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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !

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[Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara)

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MessageSujet: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime12.09.15 17:35

An 299 – Lune 9 – Semaine 2 – Jour 2

Retour long et ennuyeux aux Eyriés. Aux côtés de son père, Andar était aux devants de l'ost. Contrairement à son frère Robar, il n'éprouvait ni peine ni déception, tout comme Albar, avec qui il avait travaillé de concert sur la bataille finale de Corval. Quant au Seigneur de Roches-aux-Runes, il semblait épuisé. C'était à croire que l'âge le trahissait, par moment, malgré sa détermination et sa vigueur. Andar n'avait qu'une hâte : en terminer avec tout ce bazar pour rendre hommage à son Seigneur, aussi respectable puisse-t-il être. Il s'était battu pendant presque une lune, et il n'avait vraiment pas envie de passer son temps à s'ennuyer devant une tombe et trois curés pour rendre hommage à Lord Corbray. Il aurait pu survivre, et laisser le commandant à Lord Nestor et à Lord Yohn, mais il tenait à se battre, et il en est mort. Le pire est, avec un peu de chance, étant l'oncle de sa femme, Lady Ashara, et que Lord Yohn en est son grand père, il devra être aux premières loges.

Durant tout le voyage, personne ne baillait un mot en guise de deuil. Andar espérait lui même ne pas avoir à se retourner dans son tombeau parce qu'il n'entend que deux septons en train de psalmodier leur baratin religieux. Et qui sait si ce sera pareil alors qu'il ne possède par une terre aussi vaste que les Eyriés ? Tant de questions inutiles, à son âge… quoi que. Finalement, il n'était plus loin de la trentaine d'année d'âge (et toujours pas de terre à diriger, ce qui, parfois, l'énervait) et certains sont morts moins âgés… De quoi en cauchemarder toutes les nuits. Quoi qu'Andar n'a jamais été homme de compassion envers le monde entier.

Finalement, quand l'ost arriva au Val, il vit que c'était encore pire que le voyage. Chaque maison de Goëville qu'il traversait pouvait être une tombe dans une ville ressemblant à un cimetière. Surtout que tout le monde doit prendre Lord Lyonnel pour un héros parce qu'il est allé au combat malgré ses blessures. Andar se disait surtout qu'il était idiot, en fait, et qu'il était allé droit au suicide. Peut être que dans quelques années, il ira au combat alors qu'il est atteint de la peste ? Et puis quoi encore ? Un infirme à la guerre ? À penser, il soupira : il avait pensé durant tout le voyage, il n'avait rien d'autre à faire. Il était persuadé que son père voulait lui poser des questions, mais par respect du deuil, il attendra sûrement l'arrivée aux Eyriés pour causer.

Le cortège atteint les Eyriés (enfin). Du moins, en bas du chemin escarpé, où il y'avait trois forteresses sur la route : Pierre, Neige et Ciel. Andar crut presque qu'il avait voyagé vers le Nord qui avait un peu chauffé, depuis le temps. Il ne reconnaissait presque rien. L'architecture différait vraiment de l'Ouest, où il s'était battu pendant de long moment et le paysage était complètement différente. Malgré tout, il repris facilement ses aises, bien que tous le monde, ici, était encore plus dans le deuil qu'ailleurs. C'était déprimant… Le Val avait perdu son charme, les drapeaux étaient en berne, l'armée avait la tête baissée. Ça donnait presque envie de rencontrer les boulets du Conseil restreint. Au moins ils souriaient, eux… Ceci dit, Andar reconnut plus rapidement la région qu'il ne l'aurait pensé. C'est logique, en y pensant. Le contraire aurait été inquiétant. Il se mit à regarder sa famille : Albar saluait les gens qui le regardaient, Robar tentait d'esquisser un sourire, et Yohn avait le visage impassible.

Ce n'est que le lendemain que le cortège atteint le palais, portant le cercueil du défunt Lord, il eut cette véritable impression d'être dans un Septuaire, quoi qu'il serait prêt à penser qu'on y parle plus dans un septuaire qu'ici. Il fut le premier à s'émanciper du groupe pour aller se reposer, s'isoler. Puis il se reprit à penser : il s'était promis de parler à sa nièce. Leur dernière conversation datait d'avant l'inceste avec Waymar… ça commençait à faire beaucoup. Puis finalement, son père vint le voir avant de se remémorer que son père était aussi curieux que perspicace. Évidemment, il était, par ailleurs, direct, en lui demandant ce qu'il se passait. Andar ne répondit simplement qu'il était fatigué : il ne tenait pas vraiment à parler de sa nièce. Pas à son père du moins, car il ne savait pas ce qu'il penserait. Lorsque Lord Yohn repartit, inquiet et suspicieux, Andar se leva à son tour, prêt à aller débattre avec sa nièce. Prêt ? Non, peut être pas, mais bon, il était temps d'arrêter de lui faire la tête et de jouer les gamins. Il a vingt-sept, et elle en avait dix huit… ça pouvait ne pas faire beaucoup, mais Andar devait s'y faire : elle était femme. Après tout, le frère indigne est mort, elle s'est relevée et a accomplit des choses qu'Andar lui même ne savait même pas s'il pouvait les faire. Du coup, il sortit de sa chambre, et resta devant la porte, seul, durant une bonne minute. Puis il se décida à trouver sa nièce. Alors il chercha à la salle du trône : Personne. Enfin, si, il y'avait Nestor qui lui avait dit qu'elle était peut être dans sa chambre. Territoire hostile, se dit Andar, mais il n'avait plus le choix. Il n'avait même pas demandé comment elle allait…

Il retrouva la chambre de sa nièce, où il hésitait à frapper. Puis, après trois secondes de réflexion, il toqua légèrement à la porte. Il crut entendre la voix de sa nièce répondre alors il entre-ouvrit et passa la tête pour voir comment était sa nièce, et si elle était en état de pouvoir causer avec son oncle. Il crut la voir froncer les sourcils. Puis il entra tout son corps dans la salle et ferma la porte. Ils se dévisageaient tout les deux, comme deux inconnus. Andar prit une longue inspiration et se décida de rompre le silence pesant et stressant.

« Ça te dérange pas de causer un coup avec ton oncle préféré, j'espère ? »

Il lui lâcha un demi-sourire. Puis il reprit son sérieux juste après, il n'était pas là pour faire des amabilités, et encore moins pour plaisanter avec une femme en deuil de son mari. Pas que pour ça, du moins. Il s'avança légèrement, vers elle. Il s'en était passé, des choses, ici, durant l'absence des Royce et de l'armée. Il ne tenait pas tant à en parler que de parler avec elle, en vérité, mais il se sentait obligé de le faire. Il s'était promis de crever l’abcès, et un Royce tient toujours ses promesses, car sinon “nous nous souvenons”.

« Bon, bon. L'heure n'est peut être pas à l'ironie. T'as pas l'air d'avoir bonne mine ? C'est l'accouchement ? Le deuil ? Les deux ? Nestor m'a dit que le Mestre faisait du bon boulot, alors je m'inquiète pas. En fait, pour t'expliquer ma raison de mon exceptionnelle venue, je m'étais, avec Père, promis d'aller te parler. Alors me voilà. J'ai sans doute eu tort d'avoir réagi comme je l'ai fait. J'aurais peut être du venir te voir plus tôt. Tu sais, ta situation me fait presque penser à celle de ta mère, quand tu es né : c'est la même. »

Andar s'arrêta là, sans savoir vraiment pourquoi. Le temps pour Ashara d'enregistrer les informations ? Ou le temps qu'elle se rende compte qu'il faisait ses aveux après trois ans de froideur et de mépris… Finalement, Andar examinait sa nièce, qui le regardait sans rien dire. Il aurait bien aimé savoir ce qu'elle avait derrière la tête, alors du coup, il reprit la parole.

« Je ne suis pas un être sans cœur, je vais pas non plus laisser mon sang (Andar n'aurait jamais cru dire ça un jour à sa nièce) et une Lady respectée, surtout, tomber. Alors voilà, j'ai décidé de passer à autre chose, d'ouvrir une nouvelle page, tu vois ? Et puis, un futur Seigneur en froid avec sa nièce et Suzeraine, ça aide pas pour les bonnes relations… Voilà, si toi, tu as quelque chose à me dire ou à me reprocher, parle, comme ça, ce sera fait. »

En terminant son monologue, Andar baissa légèrement la tête. Puis, allant s'asseoir sur une chaise comme s'il était chez lui, et il regarda sa nièce, qui lui semblait suspicieuse et interrogative. Il se joignit les mains devant la bouche, regardant sa nièce sans la lâcher des yeux.


Dernière édition par Andar Royce le 16.09.15 13:32, édité 3 fois
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime13.09.15 17:56





« Ils arrivent » Lui avait-on annoncé au matin. Ils arrivent…

La veille, on avait vu le cortège sortir du défilé menant à la Porte Sanglante et approcher les Portes de la Lune, puis ils avaient commencé l’ascension vers les Eyrié à l’aube. Pas tous évidemment, pas tout l’Ost du Val, la forteresse perchée aussi haut qu’un nid de faucon ne pouvait tous les accueillir. Le cortège funèbre, son époux. Ils arriveraient dans la soirée, la difficile montée prenait toute une journée, cela lui laissait encore quelques heures pour pleurer. Alors elle pleura. Elle pleura tout son saoul, plus encore que les jours précédents où elle avait commencé à reprendre du poil de la bête grâce à Nyella. Elle pleura autant qu’elle le pouvait, comme s’il était possible de se vider du chagrin en laissant sortir les larmes. Non. Mais c’était toujours ça. Car d’ici le coucher du soleil, elle ne pourrait plus pleurer, plus jamais. D’ici le coucher du soleil, il fallait qu’elle soit à nouveau Ashara Arryn, Suzeraine du Val et Dame des Eyrié. Elle ne devait pas trembler, elle ne pouvait pas flancher, la moindre manifestation de faiblesse signerait la fin, sa fin, celle d’Artys, celle du Val, de la Maison Arryn. Elle était dans la même situation que Lysa peu de temps auparavant, et elle savait mieux que personne comment cela c’était terminé, Lysa avait eu peur, peur d’elle, Ashara, et elle avait craqué, elle avait fait une erreur stratégique et elle était morte. Elle ne devait pas faire de même. Elle devait être la glace éternelle des glaciers de la Montagne.

