorne préfère se terrer dans ses déserts et son soleil ! Les…Martell je crois…sont trop prudents ! Et mieux pour vous que vous ne sachiez pas comment ma famille se comporte… » La belle souriait de façon moqueuse et elle murmura doucement «  Valar Morghulis ». Mais rien ne semblait déstabiliser ce nobliau ouestrien. Car il lui demanda une preuve de son affiliation à la maison Santagar. Oups. La volantaine était un peu pris au dépourvu. Elle n’avait aucune preuve. C’était Orys qui portait les preuves de leur mariage. Elle, pas vraiment. Mais elle réfléchit rapidement, sa tête bouillonnait pour se sortir de ça. Saloperie de bieffois. « Je vous donne ma parole et ça devrez-vous suffire ! » Elle savait pertinemment que ce n’était pas le cas.

Il parlait trop. Mais il parlait bien. Elle devait le reconnaître. Au moins elle avait réussi à ne pas se faire apprécier à un point qu’il ne prendrait pas le risque de l’attraper. Mezz était fier d’elle. Plus d’un aurait pas cherché à prendre de leur oreille. Alors qui lui demandait s’il pouvait fouiller son campement de fortune, Mezzara réfléchit. Techniquement il n’y avait rien à cacher. Mais la jeune femme n’apprécier pas qu’on fouille dans ses affaires. « Je ne manque de rien. Mais je ne voudrais vous faire manquer votre de devoir de petit seigneur. » Elle les regarda d’un œil noir s’avancer de son campement.  Elle ramassa l’épée et la rangea à sa place. Soudain des bruits de pas lui firent tourner la tête. Orys. Oups. Son arc à la main, il revenait visiblement bredouille de sa chasse. Il accéléra le pas en voyant son épouse entouré de trois hommes armés. Il dégaina son épée et s’avança à la rencontre des biefois. «  Qui êtes-vous ? Pourquoi importuner vous mon épouse ? ». Mezzara se mordit les lèvres tout en souriant. La suite promettait d’être pleine de rebondissement. « Orys…Je ne t’attendais de sitôt…Ces messieurs sont à la recherche de braconnier. Je leur ai dit qu’il n’y en avait pas mais ils ne m’ont pas cru. » Mes yeux pleins de malice se tournèrent vers Owen Tyssier et ses hommes. Qu’allait-il répondre à cela ?
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 Au moins sa phrase avait eut le don de la faire rire. Il ne savait pas cependant pas si elle riait de lui ou de son trait d'humour mais au vu de l'attitude affichée par la jeune femme, Owen était prêt à parier qu'il s'agissait de la première option. Il fut plutôt étonné d'entendre la dame s'exprimer dans une langue étrangère qui semblait être du Haut Valyrien. Le Tyssier en possédait de rares vagues notions transmise par le mestre de Froide-Douve et celui de la Treille. Ce n'était d'ailleurs pas une phrase qu'il comprenait mais plutôt la consonance des mots qui l'avait mit sur la piste de cette langue particulière. Sa défense, sa preuve était sa simple parole. A ce moment là, ce fut au tour du Biefois de s'esclaffer. Cette petite avait du cran, c'était le moins que l'on puisse dire. Une personne ayant la preuve, l'aurait montrée délibérément. Une personne n'en possédant pas aurait alors été acculée au pied du mur et aurait très certainement chercher à embrouiller le jeu, à s'enfuir. La majorité aurait opté pour une de ces deux solutions. La Santagar avait elle préféré la voie de la franchise ce qui dénotait un certain sens du courage, voir même du bluff. Cependant il pensait sincèrement qu'au vu de l'arrogance et de la façon de s'exprimer de la dame, elle ne devait pas être de celle capable de réfléchir mûrement ce genre de réplique. Une sanguine, à l'hémoglobine bouillie par le soleil de Dorne ! Il mit quelques secondes à rattraper un ton sérieux avant de se remettre à parler à son interlocutrice.

«La parole d'une femme qui se prétend dans la noblesse et vit dans les bois  ha ha ha ? Vous me faites rire ! Vous savez ce que j'en fais de votre parole ? Je la crois et elle me suffira Dame Mezzara Santagar. »

Pour le coup le Tyssier la prenait peut-être à contre-pied mais il ne faisait qu'énoncé la vérité. Il voulait bien admettre qu'elle était une Santagar même si son mode de vie semblait un tantinet marginal. Une dame en voyage aurait cherché à trouver refuge dans une auberge ou chez d'autres nobles. Même si les relations entre le Bief et Dorne n'étaient pas au beau fixe mais refuser l'accès à son domaine n'était pas non plus une habitude que prendrait toutes les maisons. Bref, elle l'intriguait toujours. Se tournant vers le plus âgé, censé être le plus avisé et expérimenté, Owen lui glissa quelques mots audible aussi par la Lady.

«Jette un coup d’œil mais n'abîme rien. Cette dame est présumée innocente jusqu'à preuve du contraire. Simple vérification d'usage Dame Mezzara. »

Un homme venait de les rejoindre. Un homme qui s'adressa la femme comme s'il se connaissait. Preuve étant que la Santagar venait de l'appeler Orys. « Je suis seule et je n'ai pas besoin d'homme autour de moi » : oh le beau mensonge. La femme aux blonds cheveux semblait s'être mise dans une belle panade. L'homme ne prenait même pas la peine de se présenter. Au vu de son manque de politesse il devait s'agir d'un roturier. Peut-être était-ce là le mari de la dame ? Elle se serait enfuie pour vivre le parfait amour avec un chevalier errant, un roturier ou un noble aussi bien éduqué qu'un loup ? Possible. Le membre de la maison à l'araignée n'allait cependant pas perdre une miette de tout cela et comptait bien mettre en exergue les mensonges de Mezzara l'effrontée.

«Qui suis je ? Owen Tyssier, fils de Lothor Tyssier, Sire de Froide-Douve. Je suis à la recherche de braconniers qui sévissent sur les terres de mon père. Nous étions tranquillement en train d'inspecter cette zone quand nous avons entendu un bruit. Nous sommes tombés sur votre femme qui nous a menacé avec une vieille lame. Elle s'est ensuite révélée sous le nom de Mezzara Santagar, ce que je lui ai finalement accordé. Elle m'a pourtant jurer être seule ici et ne pas avoir besoin d'homme pour lui venir en aide. J'en déduis donc qu'elle m'a sciemment mentit. Une chance qu'elle soit tombée sur ma personne. Mon père ce serait certainement monté moins clément envers les mensonges de cette dame.»

« Pour sûr m'sire ! Vot père l'aurait coupé sa langue à c'te foutue dame  ou l'aurait plongé dans un bon sac, direct dans les douves ! Plouf ! »

«Je ne suis pas mon père, sache le ! Si tous les problèmes se régleraient en envoyant des gens barboter dans les douves, elles seraient déjà asséchées depuis longtemps..»

Son regard se fit dur et autoritaire envers le vieux garde qui sembla légèrement vexé par les propos du Tyssier. Il ne s'était pas encore habitué à son retour. Il ne le considérait sans doute pas tous comme le fils de son père. Ses dix années d'absence ne jouait pas en sa faveur mais il était l'héritier et leur futur Lord. Si sa politique différait de celle de son père, il s'en moquait sauf si cela lui attirait les foudres de Lord Lothor. Il fallait encore que cela lui arrive aux oreilles ce qui n'était pas certains. Les hommes n'aimaient pas raconter les moment où ils se faisaient fermer le claquet de façon nette et précise.

