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[Tyrosh] L'existence d'un rivage...

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Lynce Feunoyr




Personnage
Age du personnage: 27 ans
Surnom: La Belle
Métier/Titre(s): Lady en exil

Lynce Feunoyr
« La Beauté est Cruelle »

Copyright : Jon, tumblr
Citation : « Les gens pardonnent tout sauf la beauté et le talent. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 611
à Westeros depuis : 15/05/2013
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime15.12.13 1:14


Lynce sursauta et se retourna vivement en reculant, prise par la peur. On venait de toussoter derrière elle, trop perdue dans ses pensées pour entendre ou voir quoi que se soit que son échec cuisant. Cela pouvait-être n’importe qui, l’Archonte lui-même ou un garde, et elle n’avait rien à faire dans le coin. Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait à faire à un Mestre, elle se rasséréna un peu. Mais le malaise demeurait, elle était habillée comme une domestique et ne pouvait rien faire comme ça, ni aider Baeron, ni s’aider elle-même et elle enrageait autant qu’elle s’en voulait.

Elle ne répondit pas à la première question, elle craignait de révéler quoi que se soit, après tout, aussi désagréable ait été la rencontre, elle était confidentielle, et l’identité de Baeron plus encore. Mais se demanda ce qu’un Mestre faisait dans le coin, et elle eut rapidement la réponse, il était au service du Dragon Noir. Elle fit alors un sourire triste en posant délicatement sa main sur la sienne, mais alors qu’il semblait vouloir l’emmener ailleurs, elle serra ses doigts sur les siens et resta plantée sur place en faisant non de la tête et répondit enfin.

__ Je sais où je suis et je sais où je devrais être, mais je ne peux pas y retourner seule et je doute fort que votre maître ait envie de me revoir aujourd’hui. Je l’ai mis de mauvaise humeur, je le crains, et pour me racheter, il me faut désormais lui prouver que je ne souhaite que sa réussite. Est-il toujours aussi susceptible ? J’ai essayé d’être aussi respectueuse que possible, mais j’avais l’impression que quoi que je fasse, ça n’était pas assez. Cela me brise le cœur, je pensais bien faire, je pensais que… je pensais qu’il apprécierait ma proposition et… »

Elle se mit à pleurer, retira sa main de celle du Mestre et détourna les yeux en baissant la tête avant de marcher avec lenteur et dignité jusqu’au rebord de la fontaine où elle s’assit et prit son visage entre ses mains. Elle mit quelques minutes à se calmer et reprit.

__ Veuillez excuser mes errements, cette histoire me met dans tout mes états, mais j’en oublie les rudiments de la courtoisie. Je m’appelle Lynce Hightower, fille de Leyton Hightower dont je ne vous ferais l’affront de citer les titres qu’en tant que Mestre de la Citadelle, vous connaissez mieux que quiconque. Quelle richesse pour vous d’avoir connu l’enseignement de Villevieille et de voyager désormais dans tout le continent Est avec la Compagnie Dorée. Westeros doit parfois vous manquer, mais je n’ose imaginer les trésors de savoir dont vous avez pu prendre connaissance ainsi. Etes vous au service du Fraakhen depuis longtemps, comment vous êtes vous retrouvé ici ? »

En parlant de Villevieille et du savoir son visage s’était éclairé, même si les larmes étaient encore bien visibles dans ses yeux et que son sourire était encore timide. L’opportunité était inespérée. Parler au Mestre de Baeron Feunoyr, non seulement cela serait des plus intéressant, mais en plus, cela pouvait être très bénéfique à son projet. Il semblait évident désormais qu’elle s’tait fourvoyé sur cet homme, il lui fallait donc en apprendre le plus possible, mais cet homme savait-il seulement qui il servait exactement ? Elle ne pouvait pas le savoir, et révéler un tel secret pourrait s’avérer fatal, autant pour elle que pour le Mestre et même le Roi.

__ Oh mais j’y pense, peut-être pourriez-vous m’aider. J’ai été amenée ici par une jeune femme un peu sauvage et un chevalier, ils ont gardé mes affaires et tué mon escorte. Or, pour aider le Général Fraakhen, j’ai besoin de retourner à mon hostellerie et je ne peux le faire seule, ni dans cette tenue. A moins que… une plume et du parchemin ainsi qu’un message pourrait suffire. Sauf si… Peut-être qu’il voudra aller le voir à son auberge, je sais où il loge… Oh mais pardonnez moi, je parle je parle, mais je ne vous explique rien. Je viens ici pour négocier un contrat entre la Compagnie Dorée et Tregar Omorlen, j’ai donc besoin de contacter ce dernier où au moins de donner les moyens au Fraakhen de le rencontrer. J’ai voulut l’expliquer au Général, mais il ne m’a pas laissé terminer. Enfin… comme d’habitude, je manque de discernement, votre maître est un homme d ‘action avec lequel les longues tirades sont inutiles voir délétères. »

Elle se remit à sangloter en serrant les dents pour ne pas trop le montrer.

__ Je ne sais pas si je peux partir ou non, je crains qu’il prenne cela pour une trahison, et pourtant c’est risqué, si Tregar envoie son messager à mon hôtel… Enfin, il sait que je dois rencontrer le Général, j’espère simplement qu’il n’a pas appris pour mes gardes, cela risque fort de le rendre méfiant. Mais il faut que je le tienne au courant. Je ne sais pas quoi faire, aidez moi je vous en supplie, si je ne remplis pas ma mission, je mourrais, de la main du Fraakhen ou de celle du Prince Marchand, je mourrais. »

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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime30.12.13 16:10

Le retentissement de la porte claquée par la Hightower escorta la sortie de la brune. Enfin seul. Qu’elle pouvait-être horripilante ! Insupportable ! Enfin bon. Si elle ne voulait pas faire plus que cela pour la Compagnie Dorée, sa nouvelle famille, il n’allait pas perdre de temps à tenter de la convaincre ! Elle était nouvelle et n’avait pas encore compris que c’était ainsi qu’il en allait au sein d’un groupe militaire. Le commandant commandait et les hommes obéissaient dans une organisation parfaite et minutieusement rodée par le temps et les campagnes.
Les militaires et les gens d’armes appartenant à des groupes organisés ont généralement cet instinct d’obéissance qui les caractérise et les voit généralement se satisfaire et se complaire dans la rassurante pyramide hiérarchique d’où ils tirent leurs ordres et se trouvent exemptés d’avoir à réfléchir ou à émettre un avis argumenté.

De toute évidence la Hightower n’était ni un homme d’arme ni un militaire. Et même en cela elle différait d’Aaricia.

Une fois débarrassé de la brune aux caprices de princesse et de la somme de ses prétentions, le Dragon Noir se retira calmement dans l’antichambre de la salle où il avait reçu la brune afin de préparer la mission punitive qu’il entendait mener contre le Prince Marchand. – Lysono est-il déjà revenu de sa mission de repérage ? La question avait été lancée à la volée à l’adresse de deux mercenaires à la mine sévère qui patientaient les bras croisés de part et d’autre de la porte.


◊     ◊

La jeune femme releva la tête, apparemment surprise de voir le mestre si proche d’elle. A l’évidence, elle ne l’avait pas entendu approcher. Elle semblait émerger brusquement d’une longue conversation silencieuse avec elle-même. Quelque chose d’important. Elle paraissait bouleversée. Le sourire mélancolique dont elle l’honora semblait masquer une agitation intérieure contenue mais déroutante.

Lorsqu’elle posa délicatement la main dans la sienne, ce ne fut pas pour accepter de l’accompagner, comme il le proposait, mais bien pour le retenir.
Et elle accepta enfin de s’ouvrir à lui. Elle lui expliqua qu’elle était tout à fait consciente de l’endroit où elle se trouvait et qu’elle avait déjà rencontré Baeron, craignant même de l’avoir agacé. Elle osa avouer qu’elle l’avait trouvé susceptible et demander s’il était toujours ainsi. Elle était en apparence totalement navrée et désolée d’avoir subi les foudres du Feunoyr sans savoir réellement pourquoi.

Le mestre eut un sourire compatissant. – Ne vous alarmez pas pour si peu mon enfant !, lui répondit calmement le vieux sage. – Le général Fraakhen est un homme qui a un caractère bien trempé, c’est un euphémisme… Mais c’est un homme droit et honorable -autant qu’un chef de guerre peut l’être-… Et il n’est pas idiot ! S’il vous a traité injustement il saura vous exprimer ses regrets de l’avoir fait ! C’est un homme juste ! Il sourit à nouveau, dévoilant au milieu de sa grosse barbe bien brossée, de petites dents bien ordonnées et parfaitement soignée qui témoignaient de la vigilance que cet homme de soins savait prodiguer à sa personne. – Par contre, n’attendez pas de lui des excuses ! Vous risqueriez d’être déçue !, lui signala-t-il avec une certaine malice dans le regard.

Elle retira alors sa main de celle du vieil érudit et le délaissa brièvement pour faire quelques pas jusqu’au rebord de la fontaine sur lequel elle s’assit, laissant se perdre son regard dans l’onde sautillante, comme pour lui cacher les larmes qui inondaient à nouveau ses yeux. Il la laissa seule repliée sur elle-même durant quelques dizaines de secondes, afin qu’elle se remît de ce qui la bouleversait, puis la rejoignit calmement et l’écouta s’excuser du spectacle peu reluisant qu’elle lui donnait à voir. Une fois véritablement calmée, elle tenta de rassembler ses esprits et de se reprendre en se présentant à lui. *Hightower !?* Le prestigieux patronyme interpella le vieux mestre. Après les nombreuses et longues années qu’il avait passé à Villevieille, il pouvait sans peine se vanter de connaître parfaitement l’illustre famille dont elle se disait issue. A son tour il s’efforça de rassembler ses souvenirs pour remettre un visage sur chacun des membres de la maisonnée de la Grand-Tour.
Lorsqu’il fut à peu près convaincu d’avoir retrouvé et ordonné les éléments qu’il savait, il osa la questionna sur ce qu’il estimait devoir correspondre à des faits avérés.

– Je me nomme Oteh, je suis un mestre de la Citadelle en voyage d’étude et je suis effectivement actuellement au service du Capitaine Général... Mon rôle n’est pas exactement défini mais je dois avouer être tout à fait satisfait de ce que j’ai trouvé ici, sur ce continent si différent du mien ! Ma vie est désormais de ce côté-ci du Détroit... jusqu’à ce qu’autre chose ou quelqu’un me ramène chez moi ! Conclut-il dans un sourire plein de malice. – Westeros me manque parfois, c’est incontestable ! Mais les choses et les gens sont si différents, ici, qu’il m’arrive de me dire que toute une vie supplémentaire ne serait en suffisance pour me permettre de comprendre tout ce qui équilibre les sociétés, de ce côté-ci du monde... Mais dites-moi... Si mes souvenirs ne m’abusent, vous devez être celle des filles de Lord Leyton qui fut mariée à un seigneur nordien, n’est-ce pas ? Il ne parvenait plus à se remémorer lequel, mais il était convaincu de la revoir être couronnée reine de beauté d’un tournoi par un guerrier du Nord dont elle s’était éprise.  

Il décida de se livrer un peu à elle et de répondre à ses questions afin qu’elle séchât définitivement ses larmes et voit en lui un confident digne de confiance.

– J’ai longtemps vécu et étudié à Villevieille, où j’ai forgé ma chaîne durant de longues années. Puis la Citadelle m’a envoyé servir un lord de l’Orage. Il tut délibérément le nom de ce dernier parce qu’il ne voulait pas livrer à la jeune femme des éléments qu’elle ignorât et dont elle ne devait avoir aucun besoin de connaître. Il ne fallait pas qu’elle sût certaines choses sur le Feunoyr que celui-ci n’aurait pas souhaité lui révéler. Et comme il ignorait ce que la jeune femme savait ou non au sujet du Général, le mestre préféra ne pas donner le moindre élément qui eût amené cette dernière à se poser d’inutiles questions sur l’identité réelle du jeune Chef de Guerre. – Et puis un jour ce lord avisé me confia une importante mission en Essos qui me conduit à passer le Détroit pour parcourir ce continent de mystères... Il préféra ne rien dire sur le contenu ni l’issue de sa mission pour ne pas livrer à la jolie brune quoi que ce soit qui pût la mettre en danger. – Et ma route a croisé celle de la Compagnie Dorée et de ce Général Fraakhen que j’appris à respecter et à connaître comme un jeune homme ambitieux et en perpétuelle quête de savoirs... Notamment sur ses origines et l’histoire de Westeros. En échange de bons procédés, je le suis et l’instruis désormais alors qu’il me protège et me nourrit... Nous sommes devenus proches et j’aime à croire qu’il a confiance en mes conseils et mon jugement !

Il s’était délibérément livré un peu plus que ce qu’il n’aurait dû mais escomptait aussi que la jeune femme comprendrait ainsi qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Elle était très belle et ses airs de pauvres petites choses apeurée et égarée éveillaient en lui une irrépressible envie de lui venir en aide.

