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[Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana]

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Raymar Templeton




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Raymar Templeton
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MessageSujet: [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] Icon_minitime13.03.17 23:50

An 299 - Lune 9 - Semaine 2 - Jour 2

[Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] 157126Raymar

Encore une nuit où il restait éveillé des heures durant et ne s’endormait que revivre les mêmes instants cauchemardesques. Il revoyait Aiyana agressée, non, violée par un homme, et il l’entendait appeler son nom d’une voix faible. Le chevalier ne se rappelait même pas d’avoir pris sa dague, il se rappelait juste d’avoir frappé décisivement, à plusieurs reprises, l’agresseur de sa femme.

Et puis il avait vu la silhouette massive allongée sur le sol, se vidant de son sang autant que des dernières forces de vie qui lui restaient. Robert. Robert Baratheon, le compagnon de jeu et d’armes lorsqu’ils n’étaient avec Ned que des adolescents aux Eyrié, le frère d’armes pendant la Rébellion contre le Roi Aerys le Fol, le Roi auquel il avait juré fidélité et dont il avait élevé et protégé le fils pendant plus de dix ans.

Allongé dans sa cabine, ou plutôt dans la cabine que Willem lui avait ait la sympathie de partager, sur la paillasse qui lui servait de lit, Raymar regardait le plafond de bois, tout en planches. Il les avait comptées, à plusieurs reprises mais l’exercice lui permettait de ne pas trop penser au reste, pendant un temps tout du moins.

Puis avec une attitude machinale, Templeton se leva et laissa tomber la longue chemise qu’il avait portée pendant la nuit. A l’aide d’une petite bassine d’eau froide, le Valois se frictionna puis se rasa. Il reconnaissait à peine son visage dans le reflet à vaguelettes de la bassine mais peu lui importait.

Régicide, voilà ce qu’il était désormais. Il avait compromis son honneur de vassal et de chevalier pour défendre sa femme. Il ne le regrettait pas. Cela le déchirait à l’intérieur oui, parce qu’il avait à une époque considéré Robert presque comme un frère et parce qu’il avait enlevé un père au garçon qu’il avait élevé comme son fils… c’était même deux pères qu’il lui ôtait d’un même coup, puisqu’il ne pourrait probablement pas revenir sur Westeros. Au mieux, il serait condamné à l’exil sur Essos, émigré pour toujours sur une terre étrangère, loin de son Val natal.

Pourtant, ses pensées ne restaient jamais longtemps focalisées sur lui-même, passant à chaque personne envers qui il avait failli : Durran, Lady Ashara, et Aiyana, surtout Aiyana.

Elle refusait de le voir hier encore. Heureusement, elle acceptait de voir Willem, son bon Willem, sans doute le meilleur ami que cette terre lui ait donné d’avoir et un compagnon d’armes à qui il n’avait jamais eu peur de tourner le dos. Solide dans la bataille comme dans le malheur, Willem. Leur discussion la veille lui avait fait beaucoup de bien et son fidèle capitaine était certainement le ciment qui les maintenait, Aiyana comme lui-même, à peu près entiers et capables de fonctionner actuellement.

Avant qu’elle ne le jette hors de sa cabine, il avait lu la colère dans ses yeux, la haine peut-être. Le tenait-elle pour responsable ? Ou bien faute de pouvoir assouvir ses frustrations sur un mort, il était ce qui s’en rapprochait le plus ? Il ne la blâmait pas bien sûr, Raymar savait qu’elle souffrait, d’une façon qu’en tant qu’homme, il ne pouvait même pas imaginer.

Le chevalier n’abandonnerait pas pour autant. Il reviendrait à la charge autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce qu’elle le tue si c’était ce qu’elle voulait, mais il ne l’abandonnerait pas. Il s’était retranché en lui-même par le passé, à la mort de Lydia et de leur enfant. Ce n’était que le sens du devoir, accompli auprès de Lord Jon, et la prise en charge de cet enfant si jeune, qui avaient sauvé son humanité. Des années plus tard, il avait redécouvert l’amour dans les bras d’Aiyana. S’il se refermait cette fois-ci, il n’était pas sûr d’arriver à rouvrir cette porte et il craignait de dire le genre d’homme dur, impitoyable et presque amoral qu’était devenu Lord Tywin Lannister à la mort de son épouse.

Habillé, d’une façon simple et relativement passe-partout, Templeton s’en alla chercher quelques victuailles, bien maigres mais un peu de ragoût et quelques fruits étaient mieux que rien, ne gardant qu’un morceau de pain dur pour lui-même, qu’il mâchonna pendant le trajet qui le mena jusqu’à la cabine d’Aiyana.