Par les Sept Lord Jon, je crains de ne pas être à la hauteur, chaque seconde est un supplice. Donnez-moi la force, pour mon fils, pour le Val. Je dois être plus forte qu’elle, plus intelligente, plus inaccessible, plus droite. En soit, étant donné l’attitude de Lady Lysa tout au long de sa piètre vie, ça n’était pas compliqué d’être mieux qu’elle, de mieux se comporter. Mais la situation, la douleur qui l’assaillait rendait la chose plus difficile qu’elle ne l’aurait cru. Elle se sentait aussi faible que sa tante, aussi proche de la folie, à deux pas du gouffre sans fond dans lequel cette dernière s’était jetée en complotant avec Littlefinger. Elle commençait à comprendre ce qui avait poussé cette femme aussi loin. L’amour d’un fils, tout d’abord, la solitude ensuite, l’amour d’un homme, aussi vil soit-il, un peu de chaleur dans un monde de glace. Elle tremblait de saisir l’état d’esprit de cette tarée de Lysa Tully, elle était sur le fil du rasoir, proche de sombrer, comme elle, elle le savait, elle le craignait, comme on craint le fléau de printemps, la contagion. Elle avait brûlé elle-même tous les effets personnels de cette horrible femme qui avait empoisonné son mari et jeter par la Porte de la Lune ce qui ne pouvait être brûlé. Mais cela n’avait pas suffi, cela n’avait en réalité rien changé à son état. Elle marchait depuis plusieurs semaines ainsi, sur un fil invisible tendu au-dessus des montagnes, le vent du deuil menaçant de la faire tomber à chaque seconde. Elle perdait l’équilibre dès qu’elle fermait les yeux…

Les nuits étaient cauchemardesques, elle dormait peu, et quand elle arrivait à trouver le sommeil, elle dormait mal, finissant toujours par se réveiller en sursaut. Elle entendant des choses, les cris de son fils alors que ce dernier dormait tel un ange. Lyonel, alors qu’il était évident qu’elle n’entendrait jamais plus sa voix. Les pas d’un assassin, les chuchotements des comploteurs, Jon Arryn qui ne cessait de lui répéter qu’il lui avait confié le Val parce qu’il avait confiance en elle, qu’elle ne devait pas le décevoir.

Les yeux rougis par tant de larmes, elle appela à l’aide ses caméristes pour lui faire un visage présentable pour l’accueil du cercueil de Lyonel. Elle était là, en haut des escaliers de l’entrée quand il arriva, traversa la pièce et fut déposé dans le petit Septuaire. Elle avait voulu le toucher, lui souhaité la bienvenue chez lui en pensée, mais dès le premier pas vers lui, elle sut que si elle bougeait, elle fondrait en larmes. Alors elle préféra reculer, laisser passer la boite contenant son époux et ses porteurs et elle retourna dans sa chambre après avoir chargé Ser Barristan de veiller le mort et de faire en sorte qu’il n’y ait personne lorsqu’elle viendrait se recueillir, dans la nuit, vers minuit.

__ Entrez ? » dit-elle en se demandant qui pouvait bien la déranger.

Si ces gardes n’avait point fait barrage, c’était soit quelqu’un d’important, soit un membre de la famille. Peut-être Yohn ? Oui ce devait-être lui, il venait pour savoir pourquoi Ysilla avait été envoyée au Nord sans qu’il en soit averti…
Elle fut surprise de découvrir Andar. Ce dernier ne lui parlait plus depuis si longtemps, pourquoi était-il là ? Elle ne se souvenait plus vraiment quand tout cela avait commencé, moins encore pourquoi. Disons qu’à force de n’obtenir aucune réponse lorsqu’elle s’adressait à lui, elle avait fini par arrêter de discuter avec lui. Le moment était mal choisi, néanmoins, elle voulait entendre ce qu’il avait à dire, aussi écouta-t-elle ses premiers mots et répondit en lui servant un verre de vin à la cannelle et en lui désignant le confortable fauteuil situé en face d’elle. Sa coupe à elle était pleine, elle faisait tourner le liquide sirupeux dedans depuis une bonne heure se demandant si elle devait boire, sachant que si elle avalait se premier verre, elle serait tentée de se saouler. Elle s’interrogeait pour savoir si l’alcool l’aiderait à tenir ou a rendrait plus faible encore et ne trouvait aucune réponse qui la satisfasse. Elle faillit fondre en larme quand il lui demanda si sa mauvaise mine était due à l’accouchement ou à la mort de son époux. Elle serra les dents et serra son poing, s’enfonçant les ongles dans la paume pour que la douleur physique, supportable, l’aide à gérer la douleur morale et à ne pas pleurer. Elle fronça les sourcils et se racla la gorge, pensant qu’effectivement, l’heure n’était pas à l’ironie.

__ C’est la même, oui, à ceci près que je dois gouverner le Val. Contrairement à elle, je ne peux pas me morfondre plus longtemps, je ne peux pas lui confier mon fils et pleurer sur mon triste sort, comme elle l’a fait avec moi les premiers temps. Je suis veuve, certes, mais je suis aussi Suzeraine et je suis, en plus, la mère du Sire des Eyrié. Mais ce n'est pas pour me présenter tes condoléances que tu es là n'est-ce pas ? »

Elle se décida à boire une gorgée de vin. Elle portait une robe rouge, noire et blanche, celle que Lyonel lui avait offerte pour leur mariage. Elle avait en revanche enlevé son collier, un corbeau de diamants noirs et un cœur de rubis qui était négligemment posé sur la table et qu’elle caressait, comme s’il s’était agi de son cher et tendre.

__ Qu’aurais-je à te reprocher si ce n’est de ne plus me parler depuis bien trop longtemps ? Tu as toujours été plutôt distant à mon égard, je ne t’en tiens pas rigueur, tu avais peut-être raison de me faire sentir que malgré tout, je n’étais et ne serais jamais une Royce. Tu n’as jamais été un frère pour moi comme a pu l’être Robar, mais à un moment donné, tu as carrément cessé de me répondre, quitte à être impoli. Mais tu disais que tu n’aurais peut-être pas dû réagir comme ça, certes, le silence n’apporte jamais rien de bon dans une relation, mais, réagir à quoi ? Sais-tu que je n’ai aucune idée de comment tout cela à commencer, pourquoi as-tu décidé que je n’étais plus digne de ta discussion ? »

Voilà, peut-être allait-il enfin lui expliquer pourquoi il avait cessé de lui parler, la raison pour laquelle il lui en voulait depuis si longtemps. Qu’avait-elle bien pu faire qui ne lui avait pas plu. Certainement bien des choses, mais était-ce une seule qui avait tout déclenché, ou plusieurs ? Pourrait-elle à présent s’excuser ? Pourraient-ils tous deux repartir à zéro ? Elle l’espérait de tout cœur, car elle n’aimait pas être brouillée avec la famille, elle considérait que les Royce étaient les seules personnes à qui elle pouvait véritablement faire confiance en plus de ses hommes et vu sa situation, elle avait besoin d’eux.
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime16.09.15 20:47

Finalement, quand il lui avait parlé d'Yvaine, il ne s'étonna presque pas de sa réaction. C'était son genre, de "relativiser", de penser à l'avenir et de jamais se morfondre. Andar se prenait parfois à se mettre à sa place, mais étant donné qu'il était un homme, tout cela n'avait plus aucun sens. En examinant sa nièce jusqu'au moindre trait, il s'aperçut que sa robe avait une certaine allure. Et puis elle avait cette manie énervant de caresser son collier qui ne faisait qu'attirer le regard d'Andar. Il s'en tortillait sur son fauteuil d'anxiété.

*Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour avoir un tel collier… Je suis sûr qu'il faudrait que j'y vende mon père et mon frère…* pensait-t-il.

Bien qu'il commettre des actes incroyables pour plaire, ou pour se faire voir, ça dépendait. Parfois même il disait qu'il était prêt à tout pour prendre la tête de Roches-aux-Runes, y compris de tuer son père. Évidemment, il disait ça pour plaisanter, mais une fois, un type l'avait cru. Ça l'avait amusé, au départ, mais quand il voulait pas lâcher l'affaire, ça l'avait énervé. Parfois, il lui arrivait de se demander comme sa nièce réagirait s'il lui disait ça.

Pour en revenir au sujet de sa venue, il était de moins en moins sur de lui, ce qui était rare. Il se demandait comment elle réagira. Après tout, il n'était pas plus fautif qu'elle, même si elle ne savait pas qu'il savait. Du moins, c'est ce qu'il pensait, mais rien ne dit que Yohn est resté silencieux à ce sujet, bien qu'il ait envoyé Waymar au Mur pour, justement, éviter d'en parler. Mais pourquoi Yohn lui dirait qu'Andar savait ? Ça ne tenait pas la route : elle ne savait rien, c'était sûr. Remarque, ça pouvait faire un effet de surprise, bien que, dans son état, ce genre de surprise n'a pas la même valeur qu'un collier de diamants et de rubis. Du coup, Andar se mit à hésiter. Yohn lui avait demandé de ne jamais en parler à personne, ce qu'il avait fait. Car il faut bien savoir que si Robar savait, il ne se serait plus comporté comme un frère… à part s'il est vraiment ignare qu'il en donne l'air, vu que l'inceste est punie et la situation de la Reine en est l'exemple probant. Et puis lui aussi voulait des réponses. Madame envoie sa sœur au Nord, et il ne savait même pas pourquoi. Au point où il aimait beaucoup plus Ysilla que Robar, Waymar ou même Yvaine, il tenait à savoir ce qu'il s'était passé, même s'il supposait qu'elle n'avait pas couché avec ses frères, elle. À moins que Nestor eut cette envie de baiser la fille de son cousin. Rien que de penser à la différence d'âge, et Andar eut cette grimace de dégout. En espérant que sa nièce n'ait rien remarqué, il courba son dos, posant ses coudes sur ses genoux. Position inconfortable, il se redressa, un léger sourire aux lèvres.

« Et pourquoi pas ? Je suis l'oncle trop indigne pour faire ses condoléances à sa nièce, c'est ça ? Bah… C'est sûr qu'après tant d'années… Ce n'est pas parce que tu es une dure que ta mère l'était. C'est vrai que quand elle t'a eu… On se passera des détails. Je… »

Hésitation, doute : signe de faiblesse. Ce n'était pas si facile à dire. Peut être qu'il était plus facile de dire que c'était la Reine parce que c'était une belle catin. En revanche, même si elle n'est pas bourré de qualités, sa nièce, elle, est loin d'être une pute. Cela n'empêchait pas qu'elle avait couché avec Waymar, certes, mais au moins, elle avait du panache. Et puis elle avait eu cette pintade de Lysa, et ça, Andar pouvait l'en remercier de s'être débarrassé d'un tel spécimen. Et puis évidemment, il l'avait convié, comme un idiot, à vider son sac. Pourquoi dire à quelqu'un de dire ce qu'il a à te dire si c'est pour ne pas aimer ça. Il faut vraiment ne pas savoir réfléchir… Cela dit, Andar s'attendait à pire… Impoli ? Elle sait où elle peut se les mettre, bien qu'elle n'avait pas totalement tort. Enfin, si elle savait pourquoi, elle comprendrait, le jeune homme s'en était persuadé. C'est parfois inquiétant de savoir qu'elle est régente. En tout cas, elle avait une certaine fierté… Fierté de Royce ça, et son vin était délicieux… mieux que ceux de Lord Yohn à Roches-aux-Runes. Andar avait toujours dit que le vin, là bas, était dégueulasse. Lorsqu'il écoutait les paroles de sa belle et preste nièce, il bouillait autant qu'il comprenait, en fait. Il ne savait pas pourquoi il s'attendait à des gentillesses, à un moment ou un autre. Au moins, elle ne l'a pas flanqué à la porte, et ça, Andar en riait autant qu'il considérait que c'était une victoire.