«Si tu veux donner ton avis, la prochaine fois je t'invite à venir me trouver dans mes appartements. Nous en discuterons alors autour d'un pichet de vin. Revenons plutôt à nos Santagar. Je ne cherche point querelle à cette dame mais elle me donne l'impression d'être têtue et d'avoir envie de s'attirer des ennuis. A qui ais je l'honneur de parler ? Dois je vous appeler Messire ? Ser  Orys  ou plus simplement Orys ? Qu'est ce que vous faisiez avec cet arc ? »

En attendant le mot arc, son archer banda le sien mais Owen leva la main pour lui dire de baisser son arme tout en restant alerte. D'un simple regard, il sonda l'homme pour essayer de déceler quelque chose dans ses traits ou dans sa tenue qui lui communiquerait des informations intéressantes sur sa personne. Qui pouvait bien être cet énergumène sorti de nulle part. Si c'était l'un de ses maudits braconniers, il risquait de passer un sale quart d'heure.
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An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

La réponse d’Owen Tyssier fit ricaner la jeune femme. Celle de son garde beaucoup moins. Mezz eut le malheur de démarrer au second tour bien que l’héritier de Froid-Douve ait remis son homme à sa place. « Faites cela et vous aurez des gros soucis ! » Elle se mordit la langue pour se forcer à ne rien dire de plus sur sa parenté. La jeune femme faisait un gros effort sur ce point. Chassez le naturel et il revenait au galop. Elle n’appréciait jamais qu’on la menace, elle, la petite princesse de son grand père. Elle se souvenait parfaitement de l’esclave qui avait attenté à sa vie dans son enfance. Son sort avait été la mort. C’était son job de menacer, pas celui des autres. Orys le sentit et posa sa main sur l’avant-bras de son épouse pour l’apaiser et lui laisser gérer tout cela. Mezzara ne cessait de fusiller l’homme du regard. « Pardonnez mon épouse Messire. Rester à sa place est une chose qu’elle ne sait pas faire. Je suis Ser Orys Santagar, frère de Ser Aron Santagar, maitre d’arme du Roi. »

Mezzara fit une moue devant les paroles de son époux. Les ouestriens étaient décidément des beaux parleurs pour se sortir de situations délicates. Ils ne jouaient rarement. La Maegyr avait bien tenté d’enseigner cela à mari mais il ne comprenait pas l’utilité de jouer avec les nerfs des gens. Bien que les dorniens et les biefois aimaient bien se chauffer un peu et se taquiner. Mais Orys avait un côté un peu diplomatique quand il s’agissait de sauver la peau de son épouse. Il était vrai que Mezz aimait bien se mettre dans des situations délicates. Orys répondit à la question du Lord. « Oh, j’ai remarqué des traces suspects d’un feu froid et des traces de braconnier. Et pour la sécurité de mon épouse, j’étais parti sur leur trace, mais je ne les point trouver messire. Ils ont dû partir vers les terres de l’ouest à cheval. » La blonde tourna la tête vers le dornien. Pour le coup, il la surprenait. Sur lèvre naquit un petit sourire satisfait. « Vous voyez ! Je vous l’ai bien dit « messire » ! Pas de braconnier ici ! Oh et je n’aime pas m’attirer des ennuis ! J’aime jouer ! C’est tout ! » Elle entendit son époux soupirer à ses côtés. Faire taire sa femme était une chose qu’il avait abandonnée depuis pas mal de temps.

Mais pour sa sécurité, il lui lança un petit regard pour lui demander de ne pas en rajouter. Mais Mezzara n’était pas de cet avis. Elle voulait encore embêter ce jeune nobliau aux cheveux blonds. « Mais je suis sûr que vous ne me faisiez point foi car je suis une femme et que mon patronyme est dornien ! » Orys se tourna vers elle et murmura « Confiance Mezz. Vous ne me faisiez point confiance et non foi. » « Ah…si tu le dis. ». La jeune femme faisait encore quelques erreurs de langage. Cela était de moins en moins fréquent mais cette langue n’étant pas sa langue maternelle, ce n’était pas toujours chose facile. La blonde avait du mal à ne faire aucune faute de langue et gommer son accent volantain. Les deux ensembles lui faisait faire des rater de temps à autre.

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 Pour une fois que la dornienne et le Tyssier tombait d'accord, il n'allait pas se faire prier pour la contredire. Le garde avait été trop loin et l'héritier de Froide-Douve ne vit rien à redire au propos tenu par la dame aux cheveux blonds. Quant au prétendu mari, il se présenta sous le nom d'Orys Santagar, frère du maître d'arme du Donjon rouge, rien de moins que cela ! Au moins, il était sûr que les deux c'étaient mis d'accords s'ils mentaient et qu'ils n'improvisaient pas une histoire pour se justifier. Le Santagar s'excusait pour sa femme et reconnaissait qu'elle dépassait souvent les bornes. Les dorniens étaient réputés pour avoir le sang chaud et celle là ne faisait pas exception même si son accent n'avait rien de celui des personnes originaires de la plus Couronne la plus au sud des sept. Physiquement, elle était cependant plus proche des dorniens des montagnes que des autres ethnies. Cela dit, Owen se moquait bien de la provenance de la dite dame. Ce qui le préoccupait était son comportement qui lui avait très certainement déjà attiré des ennuis et qui lui en attireraient probablement encore. Ne pouvant retenir un rire léger, le fils de l'araignée du Bief se détendit quelque peu avant de prendre la parole sur un ton calme.

«J'ai remarqué à mes dépends que votre femme disposait d'un certain tempérament. Remerciez les dieux qu'elle soit tombée sur ma personne et que je ne sois point prompt à utiliser la violence en premier recourt. Je vous pardonne Dame Santagar mais si vous continuez à vivre à la belle étoile avant de regagner vos terres, je ne pourrai vous prodiguer qu'un seul conseil. Apprenez à tenir votre langue et à montrer patte blanche. Nous ne sommes pas à Dorne ici et je ne dis pas cela de manière péjorative pour votre région. »

Orys avoua avoir trouvé des traces de braconniers. Voilà qui était intéressant même si d'après le chevalier ils avaient prit la poudre d'escampette pour se rendre probablement sur les terres de l'Ouest. Ce n'était plus son problème mais celui des ouestriens à présent. Par méfiance mais également pour se donner bonne conscience et s'acquitter de sa tâche, le Tyssier préféra s'en assurer. C'était encore à la blonde d'en remettre une couche à présent. La langue de cette dame semblait être maîtresse de son esprit au lieu de l'inverse logique. Owen se sentit mal à l'aise non pas pour lui même ou à cause du comportement de la dame mais plutôt pour le pauvre Orys qui semblait devoir se la coltiner grâce à son mariage. Vivre avec un pareil phénomène ne devait pas être chose aisée tous les jours. L'héritier de Froide-Douve ne pût s'empêcher de répondre à Mezzara avant d'aborder le sujet qui le préoccupait.

« Que vous soyez dame ou dornienne ne change rien à la confiance que je vous ait accordé. Je respecte les dames et les gens de vos terres même si nos contrées respectives n'ont jamais été en bon terme depuis des siècles. Mettez plutôt cela sur votre comportement bizarre, votre attitude agressive et vos mensonges. Vous vous appelleriez Byron et seriez originaire du Bief que cela n'aurait rien changé à ma réaction.» 