Il frappa à la porte puis entra. Il imaginait sans peine qu’avec ses cheveux dans tous les sens, les cernes sous ses yeux et son visage plus pâle, il devait avoir l’air beaucoup moins avenant que d’ordinaire. Il essaya de sourire mais n’y parvint pas, esquissant tout juste quelque chose entre la grimace et le rictus.


- Bonjour Aiyana. Dit-il simplement.

Il ne se rapprocha pas trop d’elle, posant les victuailles sur le large tabouret qui aurait pu servir de table basse. Templeton alla ensuite vers l’un des murs, auquel il s’adossa avant de s’asseoir à même le sol. Il ne parla pas ensuite pendant un moment, les yeux levés vers le plafond comme dans l’autre cabine, mais ils ne le voyaient pas, perdus dans des souvenirs, les souvenirs d’une autre dispute, survenue peu après la mort de Baelish. Cette fois-ci, un léger sourire fleurit sur ses lèvres.

- Finalement, on sera parvenus à empêcher Symond de dormir… juste pas de la façon dont on avait pensé. Dit-il à voix basse, presque dans un murmure.

Quand son frère apprendrait la nouvelle, il en passerait des nuits blanches ! Sans doute qu’il le maudirait pour avoir jeté l’opprobre sur leur famille et sur leur nom. Il s’en fichait en l’instant, il ne pensait qu’à Aiyana.

Il n’y avait pas de mots pour effacer ce qu’elle avait vécu, pas de pardon à accorder puisque c’était elle qui s’accusait et qui l’accusait lui. Il n’y avait pas de réconciliation par le combat avec une femme enceinte, ni par l’union charnelle avec une femme qui vient de subir la terrible violation qu’elle avait connu avec Robert. Raymar n’avait que ses mots et il savait à quel point c’était une arme bien émoussée avec Aiyana. Cela ne l’empêcha pas pourtant de s’entêter, il était un Templeton après tout.


- Tu m’avais dit jadis « aussi longtemps que tu voudras de ma présence auprès de toi ». Je la veux toujours, même si tu me refuses à jamais ta couche ou même tes bras.

Il ne savait pas comment le dire autrement. « Je t’aime » ne suffirait pas, elle le lui renverrait à la figure. Oh, elle pourrait aussi lui renvoyer ces mots-là à la figure mais il n’en aurait cure. Il attendait, attendait qu’elle parle, pour le blesser peut-être, sûrement même mais peut-être qu’avec chaque crachat de venin, cela drainerait un peu le mal dont elle souffrait.
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
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MessageSujet: Re: [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] Icon_minitime14.03.17 1:29









Une souffrance
à partager
An 299 - Lune 9 - Semaine 2 - Jour 2
ft Raymar Templeton


Elle finissait par dormir la nuit mais généralement parce que l’épuisement prenait le dessus mais ses nuits étaient toujours courtes, teintée de cauchemars et elle finissait systématiquement en larmes, à pleurer jusqu’à ce que le fatigue l’emporte à nouveau sur elle. Le cycle recommençant encore et encore jusqu’au petit matin mais à vrai dire, à force de rester enfermer, elle ne distinguait plus vraiment le jour et la nuit, tout se ressemblait tellement de toute façon. Elle caressa son ventre arrondit en cherchant cette présence au fond d’elle, ce petit bout de vie qui lui interdisait de complètement sombrer et de perdre pied mais il y avait parfois des moments où même cette présence ne semblait pas suffisante. Chantonnant une mélodie sans prononcer les paroles, elle se souvenait juste de ce chant venant de chez elle, une chanson qui racontait une histoire qui semblait trouver échos en elle.

Cela ressemblait à une berceuse ainsi, sans parole, avec juste la faible voix d’Aiyana pour en marmonner la mélodie avec douceur comme si cela pourrait l’apaiser elle autant que l’enfant qu’elle portait. Le petit coup sur sa porte interrompit pourtant ce moment, tirant un peu plus sur ses couvertures pour se cacher, elle ne répondit pas, tournant le dos à l’entrée de sa cabine. Entendre sa voix lui transperça le cœur. Elle percevait toute sa tristesse en ces simples mots et son esprit imagina que la façon dont il prononçait son prénom ne faisait que ce qu’elle craignait, il cessait de l’aimer. Ne l’avait-elle pas cherché au fond ? A écarter les cuisses aussi facilement, à allumer, provoquer, elle n’avait eu que ce qu’elle méritait et Raymar ouvrait simplement les yeux sur l’erreur qu’elle représentait dans son parcours. Lui qui était homme d’honneur c’était enticher d’une sauvage, au point de lui faire un enfant, au point de l’épouser…Et maintenant ? Il se retrouvait très loin de chez lui.

