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298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE

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Lyonel Corbray
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MessageSujet: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime15.09.13 15:27

An 298, 11e Lune - Veille du départ des Portes de la Lune


La forteresse des Portes de la Lune résonnait déjà des préparatifs du départ de Lord Corbray et Lady Arryn pour Cordial. La décision avait été prise la veille au soir, au sortir d’une longue et intense conversation entre les deux jeunes époux. Celle qui était désormais la nouvelle Suzeraine du Val avait tenu à exposer à son époux, tous les intrigants éléments qu’elle avait pu rassembler au sujet de la mort étrange de feu Lord Jon.
Et si le Sire de Cordial était désormais le Lord Suzerain du Val au côté de son adorable épouse Ashara Arryn, il le devait sans aucun doute en la confiance absolue que l’ancienne Main du Roi avait en sa nièce... Après lui avoir fait endosser, et ce malgré son jeune âge, la lourde charge de l’intendance du Val avec l’appui de Lord Nestor Royce, voilà que le regretté Lord Suzerain du Val avait investi la jeune Ashara au rang de son unique héritière pour ce qui concernait la suzeraineté du grand territoire montagneux de l’Est.
A présent mariés, la jeune femme et son époux, le Noire-Epée de Cordial, devaient donc prendre à bras le corps l’exigeante question de la gestion du Val et des importantes affaires que celle-ci impliquait.
La première d’entre elles étant, aux yeux des jeunes époux, celle de rendre justice au sujet de la mort de leur prédécesseur, Ashara Arryn et Lyonel Corbray avaient décidé de se rendre à Port Real pour soumettre le résultat de leur enquête à la Justice directe du Roi Robert. Ainsi, après une brève halte à Cordial où la nouvelle Suzeraine serait officiellement présentée à la famille de son Seigneur époux, les Suzerains du Val se rendrait à la capitale des Sept Couronnes présenter au Roi les preuves accumulées dans le Val contre celle qu’ils désignaient comme l’une des principales responsables de la mort de Lord Jon, sa veuve, Lysa Tully !

Mais alors que, secrètement, les deux époux avaient également étudié d’étranges documents à même de remettre en cause la légitimité des « enfants » de Robert Baratheon, ils avaient aussi longuement conversé quant à l’attitude qu’ils adopteraient à ce propos.

Leur choix s’étant porté l’option consistant à tout révéler au Roi Robert, Lord Lyonel n’avait alors pas cessé de voir son esprit être le théâtre de nombreuses collision de pensées, toutes tournées vers ce dangereux voyage. Car à n’en pas douter, se rendre à Port Real pour venir dire au Roi que ses enfants chéris n’étaient sans doute pas les siens représentait, à l’évidence un péril des plus grands !

En cette veille de départ, Lord Lyonel avait ainsi décidé d’organiser une réunion secrète, au sein de la grande bibliothèque de la forteresse, afin d’étudier toutes les possibilités et champs d’action à leur portée et d’arrêter une ligne de conduite la plus stratégiquement fiable, à respecter une fois là-bas. Car, et personne ne pouvait en douter, Port Real constituerait pour eux, une fois parvenus sur place, une vaste arène dans laquelle ils seraient seuls contre tous et de laquelle ils devraient sortir vivants malgré les périls !

Ainsi se réunissaient discrètement ce jour-là, pour tenir conseil, toutes les personnes importantes qui pourraient éventuellement être parties prenantes dans ce périlleux voyage... Autour du Noire-Epée, qui en sa qualité de nouveau Suzerain du Val, présidait l’assemblée depuis le haut bout de la longue table d’études qu’il avait choisi pour siéger, se trouvaient donc Lady Ashara Arryn, son épouse, assise à sa droite et Lord Nestor Royce, l’Intendant du Val, à sa gauche. Ser Raymar Templeton, un ami de Lord Lyonel, de retour d’un long séjour dans le Bief avec les principaux éléments de mise en doute de la paternité du monarque Baratheon, était assis juste à la droite d’Ashara, sa suzeraine. Directement assise à son côté, Aiyana, une ancienne guerrière de Clan et désormais suiveuse du Chevalier et Seigneur de Fort-Etoile était là aussi, bien qu’apparemment peu disposée à rester tranquillement sur son siège. Elle bougeait déjà beaucoup alors que le Conseil débutait à peine. A côté de la Fille du Brouilard était assise une autre guerrière. Haelgara. Celle que Lord Lyonel avait longtemps prise pour une suivante mal dégrossie de son épouse, était en réalité, selon les révélations que venait de lui faire sa femme la veille au soir, une combattante redoutable, affublée en dame de compagnie pour les besoins d’une protection rapprochée discrète... Elle siégeait parmi eux sur les conseils de lady Ashara, dont Lyonel suivait beaucoup les avis. Il tenait son épouse pour une jeune femme avisée et rompue aux joutes politiques qu’il répugnait et dans lesquelles les revendications dont ils seraient porteurs à Port Real les entraîneraient tous inévitablement.
A droite d’Haelgara, se tenait aussi, précieuse et discrète, Lady Ysilla Royce, la tante d’Ashara, mais qui seulement âgée d’un an de plus que sa nièce était plus une sœur pour elle qu’autre chose. Pour celle-ci non plus Lord Lyonel ne comprenait pas que sa femme ait proposé qu’elle soit présente ; mais comme les arguments et les yeux doux d’Ashara avaient eu raison de l’opposition bornée du Noire-Epée, la jeune Royce se tenait donc également parmi eux. De l’autre côté de la table, à gauche de Lord Nestor Royce, se trouvaient des guerriers, tous rompus à l’exercice sévère de la guerre. Les membres de la Garde Ailée de lady Ashara, ser Neraron Vanbois, le Capitaine de la garde personnelle de la Suzeraine du Val, ser Barristan Talett, ser Crieghton Rougefort et ser Dimedes Melcom. Complétant le cercle restreint des hommes de confiance de la jeune suzeraine, mestre Udo était également assis parmi eux ! A côté des membres de la Garde Ailée, ceux de la Garde Grise de Cordial étaient également assis. Ser William Corbray, le Lord Commandant de la Garde Grise et oncle du Sire de Cordial, ser Aaron Templeton, de Neufétoiles et aussi neveu de ser Raymar, assis en face de lui, ser Ramsay Grafton, l’imposant chevalier de Goëville et ser Kendrik Hardyng, désormais Chevalier de la Porte Sanglante.

Tout ce petit monde avait été réuni pour choisir la meilleure façon d’envisager le voyage et surtout le séjour dans la capitale.

Lord Lyonel avait en tête d’écarter sa femme du voyage. Même s’ils étaient d’accord, la veille, pour cheminer ensemble jusqu’au Donjon Rouge, les agitations et réflexions nocturnes du Noire-Epée l’avaient conduit à prendre la décision de ne pas permettre à son épouse de cheminer avec eux jusqu’à Port Real. Ils vivraient là-bas l’une des plus dangereuses aventures à laquelle il lui avait été données de prendre part et il ne voulait pas mettre en péril la vie de sa bien-aimée dans une cage remplie fauves affamés et aux dents longues. Les Lannister étaient dangereux et ils n’étaient pas les seuls à hanter les couloirs de la forteresse royale. Lyonel commençait à découvrir en son épouse une femme adorable, intelligente et sensible, bien éloignée de l’image de jeune pimbêche hautaine et froide qu’il avait toujours eu d’elle, et il s’était rendu compte, au gré des moments intimes qu’ils avaient déjà eu la chance de partager, qu’il tenait à elle bien plus qu’il ne l’aurait jamais cru possible, bien au-delà de sa propre vie, et il était impossible qu’il risquât l’existence de sa bien-aimée dans un voyage si périlleux.

Il venait de lui en faire part quelques instants plus tôt dans le couloir menant à la bibliothèque et il la sentait dépitée et vexée juste à côté de lui.

Le Lord Suzerain du Val souhaitait pourtant ne pas perdre de temps en enfantillages et, après s’être levé pour une introduction de séance des plus succinctes bien que toutefois courtoise, il entra directement dans le vif du sujet.

– Chers amis, merci d’être tous présents ici dans ce qui doit être une réunion secrète et dont le contenu ne devra pas sortir d’ici ! Les yeux gris du Corbray embrassèrent lentement l’assemblée pour insister de son regard métallique sur l’importance évidente de ce point précis. – Je compte sur chacun d’entre vous pour garder par devers lui ce qui sera dit en ces murs ! Il en va de notre avenir commun et de la destinée du Val !

Il se rassit et posa discrètement sa main sur la cuisse de sa femme, sous la table, sans que personne n’en vît rien mais pour confirmer à Ashara qu’il était heureux d’être auprès d’elle malgré ce qu’il venait de lui annoncer. Elle n’avait pour l’instant rien dit,  mais il la connaissait de mieux en mieux et avait bien vu dans ses grands yeux bleus, toute la déception teintée d’incompréhension et de frustration qui l’habitait.

– Nous partons demain pour Port Real via Cordial où nous ferons une brève halte pour changer de montures, procéder au réapprovisionnement et laisser là-bas ceux qui, parmi nous, resterons dans le Val, hors d’atteinte des périls vers lesquels nous allons ! Il eut un bref regard pour son épouse. – Lady Ashara et ser Raymar ont énormément travaillé pour mettre à jour de nombreux et troublants éléments au sujet de la mort de Lord Jon. Lord Corbray ne savait pas qui était au courant de quoi, aussi choisit-il de laisser éventuellement le soin à son épouse ou au Seigneur de Fort-Etoile d’intervenir pour instruire ceux qui ne l’étaient pas encore de tout ce qui méritait d’être porté à la connaissance des membres du Conseil.

– A la lumière des éléments que nous détenons et des effets dévastateurs que leur divulgation devrait créer à Port Real, je souhaite que chacun donne son avis sur l’attitude à adopter une fois là-bas, afin de ne pas tous courir vers une mort immédiate.

Il posa ses deux mains sur le lourd panneau de bois de la table sur laquelle étaient aussi éparpillés des documents et des cartes dont il estimait qu’ils pourraient être utiles à l’étude de la situation.

– Je vous écoute ! dit-il en écartant les mains vers les membres du Conseil afin d’inviter ceux qui le souhaiteraient à s’exprimer après lui. – Parlez sans détours ! Rien ne sortira d’ici.