L'héritier s'était pris, une ou deux fois, à chercher les sentiments qu'il avait envers cette femme. En l'imaginant morte, enlevée, en repas de famille… la première fois, il avait ri pendant un bon moment. La deuxième fois, il fut plus sérieux, bien qu'il n'ait pas trouver réponse à sa question. Et il valait mieux ne pas insister sur la question. D'ailleurs, il n'arrivait pas à démêler la vie publique et la vie privée, puisque ce n'était pas pareil. Trop flou, tout ça… beaucoup trop flou. Il fallait démêler tout ça, et c'était l'une des raisons de sa venue, que ce soit de son côté que de celui de sa nièce, si tant est qu'elle le veuille bien. Enfin, cela ne regardait pas Andar. Quand elle eut terminé son monologue sur cette fameuse question de “Pourquoi ?”. Bon, c'est ce qu'elle avait sous-entendu, mais la réponse était la même. Puis il répondit enfin.

« Ah pitié ! Pourquoi me comparer à Robar ? Il a toujours été fleur bleue, celui là… Trop gentil. Je suis différent, moi. J'ai appris à mes dépends que la gentillesse ne menait pas tout le temps vers le bon chemin. Et tu as du toi-même l'apprendre. Bref, je ne suis pas forcément bien placé pour te donner une leçon de vie, alors je vais m'arrêter là, sur ce sujet. Dis-moi, Père ne s'est jamais éloigné de toi, comme moi, pendant un temps ? Étonnant…
Le jeune homme se caressa la barbe, puis reprit.
—Oh ! Tu sais, ce n'était pas réellement contre toi, au départ… À moitié, peut être ? Bon, et puis contre Robar non plus, ni contre ta mère, ou Waymar ou qui sais-je encore. Quoi que je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il te bichonnait comme je pouvais bichonner Ysi', de temps à autre. Bref, tu veux savoir, tu sauras. Tu sais, quand Waymar est parti pour le Mur, il m'a tiré une de ces têtes. Je m'en souviendrai pour longtemps, à mon avis. Bon, en fait, c'est parce que c'est moi qui ait eu l'idée de l'envoyer là bas. Triste vie, hein ? Le Seigneur mon Père s'est chargé de te remettre à ta place pendant que je devais trouver un moyen de nous débarrasser de ce frère. Il expira faiblement, las. Il se frotta les yeux et les cheveux. Ceci fait, il repartit encore une fois.
—Tu l'auras compris : je sais tout. C'est même moi qui ai dit à Père que vous étiez à deux doigts de passer à l'acte. Bon, pour le peu d'intelligence qu'avait Waymar, ce n'est pas une grosse perte. Mais perds ton honneur et tu ne le retrouveras jamais. Ce n'est pas en périssant au Mur comme un guignol ou comme un guerrier que ce foutu frère aura mon estime, à présent. Et tout ça fut la raison de mon mépris, déjà que je ne t'appréciais pas beaucoup à l'époque. Je ne pouvais pas te renier comme Waymar, alors j'ai préféré t'esquiver. »

Il avait enfin vidé son sac. Ça l'avait aussi bien soulagé qu'inquiété. Mais il ne voulait pas s'arrêter sur ses aveux à lui. Il tenait encore à savoir ce qu'elle a fait de sa petite sœur adoré. Bien qu'il ne savait pas pourquoi il aimait beaucoup plus Ysilla que les autres, mais il s'en fichait. Alors il laissa planer ce silence un moment. Il en avait dit beaucoup. Et il avait presque médit sur Robar, et encore plus sur Waymar. Bien qu'il aimait son jeune frère cadet, Andar avait toujours trouvé Robar trop gentil, trop naïf. Quant à Ysilla, elle avait l'âge d'Ashara, c'est peut être pour ça qu'il n'aimait pas cette dernière, ou du moins, qu'il préférait la première. Pour Andar, il n'y avait pas de doute à avoir, Ysilla était plus importante qu'Ashara. Après avoir réfléchi, il posa la question fatidique.

« Puisqu'on est dans les aveux, tu pourrais peut être me dire ce que tu as fait d'Ysilla ? Je t'avouerai que revoir son sourire en rentrant ne m'aurait pas déplu. Peut être que je n'ai pas l'air d'avoir un sens de la famille, mais avec Ysilla, c'est différent. »

Il termina son vin, après avoir parler de sa sœur benjamine. Il avait maintenant un gout aigre, sans qu'Andar ne sache pourquoi. Puis en posant son regard sur la jeune femme avec qui il parlait, il se rendit compte qu'il ne l'avait presque pas regarder. Encore une grave erreur, à son goût. Enfin, vu l'état de sa nièce, il était difficile qu'elle y fasse attention. Quoi qu'elle était du genre maligne, alors on ne sait jamais. De toutes façons, c'était trop tard maintenant. Il avait tout dit. L'essentiel, du moins. Il trouvait l'atmosphère toujours aussi pesante. D'un coup, il se leva, posant son verre sur la première table venue, et se dégourdissant les jambes afin de chasser l'anxiété. Il était venu pour repartir de zéro avec sa nièce, mais était-ce possible ? Yohn disait qu'il n'y a pas de temps pour le pardon…
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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La jolie veuve aurait tout donné pour avoir le temps et le droit de se morfondre, mais le pouvait-elle ? Non. Oh oui, elle aurait pu, mais elle ne voulait pas pleurer au détriment du Val, elle avait un devoir à accomplir, une mission confiée directement par Jon depuis son lit de mort, une mission sacrée pour elle. Elle n’avait déjà que trop pleuré, désormais, elle devait gouverner et il n’y a pas de place pour les faibles à la tête d’une région. Elle était bien placée pour le savoir, au moindre signe de faiblesse, elle serait al cible des ambitieux, à la moindre erreur, elle creuserait sa tombe et pire encore, celle de son fils. Elle avait bien pu constater ce dont les gens était capable pour acquérir un peu de pouvoir ou simplement le garder et elle ne voulait pas être la prochaine victime du Jeu des Trônes.

Au bout d’un moment, Ashara remarqua avec quelle insistance Andar regardait le collier offert par Lyonel, ou plutôt avec quelle malaise il détournait le regard et se tortillait sur sa chaise dès qu’il y posait les yeux. Comme s’il voulait le voler, comme s’il ne pouvait pas s’en payer un du même genre. Elle ne s’était pas même rendu compte qu’elle le tripotait depuis le début de leur conversation. C’était donc ainsi qu’elle lui disait au revoir ? Ainsi qu’elle tournait la page sur son amour pour lui et leur union ? Ainsi qu’elle faisait une croix sur ce nom qu’elle avait tant hait… Arryn-Corbray. Des corbeaux plutôt que le faucon, des cœurs plutôt que la Lune, elle aurait pu le tuer pour cela, pour avoir osé lui imposer cet ajout, comma si le Val allait à présent s’appeler Val d’Arryn-Corbray. Blanc et bleu, comme les montagnes et les cascades. Pas de rouge ni de noir, s’en était fini, c’était la dernière fois.

__ Le présent de mariage de Lyonel. Je le déteste, il me rappelle qu’il a voulu me transformer en Corbray, mais je l’aime aussi, car il me montre que chaque jour il faisait des efforts pour moi, même s’il n’entendait rien à ce que j’étais vraiment. Comme si un riche collier pouvait me faire plaisir, vraiment. Evidemment il est très beau, très cher, évidemment je le mettais parce que j’étais son épouse et la Suzeraine de Val et que je me dois d’être bien mise et de me vêtir à la hauteur de mon rang. Mais les bijoux et le reste, je m’en fiche comme de ma première dent de lait, tu le sais mieux que quiconque, quand j’étais petite, je me fichais pas mal des robes et des bijoux, tout ce que je voulais, c’était aller sur la plage avec Embrun et apprendre à me battre et à chasser. »

Qu’est qui lui aurait fait vraiment plaisir comme cadeau de mariage ? Elle réfléchit, mais rien ne vint. Qu’il abandonne ce foutu nom. Elle avait tout ce qu’il lui fallait, elle n’avait besoin de rien. Un nouveau cheval ? Oui, elle aimait bien les chevaux, mais Honneur était parfait, un Faucon, un aigle peut-être, même si elle préférerait toujours Artys, son premier Faucon. Tiens, qu’étais devenu Montagne Noire, le magnifique destrier qu’elle lui avait offert, était-il mort lui aussi sur le champ de bataille ou avait-il été ramené aux Portes de la Lune ? Val Cordial quant à lui devait être à Cordial justement, peut-être le ferait-elle rapatrier, ou peut-être l’offrirait elle à Lyn. Elle était coquette, elle aimait les belles choses, mais à vrai dire, si elle avait pu, elle aurait enfilé des braies de cuir et un justaucorps pour aller galoper dans la forêt avec Honneur. Ce collier était trop gros, trop lourd, et c’était ce jour la dernière fois qu’elle le portait, pour lui, car à partir du lendemain, elle serait de nouveau Ashara Arryn, Suzeraine du Val, elle ne serait plus, jamais, Ashara Arryn-Corbray.

__ Je ne t’ai point insulté, ne réinvente pas mes paroles à ta guises je te prie. Je trouve que tu as des manières bien étranges de présenter tes condoléances, mais si cela est ta façon alors je les accepte avec respect. Quand à ma mère, tu sais parfaitement que je l’ai toujours aimée du fond du cœur, mais j’ai plus de responsabilités qu’elle n’en a jamais eu, je ne la respecte pas moins pour autant, j’édicte juste des faits. Je suis dure, peut-être, mais je n’ai pas d’autres choix, ma position ne m’offre aucun autre choix. »

Pour le coup, le ton d’Andar et sa façon de déformer ses propos en fonction de ce qu’il voulait bien penser d’elle l’avait passablement énervée et cela se ressentait dans le ton employé, calme, mais plus froid qu’avant. Son sourire avait disparu et son regard s’était fait plus perçant.

__ Fleur Bleue ? Robar ? Nous ne devons pas parler du même… » Mais gentil oui, peut-être trop pour ce monde, tu as raison, mais au moins il n’a pas cessé de me parler du jour au lendemain et je sais que je peux avoir confiance en lui, qu’en est-il de toi ?

