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[Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella]

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Tyrion Lannister
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MessageSujet: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime19.09.13 20:22

Près d'une heure après son entretien avec la nouvelle main, Tyrion était encore en train d'errer dans les couloirs du Donjon Rouge. Il était allé voir la salle du banquet pour se faire une idée de ce qu'il s'était passé. Il avait cherché sa sœur mais en vain. Finalement, il envisageait de rentrer dans la demeure Lannister de Port Réal quand il croisa l'une des septas de sa nièce. Celle avec qui il avait discuté le matin même. Il l'interpella donc pour lui demander des nouvelles de la Princesse.

Elle a beaucoup dormi, aujourd'hui, Mesire, elle est en meilleure forme, ce soir. Elle m'envoie chercher de la lecture.
Si elle s'ennuie, c'est bon signe. Je vais aller la voir.


Un sourire franc animait le visage du nain. Il était ravi d'entendre que la petite allait mieux. Soudain il réalisa qu'elle ne savait peut être pas exactement ce qu'il en était. Elle avait été blessée au visage, elle avait peut être encore les bandages... Il retint par la manche la septa qui s'éloignait déjà.

Dites moi, Septa... Que sait-elle ?
Personne ne lui a rien dit, Messire.
Sur demande de la Reine ?
La Grâce souhaite effectivement préserver Lady Myrcella, Messire. La plaie n'est vraiment pas belle pour le moment mais Mestre Pycelle dit que ça va s’améliorer.
Merci de m'avoir informé. Je comprends bien que ma sœur sache mieux que ma nièce ce qui est bon pour elle...


Il laissa partir la Septa mais il n'en pensait pas moi. Quelles conneries, se disait-il. Plus la réalité était enrobée de mystère et présentée comme fatalité ou injustice, plus Myrcella aurait des difficultés à aller de l'avant. Il savait ce dont il avait besoin... Mais il mit un certain temps à le trouver. Du coup, il arriva dans le couloir des blessés alors que la Septa sortait de la chambre de la Princesse.

Vous m'aviez dit que vous veniez voir la Princesse, Messire. Ne vous voyant pas, je vous ai cru déjà reparti et j'ai demandé à Lady Myrcella si votre visite lui avait été agréable... Elle est maintenant très déçue de ne vous avoir pas vue.
Un besoin pressant m'a retardé mais le mal est bientôt réparé.


Il s'approcha de la porte et frappa

Myrcy, ma Princesse, c'est ton oncle Tyrion, je peux entrer?

Il attendit un instant, se demandant si l'enfant l'avait entendu. Il allait frapper de nouveau quand l'invitation à entrer lui parvint. Il sourit. Peut être venait-elle de vérifier sa mise en bonne future Lady du Royaume. Sans se faire attendre d'avantage, il poussa la porte et entra dans la pièce.
C'était une grande chambre, presque la même que celle qui avait été attribué au jeune Overton. Peut être un peu plus lumineuse.

Tyrion fut choqué par l'aspect de sa nièce. L'enfant était installée dans son lit, à demi assise, entourée de coussins. Sa peau était très pâle, elle devait avoir perdu beaucoup de sang. Ses cheveux étaient en désordre... à cause de l'énorme bandage qui couvrait la moitié de son visage. Le bandage en lui-même était verdâtre car il maintenait une épaisse couche de mixture de Mestre.

Une ombre d'inquiétude passa sur le visage de Tyrion mais il prit très rapidement sur lui et s'avança tout sourire vers la jeune fille. Négligemment, il posa un petit miroir (cause de son retard) sur la table et grimpa sur la chaise près du lit pour enlacer sa nièce.


Je suis passé ce matin pour te voir mais tu dormais. Comment-te sens-tu, ma Princesse?

Il desserra son étreinte et s'installa tranquillement sur le bord du lit en lui souriant. Son expression n'était en rien forcée, il était ravi de voir la petite et de la voir en vie. D'après ce qu'il avait entendu dans la journée, c'était une réelle chance.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime19.09.13 21:33

__ « Non! Lâchez-moi ! Laissez-moi » C’était le dernier souvenir qu’elle avait du banquet. Ensuite, le coup était tombé et … Eh bien elle aussi. Elle s’était évanouie sous le choc, la douleur, la peur, la perte de sang… Elle ne se souvenait pas de qui l’avait sauvée, qui l’avait emmenée dans cette chambre, couchée, soignée… Elle avait bien une idée de qui l’avait soignée, évidemment, qui l’avait mise au lit mais ce qu’elle voulait vraiment savoir était l’identité de la personne qu’elle avait aperçue juste avant de tomber. Une « masse sombre » était tout ce qu’elle pouvait en dire.
Depuis son réveil elle ne faisait qu’essayer de se rappeler mais plus elle y pensait et plus les larmes coulaient sur son visage. Sa mère l’avait consolée comme jamais elle ne l’avait fait mais Myrcella n’aimait pas se montrer faible devant elle. Elle avait essayé tant bien que mal de ravaler ses larmes. Mais la douleur n’aidait pas à la faire se sentir mieux, pire, elle lui rappelait ce tragique évènement. Sa journée avait été faite de larmes, de prise de potions, d’assoupissements… Cela lui avait d’ailleurs fait beaucoup de bien. Avec le sang qu’elle avait perdu elle était assez faible et le sommeil, bien que parfois un peu trop mouvementé, lui avait redonné des forces. Elle avait aussi essayé de manger mais elle avait extrêmement mal dès qu’elle ouvrait ou se servait un peu trop de sa bouche alors elle avait demandé à ce qu’on lui apporte des aliments vraiment mous en en bouillie. Elle avait besoin de se nourrir, son corps le réclamait et son estomac s’était tordu si fort qu’elle en avait eu mal au cœur.

Au départ, elle ne s’était pas rendu compte de tout ce qu’elle avait traversé, ou même encore vécu. Les choses avaient été extrêmement rapides. Elle avait eu peur, oui, mais tout s’était arrêté très vite et maintenant, c’était comme si tout était revenu à la normale. Tout excepté la douleur au visage. Tout excepté les regards étranges que sa mère avait posé sur elle tout au long de la journée. Elle lui avait demandé de lui dire ce qui n’allait pas. Elle lui avait aussi dit de ne pas s’inquiéter, que tout irait bien. Oui, elle était comme ça. Elle était blessée mais elle rassurait les autres en leur disant qu’elle allait aller bien mieux très vite. Cependant, sa mère n’avait pas réellement semblée l’écouter. Elle n’avait pas insisté mais cela l’inquiétait quelque peu.
Voilà pourquoi elle avait demandé à se voir mais Septa Eglantine avait plus ou moins fait comme si elle ne l’entendait pas ou même, comme si elle ne comprenait pas ce qu’elle voulait. Oui, car avec la plaie, il y avait les gonflements. Le visage de Myrcella était tout gonflé d’un côté et il fallait que sa diction en avait pris un coup. Mais de là à ne pas la comprendre… La petite princesse avait également demandé à sa Majesté si celle-ci pouvait lui donner un miroir mais le refus avait été catégorique. Une fois seule, elle avait cherché partout, mais rien. Elle avait d’ailleurs envoyé sa septa lui chercher un livre afin de rester seule dans sa chambre et fouiller un peu. Ce n’était pas vraiment digne d’elle mais elle avait envie de savoir ! Elle était certes bandée mais peu lui importait, elle voulait comprendre en quoi consistait exactement cette blessure qui lui faisait terriblement mal.
Cersei s’était absentée, sa septa aussi pour chercher son livre et Myrcella avait donc entreprit la fouille de sa chambre. Elle avait vite été rattrapée par le manque de force et s’était bien vite recouchée. Finalement, Eglantine était revenue et elle lui avait donné de quoi lire.
Plutôt que de ressasser encore et encore ce qui n’allait pas, elle se mit à lire. Ne se rendit presque pas compte du moment où sa septa sortit et n’entendit pas immédiatement quand on frappa à la porte. Elle mit d’ailleurs quelques longues secondes à répondre.

__ « Bien sûr mon oncle ! » Elle avait élevé la voix et donc ouvert un peu trop la bouche. Elle s’en mordit les doigts. Les potions avaient de l’effet mais uniquement quand elle ne se re-blessait pas bêtement.
Elle se redressa sur le lit et essaya d’avoir l’air le plus présentable possible pour cet oncle qu’elle adorait plus que n’importe quel autre. Elle savait qu’il allait la distraire et puis… Elle était heureuse car lui au moins ne lui mentirait pas, elle le savait.

__ « J’ai passé beaucoup de temps à dormir aujourd’hui, c’est vrai. Mais je crois que cela m’a fait du bien. Je me sens bien mon oncle. J’ai encore mal mais Septa Eglantine m’a dit que c’était normal et puis… Tout cela n’a eu lieu qu’hier… » Elle baissa les yeux. Son étreinte lui avait fait le plus grand bien. Néanmoins, elle avait un peu honte car elle parlait très lentement pour ne pas à nouveau étirer la cicatrice. Honte aussi car Tyrion ne l’avait pas encore vue et si la vision de son visage avait affolé sa mère, que pourrait-il en être de son oncle ? Il n’était pas du genre à n’apprécier que les apollons mais elle avait toujours été la parfaite petite princesse à ses yeux, belle à croquer…  

__ « J’espère que ma vue ne vous indispose pas… Elle a causé à Mère beaucoup de peine… Pourtant… Elle n’a pas voulu me dire pourquoi. » Elle allait directement là où elle voulait aller et dans le même temps, craignait réellement de de l’indisposer.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime20.09.13 16:42

La Princesse avait l'air vraiment faible mais, comme elle le disait elle-même, tout ça n'était arrivé que la veille. Tyrion n'avait jamais été blessé de la sorte et espérait de tout cœur que les Dieux l'en préserve mais il avait vu des blessés, il avait vu le sang et il savait que les méthodes de soin des Mestres étaient souvent douloureuse. Par chance, elles étaient aussi très efficaces. Néanmoins, vu la taille du bandage, il était fort probable que l'enfant garde une cicatrice. Mais si Cersei avait eu besoin de sa beauté pour intégrer la famille Royale, Myrcella, elle, n'en avait pas besoin, elle était déjà Princesse. Seule une rébellion changerai son statu de fille puis sœur du Roi. Cicatrice ou non, cela ne changeait rien de ce point de vue là. Ce qui changeait, c'était le regard des autres... Et Tyrion éprouvait une certaine tristesse à l'idée que sa nièce allait goûter à ce qu'il vivait depuis maintenant 24 ans.
Et déjà, elle avait remarqué ce changement.