Dernière édition par Lyonel Corbray-Arryn le 17.10.13 22:22, édité 2 fois
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
« Fille du brouillard »

Copyright : Avatar by me
Citation : Il y a pire que la mort, il y a la perte de l’espoir.
Corbeaux : 1260
à Westeros depuis : 07/08/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime15.09.13 17:42


Conseil Secret aux Portes de la Lune
La nuit avait été courte, elle avait fini par s’assoupir contre la peau nue du chevalier avant d’être tiré de son éveil beaucoup trop tôt au gout d’Aiyana par le chevalier lui-même. Bougonne, elle avait malgré tout fini par quitter son lit non sans insulter allègrement la moindre personne qui lui adressait la parole, Raymar compris. Et ce fut toujours de cette même humeur qu’elle s’était installer à cette table, observant le nombre trop grandissant de personne présente. Plus il y avait de pair d’oreille dans cette assemblé et plus il y avait de bouche pour répéter ce qui allait se dire. Elle n’était pas à l’aise d’être en présence d’autant de personne qui n’aurait pas hésité à lui couper la gorge en d’autre temps et lieux. Mais bien plus inquiétant encore, la présence d’Ashara beaucoup trop près d’elle n’arrangeait en rien son irrésistible envie de se lever et de s’en éloigner. Elle était incapable d’expliquer la raison pour laquelle sa présence la mettait autant mal à l’aise, peut-être était-ce le fait de se retrouver en présent de son mari et ancien amant de la sauvage. Son regard se posa un instant sur Lyonel, un léger sourire en coin venait se dessiner sur les lèvres, voilà une chose qu’elle pouvait contrôler en cet instant présent : la possibilité de mettre le bordel.
Finissant par observer les autres membres présents, Aiyana n’arrivait pas à se mettre d’accord sur la position qu’elle devait avoir sur cette chaise inconfortable, ses yeux se posèrent alors sur Yzi, non loin de là, s’accoudant à la table pour mieux l’observer mais surtout pour qu’elle puisse largement voir le visage amusé de la jeune femme. Elle aimait lui faire peur, et se concentrer sur ça semblait rendre tout ce prêchiprêcha beaucoup moins ennuyeux. Rapidement rappeler à l’ordre par la présence de Raymar à ses côtés, elle s’installa plus ou moins correctement, non sans laisser échapper un soupire qui ne laissait aucun mystère sur ce qu’elle pensait de cette petite réunion.

Le lord prit la parole alors qu’elle recula légèrement sa chaise pour pouvoir coincé son genou sur le bord de la table, à défaut de pouvoir y mettre franchement ses pieds. Le cuir de son pantalon venant légèrement interrompre les paroles du seigneur, elle croisa les bras contre sa poitrine, écoutant. Elle semblait distraite et pourtant, elle ne ratait aucun mot de Lyonel et ni même son invitation à parler sans détour, ce qu’elle fit sans aucune gêne :


« Laissez les forniquer entre eux… »

Loin des délires politiques, toute cette histoire n’avait selon elle aucun sens, il y avait beaucoup plus important à ses yeux que d’aller dénoncer une vieille folle et d’annoncer à un roi qu’il portait littéralement les cornes de l’animal qui lui servait de blason…

« Vous avez vraiment besoin de quelqu’un pour vous dire quoi faire de la vache à lait ? »

Les paroles de la sauvage était sans détours, ne mâchant pas ses mots, elle ne cachait pas sa mauvaise humeur ni même son incompréhension.

codes par shyvana
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime16.09.13 3:52

« Co ?! » Comment ?! Mais vous aviez dit !? JE suis la suzeraine du Val et vous n’êtes mon époux et Seigneur que parce que je le veux bien ! Oubliez vous qu’avant-hier encore, vous deviez vous incliner devant moi ?! Oubliez vous que je ne plie devant personne ?! N’allez pas croire que je vous obéirais sans broncher ! Je sais encore qui je suis ! Bon d’un côté j’ai aussi envie de vous embrasser pour ça, c’est adorable. Mais vouloir me protéger à vos dépends est une idiotie, vous aurez besoin de moi ! Et moi j’ai besoin de vous mon amour. Si vous ne revenez pas je m’en voudrais tout le reste de mon existence de ne pas vous avoir accompagné. Je ne peux pas vous laisser partir sans moi. JE NE PEUX PAS !

Le cri de rébellion et indigné de la Suzeraine du Val s’étouffa dans sa gorge quand elle se retourna vivement vers son époux après qu’il lui ait annoncé qu’elle resterait ici. Elle venait d’apercevoir derrière eux plusieurs de leurs alliés, eux aussi conviés au conseil secret. Elle ne pouvait pas faire une scène à son seigneur époux et au général des armées du Val, à leur supérieur absolu, à celui dont ils ne devraient jamais contester les ordres, devant eux. Mais par les Sept, elle était proche de l’explosion. Une violente colère qu’elle refoula dans ses poings crispés et ses mâchoires soudainement serrées, dans son souffle devenu soupire exaspéré et dans son regard qui se perdit à nouveau devant elle pour ne plus croiser celui du Noire-Epée. En un instant donc, alors qu’elle s’était arrêtée, elle reprit sa démarche allitère, mouvement de dédain apparut dans son air déjà hautain. La seconde d’après ses épaules se relâchèrent et le temps qu’elle arrive jusqu’à la bibliothèque et s’installe à la droite de son époux, elle semblait parfaitement détendue. Seul son regard, qui avait gardé cette lueur de rage sourde et son visage glacial, révélaient à quel point elle était énervée. Dépitée, vexée, appelez ça comme vous voulez… Je n’ai pas dit mon dernier mot ! Tu peux me croire…

Elle qui lui faisait confiance pour l’écouter et suivre ses conseils, sous couvert de vouloir la protéger, il venait tout de même de la trahir… Quels conseils aurait-il sans elle ? Elle fit le tour de la table d’un regard et même s’il y avait là de quoi faire pâlir bien des conseils de guerre, elle ne vit personne qui puisse la valoir en terme de politique. Sauf Mestre Udo, mais il n’avait pas mon poids. Et puis merde ! C’est une question de principe, il a dit que je viendrais ! Et puis je ne vais pas laisser partir Ysilla sans moi ? Je viendrais, que tu le veilles ou non. Reste simplement à savoir si nous devrons nous disputer et si je devrais te désobéir pour être avec toi…

Elle l’écouta introduire la séance et en venir au fait avec cette autorité qui le rendait si désirable et elle, si fière d’être sa femme. Cet homme est mon époux messieurs, Sire des Eyrié, Protecteur du Val et Gouverneur de l’Est, tenez vous le pour dit. Un sourire fugace apparut sur ses lèvres et un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Si n’importe qui s’avisait de te désobéir ou même de te contredire ou de t’insulter, je me ferais un plaisir de la faire exécuter. Personne n’a le droit de remettre ton autorité en cause, sauf le roi, et encore, ça me foutrait en rogne. Oui… même moi. Mais je suis aussi ta femme, pas un simple subalterne. Je t’aime trop pour te laisser partir seul. Néanmoins, quand il posa sa main sur sa cuisse en se rasseyant, elle ne lui jeta pas même un regard, pas plus que lorsqu’il évoqua Cordial et la nécessité de l’y laisser. Elle pivota légèrement le bas de son corps et croisa les jambes de manière à ce qu’il soit obligé de lâcher prise ou de se pencher un peu pour le faire, et ce sans qu’il n’en paraisse rien au dessus de la table. Tu rêves mon Lyo, je ne suis pas si faible… et ni ton amour ne me feront pas changer d’avis. Et si toutefois tu décidais de me laisser ici, n’attends plus aucune tendresse de ma part. Je pourrais bien décider de faire chambre à part… hum… mauvaise option, j’ai besoin d’un héritier au plus vite… si tu ne revenais pas… Cette idée la fit frissonner et baisser la tête un instant.

« Hum… pour faire court, Lady Lysa a empoisonné Lord Jon avec l’aide de son amant, Lord Baelish. » Elle tourna la tête vers son époux et lui sourit en ajoutant : « Certainement parce qu’elle s’était sentie trahie… » Elle se tourna de nouveau vers l’assemblée. « De plus, et c’est cela qui risque de nous compliquer la tâche. La Reine Cersei cou… heu… entretient des relations incestueuses et adultères avec son frère jumeau et les héritiers du trône n’ont rien de légitimes. » Elle baissa les yeux et réfléchit un instant en faisait la grimace, fallait-il leur révéler dès à présent l’existence de Durran ? « Voila… » Elle soupira, un peu gênée de mentir à ses plus proches amis, même par omission. « C’est pourquoi j’ai fait affréter un bateau à Cordial. Plus rapide et moins exposé qu’un voyage par la terre et une retraite plus facile le cas échéant. » Elle dodelina de la tête, les capitaines ici présents devaient tout savoir, ne serait-ce que pour avoir tous les éléments de réflexion. « Ah oui j’oubliais, il existe un héritier légitime, Durran Baratheon, premier fils de la Reine et de Robert, mort en bas-âge… mais non… il est vivant, envoyé par Lord Jon à Hautjardin en échange d’un mariage avec les Tyrell. » Elle soupira et se redressa. « Vous savez tout, et vous prenez donc conscience de l’importance de garder pour vous ses informations. » Termina-t-elle avant de laisser son époux reprendre et ouvrir le débat.