Le coupa-t-elle, mais il continua à parler, et donc, elle se remit à écouter car cela commençait à devenir intéressant, il entrait dans le vif du sujet, et peu à peu les contours de l’incident qui avait mené là se dessinaient. Waymar. Ce soir-là dans l’écurie. Leur faute impardonnable. Il savait, tout, depuis le début. Voilà pourquoi, il avait cessé de lui parler. Oui, Yohn aussi c’était fait plus froid, il avait perdu un fils à cause d’elle et de sa bêtise, tomber dans les bras de son oncle au premier baiser, franchement. Elle était une enfant, une enfant idiote, naïve, amoureuse depuis toujours de son oncle qui n’avait que quelques années de plus, il l’avait embrassé et elle avait fondu. Deux adolescents imbéciles prêts à se fourvoyer dans un acte irréparable de passion débordante, des hormones plein de corps.
Elle se souvenait. Elle baissa les yeux. Elle se tut. Que dire de cette terrible erreur qu’elle avait commise. Elle prit une longe inspiration et serra les dents, elle ne voulait pas pleurer, mais, bien que relativement ancienne et surtout lointaine vue du haut de la Tour de la Reine des Eyrié, cette blessure était toujours ouverte. C’était son déshonneur, la seule chose dans sa vie qu’elle ne pouvait ni excuser, ni oublier, ni expliquer. Elle n’ajouta rien au long monologue d’Andar. Que dire, demander pardon ? Elle ne se pardonnait pas elle-même pour cela, elle ne voulait pas demander pardon, elle ne pouvait pas. De toute façon elle ne pouvait pas parler, elle était au bord des larmes.

La gorge serrée, elle mit un peu de temps à répondre au sujet de sa tante, le temps de reprendre contenance et de respirer un peu, pas que le sort d’Ysilla l’émeuve particulièrement, mais en revanche, cette histoire avec Waymar n’était pas cicatrisée, même si cela faisait un temps infini qu’elle n’y avait pas pensé.

__ Elle est au Nord. Je lui ai proposé un mariage avec Tyrion comme nouveau seigneur de l’ouest, elle a dit qu’elle préférait se marier avec un Nordien alors je l’ai envoyée à Winterfell avec ma délégation pour le Mur. »

Ashara attendit la réaction d’Andar. Mais elle pensait encore à ce qu’il avait dit, qu’il savait tout, qu’il avait été témoin, qu’il avait lui-même choisi la sanction de Waymar. Une autre personne que Yohn et Waymar savait ce qu’elle avait failli faire, celui de la famille en qui elle avait le moins confiance. Elle avait envie de vomir, pas à cause de li, mais à cause de ce qu’elle avait fait et de la peur que cela se sache.


Dernière édition par Ashara Arryn le 31.10.15 23:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime27.09.15 20:47

Les choses avançaient peu à peu. L'atmosphère restait froide, mais c'était obligatoire. Au moins se confiait-elle, et ce sincèrement. Du moins Andar le pensait-il, mais elle n'avait aucune raison de mentir. Ce dernier ne s'était même pas rendu compte qu'il n'était pas du tout discret quand il regardait cette amulette. À ce point où il eut l'impression qu'Ashara croyait qu'il voulait le voler. Ce n'était pas faux, en vérité. Quoi qu'il pouvait se faire tuer juste pour se collier. Plus ils se parlaient, plus ils avançaient. Andar se demanda vraiment si elle mentait ou pas. Son caractère suspicieux et méfiant s'appliquait habituellement aux gens qu'il ne connaissait pas… Mais pourquoi était-il pareil avec sa nièce, alors ? Nestor lui avait confié qu'il était pareil, de temps à autre, avec ses proches. Ça n'avait rien de rassurant…

Quand elle lui parla du collier, certainement pour lui faire cesser ces regards insistants, il ne s'attendait pas à ça. Il ne comprenait pas pourquoi elle pouvait caresser un collier qu'elle ne supportait pas. Enfin, cela ne le regardait pas vraiment. Au moins était-il fixé sur la valeur du collier : un cadeau de mariage, et de valeur incroyable, qui plus est. Ça lui donnait encore plus envie de le prendre. Sa tête n'était pas toujours saine, ces temps-ci. C'est là qu'il se mit à penser de la manière à laquelle il pouvait obtenir un tel objet. Un mariage ? Il n'était pas prêt d'attraper l'âme sœur, qu'elle soit d'amour ou d'intérêt. Après, il aurait peut être pu pillé le même genre de collier à Corval, lorsque les armées du Val vainquirent la famille Brax. Il n'y avait pas songé, sur le moment. Après, il pouvait l'acheter, s'il n'était pas trop cher, mais que dirait son père s'il s'accordait ce genre de folie ? Du coup, il s'abstenait de dépenser de la sorte.

« On n'a pas tout ce que l'on veut, dans la vie… Auquel cas tu serais dans l'armée, avec un peu de chance, et j'aurais ton collier autour du cou ! Ha ! »

Il ne savait toujours pas pourquoi il gardait cette allure hilare. Surtout qu'elle avait clairement fait comprendre qu'elle n'était pas d'humeur à rire. Certainement pour la provoquer. Trouver une faille ? … Ou alors il en avait juste assez de cette atmosphère lourde de froideur. Évidemment, il devait s'attendre aussi à une réaction plus vive lorsqu'il compara sa nièce à sa sœur. Elle n'avait pas dut comprendre l'air ironique qu'il voulait prendre, si tant est qu'il le fut assez. Enfin, au moins apprendra-t-il un jour à être moins idiot devant quelqu'un d'endeuillé. Et puis quand elle approfondit son discours. Du coup, vu qu'il n'aimait pas rester modeste et fermer sa bouche, il répondit à cela.

« J'ai pas dit que tu m'avais insulté. C'est toi qui déforme mes mots, là ! Enfin, tu as des responsabilités, et je ne dirais jamais le contraire. Enfin… Je l'ai peut être déjà dit, sans le penser. Enfin bref… »

Elle s'était bien emportée, sur ce coup là, pensait Andar. Il l'avait peut être cherché. Enfin, il fallait passer par le rouge pour aller au bleu, alors il encaissait. Il savait pardonner, de temps à autre. Du moins espérait-il qu'il passerait au dessus de tout ça, même si le dialogue était une bonne idée de départ. Au moins, il avait fait un pas vers le soulagement, et ça, elle pouvait ni le lui enlever, ni le renier. Quand Ashara l'avait coupé, il n'avait pas réagi, il se doutait qu'elle défendrait Robar. C'est le grand frère adoré de madame !

« Peut être que “Fleur bleue” est un mot radical. Enfin, tu ne peux pas dire qu'il n'est ni trop gentil, ni trop naïf. Je déteste médire sur ma famille, mais le fait est. Il n'a pas que des défauts, heureusement. Il sait se battre, il sait mener une troupe au combat, il pourrait peut être faire un bon Seigneur. Mais un bon Seigneur doit être dur comme fer et réaliste. »


Ce qui étonna Andar, c'est qu'elle n'avait rien dit. Elle l'avait coupé, mais c'est tout. Peut être qu'il aurait du en parler de manière plus douce et moins franche. Quoi qu'un coup sec fait moins souffrir que la torture. Évidemment, il ne savait pas quoi dire d'autres. Tout pouvait être implicite en voyant sa tête dépitée. Andar ne savait pas quoi faire. Il a détesté sa nièce depuis sa naissance. Elle avait bientôt ses vingt ans (si elle ne les avait pas déjà), ils avaient tout les deux grandis plus ou moins côte à côte, bien qu'Andar est beaucoup plus vieux. Ce point de rupture était très grave, c'est vrai. Mais depuis le temps, Andar avait grandi. Et il savait que les choses devaient changer. Il ne pouvait pas accéder à ce titre de Seigneur sans alliés potentiels. Il savait que sa nièce en faisait partie. Et cela ne pouvait pas faire de mal.
Andar attendait sa réponse. Il n'aimait pas le silence. Il dévisageait sa nièce, la main sur caressant la bouche et la barbe qu'il avait autour. Il divaguait. Il pensait au passé. Il ne se souvenait presque plus des raisons d'un tel mépris. Oui, il la craignait, il n'aimait avoir pour nièce une femme pouvant être plus puissante que lui. Mais à ça, il aurait pu la tuer ou la terrifier ? Peut être respectait-il trop les Arryn pour tuer leurs membres ? et que dirait Yohn à cela ? Il aurait rejoint le Mur avant Waymar, et en plus il serait déshérité. Trop de bonnes raisons pour ne pas tuer cette gosse, à l'époque. Aujourd'hui, Jon et Elbert étaient morts, la Lysa était morte, et elle n'aurait jamais empêché Andar de la tuer, si ce n'est qu'elle l'aurait félicité. Si Yohn ne savait rien, c'était tout gagné ! Quoi que les Royce ne sont peut être pas les héritiers directs, malgré le sang. Le petit Robert aurait droit à son héritage, bien qu'il soit orphelin, comme Ashara, ceci dit.

Quand il revint à la réalité, il se rendit compte qu'elle n'avait toujours rien dit. Ça l'énervait beaucoup. Il voulut boire dans son verre, mais il l'avait déjà vidé. Il grimaça sans pour autant demander un autre. Il le posa sur un meuble, le plus proche. Peu après, il ferma à moitié ses yeux, posant son pied sur le genou. Il était fatigué. Il ne s'était reposé quelques minutes avant d'aller voir sa donzelle de nièce. Et il n'avait pas beaucoup dormi, lors des derniers jours du voyage de l'ost. Il s'était de plus en plus inquiété, et ça l'empêchait de dormir. Depuis, il avait le regard fatigué, et les muscles des bras qui le lancinaient comme si on l'écartelait. En plus, il avait pris ce coup à la gorge. Ça lui fait terriblement mal, malgré le pansement et le lait de pavot. Au moins avait-il caché, de son mieux, la blessure et le pansement. L'envie lui prenait d'aller gratter cette blessure, car elle le faisait grimacer de manière fréquente, bien qu'il se retenait au mieux de faire une tête bizarre.
Finalement, quand elle reprit la parole, il s'attendait à la voir se justifier. Par fierté, au moins, quoi que sur ce coup, il n'avait pas le mérite d'en avoir, de la fierté. Andar se demandait s'il pourrait pardonner, un jour, sa nièce. Avec un peu de temps… voir beaucoup. Le temps qu'il soit Lord, peut être ? Peut être un peu plus. Peut être jamais… Quoi qu'il en soit, il devait au moins faire comme si de rien était. Il se l'était promis. Quand elle lui parla enfin de sa sœur, il faillit s'emporter. Au Nord, la bonne blague.