– Et vous donc ? Que faites-vous ici ? Vous dites connaître le Général ? Vous prétendez l’avoir rencontré ? Qu’est-ce qui vous a poussé vers la Compagnie Dorée ? Savez-vous qui nous sommes ? Il ne se faisait pas d’illusion sur la véracité des propos qu’elle consentirait à lui tenir à ce sujet mais il avait fait preuve de confiance en elle pour se raconter de la sorte et il ne pouvait nier qu’une part de lui espérait à présent qu’elle en fît de même...  

Le vieux mestre eut soudain l’impression confuse que tous deux se livraient à un interminable jeu de dupe duquel seul Baeron pourrait les sortir. Lui qui savait exactement qui savait quoi...

Lorsqu’elle reprit la parole, la jeune femme répondit en partie aux interrogations du mestre. Elle savait ce qu’était la Compagnie Dorée et avait visiblement pour objet de sa venue la charge de négocier un contrat entre le groupe armé et un homme au nom inconnu du mestre : Tregar Omorlen. Elle évoqua aussi une femme et un chevalier qui l’auraient conduite ici et dont le mestre estima que ce ne pouvait être personne d’autre qu’Aaricia et l’un des frères Osgry.
Elle parla de gardes, de risques et de manque de discernement et parla du Feunoyr comme d’un homme imperméable aux longs discours, ce qui fit sourire le vieux savant.

Mais à trop naviguer à l’aveuglette, mestre Oteh était un peu perdu dans tous les faux-semblants que ce jeu de dupes impliquait. Il se décida donc à tenter de clarifier un peu les choses. – Bon. Vous n’appartenez donc pas à la Compagnie mais êtes ici pour négocier un contrat auprès de nous pour un employeur que vous appelez Omorlen, c’est bien cela ? Quel doit être votre rôle à présent que vous avez rencontré le Général ? Et pourquoi me parlez-vous d’Aaricia ? Il avait clairement identifié les façons de faire de la brune volcanique dans le récit qu’avait fait la Hightower de son arrivée mouvementée au Palais... Mais qu’est-ce que cette peste avait bien pu avoir en tête en forçant une jeune femme à se retrouver là alors qu’elle cherchait manifestement à y venir de toutes manières ?

Le mestre avait la désagréable impression de ne pas avoir tout suivi et il ne voyait que bien trop de questions par rapport aux réponses qu’il avait pour l’instant. Et elle parlait à présent de mourir. De la main de Baeron ou de cet Omorlen !? Il n’y comprenait plus rien.

– Mais je suis tout prêt à vous aider mon enfant, mais je ne comprends pas tout ! Dites-moi ce que je peux faire et ce dont vous avez besoin ! Un dernier et tendre sourire escorta la fin de sa phrase comme pour confirmer à la jeune femme, si besoin était encore, qu’elle pouvait lui faire entièrement confiance.
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime18.01.14 21:57


__ Je vous remercie d’essayer de me rassurer, mais s’il est un euphémisme qu’il a un caractère bien trempé, je dois avouer que je ne suis pas innocente. Je ne suis une habituée ni des organisations militaires, ni d’ailleurs de l’obéissance pure et parfaite. Il n’a pas à s’excuser, mais j’espère sincèrement ne pas avoir perdu pour toujours sa confiance. Quand à son intelligence et sa droiture, elles ne font aucun doute à mes yeux, et la réputation de la Compagnie Dorée en est la preuve. Mais comme vous l’avez dit, c’est un chef de guerre, une race d’homme à laquelle je ne suis pas habitée. »

Mensonge ! Enfin, demi mensonge, car au fond, ceux qu’elle avait déjà rencontrés, Mace Tyrell, les Hightower ou encore Jorah étaient bien différents de celui-ci. Elle n’attendait pas d’excuse, elle espérait déjà survivre et avec un peu de chance obtenir ses faveurs et la mort de Tregar, se serait déjà une bonne chose étant donné le fiasco de cette première rencontre. Elle ne perdait pas son objectif de vue, mais pour l’instant, elle devait se rendre à l’évidence, il fallait qu’elle revoit ses prétentions à la baisse jusqu’à ce que Baeron accepte de la revoir.

La réplique du Mestre interpela la jeune femme. Evidemment qu’il connaissait bien Villevieille et la Maison Hightower, et donc, il était en voyage, certainement pour forger de nouveaux maillon à sa chaine lorsqu’il était rentré au service de Baeron. Mais surtout, la fonde sa phrase semblait indiquer qu’il savait à qui il avait à faire, sans pour autant en dire trop. Elle sourit et répéta simplement : « Quelque chose ou quelqu’un. » comme pour lui signifier qu’elle aussi savait qu’un jour le Feunoyr retournerait à Westeros. Elle pensait néanmoins qu’il lui faudrait asseoir sa suprématie sur les cités libres et le continent Est avant de pouvoir prétendre au Trône de Fer.

__ C’est cela, Lynce Mormont. Mais depuis lorsque mon époux fut chassé de la demeure du Prince Marchand chez qui nous étions logés lorsque celui-ci me voulut pour lui seul, j’ai repris mon nom de jeune fille. Je crains, hélas, que Jorah ait été tué dans l’un ou l’autre de ses aventures. Quelle tristesse, c’était un homme bon et je sais que c’est en partie ma faute si nous avons été banni du Continent Ouest. J’étais jeune et je manquais de sagesse pour le conseiller et être l’épouse qu’il méritait, au lieu de ça, je l’ai laissé faire les pires erreurs pour me satisfaire, triste que j’étais d’avoir dû quitter Villevieille pour un endroit aussi peu accueillant que l’île aux Ours. »

Lynce écouta attentivement le savant qui lui raconta comment il était arrivé à servir le Fraakhen. Elle aurait bien aimé savoir qui était ce seigneur de l’Orage, mais si il avait tut son nom, elle savait pertinemment qu’il ne le lui révélerait pas.

__ C’est cela, mais en réalité, je préfèrerais qu’il n’accepte pas ce contrat. Tregar Omorlen veut tuer l’Archonte et prendre sa place et je pense qu’il n’est pas dans les intérêts de la Compagnie Dorée de faire cela. Par contre, tuer Tregar pourrait s’avérer doublement payant, c’est d’ailleurs ce que j’ai conseillé au Général. Quand à mon rôle, j’imagine qu’il faut que je fasse en sorte que le Prince Marchand vienne ici. Et si je vous parle d’Aaricia, hé bien c’est parce que c’est elle qui a pris mes affaires pour me déguiser ainsi. Et mon premier contact avec la Compagnie Dorée étant passé par elle, je dois avouer qu’il a été plutôt musclé et effrayant pour une Dame de ma condition. En est-il toujours ainsi ? »

Au fond peu importait, mais elle voulait être à son avantage la prochaine fois que Baeron la verrait et donc récupérer ses affaires.

__ J’ai besoin de mes affaires et d’une escorte. Enfin dans l’idéal. Si non une plume, un parchemin et un messager feront l’affaire. »

Il fallait aussi qu’elle récupère Kashina, mais il était encore trop tôt, si elle devait se faire tuer par Baeron, elle préférait que sa belle reste à l’écart. Elle ne la ferait venir ici que quand elle serait certaine qu’elles ne risqueraient rien. D’ailleurs, cette Aaricia était un danger à ne pas sous-estimer. Mais Kashina était une beauté complice à ne pas négliger non plus pour définitivement faire oublier la brune guerrière au Prince. A deux, elles y parviendraient, mais d’abord, elle devait gagner son cœur, seule.

__ Je vais prévenir Tregar que j’ai rencontré le Général de la Compagnie Dorée mais qu’il veut le rencontrer lors du payement car il ne peut faire confiance à une femme pour s’occuper de stratégie militaire et qu’il veut préparer la mission avec lui pour lui montrer que son argent est bien employé. De plus à partir du moment où la prestation sera payée, il sera ainsi placé sous la protection de la Compagnie, se sera plus sûr pour lui. J’espère le convaincre de venir ici avec une escorte réduite et le payement, ainsi, le Fraakhen n’aura aucun mal à le tuer, récupérer son or, et ensuite, je pourrais retourner à Lys avec ses esclaves et ses bateaux et prendre possession de tous ses biens avec l’aide de quelques hommes de la Compagnie Dorée. Pour le monde entier, se sera l’Archonte qui aura tué Tregar et pris possession de son palais, mais se sera surtout le point de départ rêvé pour la prise de la ville. L’or ainsi amassé serait à même de financer n’importe quelle guerre, sans compter qu’avec la puissance réunie de Lys et de Tyrosh, car je ne doute pas que L’archonte nous en sera reconnaissant, Myr ne résisterait pas longtemps… »

Son plan était dévoilé, en partie tout du moins, et bientôt elle saurait si elle pouvait vraiment faire confiance à ce Mestre…

***


__ Aucune idée général » répondit le premier homme du Fraakhen à sa question en décroisant les bras et en s’approchant. « Voulez vous que nous le fassions mander ? »

C’est alors que Lysono fit son apparition, entrant dans la pièce depuis une porte qui donnait sur une salle qui ne possédait pas de porte sur l’extérieur et sans que personne ne puisse comprendre comment il était arrivé là et depuis quand il écoutait.

__ Elle vous a dit la vérité, général. Tregar Omorlen est immensément riche et a un penchant pour l’Ombre-du-soir. Il semblerait qu’il soit venu ici dans le but de rencontrer l’Archonte après avoir perdu pour la seconde fois une importante cargaison à destination de Braavos. Depuis qu’il est arrivé, il accuse ouvertement Myr d’être le bénéficiaire des pirateries du détroit, et dit qu’il vient pour proposer une alliance. Mais il se murmure qu’il pense que c’est en réalité Argos Azimor et que ces actes de malveillance qui gangrènent le commerce entre les Cités Libres soient à l’origine de sa richesse. Il est venu avec de nombreux esclaves soldats et est bien gardé, mais il attend avec impatience des nouvelles de sa favorite qui doit lui apporter les forces dont il a besoin pour tenir la ville quand il aura éliminé l’opulent. Cependant, ce dernier ne semble pas pressé de le rencontrer. Il a envoyé de nombreux messagers un peu partout, à priori à Myr et à Lys. Mais il a aussi appris que des esclaves soldats avaient été tués dans la rue et que sa favorite avait disparu depuis. Il a envoyé des hommes à son hostellerie et d’autres à sa recherche. Fait étrange, elle n’est pas venu avec lui mais sur le bateau d’un pirate surnommé Crochet. »

Là encore, on pouvait se demander comment il savait tout cela car un certain nombre d’informations n’étaient à priori connues que de Lynce et de Tregar, voir de Tregar seul. Mais après tout, et homme étrange était l’espion de la Compagnie Dorée, il devait donc être à la hauteur de sa réputation. En tout cas il connaissait son métier, même s’il était loin d’voir l’attitude martiale des autres mercenaires, se promenant en minaudant dans toute la pièce pendant son recit.

__ A mon avis, il ne veut pas tuer Argos mais plutôt monter Tyrosh contre Myr et remporter la mise ensuite. Enfin, c’est ce que je ferais et ce qui expliquerait les messagers. »

Il haussa les épaules et s’approcha du Fraakhen.

__ Autre chose Général ? »

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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime31.01.14 14:37

La jeune femme faisait peine à voir et le mestre en était complètement navré. Sans qu’il en ait réellement conscience, la beauté de la jeune femme à laquelle venait s’ajouter certains regrets et une apparente contrariété, avait sur lui une influence presque indécelable mais qui le poussait à vouloir l’aider.

La Hightower avait fait étalage de ses regrets et elle avouait maintenant avec quelles difficultés elle avait dû lutter pour faire de son existence quelque chose de conforme à ce qu’elle ambitionnait, enfant. Jorah Mormont, l’Île aux Ours, le Prince Marchand, elle évoqua sans honte toutes les étapes de sa vie, sans en cacher les difficultés ni nier les faiblesses.

Au fur et à mesure qu’elle lui livrait le récit de sa vie et de son parcours, le mestre ponctuait certains épisodes d’un hochement de tête compréhensif, d’une moue complice ou d’un haussement de sourcil étonné. Peu à peu, entre eux, s’installait une empathie discrète mais réelle.

Lorsque le récit de la jolie brune vint narrer son arrivée à Tyrosh et les conditions dans lesquelles elle était parvenue jusqu’au sein-même du palais, mestre Oteh estima qu’il avait une compréhension globale et suffisante de l’ensemble de l’histoire de la Hightower. En foi de quoi, il se fit la remarque que la vie de la jeune femme était sensiblement similaire à celle du Dragon Noir. Leur existence était une longue errance à laquelle ils souhaitaient mettre un terme. Il secoua la tête pensivement. *Ils finiront par se comprendre…*!, décréta-t-il en son for intérieur.