Cersei... Il soupira, le visage très sérieux. Myrcella, en plus d'être très intelligente, tu es une femme. Tu es plus à même que moi de comprendre la réaction d'une mère face à son enfant blessé. Ta mère souffre en même temps que toi de cette blessure mais aussi de n'avoir pas pu te protéger.

Prendre la défense de Cersei... Quel exercice difficile. Tyrion n'avait pas encore croisé sa sœur mais il l’imaginait assez aisément folle de rage contre tout Westeros à commencer par son royal époux.
Peu avant de quitter Winterfell pour le mur, la dernière fois qu'il avait vu ses aînés, Tyrion avait découvert le secret de la naissance des enfants de la Reine. Il avait aussi compris qu'ils n'étaient pas innocents quant à l'accident de Brandon Stark. Tyrion se demandait si Cersei se mettait à la place de Lady Stark en cet instant précis ou si, même maintenant, cela lui était totalement indifférent.
Mais s'il était une chose sur laquelle Tyrion pensait pouvoir compter, c'était l'amour de Cersei pour ses enfants. Il espérait sincèrement que la blessure de Myrcella ne changerait rien à l'importance que la jeune fille avait dans le cœur de sa mère. Il fallait qu'il y croit. Cela lui était intolérable qu'il puisse en être autrement.

Quant à moi... Il sourit. Pourquoi donc ta vue m'indisposerait-elle ? Tu es bien loin de ressembler à l'image que les miroirs me renvoient. Il fit une grimace. Tu es et resteras ma Princesse, même avec ce bandage et tes cheveux en bataille.

Un grand sourire déformait ses traits. Il aurait bien voulu caresser les dits cheveux mais pour atteindre les mèches libres il avait les bras trop courts. Il se contenta donc de prendre la main de la demoiselle et d'y déposer un baiser. Il ne lâcha pas les doigts de Myrcella après les avoir reposés sur le lit.

Son visage redevint sérieux. Il hésitait entre aborder directement le sujet du banquet et faire diversion en lui parlant du Mur et de son voyage ou d'autres choses anodines. Mais la question de l'enfant avait été directe : elle avait compris que les choses changeaient mais elle ne savait pas trop comment ni pourquoi. Il valait mieux rester sur le thème pour lui dire qu'il était disposé à répondre à toutes ses questions et à lui donner ce miroir qu'il avait déposé sur sa table en arrivant si elle le souhaitait. C'est donc sur un ton assez doux et sérieux, au risque de perdre sa réputation d'oncle distrayant, qu'il reprit.


Myrcella, ma Princesse, tu as été blessée au visage et tu te préoccupes de savoir si ton apparence ne m'ennuie pas. Dis moi plutôt ce que tu as sur le cœur, ça restera entre nous je te le promets.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime20.09.13 20:20

Elle était si heureuse de la visite de son oncle. Elle savait que si une personne devait lui remonter le moral, alors ce serait lui. Il saurait lui faire oublier ou du moins, apaiser ses angoisses. Il ne lui fallait pas faire grand-chose mais juste être là, la regarder avec cet air mutin qu’il avait souvent sur le visage, du moins, quand il était avec elle et/ou Tommen. Elle n’avait ce rapport si fort qu’avec un seul de ses oncles, à savoir celui que tout le monde appelait : le lutin. Ce n’était pas ainsi qu’elle le voyait. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais vu ainsi. Peut-être parce qu’il avait toujours fait partie de sa vie ? Elle n’en savait rien mais l’existence de cette personne intimement liée à la sienne avait donné à la petite princesse une ouverture d’esprit énorme. Elle s’en fichait bien de l’apparence d’autrui, malheureusement, elle savait que peu de gens étaient comme elle. A commencer par sa mère que la vision de son petit frère dégoutait. Myrcella savait qu’il y avait plus qu’un simple dégout derrière l’inimitié, pour ne pas dire haine, que la reine portait au nain. Il y avait la mort de leur mère qui selon Cersei était de la faute de Tyrion. Trop jeune et ne connaissant pas cette situation, Myrcella n’aurait su juger. Tout cela ne la regardait finalement pas et elle avait pris le parti, à l’instar de Tommen, d’aimer cet homme comme il les aimait. Joffrey lui, avait toujours des mots durs… Il ressemblait beaucoup à leur mère sur ce sujet. La petite n’aimait pas entendre son aîné manquer tout bonnement de respect à son oncle mais… Il était le prince héritier, il était plus grand… Parfois vraiment mauvais, alors elle ne se manifestait que quand elle savait que Joff ne pourrait pas «  se venger ».
Ce qu’elle avait constaté, du haut de ses huit ans était que son oncle lui avait fait un énorme cadeau en étant différent. Il lui avait permis d’être tolérante et cela était particulièrement cher. Bien évidemment, si elle avait pu faire quoi que ce soit pour améliorer la condition de ce dernier, elle l’aurait fait mais cela n’était pas en  son pouvoir. Elle priait juste les Sept pour qu’un jour, tout le monde soit comme elle et accepte enfin les différences. La perfection n’existait pas, il fallait que les gens s’y fasse et même si elle-même avait été plus que ravissante, du moins jusqu’à la veille au soir, il avait été prouvé que tout pouvait changer en un claquement de doigt et même avant, ravissante ou non, elle était loin de la perfection.

__ « Vous avez raison mon Oncle… Je n’y avais pas pensé… Je lui dirais que rien de tout cela n’est sa faute. Ce n’est la faute de personne, si ce n’est de cet homme… » Elle baissa les yeux, regardant sa main dans celle de Tyrion. Il avait les doigts bien plus potelés que les siens. Très courts. Depuis petite, elle comparait leurs tailles de mains et se demandait quand enfin elle aurait les doigts plus longs. C’était quasiment chose faite. Il fallait avouer qu’en plus, elle était assez grande pour son âge.

__ « La violence n’est pas une solution… La preuve en est avec Aerys… Il a été chassé du trône car la violence dont il faisait preuve avait empli de terreur le cœur de ses sujets… Oh, je sais bien que pour l’en déloger, il a aussi fallu user de la force mais cela n’a par exemple rien apporté de bon à oncle Jaime… Parce qu’il a tué, il souffre aujourd’hui du désamour du peuple… Roturier ou non… Du moins il me semble et … L’assassinat d’Aegon et de Rhaenys Targaryen n’aura servi de leçon à personne et aujourd’hui encore certains sont capables de blesser des enfants… Tout le monde s’insurge dès qu’il est question de ces meurtres mais ils recommencent… Comme si nous étions bloqués dans une spirale de violence. C’est tout à fait déroutant. Je ne pensais pas être punie un jour pour mon altruisme et mon envie d’aider les autres. » Non, elle ne comprenait pas comment on avait pu s’en prendre à elle, si gentille et innocente. Elle en venait encore à essayer de trouver des excuses à ce fou qui l’avait défigurée mais elle ne trouvait pas ce qui intensifiait son incompréhension. Elle n’était qu’une enfant mais elle était mure et ce qu’elle avait compris, c’était que la violence ne résolvait jamais rien. Elle ne faisait qu’engendrer encore plus de violence… Encore et toujours et qui finissait touché ? Quand ce n’était pas une jeune princesse alors c’était le peuple tout entier qui mourrait de faim ou était tué pour un bout de pain ou allez savoir quoi d’autre. Elle était au fait des guerres et rebellions que le royaume avait eu à essuyer et à chaque fois cela la touchait de savoir que tant de personnes avaient péris.
Si elle n’avait pas tant pleuré aujourd’hui, elle aurait pu sangloter à nouveau mais elle avait les yeux bien secs et elle devait être plus forte que cela. Pleurer ne la ferait pas guérir et c’était ce qu’elle désirait pour l’instant le plus. Elle voulait sortir de cette chambre et montrer à tout le monde qu’elle allait très bien, que tout cela n’était que de l’histoire ancienne. Qu’il ne fallait pas que cela se reproduise. Sur elle ou encore sur n’importe qui d’autres. Elle rêvait, très certainement mais jamais elle ne baisserait les bras. Elle ne supportait pas l’injustice ou la violence, c’était ainsi. Les mots pouvaient toucher tout autant et même parfois bien plus que les coups alors pourquoi ne pas « discuter » et arrêter de faire payer à des innocents le prix du sang.

__ « Je vous trouve très beau cher Lord. Fous sont ceux qui disent le contraire ! » Elle essaya de sourire même si cela lui était douloureux. Il ne ressemblait pas à Jaime qui était certes vraiment bel homme mais et après ? Elle aimait bien son « drôle » de visage.
__ « J’ai vu le regard de mère, celui du Mestre mais aussi celui d’Eglantine et à chaque fois c’était la même chose… La surprise, un peu d’effroi… » Un peu ou beaucoup elle n’était pas capable de juger mais elle savait lire en ces yeux horrifiés qu’il y avait quelque chose qui clochait vraiment. Elle aussi voulait voir. Elle détestait les incertitudes et à cet instant, elle n’était absolument pas sure de ce à quoi il fallait s’attendre une fois guérie alors elle commençait à angoisser. Il faudrait lui dire qu’elle dégonflerait, évidemment, mais lui dire aussi que malheureusement et ce, jusqu’à la fin de ses jours, une cicatrice traverserait la joue droite, allant du haut de l’oreille jusqu’au coin de sa lèvre, même un peu plus bas. Elle devait le savoir et le savoir vite pour ne pas imaginer quelque chose de pire ou même de mieux. Et si elle se mettait en tête d’être toujours la même ? Non, elle méritait mieux. Elle méritait la vérité.
Elle serra doucement la main de son oncle en guise de remerciement. Ses yeux exprimaient toute sa gratitude. Il savait parler aux femmes… De toute évidence. Elle ne comprenait pas qu’il ne soit pas uni.