Mais c’était sans compter sur la présence d’Ayianna. Une sorte d’animal sauvage adopté par Raymar et convié à la fête sur ses conseils écoutés uniquement parce qu’elle avait, par le passé, rendu des services à la Suzeraine et permis la quasi éradication du Clan des Fils du brouillard. La jeune femme, si on pouvait l’appeler comme ça, se tenait très mal. Jusqu’ici, Ashara ne l’avait pas remarqué, trop perdue dans ses pensées qu’elle essayait tant bien que mal de faire converger vers un plan pour faire changer Lyonel d’avis. Mais lorsqu’elle prit la parole, la brune, outrée, se tourna vivement vers la Fille du Brouillard. Déjà échaudée par cette mascarade de décision unilatérale de son époux, elle n'allait pas laisser cette espèce de... rien du tout tourner le meurtre abjecte de Lord Arryn en dérision et la tromperie de la Reine en simple partie de jambe en l'air. Elle darda son regard d’oiseau de proie sur elle et plissa les yeux avant de dire sur un ton sans appel :

« Tenez votre chienne en laisse Ser ! Ou je me verrais obligée de la faire sortir… Et comme elle en sait déjà trop… » Elle adressa un sourire en coin plein de cruauté à Ayianna puis reporta son regard sur le Chevalier. Avec un geste dédaigneux de la main, elle soupira et reprit d’un ton calme : « Tâchez de lui expliquer tout de même, puisqu’elle ne semble pas prendre la mesure de ce à quoi elle est mêlée de fait. Après tout, c’est bien normal, qu’est que les Clans connaissent de la royauté et de la société féodale, ou bien même du devoir et de la loyauté… » En disant ses mots, elle avait de nouveau posé les yeux sur la Fille du Brouillard et la regardait à présent tel un Faucon lorgnant sa proie déjà agonisante. « Allez vous aussi nous dénoncer et engendrer le troisième plus grand massacre que le Val est connu ? Enfin, j’exclus évidemment celui de votre Clans, ils n’ont de Valois que l’insolence d’avoir séjourné dans les Montagnes de la Lune. »
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime16.09.13 15:55

Haelgara avait commencé à s'occuper de sa propre maison quand elle avait reçu une missive frappé du sceau des Arryn. Sa nouvelle patronne l'invitait à se joindre à un conseil secret, nul doute qu'il s'agissait des révélations qu'Ashara lui avait faite et du départ à Port-Réal imminent en vue de l'annoncer au roi.
C'est avec une apparence bien différente de celle que lui connaissait Lyonel que la sauvageonne apparut. Disparu la coupe de cheveux soignés et la robe, Haelgara avait libéré ses cheveux en une masse hirsute au milieu duquel tombait deux atébas de couleur sombre. De même elle était revenu à des vêtements masculins en bure, l'épée et une des dague prêté par Ashara pendait à ceinture.  Lorsqu'elle s'assit, son regard analysa immédiatement chaque personne présente, elle remarqua qu'elle n'était pas la seule femme combattante à faire tâche dans l'assemblée. Une jeune femme était assise juste à côté d'elle et semblait aussi à l'aise qu'un agneau dans une meute de loups. Certes il était évident qu'Haelgara n'était pas en reste avec son air de panthère à l'affût et son apparence de paysanne sorti de sa cambrousse.

D'emblée, alors que Lyonel ouvrait le conseil par un discours, elle trouva qu'il y  avait bien trop de monde pour un conseil secret, surtout vu l'ampleur des révélations. Trop de cibles potentiels et trop de possibilités de fuiter les informations sans compter l'impossibilité de protéger les fesses de tout le monde. Haelgara allait s'en ouvrir quand la guerrière à côté d'elle donna son point de vue avec toute la grâce et la finesse d'un mammouth en rut. Du tac au tac et avec un ton à faire passer un marcheur blanc pour un vendeur de sucreries, Ashara la renvoya dans les cordes. Voulant éviter une éventuelle dispute voire pire vu le caractère e la jeune fille, qui rappelait fortement à la sauvageonne sa propre jeunesse, Haelgara toussa bruyamment, se leva et prit la parole :
- Une chose avant tout, si c'est un conseil secret alors il y a trois fois trop de monde, elle posa son regard sur les membres des gardes personnelles des époux Arryn puis sur la toute jeune fille bien habillée et en dernier lieu la jeune guerrière, je sais ce que vous voulez leur dire et si c'est le cas chacun à cette table devient une cible potentielle. Vos chevaliers ont beau être noble et bon bretteur ils ne sont ni à l'abri d'un lapsus ni même d'une séance de torture, elle parla plus fort pour couvrir le brouhaha naissant des chevaliers, croyez-en mon expérience même le plus endurci des hommes peut tout révéler quand on lui met ses couilles sous le nez. Ils sont tout autant de moyens de pression s'ils se font capturer et je ne crois pas au  "nous ne céderons pas au chantage". Je peux vous protéger vous patronne, votre époux et la lady mais ne me demandez pas l'impossible...

Elle se rassit, gardant les yeux fixés sur Ashara et Lyonel. Elle avait volontairement omis le lord à cause de la jeune guerrière assise à ses côtés. Elle ne savait le nom d'aucun des deux mais avait tout de suite compris que la dernière protégeait le premier. Haelgara ne pouvait s'empêcher de se voir dans l'attitude farouche de la jeune guerrière et son omission était clairement une manière de sous-entendre qu'il n'avait pas besoin d'une protection en plus de celle de la jeune panthère.
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Ysilla Royce
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime16.09.13 21:01

__ « Votre nervosité n’arrangera rien ma lady. Asseyez-vous ou restez debout mais décidez-vous ! » Edric la connaissait trop bien et il savait, alors qu’elle ne cessait de s’asseoir pour se relever et arranger sa robe que sa petite lady n’était pas au mieux de sa forme en cet instant. Il avait raison.

__ « Je sais , je sais mais je vous en prie, ne me rendez pas plus nerveuse que je ne le suis déjà avec vos réflexions ! Tout cela pourrait mal tourner par ma faute, j’en suis intimement persuadée ! » Tous deux passaient le plus clair de leur temps à se disputer lorsqu’ils étaient en privé comme maintenant.  Son chevalier était le seul à connaître réellement son mauvais caractère (hors les personnes de sa famille) et elle ne se gênait jamais pour lui parler comme elle en avait envie sans prendre de gant et il faisait de même. Seuls eux connaissaient ce rapport et c’était parfait ainsi pour Ysilla. Si elle n’hésitait pas à lui dire de se taire quand elle en avait assez d’entendre sa voix, le chevalier bien qu’extrêmement respectueux de sa lady, ne tergiversait pas non plus quand il s’agissait de lui dire ses quatre vérités. C’était ainsi entre eux, mais jamais en publique. C’était le principal. C’était leur truc à eux. On ne peut pas vivre aux côtés de quelqu’un durant des années et se comporter avec lui comme s’il s’agissait d’un vulgaire étranger. Pour Ysilla il faisait partie des murs, de ses murs préférés et par conséquent elle s’adressait à lui comme elle en avait envie. Elle ne se permettait plus ce genre d’écart avec ses frères alors il lui restait Edric.
Là, elle n’était pas bien, il le savait mais il savait aussi que si il la faisait parler, alors elle se détendrait un peu.

Il avait semblé à la jeune Royce parfaitement normal de le mettre dans la confidence, cela allait de soi et elle avait été soulagée quand Ashara lui avait dit qu’il pouvait faire partie de toute cette histoire. Il prendrait soin d’elle, elle avait une confiance absolue en lui, il aimait le Val autant qu’Ashara elle-même surement alors il serait un parfait compagnon dans tout cela. Il était efficace et très bien entraîné. Il serait à même de la protéger.

__ « Rien ne tournera mal par votre faute. Vous saurez tenir votre langue et la tourner sept fois dans votre bouche avant de parler. Cessez de vous sous-estimer. Ne réfléchissez plus comme une simple lady juste bonne à épouser un lord important et lui donner une armée d’héritiers tous plus robustes les uns que les autres. Vous valez mieux que cela ma lady. Pensez comme Lady Arryn. Pensez comme la suzeraine ! » Elle eut un très léger rire. Un minuscule sourire et elle décida d’arranger à nouveau les pans de sa robe. Réfléchir autrement. Ne plus être qui elle était. Devenir sa nièce en somme… Du moins, en pensées histoire de ne pas commettre d’impaire. Pas évident quand on avait passé toute son existence à se ficher royalement de tout ce que cette même nièce adorait. Elle regrettait d’avoir tant insisté. Une part d’elle était excitée car elle ne comprenait pas vraiment le danger qu’elle encourait, et de l’autre côté, c’était l’angoisse. La pire jamais ressentie.

__ « Réfléchir comme elle vous aidera à comprendre ce dans quoi vous êtes embarquée. Le moment est venu de grandir. Tout simplement. Vous ne faites pas partie de n’importe quelle famille. Il est de votre devoir de vous intéresser un peu au monde qui vous entoure. » Il avait raison. Soit elle restait en arrière et ne comprenait rien à rien, ne faisait partie de rien et par conséquent ne faisait plus non plus vraiment partie de la vie d’Ashara, soit elle grandissait un peu et ouvrait les yeux. Le souci étant qu’elle avait été plongée dans tout cela de façon quelque peu « violente ». Il ne s’agissait pas d’être au courant d’une vulgaire histoire d’adultère. Non, cela concernait la famille royale, les Lannister eux même. Lannister à la réputation connue de tous, même d’Ysilla. Elle n’était pas bien principalement à cause de cela.

__ « Avouez que cela vous plait. Faire enfin partie de quelque chose de plus grand. Ne plus simplement avoir à surveiller une petite « casse pieds ». »
__ « Vous n’êtes pas casse-pieds, du moins, la plupart du temps. J’ai accepté cette place en toute connaissance de cause. Le fait que les choses changent n’est évidemment pas pour me déplaire. J’apprécie et suis honoré de la place que j’occupe à vos côtés, mais il va de soi qu’un chevalier apprécie toujours un peu d’action. » C’était pour cette raison qu’elle l’appréciait tant car il ne lui mentait pas quand elle lui posait une simple question. Elle savait qu’il s’ennuyait auprès d’elle en règle générale mais ne lui en avait jamais fait part ouvertement. Maintenant, c’était fait, il lui avait confirmé ses soupçons.

__ « Bon, mettons-nous en route. Je ne voudrais pas arriver la dernière. »
__ « Je serais à vos côtés, tout le temps. » Elle le regarda alors qu’il lui ouvrait la porte en même temps qu’il s’adressait à elle. Elle lui sourit, lui attrapa le bras et y exerça une légère pression en guise de remerciement et le relâcha aussitôt. Elle déglutit difficilement et le suivit jusqu’à la salle ou le conseil avait lieu. Beaucoup de monde était présent. Le secret était partagé par tant de personnes que l’on se demandait si finalement il s’agissait encore réellement bien d’un véritable secret. Toutes ces personnes susceptibles de les vendre… Ashara ne ferait jamais une chose pareille mais qu’en était-il de tous les autres ?  Même elle. Elle ne vendrait pas la mèche par manque d’amour pour les siens ou de son Val mais par peur. Si quelqu’un la torturait, serait-elle capable de tenir sa langue ? Evidemment que non ! C’était ainsi qu’elle s’imaginait les choses, elle préférait voir tout cela de cette manière plutôt qu’autrement car ainsi elle gardait en tête la dangerosité de toute cette affaire. Elle risquait gros. ILS risquaient gros et cela lui fut rappelé rapidement. Elle se rendrait aussi très vite compte que bien que complètement novice dans tout cela, elle pensait au moins comme l’une des personnes ici présente. Bon, une sauvage, mais celle-ci avait toujours l’air plus sympathique que l’autre rachitique de Ser Templeton.