Percevant qu’il plaçait un plateau non loin, son corps entier se crispa à l’idée qu’il s’approche beaucoup trop près d’elle. Continuant de lui tourner le dos. A terre, se trouvait encore le dernier plateau que Willem lui avait apporter la veille, pas terminé mais entamer. Elle se forçait à se nourrir, uniquement pour l’enfant. Elle restait silencieuse mais prit au moins le temps de se retourner dans le lit, le regard fuyant pourtant, elle ne posa pas une seule fois ses yeux sur Raymar, loin de vouloir y lire toute la honte qu’il devait ressentir à son égard. Comme pour le précédent plateau, elle s’efforça de manger pour nourrir l’enfant en elle. Piochant une poire plutôt que le ragout, depuis le début de sa grossesse elle avait une obsession pour ce fruit jusqu’à ce qu’elle se souvienne des paroles de Robert lorsqu’il l’avait vu prendre une poire en premier lieu. Sa gorge se noua instantanément et ses yeux se mirent à briller de nouvelles larmes. Fixant la poire, les mots de Raymar lui parvinrent et ne firent qu’ajouter qu’un peu plus de douleur.

C’est de rage qu’elle lui envoya le fruit directement à la figure. Même sans un arc et affaiblie, elle n’en restait pas moins redoutable à distance et visait toujours aussi juste.

« TU MENS ! »

Accusa-t-elle, ne pouvant pas le croire, comment pourrait-il encore vouloir être auprès d’elle après le déshonneur qu’elle représentait ? Ses larmes, qui étaient déjà la frontière de ses yeux, se mirent à couler abondamment de nouveau. Envoyer ce fruit vers lui l’avait obligé à poser son regard sur l’homme et voir tous les dégâts qu’elle causait sur lui.

« Comment ! Comment pourrais-tu le vouloir ! C’est d’une femme forte dont tu es tombé amoureux ! Pas d’une femme qui se laisse prendre en suppliant juste que cela s’arrête ! C’est d’une femme qui aurait été capable de se défendre ! Qui n’aurait pas réfléchit ! D’une femme qui n’aurait pas penser aux conséquences ni pour l’homme qu’elle aimait, ni pour l’enfant qu’elle porte, une femme qui aurait juste sauver sa peau au lieu d’abandonner ! Pas cette chose pitoyable que je suis ! Qui te force à fuir ! Qui te déshonneur ! Qui te blesse ! Pas ce poids ! »

Parce que c’était bien ce qu’elle avait fini par faire…juste…Abandonner…Et l’appeler lui désespérément. Les anciens avaient entendu ses supplications et l’avait exaucé mais elle n’était pas certaine que ça soit un cadeau au final. Ses sentiments se mélangeaient dans sa tête, sa colère l’amena à renverser le plateau d’un coup de pied dans le tabouret, les fruits roulant sur le sol et le ragout se répandant dans la pièce en imprégnant les lieux de son parfum. Elle en eut un haut le cœur qu’elle ignorait.

« Ouvre les yeux ! C’est de ma faute ! Symond te le dirait ! Jamais tu n’aurais dû me ramener ! Tu aurais dû me tuer sur ce champs de bataille ! Je suis un poids ! REGARDE-TOI ! »

Trouvant dans sa rage assez de force pour le regarder et même l’approcher, elle se laissa presque tomber à genou devant lui, finissant par poser sa tête contre son épaule et pleurer. Son humeur changeant du tout au tout, sa rage fondant comme la neige au soleil pour ne laisser place qu’à sa culpabilité

« Pardon… » Murmura-t-elle, sa main agrippant avec forces sa chemise comme s’il s’agissait d’une planche flottante qui l’empêcherait de se noyer. « Raymar… » Appela-t-elle avec douleur, sanglotant contre lui en cherchant malgré tout à parler.

« Tu me l’as promis…Raymar…Je t’ai laisser une chance…Tu me l’as promis…Il n’y a pas d’espoir pour moi… »

Le ramenant à cette promesse faites lorsqu’elle avait tenté de mettre fin à ses jours et qu’il avait réussi à lui offrir un sursis. Un sursis qui semblait prendre fin aujourd’hui mais à la seconde où elle prononçait ses mots, elle se souvint qu’elle n’était pas seule, qu’elle ne pouvait demander pareil chose à l’homme qui avait déjà perdu enfant et femme. Ajoutant un peu plus de poids au bagages lourds de sa culpabilité, elle lacha sa chemise et le prit dans ses bras. Son corps secoué de nouveau sanglot.

« Non…Pardon…Pardonne moi…Pardonne moi »

Répétant encore et encore ses deux mots sans laisser à Raymar la possibilité de lui répondre.