__ « J’ai peur de l’image que le miroir pourrait me renvoyer. Je sais que quelque chose ne va pas avec moi mais je ne sais pas à quel point c’est mauvais. J’ai échappé à la mort et j’en remercie les Sept, néanmoins, je me demande si avec cette nouvelle apparence, ce cadeau de vie ne se révèlera pas empoisonné ? » Elle n’aimait pas dire de telles choses mais comme elle ne savait pas à quoi s’en tenir, elle imaginait le pire.
Ses yeux ne souriaient désormais plus. Elle avait peur. Le miroir que son oncle avait apporté, elle l’avait très bien vu mais n’osait pas vraiment le regarder. Elle voulait savoir mais si il le lui tendait, supporterait elle son reflet ?
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime22.09.13 20:58

Lorsque Tyrion avait tenté de trouver une explication aux réactions de sa sœurs, la gamine avait déclaré qu'elle se devait de rassurer sa mère. Tyrion était toujours un peu sidéré par l'éducation que les filles recevaient. Myrcella avait huit ans, elle était sur un lit de douleur, certainement marquée à vie et elle ne pensait qu'à une chose : ne pas importuner les autres et rassurer sa mère. Ok, ça fait deux choses... Mais l'idée est là : elle pensait aux autres et non à elle. Tyrion avait envie de lui dire que ce n'était pas à elle de protéger sa mère mais bien l'inverse mais il savait que c'était ainsi qu'on s'attendait que les femmes soit. Il avait bien conscience qu'une femme éduquée de la sorte, se préoccupant de son bien être à lui avant le sien propre lui conviendrait parfaitement et lui semblerait, en fait, normal. La femme est soumise, la femme se préoccupe du bien être des autres et non du sien... Tout cela était normal. Pourtant, il savait bien que sa sœur n'accordait que peu d'importance au confort de son époux et il était gêné de déchiffrer ce mode de pensée dans les réactions de sa nièce. Du coup, il se sentait idiot. Contradictoire. Il ne releva donc pas la remarque qui lui semblait abhérante au moment où il l'entendu.

Il ne dit rien non plus quand l'enfant se mit à réciter ses leçons. Car s'était bien cela qu'il se passait. Il se demanda un instant de quoi elle parlait, chercha d'où venait son raisonnement puis son visage prit une expression aimante et apaisante. Il avait compris que, bien qu'elle affirme vouloir savoir, elle cherchait à se protéger. Mais surtout, elle cherchait une raison. Lorsqu'il était plus jeune, Tyrion avait faillit faire des études pour devenir septon. Son père l'avait rapidement réfreiné sans ses ambitions mais l'adolescent qu'il était alors avait eu le temps d'étudier un peu de psychologie et ce qu'il entendait ici ne portait qu'un nom : le travail de deuil. La jeune fille avait besoin d'une raison, d'un bouc émissaire... Mais il n'y en avait pas.
Il lui accorda tout de même l'attention nécessaire pour comprendre ce que son discours signifiait. La pauvre enfant était une pacifiste. Bien sûr, l'enfant avait grandit dans des draps de soie, elle n'avait aucune idée de ce qu'était la vie. Comment parler d'altruisme quand on mange à sa faim tous les jours et qu'on est vêtu de velours et de laine lors des nuits froides ? Qui peut être altruiste à huit ans ? Se rendait-elle compte que les meurtres qu'elle critiquait lui valait la vie qu'elle avait ? Sans ces meurtres et sans l'or dont elle profitait au détriment des roturiers crevant de faim, elle n'aurait pas forcément été protégée de cette blessure mais elle n'aurait certainement pas bénéficié des soins d'un mestre.
Mais ce n'était pas à Tyrion de faire ces leçons à la Princesse. Il note tout de même par devers lui qu'il devrait en toucher un mot à l'un des responsables de l'éducation de l'enfant. Les septas n'étaient peut être pas les mieux placées... Peut être une simple pique adressée à Cersei suffirait à faire de l'effet. Il faudrait juste qu'elle ne soit pas confrontée à la réalité de manière trop brutale car une fois désillusionnées, elle aurait besoin d'aide pour se reconstruire...
Mais il voyait bien que l'enfant était désorientée et se doutait que tout ceci nécessiterait une réponse. Il fut un peu choqué qu'elle ait le sentiment d'être punie. Bien sûr que non, elle n'était pas punie. Mais Myrcella cherchait une raison et il était difficilement acceptable de penser qu'il n'y en avait pas, que c'était le hasard et la malchance qui avaient décidés qu'elle soit blessée. Ce n'était pas contre elle, ce n'était pas un acte centré sur elle... Elle n'était rien dans ce conflit. C'était uniquement totalement injuste... Comme tout ce qui faisait la vie. Comme ce qui avait fait de lui un nain. Comme ce qui avait fait que sa mère était morte en le mettant au monde. Mais comme ça sœur à l'époque, elle avait besoin d'un coupable et si pour Cersei, le coupable était tout trouvé, pour la Princesse, c'était un peu plus difficile.

Alors que Tyrion tentait de rassurer la jeune fille sur le fait qu'elle n'était pas affreuse à ses yeux, elle se mit à le complimenter. Il ne put s'empêcher de pouffer. C'était bien la première fois qu'on le traitait de beau (de manière gratuite, du moins...). Cela lui faisait assez étrange. Surtout que sa nièce avait ajouté à sa phrase le titre de Lord qu'il ne méritait pas car son père n'était pas vraiment décidé à officialiser le nain comme étant son héritier. Ou bien il n'était pas au courant... Cela valu à Myrcella un second baise main.

Puis, invitée par lui à être franche, l'enfant parla de la réaction des autres et de sa peur de l'avenir. Il s'autorisa un instant de réflexion. La surprise et l'effroi avait elle dit. La surprise et l'effroi... Deux émotions très proches et similaires au dégoût qu'il avait l'habitude de lire sur le visage des gens. Une barre de compassion se dessina sur le front de Tyrion mais elle pouvait passer assez inaperçue parmi les aspérités de sa peau. La septa ne lui avait pas paru rejetante et Pycelle en avait certainement vue d'autres, ça ne pouvait être ça. Son visage se détendit. Non, c'était autre chose... De l'horreur face à l'injustice de la vie ? De l'inquiétude quant à la guérison ? La plaie était-elle si moche que ça ? Et si l'enfant exagérait ce qu'elle lisait sur le visage de ses proches pour trouver des interprétations, des raisons, des explications...

Il fini par acquiescer et prit la parole.


Tu as le droit d'avoir peur, Myrcella. C'est normal. Ca serait plutôt anormal que tu n'aies pas peur, d'ailleurs. Ta vie va prendre un autre tournant parce que tu te retrouves confrontée à une réalité dont tu avais été jusqu'à présent préservée. Je pense que ça va remettre beaucoup de choses en question pour toi. Alors, tu as le droit d'avoir peur. Tu as le droit d'avoir besoin de réconfort. Tu as le droit à ce réconfort. Tu as huit ans. Tu es presque une femme, mais tu n'es pas encore une femme. Tu as le droit d'être un peu faible, de pleurer et d'être perdue. Et tu as le droit de le dire.

Je comprends tout à fait ton besoin de savoir et je vais y répondre. Mais je n'ai pas toutes les réponses, ma Princesse. Tu devras en obtenir par toi même si tu les désires encore. Je vais te dire ce que je sais, ce que je vois et ce que je pense, d'accord ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et se pencha en avant pour poser un doigt sur son menton.

Mais d'abord, laisse moi te regarder. Tourne la tête que je puisse voir.

Il imprima le mouvement de son doigt sans presser pour autant et dégagea avec délicatesse une mèche de cheveux qui gênait. Il prit le temps de bien observer quitte à la mettre mal à l'aise. Puis il se recula et se redressa en hochant de la tête. Il tapota alors sa jambe sous les draps.

D'accord. Bon, fais donc un peu plus de place à ton Oncle que je puisse un peu mieux m'installer. Il marqua un temps de silence le temps de déplacer son corps gourd et de s'asseoir plus confortablement auprès d'elle. Ce que je sais, pour commencer, risque de te décevoir... Je ne sais pas grand chose, en fait. J'ai appris ce matin que tu avais été blessée sans plus de détails. J'ai un peu discuté avec ton voisin de chambre, Ades Overton. Il semblerait qu'il ait été au près de toi au moment de ton agression et qu'il ait tenté de mettre l'homme hors d'état de nuire. Il a été blessé, lui aussi. Je sais donc que tu as eu une blessure assez importante au niveau de la joue et que tu as perdu beaucoup de sang avant d'être prise en charge par Mestre Pycelle. Je sais aussi, et c'est très important, que tes jours ne sont pas en danger.

Il prit le temps de respirer, planta ses yeux vairons dans ceux de la jeune fille et continua.

Ce que je vois, maintenant. Un bandage. Un affreux bandage. Mestre Pycelle n'y connais pas grand chose en esthétique, si tu veux mon avis. Mais j'ai toujours entendu dire que malgré leurs apparence peu rassurantes et leurs odeurs déplaisantes (point sur lequel tu as été épargnée), les cataplasmes des Mestres étaient très efficaces. Donc tu as un bandage qui couvre plus de la moitié de ton visage. J'ai l'impression que sous le bandage, il y a une espèce de pommade verdâtre et gluante mais je ne vois pas bien. Par contre, je vois tes deux yeux, la forme de ton nez, ta bouche et je devine ton oreille. Ta peau à l'air un peu gonflée mais c'est caché, je ne suis pas certain. Je pense qu'elle l'est un peu, ça s'entend quand tu parles. Et tu es très pâle. Presque aussi blanche que tes draps, en fait, sauf sous tes yeux où tu as des cernes assez marquées.

Il fit une nouvelle pause, prit le temps de vérifier qu'il n'oubliait rien et fit une mimique étrange.

Voilà, un miroir ne t'apprendra rien de plus, je pense. Mais tout ça ne te renseignera pas beaucoup, je le crains. Tu es pâle parce que tu as perdu du sang, ça va s'améliorer dans les jours à venir si tu manges bien. Tu es gonflée parce que ton visage souffre, ça va disparaître aussi. On voit tous les reliefs de ton visage, ça veut dire qu'il ne manque rien. Je suppose, à t'entendre parler, que ta joue n'est pas percée, la blessure ne doit donc pas être trop profonde.

La grand interrogation, c'est sa longueur, en fait. Vue la taille du bandage et l'épaisseur de cataplasme, je pense qu'elle est quand même un peu longue. Elle doit commencer aux alentours de ta bouche. Il fit une moue d'approximation en désignant la zone sur son propre visage d'un geste très vague de la main. Quant à la longueur... La milieu de la joue ? Près le l'oreille ? Dans les cheveux ? Je n'en sais rien... Et je pense que ce n'est pas ce qui est le plus important.