Le regard du jeune homme était sincère mais sévère envers la dame. Elle avait un caractère de feu qui était aux antipodes à celui calme et posé de son interlocuteur. Il voulait à présent aborder le sujet des braconniers. Si Orys prétendait avoir trouvé des restes de leur feu et des traces, il serait certainement à même d'amener Owen et ses hommes jusque là. S'il mentait, il les mènerait probablement en bateau et le Tyssier risquerait de se fâcher tout rouge. Par contre dans le cas contraire, il pourrait leur proposer de se lancer à la poursuite des braconniers ou de les héberger tout simplement. La peste devrait se tenir à carreau mais cela devrait passer pour une journée, histoire qu'il puisse se restaurer et dormir dans un vrai lit avant de reprendre la route pour leur destination inconnue. Autant essayer de s'assurer de l'honnêteté du mari à défaut de celle de la femme. Puis ce dernier méritait bien de souffler car Mezzara ne semblait pas être un véritable cadeau.

«Si vous n'y voyez pas inconvénient Ser Orys, j'aimerai que vous nous montriez les reste du feu et les traces des braconniers. Avec un peu de chance nous pourrons peut-être les retrouver. Un homme nous attend à l'orée de ce bois, ensemble nous pourrions aller jusqu'à l'emplacement. Votre dame pourra nous accompagner, cela va de soit. Elle semble être suffisamment hargneuse pour tenir n'importe quel braconnier en respect. Ensuite vous serez libre de partir si vous le désirez. Si un repas et un véritable lit vous fait envie, Froide-Douve pourrait cependant vous accueillir pour la nuit, à condition que vous ne cherchiez pas à me tromper. Qu'en pensez vous Ser Orys ?» 

La proposition pouvait sembler alléchante pour des gens qui dormaient à la bonne étoile. Ils pouvaient bien évidemment avoir leurs raisons pour refuser ou désirer se séparer du Tyssier et de ses gardes. Cependant, l'hospitalité était une qualité qu'on ne pouvait lui reprocher. Son père ne serait probablement pas content de voir des invités inopportun débarquer mais il devrait faire avec. La vieille araignée ne daignerait probablement même pas sortir de sa chambrée pour venir saluer le chevalier et sa dame !
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An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Le Biefois amusait grandement Mezzara. Tenir sa langue n’était pas une de ses qualités principales. Elle n’avait jamais appris à se taire, bien au contraire. La Volantaine avait été une petite princesse dans sa cité, elle n’avait pas appris à se taire. Avant il lui suffisait d’un ordre et les gens s’exécutaient. Un geste et ils étaient à ses pieds. Alors il y avait forcément des restes et ceux-là, la blonde avait bien du mal à les effacer. « Je ne m’adapterais pas à vos mœurs. Je suis comme ça c’est tout. » La jeune femme leva son petit menton prendre un air faussement hautain et indigné. Cela lui allait si bien. C’était une moue qu’elle maitrisait que trop bien de par son passé. Orys lui semblait désespérait. « Mezz, tais-toi par tous les dieux… » Elle se tourna vers son mari et soupira.

Mais l’héritier de Tyssier n’aidait pas à faire taire la belle. Il lui tendait des perches du coup elle était obligée de rebondir dessus. Elle aimait ce genre de jeux, elle n’y pouvait rien. Elle savait très bien qu’elle était exaspérante mais c’était pour cela qu’Orys aimait sa femme. C’était cela qui l’avait craqué, énervé et elle en passait. « Mon attitude bizarre ?! Suis-je bizarre Orys ? » Le dornien semblait dépiter. « Non tu es fatigante ! » Un large sourire s’installa sur les fines lèvres de la demoiselle. « Vous voyez ! Je ne suis pas bizarre ! Oh certes je mens beaucoup…Je le nie pas…mais j’ai toujours menti. » Le mensonge était un poison qu’elle arrivait à manier plus ou moins bien cela le type de mensonge. Celui par omission était celui que Mezzara préférait. Le plus facile à manier et le plus drôle selon elle.

Mais Owen s’intéressa de nouveau à son époux. Les braconniers ? Mais c’était un mensonge. Tournant la tête vers son compagnon, l’étrangère examina son visage mais il restait impassible. Alors ce n’était peut-être pas faux. Pourquoi ne lui avait-il pas dit. Mais la proposition du fils du seigneur des lieux étaient alléchantes. Les yeux bleus de la jeune femme se mire à briller. Il fallait qu’Orys accepte. Un vrai lit, retrouver son confort d’antan, la volantaine était aux anges. « Cela dépend des braconniers messire mais effectivement, beaucoup parte devant son sale caractère. Et c’est avec plaisir que nous acceptons votre généreuse proposition. Je vous mènerai aux restes de ses malfrats. » Mezzara se retint de sauter au cou de son mari pour l’embrasser. « Je tenterai d’être un peu plus supportable… »

Mezz rassembla leur affaire et le petit groupe se mit en route. Orys les mena à travers les bois qu’il avait explorés le matin même. La jeune femme restait silencieuse et suivait le rythme. Ils arrivèrent sur une petite clairière où un reste d’un feu était présent. Des fumeroles s’échappaient encore. « Il y a des traces de chevaux au nord. » expliqua Orys. Un rayon de soleil vint éclairer le lieu et quelques choses brillèrent au sol. La jeune femme se pencha pour le ramasser et elle reconnut immédiatement l’objet. Une pièce pas plus grosse qu’une sol orner d’une couronne sur une face et d’une tête de mort de l’autre. La monnaie de Volantis. « Oys ! » Les yeux bleus étaient désormais inquiets et son cœur s’était accéléré. « Ils sont volantains. C’est un honneur de la cité. » Elle lui tendit la pièce. Le regard vert de son époux s’assombrit également. Le danger était là. Et ils n’étaient peut-être pas partis. Peut-être ils étaient tapis dans l’ombre attendant d’apercevoir leur proie. « Messire, ce ne sont pas des braconniers… Mais des mercenaires Volantains ! Ils sont probablement armés. ». Mezzara avait sorti sa vieille lame dornienne. Elle ne se laisserait pas attraper.


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 La dornienne continuait à afficher un toupet démesuré. Pauvre, pauvre Orys. En voilà un qui possédait plus de courage incarné par sa patience plutôt que par n’importe quel exploit guerrier. Owen remerciait son père de ne pas l'avoir marier à pareil dame dont le caractère lui faisait penser à la représentation des harpies de l'ancienne Ghis. Une image à la fois perfide, négative et repoussante. Si son frère était maître d'arme du roi, Ser Orys était maître du calme. L'héritier de Froide-Douve plaça un regard compatissant à l'égard du dornien. Pas si différente d'une enfant au final, la Santagar. Évoquez le simple fait de leur fournir un toit au dessus de la tête et un lit et elle semblait être prête à faire des efforts. Pas assez de maturité et sans doute trop couvé dans la jeunesse. A moins que par son charme, elle arrivait simplement à toujours obtenir ce qu'elle voulait des hommes ce qui expliquait qu'elle puisse se comporter comme une véritable menteuse. Le Tyssier remerciait les sept de ne pas l'avoir fait épouser pareil femmes. Surveillant le petit couple, il envoya l'un de ses hommes quérir le dernier avec les chevaux. Ils durent attendre quelques temps car faire couper à travers la nature rendait la marche des équidés plus lentes. Une fois le petit groupe réunis, Mezzara, Ser Orys, les quatre gardes et Owen se mirent en route pour aller en reconnaissance. L'araignée ne prononça pas mot, préférant ne pas jeter de l'huile sur le feu. Tant que la blonde se tenait tranquille, il pouvait respirer et son mari également. Elle fit de même et tout se passa pour le mieux.