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MessageSujet: Re: [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] Icon_minitime15.03.17 15:58

Mû d’un vieux réflexe, la main de Raymar jaillit pour intercepter le fruit lancé vers son visage, adoucissant sa réception et lui permettant de le poser devant lui. Il avait beau être né dans la noblesse, tout homme de guerre qui avait été rationné considérait la nourriture comme précieuse, et puis il savait que ces fruits étaient sans doute tout ce que sa femme consentait à avaler. Autant ne pas perdre ceux qui se trouvaient sur le navire, ils n’en trouveraient pas d’autres avant leur arrivée à Essos.

Le chevalier encaissa, l’accusation de mensonge et la contestation de l’amour qu’il lui portait. Il ne la regardait pas, craignant de lire de la peur ou de la haine dans ses yeux. Comment pouvait-il lui dire qu’une femme était forte même dans sa faiblesse, quand celle-ci était là pour protéger leur enfant ? Comment pouvait-il trouver les mots pour lui faire comprendre que le roi, aussi gras fusse-t-il, représentait malgré tout une force de la nature qu’il avait vu, des années plus tôt, fendre des crânes en deux avec sa hache d’un seul coup ! Le prince Rhaegar lui-même avait été terrassé par cette force de la nature qu’avait été Robert Baratheon et pourtant, il était loin d’être le plus mauvais escrimeur des Sept Couronnes.

Templeton la laissa déverser son fiel sur lui. Il aurait voulu pouvoir dire qu’il coulait sur lui sans l’atteindre mais c’eut été un mensonge. Chaque pic était comme un coup de dague, non pas contre son armure car il y avait bien longtemps qu’Aiyana s’était faufilée en dessous mais contre son cœur. Il accusa le coup et encaissa, parce que c’était tout ce qu’il pouvait faire pour qu’elle aille mieux.

Il ne montra signe de vie que lorsqu’elle posa sa tête sur son épaule, croisant son regard quand elle lui demanda de la pardonner. Sa mâchoire se contracta quand elle lui demanda… quand elle lui demanda l’impossible. La figure de Lydia s’imposa dans son esprit, allongée sur un lit dont les draps étaient maculés de sang, et cette petite forme sans vie que le mestre avait emporté. Il trembla un instant, sans pouvoir dire si c’était de peur ou de rage, à l’idée de voir la silhouette d’Aiyana en pareilles circonstances.

Prenant une profonde inspiration, Raymar reprit le contrôle de lui-même. C’était dur, par les Sept et tous les dieux qui les avaient précédés, c’était une torture que de demeurer silencieux mais il ne pouvait pas parler, pas avant d’avoir mis un peu d’ordre dans sa tête.

A la place, il passa un bras autour d’elle pour la serrer doucement contre lui. Templeton craignait de lui faire peur en faisant davantage mais elle avait besoin de réconfort et en dépit de l’état pitoyable dans lequel il se trouvait lui-même, il était le seul à pouvoir le lui apporter.


- Un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais.

Peut-être ne s’en souviendrait-elle pas. C’était les paroles qu’avait prononcées le septon le jour de leur union. Pour beaucoup, il ne s’agissait que de mots mais pour Raymar, c’était un engagement, à la fois sacré mais aussi personnel, qui en allait de son cœur, de son honneur, de son âme même.

Sa main caressa doucement les cheveux d’Aiyana, préférant éviter le contact avec sa peau nue, et agir de façon la plus chaste possible pour ne pas la brusquer. Elle s’offusquerait de ce traitement si elle réalisait la façon dont il était délicat avec elle mais pour le moment, il savait bien qu’elle n’était pas prête à davantage… et lui-même n’était pas vraiment disposé non plus, pas par manque de désir pour elle mais parce que le poids de la douleur d’Aiyana et de la sienne, ainsi que la peur de lui faire du mal tuaient tout désir en l’instant.


- Je n’ai jamais regretté de t’avoir épargnée, ni de t’avoir laissé entrer dans ma vie et dans mon cœur. Oui, j’en ai souffert, comme tu en as souffert, parce que l’amour est chose intense qui nous fait autant souffrir qu’il nous offre de bonheur et de plaisir. La plus belle preuve que cet amour est juste, n’est-elle pas en train de grandir en toi au moment même où nous parlons ?

Il fut secoué d’un rire triste et moqueur envers lui-même et passa sa main libre dans ses cheveux.

- Oui, je suis un menteur et un parjure sans doute… parce que je ne pourrais pas te tuer. Je t’aime trop et j’aime trop cet enfant qui va naître. Traite-moi de lâche, traite-moi de faible mais je pourrais plus aisément transpercer mon propre cœur qu’attenter à l’une ou l’autre de vos vies. Sans vous, je ne suis rien.