Il marqua une pause le temps que l'enfant digère tout ce qu'il venait de dire. Il se demanda un instant s'il avait été trop brutal, s'il en avait trop dit. Mais il était finalement resté assez factuel et il n'avait pas forcément dit grand chose qu'elle ne savait déjà. Il ne restait qu'à conclure, mais était-ce vraiment nécessaire ? Avait-elle aussi besoin qu'il verbalise cette dernière chose déjà évidente ? La réponse était oui, bien sûr.

Tu garderas une cicatrice, ma Princesse.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime24.09.13 12:02

Il avait raison, elle ne faisait finalement que dire ce qu’on lui avait toujours appris à dire. Le naturel ? Elle avait parfois du mal à le trouver. Cependant, elle était intimement convaincue de penser tout ce qu’elle pouvait dire. Mais oui, avec des mots d’enfants, peut-être que les choses auraient été mieux comprises.
Néanmoins, elle ne supportait réellement pas la violence et ne la comprenait pas. Il y avait des guerres, des conflits, mais pourquoi ? Elle ne la comprenait pas, d’autant plus, car elle en avait été victime et non, elle ne trouvait pas de coupable. L’homme qui l’avait agressée ? Oui, c’était de sa faute mais il ne devait pas y avoir que lui étant donné qu’il n’était pas le seul à s’être rebellé contre… Le Roi surement ? Elle était consciente qu’elle ne devait surement pas être LA cible de tout cela mais du coup, qui blâmer ? Les Sept qui ne l’avaient pas protégée ? Et pourquoi ? Qu’avait elle fait pour mériter cela ? Le côté : « pas de bol, tu étais au mauvais endroit au mauvais moment », elle n’y croyait pas. Trop croyante pour cela. Elle essayait au mieux de faire tout ce que l’on attendait d’elle, d’être toujours la plus douce et gentille possible et voilà… Du coup, non, elle ne comprenait pas et puis, elle avait un peu la tête qui tournait depuis son réveil. Elle avait trop réfléchi, perdu trop de sang, pas assez mangé, avait eu vraiment peur et continuait d’avoir peur… Personne ne lui avait réellement expliqué la situation et pire, tout le monde la regardait comme si… Comme si quoi d’ailleurs ? Elle n’en savait trop rien mais leurs regards ne lui plaisaient pas. Effectivement, ce n’étaient pas des regards apeurés mais des regards plein de quelque chose qu’elle n’avait encore jamais vu dans les yeux de quelqu’un qui la regardait.
En bref, elle était réellement perdue. Heureusement, son oncle était venu et allait l’éclairer.

Quand il se mit à parler, elle l’écouta donc, sans ne plus réfléchir à rien, elle l’écoutait juste et essayait de tout bien comprendre, entendre, retenir même.
« Préservée de la réalité », oui, c’était vrai. Aller dans les rues de la ville de temps à autres escortée d’une armée de garde et ne se « balader » que dans les endroits les plus riches… Effectivement, ce n’était pas connaître la réalité. Elle savait que certains mourraient de faim mais n’en avait jamais vraiment vus. En réalité, elle pensait savoir, connaître, mais n’avait en réalité aucune idée de ce qu’il se passait réellement derrière les murs de son château. Elle aurait pourtant aimé savoir mais maintenant qu’elle s’était faite prendre à parti, pas sûr qu’elle veuille encore se mêler à la foule. Elle devrait réapprendre à avoir confiance en ceux qui l’entouraient. Ceux qu’elle ne connaissait pas bien, évidemment, et qui n’étaient pas des habitués de la cour.

Son oncle ne lui laissa pas le temps de répondre, et il commença à tout lui expliquer. Elle n’avait de toute façon pas grand-chose à dire. Il allait lui expliquer pourquoi les choses allaient changer pour elle donc pas besoin de poser la question. Il allait lui décrire ce qu’il voyait en la regardant. Il allait peut être même lui expliquer ce qu’il s’était passé la veille au soir. Lui dire pourquoi ces gens étaient devenus fous. Peut-être lui dirait il aussi pourquoi c’était elle qui avait été touchée et pas un ou une autre ? Elle attendait beaucoup de ses réponses, surement trop car il lui avait dit qu’il ne pourrait pas lui apporter toutes les réponses mais au moins elle cesserait de réfléchir à quelque chose de complètement inconnu. C’était aussi ce qui l’avait épuisée aujourd’hui. Réfléchir, réfléchir mais à quoi exactement ? Tout et rien oui.

Elle tourna la tête docilement et le laissa la regarder. Elle ne bougeait plus. Cela sembla durer des heures. Elle ne savait plus vraiment quoi regarder mais elle resta immobile. Ce ne fut pas le meilleur moment de sa vie mais s’il fallait passer par là pour savoir enfin à quoi s’attendre par la suite, alors elle serait restée dans cette posture durant des heures !
Ella laissé à son oncle ne meilleure place quand celui-ci eut terminé et qu’il lui demanda de s’écarter un peu et elle plongea ses yeux dans les siens pour l’écouter attentivement.
« Ades Overton », C’était donc le nom de celui qui l’avait sauvée. Très bien. Elle ne devait pas l’oublier car elle se devait de le remercier de vive voix. Sa famille l’avait surement fait ou même, le ferait mais ce n’était pas une raison. Il était de son devoir de rescapée de le remercier. Elle retint et ne dit mot, elle s’exprimerait une fois que son oncle aurait terminé.
La suite concernait son apparence. Elle prenait de grandes inspirations en l’écoutant. Cataplasme, bandage, son visage n’ayant rien perdu. Oreille, nez ou quoi que ce soit. De gros cernes. Elle soufflait enfin. Elle regarda le miroir qu’il lui montrait mais ne le prit pas tout de suite. Elle préférait encore attendre.
« Tu garderas une cicatrice ma Princesse ». Ok. Là, elle comprit mieux. Déglutit. Pris le miroir mais le laissa retourné. D’abord, poser les questions auxquelles elle avait pensé en écoutant son oncle.

__ « Vous avez mentionné mon sauveur, Ades Overton, vous avez aussi dit que celui-ci était blessé. Est-ce grave ? Ses jours à lui sont-ils comptés ? Je prierais pour lui et j’espère que l’on me laissera aller le remercier. Sans lui je ne serais plus là n’est-ce pas ? Peu importe qui est ma famille, je me dois de le remercier comme je le peux. » Ce ne seraient que des mots car elle n’avait pas vraiment le pouvoir d’en faire plus pour lui mais elle se devait d’aller lui rendre visite. Sa famille le comprendrait non ? Pour certains, cela allait de soi que l’on protège la Reine et ses Enfants mais pour Myrcella, ce n’était même plus une question de famille royale. N’était-il pas le seule à avoir bougé alors qu’ils étaient extrêmement nombreux dans cette salle ? Il aurait tout simplement pu l’ignorer ? Il ne l’avait pas fait, elle lui en était extrêmement reconnaissante. Elle lui rendrait donc visite.

__ « C’est vrai que j’ai de la chance. Aucune mauvaise odeur ne s’échappe de ce bandage. J’ai pourtant l’impression que mon visage a triplé de volume mais vous avez dit que j’étais enflée alors ça ajouté au bandage, je suppose que c’est ce qui me donne l’impression d’avoir un ballon à la place de la tête. » Elle avait aussi la chance d’être en vie, mais cela, elle l’avait déjà mentionné auparavant.

__ « Savez-vous pourquoi les choses ont dégénérées ? Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, je n’avais pas l’impression que quelque chose allait mal … Je sais que je ne suis qu’une enfant et que beaucoup de choses me dépassent, mais j’essaie de comprendre au mieux et je crois que vous êtes la personne la plus honnête avec moi jusqu’à présent. J’aimerais aussi pouvoir reconnaître les signes d’un potentiel danger… » Oui, car maintenant, malheureusement et peu importe le nombre de gardes pouvant l’entourer, elle aurait forcément peur. On ne se faisait pas agresser sans que cela ait des répercutions sur son comportement à venir. Si elle n’avait pas toutes les réponses, elle apprécierait tout de même en avoir quelques-unes même si cela n’était que des suppositions. Elle voudrait être une princesse comme sa mère était une reine. Elle n’aurait jamais les mêmes responsabilités évidemment, mais cela ne l’empêchait pas de vouloir prendre part à la vie du royaume. Elle appréciait ses gens et si par extension elle pouvait aussi apprécier et peut être connaître un peu mieux le peuple, alors elle serait heureuse. Pour elle, c’était le Roi et sa famille qui était la cause du bonheur du peuple, mais si celui-ci était mécontent, n’était-ce pas aussi de sa faute (au roi) ? Elle ne savait pas après tout mais toute cette histoire, bien qu’extrêmement récente l‘amenait à se poser des questions encore jamais posées. Elle avait eu envie de s’amuser cette nuit-là. De passer un bon moment, d’être une enfant mais elle avait été ramenée malgré elle à la réalité. Cela était tout aussi douloureux que sa blessure.

Elle décida de reprendre le miroir et de le retourner cette fois. Elle ne disait rien. Elle rit une grande inspiration, se redressa un peu et se regarda finalement.
Une fois son reflet perçu dans le miroir, elle l’éloigna d’abord, surprise de ce qu’elle voyait puis, elle l’approcha à nouveau et se contempla plus longuement.
Effectivement, sa tête ressemblait à un gros ballon. Elle était gonflée, sans parler du bandage… Ses yeux étaient noir sur le dessous, son œil droit particulièrement qui avait peut-être dû se prendre un coup… Malheureusement, on ne voyait pas la cicatrice et c’était cela qu’elle voulait voir. Elle s’assura de bien voir son oreille et passa même son doigt dessus. Elle était rassurée sans vraiment l’être. Tout était là, oui, mais qu’y avait-il réellement sous le cataplasme ?
Elle reposa le miroir. Elle se sentait mieux mais. Il restait toujours un mais et il ne disparaitrait pas avant qu’elle ait pu poser les yeux sur la cicatrice.