Deux gardes s'occupaient de faire avancer les quatre chevaux pendant que les deux autres encadraient Owen qui marchait tranquillement. Il avait demandé son arc et le tenait fermement dans sa main prêt à s'en servir si quelqu'un arrivait de loin et prêt à le lâcher pour se saisir de son épée si quelqu'un tentait de l'approcher et qu'il ratait son coup. Arrivé dans la clairière, ils découvrirent un feu dont les dernières fumées s'échappait encore signe qu'il avait été éteint récemment. La blonde découvrit un petit objet circulaire et révéla qu'il s'agissait d'une pièce originaire de Volantis. Le Chevalier s'adressa alors à lui en le prévenant qu'il ne s'agissait pas de braconnier mais probablement de mercenaire de Volantis. Que diable faisaient-ils ici ? Si loin de leur patrie ? En temps de guerre, cette présence était compréhensible mais la paix du roi régnait actuellement dans toutes les Sept Couronnes. Tout ça ne lui disait rien qui vaille. D'autant plus que cela se déroulait sur les terres de son père. Si la situation s'envenimait, il y allait sans doute avoir des blessés, voir pire. Lorsqu'il répondit à Orys, il évita tout de même de faire preuve de sarcasme en omettant de préciser que des mercenaires sans armes ne seraient probablement pas de véritables mercenaires.


«Des mercenaires ? Sur mes terres ? J'ignore ce qu'ils font ici mais ils représentent un danger pour mes gens. Si en plus ils braconnent, je ne peux décemment laisser passer cela. Avez vous la moindre idée de ce qu'ils font ici ?»

La blonde n'avait pas parlé pendant toute l'avancée mais l'avoir entendu prononcer de nouveaux mots lui rappela son accent. Ces intonations mais surtout sa prononciations étaient peut-être originaires de Volantis ce qui créerait un lien existant ou inexistant entre sa présence et celles des mercenaires. Cela pouvait également simplement être une coïncidence mais il doutait qu'il puisse obtenir une quelconque vérité hors de la bouche de Mezzara. Elle n'avait pas rougit quand elle avait admit être une véritable menteuse. De toute façon, si le petit couple avaient un lien avec ces mercenaires, il le saurait bien vite. Il n'avait pas observé la pièce et il se pouvait que cela soit un mensonge mais vu la promptitude de la Santagar à dégainer sa vieille lame dornienne, Owen pensait que la menace était sérieuse.

«S'ils ont des chevaux, nous ne pouvons pas nous laisser distancer. Deux d'entre vous monteront sur le même cheval, prêtez en un à Ser Orys et sa femme. Si nous sommes tous montés, nous irons plus vite. Nous pourrons ainsi leur donner la chasse. Si jamais vous tentez une entourloupe, je n'aurai aucune pitié envers vous. Ma proposition tient toujours pour la nuit. Aidez nous à les arrêtez et je vous considérerai comme des amis de Froide-Douve, au nom de mon père. Je ne nie pas que vous disposez d'un caractère bien trempé dame Santagar mais évitez de vous exposer inutilement. Votre lame ne fera pas long feu si vous vous retrouvez face à un véritable mercenaire.» 

Les Volantais pouvaient être loin comme leur ils pouvaient également être tapis dans l'ombre à attendre pour frapper. Après tout vu la discrétion dont était capable de faire preuve la Santagar, ils avaient peut-être dût les entendre arriver à des kilomètres à la ronde. Owen et ses gardes montèrent sur leur chevaux et ils attendirent que le couple fassent de même avant de se mettre en marche ? Étaient-ils tombés dans un piège ou simplement sur la bonne piste ?

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An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Quand Owen demanda si le couple savait quelque chose, Orys et Mezz se regardèrent dans les yeux. La blonde secoua la tête négativement. Non le biefois ne devait rien savoir, ou juste le minimum. Et faire en sorte qu’il ne découvre pas la véritable identité de la Maegyr. Orys sembla hésiter. Il commença à parler lentement en pesant ses mots. « Ils ne braconnent point sur vos terres messires. Ils ont des dessins bien plus noirs. Ce n’est pas la première fois que nous avons affaire à des volantains. Ils sont à la recherche de quelque chose. Mais quoi ? Je ne serais dire. » Il ne fallait pas qu’il pose des questions maintenant. Cela mettrait le couple dans l’embarras et Mezzara serait dans une position bien délicate. Le petit seigneur mit rapidement les choses en place. Il donna une monture au couple. Orys grimpa le premier et tandis une main pour aider la volantaine à grimper derrière lui.

Le biefois leur conseilla de ne pas faire d’entourloupe et Mezz leva les yeux aux ciels. Toujours aussi méfiant ce jeune lord. Mais sans plus attendre la troupe partit en chasse et rapidement, ils tombèrent sur le groupe de mercenaire qu’ils n’attaquèrent pas surprise. Alors qu’Orys glissa à terre en enfonçant sa lame dans le dos d’un homme, Mezz attrapa les rênes de l’animal. Elle compta rapidement le nombre d’homme envoyé par son grand-père. Huit. Tandis que son regard parcourait les différents hommes, elle ne vit pas l’un d’entre eux, s’approcher et la faire tomber de l’animal. Rapide, elle se releva. « Voilà la petite fille du triarque » lança-t-il en volantain. Cela énerva la blonde qui attaqua sans réfléchir le mercenaire. Elle avait l’avantage de la vitesse et de la souplesse. Mais il était fort et expérimenté. Le combat était inégal mais elle se défendait pas trop mal.

De son côté Orys fendait l’air avec son épée. Aucun mercenaire ne devait sortir vivant. Aucun ne devait parler. Aucun ne devait dévoiler l’identité de son épouse. Alors il les tuerait tous jusqu’au dernier, que cela plaise à l’héritier de Froid-Douve ou non. S’il avait des questions à propos de ces hommes, il leur poserait directement. En attendant le chevalier Santagar, tuerait chaque homme envoyé par Malaquo pour capturer Mezzara. Il commençait vraiment à réfléchir à envoyer un cadeau à ce triarque pour lui faire comprendre que jamais il n’attraperait la petite blonde au caractère détestable. C’était un rêve, une utopie.



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 Ah bah tiens ! Ser Orys qui disait que les mercenaires cherchait quelque chose mais sans savoir quoi précisément. Il y avait anguille sous roche, Owen en était presque sûr mais il ne disposait d'aucune preuve pour faire valoir le fond de sa pensée. Sa femme, la blondasse, ne cessait d'enchaîner les mensonges plus vite qu'un gourmand ne s'enfilait du porc gras dans du miel. Si son mari pouvait disposer d'un seul point commun majeur avec elle, cela pouvait s'avérer tout bêtement être ce don pour l'esquive de la vérité. Si c'était le cas, le Tyssier ferait brandir leur langue sur une pique à la première occasion mais pour le moment il se concentra plus simplement sur sa chevauchée. Les chevaux galopaient et avalaient la distance avec rapidité et prestance. Au bout de plusieurs dizaines de minutes, le petit groupe composé des quatre gardes, Orys, Mezzara et Owen finirent par apercevoir leur cible. L'effet de surprise ne fut malheureusement pas celui escompté. Les hommes s'étaient sans doute attendus à ce qu'on les suivent. Les traces laissées étaient peut-être bien trop voyantes pour ne pas l'avoir été délibérément. Pourquoi le Tyssier n'y avait-il pas songé ? Peut-être à causse de cette foutue dornienne qui ne semblait pas être capable de tenir sa langue et qui l'excédait facilement.

