A Lord Steffon Varnier,
Seigneur de Castel-l’Hermine


Cher Lord Varnier,

mon séjour à Port-Réal s’achevant dès demain, il est grand temps pour moi de rejoindre le Bief et Hautjardin. Mon âge avancé me fait déjà redoutée la longue route à venir mais je suis forte aise de quitter cette fosse pestilentielle qui nous sert de capitale, même si j’y laisse ma petite-fille bien aimée, Margaery et mon petit-fils, Ser Loras.


Comme nous avons rarement l’occasion de vous voir à Hautjardin ou nous-mêmes de séjourner, même quelques jours, à Castel-l’Hermine, je vous propose de m’y arrêter quelques jours, deux ou trois tout au plus. Ainsi pourrions-nous discuter de vos conditions envers notre maison et voir si vous ne manquez de rien. Ce genre de pourparlers incombe normalement à Lord Mace Tyrell, mon fils et suzerain du Bief, mais il se trouve encore retenu à Port-Lannis. Je parlerais cependant en son nom. Aussi devrez-vous vous contenter d’une vieille dame comme hôte.


Dès demain, comptez environ vingt-huit jours et la délégation m’accompagnant (une trentaine de soldats dont cinq chevaliers) devrait arriver à Castel-l’Hermine par barge.


Dans l’attente de vous revoir, recevez mes estimées salutations.


Lady Olenna Tyrell
Dame du Bief et de Hautjardin

A Lady Olenna Tyrell






Permettez-moi tout d'abord de vous exprimer mon contentement concernant votre venue. Je suis fort aise que vous puissiez sous peu à nouveau respirer l'air fleuri du Bief, terre qui se languit de sa rose éternelle. Ne vous en faites donc pas pour vos petits-enfants, la jeunesse a la peau solide!


Il y a en effet certains sujets commerciaux à propos desquels j'aurais aimé m'entretenir avec votre fils, mais je ne doute pas que vous puissiez certainement prendre ces affaires en mains, peut-être même mieux que lui, une question en particulier concernant mon fils et nécessitant l'avis d'une femme des plus éclairées, ce qui vous place, ma Dame, au premier rang.


Soyez assurée que vous et votre suite serez reçus à ma table et en ma demeure avec les égards qui vous sont dus et avec la plus grande joie.