__ « Merci. Mère n’a pas voulu que je me vois, craignant que je prenne peur je suppose. Eglantine n’a pas voulu me répondre… Je n’ai pas eu l’occasion de parler avec le Mestre mais vous, vous m’avez éclairée. J’aimerais vraiment voir ce qu’il y a sous ce bandage… J’ai peur de la façon dont les gens vont me regarder. Et si… Et si je ne valais plus rien ? N’est-ce pas plus simple d’unir une parfaite princesse qu’une princesse abimée ? » Alors elle ne serait plus vraiment utile à sa famille ? Elle était née pour être unie à un grand de ce monde. Elle était une sorte d’habit d’apparat non ? Elle l’était… Elle n’était plus certaine de savoir quoi penser. Sa vie s’était de servir sa famille, comme toute jeune fille de ce monde, princesse, noble ou roturière. La condition d’une fille était bien différente de celle d’un homme. Ceci dit, elle était plus chanceuse qui Tommen qui lui était un second fils… Place pas forcément très avantageuse. Serait-elle maintenant une fille qui ne servirait plus ?

__ « J’espère avoir la force de supporter tout cela. » Les gens la regarderaient-ils comme ils regardaient son oncle ? Elle les détestait quand ils faisaient cela. Elle ne le supporterait surement pas mieux si ces regards lui étaient destinés.
Tout à coup, elle eut envie de fondre en larmes. D’envoyer valser le miroir, ses draps, oreillers, de pousser son oncle et d’arracher ce bandage qui la séparait de la « connaissance ».
Elle fronça donc les sourcils. Serra très force les dents, déglutit difficilement mais ne laissa sortir aucun son. Ses poings étaient serrés. Ses yeux imbibés de larmes, mais aucune ne perla sur ses joues. En réalité, elle était en colère. En colère et triste.

__ « Cet homme qui m’a … Défigurée semblerait-il, a-t-il été attrapé ? Si oui, quel sort lui a-t-on réservé ? » Pas certain qu’elle veuille vraiment connaître la réponse à cette question mais c’était demander cela ou arracher son bandage afin de voir ce que l’avenir lui réservait.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime24.09.13 16:50

Myrcella avait attentivement écouté son oncle pendant que celui-ci parlait. Sa respiration indiquait qu'elle tentait d'intégrer tout ce qu'il expliquait et d'en percevoir ses conséquences. Il venait de la décrire comme l'aurait fait un miroir et elle regarda le dit miroir. Allait-elle vérifier les dires de son oncle pour s'assurer qu'il n'avait rien caché ? Il n'en était pas certain, mais c'était fort probable. Finalement, oui, elle attendit qu'il ait conclu pour se saisir de l'objet prohibé. Mais elle ne le regarda pas de suite.

Tout d'abord, comme elle était formatée pour le faire, elle s'inquiéta de celui que Tyrion avait nommé à dessein. Le jeune Overton. Elle posa plusieurs question mais n'attendit pas de réponse pour déclarer qu'elle lui rendrait visite. Tyrion prit tout de même le temps d'éclairer la jeune fille avant qu'elle n'enchaîne.


Il est en meilleur état que toi mais il est bloqué à Port Réal pour quelques semaines, je pense. Tu auras tout le temps d'aller le remercier quand tu pourras marcher sans risquer de t’effondrer. Je viendrais avec toi si tu le désires. Mais avant cela, tu dois te reposer pour être en forme quand tu iras le voir afin de lui montrer que son action a été bénéfique.

Le regard vairon du nain quitta alors les yeux de l'enfant pour se poser sur le miroir qu'elle tenait encore entre ses doigts. L'esprit de l'enfant devait vagabonder entre les paroles qu'il avait prononcées car elle reprit en parlant du bandage. Il ne pu retenir un gloussement quand elle parla d'une tête en ballon mais il reprit vite son sérieux alors qu'elle lui demandait des explications sur les raisons de tout cela. Voilà qu'elle essayait de parler politique... et de comprendre, qui plus est ! Mais Tyrion ne répondit pas tout de suite car il sentait qu'il ne s'agissait là que d'une diversion. Myrcella était en train de rassembler son courage pour regarder son reflet, il n'était pas question de l'en détourner avec des sujets aussi ennuyeux que l'incapacité de son père à être roi... Elle ne semblait pas vraiment attendre de réponse immédiate, d'ailleurs, tout en elle avait l'air concentré vers le miroir qu'elle venait de retourner mais n'osait pas encore monter face à elle.

Finalement, ce fut fait. Tyrion ne prononça pas un mot et observa attentivement la jeune fille. Elle eut la fameuse réaction de surprise qu'elle avait remarquée sur ses précédents visiteurs puis elle prit le temps de s'observer. Comme son oncle venait de tout lui décrire par le menu, elle avait déjà un certain recul sur ce qu'elle voyait. Elle vérifia point par point les mots du nain allant même jusqu'à toucher son oreille mais quand sa main frôla le bandage Tyrion comprit qu'elle n'était pas encore satisfaite.

Une fois le miroir reposé, elle eut un discours qu'il ne comprit pas de suite. Elle exprima la crainte de n'avoir aucune valeur, d'être abîmée, elle se questionna sur le regard des autres sur elle. Pensait-elle qu'une dague avait pu faire d'elle l'égale du monstre qu'il était ? Soudain, Tyrion réalisa que oui ! Le visage de l'enfant s'était crispé, ses points étaient serrés et ses yeux brillaient de trop. Puis elle prononça le mot : défigurée. Il entendait de la colère dans sa voix. Pendant une seconde, il reconnu la haine de Cersei pour autrui dans l'attitude de l'enfant alors brusquement il se pencha en avant pour saisir ses deux mains et les serrer très fort dans les siennes. Il planta son regard vairon dans celui de sa nièce et parla du ton le plus doux et ferme qu'il pouvait.


Myrcella, ma Princesse, tu n'es pas défigurée ! Qui donc t'a mis cette idée dans la tête ? N'as-tu donc jamais vu les cicatrices de ton père ? Ni celles de ton oncle ou de tout autre guerrier ? Les cicatrices s'effacent, en particulier celles faites par des lames. Elles deviennent blanches, la peau brille un peu, mais c'est tout. Ce que tu dis n'a pas de sens, voyons.

Il se redressa un peu, lâchant se mains et secoua doucement la tête.

Dans cinq ans, quand il sera temps de te marier, seul ton époux et tes servantes verront encore la marque sur ta joue. Tout le monde aura oublié. Oui, aujourd'hui tu as sûrement une longue estafilade pas très belle. Une fois refermée, elle va rester rouge quelques mois mais rapidement elle ne sera plus que rose et finira par ne plus se voir qu'à faible distance. Tu es la fille du Roi et ça ne va pas changer à cause d'une cicatrice, tu resteras un très bon parti, tu ne perds aucune valeur. Ta beauté est un bonus, Myrcella, elle ne t'es pas nécessaire.

Il se tut un instant, se rendant compte qu'il était un peu dur avec elle mais elle avait parlé comme une adulte peu de temps avant et voilà qu'elle redevenait l'enfant qu'il avait oublié qu'elle était. Ce n'était pas du tout le moment de parler politique ou justice, non, la Princesse avait besoin d'astuces pour être forte et avancer sans quoi elle perdrait sa gentillesse et prendrait le chemin de la haine et de la vengeance que sa mère avait emprunté vingt quatre ans plus tôt... à la mort de sa propre mère.

Tout ceux qui te regardent en pensant que ta vie est finie sont des êtres faibles qui n'ont aucun optimiste et aucune confiance en toi. Il craignait de parler de Cersei par ces mots, mais il devait donner des armes à sa nièce. Montre toi plus forte qu'eux en gardant en tête que ceci n'est qu'un mauvais moment à passer. Dans quelques lunes, je te le promets, ta blessures ne sera plus vraiment visible et tu pourras demander à ta mère ou à ta camériste de te montrer les poudres appropriées pour faire disparaître aux yeux de tous les dernières marques discrètes. Garde cette confiance, crois en l'avenir. C'est une force que peu ont.

Il se tut.
Le plus difficile serait certainement là : les autres allaient oublier. Mais pas elle.

Lentement, il se redressa et sauta à terre. Un moment, il marcha dans la chambre de son pas dodelinant pour se dégourdir les jambes et s’aérer l'esprit. Il savait qu'il n'avait pas encore répondu à toutes les questions de Myrcella. Elle avait parlé de prévoir le danger un peu plus tôt. Il sentait qu'il devait encore faire quelque chose pour contrer cette peur. Elle risquait de devenir la méfiance même, de ne plus faire confiance à personne. Comment pourrait-elle être heureuse dans le mariage dans ce cas ? Comment pourrait-elle accepter une union avec un inconnu, une union consommée le soir même... La blessure lui rappellerait celle ci et elle serait à jamais malheureuse et aigrie comme l'était Cersei Lannister. L'enfant de la Reine pouvait-elle ne pas devenir comme sa mère ?


Le danger est partout, Myrcella. Hier encore j'ai été bloqué en pleine rue par des gros bras menaçants. Tu ne peux pas vivre en ayant constamment peur des autres mais tu peux apprendre à te défendre. De nombreuses femmes ont sur elles un stylet ou toute autre arme discrète pour se protéger en cas de soucis. Tu peux aussi faire comme ton frère et te choisir un garde du corps. Mais dans ce cas, choisi le un peu mieux que lui, le Limier n'est pas vraiment une bonne compagnie...

Il se tourna d'un bond vers la jeune fille, mit ses mains en griffe près de ses oreilles et bondit jusqu'à elle en grimaçant et en aboyant. Il était temps de rire un peu, cette conversation sérieuse n'avait que trop duré...
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime26.09.13 12:46

Etre une adulte, c’était ce qu’elle voulait mais ce n’était pas si simple, surtout à huit ans, voilà pourquoi elle pouvait sembler mure un moment et tout à fait enfant la minute d’après. Loin d’être parfaite elle essayait pourtant de faire de son mieux pensant sincèrement que c’était ce que l’on attendait d’elle. Les seuls moments où elle se laissait aller c’était en compagnie de son petite frère Tommen. Avec lui elle s’amusait beaucoup et elle oubliait qu’ils étaient fils et fille de souverains. Ils n’étaient plus que des enfants et à ce moment-là seulement, elle s’amusait réellement. En dehors de ces précieuses pauses qu’elle s’autorisait de temps à autres, Myrcella tentait au mieux de grandir plus vite que de raison. Voulant à tout prix ressembler à cette mère qu’elle craignait presque autant qu’elle l’aimait. Une mère qu’elle admirait aussi pour la passion qu’elle avait pour ses petits.
Elle ne connaissait évidemment pas les travers de sa mère. Ses manigances, ce qu’elle faisait avec Jaime, les mensonges, les horribles vengeances… Elle n’en savait rien et mieux valait qu’il en soit ainsi. Myrcella avait une vision pure du monde et même si ce n’était pas ainsi que la vie se passait, pour le moment, ce n’était pas plus mal, du moins, concernant sa famille. Le moins elle en savait, le plus elle pouvait rester équilibrée.