Le chevalier de Dorne tranchait dans le vif et sa lame avait déjà abattu un premier homme. L'héritier de Froide-Douve passa à proximité de l'un deux et asséna un coup de lame dans sa direction. Il vit une flèche partir sur sa gauche et l'entendit se ficher dans quelque chose mais impossible de distinguer dans quoi. Ses gardes s'étaient eux aussi lancés en pleine bataille. Dieu ce que le Tyssier détestait devoir avoir recourt à la violence. Il préférait régler les situations par l'éloquence ou l'intelligence plutôt que le fer au poing. Cependant, ce n'était pas toujours possible. Owen n'était qu'un combattant moyen. Plus doué à l'arc qu'à l'épée mais quand il fallait se battre, il ne reculait pas à accomplir la tâche même si cela le répugnait quelque peu. Faisant tourner son cheval il repassa à travers le groupe et trancha à nouveau portant un puissant coup d'épée dans la direction d'un des mercenaires. Il s'apprêtait à faire un nouveau passage tout en balançant un coup de pied dans la direction, lorsqu'il vit le chevalier dornien se défaire d'un Volantains. Deux cadavres gisaient déjà à ses pieds. Ser Orys faisait du bon travail. S'apprêtant à une nouvelle charge, le blondin fit s'arrêter son cheval et descendit de celui-ci lorsqu'il crier le mercenaire qui tenait Mezzara. Tout autour d'eux c'était arrêté et il semblait qu'il prenait la dame en otage. L'attention semblait porté sur la blonde. Malheureusement, le Tyssier ne comprenait pas leur dialecte et était donc dans l'incapacité de réaliser que l'objet de leur convoitise n'était autre que l'épouse de Ser Orys. Les pieds bien campés sur le sol, Owen, se saisit de son arc et de sa bourse. De sa main il la secoua pour faire tinter les pièces de façon grossière et qui signifiait qu'elle était pleine. Il la lança en direction de l'homme avant de prendre la parole sur un ton ennuyé en espérant que le mercenaire comprenne un traître mot de la langue des Sept Couronnes.


«Cette bourse est à toi si tu relâches ma servante. Elle a pas son pareil pour débusquer le gibier et elle prépare mieux que personne dans tout le Bief. Çà m'ennuierait franchement de me passer de ses services mais à ta place, j'aurai choisi une cible plus importante et plus précieuse à mes yeux. L'or est à toi, sers t-en.»

Faire passer Mezzara pour une servante n'était pas une mauvaise idée en soi et ce pour deux raisons. La première était de la faire passer pour une dame sans importance. Il était plus simple de demander une rançon pour une noble que pour une domestique. Pour la seconde, il s'agissait d'une raison plus personnelle. Il ne doutait pas que Mezzara s'offusquerait de se faire traiter de simple servante et cette idée le ravissait déjà. Les gardes, du moins les survivants, étaient venus se poster auprès de lui, lui assurant la protection nécessaire pour contrer le plus efficacement possible un nouvel assaut. Il leva alors son arc et banda une flèche dans la direction du preneur d'otage. Il s'agissait là de jouer avec le feu. La tension était palpable et l'atmosphère électrique. Owen ne savait pas lui même s'il aurait le cran de tenter de tirer une flèche. Son geste était risqué même pour un tireur possédant sa dextérité. Une dernière fois, il prit la parole pour donner une dernière chance au preneur d'otage de s'en tirer sans la moindre égratignure.

«Vous n'êtes pas de Westeros. Vos voix ne trompent pas. Savez vous seulement sur quelles terres vous avez mis les pieds ? Celles de Lord Tyssier de Froide-Douve. Je représente ici sa justice et sachez qu'il n'est pas un Seigneur des plus tendres avec ceux qui sèment le grabuge parmi ses gens. Si vous ne désirez pas finir votre vie dans un sac, relâchez cette innocence où il vous en cuira. Je vous laisse une porte de sortie et une bourse bien remplie. Pensez y où vous le regretterez quand vous n'aurez plus d'air à respirer.» 

Un simple regard à Orys pour lui intimer d'intervenir au moindre signe de faiblesse de la part de l'homme. Il bandait son arc avec force et sa main ne tremblerait pas il en était presque sûr. Par contre Owen craignait de pas avoir le courage de relâcher la corde et de prendre un gros risque. Il avait toujours préféré les geste sûrs et efficaces plutôt que des mouvements désespérés. Certains hommes agonisaient par terre. Ser Orys en avait éliminé trois mais il était temps de constater d'un simple coup d’œil l'étendue des dégâts dans le camp adverse.

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#1 'Dé 6' : 1

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#2 'Dé 6' : 2

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#3 'Dé 100' : 88

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#4 'Dé 100' : 34
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MessageSujet: Re: [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] [Bief] Promenons nous dans les bois [Mezzara Maegyr /Owen Tyssier] Icon_minitime12.01.15 14:45

An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Owen réagit le premier à la détresse de Mezzara. Bien que la façon de la traiter ne plaisait pas à la petite fille d’un des triarques de Volantis la jeune femme traduisit en haut valyrien ce que venait de dire le biefois. La voix de Mezz était fébrile, la peur lui tordait le ventre mais pourtant elle restait calme. La panique ne servait à rien. Ses yeux bleus restaient plantés dans les prunelles brunes d’Orys pour se donner du courage et pour sentir le calme de son époux en elle. Ce n’était pas le moment de céder à la panique. Mais le mercenaire allait-il croire le mensonge d’Owen sur le fait qu’elle était sa servante. Il fallait qu’il croie qu’il s’était trompé de cible. Qu’elle n’était pas la descendante de Malaquo Maegyr. Elle ferma les yeux et entendit l’héritier des Tyssier continuer. Elle traduisit la peur au ventre en priant le dieu multiface de la sortir de ce pétrin !

La surprise fut grande quand il lança dans sa langue natale qu’il acceptait. Elle ouvrit les yeux soulagés. Et traduisit pour les oustiens. « Il accepte mais la bourse d’abord avant qu’il ne me relâche. » L’échange se fit. Une fois qu’il eut l’argent, il poussa la blonde s’en ménagement sur le groupe. Orys la rattrapa et Owen décocha sa flèche qui alla se planter dans la gorge du ravisseur. « Mezz tu vas bien ? » Levant les yeux vers son époux, elle hocha la tête. Les autres mercenaires présents hésitèrent. Mais finirent par détaler comme des lapins. Ils allaient surement rentrer à Volantis et se faire tuer par le triarque pour leur couardise. L’attaque était terminée. La tigresse de Volantis tourna la tête vers l’homme qui venait de la sauver. « Merci pour ce que vous avez fait. » Pour une fois, la belle était sincère. Ce n’était pas encore un vil mensonge lancé par sa langue de princesse pourri gâté. Mais par une jeune femme qui venait d’avoir la peur de sa vie.

Orys la serrait dans ses bras pour la rassurer, tandis que Mezz tentait de faire le calme en elle. C’était fini, ils étaient partis. Orys demanda à Owen « Voulez-vous les traquer Messires ? Je pense qu’ils vont retourner à Volantis et leur employeur les fera soit fouetté soit il les transformera en esclave. » « Valar dohaeris » murmura la jeune femme dans les bras du dornien. Cependant il ne répondit pas à la phrase de la blonde. Il l’emmena plutôt près du cheval et l’aida à remonter sur l’animal. Il fit de même en attendant la réponse du biefois. La suite ne dépendait que de lui. Orys savait que son épouse n’aurait surement pas la force de traquer les derniers mercenaires mais Owen voulait –il peut-être les capturer, les tuer ou les interroger sur leur présence ici ?