« Tu te marierais de gré avec Tyrion Lannister, toi ? J'en doute fort, sans rire. Et je suppose que je vais devoir aller là bas pour revoir ma petite sœur ? Je t'avouerais que la voir me ferait le plus grand bien. Elle me manque… »


Il avait dit ça de manière un peu nostalgique et mélancolique. Il avait laissé une faille. Sa petite sœur était sa préférée, et il n'aimait pas en être éloigné trop longtemps. Il avait souvent pensé à elle durant la guerre contre les Brax. Alors au moins espérait-il la ramener ici, lui même ou par le biais d'une lettre ou d'une délégation. Cela dit, il faudra attendre la fin de la conversation avec sa nièce. Celle avec qui il causait, il ne savait plus pendant combien de temps. Il serra son poing sur sa bouche. Sans savoir pourquoi, il avait une larme à l'œil. La douleur du cou ? Ou peut être sa sœur qui lui manquait ? Ou peut être un peu des deux.
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime29.09.15 23:07

A la réponse que fit Andar sur le collier, Ashara leva un sourcil étonné. Certes, quand elle était jeune, elle avait parfois voulut être un homme, devenir chevalier, faire partie d’un armée, mais maintenant qu’elle était femme et mère, son avis sur la question avait changé. Elle ne troquerait ses atours de Dame des Eyrié pour rien au monde, elle avait donné la vie, cela valait toutes les peines du monde et toute la difficulté d’être une femme. De plus, bien qu’elle admirait les preux chevaliers et les nobles Seigneur allant en guerre, elle ne pouvait s’empêcher de haïr la guerre et surtout ses conséquences, elle avait voulu l’éviter et elle avait lamentablement échoué, hélas. Elle y avait perdu son père, en quelque sorte, et maintenant son époux, sans compter tous les braves qui ne reviendraient pas et les récoltes perdues à l’approche de l’hiver. Oui, si elle le devait, elle prendrait la tête d’une armée, même avec une robe, qu’importe son sexe, elle l’avait déjà fait, dans l’ombre, elle le ferait en pleine lumière désormais, pourquoi se cacher, elle était Suzeraine du Val après tout, elle faisait bien ce qui lui chantait. Le pouvait-elle ?
Elle ne trouva pas de réponse à cette question, mais finalement ce qui l’étonnait le plus dans les paroles de son oncle, ça n’était pas cela, mais bien la suite. Lui avec un tel collier ? Était-il sérieux ? Un homme avec un bijou si féminin, elle n’osait l’imaginer. Elle sourit. Elle pouvait s’imaginer en armure, mais pas Andar avec son collier, pourquoi ? Pourquoi pas… Mais c’était tout de même étrange, elle ne pouvait s’y résoudre.

__ Je te le donnerais bien, mais je ne peux pas. » Elle baissa les yeux l’œuvre d’orfèvrerie. « Pas encore. » Elle n’était pas prête à s’en défaire, c’était trop tôt. Plus jamais elle ne le porterait, mais peut-être avait-elle encore besoin de le savoir là, dans sa boite à bijoux, elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle voulait le garder, encore un peu.

Son oncle semblait s’embrouiller dans ses paroles comme dans ses pensées, ses réponses étaient toutes aussi étranges les unes que les autres, mal assurées. Elle ne le connaissait pas aussi indécis, était-ce la guerre qui l’avait tant changé ou ses années de silence qui lui avaient fait oublié comment il était quand il parlait ?

__ C’est le vin qui te monte à la tête ? » fit elle en désignant la coupe qu’elle lui avait servi et qu’il avait terminée. Elle en profita pour rapprocher la carafe de lui de manière à ce qu’il puisse se resservir lui-même s’il le désirait. Elle répondit assez froidement une fois de plus, mais il semblait ne chercher que cela, à l’énerver, à se faire renvoyer. « Tu as dit que tu étais l’oncle trop indigne pour me présenter tes condoléances. Je n’ai jamais dit que tu étais indigne, ni cela, ni toute autre insulte. Si tu veux jouer sur les mots, nous pouvons jouer, mais je ne suis pas d’humeur Andar. »

Pourquoi une telle attitude alors qu’il était lui-même venu vers elle, qu’il avait fait ce premier pas si difficile ? Comptait-il tout gâcher pour se persuader qu’il avait eu raison de la haïr tout ce temps ? Elle ne comprenait pas d’avantage les raisons de cette haine d’ailleurs…

__ La question n’est pas de savoir si Robar ferait un bon Seigneur, il ne le sera pas, toi en revanche, tu le deviendras à la mort de Yohn Royce. Alors, est tu dur comme fer et réaliste puisque ce sont les qualités que tu offres à un bon seigneur ? »

Le sujet de Waymar fut soigneusement évincé, Ashara préférait encore répondre concernant Ysilla, elle regrettait de l’avoir envoyée au Nord en un sens, mais elle refusait de lui demande de revenir, elle lui en voulait toujours et elle n’était pas prête à lui pardonner. Et puis, peut-être aurait-elle bientôt besoin d’elle au Nord finalement, certains évènements pourraient la pousser à demande de l’aide à Robb, auquel cas, Ysilla ferait un émissaire de choix pour conclure une alliance.

__ J’ai bien épousé Lyonel… Sur ordre de Lysa. Pour le Val. J’aurais épousé Tyrion ou n’importe qui si tel était mon devoir, et au dela du devoir, je lui offrais le Seigneur de l'Ouest, l'or des Lions, un titre de Dame du Roc et tout ce dont elle rêvait, presque... Dois-je te rappeler que Lord Jon avait l’intention de me faire épouser Robin ? Enfin… Ysilla est Ysilla. Elle n’est pas en exile, elle peut rentrer à Roche aux Runes quand elle le voudra, mais peut-être que j’aurais besoin d’alliés au Nord, nous allons devoir acheter du bois pour reconstituer notre flotte… »

Une ouverture ? Une mission qu’elle pourrait lui confier ? Pourquoi pas. Il montrerait ainsi sa loyauté envers le Val et sa nièce et ses qualités de négociateur, indispensables pour devenir un bon seigneur. De plus, il connaissait déjà Robb, Ysilla aussi d’ailleurs, se serait l’occasion de revoir la famille Stark, ceux qui étaient encore à Winterfell tout du moins.

Elle tapota un moment la table avec son ongle et finit par soupirer et enfin revenir sur le sujet qui l’avait véritablement amené ici.

__ Waymar. Je ne voulais pas ça. Si tu savais comme j’ai honte… »

Elle ne pouvait en dire plus, sa gorge se serait déjà et des larmes montaient. Elle prit sa coupe et se leva, lui tournant le dos, elle se mit à la fenêtre observant le ciel et le reflet de sa réaction dans la vitre.
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime07.10.15 19:26

Pouvait-on vraiment dire que les choses allaient mieux ? Andar ne saurait y répondre. Au moins, on pouvait dire qu'il y'avait moins de froideur. Du moins était-ce qu'il ressentait. Après tout, ce collier, bien qu'il ne représente rien des Royce, il valait une petite fortune. Quand elle lui dit qu'elle le lui donnerait, il faillit avoir un haut-le-cœur. Elle pourrait très bien le vendre elle-même, d'ailleurs. Mais elle garderait le sous pour elle, ou pour le Val. Rien pour l'aîné des Royce, son oncle et son sang. Il prendrait bien cet air outré si elle faisait ça, rien que pour la faire culpabiliser encore plus qu'elle ne se sente déjà mal, ces temps-ci. Quoi que ce n'était pas une des meilleures choses à faire, de jouer avec les sentiments de sa nièce, et suzeraine, qui plus est. Un bon moyen pour finir au cachot avant d'être Lord. Rien que d'y penser, Andar en eut des frissons. Au moins avait-il réussi de l'avoir fait sourire.

*Elle a du comprendre ce que j'ai dit, mais pas ce que je pensais. Évidemment que je pourrais m'acheter un collier plus à mon goût en revendant celui là. C'est pas plus mal ainsi, en fait.*

En plus, il fallait supposer que ce cadeau vient droit de la fortune des Corbray. Ça amuserait bien le jeune Royce de connaître la tête de Lyn si Andar aurait vendu le collier de sa nièce, offert par Lyonnel. Cela manquait d'honneur, de se faire de l'argent ainsi, mais après tout, l'honneur n'est pas vraiment la valeur la plus répandue, dans cette terre de complots. Bon, ce n'était pas une raison pour ne pas en avoir, et puis il était fidèle envers son Père. C'était déjà bien. Il faisait confiance à Nestor et à son fils, sans compter Robar. Malgré le fait qu'il soit “fleur bleue”, il restait un homme sympathique et talentueux. C'est d'ailleurs pour ça qu'il cherchait une donzelle avec qui se marier. Évidemment, il voulait éviter de se marier avec une femme du Val, il avait cherché, par moment, sans vraiment trouver. Il voulait la confiance de tout le monde sans donner la sienne, c'était malin, en un sens… jusqu'à ce que l'autre se rende compte que tu le prends pour un con… D'où ce premier pas envers sa nièce, car ils devaient se faire confiance, ou bien le Val imploserait d'un froid entre une des plus grosses familles de la région avec son suzerain. Andar le savait, ça, mais en ce qui concerne Ashara, il en doutait, quoi qu'ils n'ont pas eu beaucoup de temps avant que Lyonnel ne mène la guerre sur Corval. Après, ils auraient plus causé plus tôt, mais lorsque la lettre annonçant la mort de Waymar arriva, les souvenirs d'Andar étaient remontés à la surface, bien qu'il tachait de rester neutre.

Évidemment, la fierté avait joué un rôle titanesque dans ce silence aussi long que le règne des Targaryens sur les Sept Couronnes. Mettre sa fierté de côté n'était pas chose facile, surtout dans ce genre de sujet, aussi grave que marquant son fait aux yeux de Westeros en entier. Bon, Andar pouvait peut être concéder le fait que sa nièce ait un grain d'honneur de plus que la Reine, mais l'inceste reste de l'inceste. Évidemment, il restait hésitant au sujet de sa nièce. Il ne savait pas comment rester poli tout en gardant sa franchise. Alors il bafouillait, et elle s'en était bien rendu compte.

« Le vin ! Hahaha ! Possible… mêlée à cette fatigue du voyage et de la guerre, peut être. Il faudrait que je m'arrête là avant de dire des bêtises. » Il posa le verre sur la table, avant qu'elle ne reprenne la parole. « Tu ne l'as jamais dit ? Mais l'as-tu peut être déjà pensé ? Ou autre chose… Bon ça va, arrêtons-nous là, la dessus. Bien que ça me tente vraiment, par moment… »

Il avait largué un sourire, pour faire comprendre qu'il plaisantait. Il aurait peut être du éviter ce sujet là, finalement. Du coup, il espérait avoir coupé court avec cette pseudo-blague. Et le sujet de Robar n'était pas sans discussions plus intéressantes.