Le mestre prit un ton réconfortant pour rassurer la brune sur sa présence auprès d’eux. – Aaricia…! Il se gratta le menton, pensivement. – Je vois… Elle est… Comment dire… Aaricia est quelqu’un de bien. Et de généreux…! Il cherchait comment tourner sa phrase. – Elle est généreuse en tout ! Et c’est vrai qu’il vaut mieux la compter parmi ses amis que ses ennemis tant elle peut être prompte à dispenser avec largesse sa générosité !! Il eut pour Lynce un sourire complice qui accompagnait le sous-entendu. – Disons clairement qu’elle a un sale caractère et qu’elle n’est pas de ces femmes qui mettent des mouchoirs de convenances et de bonnes manières sur leurs contrariétés. Peut-être avait vous dit ou fait quelque chose qu’elle n’aura pas apprécié ?! Il posa sa main ridée sur l’avant-bras de la brune pour l’assurer du fait qu’elle n’était pas responsable de la façon dont s’était comportée Aaricia. – Oubliez cela et tenez-vous-en là. Mais attention ! Ne la sous-estimez pas ! Surtout pas ! C’est important, mon enfant…!

Il se leva, réfléchissant à la suite. Son pas lent qui s’éloignait de la fontaine était une invitation à le suivre pour poursuivre la discussion tout en marchant. Il savait comment faire désormais. Et quoi proposer.


◊ ◊

Comme toujours, les informations rapportées par Lysono Maar étaient nombreuses et d’importance. Le Maître Espion était certes un personnage étrange et mystérieux mais il fallait bien reconnaître qu’il était extrêmement talentueux dans un domaine qu’il élevait en art.

Nonchalamment assis sur le large siège capitonné de cuir qu’il avait aussi l’habitude d’emmener lors des longues campagnes militaires, Baeron Feunoyr picorait quelques olives confites tout en écoutant avec attention le rapport du Lysien. Il partageait les conclusions du Maître Espion et s’apprêtait à le remercier pour son travail lorsque quelqu’un frappa à la porte. – Mestre Oteh !!, annonça, après une rapide vérification à l’extérieur, l’un des mercenaires en faction près de la porte. D’un geste de la tête, le Fraakhen autorisa que l’on fît entrer l’érudit.

Le vieil homme s’avança jusqu’au fauteuil dans lequel était vautré le Capitaine Général et sollicita l’autorisation de s’asseoir. Son regard insistant suivi d’un toussotement embarrassé suggéra qu’il souhaitait faire part de quelque chose au Dragon Noir. – Merci pour tes services, Lysono ! Laisse-nous, à présent ! Je dois parler seul à seul avec mestre Oteh !!

Lorsqu’ils furent enfin seuls, le mestre livra à son général, à voix basse, afin que les mercenaires postés près de la porte ne les entendissent pas, tout ce qu’il avait appris. Il lui fit aussi part de quelques suggestions sur la façon de procéder pour la suite. Tout en l’écoutant, le Feunoyr dodelinait de la tête à intervalles réguliers, marquant de son approbation ou de sa réserve, chaque élément que le vieux sage portait à sa connaissance. – C’est bon. Je vais lui parler!, conclut-il en faisant signe aux mercenaires de faire entrer la jeune femme.

Lorsqu’elle fut entrée dans la pièce et qu’elle les eut rejoints, le Dragon Noir lui indiqua un siège où elle pourrait s’asseoir.

– Mestre Oteh m’a parlé d’Aaricia… Elle va vous restituer ce qu’elle vous a pris.! Il laissa courir silencieusement sur la brune son regard améthyste avant de reprendre. – Concernant cet Omorlen, vous allez m’accompagner jusqu’à son hôtel. Je veux le rencontrer. Il est hors de question que je l’attire ici pour le tuer en traître ! Je ne veux pas qu’il soit dit que la Compagnie Dorée n’affronte pas ses adversaires et qu’elle les tue en traître. Je veux qu’on sache bien que nous honorons chaque contrat jusqu’à son terme !! Le contrat qu’ils avaient en cours les liait à l’Archonte Azimor et il était hors de question que l’on pût dire qu’il n’avait pas été respecté. Son regard dur se reporta sur le mestre avant de revenir à la Hightower. – Je veux aussi que chacun à Tyrosh sache à qui il devra l’annexion des possessions du puissant Prince Marchand de Lys. Je veux prendre à cet Omorlen tout ce qu’il possède puisqu’il a osé prétendre nous doubler en tuant notre mécène… Et j’irai moi-même informer l’Archonte de ce que nous faisons pour lui et qu’il sache bien de combien il nous sera désormais débiteur.!

Il se redressa un instant et plongea son regard violacé dans celui, azur, de la jeune femme. – Qu’en dites-vous ? Dites-moi ce dont vous avez besoin et je vous le fournirai afin que vous paraissiez devant ce Tregar Omorlen plus belle que jamais. Je veux qu’avant de mourir il réalise tout ce qu’il possédait et qu’il va perdre par péché d’orgueil ! Et je veux qu’il réalise ce qu’il en coûte d’éveiller la colère du Dragon Noir. Je veux qu’il trépasse en vous regardant lui échapper et en me suppliant de vous prendre avec nous !

Un sourire carnassier affleura sur les lèvres du Feunoyr. La fin de l’errance était proche et bientôt viendrait l’avènement du Dragon Noir.
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Lynce Feunoyr




Personnage
Age du personnage: 27 ans
Surnom: La Belle
Métier/Titre(s): Lady en exil

Lynce Feunoyr
« La Beauté est Cruelle »

Copyright : Jon, tumblr
Citation : « Les gens pardonnent tout sauf la beauté et le talent. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 611
à Westeros depuis : 15/05/2013
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime05.02.14 0:45

Spoiler:


Lynce mit une fraction de seconde à faire disparaître son regard sombre et cruel sous un doux sourire compréhensif lorsque le Mestre évoqua Aaricia. Cette dernière était désormais son ennemie et s’il ne faisait pas bon d’être celle de la mercenaire, il ne faisait pas mieux d’être celle de la Hightower. La seule différence résidait dans l’apparence inoffensive de la seconde qui était un atout plus précieux encore que la peur que pouvait exercer la première. Oh oui, j’ai fait quelque chose qui n’a pas dû lui plaire, exister et être plus belle et plus noble qu’elle. Et accessoirement vouloir rencontrer son amant qui n’a point vu de Dame depuis bien trop longtemps pour se fourvoyer au lit avec une sauvage. Si la jalousie est son unique mode de fonctionnement, alors il me faudra l’éliminer. Quand à la sous-estimer, je crains fort que se soit elle qui me sous-estime, elle et tous les gens de son espèce, ceux qui savent manier une arme, mais le verbe et le charme peuvent faire bien plus de dégâts s’ils sont bien utilisés… Elle eut un sourire étrange.

__ Vous êtes trop bon avec moi Mestre, j’écouterais vos conseils. » Répondit elle en reprenant un visage des plus avenants et doux, souriant au savant et posant à son tour une main sur la sienne.

Le voyant se lever, elle fit de même et le suivit, espérant que son charme avait opéré et qu’elle obtiendrait ce quelle voulait, son soutien et de quoi rattraper son erreur au plus vite. Avant que Baeron ne décide de se débarrasser d’elle ou pire, avant qu’Aaricia ne décide de l’éliminer, car la mise en garde du Mestre n’était pas passée inaperçue, et si la mercenaire était un tant soi peu consciente du danger elle ne tarderait pas à passer à l’action. Lynce espérait que d’ici là elle aurait de nouveau une escorte bien garnie et l’affection du Feunoyr, autant de gage de survie pour elle que de mort pour sa rivale.

Contre toute attente, le Mestre ne se contenta pas de lui apporter ce qu’elle avait demandé mais entra dans la pièce où elle avait discuté avec Baeron quelques temps plus tôt et, la laissant là sur le pas de la porte, entra dans son cabinet. Elle en fut terrifiée, elle aurait préféré qu’il l’aide sans en référer tout de suite à son général, et pourtant elle aurait dû se douter qu’il agirait de la sorte. Malgré les avantages que cela pouvait présenter de se rabibocher avec lui tout de suite, elle craignait que leur dispute ne soit encore trop fraîche dans son esprit pour qu’ils puissent discuter dans le calme. Enfin, quand elle fut invitée à entrer, elle dû bien s’exécuter malgré ses tripes qui se serrèrent à l’instant où on l’appela et plus encore quand elle croisa son regard. Elle sourit néanmoins, le saluant d’une révérence respectueuse et s’asseyant à l’endroit qu’il avait indiqué.

__ Je vous remercie. » Répondit elle concernant la restitution prochaine de ses atours.

Le regard du Feunoyr la glaça et lui donna des frissons, mais elle le soutint malgré tout, sans défi, uniquement de la franchise, comme elle en avait fait preuve avec le Mestre qui, comme prévu, avait tout répété à son maitre. Elle écouta la suite en silence et eut un léger sourire quand elle se rendit compte que bien que plus périlleux, le plan du Prince qui fut promis était encore mieux que le sien et digne d’un Roi doublé d’un chef de guerre. Cette pensée l’émoustilla follement, mais il n’était pas temps de se perdre dans le songe d’une nuit à venir. La dernière phrase lui glaça le sang, il transparaissait encore un doute, allait-il la prendre avec lui, et si oui, comment, en tant que quoi ? Tout restait encore à faire concernant ce point, mais les dés étaient jetés pour Tregar et donc pour elle et son avenir. Elle sourit, car après tout, le risque de tout perdre, elle savait l’avoir pris en décidant de quitter le Prince Marchand, et c’était ce qu’elle voulait.

__ J’en dis que vous êtes un Roi, Général Fraakhen. J’en dis que vous êtes un Dragon. » Répondit elle après avoir jeté un regard au Mestre qui donc, à priori, savait tout sur l’identité de son maître. « Mes affaires sont à mon hostellerie, je pense que cela sera suffisant, à moins évidemment que vous ne préfériez me fournir une tenue nouvelle et des bijoux pour l’occasion. Cela fera certainement son effet sur Tregar de me voir vêtue d’une robe qu’il ne connaît pas, mais il ne manquera pas de vous mettre en garde contre ma soif infinie d’or et de soie. Et il n’aura pas tort, mais l'or ne brille que plus aux côtés de l'acier et la soie est plus douce quand on a vu le sang. Je ne me pare d’or et de soie que pour l’homme qui le mérite, pour faire de ma beauté sa fierté, pour que les autres sachent que je lui appartiens parce qu’il leur est supérieur. Le Prince Marchand ne l’est pas, j’ai mis du temps à m’en rendre compte, abusée que j’ai été par ses richesses et ses attentions mais surtout par l’ombre du soir qu’il me donnait plus que de raison. Il n’est qu’un parvenu dénué d’honneur et il a profité de mon dénuement et de ma naïveté. Je vous mènerais à lui... »

La brune n’était pas certaine que se serait si facile. Mais c’était un risque à courir et avec Tyrosh derrière eux, les Lysiens auraient bien du mal à faire autrement sans déclencher une guerre ce qu’ils ne désireraient pas nécessairement après que le plan de Tregar ait échoué de la sorte. Cependant, pour mettre toutes les chances de leur côté, il serait bon de rallier Myr à leur cause et pour cela, ou en tout cas l’illusion de cela il suffisait de dire que le Prince Marchand comptait marcher sur eux dès qu’il en aurait terminé avec l’Archonte.

__ N’imaginez pas qu’il sera aisé de prendre son palais. Je ne doute pas que ses esclaves me laisseront passer et vous accepteront comme leur nouveau maître, du moment que vous leur donnez à manger, mais ses amis à Lys ne seront peut-être pas aussi compréhensifs. Cela pourrait être pris pour une déclaration de guerre. » Ajouta-t-elle après avoir laissé le temps à Baeron de répondre et de réagir à ses paroles, laissant l’idée faire son chemin dans l’esprit du Dragon Noir.

Il lui restait une chose à faire, une dernière chose, mais elle n’était pas encore certaine d’être tout à fait en sécurité ici, alors elle hésitait à en parler. Kashina ne pourrait pourtant pas retenir le navire de son pirate bien longtemps, à moins qu’un message ne lui arrive portant la promesse d’un contrat bien plus juteux encore que le transport de Lynce pour lequel il risquait fort de n’être pas payé. Cela dit la belle Lysienne faisait partie du plan, il était peut-être temps de la faire entrer en scène. Le choix était difficile, mais cet atout pourrait faire pencher la balance en sa faveur, en leur faveur alors…

__ J’aurais besoin d’une chose. Avant de me préparer pour la rencontre avec Tregar. Ce dernier avait promis au pirate qui m’a amenée ici de le payer grassement, j’aimerais honorer cette parole moi-même et si vous le permettez faire venir ici ma compagne restée sur le bateau en gage. »

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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime21.03.14 14:54

Cette jeune femme savait y faire. Cela relevait de l’évidence. Mestre Oteh n’y avait vu que du feu mais c’était un fait incontestable que, déjà, certains membres de la Compagnie Dorée avaient su entrevoir. Aaricia tout d’abord, toujours méfiante et sur ses gardes et qui avait toujours eu du mal à laisser pénétrer les femmes séduisantes dans la sphère proche du Dragon Noir ; et Baeron, dans un second temps, qui avait lui aussi eu suffisamment de temps et de capacité à prendre de la distance pour déceler cela chez la Hightower.