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 Tout c'était joué en une fraction de seconde. Owen ne croyait pas que son stratagème puisse marcher efficacement à cause des problèmes linguistiques mais heureusement la blonde avait traduit ses paroles et tout s'était enchaîné très vite. L'autre idiot qui la relâche comme si elle était sa servante et qui se précipite sur sa bourse. Ses doigts se mouvèrent et encochèrent la flèche, ses muscles se bandèrent et juste le temps de viser pour relâcher la corde et voir l'objet à la pointe métallique partir dans la direction du visage du malandrin qui les avait importuner. Un petit bruit signifia que l'impact avait été concluant et la percée rouge qui se dessina à l'endroit ou la flèche se ficha dans la gorge du mercenaire signifia qu'il avait fait mouche avec brio. Les jeux étaient faits lorsqu'il tomba sur le sol comme un vulgaire déchet. Sa gorge gargouillait encore et il remuait légèrement quand Owen lui enfonça sa lame dans le cœur pour lui assurer une mort rapide et propre. Les yeux du Tyssier se posèrent sur les derniers survivants mais ils prenaient déjà la poudre d'escampette, les laissant sains et saufs. De son côté, le blondin avait perdu deux hommes et leur perte l'attristait même s'il n'avait pas eut le temps de tisser de véritables liens avec eux. C'était à cause de ses décisions qu'ils avaient péris et il portait leur mort sur sa conscience. Après tout en tant que fils du Seigneur de Froide-Douve, il se devait de protéger ses gens. Il s'était sans doute montrer trop présomptueux ce qui leur avait coûté la vie. Était-ce un bien ou un mal ? S'il avait écouter l'un de ses hommes, il aurait sans doute fait tuer une noble dornienne et les conséquences auraient été plus dramatiques. Les remerciement de la Santagar le réconforta un peu mais ce n'était pas encore ça bien qu'il fut étonné d'entendre pareil mots sortir d'une bouche aussi perfide. Orys intervint pour parler du sort des fuyards et le Tyssier lui répondit du tac au tac comme s'il s'était déjà préparer à cette question.

 «J'ai déjà perdu deux hommes aujourd'hui pour votre femme Ser Orys. Je ne prendrai pas le risque d'en exposer d'avantage. Je m'en rangerai à votre jugement mais je serai moins clément si je les revois traîner sur les terres de mon père. Quant à vous dame Santagar, vous ne me devez pas entièrement votre salut. Si vous ne parliez pas leur langue, mon petit manège n'aurait servit à rien. Étonnant de croisez autant de personne parlant le volantains dans ces lieux. Êtes vous vraiment sûr de n'avoir aucun lien avec eux ?»

Sa phrase terminée, le fils de l'araignée se dirigea vers ses morts et ferma les yeux de l'un deux. Aucun n'avait perdu de membre. L'un avait eut la gorge tranchée quand à l'autre, une lame avait été enfoncée dans son cœur. Pas de blessure trop salissante. Il héla ses hommes pour les hisser sur les deux chevaux qui vacants qui traînaient sur le côté à manger de l'herbe. Il fallait les attacher solidement pour qu'il ne tombe. C'était triste de les voir mourir mais leur corps devaient être ramenés à leur famille. C'était la moindre des choses. Dans une bataille au cours d'une guerre, les choses étaient plus difficiles mais ici, l'action était réalisable. Une marque de respect et d'honneur envers leurs famille. Quand ce fut fait, le jeune homme se retourna en direction d'Orys et de sa femme. Il avait un goût amer en bouche. Celui de l'homme qui vient de perdre des hommes sous ses ordres pour une cause qui n'en valait peut-être pas la peine. Les mensonges de la Santagar l'avait entraîné dans ce combat. S'il ne l'avait pas crû dés le début, les choses auraient pût être différente mais il ne servait à rien de s'apitoyer sur son sort. D'un ton calme et légèrement dépité, le blond se mit à parler.

«Une promesse est une promesse Ser Orys. Vous avez combattu avec nous alors vous pourrez passer la nuit à Froide-Douve. Celle-ci ne tardera pas à tomber, quelques heures au plus. Je vous invite donc à nous suivre jusqu'à notre château. Libre à vous de refuser et de continuer votre route.» 

Ses gardes étaient déjà remontés sur leur monture et avaient attachés chacun un chevaux portant un mort au leur. Owen s'avança alors vers le sien mais se ravisa. Une idée venait de lui traverser l'esprit. Alors il fit machine arrière et se dirigea vers le cadavre du mercenaire qu'il avait tué. Le traînant par le pied, il l'écarta du chemin pour le balancer sur le bas côté et commencer à fouiller ses poches. Peut-être trouverait-il quelque chose qui expliquerait la présence d'une apreil troupes de mercenaires dans ce coin du Bief. Il se devait d'en avertir à la fois son père mais aussi son suzerain, Lord Mathis Rowan. Des papiers, un objet, une arme, n'importe quoi qui pourrait le mettre sur une piste.

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An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Mezzara fut soulagée d’entendre que l’héritier de Froide-Douve, n’irait pas à la poursuite des volantains. Mais sa question sur le lien entre elle et les mercenaires lui fit froid dans le dos. Certes c’était une étrange coïncidence mais c’était tout. Il fallait tenir ce mensonge, pour la sécurité de la jeune femme. Personne ne devait savoir sa véritable identité. Elle ne pouvait faire confiance à personne connaissant la somme qu’offrait son grand père pour celui qui la retrouverait. La blonde ne prendrait aucun risque à révêler son identité. Orys avait fini par deviner, et elle avait dû batailler ferme pour rester à Dorne. Heureusement elle avait réussi à gagner ce combat. « Je peux vous assurer que je ne les connaissais pas. J’ignore ce que font des mercenaires si loin de la grande cité au mur noir. » Un mensonge camouflé dans une vérité. Mezz ne les connaissait pas. Mais elle savait parfaitement pourquoi il était là. Et cela, elle le garderait secret. Orys la soutenait dans cela.

Après avoir ramassé les corps des siens, Owen proposa au couple de passer la nuit dans son château. Orys accepta. Les deux ne pourraient fermer l’œil de la nuit sachant qu’il y avait des volantains dans les parages. La protection de mur, leur permettrait de dormir un peu avant de reprendre leur route pour Dorne. « Nous acceptons votre invitation de bonne grâce messire et je vous remercie d’avance pour votre hospitalité. Nous ne vous importuneront pas trop longtemps. Nous reprendrons notre route pour Dorne demain à l’aube. » Mais avant de repartir, Owen fouilla le corps du mercenaire abattu par sa flèche. Le cœur de Mezzara s’accéléra. S’il portait un document reliant sa présence à la récompense offerte pour qui la ramènerait chez elle, elle était fichu. Mais heureusement, le Tyssier ne trouva qu’un bout de viande sécher. La petite fille du triarque soupira de soulagement. Et la troupe se mit en route vers le château du Seigneur de ses terres.

Mezzara était exténuée par tous les évènements. Elle restait donc silencieuse sur le chemin, son dos appuyer contre le torse d’Orys. Son esprit tentant de se raisonner et de savoir pourquoi les mercenaires avaient été si proches d’elle. Avait-elle laissé tant de trace que cela ? Son accent la trahissait souvent mais elle n’était pas la seule à avoir un accent. Il y avait d’autres étrangers à Westeros, d’autres volantains. Comment avaient-ils fait pour la retrouver aussi facilement ? Malaquo engageait des mercenaires de plus en plus qualifié au fil des années. Orys sentit la détresse de son époux et lui souffla discrètement à l’oreille. « Ne t’inquiète pas. Je ne le laisserai pas te trouver et t’enlever. » Mezzara répondit de la même sorte, un murmure pour être sûr qu’Owen n’entende pas. « Je sais…Mais j’ai peur de ce qui pourrait arriver si tu n’arrives pas à les arrêter… » Il passa son bras autour de la taille fine de la jeune femme et la serra fort contre lui, collant sa tête contre celle de son épouse. Malaquo avait plus de ressource qu’il ne le pensait. Il allait devoir se méfier. Être prudent.