« Il peut l'être, si je meurs. J'imagine bien la scène, d'ailleurs, depuis qu'on a gagné à Corval… Et sinon, pour ta gouverne, et tu vas me trouver prétentieux, j'y parie mon titre actuel, et non pas le futur, je me sens assez dur et réaliste pour être apte à diriger. Ah ! Évidemment, on peut y inclure d'autres qualités. Après, cela varie. Je tiens mes leçons et mon être de Lord Nestor et du Seigneur mon Père. Être à l'affut, sois loyal qu'envers ceux qui te font confiance… et j'en passe. Tu dois connaître le roman…»

Il soupira un moment. Il était persuadé qu'elle s'attendait à ce qu'il parle de “l'honneur”, mais ça, il s'y refusait. Tout ceux qu'il avait rencontré n'en avait pas, ils étaient hypocrites au plus haut point. Il détestait encore plus de voir ces gens-là prôner ces valeurs sans même les appliquer, ou savoir quels en sont le sens. Combien d'homme d'honneur y'avait-il, en Westeros ? Une dizaine ? Même pas, avec un peu de chance. On connaissait Lord Jon Arryn, Lord Eddard Stark, et évidemment Lord Stannis Baratheon. Ceux-là puaient réellement l'honneur et la droiture, mais les autres ? Nestor et Yohn étaient respectables, c'est vrai, mais ils savaient mettre de côté leur honneur pour leurs intérêts, ce qui semble logique.

Andar fut de plus en plus surpris quand il vit que sa nièce évitait encore le sujet Waymar. Il est vrai que c'est un sacré sujet, ça, mais il fallait bien passer à autre chose. Et il fallait en parler, hélas. Andar n'aimait pas parler de son frère, depuis cet inceste. Il avait jeté une lettre venant du Mur au feu sans la lire, croyant que c'était de lui que l'on parlait. Heureusement (ou pas), il y'avait eu un double pour Lord Yohn. Au final, elle avait finit par répondre à la question sur le Nain. La réponse faillit le faire rire. Au final, il s'était calmé, et ce rapidement.

« Toi ?! Épouser Robin ? C'est… Enfin bref, le fait est que tu compares Lord Lyonnel à un Nain. Vois-tu, Lyo' n'était pas mon Seigneur préféré, mais je préfère réellement lui lécher les pieds que de voir le nain épouser ma petite sœur… et même toi, d'ailleurs, en fait. Oui oui, le devoir avant tout. Après, je pourrais te répondre qu'Ysilla est peut être comme toi à l'époque, les robes et les jeux de dames ne sont pas pour elle.
– Acheter du bois ? Pour la flotte ? Mh. Toi, tu as une idée derrière la tête. Et je ne sais pas pourquoi, je la sens mal… Elle n'est pas un peu jeune pour faire du commerce ? »


Andar se mit à froncer les sourcils. Il y'avait quelque chose. Devait-il se douter de quelque chose ? Une mise l'épreuve ? Ça lui faisait vraiment bizarre de devoir se plier à “une gosse”. Encore, le faire pour sa petite sœur, il n'hésitait pas, pour ce qu'elle demandait… mais là… c'était différent.

Au moins avait-elle enchaîné sur le sujet tabou des années 280. Au moins, elle finissait (depuis combien de temps ?) par se rendre compte qu'elle avait fait la pire bourde de sa vie. En plus de porter un sacré coup à la fierté, ce n'était pas autorisée en Westeros, en plus d'être mal vu. La seule rumeur de cet inceste, et c'en était fini du règne d'Ashara. Au final, après plus de dix ans, lui n'avait pas réellement changé, mis à part ce premier pas, et elle ne s'était pas vraiment reconstruite (si l'on puis dire) de ce coup dur. Après tout, et ça, Yohn et Andar le savait, envoyer Waymar au Mur ne servait qu'à l'éloigner, mais rien de plus. Cela n'empêchera les rumeurs, et ça ne guérira pas les blessures.

« Je te demanderais bien ce que tu voulais, en fait… »

Entre temps, elle s'était tournée vers la fenêtre. Il y'avait quelque chose. Elle cachait un truc bien plus profond que ce qui était déjà explicite dans le fait et la parole. Si seulement il avait eu la jugeote de fracasser la tête de son frère pour savoir ce qu'il s'était passé. Il ne tenait pas à le savoir, mais ça aurait peut être aidé son père et lui même. Et il se retenait vraiment de demander à sa nièce d'accoucher. Sens figuré, évidemment. Il devait faire preuve de tact, il avait vu sa réaction quand il lui avait parlé des douleurs dues à l'accouchement et à la mort de Lord Lyonnel. Du coup, il préférait éviter de la voir dans tout ses états : ça lui filait une frousse incroyable.

« Allez. Il est temps, tu ne crois pas ? Je sais très bien que tu as honte, et Père aussi. Le contraire aurait été effrayant. On en parle un bon coup et voilà, on passe à autre chose »

Andar se doutait très bien que ce n'était pas aussi simple, mais si ça pouvait la rassurer, alors tant mieux. Au moins, les choses pouvaient peut être avancer. Il attendait de plus en plus impatiemment les “explications” de sa nièce. Il voulait crever l'abcès en tout point. Et ça, ça en faisait parti. C'était la dernière ligne droite…
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Ashara Arryn




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Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
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Ashara Arryn
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Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime10.10.15 17:06

Peut-être qu’Andar voulait arrêter là, mais Ashara n’en avait aucunement l’intention, elle comptait bien avoir le fin mot de l’histoire. Il arrivait après des années de silence et se faisait passer pour la victime d’un complot fomenter par sa nièce alors qu’elle n’avait jamais su pourquoi il lui en voulait, c’était un peu fort et quitte à se parler franchement, autant éclaircir véritablement les choses. Le petit jeu de faux semblant auquel s’adonnait son oncle depuis son arrivée ne lui disait rien qui vaille et elle n’avait pas l’habitude de jouer aux jeux de cours avec sa propre famille, cela l’ennuyait assez d’y jouer avec ceux avec qui elle se le devait. De plus, s’il avait vraiment voulu y jouer et la prendre avec distance, il ne se serait pas adressé ainsi à elle et aurait fait preuve d’un peu plus de respect en mettant au moins les formes de courtoisies dans son discours ce qui n’était pas le cas. A quoi jouait-il donc ? A l’enfant ? Il bafouillait, plus qu’étrange venant d’un homme fait généralement plutôt confiant se présentant devant sa nièce et Suzeraine en tout sincérité.

__ Je ne l’ai jamais pensé non plus, ni ça, ni autre chose, comme tu dis. Je n’ai pas apprécié que tu cesses de me parler du jour au lendemain, mais je n’ai pas cessé de te respecter et même de t’aimer comme un membre à part entière de ma famille pour autant. Alors, comme tu aimes à me prêter des pensées qui ne sont pas les miennes et que tu t’en sers pour faire naître des malentendus entre nous, pourrais-tu me dire, toi, ce que tu as pensé de moi ? Parles avec franchise ou ne parles pas, certains silences en disent plus long que les mots… »

La brune voulait qu’il arrête une fois pour toute de se méprendre sur ses pensées et ses sentiments à son égard, se serait une bonne chose de fait quand il arrêterait de tout déformer pour la faire passer pour la méchante de service à tout prix. Elle ne comprenait pas cette attitude, elle ne comprenait à vrai dire pas grand-chose à Andar, cela semblait se confirmer. Mais elle n’avait pas souvenir d’avoir un jour été méchante ou même simplement irrespectueuse avec lui, alors pourquoi un tel ressentiment ? Autant d’hypocrisie de la part d’un membre de sa famille lui donnait envie de vomir, jamais elle n’avait eu à se méfier des siens et elle ne voulait en aucun cas que cela commence aujourd’hui, il fallait que cela cesse et vite.

__ La scène ? Quelle scène ? Celle de ta mort ? La vie réserve bien des surprises, je suis bien placée pour le savoir, mais tu es en vie jusqu’à preuve du contraire, et Yohn aussi d’ailleurs. C’est donc toi l’héritier de Roche Aux Runes. J’ose espérer que nous n’aurons pas à participer à une autre guerre. »

Elle soupira, car avec les nouvelles qui lui parvenait de Port Real et d’ailleurs, elle n’en était plus aussi certaine qu’elle aurait pu l’être si Eddard Stark n’avait pas merdé sur toute la ligne, de la mort du Silure au procès de la Lionne en passant par l’évident assassina de Tywin. Aurait-il donc fallut qu’elle s’occupe de tout ? Qu’elle explique à Eddard comment tuer un homme à la guerre en faisant passer sa mort pour un dommage collatéral ou un accident ou simplement une tragédie due au combat ? Par les Sept, elle n’était pas aidée !

__ Tu as de bons mentors, Lord Yohn est un homme avisé, Lord Nestor plus encore. Ce n’est pas pour rien que l’un est mon grand-père et l’autre mon Grand Intendant. Mais je ne suis pas d’accord, gouverner ce n’est pas être dur et réaliste, gouverner c’est aimer. La seule chose qui mérite qu’on soit dur et réaliste, c’est de garder son fief, son titre et sa tête, et cela ne se justifie qu’en étant un bon suzerain, donc en aimant, son peuple, sa terre, sa patrie et la vie. Si non, à quoi bon gouverner ? »

Ashara croyait en l’honneur, en ces valeurs inculquées par Yohn et par Lord Jon Arryn. Elle savait que cela ne suffisait pas, elle savait qu’il fallait parfois mettre l’honneur de côté pour survivre et pour le bien du plus grand nombre, chose que le Stark avait oublié, mais elle estimait tout de même que c’était un point important, ne serait-ce que pour donner l’exemple, car à vaincre sans honneur on triomphe sans gloire. Elle pleurait que Jon n’ait pas senti le vent tourner, il aurait été un bien meilleur gestionnaire pour la situation qu’il lui avait léguée et pour laquelle elle avait franchement merdé du début à la fin. Elle espérait que Stannis serait un bon éducateur pour Robin. Elle respectait et admirait ses deux hommes, bien qu’elle trouvât que Stannis ressemblait un peu trop à Ned dans cette droiture froide pour être véritablement un bon Suzerain ou un bon Roi. Elle espérait être à la hauteur de son grand-oncle surtout, mais ce qui l’avait construit, c’était bien se mélange entre honneur et droiture et ce qu’elle avait appris sur le terrain, à savoir que cela pouvait parfois jouer des tours et qu’effectivement, il fallait parfois l’oublier pour gouverner. Mais si pour elle il avait oublié l’essentiel, à savoir l’amour, ça n’était pas sa seul erreur et elle s’en allait le lui faire remarquer de ce pas.

__ Tu es dur et réaliste donc. Alors pourquoi bafouilles-tu devant moi ? Pourquoi ne me montres tu pas le respect qui m’es dû tout en feintant une ambiance familiale pour excuser tes écarts de langage ? Pourquoi déformes-tu mes propos et inventes-tu mes pensées alors que, après toutes ses années de silence, je t’ai laissé entrer et t’exprimer librement devant moi ? Pourquoi, dis-moi, je n’arrive pas à croire en ta sincérité ? »

Elle darda son regard dans celui de son oncle et avança son visage vers lui en posant une main sur la table, puis ajouta :

__ Pour ta gouverne mon oncle, si tu souhaites être un seigneur dur et réaliste, il faut en avoir les épaules. Tu n’es ni assez dur, ni assez réaliste, ni assez bon comédien pour jouer au jeu des Trônes. »

Quand il mit le sujet de Waymar sur le tapis cela coupa court à toute forme de discussion jusqu’au moment où elle se décida à répondre concernant Ysilla. Andar répondit à son tour et la brune éclata de rire, Ysilla pas faite pour les jeux de Dame et les robes ? Etait-ce une blague ? Ashara mit un certain temps à recouvrer assez de calme pour répondre.