Le Feunoyr pensait voir en cette dernière, une femme qui a dû apprendre à mener sa barque au gré des vents favorables et contraires qui avaient certainement rendu son exil délicat. Il voyait dans le parcours de la brune, ou tout du moins dans ce qu’il en savait, un périple similaire au sien. Mais si les deux jeunes gens étaient des déracinés, des exilés, des êtres en quête de retour, il fallait bien reconnaître que la brune avait sans doute eu une existence encore plus difficile que celle du Dragon Noir. En effet, la Hightower était née sur Westeros. Et si les irrépressibles envies de retour que ressentait le Feunoyr pour le continent de ses aïeux, celles de la Hightower devaient être bien plus fortes dans la mesure où elle avait connu, plus jeune, le grand continent de l’Ouest et qu’elle savait exactement ce qui pouvait lui manquer, de là-bas… Pour le Capitaine Général de la Compagnie Dorée, par contre, l’exigence de l’appel était toute autre ! Il ne savait finalement de Westeros que ce que ses mestres lui avaient dit et qui venait s’ajouter aux quelques éléments tirés des conversations qu’il avait pu avoir avec les frères Osgry. Tout le reste n’était que fantasme ou supputations, rêves imprécis ou récits fragmentaires…

Et puis, lui, avait certes beaucoup voyagé mais il n’avait jamais été contraint de le faire par qui que ce soit d’autre que la Compagnie elle-même, sa famille, celle au sein de qui il avait grandi… Alors que la fille du Sire de la Gran-Tour avait dû, au contraire suivre son époux dans son exil après avoir été brutalement déracinée de son sud protecteur et réconfortant pour les froids et humides frimas de l’Île-aux-Ours… Et tout le reste n’avait ensuite apparemment été que fuites et incertitudes !

La jeune femme avait ainsi certainement appris à jouer de sa plastique et de sa personne. Echangeant et jonglant habilement entre apparences faibles, perdues ou déroutées et semblances fortes, sûres et résolues. Elle devait être devenue maîtresse dans l’art de donner au gens ce qu’ils voulaient voir en elle et ce qu’ils espéraient en l’abordant. De façon à obtenir d’eux tout ce qu’elle souhaitait, en permanence.

Elle y était parfaitement arrivée avec le vieux mestre et voilà qu’elle obtenait déjà du Dragon Noir qu’il ordonne qu’on lui restituât ces effets personnels ; et, bien qu’elle n’avait pas pu obtenir de celui-ci beaucoup plus pour l’heure, le Feunoyr ne doutait pas qu’elle tenterait ultérieurement d’obtenir de lui toutes ces choses qu’elle n’avait pu se procurer pour l’instant…
Manifestement, elle avait tout de même déjà compris qu’avec le Dragon Noir, nulle attitude autre que celle consistant à présenter un visage respectueux, obligé et obéissant ne permettrait l’obtention des choses qu’elle convoitait, que celles-ci fussent futiles ou de grande importance.

Il lui semblait évident que la jeune femme avait croisé sa route en un signe perceptible du destin. Leur existence avaient semblées être faites pour se croiser un jour... Elle avait fait naître dans son esprit un plan destiné à prendre le contrôle de Lys. Le Dragon-Noir allait dévorer ce Prince Marchand aux rêves de grandeur démesurés.
Le Feunoyr comptait maintenant prendre à revers Omorlen et le déposséder de tous les ambitieux plans dont il avait rêvés.
Et pour cela il allait avoir besoin d'elle.
Elle l'accompagnerait et l'aiderait à s'approcher au plus près du Prince Marchand.
Il se redressa dans son siège et l'invita à approcher de lui d'un geste négligeant.
– Vous viendrez avec moi !, lui ordonna-t-il. – Nous passerons à l'Hostellerie où vous avez vos affaires et vous y prendrez tout ce dont vous aurez besoin...
Il avait partout des hommes à lui en ville. Tyrosh été farcie de mercenaires de la Compagnie Dorée. La ville était un piège à elle toute seule. Le Prince Marchand avait surévalué ses forces et son orgueil l'avait poussé à commettre une faute qui lui coûterait la vie.
Le plan du Dragon-Noir était simple : se présenter devant Omorlen et le déposséder de tout ce avec quoi il était venu ici... À commencer par sa favorite, Lynce. Et s'il ne pouvait le tuer directement dans son hôtel, les hommes de la Compagnie Dorée seraient présents à chaque coin de rue, transformant la ville en un vaste traquenard dont Omorlen ne pourrait sortir vivant s'il tentait de fuir vers les quais ou le port.
Le Feunoyr voulait forcer Omorlen à lui céder tout ce qu'il possédait et il comptait bien retourner à Lys avec cet homme prisonnier et enchaîné dans ses cales.

Le Dragon-Noir médita un instant les propos de la Hightower... Un sourire carnassier se dessina sur son visage.
– Mais Lys n'aura aucune raisons de savoir que nous arrivons, ma belle ! Conclut-il dans un rire qui trahissait l'appétit qu'éveillaient en lui de telles perspectives.
Lorsque la brune évoqua le pirate, le bateau et sa compagne restée à bord, le Feunoyr se troubla quelques instants. Décidément, la Hightower était une femme des plus mystérieuses.
Il lui semblait bien qu'elle était capable de lui révéler à chaque instant un nouvel élément dont il n'aurait pas pu soupçonner l'existence.
Une compagne ? Qu'entendait-elle par là ? Il releva un sourcil intrigué mais ne dit mot.

Il lui fallait agir d’urgence. Et les besoins de la brune ne devaient pas entraver le plan qu’il avait décidé de mettre en œuvre.

– Soit ! lui dit-il alors. – Mais je dois agir vite. Il faut que tu sois revenue avant le coucher du soleil. Si tu penses ne pas être pas capable d’être de retour avant je préfère que tu n’ailles pas au port. Tu retrouveras ce pirate et cette femme lorsqu’Omorlen sera à notre main. Il l’observa d’un œil qui attendait une réponse certaine.

– Qu’en dis-tu ?
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime28.03.14 22:33

Spoiler:



Que pouvait bien ressentir un Feunoyr ? Lynce, destituée des titres inhérents à sa Maison et de sa famille ainsi que de tous ses rêves de grandeur pouvait le comprendre. Elle pouvait comprendre la rage sourde qui l’animait, celle qui lui ordonnait de reconquérir Wetseros et de laver l’affront fait à ces aïeux. Elle en aurait fait de même, elle en ferait de même, elle laverait l’affront qui lui avait été fait, par son père, par les Tyrell, par les femmes Mormont, par la Couronne, par les Targaryen, les Stark, les Bataheon. Mais, contrairement à lui elle n’avait pas d’armée, elle n’avait rien d’autre que son corps. Contrairement à lui elle ne pouvait pas lever dix mille hommes contre les Sept Couronnes. De toute façon, elle n’était pas le genre à prendre les rênes, pas le genre à commander et encore moins à se battre. Elle était une dame, elle n’avait ni pas la force ni la carrure pour diriger une armée, elle n’avait que l’intelligence lui permettant de conseiller les généraux, et encore, même cela elle ne s’en vantait pas. Elle usait d’autres atouts pour faire plier ceux qui se battraient pour elle et qui de mieux qu’un homme qui, au fond, voulait la même chose ? Elle préférait le charme et la beauté, la douceur de la soie et la chaleur des corps à la froideur de la guerre.

Alors que le Dragon Noir lui donnait ses ordres, elle se leva, obéissante et s’approcha de lui de son pas félin. Les dés étaient lancés, elle ne pouvait plus faire machine arrière et elle était consciente des risques qu’elle prenait. Elle lâchait le confort d’un palais de Lys pour l’inconnu et le danger. Mais c’était si excitant de partager cela avec lui.

__ Je ferais selon votre désir Général. »

Lynce s’approcha encore alors qu’il semblait perdu dans ses pensées et lorsqu’il évoqua le fait que Lys n’avait pas de raison de savoir qu’ils étaient là elle eut un sourire en coin et un regard qui en disait long sur ce que leur rapporterait la prise des biens de Tregar s’ils réussissaient.

__ Nul besoin Général, surtout si vous faites abattre tous les corbeaux qui pourraient éventuellement les prévenir. Tregar possède des hommes loyaux qui pourraient être tentés d’agir dans la précipitation d’une attaque surprise. Il faut être prudent, mais vous l’êtes et vous êtes avisés, car ce n’est que les prémisses d’une guerre bien plus importante. »

Mais lorsqu’elle parla de sa compagne, elle crut apercevoir dans le regard violet de Baeron un éclair de doute, elle s’accroupie alors et lui caressa la joue avec douceur. L’après-midi était déjà bien avancée, le coucher du soleil ne tarderait plus et il paressait évident qu’elle n’aurait pas le temps de passer à l’hôtel de récupérer ses affaites de se préparer et d’aller chercher Kashina. Or elle craignait que, ensuite, le temps ne lui manque encore ? Baeron ne semblait pas enclin à satisfaire facilement ce désir, il fallait qu’elle trouve une solution. Elle ne comptait pas lui dévoiler ça tout de suite, après tout cela devait aussi rester une porte de sortie au cas où tout ne se passe pas comme prévu, mais puisqu’il le fallait.

__ Peut-être, si vous y envoyez vos hommes pourriez-vous y gagner un bateau ? Il suffirait de payer le capitaine et de lui faire entrevoir ce qu’il pourrait gagner en nous aidant. Il connait le palais de Tregar et y sera le bienvenue s’il m’y ramène saine et sauve, avec ces hommes, personne ne verra rien venir. Et sur ce bateau, j’ai un cadeau pour vous, j’aurais aimé que vous puissiez en profiter cette nuit même. »

Elle fit glisser son voile blanc de son épaule et le lui donna.

__ Montrez lui ceci, et elle vous suivra. Dites au pirate que vous le payerez grassement et il vous suivra lui aussi. Vous ne serez pas déçu par mon présent. »

Peu de temps après elle partit pour l’hostellerie accompagné de quelques membres de la compagnie dorée et s’y prépara pour le soir. Elle envoya un message à Tregar pour lui dire que tout était arrangé avec le Fraakhen mais qu’il voulait le rencontrer au palais dans la soirée.

La brune revint alors que le soleil commençait à disparaitre derrière les plus hauts dômes du palais de l’archonte. Elle portait une robe de soie rouge aux liserés dorés qui ne couvrait qu’une seule de ses épaules depuis laquelle un long voile fin descendait sur le bras et la main et qui, passant dans son dos, venait se poser sur son autre bras. Elle avait du khôl sur les yeux, de gros boucles d’oreilles en or cisela, un collier et un bracelet de bras assorti, une bague d’or et de rubis ; ces cheveux relevés sur les côtés et ornés d’une chaîne en or avec des rubis descendaient en cascade dans son dos. Elle s’était faite belle pour cette occasion, comme le Dragon Noir le voulait, et tout ce qu’elle portait appartenait à Tregar Omorlen, des présents de sa part à sa favorite qui le trahissait ce soir. Elle aurait aimé que Kashina soit là, mais elle ignorait si Baeron s’était décidé à envoyer des hommes sur le bateau, elle en doutait fort à vrai dire, espérant simplement qu’elle pourrait la retrouver plus tard.

Elle entra dans la pièce où on l’amena et s’approcha du jeune homme.

__ Général, je suis fin prête, j’espère être à votre gout, en tout cas je suis à celui de Tregar Omorlen, croyez le bien. Il regrettera d’autant plus ses ambitions. Ce sera comme un coup de poignard dans le cœur. »

L’adrénaline de sa vengeance prochaine commençait à monter dans ses veines et troublait ces sens aussi surement que des caresses, sa poitrine se soulevait à un rythme étonnamment rapide au vue du peu d’efforts qu’elle faisait. Son regard plongé dans celui du Dragon Noir elle ne pouvait qu’imaginer les grandes choses dont il était capable et plus encore avec elle à ses côtés, et Kashina pour la douceur des nuits. Le monde était à eux, le monde s’offrait à lui. Elle l’imagina fendant les cieux avec une épée enflammée et monté sur un dragon féroce, et sourit. Le prince qui fut promis, Azor Ashaï, aussi beau que dans ses rêves.