Ils arrivèrent à Froide-Douve un peu avant la nuit. Orys aida Mezz à descendre de l’animal. La blonde observait le château. L’architecture était tellement différente de Volantis ou de Dorne. Elle avait l’impression de découvrir le monde avec des yeux d’enfant.



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 De la viande séchée ! Ce mec se baladait juste avec cela sur lui ? Peut-être qu'au final ce n'était pas lui le chef des mercenaires à moins simplement qu'il n'ait détruit toutes preuves attestant des raisons de leur présence sur les terres des Tyssier. Pas l'ombre d'une piste. La dornienne maintenait toujours qu'elle n'était pas lié à ces hommes d'une quelconque façon. Mensonge ou vérité ? Owen ne lui faisait absolument pas confiance mais ce n'était pas pour autant qu'il comptait le montrer. Quant à Orys, il lui accordait bien plus de crédit. Le chevalier sembla toujours enchanter par l'opportunité de passer la nuit avec un toit au dessus de sa tête. Ils repartiraient le lendemain à l'aube ce qui était une bonne chose. Ainsi, ils minimisaient les risques de rencontrer son père et de se faire traiter odieusement par celui-ci. Il mangeait le plus souvent dans ses propres appartements. Avec un peu de chance, ils le ne croiseraient pas. Dans quelques jours, Owen allait prendre la route en compagnie d'une petite escorte et de sa sœur pour se rendre à la capitale histoire de trouver des partis intéressants pour eux deux. A peu de chose près, le Tyssier avait l'impression d'exercer la fonction de Lord sans en avoir encore le titre ni réellement les pouvoirs. Il se méfiait toujours de son père comme de la poste et évitait de le croiser. Il ne lui parlait que quand cela s'avérait strictement nécessaire.

L'héritier de Froide-Douve remonta en selle et ils partirent tous en direction du Château. Le trajet lui paru long. Non pas que la distance ou le fait de chevaucher l'ennuyait mais ses pensées étaient préoccupées par la présence des mercenaires et la perte des gardes. Tout cela le travaillait. Il espérait que sa sœur ne serait pas là à guetter son retour car il voulait lui épargner la vue des cadavres. Valena était le petit joyaux de Froide-Douve et son frère voulait préserver cette pureté et cette richesses des dangers du monde extérieur. La nuit n'allait pas tarder à tomber lorsqu'ils arrivèrent au modeste château de la maison Tyssier. Ils passèrent le pont-levis et s'engouffrèrent dans la cour du château. L'héritier demanda aux deux gardes de conduire leurs collègues décédés au Septuaire mais de vérifier au préalable que sa sœur ne s'y trouvait pas pour prier. Le garçon d'écurie vint se saisir de leurs chevaux. Dés qu'ils furent à l'intérieur, Owen demanda à ce qu'on dresse deux autres couverts pour le repas du soir. Dés qu'il croisa une servante, il lui demanda de faire préparer une chambre. Sans le dire, la chambre qu'il avait choisi pour eux était la plus éloignée de celle de son paternel. Valena déboula en trombe dés qu'elle sut qu'il était de retour. Son frère lui promit de tout lui expliquer mais qu'avant il se devait de manger et d'offrir un repas à ses deux invités du jour. Sa sœur accepta tant bien que mal. Owen l'excusa et lui permit d'aller vaquer à ses occupations plutôt que de subir un deuxième repas étant donné qu'elle avait déjà prit le sien.


 «Venez vous restaurer Ser Orys en compagnie de votre femme. Je pense que vous avez mériter tous les deux un bon repas. J'espère que vous apprécierez les plats des cuisines de Froide-Douve. Elle doit sûrement différer de la gastronomie dornienne, je le crains. J'espère cependant qu'elle saura satisfaire votre palais et votre estomac.»

LeTyssier prit place à la table d'honneur de sa maison mais évita de siéger à la place de son père. Par peur ? Un peu ! Il s'agissait surtout de prudence et de sa volonté à ne pas induire en erreur son géniteur. Il était fort probable que Lothor pense que si son fils prenait sa place à table cela signifiait qu'il désirait tout lui prendre. Vu la paranoïa qui avait sans aucun doute conduit son paternel à faire éliminer ses deux premiers fils, le blondin ne voulait pas que cela se reproduise à nouveau. Il faisait donc tout pour éviter que son père ne pense qu'il désirait lui prendre son titre. Il se servit un verre de vin et s'y humecta les lèvres. Ce fut seulement à cet instant qu'il se rappela qu'il n'avait même pas touché à ce qu'il avait fait préparé en cuisine pour la route. Les premiers plats arrivèrent rapidement. C'était loin de représenter le faste de certaines grandes maisons mais il y avait tout de même de quoi se remplir agréablement le ventre avec les trois quatre entrées qui venaient d'être servies. Le choix du Tyssier se porta pour sa part sur une truite cuite à l'étouffée. A peine son plat commencé, le blond s'amusa à faire plus ample connaissance avec ses invités.

«Vous êtes doué avec une lame Ser Orys. Votre frère est le maître d'arme du Donjon Rouge n'est ce pas ? On arrive pas à ce poste sans être un véritable orfèvre du maniement des armes, je me trompe ? Vous vous montrez digne de lui en tout cas. Je compte moi même un un ancêtre qui officia également comme maître d'arme pour le roi. Je n'ai malheureusement pas hérité de ses qualités, je le crains. Haaaa nos maisons ... sont toutes emplies d'histoires. Quelles sont celles de la vôtre Dame Mezzara ? J'ignore toujours de quelle maison de Dorne vous provenez et votre accent est si particulier, même pour une personne originaire de ces contrées.» 

Owen ne lui lâchait pas la grappe. Le fait qu'elle portait le nom de Santagar était une des rares vérités qu'elle lui avait avoué. Peut-être qu'en reprenant ce sujet, elle parlerait plus en détails. A première vue et selon ses connaissances culturelles, il estimait connaître quelques maisons qui pourraient avoir mit au monde pareil menteuse mais cela il se garda bien de le dire et préféra la belle en parler ou non. Ils avaient mis les pieds dans la toile d'une jeune araignée. Le tout était de savoir si elle les considérait comme des membres de son espèces ou des proies !
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An 298, Lune 13, Semaine 4, jour 1

Mezzara ne cessait de regarder l’architecture, à imprégner dans son esprit les moindres détails. Elle avait l’habitude des châteaux à l’architecture exotique, aux couleurs vives, pétantes, rayonnantes et pleine de vie. Froide-Douve était loin d’être ainsi. Mais malgré le côté austère qui apparaissait aux yeux de la volantaine, comparé à dont elle se souvenait, elle trouvait une certaine beauté en ce lieu. Une beauté glaciale. Elle sentit à peine Orys, passer sa main dans la sienne et l’entraîner vers l’intérieur pour éviter qu’elle ne s’éparpille et ne se perdre dans les couloirs. Elle revint sur terre, et suivit sagement les deux hommes tout en souriant. La jeune femme se réjouissait d’avance du repas et du bon lit qui les attendaient. Owen parla à une jeune femme habillé assez richement par rapport aux autres. Les yeux bleus de l’étrangère la détaillèrent. Bien prude…bien coincée, bien réservée, trop sage et trop timide. En gros aux yeux de Mezz, une jeune femme sans caractère. Du moins en apparence car à côté de la princesse pourri gâté de Volantis, beaucoup de femme avait un caractère bien plat à côté.