__ « Lady Ashara, Lord Corbray, messires… Vous et… Vous… » Oui, oui, elle appelait sa nièce Lady quand il s’agissait d’évènements officiels. On ne la referait pas. Elle s’était adressée en dernier à la sauvage rachitique donc, et cette autre personne très certainement de sexe féminin elle aussi, qui se trouvait là et dont elle partageait l’avis. Ce n’était pas des femmes à proprement parler, certainement pas des hommes… Comment s’adresser à ce genre de créatures ? Bref, elle s’installa. En face d’elle se trouvait la sauvage des montagnes qui prenait un malin plaisir à la fixer avec son regard mauvais. Si elle voulait voir quelqu’un mourir dans tout cela, c’était bien elle. Saleté de sauvage… Malheureusement, à moins d’un combat, la garce avait beaucoup plus de chance de s’en sortir qu’Ysilla… Elle savait très certainement tenir sa langue et face à la torture, elle avait la peau bien plus dure que celle de la précieuse Royce.
Ysilla baissa les yeux et écouta son neveu par alliance leur exposer les choses. Première incompréhension, Ashara restait dans le Val ? Si Ashara restait dans le Val cela signifiait qu’elle aussi, alors quel intérêt de la mettre dans la confidence et de lui apprendre une telle nouvelle si c’était pour ensuite la laisser de côté ? Elle releva les yeux et regarda Lord Lyonel puis sa nièce. Elle lança aussi un regard empli d’incompréhension à Edric. Lui ne bougeait pas. Il écoutait, attentif, comme toujours et concentré.
Il fallait à présent donner son avis… Que fichait-elle ici si elle n’allait pas à Port-Réal ?! C’était ça ce qu’elle avait à dire mais elle tint sa langue, comme Edric le lui avait conseillé. Comment agir à Port-Réal s’il avait été question de s’y rendre ?  Et bien pour elle, le plus naturellement possible, mais cela, tout le monde s’en fichait. Elle n’avait pas son mot à dire, elle le comprenait très bien, ce n’était absolument pas le problème mais elle était agacée. Elle n’allait donc même pas voir son père ni ses frères alors ? Et eux, n’allaient-ils pas être aussi mis en danger sans pour autant savoir pourquoi ? Les Lannister n’allaient-ils pas partir du principe que toute la maisonnée était au courant ? De la petite fille donc, au grand père, oncle, tante… ? S’ils n’étaient pas mis au courant et qu’ils finissaient accusés, comment pourraient-ils se défendre convenablement ? C’était le genre de choses qui évidemment lui échappait complètement. Elle se tut, préférant écouter Ashara qui de toute évidence, avait un plan parfaitement préparé… Allait-elle vraiment rester en retraite ? Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes… Mieux valait lui laisser gérer tout cela.
Elle ne prêta que peu d’attention aux dires de la protégée de Raymar. Elle était suffisamment indisposée par le fait de l’avoir en face d’elle. Si en plus il fallait écouter ses babillages… D’ailleurs, si Ysilla n’y comprenait rien, qu’y comprenait-elle ? Savait elle seulement qu’ils étaient en monarchie ? Pauvre chose… Elle la détestait ! Elle n’était pas la seule. Ashara l’avait remise en place et Ysilla ne put retenir un large sourire. Celui-ci ne resta pas longtemps sur son visage mais par les Sept, ce qu’elle appréciait les dires de sa nièce. Si elle devait essayer de lui arriver à la cheville, elle avait un sacré travail à faire… Elle s’en rendait compte.
Le flot d’informations à retenir était énorme. Lady Lysa avait un amant, Baelish, avec lui, elle avait fait tuer le père de son dégénéré de fils, Jon Arryn (le père). Tiens, d’ailleurs, Robert lui-même n’était-il pas un bâtard ? Si elle avait un amant, l’enfant pouvait-il être de lui ? Elle ne connaissait pas les dates de toutes leurs coucheries, elle ne pouvait que se poser la question mais si cela n’était pas abordé alors Robert devait être légitime. Bref, il y avait aussi la reine et son frère… Les enfants illégitimes de ceux-ci qui avaient accès au trône alors qu’ils n’étaient RIEN ! Puis enfin, la présence d’un enfant, lui, tout à fait légitime mais qui avait été exilé à l’insu de ses parents… ? Son monde avait radicalement changé en une fichue nuit. Devait-elle remercier les Sept pour cela ou espérer remonter le temps ? Elle regarda à nouveau Edric, prenant en lui le courage de tenir bon.

__ « Des bâtards n’ont rien à faire à la cour et encore moins sur le trône ! Le roi Robert doit savoir qui est réellement son épouse. Je serais ravie de vous aider à les en déloger. Je suis tout à fait consciente que je n’aurais très certainement pas un grand rôle à jouer dans tout cela mais vous pouvez compter sur moi, que je vienne ou non. » Bah, il fallait bien l’avouer, elle ne savait toujours pas vraiment si elle venait ou non avec tout cela. Elle connaissait sa nièce et il allait de soi qu’elle n’allait pas se laisser marcher sur les pieds, même si il s’agissait de son mari.
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Raymar Templeton




Personnage
Age du personnage: 34 ans
Surnom: Chevalier de Fort-Etoile
Métier/Titre(s): Chevalier / Seigneur de Fort-Etoile

Raymar Templeton
« Chevalier de Fort-Etoile »

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à Westeros depuis : 04/06/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime18.09.13 17:14

Raymar aurait dû se douter qu'amener Aiyana à cette réunion n'était pas une brillante idée. Bien qu'elle ne soit plus complètement ignorante de leurs us et coutumes, on ne pouvait pas dire non plus que que la fille des montagnes s'était complètement intégrée à la société de Westeros. La voir aussi gigoter sur sa chaise lui indiquait qu'elle ne resterait pas bien longtemps en place. Il espérait juste qu'elle se garderait d'ouvrir la bouche.

Malheureusement, la paix relative qui régnait dans la pièce n'était pas faite pour durer. A peine Lord Lyonel et Lady Ashara eurent-ils le temps de poser les bases de la situation qu'Aiyana mettait les pieds dans le plat.

Le chevalier de Fort-Etoile prit la main de la jeune femme dans la sienne sous la table. Il ne la serra pas fort, peu désireux de lui faire mal mais c'était une manière de lui faire comprendre qu'il fallait mieux qu'elle lui laisse le soin de répondre à sa suzeraine plutôt que de s'emporter.


- Mes excuses, Lady Ashara. Aiyana est encore ignorante de certaines de nos coutumes et traditions. Je vais tâcher de lui expliquer, peut-être qu'un autre point de vue sur la situation nous aidera à y voir plus clair.

Le chevalier fit une pause, son regard se posant sur un certain nombre de chevaliers, puis sur le couple suzerain du Val d'Arryn. Rassemblant ses pensées, il prit la parole d'une voix à la fois calme mais suffisamment forte et intelligible pour que toutes les personnes présentes puissent l'entendre distinctement.

- L'une des raisons pour lesquelles l'adultère commis par un femme est un crime repose sur le fait qu'il remette en cause la paternité des enfants de leur époux. C'est par leur père que les enfants peuvent prétendre à un titre, des richesses et des terres. En l'occurrence, la légitimité des princes Joffrey et Tommen, ainsi que de la princesse Myrcella, est remise en cause. Sur plusieurs générations, tous les enfants nés d'un Baratheon ont hérités des cheveux bruns de leur père. Cela se voit encore à l'heure actuelle avec le Roi Robert, Lord Renly, Lord Stannis ainsi que la fille de ce dernier, Shireen. Même les bâtards du roi, tels Edric Storm, manifestent ce trait dominant. Le prince Durran a également les cheveux bruns de son père... mais ce n'est pas le cas pour Joffrey, Myrcella et Tommen.

En effet, depuis le premier jour où il avait posé les yeux sur le prince Durran, alors tout juste âgé d'un peu plus de deux ans, l'enfant possédait des cheveux bruns et la ressemblance avec son père et ses oncles ne fit que s'accroître en grandissant. Il n'y avait aucun doute dans l'esprit du chevalier de Fort-Etoile qu'il s'agissait bien du fils du roi, probablement le seul enfant de lui auquel son épouse ait jamais donné naissance.

- Si l'adultère ne suffisait pas, la Reine Cersei a effectivement trompé le roi avec son frère jumeau, ser Jaime Lannister. L'inceste n'est pas considéré mal simplement par coutume mais parce que les générations de relations consanguines au sein des Targaryen, incarnées en la personne du roi Aerys, nous ont démontré la folie que pouvait engendrer de telles unions. Voilà pourquoi cela est mal sur le plan moral mais il convient de considérer les ramifications politiques de cet acte dans l'équilibre des Sept Couronnes.

Son esprit s'égara quelques instants sur une conversation qu'il avait eue avec Lord Arryn, quelques années plus tôt. La Main du Roi avait déploré le pouvoir qu'il donnait aux Lannister en laissant Robert s'endetter auprès d'eux un peu plus chaque jour, ce qui obligeait le roi à accepter les caprices de son beau-père. Ainsi, le Régicide était demeuré à son poste dans la Garde Royale et avait même été pardonné des crimes qu'il avait commis, tandis que les soldats de la Maison Lannister allaient et venaient librement dans le Donjon Rouge.