__ Je suis à vos ordres. » dit-elle en s’agenouillant, tête baissée, à ces pieds.

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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime03.04.14 10:29

Comme à son habitude, le Feunoyr avait écouté avec attention les éléments que lui avait apportés la jeune femme. Le Prince-Marchand, Lys, le Bateau, le pirate, la compagne… Il avait évité de l’interrompre malgré toutes les incertitudes et les questions qui lui brûlaient les lèvres. Mais il avait aussi appris qu’un bon commandant se devait de savoir écouter et observer…

Les corbeaux ? Il s’en chargerait. Lys ne découvrirait la petite surprise qu’en ouvrant ses paquets… Pas avant ! Il en allait de la réussite de l’ambitieux projet. Tout ceci n’était que détails. Importants, certes, mais détails quand même. Et qu’il avait l’habitude de gérer. La Compagnie Dorée n’était pas une portée de chiots nouveau-nés mais l’une des plus importantes armée de mercenaires jamais constituée. Une des plus réputée aussi. Elle avait bâtie son renom sur les cendres de toutes ses destructions, sur les cadavres de tous ceux qui avaient jadis été désignés comme ses ennemis mais aussi sur les montagnes d’or qu’elle avait su amasser, faire fructifier et réinvestir pour sa propre gloire.

Mais c’était autre chose qui occupait l’esprit du Dragon-Noir depuis sa rencontre avec la brune… Le plan qu’il méditait depuis des mois pour la reconquête de Westeros se trouvait tout à coup retardé par l’urgence d’agir contre Tregar Omorlen avant que celui-ci mette son plan contre Argos Azimor à exécution.
Et bien que cela contrariait fortement Baeron, ce dernier se devait d’en passer par là et de remettre à plus tard ses velléités de conquêtes ouestriennes pour s’engager sur les dangereux chemins de la guerre contre Lys.

Toutefois, le Feunoyr n’occultait pas le fait que s’il en sortait victorieux -ce dont il doutait peu-, il en ressortirait aussi bien plus puissant qu’il ne l’était déjà. Et il fallait bien avouer que cette perspective-là n’était pas pour lui déplaire…

Finalement, peut-être que cette lady Hightower avait été mise sur sa route par le destin… Peut-être bien que les informations essentielles qu’elle venait de lui livrer, maintenant qu’elles venaient d’être authentifiées par Lysono, seraient de nature à l’élever encore plus haut et encore plus vite qu’il ne l’avait initialement espéré…

Il confia à Aaricia le fin voile blanc que lui avait donné Lynce et lui demanda de se rendre sur les quais pour trouver le bateau du pirate évoqué la Hightower et de le convaincre de rester à quai jusqu’à sa venue. Aaricia devait également remettre le voile à une femme se trouvant à bord mais dont il ne savait pas si Aaricia pourrait la voir et si le capitaine la laisserait monter à bord afin de lui parler. Bien que cela lui déplaisait assez, il autorisa Aaricia à faire étalage de toutes ses compétences -même les plus personnelles et les plus spéciales- pour parvenir à ses fins. La brune jouerait-elle le jeu jusqu’au bout une fois sur place ? Le temps y apporterait une réponse rapide.


◊ ◊

Lorsque Lynce reparut, en fin de journée, elle était splendide. Les brunes avaient toujours eu sur Baeron un énorme pouvoir d’attraction. Aaricia était là pour le confirmer en la plus éclatante preuve vivante qui puisse être. Le Feunoyr resta quelques secondes sans voix devant la silhouette féline de la Hightower mais tenta de n’en rien montrer en reprenant rapidement toute sa contenance.
Pour être à son goût, ça elle l’était ! – Tu es parfaite ! lui répondit-il dans un sourire à la fois charmé et cruel. Il était évident qu’elle avait su se mettre en valeur comme il l’avait espérait et qu’elle serait pour le trop ambitieux Prince Marchand le plus douloureux des poignards. Mais il était aussi certain qu’elle ne laissait pas le Dragon-Noir de marbre…

La nuit tombait à présent et, le Feunoyr en tête, un petit détachement de la Compagnie Dorée sortit du Palais de l’Archonte en direction de l’hôtel particulier où Omorlen avait choisi de séjourner durant les quelques jours qu’il comptait passer sur Tyrosh.

Et Baeron s’était fait la promesse qu’il s’agirait là de son ultime séjour parmi les vivants.


◊ ◊

– Conduis-nous jusqu’à lui ! demanda-t-il à Lynce, lorsqu’ils furent parvenus à l’entrée de l’hôtel.

Le grand théâtre commençait…


Dernière édition par Baeron Feunoyr le 04.04.14 6:39, édité 1 fois
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Lynce Feunoyr




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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime04.04.14 0:40


Lynce ne manqua pas de remarquer le court moment de flottement dans l’attitude du Dragon Noir, elle lui rendit son sourit amoureuse et cruelle à son tour, cas sa vengeance approchait en répondant intérieurement : « Et encore, tu n’as rien vu… ». Il manquait une personne pour parfaire le tableau qu’elle lui préparait pour lui montrer combien elle ferait une épouse toute dévouée au bien être de son Roi. En espérant qu’il se soit décidé à avoir envoyé quelqu’un pour aller la chercher, mais si non ce n’était que partie remise…

Ce que Lynce ignorait c’est qu’il s’agissait d’Aaricia, et si elle avait craint pour sa place de pute à mercenaire en voyant venir la Hightower, qu’en serait-il en ramenant la courtisane de Lys ? Une déesse de l’amour et des plaisirs de la chair, ancienne esclave de lit dans ce que le terme à de sacré dans la ville de l’amour. La belle, certes, mais vulgaire mercenaire serait bien vite oubliée, elle n’existerait plus à ces yeux et bientôt plus du tout si R’hllor voulait bien donner à la brune une occasion de l’éliminer. Il était en tout cas hors de questions qu’elle traîne encore dans les basques de Baeron une fois qu’elle se serait donnée à lui. Elle aurait pu éventuellement l’accepter venant d’une autre femme, mais Aaricia lui paressait tout à la fois indigne de lui et trop dangereuse à tous les points de vue pour rester dans les parages. En effet l’exilée craignait que si sa rivale décidait un jour de se venger ou de l’éliminer pour récupérer Baeron, il lui serait très facile de le faire, et elle ne pouvait rester explosé ainsi vu les dessins qu’elle avait pour elle-même et le Dragon. Sans compter qu’elle lui avait manqué de respect, ce qui avait sonné le glas de son existence inutile, car Lynce n’était ni le genre à prendre le risque laisser planer un danger bien trop proche au-dessus d’elle, ni le genre à se laisser insulter sans broncher. La mort à cela d’extraordinairement pratique d’être définitive, une fin à tous les problèmes que suscitait cette épine dans son pied. Et la mort avait, pour la jeune femme, cela de délectable d’être longue à préparer, de s’approcher lentement, de se cacher jusqu’au moment fatidique et de surgir au moment où ses ennemis s’y attendaient le moins…

Elle fut en tout cas ravie de plaire à Baeron et d’être fin prête pour ce grand soir, elle s’approcha doucement de lui, lui sourit, le contourna en l’effleurant et se plaça derrière lui légèrement à sa droite avant de le suivre dans son funeste dessein.

Une fois la petite troupe constituée, ils quittèrent le palais et de là, elle les conduisit jusqu’à l’hostellerie choisir par Tregar Omorlen. Lynce demanda à ce qu’on les annonce et on les fit bientôt monter dans la suite la plus luxueuse ou le Prince Marchand les attendait avec le sourire puisqu’il avait été prévenu un peu plus tôt du désir qu’avait le Commandant de la Compagnie Dorée de le rencontrer. Il se leva et s’approcha en disant :

__ Bienvenue Général Fraakhen. Qu’on apporte à boire et à manger pour tout le monde ! Allez. »

Un esclave sortit et demanda au personnel de l’hôtel de quoi se restaurer et s’abreuver en quantité pendant que l’homme s’approchait de Lynce avec un sourire. Il la prit par la main et la toisa de haut en bas en ajoutant.

__ Belle parmi les belles, ma Lynce d’amour, tu m’as apporté la glorieuse Compagnie Dorée. Je n’ai jamais douté de toi, mais je dois dire que je suis encore une fois surpris par tes talents. N’est-elle pas magnifique Général ? C’est très certainement mon bien le plus précieux… »

Le Prince lâcha Lynce qui s’inclina mais ne sourit pas. Elle ne regarda ni le Fraakhen ni Tregar, ni personne et alla s’allonger sur un divan recouvert de soie et de velours pendant que, celui qui serait bientôt son ancien amant, invitait son hôte à s’installer, joignant le geste à la parole. L’homme était souriant en confiance et il avait toujours été très généreux et charmant, quand il voulait quelque chose il ne regardait pas à la dépense et quand il recevait non plus. Ces biens quasi illimités lui permettaient de pallier à tous ses désirs et caprices et à ceux de ses concubines et de ses alliés. Ce qui en l’empêchait pas de bénéficier de la protection d’une dizaine d’esclaves soldats dont quelques immaculés, même ici, et bien plus encore à l’extérieur de la chambre et dans l’hôtel, sans parler de ceux restés à Lys.

__ Prenez place, je vous en prie, faites comme chez vous, profitez des largesses de Tregar Omorlen. En attendant le repas, profitez de mes esclaves de lit, de l’ombre du soir, des olives, des figues et du vin. Je ne suis pas ici chez moi, mais lorsque je vous y inviterais, lorsque nous auront gagnés, vous verrez ce qui Lys a à offrir et vous ne serez pas déçu. »

La suite était grande, elle se composait d’une grande pièce qui donnait sur une chambre presque aussi grande dont les portes étaient ouvertes. Il n’y avait qu’un grand lit dans la chambre, mais aussi tout un tas de divans et de couches recouvertes de coussins, des fauteuils, dont la plupart entouraient une grande table basse de marbre marqueté aux pieds dorés. Bref, il y avait largement de quoi faire asseoir ou allonger tous les hommes du détachement de Baeron confortablement. Décorée dans les tons or, beige et blancs avec des touches de couleurs vives, rouge sang, bleu roy, vert pomme ou encore orange et violet, la pièce était somptueuse avec des colonnades des moulures au plafond. Tout à fait dans l’esprit du palais du Prince Marchand d’ailleurs avec les grandes fenêtres depuis lesquelles on pouvait voir le soleil se coucher doucement en se noyant dans une débauche de couleurs sur l’océan. Le soir envahissait la pièce et les bougies chancelantes éclairaient de leur lueur chaude les visages des protagonistes de ce grand théâtre. Et pendant qu’ils prenaient place, des femmes à demi nue se mirent à danser pendant que trois hommes jouaient de la musique.

__ Pour le plaisir des yeux, à moins que l’un d’entre elles ne vous tente ? Mais j’imagine que vous n’êtes pas venu pour cela, alors parlons affaire. J’imagine que Lynce vous a parlé de mes projets, je ne vais donc pas vous réexpliquer que se sera extrêmement périlleux et que j’aurais besoin de tous vos talents de combattant. Mais cela vous rendra riche, très riche. »

Il leva une main et claqua des doigts. La musique se fit plus douce mais les danseuses continuèrent leur ballet sensuel. Trois esclaves s’approchèrent avec des coffres en bois incrustés d’entrelacs d’or. Ils s’agenouillèrent devant Baeron et les ouvrirent. Ils contenaient de l’or et des pierres précieuses en quantité, de quoi largement payer le contrat. Quel dommage que ça ne soit pas Kashina à leur place, s’eut été parfait, mais pour l’instant Lynce n’avait d’yeux que pour Baeron et pendant qu’elle suçotait la chair pimentée d’une olive verte, elle se plongeait dans son regard améthyste. Elle prit le noyau entre ses dents puis entre ses doigts qu’elle suça avec délectation en fermant les yeux avant de basculer sa tête en arrière et de laisser glisser ses doigts le long de son cou jusqu’entre ses seins.

__ Elle a aussi dû vous dire que je sais être généreux, ce n’est donc que la moitié de ce que je vous devrais, en plus des prises de guerre que vous pourriez envisager, évidemment, et que je vous laisse. »

Les serviteurs de l’hôtel arrivèrent avec des plateaux remplis de plats et de bols pleins de mets plus appétissants les uns que les autres qu’ils déposèrent sur la table et que les domestiques de Tregar approchèrent des convives. Biscuits au fromage et lard grillé, croquettes au miel, gâteau d'hiver, sauterelles grillées, poulet épicé, fèves aux herbes, cailles au beurre, canard au citron, tartelettes aux poireaux et truite… Le Prince prit une caille et Lynce un morceau de canard. On servit du vin à tout le monde et la brune en but une gorgée.

__ J’imagine que cela est suffisant… Lynce, vient par ici. »

La jeune femme se leva et approcha, Tregar lui fit signe de se mettre à genoux, ce qu’elle fit puis il prit une petite fiole et lui donna une goutte du liquide qu’elle contenait. Elle pencha la tête en arrière et ouvrit la bouche pour recueillir la goute sur sa langue et la laisser couleur au fond de sa gorge.