__ Tu dis être réaliste, mais tu ne vois pas qu’Ysilla est une idiote d’avoir refusé ce mariage ? Tu es un réaliste bien idéaliste, à moins que ce soit ton affection pour elle qui t’aveugle. Crois-tu que je lui aurais proposé d’épouser un nain si j’avais vu un parti plus avantageux ? Crois-tu être le seul à aimer Ysilla comme une sœur ? J’ai été réaliste et tactique, mais elle a refusé, mettant toute ma stratégie à l’eau d’un simple revers de main pour son bon plaisir. Donc oui, je l’ai envoyé se rafraîchir les idées loin de moi. »

Elle prit un air plus sérieux et un ton plus sec.

__ Le devoir oui, tu sembles ignorer ce que cela veut dire. Cela veut dire que chaque homme ou femme bénéficient de droits, de privilèges même parfois, que les plus grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités et que les nobles ont aussi des devoirs et pas seulement le droit de s’amuser et de bien s’habiller. Je l’aurais fait, épouser Robin, telle était la volonté de mon grand oncle et ce qu’il y avait de mieux à faire pour le Val d’après lui. Quant à Lyonel, j’ai appris à l’aimer, mais lorsque le mariage m’a été annoncé, j’aurais encore préféré que Lysa m’envoie dans l’ouest épouser Tyrion, même s’il n’était pas seigneur des Terres de l’Ouest. Mais je n’ai que faire que tu me crois ou pas, je ne cracherais pas sur la mémoire de mon mari mort pour me justifier auprès de toi pour qui un titre sert à parier mais en veut rien dire en terme de devoir, d’honneur et de valeur. »

Elle frappa sur la table de colère, si bien que Barristan et Creighton entrèrent en hâte l’épée à la main. D’un signe de tête, elle leur montra que tout allait bien et qu’ils pouvaient retourner à leurs postes, mais elle fronça les sourcils, avait-elle raison de s’en séparer alors qu’au fil de la conversation elle avait de moins en moins confiance en Andar ? Non tout de même, son propre oncle… Il avait de toute façon plus à y perdre qu’à y gagner.

__ J’ai derrière la tête de reconstruire la flotte du Val que j’ai dû sacrifier en tant que Suzeraine du Val et régente du Gouverneur de l’Est pour protéger l’estuaire de Salins des Fer-Nés. D’après Brynden Tully, mon sacrifice n’a pas été vain, j’en suis très heureuse mais cela nous laisse malgré tout sans défense contre les attaques venues de la mer. Les travaux doivent donc être commencés sans attendre et à moindre frais car la guerre nous a déjà couté trop cher en or comme en vies humaines. Or, si Ysilla n’est pas trop jeune pour refuser un mariage, elle ne l’est pas non plus pour faire du commerce, mais je dois avouer que j’aimerais malgré tout confier cette mission à quelqu’un de plus aguerri. »

Il n’était peut-être pas à la hauteur de Yohn Nestor ou Jon pour gouverner, mais au moins pouvait-il faire cela, négocié. De plus, quoi de mieux pour lui qu’un tel voyage avec une mission importante à la clé, mais à priori pas trop compliquée ni trop dangereuse avec les Nordiens qui étaient des gens bien pour revenir réellement prêt à gouverner ?

__ Qu’y a-t-il à dire ? J’étais une gamine amoureuse, une idiote prête à se fourvoyer avec l’homme qu’elle aimait pour un baiser et le sentiment d’être aimée à son tour puis à mentir et à sacrifier la vie d’un jeune homme pour ne pas assumer les conséquences de ses actes. J’espère avoir changé et être devenue meilleure, peut-être même grâce à cette erreur de jeunesse qui aurait pu me coûter cher si Yohn n’avait pas agi en conséquence au détriment, hélas, de Waymar. J’espère avoir plus de sens du devoir et de courage désormais. Je crois que c’est le cas et si je me trompe, alors Lord Jon a fait un bien mauvais choix en me nommant Suzeraine du Val. »

Elle se tourna vers Andar, les sourcils froncés, prise dans ses pensées honteuses. Non, elle n’était pas parfaite, oui, elle avait fait et faisait encore des erreurs, elle était juste humaine, mais elle faisait du mieux qu’elle pouvait et quoi qu’il en était, ça n’était pas une raison pour lui manquer de respect. Même si, en y repensant, elle avait aussi manqué de courage dans cette histoire de trahison avec la Reine, il allait vraiment falloir qu'elle arrête de se faire dessus à la moindre adversité...


Dernière édition par Ashara Arryn le 31.10.15 23:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) [Val d'Arryn] Retrouvailles après tant d'années (PV : Ashara) Icon_minitime26.10.15 22:34

Elle était décidément tenace. Il est vrai qu'il était venu pour jouer carte sur table, et se rétracter au dernier moment était lâche et hypocrite. Pour qui passerait-il s'il mentait alors qu'il se disait sincère ? Maintenant, il fallait cesser de dire des conneries et de mentir. Il avait mal soigné son entrée. Il fallait donc rattraper le coup, et ce correctement. Sincèrement, qui plus est. Mais dire la vérité n'est pas chose aisée, encore moins à sa suzeraine de nièce, et surtout quand on sait qu'elle n'est pas dur à entendre. Ce que pensait Andar de sa nièce, personne n'en connaissait un piètre mot. À part son Père, peut être.
Andar se démangea la barbe, avant de prendre la parole, sérieusement, visage fermé.

« Tu as raison. Puisque je suis venu pour ça, entre autre, je vais te dire ce que j'ai sur le cœur vraiment. Ce que je pensais à l'époque, du moins, puisque cela a quelque peu changé, depuis le temps. Je pense que tu t'en doutes d'une légère partie, mais peut être pas de tout et du fond. Je suis pleinement conscient de mon manque de respect à ton égard, ce qui peut être regrettable. Je pense que te dire que pour moi, tu n'es pas une Royce, a déjà du te traverser l'esprit. Cela a beaucoup joué, tu sais. Mais mes pensées sont plus extrêmes que n'importe qui peut le croire. Mon comportement est celui que n'importe qui aurait eu si tu étais une bâtarde.
Après, ton nouveau rôle m'oblige à faire la part des choses, d'où se "premier pas". »


Il avait fait le geste avec ses mains pour bien montrer que "premier pas" était entre guillemets. Au moins, il avait réussi à le dire. Il avait toujours eu peur de la réaction de son père ou de ses frères s'il avait dit qu'il considérait sa nièce comme une bâtarde. Il savait que sa pensée était extrême, c'est d'ailleurs pour ça qu'il évitait d'en parler.

« Je suis en vie, c'est vrai… Et grâce à quoi ? Je me souviens de l'autre qui était à un cheveu de me trancher la gorge. Un coup de chance énorme. C'est pour ça que je m'imagine le pire. Tu n'as pas remarqué que je portais des vêtements avec de cols ? Pour cacher la cicatrice horrible que j'ai attrapé… Je ne peux être que d'accord avec toi, du coup. »

Elle n'avait pas tort, il était en vie. Par chance, certes, mais en vie. Mais il n'arrivait pas à calmer ses cauchemars. L'image du soldat de Corval charger sur lui le hantait. Il avait encore des progrès à faire. S'il voulait résister au futur jeu qui s'offrir à lui, il devait se montrer plus prudent et plus observateur. Son père aimait dire qu'il fallait éviter de s'y frotter.

« Ah ! C'est sûr que j'ai deux belles épaules. Lord Nestor m'a beaucoup appris, et je lui en serai toujours redevable. Quant à mon Père… Et bien, tout me semble déjà façonné et logique…
– Aimer… Hm… Oui. On m'a souvent dit que si tu aimes, tu seras aimé. C'était le cas de Lord Jon, d'ailleurs, pour rester sur une échelle assez proche. Il m'est arrivé de me demander si ça marchait à chaque fois… Tout ça ne m'a pas échappé, même si je ne les ai pas cités. »


Il n'avait pas fait référence à tout ça plus tôt, ce qui a du lui faire valoir une image d'un homme qui tuerait presque pour rien. Il n'avait parlé que du réalisme et de rigidité. Cela n'empêchait pas d'aimer, c'était plus que vrai. Ni d'être juste, ni d'être honorable et respectable. Tout ce qu'Andar n'était pas. Cela dit, il ne fallait pas basculer d'un extrême à l'autre.
Quand elle remit sa parole en question, il se rendit compte qu'il avait vraiment mal préparé son coup.

« Tu m'as laissé entrer car tu as du te dire que c'était une occasion en or de voir ton oncle "changer". Non ? Tu n'as sûrement pas tort. J'aurais du dormir un bon coup avant, et ne pas boire.
— Ah ! On y vient. Jeu de trône, jeu de rôle. On verra bien ce que l'avenir nous réservera. Si tu crois que je suis pas prêt, et bien nous verrons cela. »


Il avait lâché son plus beau sourire. Il n'avait pas peur, ni d'elle, ni de personne, même s'il bafouillait, même s'il déformait tout. Évidemment, elle esquivait encore le sujet de Waymar, qui semblait pourtant si important aux yeux d'Andar. Elle préféra parler d'Ysilla. À cela il répondit.

« Je n'ai jamais dit qu'elle avait raison d'avoir refusé. Mais si tu crois qu'elle est la seule qui aurait refusé ce mariage, je serais prêt à parier que non, surtout à son âge, où l'on veut encore rester indépendant. C'est la seule chose que j'ai sous entendu. Ma situation actuelle m'obligerait à accepter d'épouser n'importe qui, alors je l'aurais fait, même si c'est une naine ou une malade, comme Lady Shôren. Avant, peut être moins. »

Il inspira un bon coup, il ne voulait plus dire de mauvaises choses malgré la fatigue qui le guettait.

« Je n'ai pas dit non plus que tu n'épouserais pas Robin, je te rassure. J'ai juste dit que je ne t'imaginais pas avec lui, c'est tout. Je ne t'imagine pas avec grand monde, en y pensant. Qu'avait Lyonnel pour que tu refuses de l'épouser alors que tu dis que tu as appris à l'aimer ? »
Subitement, il se rendit compte qu'il était peut être trop direct et trop indiscret. « Non… Excuse-moi, la curiosité m'a piqué au vif. Je ne remets pas en doute ta parole, comme j'ai l'habitude de ne jamais remettre celles de mes pairs, généralement. »

Il ne comprenait pas pourquoi elle s'était autant énervé. Il lui avait semblé être neutre, sur ce coup là. Assez neutre pour rester calme du moins. Un mauvais mot a du s'échapper. C'est au moment où les deux membres de la Garde Ailée débarquèrent dans la salle qu'Andar faillit croire que c'était fini. Il était réellement confus, sur le moment. Il fut ravi de savoir que ce n'était pas pour aujourd'hui. Il ne préféra pas répliqué sur ce qu'il venait de se passer, et enchaîna sur l'histoire de la flotte.