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MessageSujet: Re: [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] Icon_minitime15.03.17 22:32









Une souffrance
à partager
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Son silence semblait être une véritable torture, lui laissant tout le loisir d’entendre son cœur se briser, d’imaginer pouvoir écouter la pitié qu’il pouvait ressentir, et la colère au fond de son âme. A quel point le fait-elle souffrir et à quel point elle le ferait souffrir encore ? Ses questions s’entrechoquaient dans sa tête, elle s’en voulait, lui en voulait, en voulait à tout Westeros et probablement tout Essos aussi. Gérer ses puissants sentiments, aussi contradictoire les uns que les autres, étaient quelque chose de presque impossible pour elle. Elle avait déjà tant eu de mal à simplement accepter ses sentiments pour lui et à les gérer alors ça…
La tête contre son épaule, elle lui suppliait de la pardonner, pour lui avoir demander de tenir cette promesse, pour celle qu’elle était, ce qui était arrivé, pour la souffrance et bien d’autres choses. Ce fut le fait de sentir son bras l’entourer délicatement qui la fit cesser ses supplications interminables. Son cœur se soulageait de cette douce chaleur retrouvée mais son corps, sa tête et son esprit se crispèrent de cette proximité, il avait dû le sentir tant il se montra particulièrement doux et lent. Laissant le temps à sa tête d’écouter son cœur avant de réagir.

Elle eut un sanglot à l’entendre lui rappeler ces mots, ce mariage qu’elle chérissait et maudissait à la fois. Sans ces liens, elle aurait pu peut-être épargner cette fuite à Raymar. Cette vie d’exile qui ne serait jamais sienne. Elle ferma les yeux en sentant ses doigts se glisser dans ses cheveux emmêlés, trop fatigué pour lui rappeler qu’elle n’était pas une gamine et surtout, bien trop meurtri pour jouer les guerrières. L’écoutant lui déverser tout son amour, encore et encore, une part d’elle avait envie de le gifler, le frapper, de se battre jusqu’à l’épuisement mais elle était déjà épuisé…Une autre part avait infiniment besoin d’entendre ces mots encore et encore pour la ramener à la raison, pour cesser de se flageller, pour cesser de croire qu’il était autant en colère contre elle qu’elle contre lui et leur amour.

« Je suis tellement désolé Raymar… »

Souffla-t-elle au bout d’un long silence à simplement pleurer contre lui. Ses mains s’accrochant à sa nuque, elle se redressa légère pour se lover un peu plus contre lui dans un soudain besoin de retrouver quelques choses de familier. De ne pas laisser le défunt roi leur ravir absolument tout, ne pas tout perdre. Même si ce besoin qui lui semblait à présent vitale pouvait disparaitre à tout moment tant ses humeurs avaient tendance à changer comme le vent.

« J’arrête pas de revivre cette nuit dans ma tête » Avoua-t-elle d’une voix enroué par une gorge nouée.

« De me refaire l’histoire, d’essayer de comprendre pourquoi, comme si je pouvais changer les choses…Je…Je me dis que c’est de ta faute parfois »
Ce n’était pas vraiment une surprise, il suffisait de voir comment elle l’avait mise à la porte de la chambre « mais le plus souvent…Je me dis que c’est de ma faute. Si je n’avais pas eu si peur…Si…J’avais fermé ma gueule…Je…Tu…Tu n’aurais pas eu à faire ça… »

Passant complètement à la trappe ce qui lui était arrivé à elle pour se concentrer sur les conséquences, sa culpabilité l’amenait systématiquement à penser que Raymar serait bien mieux sans elle, qu’il n’aurait pas eu à tuer son ami, qu’il n’aurait pas eu à fuir comme un criminel…Tout ça pour la protéger elle.

« Je n’ai pas assez combattu, j’ai prié pour que tu viennes, c’est de ma faute…Raymar…Je suis désolé… »

Prise de la soudaine peur de devoir subir sa colère à lui, et d’un nouveau changement d’humeur, elle se redressa encore plus fois, posant ses lèvres sur les siennes dans un besoin plus important encore que de respirer, pleurer sous ses baisers et ponctuant chacun d’eux d’énièmes excuses. Il y avait tant de sentiments, tant de pensées qui se bousculaient en elle qu’elle avait l’impression de simplement et tout bonnement devenir dingue.

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MessageSujet: Re: [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] [Le Détroit] Une souffrance à partager [PV Aiyana] Icon_minitime17.03.17 21:44

Raymar haïssait Robert en cet instant, il le haïssait plus que tout pour avoir fait souffrir la femme qu’il aimait. Comme le temps peut changer un homme… Baratheon n’avait jamais été un saint mais à l’époque où Templeton l’avait connu et même pendant la Rébellion, jamais il n’aurait pris une femme contre sa volonté. Oh bien sûr, il n’en aurait eu nul besoin à l’époque, les femmes s’offraient au beau seigneur des Terres de l’Orage… mais il ne violait pas de femmes mariées.