- Il est presque certain que Lord Stannis sache ou suspecte fortement l'illégitimité de ses neveux et nièce et cela ne m'étonnerait guère que Lord Renly le découvre tôt ou tard. Si le roi venait à mourir, que pensez-vous qu'il se passerait ? Ni Lord Stannis, ni Lord Renly ne laisseraient un bâtard usurper le trône de leur frère et soit ils s'allieraient pour combattre les Lannister, soit ils se battraient contre les Lannister et entre eux pour conquérir le Trône de Fer. Cela pourrait bien plonger les Sept Couronnes dans une guerre civile bien plus terrible que la Rébellion, où la couronne serait revendiquée par au moins trois prétendants, sans compter les régions qui pourraient se profiter du chaos pour se rebeller ou revendiquer leur indépendance. Aucun d'entre vous n'a oublié l'expédition sanglante menée quelques années plus tôt contre Lord Greyjoy.

Il se tourna de nouveau vers Aiyana, plongeant son regard dans le sien tout en continuant de serrer doucement sa main dans la sienne.

- Les sept royaumes ont besoin d'un héritier légitime derrière lequel s'unir au cas où il arriverait quelque chose au roi. Cette personne est le prince Durran. Si nous parvenons à lever le voile sur la vérité à son sujet et sur la liaison entre la Reine et son frère, nous pouvons peut-être, à défaut d'éviter une guerre, tout du moins nous prémunir contre le chaos le plus total. C'est pour avertir le roi que Lord Lyonel et Lady Ashara ont décidé d'entreprendre ce voyage, en dépit des grands risques personnels auquel il les expose.

Raymar inclina respectueusement la tête à l'attention de ses deux suzerains. Il ne mentait pas en parlant des risques que le couple régnant du Val d'Arryn prenait en menant cette expédition. Cela ne faisait qu'accroître le respect qu'il éprouvait à leur égard et il se plaisait à penser à Lord Jon aurait été très fier de sa nièce ainsi que de l'homme qu'elle avait épousé.

Son regard se fit plus dur quand il évoqua l'autre sujet évoqué par Aiyana.


- Le sort de Lady Lysa aurait pu être décidé ici, c'est vrai et pour avoir connu l'hospitalité de Lady Ashara, tu devrais savoir, Aiyana que le sort qu'elle aurait pu réserver à la meurtrière de Lord Jon aurait été terrible. Toutefois, tu dois comprendre que l'enjeu est plus grand qu'une simple vengeance. Lady Lysa est la sœur de Lady Catelyn Stark, l'épouse de Lord Eddard Stark, suzerain du Nord et actuel Main du Roi, et d'Edmure Tully, héritier de la suzeraineté du Conflans. Le fait de remettre Lady Lysa et son acolyte à la justice du Roi signifie que le procès sera équitable et pourrait éviter de nous attirer l'inimitié de deux puissants alliés. Amener Lady Lysa à Port-Réal présente également l'avantage d'avoir une preuve tangible de la trahison de Lord Baelish, qui occupe actuellement l'une des fonctions les plus influentes des Sept Couronnes... et je pense que le fait que Lady Lysa ait eu un amant va probablement jeter le doute sur la légitimité de Robert Arryn. Bien que l'enfant soit innocent, la lignée des Arryn doit être préservée, et cela ne peut être assuré que la descendance de Lady Ashara et Lord Lyonel.

Il fit une courte pause, prenant une profonde inspiration pour chasser la haine qui brûlait dans son cœur à l'égard de Lysa Tully et Littlefinger, simplifiant le problème en des mots plus simples.

- En d'autres termes, nous avons besoin de davantage d'alliés, et non pas d'ennemis. Haelgara a raison de penser que nous sommes peut-être trop nombreux pour que le secret soit gardé bien longtemps mais en toute honnêteté, aucun secret n'échappe bien longtemps aux oreilles de Lord Varys et de Lord Baelish. Je suis également convaincu que nous aurons peut-être besoin de chaque épée ici présente une fois sur place. Port-Réal est une ville gardée par les manteaux d'or, qui ne sont pour la plupart pas des chevaliers mais des soldats, qui répondent à ceux qui les payent, c'est-à-dire Lord Baelish ou la Reine Cersei, et c'est sans compter les soldats de la Maison Lannister qui ne sont jamais loin de la reine et du Régicide. Quant à être victime de la torture... peut-être serait-il préférable que chaque chevalier ici présent reçoive une fiole de poison, qu'il pourrait avaler s'il pense être sur le point d'être arrêté. Je pense que tout chevalier ici présent préférera une mort rapide à une lente agonie.

Templeton s'était efforcé d'expliquer de la façon la plus claire les événements tels qu'il les percevait. Les actes de Lysa Tully et de la reine Cersei avaient le potentiel de déclencher une guerre telle que le continent n'en avait pas connu depuis la Rébellion des Feunoyr mais ils ne pouvaient pas rester sans rien faire.

Se souvenant que Lord Lyonel leur avait demander de donner un avis sur l'attitude à avoir une fois dans la capitale, le chevalier poursuivit d'une voix plus neutre.


- En ce qui concerne notre attitude à adopter, je pense que le premier angle d'attaque serait de prétendre que Lord Lyonel, et Lady Ashara si elle choisit de nous accompagner, se rendent à la capitale pour prêter allégeance au roi suite à leur accession à la suzeraineté du Val. Bien sûr, l'enjeu réel réside dans le titre de Gouverneur de l'Est, qui revient traditionnellement au suzerain du Val mais qui a été confié à ser Jaime Lannister à la mort de Lord Jon. Si les Lannister cherchent à creuser plus profondément en quête d'un autre motif, l'adultère et le meurtre commis par Lysa Arryn justifient le déplacement du couple suzerain jusqu'au Donjon Rouge, afin que celle-ci puisse recevoir la justice du Roi et que son complice soit également jugé. Aucun mot sur le prince ou l'inceste des Lannister ne doit filtrer et c'est pourquoi je recommanderais que nous approchions Lord Stark en premier. Lord Lyonel a des raisons de vouloir lui parler, notamment pour ne pas s'attirer son inimitié au regard du procès de Lady Lysa, ainsi que pour entreprendre à travers son épouse un dialogue avec Lord Hoster, ou le cas échéant son fils Edmure. Si nous convainquons Lord Stark au sujet du prince et du crime commis par la reine, alors le Roi aurait davantage de chances de nous croire.
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime23.09.13 9:29

La bibliothèque frissonnait des propos qui se tenaient déjà en son sein, et des incidences que ce qui se préparait ici auraient sur l’avenir des Sept-Couronnes.

Après avoir brièvement introduit la réunion le Corbray s’était rassis et muré dans un long silence attentif et préoccupé. Le Noire-Epée n’avait guère l’habitude de devoir se contraindre à adopter attitude si mesurée et en retrait. Lui l’impulsif, le « sang chaud », le bagarreur. Lui le fonceur entêté, l’agitateur de service était désormais forcé de faire preuve de plus de mesure et de retenue. Son mariage changeait tout et le changerait lui. Il en avait la certitude. Il était désormais le Lord Suzerain du Val et de ses actes et volontés dépendrait à présent l’existence de tous les ressortissants de son beau territoire montagneux. Il le savait. Ne pouvait l’ignorer et Ashara était là pour le lui faire garder à l’esprit. Constamment. La mesure, l’écoute, l’analyse, de très vagues concepts pour lui, il y avait de cela encore quelques jours seulement, devraient être à présents ses meilleurs conseillers. Et la patience aussi. Et puis il n’était plus célibataire. Sa vie n’était plus que la sienne propre. Elle appartenait aussi à sa jeune épouse. Il ne pouvait l’occulter. Son regard se posa discrètement sur celle qui l’accablait d’une ostensible forme de désintérêt depuis qu’il lui avait fait part de sa volonté qu’elle ne les accompagne pas à Port Real.
Il se prit à la contempler ainsi qu’il l’avait toujours détesté. Drapée d’une morgue hautaine et froide. Il l’avait toujours connu ainsi, avant d’avoir à l’épouser. Et c’est sous ce masque de grandeur lointaine et méprisante qu’il l’avait si assidûment détestée... Mais il avait appris à la connaître et elle lui avait montré qu’elle n’était pas ainsi. Ou pas tout le temps. Qu’elle pouvait être aussi une jeune femme fragile, douce, sincère, entière et généreuse ; une femme aimante et passionnée. Une femme amoureuse. Et il l’était lui aussi. A présent.
Cétait cet amour pour elle et cette peur soudaine de la perdre alors qu’il la possédait tout juste qui l’avait poussé à lui demander de rester dans le Val plutôt que d’entreprendre avec eux le voyage jusqu’à la capitale des Sept-Couronnes.

L’intervention soudaine et déroutante d’Aiyana tira le Sire de Cordial de sa contemplation de son épouse... La Fille du Brouillard avait été une de ses nombreuses maîtresses et il avait été pour elle un amant de plus, viril et passionné. Mais c’était dans une autre vie, dans un passé lointain qu’il avait presque oublié. Et lorsque la jeune guerrière prit la parole pour moquer les interrogations soulevées par le Conseil, Lyonel dut s’employer afin de ne pas éclater d’un grand rire tapageur comme il l’aurait encore fait quelques jours plus tôt. Il la reconnaissait bien là ! Fougueuse, sauvage et décalée. C’était bien la femme qu’il avait connue et qui s’était donnée à lui. Une femme libre de pensées et d’actes, qui ironisait aisément sur ce qu’elle n’acceptait ou ne comprenait.

Ashara sembla elle aussi réagir intérieurement et très fortement aux propos de la guerrière. Elle se tourna dans son siège et croisa les jambes de telle sorte que le Corbray fut contraint de retirer sa main de sa cuisse. La Suzeraine du Val n’avait eu aucun regard pour son époux qui sentait bien qu’elle était courroucée et qui reposa ses deux mains sur la table afin de tenter de se recentrer sur la discussion qui s’ouvrait, déjà houleuse et tendue. *Je ne supporterais pas de te perdre, Ashara...* lui avoua-t-il en silence avant de la délaisser pour se concentrer sur les derniers mots sans détours d’Aiyana.