Elle avait demandé des nouvelles de son sauveur et ce qu’elle entendit la rassura. Il allait bien et elle n’aurait pas à se presser pour lui rendre visite, il resterait dans les parages et elle aurait donc le loisir d’aller le remercier comme il se devait. Elle sourit à son oncle et n’ajouta rien. Pas la peine de revenir là-dessus. Elle était déjà suffisamment perturbée par tout le reste et cela n’aurait fait que retarder encore le moment des « révélations » qu’elle craignait déjà assez. Elle voulait la vérité mais celle-ci était peut-être trop difficile à entendre. Enfin… Savoir à quoi elle ressemblait lui était primordiale mais pour le reste, le comprendrait-elle ? Ce n’était surement pas le bon moment. Cependant, elle avait tout à fait le droit de s’intéresser à tout cela et le droit de savoir. Cela pouvait sembler tôt à son âge mais le plus tôt elle commençait, le mieux elle serait informée. C’était une certitude pour elle. La chose étant qu’elle s’y intéressait vraiment mais pas forcément complètement naïve, elle craignait que les gens ne lui expliquent pas tout de façon très honnête. Elle avait besoin de cette vérité pour éviter de tomber dans la paranoïa ou pour cesser d’imaginer qu’elle vivait dans un monde de licornes mauves. Tout ne devrait certainement pas lui être balancé en travers de la figure en une fois, mais il lui fallait sortir de sa bulle. Cet incident allait l’y aider. Elle ne voyait pas encore vraiment les choses ainsi, mais il fallait bien un élément déclencheur et pour son bien, le banquet de la veille devrait l’être.

Elle s’était donc regardée et n’avait pas vu ce qu’il y avait sous le bandage ce qui renforçait cette crainte de découvrir sous ce bandage une horreur. Selon les dires de son oncle, elle se trompait. Cependant, en tant qu’homme, il ne devait pas voir les choses comme elle et ce, même si elle n’était encore qu’une enfant. La moindre marque sur son joli minois, si petite soit-elle, lui faisait perdre de son intérêt. Ce à qui elle n’avait pas pensé, était qu’elle ne perdait absolument pas son statut de princesse en gagnant une cicatrice, par conséquent, elle sa valeur ne devrait pas baisser. « Ne devrait pas baisser » mais et si parce qu’elle n’était pas intacte les familles de ses futurs potentiels époux ne voulaient plus d’elle ou demandait autre chose en plus ou… Elle n’en savait rien après tout mais quoi qu’il en soit, cela l’inquiétait beaucoup ! Heureusement, son oncle tenta de la rassurer au mieux. Elle apprit même une parfaite nouvelle, cette cicatrice ne serait peut-être pas si horrible que ce qu’elle pensait, enfin, peut-être mais pouvait-elle dire à son oncle qu’il ne comprenait pas ? Lui qui avait toute sa vie subi railleries et regards dégoutés ? Certainement pas, elle n’était pas si idiote, elle avait pourtant besoin d’être vraiment rassurée et pour le coup, le même discours dans la bouche d’une femme abîmée lui aurait été d’une meilleure aide.

__ « Je l’ai imaginé en voyant les gens me regarder… Oui, je sais qu’ils sont aussi marqués mais ce sont des hommes et comme vous l’avez dit « des guerriers »… Nous, les jeunes filles ne sommes là que pour être belles non ? Je voudrais être plus que cela, et si ça se trouve, toute cette histoire va m’aider à grandir et ce sera pour le mieux. Je ne sais pas… Je l’espère. Cette crainte de ne plus rien valoir reste quand même présente. Pourtant, je suis heureuse de me tromper. Je pensais réellement que le bandage cachait quelque chose de vraiment énorme mais tant que je n’aurais pas vu ce qu’il y a dessous, même si j’ai totalement confiance en vous et en vos dires, cette crainte ne me quittera pas, ou pas tout de suite. » C’était normal après tout. Le croire sur parole, oui, mais ce n’était pas si simple, même pour elle. Quand elle aurait enfin posé les yeux sur sa balafre, quand le Mestre lui aura dit qu’elle n’avait rien à craindre concernant tout cela, quand elle se serait habituée à la voir tous les jours, quand elle l’aurait vue disparaître jour après jour, alors là, elle pourrait se rappeler ce qu’il lui avait dit et commencer à « faire son deuil » , mais pas pour le moment. C’était encore trop tôt et les mots d’une seule personne ne pourraient la contenter entièrement. Ce dont elle avait besoin c’était aussi du réconfort de sa mère ou de sa nourrice… Elle aimait son oncle, mais il n’était pas sa mère ou la femme l’ayant vu grandir et s’étant occupée d’elle. Ce n’était pas qu’un simple « bobo » au genou, une vulgaire petite chute que l’on soigne avec un bisou magique. Des mots, c’était bien beaux mais comme tout enfant triste et blessé elle avait besoin de sa mère pour parvenir à ne plus penser négativement. Malheureusement, le temps qu’elle avait passé avec Cersei aujourd’hui n’avait pas été réconfortant. La petite princesse n’avait fait que dormir ou somnoler. Ce soir elle était plus en forme.

Elle ne put tout de même s’empêcher de sourire à la suite de ce que venait de lui dire Tyrion. Enfin, elle entendait plus ou moins ce qu’elle voulait. Etait-elle complètement rassurée ? Non, toujours pas mais ces petites phrases, contrairement aux autres n’étaient pas tombées dans l’oreille d’une sourde.
Alors, elle n’était pas que joli visage. Elle pourrait être plus. Là-dessus, elle croyait son oncle. Elle était ravie de se tromper. Le seul vrai exemple de femme de pouvoir qu’elle avait en tête était celui de la Reine et celle-ci en plus d’être une parfaite souveraine (dans l’esprit de sa fille) était vraiment très belle. Pour Myrcella, elle se devait de suivre ses traces, physiquement aussi. Ce ne serait plus possible, ou si, mais avec une différence, visible ou non. C’était compliqué à accepter mais l’information venait de tomber dans la seconde, il était donc normal qu’elle soit encore sceptique.
Ce qui suivit fut encore plus agréable à entendre. En pratique ce ne serait peut-être pas si simple et elle devrait s’endurcir mais était-ce un mal ? Et puis, qui de mieux que son oncle pour savoir ce que pouvait faire le regard des autres et à même de lui expliquer que ce n’était pas parce que l’on était différent que l’on était forcément « cassé ». Sur ce point, c’était bien de lui dont elle avait besoin.
Elle n’ajouta rien, tentant de se convaincre qu’elle y arriverait, qu’elle serait plus forte que ces regards attristés ou moqueurs ou peu importe.
Elle n’eut ensuite pas le temps de répondre à ce que son oncle lui disait car celui-ci se « jeta » sur le lit en imitant le Limier ! Elle éclata de rire et se fit mal à la joue mais elle ne pouvait s’arrêter. Tant pis, elle avait mal mais ce n’était pas si insupportable que cela, le rire était bien plus fort !

__ « Je suis si contente que vous soyez venu me rendre visite oncle Tyrion ! J’en avais besoin je pense. Vous êtes la première personne avec laquelle j’ai réellement l’occasion de parler depuis hier. La première personne à me rassurer alors que je suis consciente. Ce n’était pas chose facile ! Mais je vous remercie. Je n’oublierais rien de ce que vous m’avez dit. J’essaierai d’être forte, comme vous. » Pour elle il était fort. Elle n’avait jamais eu pitié de lui. Il avait de la répartie, c’était un homme intelligent. Il n’était pas son frère mais son apparence n’avait en rien gâché son intellect. Elle n'ajouta rien sur le limier. Effectivement, il faisait peur, mais ce n'étaient pas tant son visage qui inquiétait la petite princesse que son comportement. Elle ne voulait pas se moquer de son apparence même si comme tout le monde elle tombait parfois dans le panneau et se moquait avec les autres. Cependant, il lui faisait vraiment peur. Il n'était jamais souriant, jamais gentil, rien... C'était la froideur même et elle n'appréciait pas vraiment cela.
Elle allait aussi garder en tête cette idée de garde du corps. Elle se sentirait peut être mieux car quoi qu’elle pouvait en dire et même si elle n’avait jamais été visée par tout cela, et que c’était « la faute à pas de chance », elle aurait du mal à se détendre, du moins, au départ.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime27.09.13 0:52

Bien que les paroles de Tyrion l'avait rassurée, les mots de Myrcella étaient clairs : elle voulait voir. Elle le croyait, elle était rassurée, mais tant qu'elle n'aurait pas vu de ses yeux tout comme elle avait vérifié ses dires dans le miroir, elle ne cesserait d'imaginer des horreurs. Le soucis était que la blessure était certainement assez laide actuellement. Elle ne serait présentable que dans quelques jours voir quelques semaines, quand elle ne serait plus recouverte du cataplasme cicatrisant et qu'elle se serait en grande partie refermée. Et puis, Tyrion s'imaginait assez mal défaire les bandages sur un coup de tête... C'était sûrement plus dangereux que ça ne serait bénéfique pour la jeune fille.

La pauvre enfant avait été élevée avec pour modèle la beauté de sa mère (Tyrion ne pouvait nier cette évidence bien que sa sœur ne soit pas vraiment son genre). Elle avait été élevée comme une petite Princesse parfaite. Elle avait été élevée par une femme donnant une importance déraisonnable au physique... Donc elle avait peur de perdre sa beauté. Elle ne pouvait imaginer trouver de la valeur ailleurs. Il tenta de nouveau de la rassurer dans ce sens.

Quelques minutes après, alors que la Princesse était en train de rire, Tyrion se dit qu'il était bien triste qu'elle ne puisse même pas voir ses amies ou d'autres personnes que des adultes. Elle était en train de broyer du noir parce qu'on la laissait seule, isolée, enfermée... Il se dit qu'il essaierait de faire en sorte que la petite Arya Stark vienne lui rendre visite. Même si c'était interdit, quelque chose lui disait qu'elle le ferait tout de même...