__ Alors Général ? »

Fit-il après avoir quelques instants observé Lynce sombrer dans les arcanes de l’ombre du soir sa poitrine se soulevant dans une respiration plus rapide, ses pupilles se dilatant et sa bouche s’entrouvrant.
Cette drogue, elle le savait, était une mauvaise chose et pourtant, désormais qu’elle y avait goûté, lorsqu’il lui en présentait elle ne pouvait s’en empêcher, elle s’en délectait. Elle ne pouvait pas lutter, et si elle avait dit non une fois, il n’aurait pas apprécié et si elle avait dit non ce soir, il se serait douté de quelque chose. Mais elle ne savait que trop bien ce qui suivait ce genre de rituel annonçait et elle ne voulait pas que Baeron voit ça. Elle était toujours à genoux devant l’amant qui avait fait d’elle une esclave, un esclave riche heureuse et puissante, mais une esclave tout de même, chose qu’elle ne pouvait supporter, elle Lynce Hightower de Gran-Tour, elle qui éclairait la voie. Des larmes se mirent à couler sur ses joues et elle se tourna vers Baeron avec un regard suppliant.
Tregar se leva et prit la main de Lynce qui se leva doucement à son tour comme il demandait et entreprit de la déshabiller. Mais contrairement à son habitude, elle ne laissa pas tomber la robe sur le sol, avec ces mains, elle la retenait sur sa poitrine.

__ Que fais tu ?! » Demanda Tregar sans comprendre.

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Kashina




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Kashina
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L'existence d'un rivage...
Ft. Lynce & Baeron
Patienter sur le bateau, c’était une demande facile et pourtant… Kashina n’avait pas pu rester sur place. Peut-être était-ce cette nouvelle vie qui l’amenait à prendre des initiatives inattendues mais en voyant le temps passer, sans voir le retour de Lynce. Celle-ci s’était simplement décidé. Faisant promettre au capitaine de rester sur place. Kashina quitta les lieux. Elle connaissait les habitudes de Tregar et surtout, elle avait écouté chaque mot de Lynce, chaque confidence et chaque projet. Il n’était pas difficile pour l’ancienne esclave de retrouver les traces de l’un de ses plus fervents clients. Elle se présenta à lui, prétextant avoir entendu parler de sa venue et avoir simplement souhaité le voir. Elle savait comment le toucher, comment le caresser, et elle ne fut pas surprise qu’il l’invite à rester avec lui. Il était, semble-t-il, heureux de la voir d’ailleurs, lui détaillant sa venue comme une providence. Il recevrait quelqu’un d’important aujourd’hui et il ne pouvait rêver mieux selon ses dires que d’avoir sous la main quelqu’un comme Kashina. Il était homme à aimer les flatteries, et ce fut humblement qu’elle les reçoit et obéis simplement à sa demande. Faisant ce qu’elle savait faire de mieux : être une esclave.
Le temps passa lorsque enfin elle perçut l’arrivée des invités de Tregar, elle n’était pas présente dans la pièce principale, attendant simplement son heure avec d’autres esclaves comme elle. Elle entendait de la pièce où elle se trouvait les murmures des conversations et les mouvements des autres esclaves. L’odeur des plats lui arrivait jusqu’ici, elle en humait le parfum avant de lentement s’approcher des lieux, animé par une certaine curiosité mais surtout de l’inquiétude. Elle n’entendait pas Lynce mais pouvait pourtant sentir sa présence. Elle avait besoin de la voir, tout simplement, la savoir en sécurité. R'hllor les avait réuni et elle ne souhaitait pas la perdre, pas une nouvelle fois. Dans l’embrasure de la pièce, elle observa un cours instant ce qui se tramait. L’ombre du soir, le visage de la femme qu’elle aimait, elle pouvait voir son esprit se perdre et sentir son cœur se serrer devant cela. C’était un poison, qui tuait à petit feu, un piège dont elle n’avait jamais réussi à en défaire les liens qui entravaient cette femme, sa femme.

Comme à son habitude, l’hôte se mit en quête de la nudité de son amante qui, pour la première fois, se refusa à elle. Elle déglutit, difficilement, bien que Tregar ne l’ait pas invité à apparaitre dans la pièce. Kashina prit les devants. Elle murmura à l’oreille d’une esclave, quelques paroles qui parvinrent ensuite jusqu'aux musiciens présents. La musique s’arrêta brusquement, avant de reprendre avec quelques pincements de cordes d’un luth. Et au milieu de la vaste pièce se trouvait Kashina, tenant un voile tendu devant elle, dans les tons de vins, on pouvait voir légèrement sa silhouette ondulée au même rythme que les pincements des cordes, s’avançant légèrement. Elle tourna légèrement sur elle-même, prenant soin de garder sa silhouette derrière le voile. Jusqu’au premier battement de tambour, ses mains se joignirent, se dévoilant complètement. Son bassin se secouait au même rythme que le luth avant de donner un coup brusque au battement du tambour. Ondulantes, ses mains jouaient du voile, celui-ci semblait être une partenaire à part entière dans cette danse. Ses vêtements, de la même couleur que le voile, laissait deviner ses formes exquises alors que la musique gagnait en intensité, elle se plaça de profil, les coups de reins parfois abrupts redevenaient langoureux et sensuels, en parfaite harmonie avec la musique. De profil, le sarouel qu’elle portait, fendue tout le long de sa jambe, laissait largement deviner les courbures rebondies de ses fesses alors qu’elle continuait de danser. Se jouant de son voile, elle le faisait danser autour d’elle, s’approchant de l’hôte et de ses convives, elle jeta un bref coup d’œil à Lynce, se concentrant essentiellement sur Tregar. Elle espérait au fond d’elle que sa performance le détournerait simplement de la jeune femme pour qu’il se concentre exclusivement sur elle, laissant à celle qu’elle aimait profondément le répit dont elle avait besoin et un peu de temps pour s’éloigner légèrement.

Son ventre roulait, ondulait, ses seins se secouaient parfois, et ses bras semblaient rappeler le mouvement des serpents tant son corps offrait une performance de souplesse. Son regard de braise, principalement tourné sur Tregar, elle semblait presque chercher à l’hypnotiser, et c’était bien là le but de ce genre de danse. Elle s’avançait légèrement encore, au fur et à mesure de la musique, réduisant la distance entre ses spectateurs et elle. Se jouant de l’étoffe de tissus qui dansait avec elle pour venir effleurer l’hôte des lieux sans véritablement le toucher. Chaque mouvement ondulant était calculé, se callant à la perfection avec les percutions lors des à-coups et s’enlisant de souplesse lorsque le luth reprenait le dessus. À la fin de la musique, elle se trouvait dos à eux, leur laissant tout le loisir d’observer son séant, se laissant tomber à genoux sur le sol, cuisses écartées pourtant pour se pencher librement en arrière. Plier en deux, le voile semblait tracer un chemin jusque Tregar, une erreur à laquelle elle n’avait pas pensé. Car à peine eut-elle terminé cette danse et la musique fit-elle place au silence que l’homme attrapa le voile et tira soudainement dessus… Attirant Kashina brusquement à lui.
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime21.04.14 11:26

Comme convenu, Lynce avait conduit les hommes de la Compagnie Dorée jusqu’à Omorlen. L’entrée dans l’hostellerie où séjournait le Prince Marchand ne fut pas un problème bien que les hommes qui veillaient à la sécurité de celui-ci imposèrent que ceux du Dragon-Noir se désarment s’ils souhaitaient pénétrer dans le bâtiment. Baeron accepta mais préféra demander à la plupart de ses hommes d’attendre à l’extérieur et armés.
Ils furent donc une quinzaine, à accompagner la Hightower et leur Général à la rencontre du Lysien.

L’accueil de ce dernier fut des plus cordiaux et, à grands renforts de mets délicieusement présentés et de fumets appétissants, se voulait résolument tapageur et démonstratif quant aux ressources financières de l’hôte.
Le Fenuoyr n’en fut pas impressionné, tant il avait l’habitude de traiter avec les plus grandes cités d’Essos et avec des princes et des dirigeants tous plus riches les uns que les autres. Il connaissait l’opulence dans laquelle vivaient la plupart de ceux qui pouvaient se payer le luxe de s’offrir les services de la Compagnie Dorée et ne s’émut donc pas une seconde de l’étourdissant défilé des largesses dont voulait se montrer capable ce Tregar Omorlen.

Il observait tout et tout le monde, les gardes, les esclaves, les issues, les plats qui étaient servis, les visages de ceux qui le scrutaient. Il essaya de se constituer mentalement le plan des lieux et le positionnement et les fonctions de chacun.

Baeron remarqua d’ailleurs que Lynce semblait changée. Dès lors qu’elle s’était retrouvée en présence du Lysien, quelque chose avait parut se casser en elle. Le Dragon-Noir avait cru percevoir en elle la perte de cette assurance hautaine qu’elle avait dégagée depuis les premières secondes de leur rencontre...
Tregar vanta la beauté de la Hightower. Magnifique ? Ca, elle l’était. Le Feunoyr lui-même avait tenu à ce qu’elle soit sublime pour lui et les derniers instants de son insolente ambition. Ton bien le plus précieux ? Profites-en bien, alors ! Profites-en vite avant que je ne te l’arrache !, tempêta Baeron à part lui.

Les plats et les esclaves danseuses défilèrent, l’abondance était mise en exergue. Tregar voulait manifestement impressionner le Feunoyr, le convaincre qu’il était quelqu’un de fiable et dont les finances n’étaient pas une simple poudre aux yeux incapable de lui offrir l’aide de la Compagnie Dorée.
Furent ensuite apportés quelques coffres emplis d’or et de pierreries. Une partie de ce que le Prince Marchand se disait prêt à offrir à la Compagnie et au Capitaine Général Fraakhen pour ses services... Si peu et tant de choses lorsque je t’aurais tout pris !, l’avertit silencieusement le Feunoyr. Le sang du Dragon s’éveillait dans ses veines. – Notre parole vaut de l’or !, indiqua le Feunoyr sans préciser qu’il faisait référence au contrat qui liait déjà la Compagnie Dorée à l’Archonte de Tyrosh qui était leur actuel mécène. Le ton de cet avertissement pouvait tout aussi laisser entendre à Tregar Omorlen que si la Compagnie Dorée travaillait pour lui il n’aurait pas à le regretter... La devise de la Compagnie Dorée était célèbre sur tout le continent. Elle était gage de réussite et de certitudes.

Baeron était maintenant assis tout près de Tregar Omorlen et il assista au spectacle dérangeant de Lynce droguée par l’Ombre du Soir que vint lui administrer le Prince Marchand. Le sang du Dragon bouillait à présent dans tout le corps du Feunoyr qui était désarmé mais qui avait remarqué à proximité d’eux l’une de ces petites piques dorées sur lesquelles avaient était servies les cailles embrochées.

Et puis tout bascula subitement lorsque Omorlen entreprit de déshabiller une Lynce au bord de l’abandon, saoule de la déraison de l’Ombre du Soir et de ses vapeurs entêtantes. La Hightower retint les bretelles de sa robe afin de ne pas la laisser choir au sol au moment où entrait dans la pièce une danseuse singulière, mystérieuse et envoûtante dont les charmeurs déhanchés vinrent tout à coup détourner chacun de ce qui se jouait là... Elle ondulait avec une grâce et une sensualité déroutante et l’extrême maîtrise qu’elle avait de son art avait attiré à elle l’attention de tous, Omorlen compris. Baeron ne put, lui non plus laisser son regarda améthyste se perdre dans les courbes attirantes de la danseuse mais il profita de l’instant pour poser sa main droite sur la table basse la plus proche, non loin de la pique à broche dorée.

Le charme lancé par la danseuse sur l’assemblée ne se brisa que lorsque la musique cessa et que tous avaient le regard perdu sur la cambrure vertigineuse ou le postérieur langoureusement offert de la danseuse...

Comme envoûté, Tregar Omorlen se leva et, sans prêter plus d’attention à Lynce dont Baeron ignorait si elle était encore pleinement consciente de tout ce qui se déroulait autour d’elle, il posa la main sur le voile brun de l’almée pour l’attirer brusquement jusqu’à lui.

C’est le moment que choisit soudain Baeron pour jaillir sur le Prince Marchand. Vif comme une panthère, il attrapa la pique posée sur la table et fondit sur Tregar Omorlen. Il bouscula l’homme qui se tenait entre lui et le Prince Marchand et le coup d’épaule dont il chargea Omorlen fit choir celui-ci à terre. La danseuse était libre et alors que la main gauche du Dragon-Noir se refermait sur la gorge d’Omorlen tout en le plaquant au sol, la pique dorée qu’il tenait dans sa main droite vint faire perler un goutte de sang sur la carotide de sa richissime prise qui ne pouvait plus bouger sous peine de s’égorger lui-même. L’avertissement était très clair.

Les hommes du Prince Marchand l’auraient-ils compris ?
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime21.04.14 11:30

Compte tenu du caractère extrêmement risqué de l'action et pour ne pas faire le grosbill de la mort qui tue, je procède à un lancé pour déterminer le degré de réussite ou l'échec de ma tentative...