Chaque sanglot qu’elle laissait entendre lui faisait plus mal que les injures qu’elle avait pu lui lancer au visage, parce que la souffrance qu’elle éprouvait lui faisait plus mal que la sienne.

Il sentit ses mains s’accrocher à son cou tandis qu’elle se positionnait de sorte à se blottir contre lui et il la serra un peu plus près avec son bras, désormais dans son dos. Le chevalier ne souhaitait pas la brusquer et il craignait de briser cet instant fragile. Il la laissa parler parce qu’elle avait besoin de faire sortir ce qu’elle avait vécu, de donner des mots… et peut-être un sens à cette nuit qui n’en avait pas.

Il n’eut pas le temps de lui répondre d’ailleurs qu’elle l’embrassait. Il répondit à son baiser mais avec douceur, ses lèvres rencontrent les siennes presque chastement. Ce n’était pas la passion qu’il voulait lui inspirer mais la douceur, l’affection.

Il ne bougea pas, sinon pour simplement l’entourer de ses bras. Elle aurait pu très simplement se libérer car il ne la serrait pas très fort mais ses mains étaient là, autour d’elle, à la garder contre lui. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, il posa d’abord un baiser sur sa joue, puis un autre furtif sur son front et un autre bref sur ses lèvres, tout en douceur, comme autant de preuves d’affection, tel un loup qui panse les plaies de sa compagne en les léchant.


- Aiyana, cette nuit va nous hanter tous les deux, longtemps… mais je me battrai aussi longtemps que je le pourrai pour que tu comprennes que ce n’est pas ta faute.

Et à l’instar de ce qu’elle avait fait, il pressa ses lèvres contre les siennes, dans un doux baiser, pour ne pas qu’elle l’interrompe. Il détacha une main de son dos et la posa sur sa joue, qu’il caressa avec douceur en la regardant dans les yeux.

- Je suis coupable aussi. Si je ne lui avais pas tenu tête pendant la présentation des documents… il était en colère contre moi et il était jaloux. Il était jaloux parce que j’ai plus été un père pour son fils qu’il ne l’a été… et aussi parce qu’à ses yeux, je lui ai volé la chance de le voir grandir. Je crois aussi qu’il était jaloux parce que contrairement à lui, j’aime ma femme et elle m’aime. Son mariage a toujours été malheureux parce qu’il n’a jamais pu laisser reposer en paix la première femme qu’il a aimée…

Raymar comprenait Robert mieux que celui-ci ne pensait. Il avait perdu sa première épouse et il l’avait aimée également même s’il n’avait sans doute pas éprouvé la passion déraisonnable que Robert avait éprouvée pour Lyanna Stark. Le Valois avait fait son deuil, avec le temps et son cœur meurtri avait guéri, avant de tomber amoureux de cette femme qu’il tenait dans ses bras.

- La vérité, c’est que nous ne saurons jamais ce qui s’est passé dans son esprit malade. Etait-ce l’excès de vin mêlé à la colère ? Etait-ce parce qu’il m’enviait d’avoir une telle femme à mes côtés alors qu’il fuyait la sienne si fort qu’elle l’a fait cocu avec son propre frère ? Je ne sais pas, mon amour, je ne sais pas…

Templeton ne voulait pas lui mentir mais il ne détenait pas plus qu’elle la vérité sur les motivations de Robert. Il la serra avec un peu plus de fermeté et enfouit son visage dans ses cheveux, respirant plus fort sous le coup de l’émotion qui le saisit à la gorge comme la poigne d’un géant. Il déglutit non sans difficulté, avant d’embrasser ses cheveux.

- Le plus dur, ça va être de réapprendre à vivre… nous avons perdu une partie de nous-mêmes cette nuit-là, Aiyana mais quoi que tu penses, quoi que tu ressentes pour moi, sache que je ne regrette pas. Ni de t’avoir laissé la vie sauve, ni de t’avoir épousée, ni de t’avoir aimée et encore moins de l’avoir tué. Je ferai le deuil de l’homme qu’il a été, il y a longtemps mais il n’en restait pas grand-chose dans cette large carcasse que j’ai percée de trous. L’homme de bien qu’il fut n’était plus depuis longtemps, dévoré par son obsession et ses vices. Tu seras toujours mon premier choix, ma première allégeance, quelle que soient ma déchéance ou mes crimes.

Il l’embrassa une nouvelle fois, comme pour sceller ses paroles, puis il esquissa un sourire mi-amusé, mi-mélancolique, en caressant à nouveau sa joue.