Finalement, Myrcella repris un ton sérieux bien plus vite qu'il ne l'avait escompté. Elle avait un ton qui lui semblait nostalgique, presque déprimé et cela ne lui plaisait pas particulièrement... Il sentait une telle détresse en elle qu'il en perdit son sourire et resta figé dans sa position grotesque pendant un instant.


Myrcella, ma Princesse... finit-il par murmurer.

Il n'eut pas le temps d'en dire plus car on frappait à la porte. Aussitôt, il se ressaisi et lui chuchota en désignant le miroir :


Cache ça sous tes oreillers !

Puis il alla lui-même ouvrir la porte. C'était la septa (bien évidemment) avec derrière elle... Mestre Pycelle ! En voilà un qui tombait bien ! Le Mestre venait assurément voir l'état de sa patiente et faire les soins... qui nécessiteraient d'ôter le bandage. Le nain voyait là un opportunité à saisir même s'il se doutait que Pycelle ne serait pas forcément conciliant.


Messire Tyrion, n'est-il pas un peu tard pour faire des visites à la Princesse ? Je vais vous demander de prendre congé, je dois changer son bandage.

Et bien justement, ça m'intéresse, je vais rester.

Le ton était non négociable. Pycelle sembla gêné, jeta un regard vers la septa qui se contenta de hausser les épaules puis entra. Tyrion ferma derrière lui et resta un instant à la porte le temps que l'homme installe son bric à brac d'une main plus ou moins sure et échangea quelques mots avec la Princesse. Comment pouvait-on encore laisser un vieillard comme lui assurer des soins ? Il était grand tant qu'il soit remplacé, non ? Mais qui avait le savoir et l'expérience de Pycelle ? Qui pourrait remplacer son conseil auprès du Roi ? Il faudrait au moins un archimestre de la Citadelle... Chassant ses pensées stériles, Tyrion s'approcha du lit au moment où Pycelle commençait à ouvrir le bandage. Il tira bruyamment une chaise pour se mettre à la hauteur de la jeune fille. Il n'avait toujours pas dit un mot. Pycelle le fusilla du regard et continua son ouvrage.

Quand la plaie fut visible, Tyrion fit une grimace. Il savait que l'enfant le regardait et il regretta aussitôt de s'être laissé aller. Il attendit encore un peu que le Mestre ait nettoyé le cataplasme laissant la chair à vif. Il avait une vision plus nette de la chose. Il prit la parole alors que le Mestre était en train de préparer le nouveau cataplasme, ces choses là se changeaient deux fois par jour.


C'est moche, mais d'un autre côté, c'est frais alors c'est pas surprenant. Ca commence là, il toucha un point un peu au dessous de sa lèvre puis il fit glisser son doigt presque jusqu'à son oreille et ça va jusque là. Mais...
Messire Tyrion...
Taisez vous, continuez votre travail...
Mais Sa Grâce...
Ma sœur n'est pas là et si elle était là je lui dirait que la vérité vaut mieux que les cauchemars. Taisez vous. Sa voix était très dure, il utilisait tous les cours d'autorité et de commandement que son père avait pu lui apprendre dans son enfance. Il reprit. Je disais donc que c'est net. La plaie est encore ouverte mais ça ne saigne pas, c'est net et propre. Il regarda Pycelle. Vous faites du beau travail, je suis surpris que ça ne soit pas pire si peu de temps après. Le Mestre ne dit rien. Puis il retourna son regard vers Myrcella. C'est moche, je te le répète. Et je suis certain que ça ne restera pas ainsi...
Bien sûr que non ! Cette fois il n'avait pas résisté. La plaie va se refermer et cicatriser. J'ai envoyé un corbeau à la Citadelle pour demander d'urgence un produit spécial qui permettra de rendre la cicatrice la plus discrète possible et... Il se tut et ses pupilles s'étrécirent puis il marmonna. La Reine souhaite épargner ces détails désagréable à sa fille...
Et la priver de miroirs toute sa vie durant, aussi, peut-être ? Il était en colère mais se calma aussitôt pour poser un regard doux sur l'enfant. Le nouveau cataplasme à l'air prêt ma Princesse. C'est maintenant ou jamais... mais franchement...

Il fit non de la tête avec une mine triste. Franchement, il pensait qu'elle n'avait pas besoin de voir, il s'agissait d'une plaie à vif avec de la chair sanguinolente... Était-ce une vision vraiment mieux que les cauchemars ? Pas sûr...

[HRP : Pycelle PNJisé avec l'accord d'Ash. Tu peux le faire jouer, je pense qu'il essaiera de t'en empêcher mais n'insistera pas devant le regard dur de Tyrion...]
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime29.09.13 15:44

Il fallait avouer que perdre son sérieux dans la situation actuelle plus de deux minutes était particulièrement difficile à la petite princesse. Penser à un garde du corps était une idée réconfortante, mais en même temps, imaginer le Limier, c’était aussi voir son visage brûlé… Ce visage qui lui était désormais familier, certes mais qui, à l’instant, lui faisait peur. Non, non, elle n’avait pas été brûlée comme il l’avait été. Elle n’avait pas même vécu le tiers de ce qu’il avait eu à vivre mais comment être parfaitement raisonnable, en pensée, à huit ans ? C’était pour cette raison que son ton était très vite revenu au sérieux. A cause de cette vision de personnes abîmées qui semblaient l’entourer. Tous ces individus avec des cicatrices partout… Des hommes… Elle serait la seule dame du palais avec quelque chose de différent sur le visage… Oui, l’éducation de Cersei et son adoration pour le « beau » n’avait pas épargné la jeune Myrcella.
Tyrion reprit la parole mais fut très vite interrompu par des coups à la porte. Surprise, Myrcella se redressa. Comme le lui ordonnait son oncle, elle attrapa le miroir et le cacha au mieux sous ses oreillers. Elle craignait qu’il s’agisse de sa mère. Pourquoi ? Elle connaissait les rapports entre son oncle et cette dernière et n’était pas vraiment d’humeur à les écouter s’envoyer des piques. Elle tenta de rester le plus naturelle possible et ne lâcha pas des yeux la porte et son oncle qui l’ouvrait. Eglantine était là, suivie de Mestre Pycelle. Elle attendait de voir si derrière tout ce monde pouvait se cacher Sa Majesté mais c’était ridicule… Depuis quand la Reine entrait elle à la suite de serviteurs ?

Pas en état de supporter les remarques que sa mère aurait pu faire à son oncle, mais pas non plus d’humeur à apprécier celles envoyées par le Mestre. Elle ne put s’empêcher de soupirer fortement alors qu’il essayait de faire un semblait de morale à Tyrion. Elle respectait profondément Mestre Pycelle et l’estimait tout autant mais là… Elle n’avait qu’une envie : Qu’il confirme les dires du petit homme. Petit homme auquel elle sourit quand celui-ci décida de rester malgré les remarques du Mestre. Elle n’aurait pas apprécié qu’il sorte et puis, il pourrait lui décrire ce qu’il voyait tout comme il l’avait fait quelques instants auparavant.
Elle tourna la tête, face à son oncle. Pycelle était maintenant en train de défaire le bandage. Elle serra les poings de peur d’avoir mal. Pour le moment, tout se passait bien. Ce ne fut qu’en retirant le cataplasme qu’elle sentit quelque chose. Ce n’était absolument pas comme si on lui arrachait la joue mais la sensation était franchement étrange et puis ce froid ressenti alors que la plaie était maintenant à l’air libre… C’était comme être nue face au vent !
Elle ne quittait pas son oncle des yeux et quand elle le vit grimacer, elle ouvrit de grands yeux effrayés. Cette tête qu’il faisait ne pouvait annoncer une bonne nouvelle. Il prit la parole. Elle suivait attentivement ses mouvements alors qu’il lui décrivait la cicatrice. Evidemment, Pycelle l’interrompit. Prise d’agacement elle ne parvint à se taire.

__ « Laissez-le continuer ! » Puis à l’évocation de « Sa Grâce », elle n’ajouta rien. Elle n’avait pas parlé bien fort, ce n’était pas son genre, l’avaient-ils même entendue ? Elle s’en fichait en réalité car de toute façon, son oncle n’avait besoin de personne pour faire ce dont il avait envie ! Elle aimait cela. Elle eut même quelques secondes l’impression d’entendre son Grand-Père, homme qui, oui, l’inspirait, mais l’impressionnait énormément !
Bon, il avait grimacé mais lui disait que c’était parce que la cicatrice était moche. Pas moche car infectée ou tout autre problème de ce genre, non, moche car toute fraîche. Très bien… Comme une blessure faite en tombant alors, mais un peu plus grave et sur le visage.
Que la suite fut réconfortante ! Ce fut donc Pycelle qui confirma les dires de Tyrion, qui de mieux que ce vieux Mestre ? Elle le croyait honnête et vu la façon dont il avait pris la parole, comme pour s’insurger, laissait penser qu’il disait vrai. Elle n’allait dont pas être affreuse ?

__ « J’ai besoin d’entendre ces détails désagréables Mestre. Dites-moi, La cicatrice disparaitra-t-elle complètement ou restera-t-il toujours une marque ? Sera-t-elle visible de tous ? Rouge ? J’ai besoin de détails. Je ne pourrais donner tort à mon oncle : « La vérité vaut mieux que les cauchemars ». Je vous écoute. Nous, vous écoutons. » Au moins, avec Tyrion présent, Pycelle ne mentirait pas. Il était le Mestre mais il n’avait aucun intérêt à lui raconter n’importe quoi. Elle devait savoir !