Ils entrèrent dans une salle, et Mezzara s’assit à côté de son mari. Elle avait déjà gouté à la nourriture des nobles de Westeros en dehors de Dorne, mais elle était toujours aussi excitée de découvrir l’absence d’épice sur sa langue, l’absence du feu brûlant la gorge. Cependant tout cela était dans son esprit. La blonde était assise le dos bien droit, menton pas trop haut car elle n’était qu’une invité. Elle n’était pas encore complètement familière aux coutumes des gens de l’ouest mais elle faisait des efforts. Et elle avait remarqué que pour ce qui était de la tenue à table, elle s’en sortait merveilleusement bien. Son éducation avait parfois de bon côté. Les plats arrivèrent et la jeune femme hésita. Et finalement choisis un chevreau rôti au miel et au citron. Un plat dont elle raffolait quand elle était petite et elle avait eu l’agréable surprise de constaté qu’il était également cuisiné à Westeros.

Owen en profita pour discuter avec ses deux invités. Il s’attaqua d’abord à Orys. « Je vous remercie de ses compliments messire. Je peux vous assurer que je suis un bien piètre bretteur à côté de mon aîné. Mais vous vous battez très bien également. » Le dornien était plutôt modeste dans sa façon de manié ses armes. Certes il était chevalier mais il n’était qu’un petit chevalier parmi tant d’autre, il n’avait eu qu’une formation qui était excellente. Le biefois qui semblait toujours intrigué par Mezzara tenta de la pousser dans ses retranchements en s’attaquant à sa famille. Mais la volantaine, avait servi de nombreuses fois ce mensonge ce fut donc un jeu d’enfant. « Oh, je ne suis pas de Dorne à proprement parler. Ma famille était une petite famille noble de la faction des Tigres à Volantis. Et ils ont quitté la cité pour Dorne qu’ils trouvaient magnifique. J’ai grandi dans cette région mais je garde l’accent de mes parents car ils ne parlent pas la langue commune. » Le jeune homme allait-il gober encore une fois le mensonge de Mezz ou allait-il tout simplement lui rire au nez ?




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 Son plat terminé, le fils de l'araignée ne se servit pas de chevreau, préférant attendre le dessert. Une tarte aux fruits seraient bienvenues. Peut-être au citron ? Les dorniens devraient apprécier ce genre de plat. Il rigola intérieurement en attendant le compliment d'Orys. Le Tyssier n'y croyait pas ou du moins sur ce plan là, il se considérait comme quelqu'un de moyen. Le Santagar avait prit la vie de plusieurs hommes alors que lui même n'avait réussit qu'à tuer celui qui retenait sa femme. Un sang froid à toute épreuve certes mais ses charges à cheval n'avaient servit strictement à rien. Peut-être était-ce simplement le fait de devoir défendre sa femme qui décuplait le potentiel du Santagar mais le blondin ne le pensait pas. Le sang et sa formation y était pour beaucoup. Owen n'avait pas été écuyer ni chevalier mais il avait reçu une éducation martiale lui aussi. Son père n'avait jamais désiré qu'il entre au service d'un Chevalier, ne serait-ce qu'à la Treille et lui même n'en avait jamais ressenti le besoin au cours de sa jeunesse même si maintenant, il le regrettait quelque peu.

 «Peut-être avez vous raison Ser Orys. Aujourd'hui n'était pas mon jour, vous avez dominé et votre épée s'est tachée de sang là où la mienne est restée vierge et immaculée comme la Jouvencelle. C'est seulement avec une flèche que j'ai envoyé ce Volantain passer le bonjour à l'Etranger de notre part à tous. Les relations entre le Bief et Dorne n'ont jamais été aux beaux-fixes mais nous sommes tous au final des sujets du même roi, n'est ce pas ? Je serai ravi et réellement heureux de compter une lame telle que la vôtre à mon service.»

Inutile de le cacher. Owen était prêt à prendre Orys comme épée lige. Cela lui permettrait de le tester et surtout de s'assurer au moins un homme dans le château. Un dornien serait plus à même de soutenir un biefois qui ne lui reprocherait pas ses origines plutôt qu'un biefois traditionaliste. Il aurait ainsi une épée qui n'appartiendrait aucunement à son père et cela le rassurerait un peu. Même si pour cela il fallait supporter Mezzara. Le jeu en valait sûrement la chandelle. Le blond était cependant convaincu que le chevalier n'accepterait pas. Ils étaient sur la route pour rejoindre Dorne et non pas pour ses beaux yeux. Qui ne tentait rien n'avait rien. Il partirait bientôt pour Port-Réal. Il trouverait peut-être des gens là bas utile à ses desseins. Le servir, le protéger. Le blond devait vraiment songer à trouver des preuves des fautes commises par son père histoire de le faire condamner. Il balaya d'un revers de main mental ses idées pour se pencher plus en avant sur le cas de la Santagar qui venait de décrire ses origines.

«Les Tigre de Volantis ? Ce sont ceux qui descendent de Valyria n'est ce pas ? Du moins il me semble. C'est ce donc je me souviens des cours de cultures étrangères que j'ai reçu du Mestre qui se chargea de mon éducation. Ceci explique donc votre accent. Que du beau monde à la table de mon père pour ce repas.» 

Une servantes vint débarrasser son repas terminé. Il trouvait vraiment qu'il y avait eut trop de Volantains sur ces terres. Les bois étaient un endroit où l'on chassait pas où on regroupait des groupes de mercenaires. Étranges coïncidences que tout cela. Il était à présent convaincu que le hasard n'y était pour rien. Ils s'étaient emparer de la jeune dame mais pourquoi ? Il l'ignorait. Ils auraient très bien pût la tuer simplement ou l’assommer pour la violer après nous avoir tuer mais non, ils avaient choisis de l'exposer comme un bien précieux. Tout cela le tracassait fortement et il n'allait pas se cacher pour en parler.

«Il y a eut énormément de Volantains sur les terres de mon père aujourd'hui. Tellement que je croirais presque qu'ils essayaient de construite dans le Bief une Nouvelle Volantis ! A moins bien sûr qu'il n'y cherchait autre chose. Vos proches doivent s'inquiéter de vous savoir sur la route tous les deux. Après le repas je ferais en sorte d'envoyer un messages à vos familles respectives pour les rassurer que vous êtes toujours en vie et en parfaite sécurité. Où réside votre famille à Dorne, Dame Santagar ? Si besoin est je l'enverrais directement en direction de la faction des Tigre de Volantis. Ils seront peut-être ravis d'avoir des nouvelles de leur famille du contient ! » 

Ses paroles étaient anodines et pleine de bonnes intentions. Il cherchait surtout à conduire la conversation sur Volantis afin d'en apprendre plus sur eux et peut-être sur l'origine de ses mercenaires. C'était une manœuvre comme une autre. Il serait plus simple de les faire arrêter par les gardes, des les torturer, les menacer pour obtenir des réponses mais ce genre de procédé manquait d'honneur et de tact. Briser ainsi les règles de l'hospitalité serait très mal vu. Son père en serait peut-être capable mais pas lui. Pas pour le moment. Cette présence le tracassait réellement car si ce genre de personne arrivait à se regrouper sur ses terres, ils n'osaient imaginer ce qu'ils seraient capables de faire aux villageois vivants aux alentours !
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