- Tu ne t’en es peut-être pas rendue compte mais le changement n’a pas été que dans un seul sens… tu me dis toujours à quel point je t’ai rendue différente d’avant mais je ne sais pas si tu réalises que tu m’as fait changer aussi. L’honneur n’est plus ma raison de vivre désormais, mon devoir va à toi… et à lui. Dit-il en faisant lentement glisser sa main pour la poser à plat sur son ventre arrondi.

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Une souffrance à partagerAn 299 - Lune 9 - Semaine 2 - Jour 2
ft Raymar Templeton

Elle ferma doucement les yeux en sentant ses lèvres tantôt sur sa joue, tantôt sur son front et enfin sur ses lèvres. Elle avait besoin de se sentir en paix, en calme, juste quelques instants, sachant à quel point son humeur était versatile, à quel point il était difficile pour elle de gérer ses émotions tant elle se sentait humilier, coupable et sale. Elle eut un bref sourire en l’écoutant, gardant les yeux fermés, effrayée par l’idée de lire dans le regard de Raymar quelque chose qui pourrait à nouveau la blesser sans qu’il ne le veuille. Retrouvant le contact de ses lèvres pour un baiser moins furtifs, ce fut comme une bouffée d’oxygène après de trop longs jours sans pouvoir respirer. Répondant avec douceur à ce contact, elle laissa sa main s’accrocher à son cou, dans un terrible besoin de le retrouver. Essayant de partager la culpabilité d’Aiyana en lui expliquant qu’il avait lui-même sa part de responsabilité, elle n’arrivait pourtant pas à lui en vouloir de quelques manières que ce soit. Du moins, pas pour ça, pour elle, sa seule erreur avait été qu’il tombe amoureux d’elle.

Son cœur meurtrit se réchauffa doucement de l’entendre parler avec excès comme à son habitude, retrouvant quelque chose de familier dans cette tempête qu’était devenue sa vie ses derniers jours. Partageant avec elle ses pensées, ses questionnements, et au final, il y avait toujours cette même conclusion…Je ne sais pas…Parce qu’elle-même n’était pas certaine que ce fût son comportement, que c’était de sa faute, l’homme était mort et ils n’auraient jamais la réponse à leurs questions. Chercher une explication logique dans un acte qu’il ne l’était pas, c’était se torturer pour rien. Elle en avait conscience même si pour l’heure, c’était encore bien trop frais pour qu’elle puisse parfaitement accepter cet état de fait. Elle n’arrivait seulement qu’à se blâmer elle-même. Elle garda pourtant le fond de ses pensées pour elle, contrôlant comme elle le pouvait ses émotions pour pouvoir profiter encore de ses bras et de la chaleur sécurisante de son corps contre le sien.

Ses mots trouvaient petit à petit leur chemin jusqu’à elle, alors qu’il lui jurait n’avoir aucun regret à l’avoir épargné, aimé et épousé, lui expliquant à quel point l’homme qu’il avait assassiné n’était pas l’ami qu’il avait connu. Elle aurait voulu être capable de pouvoir pleinement comprendre mais à défaut, elle décida simplement de lui faire confiance. Répondant à son nouveau baiser, elle posa sa main sur la sienne, finissant par ouvrir les yeux. Ils étaient toujours humides et trahissait sa profonde fatigue, tant par son état de femme enceinte que par les derniers évènements. Elle eut un petit sourire à ses paroles. Elle, elle savait qu’elle avait changé, elle lui en voulait parfois tellement pour ça, mais lui…Elle avait toujours l’impression de voir le même homme.

« à elle… » Corrigea-t-elle, par simple principe. « Ce sera une fille » soutenait-elle comme elle l’avait toujours fait depuis le début. Elle savait à quel point il était important pour les hommes de ce monde d’obtenir un fils en premier né mais par pur esprit contradictoire, elle voulait une fille et insistait toujours sur ce point.

Rejoignant la main posée sur son ventre, elle la caressa doucement, venant embrasser doucement la nuque de son époux, sa main se posa sa chainse qu’elle releva jusqu’à entièrement la ôter, regardant Raymar.

« Je veux juste, sentir ta peau contre la mienne… »

Se justifia-t-elle, ne pouvant guère promettre de pouvoir subvenir aux besoins conjugaux, mais pour l’heure, elle voulait au moins ça. Relevant sa propre robe de nuit, se dénudant lentement, son corps portait encore les hématomes des conséquences de cette funeste nuit mais elle évita soigneuse de les regarder en concentrant son attention sur les yeux de Raymar.