Et s’il ne réagit pas, Ashara intervint quant à elle immédiatement aux propos de la guerrière. Vêtue de ses habits de règne et de froideur, elle était d’autant plus redoutable qu’elle avait été agacée par le refus de son époux qu’elle les accompagnât à Port Real. Aussi, sa réaction fut cinglante et féroce. Elle qui était toujours respectueuse de l’étiquette, du protocole et des conventions supportait d’autant moins les propos d’Aiyana que ceux-ci étaient accompagnés d’un posture à mi-chemin entre le désintérêt et le manque de savoir vivre. Et toute énervée qu’elle était, ses paroles firent au Corbray l’effet d’un immense glaçon qui dévalait son dos jusque dans ses chausses. Aiyana ne l’avait certes pas volé, mais il se sentait responsable de la violence des propos de sa femme au moins pour moitié. Il ne put néanmoins s’empêcher de la dévorer du regard. *Tu es encore plus belle quand tu t’énerves !* lui fit-il remarqué par devers lui...

Lorsque sa femme eut finit la tirade cinglante qui venait de rappeler à tous l’importance de leur réunion et des décisions qui devaient y être prises, il parcourut la tablée de son regard gris afin d’inviter quelqu’un d’autre à s’exprimer. Car on n’avait toujours pas avancé d’un pouce dans les réflexions. – J’attends vos avis, s’il vous plaît ! demanda-t-il calmement à nouveau.

Ser Raymar tenta de nuancer les propos d’Aiyana et d’expliquer qu’il informerait ensuite l’ancienne guerrière des Clans de ce qu’il convenait ou non d’exprimer dans pareille assemblée. Il formula d’ailleurs devant tous les raisons qui, dans l’adultère et l’inceste de la Reine, pouvaient pousser le Royaume vers la guerre.

La seconde guerrière de l’assemblée toussa alors ostensiblement pour annoncer sa prise de parole avant de se lever. Elle souleva le problème que constituait à ses yeux la constitution du Conseil. Selon elle, trop de monde se trouvait là à s’entretenir de quelque chose qui devait être secret et qui risquait fort de ne rapidement plus l’être tant les possibilités de fuites étaient nombreuses, selon elle.

Le Corbray aurait eu tendance à la rejoindre sur ce point. Et c’était d’ailleurs là-dessus qu’il avait attiré l’attention d’Ashara lorsque cette dernière avait demandé à son époux que les membres de la Garde Ailée ainsi qu’Ysilla Royce et son épée-lige puissent participer aussi aux discussions. Pour autant, le Noire-Epée avait accédé à la demande de son épouse et évolué dans sa réflexion à ce propos. Aussi, tint-il à réagir immédiatement.

– J’ai spontanément eu le même questionnement, leur avoua-t-il en s’adressant à la guerrière. – Mais en y réfléchissant plus avant je ne pense pas que nous soyons plus en danger à être tous ici parfaitement au courant de ce vers quoi nous ferons route... Son regard métallique embrassa l’assemblée pour assurer à chacun que tous, ici, avaient parfaitement leur place, et qu’il avait confiance en chacun d’eux. – Nous partageons ce secret parce que c’est lui qui nous guidera désormais, et qui conduira nos actes et nos propos. Et je gage qu’un homme averti en vaut deux et qu’il est fondamental que nous sachions tous vers quoi nous nous dirigeons et pourquoi nous y allons. Il me semble que chacun doit avoir à l’esprit ce qui nous pousse vers Port Real et ce que nous devrons y dire et y taire !
Une nouvelle fois son regard parcourut la tablée et il accompagna ses mots d’un large mouvement de rassemblement de ses deux mains lorsqu’il termina sur ce sujet. – Et que sont quinze personnes seules face à un secret de cette ampleur !? Nous aurons tous besoin les uns des autres ! Nous ne seront pas de trop dans la confidence tant elle nous écrase et sa portée nous dépasse... Quinze face à tout un continent ? Il suffit à chacun d’entre nous de savoir ce qu’il doit garder pour lui et ne jamais évoquer à qui que ce soit d’autres que l’un de ses quatorze compagnons... Et d’ailleurs quelle protection supplémentaire aurait constitué le fait que l’un d’entre nous ne soit pas au courant de ce qui nous fera voyager jusqu’au Roi ? Au contraire mieux vaut-il selon moi que chacun de nous sache avec exactitude ce qu’il est en mesure de dire ou non ce propos... Plutôt que de commettre la grave erreur d’involontairement révéler -parce qu’on n’est pas prévenu du danger que cela peut occasionner- un détail qui mettrait tous le monde en péril !

Lorsque Ysilla Royce prit ensuite la parole, elle revint, comme ser Raymar sur la notion d’inceste, d’adultère et exprima son aversion pour les bâtards. Elle précisa ensuite que si elle devait faire partie du voyage elle serait ravie de pouvoir aider, même modestement, au succès de l’expédition valoise.

Le Corbray lui sourit tendrement, dévoilant une dentition parfaite qui contrastait étrangement avec le reste de sa mise qui, bien que rehaussé par des vêtements d’une richesse en adéquation avec son nouveau rang, n’étaient pas encore en harmonie avec sa coiffure, notamment, qui le faisait tenir plus sûrement du sauvage que du Lord...
Les propos de la Royce le replongèrent instantanément dans des turpitudes toutes personnelles. Etait-il raisonnable ou logique que sa femme les accompagne à Port Real ? Ne risquait-il pas de la mettre en danger ? De la pousser au devant de grands périls ? Et s’il la perdait ? Comment pourrait-il continuer à vivre avec le chagrin et les remords ? Comment pourrait-il se pardonner d’avoir bêtement permis qu’elle l’accompagne ?

– Je ne sais pas encore si vous nous accompagnerez là-bas, Lady Royce ! dut-il reconnaître. – Le voyage que nous allons entreprendre sera jonché de dangers ! Et le terme de notre voyage plus encore ! Est-il raisonnable que je vous mette ainsi, Ashara et vous en danger ? Vous n’êtes pas des combattantes et êtes de potentielles cibles de choix !? Il ploya une main sous son menton et posa sa tête dessus, le coude en appui sur l’accoudoir de son siège dans une attitude de réflexion prolongée. – Je sais bien que seuls nos actes là-bas peuvent nous mettre en danger et qu’il ne tient qu’à nous de vous protéger en ne mentionnant pas trop vite et aux bonnes personnes lorsque nous le ferons, ce qui nous amène réellement...

Son regard se reporta à nouveau sur ser Raymar, dont il était proche et en qui il avait une totale confiance. Le Seigneur de Fort-Etoile était aussi celui par qui les révélations étaient parvenues à ses oreilles. Peut-être le chevalier pourrait-il donner un avis sur cette question ?

Le chevalier de Fort-Etoile, invité à intervenir par le regard métallique du Corbray reprit donc la parole. Il loua le mérite que le couple Suzerain du Val avait, selon lui, à accepter ainsi de se mettre en péril pour la justice du Royaume. Le Noire-Epée le remercia poliment d’un signe de tête mais quel mérite avaient-ils ? Ashara et lui faisaient seulement ce pour quoi ils étaient à la tête du Val... Demander justice au Roi pour des crimes abominables et montrer aux valois qu’ils ne seraient pas délaissés si un jour leurs intérêts venaient à être menacés.
Le Seigneur de Fort-Etoile tint aussi à revenir sur la question du nombre de personnes participant au Conseil et qui étaient désormais dans la confidence du si lourd secret. Et ce qu’il dit revint un peu à ce que Lord Corbray avait indiqué auparavant... Ils ne seraient pas trop de quinze, à Port Real, pleinement conscients des dangers qui les entoureraient et prêts à se défendre contre ce que leurs révélations engendreraient là-bas...

Lorsque ser Raymar évoqua l’idée de petites fioles de poison à avaler en cas de péril extrême, le Seigneur de Cordial acquiesça silencieusement. C’était là une idée qu’il n’aurait jamais eu, trop éloignée de ses méthodes et de son état d’esprit entier et fonceur mais... Mais après tout, s’ils étaient tous là réunis, c’était bien dans ce but ! Celui de rassembler toutes les propositions et les bonnes idées et de se mettre bien d’accord, tous, sur une attitude commune à adopter et des réactions à avoir, cohérentes, proportionnées et intelligentes les unes aux autres en cas d’urgence ou d’imprévu.

Ser Raymar proposa ensuite sa vision des choses quant à l’attitude à adopter à Port Real. Ce qu’il énonça était encore une fois en parfaite adéquation avec ce que le Corbray pensait de la chose. C’était ainsi que le Suzerain du Val envisageait le voyage et sa justification. Venir à Port Real pour soumettre son allégeance de Suzerain du Val au Roi, comme il était d’usage. Le Corbray réalisa soudain que seul son mariage avec Lady Arryn l’avait catapulté à la tête du Val et que l’absence de celle-ci à Port Real pourrait être considérée comme étrange par le Roi et jeter un doute sur la façon dont il avait accédé au rang qu’il prétendait occuper... Ashara devait être là pour assurer le Roi de la légitimité de son époux à la tête du Val... Mais Lyonel ne pouvait s’empêcher de craindre de la perdre ! Il était littéralement écartelé entre ce qu’il pensait nécessaire et ce qu’il jugeait dangereux.

Il dévora des yeux celle qui, depuis le début de la réunion fuyait son regard et son contact. *Dois-je risquer de te perdre pour cela ? Comment vivrais-je sans toi ?* Secoué par les sentiments énormes qui grandissaient en lui pour sa femme, Lyonel était persuadé que s’il ne survivrait pas à la perte de sa femme, pour elle tout était différent. Elle était jeune, belle et même veuve resterait désirable et un splendide parti. Elle pourrait refaire sa vie s’il mourrait là-bas... Il n’était pas convaincu de la réciproque.

Dans un deuxième temps, réclamer la Gouvernance de l’Est qui, historiquement, revenait au Lord du Val mais qui avait été octroyée à Jaime Lannister depuis que Jon Arryn avait été nommée Main du Roi... Ces raisons se suffisaient à elles-mêmes et justifiaient amplement le voyage. Une fois sur place, il faudrait rapidement mettre à profit le temps et les contacts établis sur place pour parvenir à prendre entretien avec Lord Stark... Car lui seul avait la droiture nécessaire pour entendre raison et juger impartialement une femme qui était sa parente par alliance ; et lui seul était également susceptible de convaincre le Roi Robert du bien fondé de leurs doléances et avertissements s’il venait à en douter...

Sur ce point encore, Lord Corbray était d’accord avec le Seigneur de Fort-Etoile. Il fallait atteindre Lord Stark. Le Suzerain du Val remercia son ami pour les avis éclairés qu’il venait de donner et reprit brièvement la main.