« Hm. J'avais, en effet, entendu parler de l'estuaire, et de tout ces évènements maritimes, pendant que je combattais avec Père au sol. Je ferai de mon mieux pour obtenir une quantité de bois assez conséquente pour un prix raisonnable. Il faudra que tu me dises les quantités voulues, car je n'ai aucune idée de ce que représente les pertes. Quand j'aurai tout rassemblé, je partirai. Je ferai tout demain, du coup. Tu dois remarquer rien qu'à mes yeux que je ne suis plus en état de faire quoi que ce soit… »

Au moins, elle n'aura plus à douter de sa loyauté s'il accomplissait un coup de maître. De plus, la compagnie des Nordiens ne le dérangeait pas trop. Pas plus que la compagnie de ceux du Sud, du moins. Il devait juste se reposer et être prudent, observateur et malin. Vu la quantité demandée, il ne fallait surtout pas ruiner le Val. Pour deux bonnes raisons. Sa place qui l'attendait, et sa tête.

« Il m'est arrivé de me demander si on aurait pas du le marier à quelqu'un d'autre pour l'éloigner plutôt que de l'envoyer au Mur. C'était sûrement la seule erreur de la manœuvre. Vu que personne n'est au courant, il était encore possible de le marier, je suppose… »

C'était son idée, au départ, de l'envoyer au Mur. Cette manœuvre a bel et bien montré que Waymar avait commis une faute lourde, pour un noble. Enfin, ce qui est fait est fait. Puis, Andar s'était rendu compte que ce n'était rien d'autre qu'une erreur de jeunesse, lui qui s'adonnait à penser qu'elle cachait quelque chose…
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Ashara Arryn




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Ashara tiqua. Elle le savait, pour Andar, elle n’était pas une Royce, ça n’en était pas moins difficile à entendre, car pour elle, elle avait longtemps été bien plus une Royce qu’une Arryn. En réalité, elle était née Royce et était devenue Arryn par la force des choses, parce que Lord Jon le voulait, parce qu’il avait besoin d’elle pour gouverner. Elle avait grandi à Roche Aux runes et même lorsqu’elle était intendante, elle n’avait pas pu quitter ce qu’elle considérait jusqu’alors comme sa maison, jusqu’à ce qu’elle soit officiellement Dame des Eyrié et qu’elle soit légitime pour y vivre. Cependant, ça n’était rien comparé à la suite. Au mot de bâtarde, elle eut le souffle coupé, mais la suite la laissa dans le flou. Elle reprit ses esprits. Bien sûr que non elle n’était pas une bâtarde, elle ressemblait à son père et à bien des membres de la Maison Arryn, on le lui avait dit maintes et maintes fois. Mais alors, que cherchait Andar un fois de plus ? A perdre la tête ?

En y réfléchissant, la brune comprit qu’il ne pensait pas qu’elle était une bâtarde, mais qu’il la considérait comme telle. Pourquoi en revanche, elle ne le comprit pas, elle était la fille d’Yvaine Royce, sa sœur ainée, cela non plus ne faisait aucun doute. Elle fronça les sourcils, mais puisqu’il lui avait dit la vérité, qu’enfin, il semblait décidé à jouer carte sur table, elle préféra ne rien dire sans quoi, ce qui serait sorti de sa bouche aurait été un venin mortel. Elle rajusta sa position sur son fauteuil et but une gorgée de vin. Il venait donc d’avouer qu’elle ne serait jamais de sa famille, c’était un élément qu’elle n’était pas prête d’oublier. Cela voulait dire qu’il était son vassal et non son oncle…

La Suzeraine le laissa donc parler, l’écoutant attentivement et dardant son regard de glace sur lui. Il avait eu de la chance de survivre, soit, comme tous ceux qui étaient rentrés probablement, à la guerre des gens meurent, c’est ainsi. Elle n’avait pas remarqué qu’il portait un col montant, même si maintenant qu’il le lui disait, c’était une évidence, mais comment aurait-elle pu savoir ce qu’il y cachait, pensait-il donc être le centre du monde ? Elle sourit à cette idée.

En revanche, il avait raison de prévoir le pire en un sens, Ashara aussi le faisait souvent, mais c’était sa manière de le faire qui ne cessait de l’étonner, qu’importe, il avait peut-être raison, mais en la matière, il n’avait pas vraiment de leçons à lui donner jusqu’à nouvel ordre, il n’avait pas eu à affronter ce qu’elle avait dû affronter à Port-Real. N’avait-elle pas fait tué Petyr avant même d’arriver à la Capitale parce qu’elle prévoyait le pire de sa part ? N’avait-elle pas passé un accord avec Brynden Tully pour que Lysa avoue et confonde Littlefinger pour s’assurer de l’issu du procès ? N’avait-elle pas prévenu Eddard Stark de l’issu du procès de Cerseï ? N’avait-elle pas tout prévu ?
La Arryn avait tout prévu, le pire y compris, mais pas ce qui allait se passer. Pas que la Main du Roi serait assez idiot pour acculer une femme par deux fois, pas que Lysa serait condamnée à mort et que cette sentence condamnerait avec elle le Silure. Pas que Tywin Lannister serait venu avec deux-cent manteaux rouges supplémentaires. Pas que les Fer-Nés offrirait une occasion en or à la Couronne de faire place nette et que le Roi foutrait tout en l’air. Pas qu’Ysilla refuserait le mariage avec Tyrion. Ainsi, tout ce qu’elle avait pu prévoir n’avait servi à rien, car tout son plan s’était effondré. Elle aussi devait sa vie et elle des siens, les Royce compris, à sa chance. Et pourtant, elle prévoyait le pire. Par contre, elle n’avait pas vu a mort de Lyonel venir, le bonheur et l’amour la rendaient faible, elle ne referait pas cette erreur.

La jeune femme sourit une nouvelle fois, plongeant son regard dans celui d’Andar alors qu’il disait être prêt à jouer, sans s’en rendre compte, il venait de lui donner une excellente occasion de rebondir sur cette histoire de famille qu’elle attendait de pouvoir ressortir depuis le début du monologue d’Andar, néanmoins, ce dernier n’avait pas terminé, elle attendit donc, quelques minutes de plus ne pouvaient pas lui faire de mal. Elle continua donc à l’écouter. Ysilla avait eu tort de refuser, mais au fond, Ashara comprenait, elle regrettait juste d’avoir fait tout ce qu’elle avait fait pour rien, l’enlèvement de Tyrion, le chantage avec Jaime, le fait de le laisser repartir en vie des Eyrié. Quand à ce qu’avait Lyonel, c’était simple, une mauvaise réputation, des manières de rustre, mais un grand cœur et du courage. C’était peut-être ce qui l’avait tué, mais c’était aussi ce qui l’avait faite tomber amoureuse de lui et même si cela l’avait rendue faible et que le bonheur avait été de courte durée, elle ne regrettait pas d’avoir vécu cela, d’autant plus que, désormais, elle n’aurait plus jamais l’occasion de se laisser aller à de tels sentiments.

La belle brune fut ravie d’entendre qu’il acceptait la mission qu’elle lui confiait, cela la radoucit intérieurement. C’était effectivement un moyen pour lui de se rattraper et de gagner son estime et son respect, tout autant que de ramener Ysilla dans la Val ou éventuellement de négocier, contre un prix d’ami, un mariage entre sa sœur et un Seigneur du Nord. Elle n’avait en revanche aucune idée de la quantité de bois qu’il fallait, beaucoup, pour sûr, mais elle n’était pas constructrice de bateaux, aussi, elle ne savait pas combien de bois il fallait pour un navire. Elle avait fait brûler toute la flotte, soit vingt galères de guerre, mais elle ne pourrait pas, financièrement et humainement parlant, faire reconstruire toute la flotte d’un coup. Andar devrait obtenir cette information tout seul, cela ne serait pas compliqué à Goëville avec tous les marins et ouvriers navals qui se retrouvaient désormais sans travail dans le port principal du Val, il pourrait même en emmener quelques-uns avec lui pour s’assurer de la qualité du bois entre autre. Il y trouverait aussi un bateau pour l’emmener au Nord, celui d’Ashara d’ailleurs, celui avec lequel elle était allée à Port-Real. Accosterait-il à Blanc-Port ou à Fort de Glace ?

__ Je t’ai laissé entrer car je me suis dit que c’était l’occasion de voir mon oncle tout court. Pour ma part, jusqu’à ce jour, quelle que soit la façon dont tu m’as traitée, tu étais toujours mon oncle, un membre de ma famille, bien plus qu’un vassal. Mais tu l’as dit toi-même, pour toi, je ne suis pas une Royce, pour toi, je suis une bâtarde, alors à partir de ce jour, tu n’es plus mon oncle, tu es un vassal, en conséquence, tu me dois respect et vouvoiement. Si tu veux regagner le droit de me tutoyer et d’être invité dans mes appartements comme un membre de ma famille ou ne serait-ce qu’un ami, il te faudra le mériter. Prouves moi que tu es digne des enseignements de Lord Nestor et de Yohn, prouves moi que tu es prêt à gouverner Roche Aux Runes. Vas. »

Ashara lui fit signe de partir avec la main. Dès le lendemain, elle enverrait quelques corbeaux à propos de la flotte, elle avait pas mal de monde à contacter sur ce sujet, Ades Overton héritier de Fort de Glace et Grand Argentier, Brynden Tully, peut-être, Raymar Templeton, sûrement, Robb, pour le prévenir de la venue d’Andar. Elle aurait aimé pouvoir compter sur la dette de Tyrion envers elle, mais l’ouest était actuellement en trop mauvaise posture pour espérer de l’aide venant d’eux, mais peut-être le contacterait-elle pour autre chose, quant au Bief et à Dorne, elle ne savait pas trop sur quel pied danser et encore moins avec quelles armes négocier.

Au petit matin, le lendemain, Mestre Udo vint voir Andar pou le parvenir qu’un navire l’attendait à Goëville s’il le souhaitait. Il irait plus vite en bateau. Il lui dirait aussi qu’il pouvait néanmoins prendre le temps de se reposer et de prendre des forces avant ce long voyage, le Val n’était pas à deux semaines près pour reconstruire cette flotte qui de toute façon mettrait du temps à voir le jour et qu’il pouvait s’entourer de qui il voulait pour s’acquitter de sa tâche.
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