__ « La cicatrice ne disparaitra jamais complètement non. Vous garderez toujours une marque. On ne peut ainsi couper la peau sans que celle-ci ne soit marquée à vie. Elle sera visible car plus claire que votre carnation naturelle. Pas rouge donc. Vous pourrez cependant cacher cela avec de la poudre je suppose. Si vous ne voulez pas qu’elle rougisse alors il faudra toujours la protéger avec des crèmes. Voyez-vous, la cicatrice n’est pas profonde et très nette, vous avez eu beaucoup de chance. Plus de peur que de mal. Maintenant, laissez-moi vous remettre cataplasme et bandage avant qu’un corps étranger vienne se coller à la plaie ! » Elle appréciait ce qu’elle entendait même si jamais la cicatrice ne disparaissait. C’était un soulagement plus grand que la déception de cet aveu. Elle ne put s’empêcher de sourire. Néanmoins, elle voulait tout de même voir et c’était maintenant ou jamais… Oh… Son oncle lui indiquait de ne pas le faire. Pourtant…

__ « Eglantine, donne-moi cette petite boîte brillante là. » Elle lui indiqua la petite boîte d’un mouvement de tête. Elle bougea un peu pour que le Mestre ne puisse pas tout de suite remettre le cataplasme.
Elle n’avait pas choisi la boîte au hasard. Celle-ci était extrêmement brillante et ferait office de miroir. Hors de question que le Mestre voit celui qu’elle avait sous son oreiller au risque qu’il le lui confisque. Puis, elle ne verrait ainsi pas les détails trop « dégoutants » avec précision. Elle préférait car si Tyrion avait grimacé, comment prendrait elle la chose ? En s’évanouissant ? Elle ne voulait pas prendre ce risque.
Eglantine soupira. Le Mestre aussi mais il semblait résigné. Comme si le monde entier était contre lui. Il devait craindre des réactions de la Reine mais ce qui était fait, n’était maintenant plus rattrapable alors qu’elle voit ou non… Pour elle en tout cas, c’était pareil. Elle devait voir. Elle était courageuse, elle le savait et maintenant qu’elle connaissait la vérité, elle était prête !
Elle attrapa la boîte à scalpels il lui semblait et autres instruments de « torture » et regarda. Une fois la cicatrice vue, elle regarda très vite autre part pour revenir dessus… Effectivement… C’était particulièrement impressionnant, surtout pour quelqu’un qui n’avait jamais rien vu de tel mais… Elle avait du mal à réellement ne plus regarder. Finalement, elle aurait aimé mieux voir mais tant pis. Elle avait désormais une idée bien plus précise de ce à quoi sa joue ressemblait. Oui, ce n’était pas vraiment beau. Cela aurait même pu lui soulever le cœur mais non. L’idée que cela ne resterait pas ainsi était encrée en elle et c’était tout ce qui importait ! Personne d’autre que celles présentes avec elle n’aurait à poser les yeux sur la cicatrice sous cette « jeune forme » alors ce n’était pas si grave. L’ignorance aurait surement rendue l’enfant folle. Elle allait mieux. Finalement, elle posa la boîte. Mestre Pycelle commençait à soupirer de plus en plus. Elle ne pouvait le retenir plus longtemps. Elle le laissa faire et fixait son oncle.
Rien n’était un mauvais souvenir mais l’angoisse qui avait quitté sa poitrine lui donnait l’impression qu’elle pouvait s’envoler !
Myrcella n’aimait pas broyer du noir, déprimer ou encore être négative alors elle avait décidé que tout irait bien et elle en avait eu la confirmation !
Finalement, le Mestre termina son travail. Myrcella se retrouva à nouveau sous sa nouvelle forme d’œuf de Pâques. Cicatrice cachée et à nouveau soignée.
Le Mestre allait quitter la pièce avec Eglantine qui l’aidait à porter ce dont il avait eu besoin.

__ « Je vous remercie Mestre. Vous m’avez beaucoup aidée et je ne parle pas que des soins. Cependant, pourrions-nous compter sur votre discrétion ? Je doute qu’il faille encore inquiéter Sa Majesté en lui racontant ce qu’il s’est passé ici. Et puis… Elle ne serait surement pas ravie de savoir que vous n’avez pas été en mesure d’empêcher une jeune princesse de se regarder dans votre miroir de fortune. Vous connaissez son caractère… Ce n’est pas le moment de la mettre en colère… Vous m’avez tellement bien aidée… Je ne manquerais pas d’en faire part à la Reine. » Ben, ce n’était pas vraiment du chantage… Il connaissait bel et bien les sautes d’humeur de Cersei, ce n’était donc pas la peine de la mettre encore, dans tous ses émois ! Puis Myrcella dirait à sa mère Ô combien Mestre Pycelle avait été « bon » avec elle. Il était déjà dans les petits papiers de la Reine mais si celle-ci pouvait encore plus l’apprécier, il n’allait surement pas cracher dessus.
Il inclina la tête et sortit. L’air quelque peu gêné. Il ne connaissait pas la Princesse sous ce jour. En général elle évitait d’avoir à se servir de ce statut qui était sien mais parfois, il allait en jouer. Elle ne voulait pas que son oncle ait des problèmes. Il savait se défendre mais la façon dont Cersei lui parlait peinait beaucoup la toute jeune lionne.

__ « Pensez-vous qu’il se taira ? Je n’ai jamais vraiment fait ce genre de chose… Mais je n’ai pas envie qu’il aille tout lui raconter. A quoi bon ? Il est toujours à lui faire des messes-basses… Ne vous méprenez pas, je l’estime beaucoup mais parfois… J’ai du mal à comprendre son comportement avec Mère. Enfin… Il veut être apprécié plutôt que l’inverse.
Bref, je dois dire que ce n’était pas facile de regarder ma joue mais maintenant je suis fixée. C’était mon vœu depuis le début. Tout cela ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Grâce à vous !
» Cette fois-ci, sous sourire était vraiment sincère et durable. Elle était bien plus détendue. Elle commençait même à avoir faim et son estomac se faisait entendre. Ce n’était pas exactement le genre de bruit qu’une jeune princesse aimait entendre s’échapper de son corps mais ce soir, cela la fit rire. C’était une réaction purement enfantine mais c’était ce qu’elle était et puis, elle avait vécu tellement de stress durant ces quelques heures d’ignorance qu’elle avait bien le droit de se détendre.

__ « Voulez-vous dîner avec moi ? Vous pourriez me raconter ce que vous avez fait ces dernières semaines… Même si je suis certaine que vous allez me dire que ce n’est pas passionnant, vous connaissant, je sais qu’il s’agira du contraire ! Si vous n’êtes pas attendu, cela va de soi. Ne vous inquiétez plus pour moi. » Elle ne voulait pas vraiment tout savoir mais effectivement, elle le connaissait et il était bien du genre à inventer pleins de choses tout à fait extraordinaires. Oh, elle ne voulait pas l’embêter, elle ne le forçait pas non plus à rester, mais le cœur léger, elle aurait maintenant aimé rêver.
Cette crainte de perdre sa beauté n’avait pas disparue comme de par magie, bien sûr que non mais comme déjà mentionné, elle n’était vraiment pas du genre à aimer ressasser encore et encore les mauvaises choses. Il fallait avancer ! Ne pas oublier, mais avancer. Elle ne serait peut-être plus jamais la même à un banquet ou dès qu’elle serait entourée d’une foule mais après tout, si cela la rendait plus vigilante, comment pourrait-il s’agir d’une mauvaise chose ?

[HJ : On est pas obligée de continuer. J'ai proposer le dîner pour que ce soit plus léger maintenant. On fait comme tu veux quoi! Very Happy ]
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MessageSujet: Re: [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] [Port Réal] La Princesse et son Nain [Myrcella] Icon_minitime01.10.13 19:04

Sans surprises, Mestre Pycelle se montra un peu plus bavard une fois que les questions vinrent de la princesse. Finalement, son discours allait dans le même sens que celui du nain et cette cohérence sembla rassurer l'enfant. Néanmoins, elle voulu voir. Malgré la réticence du Mestre, malgré les mimiques peu encourageante de son oncle, elle voulait voir. La septa hésita mais Tyrion lui fit signe d’obéir.

Pycelle, résigné, le résista pas. Il était certain que la Reine l'apprendrait et cela retomberait sur le vieil homme mais celui-ci était déjà en train de prévoir son baratin d'excuse pour reporter l'entière faute sur le difforme et vicieux frère de Sa Majesté. Il était certain qu'elle croirait à la perfidie du nain et à la lâcheté du Mestre. Il n'avait pas à s'inquiéter là dessus. A cette pensée, Tyrion eut un sourire, il savait que sa prochaine entrevue avec sa bien aimée sœur ne serait pas des plus sympathique... Comme à l'accoutumée.

Myrcella observa donc son reflet dans une vague boite en métal. Elle eu un premier mouvement de recul puis fut comme hypnotisée par l'image de son reflet. Finalement, elle réagissait plutôt bien.


Princesse, il faut couvrir la plaie rapidement, s'il vous plait.

La jeune fille obtempéra et reposa la boite. Aussitôt le Mestre se remit au travail pour couvrir la plaie et la protéger de l'air ambiant. L'enfant fixa son oncle pendant l'opération et ne le lâcha pas jusqu'à ce que Pycelle soit sur le point de quitter la pièce. Il fallu alors énormément de maîtrise de soi pour que Tyrion ne tombe pas de sa chaise écroulé de rire tellement ce que fit Myrcella à ce moment là ne lui ressemblait pas. Depuis quand maîtrisait-elle l'art subtil de la manipulation et de la menace déguisée ? Finalement, quand la porte fut fermée, il n'y tint plus et rit de bon cœur.

Myrcella, elle, semblait inquiète au sujet du silence du Grand Mestre. Tyrion fit donc un effort pour reprendre contenance et s'installa de nouveau directement sur les draps de l'enfant. Elle eut alors une analyse particulièrement pertinente de Pycelle qui donne à Tyrion une autre vision des choses. Ainsi Pycelle était si proche que ça de la Reine ? Mais qui donc servait le Mestre ? Le Roi ou la Reine ? La Reine ou les Lannister ? Tyrion ne s'était pas encore intéressé aux différents jeux de pouvoir de la cours mais finalement cela aiguisait ses sens agréablement, il allait peut être chercher sa place dans cette direction...

Myrcella remercia Tyrion des lumières qu'il lui avait apporté dans cette affaire et le nain allait répondre quand le ventre de l'enfant se fit entendre de manière bien peu royale. Il rit de nouveau avec elle. Et elle l'invita à partager son dîner.


Excellente idée ! Dit-il en sautant à bas du lit.

Il se dirigea vers la porte et ordonna qu'on apporte à manger pour sa nièce et lui même sans oublier du lait pour l'enfant et un pichet de La Treille Aurée pour lui. Puis il revint vers sa nièce et installa la table près du lit et sa chaise de l'autre côté afin qu'ils puissent manger et discuter à loisir. Il n'attendit pas l'arrivée du repas pour commencer.


Alors que tu rentrais à Port Réal depuis Winterfell, j'ai pris le chemin inverse qui m'a mené à Chateaunoir et j'ai vu le Mur...

[HJ : Topic terminé]
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