– Je suis convaincu moi aussi que l’attitude optimale à adopter doit consister, en toute mesure et prudence, à agir par étape afin de ne dévoiler les véritables raisons de notre venue qu’au tout dernier moment et à la personne que nous jugerons la plus à même de recueillir nos inquiétudes. Je pense également que Lord Stark est cette personne-là. Mais attention ! Je pense qu’il sera raisonnable (il n’en revenait toujours pas d’employer ce terme) de n’agir que par étape. Assurons-nous déjà la bénédiction du Roi pour ce qui est de sa reconnaissance de la nouvelle Suzeraineté du Val avant de mettre sur le tapis celle de la Gouvernance de l’Est. Et ce ne sera qu’une fois celle-ci établie et reconnue comme nôtre devant la Cour, que nous devrons entamer les approches concernant la question de la légitimité des enfants de Robert !

Les membres de la Garde Grise approuvèrent en silence et ser William Corbray, le Lord Commandant de la Garde ajouta :

– Je pense que notre devoir est de vous escorter sans mot dire ! Après tout, nous n’avons à intervenir en rien là-dedans ! Mais pour autant, il est vrai que je préfère savoir l’intégralité de ce qui vous mènera là-bas ! Je vous remercie de nous avoir dit la vérité sur ce point ! Car comment vous protéger si je ne sais pas de qui ? Le Noire-Epée acquiesça une nouvelle fois et dévisagea un par un les autres membres pour les inviter à réagir une nouvelle fois...

– Je comptais protéger les dames Ashara et Ysilla en les gardant loin du danger et les confinant ici, dans le Val… Il se gratta la gorge, gêné de ce qu’il soulevait comme questionnement. – Mais lorsque je vous écoute, son regard se porta à nouveau vers ser Raymar, je comprends que vu de l’extérieur il semblerait que leur absence à Port Real nous desserve plus qu’autre chose… Est-ce exact ? Qu’en pensez-vous ? Il détestait avoir à être contredit publiquement mais sentait bien que son raisonnement ourlé de prudence concernant sa femme pouvait être à même de mettre tout le groupe en danger… Ou au moins attirer vers eux quelque suspicion inutile. Aussi, et à contre cœur, invitait-il chacun à réagir sur cette question…
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
« Fille du brouillard »

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime23.09.13 20:24


Conseil Secret aux Portes de la Lune
On avait demandé son avis, elle l’avait donné sans détour. Franche, la sauvage n’avait jamais véritablement usé de subterfuge ou de mensonge, la seule personne à qui elle avait pu mentir n’était nul autre que Raymar et ce dans l’unique but de lui cacher ses véritables sentiments, pour garder cette image forte, cette liberté qui lui tenait tant à cœur. Et devant les paroles d’Ashara, elle comprenait une chose, ce n’était qu’un semblant de liberté au final. Elle se trouvait bien à une table, obligée de devoir écouter les histoires de trônes, de baise, de batard, des choses qui selon elle n’avait aucune importance. Des gens crevaient la bouche ouverte dehors sans que personne ne s’en soucie, et pour avoir pris l’habitude d’être avec le peuple plutôt que les nobles, il lui semblait plus urgent de s’occuper de celui-ci. C’était un avis pourtant qu’elle gardait pour elle, peut-être parce qu’elle trouvait ça beaucoup trop altruiste, cela entacherait certainement son image de guerrière et puis surtout, qui se souciait de ce qu’elle avait à dire ? Il suffisait de voir à quel point on la remettait en place à peine ouvrait-elle sa bouche. Son regard vissé sur le table qui lui faisait fasse, sa mâchoire se crispait douloureusement pour se retenir de ne pas éclater. Elle osait remettre sa loyauté en question et pire encore, lui rappelé douloureusement le dernier combat des Fils du Brouillard, la culpabilité la gagnait, ces personnes avaient beau l’avoir trahit, elle n’en restait pas moins responsable d’une bonne partie de ce bain de sang…Et malgré leur abandon, elle avait beaucoup plus vécu parmi eux qu’avec Raymar et cette nouvelle vie.

Une main serrant la sienne la ramena légèrement à la réalité, mais les mots qui sorti de la bouche de Raymar venait simplement ajouter un peu plus de rage dans le cœur de la fille du brouillard. Comment pouvait-il s’excuser auprès de cette femme ? N’hésitant pas à la rabaisser ? Ignorante…Ignorante…Ces mots restaient dans son esprit alors que ses doigts tremblaient sous la main du Chevalier, la colère courant dans ses veines, elle lui avait laissé le plaisir de répondre et tout ça pourquoi ? Pour l’entendre se mettre à genou devant-elle ? Pourquoi s’excusait-il d’abord ? Il n’était en rien responsable de ses propres mots, se crispant encore, sa mâchoire commençait doucement à lui faire mal mais la douleur n’était rien face à ce qu’elle contenait réellement. Elle l’écoutait, sans vraiment le faire, ses ongles s’enfonçant dans sa propre chaire, ce qu’il tenait n’était plus une main mais une boule de nerfs et de rage. Toute ces personnes se pensaient largement supérieur à elle.

Son regard d’acier se posa sur Raymar, bien qu’elle n’aurait pas hésiter à se poser dans les yeux d’Ashara mais le chevalier était bien placé entre eux, connaissant que trop bien Aiyana pour savoir dans quel état elle se trouvait. Mais ces regards sur elle. Elle n’était pas conne au point de ne pas pouvoir voir que personne à cette table ne souhaitait la voir, tout le monde ici pensait strictement la même chose, elle n’avait pas sa place parmi eux…Et tout ça pourquoi ?


« Vous me rappelez à quel point vous me répugnez, vous vous pensez bien au-dessus de nous du haut de votre tour, mieux que nous parce que vous êtes né avec un nom de famille, mais vous avez besoin de nous... »

Son regard se posa sur la femme qui se trouvait à ces côtés, aussi sauvage qu’elle. Sa tenue garçonne et sa franchise ne trompait pas, elle était comme elle, peut-être pas clan des montagnes, peut-être que si, mais elles étaient pareil quelque part. Elle retira brusquement sa main de celle de Raymar, sans aucune honte que tout le monde le remarque ou non, elle n’en avait que faire. Se penchant pour pouvoir voir Ashara, elle ne mâcha pas ses mots.

« Croyez-moi, si je voulais vous dénoncer et engendrer le troisième plus grand massacre du Val, il me faudrait moins d'un pas pour vous planter la dague de Raymar dans votre gorge...Je ne joue pas dans la même cours que vous, les trucs en dessous de la table, je connais pas, si je dois vous trahir, je vous regarderai droit dans les yeux en le faisant... »

Ces paroles eurent l’effet d’une menace pour les gens qui se trouvaient dans la pièce, tant et si bien que des mains se posaient déjà sur des pommeaux, elle observait l’assemblée masculine du regard.

« Et si je le voulais, je l’aurai déjà fait. »

Elle quitta enfin sa chaise, bien qu’elle ne quitta pas la salle, elle s’éloigna simplement de cette table à laquelle elle n’était visiblement pas la bienvenue. Ne supportant pas plus les yeux sur elle que la présence de Raymar à ses côtés en cet instant. Les mains légèrement relever, elle calmait les ardeurs des personnes alentour en tournant sur elle-même, l’air sarcastique, elle n’était pas armée, l’épée n’était pas ce qu’elle préférait et amener un arc pour ce genre de conseil ne lui semblait pas des plus pratique. Et puis surtout, elle commençait à connaître le chevalier, il lui aurait surement fait un long discours sur les multiples raisons qui lui interdisait de prendre pareil objet pour ce genre de rassemblement.
Adosser à un mur de la pièce à présent, elle cracha une dernière paroles :


« Il a demandé mon avis, je l'ai donné, qu'il vous plaise ou non. »

Si son ancien amant ne souhaitait pas entendre l’avis de tout le monde, qu’il invite les gens à se taire. Silencieuse à présent, le blabla sérieux recommençait alors que son regard ne pouvait quitter le dos de Raymar, confortablement installé sur sa chaise, ces choses-là…Il y était habitué, les comprenait beaucoup plus qu’elle et puis, il avait sa place parmi eux. Elle n’était là parce que, comme l’avait si bien précisé la Lady Arryn, elle n’était que son chien de garde. Les souvenirs de leur nuit passé ensemble semblait soudainement beaucoup plus douloureux, avait-elle seulement sa place dans ses bras alors qu’elle n’en avait aucune dans sa vie…
Elle baissa ses yeux sur le planché, écoutant ce qui se passait, elle ne pouvait s’empêcher de sourire en entendant les dire de Lyonel. Elle se garda de lui faire remarquer que le mariage ne lui allait pas du tout, elle avait très certainement fait bien assez parlé d’elle.
Malgré tout, il invitait à nouveau les personnes à prendre parole et malgré les remontrances qu’elle avait subies, elle n’hésita pas une seconde à ouvrir le débat une nouvelle fois.


« Contrairement à ce que vous pensez, je préfère laissez le blabla à quelqu'un plus experte que moi, ma langue me sert à bien d'autre chose et si il y a une qualité que je dois reconnaitre chez vous Lady Arryn, votre don pour les mots, bien que Raymar pourrait assomer une armée entière avec ses monologues interminable, personne ici ne peut se vanter d’être aussi bon que vous, Lord Corbray y comprit. »

Il suffisait de voir le regard presque fuyant d’Aiyana pour comprendre que cela n’avait pas été chose facile que d’admettre que sur certain domaine, Ashara était bien meilleure qu’elle. Posant ses yeux sur l’époux de la jeune femme, elle commenta :


« Je suis plutôt d’avis de vous dire d’arrêter de prendre les femmes pour des petites choses fragiles »

Elle esquissa un sourire, ne pouvant malgré tout s’empêcher de se montrer provocatrice.