1 et 2 : La tentative échoue ;
3 et 4 : La tentative réussit mais les hommes d'Omorlen attrapent Kashina ;
5 et 6 : La tentative réussit et Kashina peut se réfugier soit près de Baeron, soit près de l'un des membres de la Compagnie Dorée (comme tu préfères)...


Dernière édition par Baeron Feunoyr le 21.04.14 11:35, édité 1 fois
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The Fate




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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime21.04.14 11:30

Le membre 'Baeron Feunoyr' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 6' : 3
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Lynce Feunoyr




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Lynce Feunoyr
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime23.04.14 17:46


Omorlen fut ravie de la réponse du Fraakhen, ne se doutant pas un instant de ce qui se tramait. Il sourit et continua donc.

__ La mienne aussi, et, bien que je n’ignore pas que vous êtes déjà un homme riche, vous le serez plus encore après ça. Vous serez aussi plus puissant car je compte vous nommer gouverneur d’une des provinces acquises lors de la guerre que nous gagnerons ensemble. »

Lynce ne répondit à la question du Prince Marchand. Elle baissa les yeux, détournant le regard et relevant légèrement la tête vers Baeron. Elle aperçut alors Kashina qui, dansant telle une déesse de l’amour qu’elle était s’était révélée au grand jour. Elle comprit immédiatement pourquoi elle faisait cela et, bien qu’elle ne puisse, malgré son désir, la rejoindre et se jeter dans ses bras, elle lui en fut infiniment reconnaissante. Les larmes continuèrent à couler sur ses joues, mais un léger sourire éclaircit son visage pendant un court instant.
Tregar la saisit avec fermeté par le bras, l’attira à lui et l’embrassa avant de la jeter violemment sur le divan. Lynce n’arrivait plus à respirer, elle voulait que Baeron agisse, elle ne voulait pas ça, elle savait ce qui allait se passer maintenant et elle ne voulait pas que ça arrive. Il allait se jeter sur elle, la déshabiller de force et la prendre sans autre forme de procès. Mais, surpris par le changement de musique et le silence qui avait soudain gagné la pièce, il se tourna et vit à son tour l’esclave de lit Lysienne en pleine démonstration de ses talents, enfin, une partie de ses talents. Il en fut étonné mais ravi, la désobéissance de Lynce l’avait mis de fort mauvaise humeur et la performance de Kashina lui redonna le sourire et le fit se détourner de la brune

__ Ah… regardez cette beauté, celle-ci est pour vous si vous le souhaitez, et bien plus docile que la mienne. »

Il allait arracher la robe de Lynce, mais comme Baeron ne semblait pas être décidé à profiter de Kashina, il se dit qu’il n’avait pas envie d’une femme qui se refusait à lui et préférait celle qui lui était offerte. Il jeta un dernier coup d’œil à Lynce et lâcha sa robe en haussant les épaules toujours sans comprendre d’avantage ce qui lui arrivait, car jamais elle ne s’était refusée à lui jusqu’ici. Qu’importe, il en avait une autre tout prête à satisfaire ses moindres désirs, il s’approcha donc de la blonde et commença à délasser son pantalon.

C’est à ce moment-là que la musique s’arrêta et que Baeron se jeta sur le Prince Marchand, à ce moment-là aussi que les esclaves soldats de ce dernier se jetèrent sur les hommes du Fraakhen et sur le général pour sauver leur maître. Lynce s’était redressée et observa la scène. Elle ne put retenir un cri, tout comme la plupart des servantes et danseuse qui entouraient les hommes et venaient d’être bousculées annonçant le chaos. Dans le couloir, les premiers chocs de l’acier contre l’acier se firent entendre et la porte fut ouverte dans un grand fracas de serrure brisée. Si les hommes de la compagnie dorée savaient ce qu’ils avaient à faire, ceux de Tregar furent un peu perdus en voyant leur maître en si mauvaise posture. L’un d’entre eux attrapa Kashina par les cheveux et tendit sa lame vers le Dragon Noir, mais hélas, une simple esclave aussi belle soit elle ne constituait pas le meilleur otage, il préféra donc la pousser sur Baeron pour le déséquilibrer.

Lynce renoua ses bretelles sur ses épaules et se tenta lentement de se lever. Mais elle retomba violemment sur le sol avant d’être tirée plus loin par un garde de Tregar. Il posa le tranchant de sa hallebarde sur la gorge de la brune. A demi consciente elle réagit à peine et se contenta de fixer le flacon de noxombre la bouche entrouverte.

__ Mitror, donne-moi le flacon s’il te plait. » fit-elle en tendant la main vers le récipient, toujours allongée sur le sol, regardant le garde qui tenait la hallebarde, car c’est à lui qu’elle s’adressait, comme si de rien n’était, alors qu’il menaçait sa vie.

Elle n’était qu’une femme, qu’un des concubines de Tregar, mais peut-être assez précieuse pour que le général de la Compagnie dorée lâche prise, n’était elle pas issue d’une riche famille de Westeros qui n’apprécierait pas que leur fille soit morte à cause de la Compagnie Dorée ? Elle était aussi la favorite de son maître, mais elle pouvait bien mourir si ce dernier y restait aussi, il ne serait pas puni pour ça, juste sans maître, peut-être se suiciderait-il, ou peut-être pas. De toute façon sa vie valait moins que celle du Prince, il fallait essayer en tout cas, il n’y avait pas d’autres solution. Il n’obéit donc pas à la requête de la belle et plongea son regard sur le Dragon désormais réveillé.

__ Relâche le où elle mourra. »

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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime02.05.14 21:20




L'existence d'un rivage...
Ft. Lynce & Baeron
La situation avait pris une toute autre direction à laquelle Kashina s'attendait, elle était pourtant prête à subir les éventuels assauts de Tregar si cela permettait à Lynce d'être libérer de celui-ci. Ce n'était qu'un maigre mal pour elle qui avait connu bien des hommes. Mais il y avait l'inconnu, cet homme donc sa douce lui avait parlé, l'espoir dans le fond de ses grands yeux. En quelque seconde, elle s'était retrouvée libérée avant d'être à nouveau prise et encore une fois jeter. Elle n'était rien d'autre qu'une esclave, sa vie n'avait que peu de valeurs dans ce genre de situation. Mais les quelques secondes où elle s'était trouvée dans les bras d'un des gardes de Tregar lui suffirent. Vivre avec un Pirate avait été un avantage pour elle, apprenant d'autre danse, d'autres choses. Elle était une femme délicate, agile, discrète, capable de glisser ses doigts sous n'importe quelle étoffe de tissus, mêler cela aux divers petits tours que Morlo lui avait appris et il se fut un jeu d'enfant pour elle de récupérer une dague à la ceinture du garde avant que celui ne la pousse vers Baeron. Une erreur qui aurait pu couter la vie à Tregar si elle s'était laissée lourdement tomber sur le Feynoir mais l'agilité de Kashina était ce qu'elle est, une pirouette lui avait permis d'éviter de justesse de bousculer celui-ci. Rattrapant son équilibre après s'être légèrement appuyer sur le dos de celui-ci en une roue souple. A nouveau sur ses pieds, la dague cachée dans son dos, ses yeux se posèrent sur Lynce, en danger et certainement inconsciente de l'être.

Mais son attention fut rapidement détournée lorsqu'un autre garde de Tregar décida de tenter le tout pour le tout, arme à la main, chargeant directement Baeron. Elle ignora ce qui l'anima véritablement en cet instant, son corps s'anima, arme à la main, d'un autre pas de danse, elle planta la lame de la dague directement dans la gorge du garde. Arrêtant net sa course, il lâcha son cimeterre tentant vainement de retenir le sang qui s'échappait de sa gorge. Se noyant dans son propre liquide vital. Le cœur de la danseuse s'emballait alors que mourrait à ses pieds un homme qu'elle ne connaissait pas, la culpabilité la rongeant immédiatement et demandant muettement à R'hllor de lui pardonner ce funeste geste. Tenant pourtant fermement la dague ensanglantée dans sa main, elle semblait prête à recommencer si la situation le demandait. Elle ne voulait pas mourir aujourd'hui et ne voulait pas voir la femme qu'elle aimait périr sous ses yeux. Ce fut probablement ce qui l'a poussa à s'abaisser, prendre l'arme du garde qu'elle venait de tuer et la tendre à celui qui serait plus à même de s'en servir avant que la situation ne dégénère réellement.

Reposant ses yeux sur Lynce, elle se sentit littéralement frustrée, face à elle, elle ne pouvait que la regarder et prier le dieu rouge de ne pas lui prendre celle qui comptait plus que tout pour elle. Honteuse de ne pas pouvoir l'aider, elle dut se faire violence pour ne pas s'avancer et la mettre d'avantage en danger. Que pouvait-elle faire ?


« Rejoignez-nous... »

Les mots s'étaient échappés de sa bouche sans qu'elle ne puisse véritablement le contrôler.


« Il n'en sortira pas d'ici vivant...Et si vous la tuez...Vous non plus. La meilleure option qui s'offre à vous, c'est de nous rejoindre, promesse de richesse, de femme, d'honneur, d'être craint et respecter de tous... »

Elle ignorait ce que pourrait bien penser Baeron de tout cela, animer par l'obsession de sauver Lynce de cette situation, elle n'écoutait que son cœur et son instinct.
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MessageSujet: Re: [Tyrosh] L'existence d'un rivage... [Tyrosh] L'existence d'un rivage... - Page 2 Icon_minitime15.05.14 15:29

La situation avait très rapidement dégénéré. Mais au contraire de Tregar et ses hommes qui n'avaient pas vu arriver l'orage, le Dragon-Noir avait quant à lui sentit bouillir son sang peu à peu et pu choisir le moment où il avait voulu faire se déchaîner la foudre ! Et, à voir le Prince Marchand immobilisé au sol la gorge menacée par la pique à broche, personne ne pouvait nier que l'effet de surprise avait eu son importance ! Et à présent, la donne était toute autre ! Entrés sans armes et avec peu d'options directes -les plus importantes étant les hommes de la Compagnie Dorée restés à l'extérieur pour quadriller la ville-, voilà que le Feunoyr avait eu renversé la situation après une bonne et soudaine initiative servie par un peu de réussite...

Pourtant, alors que des hommes de la Compagnie Dorée pénétraient dans la salle pour tenter de neutraliser les esclaves soldats d'Omorlen, l'un de ceux-ci tenta de se saisir de la danseuse sacrée dont l'apparition avait initié la fin de la fête, avant de se raviser pour tenter de faire chuter le Capitaine Général de la Compagnie Dorée en poussant Kashina sur lui. Mais un Dragon ne lâche jamais sa prise et la manœuvre échoua tant le Feunoyr s'accrochait à la gorge du Prince Marchand. Et Kashina avait fait preuve de toute la vivacité et la souplesse agile dont la danseuse sacrée était capable puisqu'elle volta et se contorsionna pour finalement rétablir son équilibre et se réceptionner avec élégance près de Baeron.

La tension était palpable et l'équilibre précaire. Tout semblait pouvoir basculer à la moindre petite hésitation. A la moindre maladresse. Chacun avait conscience que la moindre approximation lui coûterait la vie... Et l'immobilisme pouvait tout aussi bien signifier la survie ou le trépas.
Un des esclaves, pourtant, choisi de prendre en main son destin et s'élança vers le Dragon-Noir pour inverser le cours des choses. Mais après une intervention aussi fulgurante qu'imprevue il s'écroula pourtant, une dague plantée dans la gorge. Baeron vit Kashina esquisser un pas de recul. Son regard semblé perdu et son esprit ailleurs... Mais il n'y avait aucun doute, c'était bien elle qui venait de poignarder l'esclave et d'épargner au Feunoyr la peine de se charger lui-même de ce gars-là ; et de desserrer son étreinte sur Omorlen par la même occasion...

Le regard améthyste du Capitaine Général de la Compagnie Dorée délaissa les beaux yeux de la danseuse pour suivre son regard, à l'opposé de l'esclave qui, la gorge ouverte, se vidait de son sang.
A quelques mètres d'eux, un autre esclave s'était emparé de Lynce et menaçait de la mettre à mort si le Feunoyr ne relâchait pas son maître. Sa hallebarde contre la gorge fine de la Hightower apportait beaucoup de crédit à ses dires. Baeron devait lâcher le Prince Marchand ou elle mourrait...
Comme hypnotisée par la scène et sans jamais délaisser Lynce du regard, Kashina se baissa près du corps sans vie de sa victime et ramassa son cimeterre pour le tendre à Baeron.
Une fois le Dragon-Noir armé, elle tenta de convaincre l'esclave à la hallebarde de relâcher la Hightower. Elle lui promettait de vivre contre cette libération.