« Reste avec moi, contre moi, et parlons de choses futiles ou parlons d'elle…S’il te plait »

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Raymar Templeton




Personnage
Age du personnage: 34 ans
Surnom: Chevalier de Fort-Etoile
Métier/Titre(s): Chevalier / Seigneur de Fort-Etoile

Raymar Templeton
« Chevalier de Fort-Etoile »

Copyright : Luna (avatar), moi (signature)
Corbeaux : 268
à Westeros depuis : 04/06/2013
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Raymar avait conscience qu’il ne pouvait pas imaginer ce qui hantait l’esprit et le cœur d’Aiyana. Il était attentif à ses réactions, que ce soit ses yeux fermés ou son sourire. Le chevalier l’embrassait toujours avec douceur, soucieux de s’assurer qu’elle répondait bien à ses baisers et encouragé également de sentir sa main se poser sur la sienne puis de voir ses yeux s’ouvrir. Ceux-ci étaient encore rouges et humides, témoignages de sa fatigue et des larmes versées.

Il était cependant arrivé à la faire parler un peu, ce qui était déjà une petite victoire en soi. Le Valois ne put s’empêcher d’esquisser un sourire affectueux lorsqu’elle le corrigea en parlant de leur fille. Templeton n’avait pas retiré sa main posée sur le ventre de son épouse, appréciant la caresse de la main d’Aiyana posée sur la sienne, ainsi que le baiser qu’elle déposa dans son cou.

Le chevalier la laissa faire tandis qu’elle lui retirait sa longue chemise et accepta son explication d’un hochement de tête. Il comprenait tout à fait qu’elle ne veuille pas aller plus loin et il observa sans changer de position tandis qu’elle remontait sa propre robe pour dévoiler ses jambes encore marquées par ce qu’avait fait Robert.

Vêtu encore de ses braies, Raymar resta près d’elle et l’entoura avec douceur d’un de ses bras tandis que son autre main était toujours posée avec délicatesse sur son ventre, ses doigts légèrement entremêlés avec ceux d’Aiyana. Il avait plongé son regard dans le sien et ne contemplait que ses yeux, si tristes et pourtant encore si vaillants malgré tout ce qu’elle avait traversé.


- Je fais confiance à ton instinct. Nous allons donc avoir une petite fille. Reprit-il d’une voix douce, ses lèvres s’écartant en un sourire tendre en imaginant une fillette aussi rebelle que sa mère.

Avec son pouce, il caressait doucement le dos de la main de son épouse, de façon presque distraite, ce petit geste d’affection étant simple et non intrusif, ou tout du moins espérait-il qu’elle le perçoive comme tel. Il appréciait cette proximité entre eux même s’il ne se passait rien d’autre. Comment aurait-il pu lui demander davantage quand elle avait tant souffert ?

- Je ne vais nulle part, Aiyana. Je ne vous laisserai pas, ni toi, ni elle…

Le chevalier esquissa un sourire en caressant son ventre, imaginant une petite fille tenant un bâton, courant dans la cour de leur château, tandis qu’il lui courait après. Elle avait les yeux de sa mère. Il pouvait presque la voir, s’il fermait les yeux.

- Je suis sûr qu’elle sera aussi vive que toi. Tu lui apprendras à tirer à l’arc et à chasser, moi je lui apprendrai à tenir une épée. On m’a raconté que la fille de Lord Eddard avait une petite épée fine qu’elle utilisait pour s’entraîner avec un maître d’armes braavien, peut-être pourrons-nous lui en faire forger une semblable…

Si Ned avait jugé convenable d’apprendre à sa petite Arya à se battre, pourquoi sa propre fille ne le devrait-elle pas ? Il n’imaginait pas qu’Aiyana accepte que sa fille soit sans défense et il n’était pas sûr de le vouloir non plus, pas dans ce monde qui lui semblait tellement plus dangereux que celui de ses jeunes années, voire même que celui de la Rébellion.

- Nous lui apprendrons à lire, à écrire et à compter. Elle saura qu’elle vient du Val d’Arryn, le Val à part entière, de sang noble et de sang libre, des châteaux comme des montagnes. Elle saura surtout que contrairement à beaucoup d’enfants de Westeros, elle a été faite par amour, et désirée… même si sa mère a pris son temps pour me dire qu’elle était en route. Raymar lui fit-il remarquer avec un brin d’humour, adouci par le regard tendre qu’il posait sur son épouse.

Une petite fille forte et intelligente… Si elle avait la détermination de ses deux parents réunis, elle serait sans doute l’enfant la plus têtue qui soit mais elle aurait aussi un bon cœur. Il priait les dieux pour qu’ils soient cléments, avec Aiyana comme avec leur enfant à naitre, et qu’ils leur permettent de vivre toutes les deux. Il n’était pas sûr d’arriver à se remettre une seconde fois d’une telle tragédie.

- As-tu déjà réfléchi à un prénom ? Peut-être Ashara, Ashara Templeton, tu crois que ça plairait à notre chère lady Arryn ? Proposa Raymar, ayant grand peine à se retenir de rire à sa propre plaisanterie, et toussant pour se donner quelque peu une contenance.

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