Il fallait agir ! Remarquant le doute qui s'emparait soudain de l'esclave brusquement confronté à l'un des plus épineux dilemme de sa vie, il arracha Omorlen de terre et, son goitre soumis au bon vouloir de son cimeterre, le plaqua contre lui, tel un large bouclier humain.

De part et d'autre de la pièce, les mercenaires de la Compagnie Dorée avaient pris l'ascendant sur leurs adversaires et, profitant des hésitations multiples provoquées par l'effet de surprise puis par la menace réelle pesant sur la personne de leur maître, avaient peu à peu verrouillé les lieux et imposé leur autorité sur la petite assemblée. La musique avait depuis longtemps était éteinte et étouffée par le fracas des armes et le silence régnait à présent sur le salon de réception de l'hostellerie.
Les menaces de Baeron fusèrent, cinglantes, contrastant avec la proposition douce et raisonnable de Kashina et s'animant d'autant plus de force tant la dichotomie du discours était renforcée par les yeux dur et à l'étrange couleur violette...

– Tue-la si tu veux mais dis-toi bien qu'à l'instant-même où ta lame la touchera, tu perdras la vie toi aussi ! Le Feunoyr était déterminé et une rage sourde semblait avoir fait surgir hors de lui le dragon qui y sommeillait jusque là.
L'esclave à la hallebarde hésitait, tout aussi pétrifié par les mots que par le regard du Feunoyr. Puis Baeron désigna Kashina de la pointe courbe du cimeterre. – Comme elle vient de te le dire tu as de bien meilleures options ! Il plaqua son cimeterre contre la gorge d’Omorlen. – Et celui-là n’est plus ton maître ! Regarde comme je te rends ta liberté !

Il pouvait gagner la vie et la liberté. Il pouvait aussi récolter la souffrance et la mort...

[HRP : J'ai choisi de faire un lancé de dé 6 pour déterminer l'impact des paroles de Kashina et de Baeron sur l'esclave-soldat.

Je pars du principe qu'il est facilement influençable puisque la situation qu'il affronte est délicate et que nous sommes deux à lui parler de façons différentes (douceur et menace)...

1 : L'esclave soldat n'est pas destabilisé ;
2: L'esclave soldat est destabilisé et hésite ;
3 à 6 : l'esclave soldat est convaincu et lâche son arme et sa prisonnière. ]


Dernière édition par Baeron Feunoyr le 15.05.14 15:33, édité 2 fois
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Les moins loyaux, ou peut-être les moins fous, les moins idiots en tout cas, des esclaves soldat de Tregar avaient rendus les armes et se tenaient là, sous la menace des hommes de la Compagnie Dorée, espérant que ces derniers leurs laisseraient la vie sauve. Mais celui-là, celui qui tenait sa hallebarde tranchante sur la gorge de Lynce que déjà, le fil de la lame avait entamé. Juste un peu, juste assez pour qu’un mince filet de sang apparaisse sur sa gorge d’albâtre. Juste assez pour qu’elle sente la mort si proche que même l’Ombre du Soir ne put lui voiler une réalité terrifiante. Juste assez pour qu’elle prenne conscience de ce qui se passait et qu’elle tente, peu à peu, de reprendre ses esprits, si ce n’est le contrôle de la situation qu’elle avait perdu depuis un bon moment.

Mourir ? Non ! Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant, pas alors qu’elle était sur le point d’avoir tout ce qu’elle voulait, pas alors qu’elle venait de retrouver Kashina et d’éclairer la voie au Prince qui fut promis. Non ! Non à moins que R’hllor le veuille ainsi. Mais comment se pouvait-il qu’il enlève à Baeron Feunoyr sa Reine avant même qu’elle n’ait pu accomplir la moindre chose pour lui. Ce sacrifice arriverait peut-être, mais pas ce soir, c’était impossible. Ce soir ils devaient gagner, gagner ensemble, et elle devait gagner son cœur et l’embraser comme le feu embrase la forêt, comme le soleil embrase le désert. Ce soir, Tregar devait mourir pour qu’elle soit de nouveau libre de montrer la voie au serviteur du feu et entamer la reconquête. Car la nuit est sombre et pleine de terreurs.

C’est alors que Kashina, douce et belle Kashina parla, oh comme elle avait raison, il ne pouvait pas la tuer, il n’y avait que la mort au bout de ce chemin, il avait tant à gagner à la laisser en vie et tant à perdre à al tuer. Mais un immaculé ne pense pas à ça, en tout cas, il ne le doit pas, mais il y pense tout de même, car il fallait bien l’avouer, son maitre était en très mauvaise posture. Alors à quoi bon ?

__ Je n’ai que faire des femmes, ni d’argent d’ailleurs. Valar morghulis. »

Celui-là donc, était un immaculé, de ceux qui jamais ne trahissent celui qui tient le fouet, et ce même si, sur le moment, Tregar ne le tenait pas vraiment. Où était-il d’ailleurs ce fameux fouet qui vous octroie l’obéissance absolue de ses eunuques voués au combat et à la mort, insensibles à la douleur et à la peur ? A portée de main de Baeron (6) ? De Lynce (5) ? De Kashina (4) ? D’un autre homme de la compagnie dorée (3) ? D’un des hommes du Prince Marchand (2) ? De Trégar (1) ?

Les paroles du Dragon firent sursauté Lynce tant elles étaient dures et brulantes d’une rage qu’elle n’avait encore jamais eu l’occasion de voir. Et pourtant elle l’avait déjà énervé, mais là c’était autre chose, il y avait le feu dans ses mots, la grandeur et la puissance, il y avait l’empire Valyrien, la dynastie Targaryen et celle à venir des Feunoyr. R’hllor lui-même semblait s’exprimer à travers cet homme. Alors elle sut, elle sut qu’elle ne devait pas mourir, elle sut qu’elle ne pouvait pas mourir.

En cet instant, Lynce le cherchait des yeux, elle ne pensait plus à prendre le flacon d’Ombre du Soir pour se le verser goutte après goutte au fond du gosier, elle pensait à survivre. Elle pensait à survivre car sa mission sur terre n’était pas achevée, elle ne pouvait s’achever que pour assurer la victoire de Baeron sur tous ces ennemis les plus puissants, pas uniquement contre un esclave tueur de bébé. Elle avait peur, mais étrangement, elle avait confiance, une confiance aveugle et absolue en son Dieu, rien ne pouvait lui arriver cette nuit, rien de mal, elle ne pouvait pas mourir. Elle avait bien trop à faire pour mourir, des choses d’une importance capitale pour l‘avenir du monde et de l’humanité. Car si elle échouait là, le monde sombrerait dans les ténèbres éternelles, la nuit s’abattrait sur les hommes pour des siècles à venir, des siècles d’horreur de terreur et de mort, des siècles glacés, des siècles auxquels aucune vie ne subsisterait. Avec calme, elle regarda l’immaculé et sourit avant de poser ses doigts délicats sur la bout de la hallebarde et de l’écarter de son cou.

__ Valar dohaerys Sadajalgnē. » Dit-elle en écartant la lame, fixant toujours le jeune homme qu’elle venait de nommer, scolopendre, avec un sourire confiant. Celui-ci déjà trop hésitant pour la tuer la laissa faire sans bouger, jetant un bref coup d’œil au Feunoyr. « Ma ei tänar pea suremys, sa juba taen, sügavalir oman südameys. » Je ne dois pas mourir, déjà tu le sais au fond de ton cœur. Reprit-elle en se redressant doucement. « Sa olet vapper sõdalan ja sa olet olnur alati hea sulaneys, kuis täna on Tregar kes paeks surema, ja sa, kruvit ja te jätkuvalt sõdalan, kuis sõdalan tasuta. » Tu es un brave guerrier et tu as toujours été un fidèle serviteur, mais aujourd'hui, c'est Tregar qui doit mourir, et toi, vis, vis et tu continueras à être un guerrier, mais un guerrier libre. Bien qu’elle soit toujours à sa merci, elle était désormais debout face à lui. « Ma olen alati olnut hea teiega nõys, et saada minu eestkostja ja sa peksir teidys au ja kiitas ja tunnustys, ja mitte ainult, sest sa tellisidys. » J'ai toujours été bonne avec toi, accepte de devenir mon gardien et tu te battra pour la gloire, l'honneur et la reconnaissance, et plus uniquement parce qu'on te l'ordonne.

Il fallait se rendre à l’évidence, il pouvait toujours la tuer, en quelque secondes se serait fait, mais il mourrait l’instant d’après, et ça pour quoi ? Pour servir un homme déjà mort lui aussi ? Certes, c’était folie, mais c’était tout ce qu’il savait faire, tout ce qu’on lui avait appris. Avait-elle réussit à le convaincre, les paroles de Kashina avaient-elles un sens pour lui et celle de Baeron feraient-elles la différence ?



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L'existence d'un rivage...
Ft. Lynce & Baeron
Le cœur battant la chamade, elle fixait le guerrier dans l'espoir qu'il l'écoute, qu'il doute, un instant et elle crut voir ce moment d'hésitation, une seconde à peine dans son regard. Une seconde que Baeron perçut lui aussi, car il appuya les dires de la danseuse avec une férocité dont elle aurait été incapable de faire preuve. Les yeux de la blonde se posaient sur le filet de sang qui laissait et glissait sur la peau de son amante. Elle pouvait imaginer les picotements sur la gorge, empathique, elle allait bien au-delà qu'imaginer la frayeur que pouvait ressentir sa douce, parce qu'elle aussi la ressentait, intensément. Son cœur lui faisait mal, elle en oubliait presque de respirer tant elle avait l'impression que le moindre geste pourrait-être fatal. Cherchant le regard de Lynce, elle voulait pouvoir la rassurer sans lui dire un mot, R'hllor ne pouvait pas les séparés, pas maintenant alors qu'il avait tout mis en œuvre pour qu'elles se retrouvent. Mais les yeux de sa compagne semblaient être intéressés par autre chose, suivant son regard, c'est sur le fouet que ses iris atterrissaient. Un objet auquel elle n'avait jamais véritablement eu affaire, témoin de ce que celui-ci pouvait engendrer comme blessure, elle était une esclave, mais elle n'était pas la plus à plaindre. Vivant dans une cage, mais une cage dorée. Elle savait pourtant s'en servir, certaine de ses anciennes sœurs s'en servait pour la danse et la musicalité, une originalité qui plaisait chez certains clients. Son observation fut interrompue en entendant enfin la voix de Lynce.

Elle la regardait, belle et confiante, alors qu'elle promettait à cet homme de la rejoindre elle plutôt que de rester à combattre pour un homme qui, à défaut d'être mort, le serait probablement bientôt. Sa voix enivrait l'ancienne esclave espérant qu'elle en ferait autant de l'immaculé, profitant de cet instant où il ne faisait attention qu'à Lynce, Kashina posa ses mains sur le fouet, le prenant à l'instant où le guerrier lâchait les armes et demandait sa liberté. Le fouet à la main, la danseuse s'approcha alors, rejoignant celle qu'elle aimait. Plus que quiconque, Kashina comprenait cette soif de liberté qui pouvait animer n'importe quelle personne qui ignorait ce que c'était, elle avait toujours servi, tout au long de sa vie. Elle n'était que de la main d'œuvre pour ses parents, jusqu'à ce qu'elle devienne un poids et que son père la vende à un esclavagiste, elle était devenue une jeune servante, battue par son maître, aimé de sa maitresse jusqu'à ce qu'on la jette comme on abandonne l'inutile. On lui avait alors proposé entre la rue et sa famine ou devenir fille de joie...

Proche de l'immaculé, elle prit délicatement sa main, mettant entre les siennes le fouet qui l'avait mainte fois battue lorsqu'il n'était pas à la hauteur de ce que demandait Tregar. Il y avait un risque à faire cela, mais elle osait espérait que ce geste serait une réponse amplement suffisante à sa demande et un gage de leur loyauté. Prenant la main de Lynce ensuite, elle la contourna et se plaça derrière elle sans quitter l'immaculé des yeux.

« Dāerves jevys tepagon yne sytilībos daor. Jemēle mēri sytilības. Lo ziry arlī jaelāt, jamelo syt ziry mazemagon jemo bēvilza. » Ta liberté n'est pas quelque chose que nous puissions donner. Elle appartient à toi et à toi seul. Si tu veux l'avoir, tu dois la prendre toi-même . C'était ce qu'elle avait fait en prenant le risque de suivre un pirate, prendre sa liberté, ouvrir sa cage dorée et prendre son envol... Entourant Lynce de ses bras, elle recula d'un pas, l'entraîna avec elle pour laisser un chemin tout tracer entre Tregar et l'immaculé...


1. L'immaculé lance le fouet à l'extérieur et s'en va
2. L'immaculé s'approche de Tregar et le fouette jusqu'à ce que mort s'en suive et s'en va
3. L'immaculé tue Tregar et s'agenouille devant Lynce et Kashina
4. L'immaculé s'en va
5. L'immaculé s'agenouille devant Baeron
6. L'immaculé profite de son arme pour s'attaquer à Baeron
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