« Je suis peut-être ignorante mais j’ai bien pigé que c’était une femme qu’avait fait crevé l’ancienne main du roi, que c’est une femme qui manipule joyeusement son mari seigneur des sept couronnes en baisant joyeusement avec son frère, vous me faites bien rire à vouloir protéger tout se qui porte une robe… Encore une fois, ce n’est que mon avis, et mon avis c’est qu’on va avoir beaucoup plus besoin des compétences pour le baratin que d’épée. On va être sur leur territoire, ils connaîtront leur terrain, nous non… »

Son regard se posa malgré tout sur Raymar, et si elle avait le pouvoir de le faire rester, loin du danger, le ferait-elle ? Partirait-elle sans lui ? La réponse lui semblait évidente et ce fut sans le quitter des yeux qu’elle ajouta :

« On a tous quelque chose à perdre je suppose…Mais je préfère franchement, je préfère tout perdre en tentant de protéger ce qui est à moi plutôt que de laisser tout ça pourrir ailleurs sans que je sois là pour le protéger. » Les métaphores c’étaient pas son truc, ni le sentimental d’ailleurs :
« Si ils veulent sa mort, de ce que j’ai compris, ils pourront toujours tenter de la tuer même si elle est loin de nous, et si ça arrive, tu seras pas là… »

Le tutoiement était sortie tout seul, apprendre déjà à dire "vous" était une chose compliquez pour la fille du brouillard et ça l’était d’autant plus qu’elle s’adressait à Lyonel.

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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

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Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime24.09.13 3:59

Vexée comme un pou par la décision de son époux de la laisser de côté, Ashara remarqua le regard d’Ysilla, mais elle préféra le fuir. Elle comprenait mieux ce que sa tante avait ressenti la veille et était trop énervée pour le soutenir. Et puis elle ne savait qu’y répondre dans le silence qu’elles devaient s’imposer. Évidement, elle ferait son possible pour lui faire changer d’avis et si elle échouait leurs relations ne serait plus jamais la même, mais elle ignorait si elle y arriverait. Pour la première fois de sa vie, elle doutait de sa capacité de persuasion. Après tout il avait à peu près aussi mauvais caractère qu’elle, et pire, il avait le droit de lui interdire de venir – ce qui soit dit en passant était très énervant. En fait, la dernière fois qu’on lui avait refusé quelque chose, c’était son grand-père pour aller au Mur, et elle était restée plusieurs mois sans lui parler malgré le fait qu’elle comprenait sa décision.

« Pour avoir un point de vue, il faudrait déjà comprendre un tant soi peu la situation géopolitique des Sept Couronnes, enfin, je n’ne attendais pas moins de vous Ser, alors faites. »

Ce qui suivit, comme explication fut une excellente retranscription de la réalité, mais ne plus absolument pas à la suzeraine, d’autant que dans son cas, ça n’était pas tout à fait vrai. Ashara considérait l’adultère très grave venant d’un homme aussi, et elle aurait bien lancé sa dague à travers le visage du Chevalier pour que tout le monde sache, surtout son époux, ce qu’elle en pensait. Mais, dans toute sa contradiction, elle estimait que c’était le plus souvent la faute de la femme ou de la guerre, et elle n’en trouvait pas moins le crime de Cersei cent fois pire que celui de Robert qui pourtant avait semé des bâtards dans tout le royaume. Quoi qu’il en soit, jamais elle n’accepterait que son époux fasse de même. Une raison de plus pour aller à Port-Réal se dit elle en fronçant les sourcils, absorbée dans la contemplation de ses mains posées à plat sur la table. Enfin, elle écouta Ser Raymar en silence et sourit lorsqu’il parla de chaos, chaos qui d’une manière ou d’une autre pourrait leur être profitable, même si, pour des raisons humaines, Ashara ne le souhaitait pas. Elle préférerait, comme à son habitude, régler les choses sans effusion de sang inutile, telle une partie de Cyvosse.

Après c’être contenue, plus longtemps qu’Ashara l’aurait pensé néanmoins, Ayianna finit par exploser de rage. Par les Sept que c’était bon. Enfin elle obtenait ce qu’elle cherchait depuis le début… Lui rappeler sa trahison, le massacre des siens, c’était jouissif, et puis de toute façon elle n’avait aucune confiance en cette femme. Elle sourit en soutenant le regard de la Fille du Brouillard avec un plaisir non dissimulé. A peine avait elle terminée sa deuxième phrase que Barristan, Creighton, Dimedes et Ronan c’étaient levés et avait mis leur main à la garde de leur  épée. Barristan regardait la suzeraine attendant un geste, un mot de sa part pour dégainer et ainsi amener ses trois compagnons d’arme à faire de même, les trois autres fixaient la sauvage, prêts à intervenir si elle s’avisait de faire le moindre mouvement vers elle. Ashara ne broncha pas, elle se savait en sécurité. Elle attendit qu’Ayianna fasse une erreur, une seule, pour hocher la tête et la faire tuer, maintenant. Oh comme elle avait envie… Raymar lui en voudrait, et ça n’était pas le moment qu’il lui en veuille… Hum. Lorsque la femme se leva Creighton dégaina en un éclair et manqua de se jeter entre elle et sa Dame avant de se rendre compte qu’Ayianna quittait juste la table. Ashara, un peu déçue de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout car sa raison le lui défendait, leva la main et tous se rassirent, Creighton après avoir remis sa lame dans son fourreau. Enfin, elle avait quand même fait étalage de sa puissance et elle adorait ça, cela suffirait pour l’heure et elle laissa donc Ayianna se calmer en retrait du conseil. En effet, pour le moment, elle devait rassurer tout le monde sur le nombre de personnes présentes et par la même occasion, donner aux chevaliers ici présents des raisons de se sentir à leur place et donc d’être loyaux et de tenir quoi qu’il arrive. Elle se leva donc doucement et posa le regard sur la sauvageonne avant de commencer d’une voix calme mais forte.

« Il ne vous incombe pas de protéger tout le monde Haelgara, mes chevaliers savent se protéger et ils me protégeront, ainsi que Lady Yzilla, si nous sommes du voyage. Ce qui, à mon sens est un bon moyen de mettre ceux qui seraient tentés de se poser des questions en confiance. Un moyen dangereux, je vous l’accorde, mais bien moins périlleux tout de même que des soupçons mal placés. Mais vous, Halegara, vous serez nos yeux et nos oreilles partout ou ne nous pourrons en avoir. C’est votre capacité à prévenir toute action contre nous qui nous sauvera la vie, votre capacité à savoir à l’avance ce qu’il pourrait advenir. Et je vous remercie de nous mettre en garde contre les fruits potentiels. Mais, quand savoir si les hommes et les femmes ici présents son digne de notre confiance, voila ma réponse : ma suite est composée de vingt-deux hommes et neuf femmes, j’en ai choisi sept pour assister à ce conseil. Cinq chevaliers dont la loyauté envers moi et feu Jon Arryn est si grande qu’ils préféreraient mourir que de risquer de mettre en danger la souveraineté du Val. Six personnes qui partagent ma vie depuis tant d’années que je les considère comme faisant partie de ma famille. Ma tante que j’ai toujours considérée comme une sœur et qui connaissant son talent pour jouer les ingénues, pourrait s’avérer très utile pour brouiller les pistes. Ces personnes doivent être au courant de ce qui se trame pour prendre toute la mesure de ce qui nous attend, pour rester sur leurs gardes et commander les autres qui ignorent tout de manière efficace. Mais aussi parce que leurs connaissances en matière politique ou stratégique, leur connaissance du Donjon rouge et de Port-Real ainsi que leurs contactes au sein de la Garde royale et des Manteaux d’Or nous seront utiles maintenant et jusqu’à ce que nus soyons parvenus à nos fins. Ne croyez pas, Haelgara, que je prends à la légère les risques que nous courrons tous, bien au contraire. Ne croyez pas que j’ai longuement réfléchit  avant de leur révéler tout cela. Ne croyez pas que je ne craigne pas que l’un de nous ne soit capturé et torturé. Mais ce dont je ne doute pas, c’est qu’aucun des hommes ici présents ne parlera, même s’il doit… bouffer ses… couilles. »

Ashara avait hésité un court instant avant de dire des grossièretés, elle n’était pas coutumière du fait en tout cas ces deux mots là en particulier auxquelles elle préférait les invectives du genre, merde ou putain. Mais même ça elle ne le faisait jamais en publique. Seulement, tout bien réfléchit, elle n’était pas en publique, et il fallait que chacun à cette table sache qu’être ici signifiait entrer dans le cercle intime du Faucon Blanc, pourquoi il y était, mais aussi, par conséquent, ce qui arriverait en cas de trahison. Car le Faucon Blanc ne pardonnait pas et le Faucon Blanc n’avait aucune pitié pour les traîtres, ceci était de notoriété publique.

« Quand à Ysilla, si elle se fait prendre, nous fuirons, et si nos ennemis ont un tant soi peu de jugeote, ils ne lui feront aucun mal, car elle sera plus précieuse en vie et en bonne santé que morte, tout comme moi d’ailleurs. » Pensiez vous vraiment qu’Ashara en révélant tout à Ysilla n’avait pas une idée derrière la tête ? Évidement c’était risqué, et évidemment, Ysilla pouvait gaffer, mais Ysilla était la meilleure caution de paix qu’elle ait sous la main. « Quand à savoir ce que nous ferons s’ils ont un otage, hé bien, nous plierons, nous plierons car morts, nous ne servirions plus aucune cause. Nous plierons, mais Tywin Lannister n’a pas le monopole de la vengeance… » Et tôt ou tard les chanteurs mettrons en musique le lion est mort ce soir les Pluies de Castral Roc pensa-t-elle en plissant les yeux. « Croyez le bien. Mais Ser Raymar est avisé et une fiole de poison pourrait abréger des souffrances que je ne souhaite à aucun de vous. Mestre Udo, avez-vous assez de bonsomme ? »

La brune, qui n’avait toujours pas octroyé un seul regard à son époux se tourna vers son Mestre qui, silencieux jusqu’ici regardait avec attention chaque personne en caressant doucement sa longue barbe.

__ Je ne suis pas sûr ma Lady, mais avec mes réserves de daemonium et de pesteloup, cela devrait faire l’affaire pour toutes les personnes assises à cette table. »
__ Très bien, voila donc une bonne chose de réglée n’est-ce pas. »

La jeune femme se rassit et son époux reprit la parole, étonnant son épouse par son calme et sa pondération Elle sourit en le regardant un moment, mais finit tout de même par dodeliner de la tête quand il évoqua le fait qu’Ysilla et elle n’étaient pas des guerrières. Ça n’était pas tout à fait vrai, même si elle était parfaitement consciente qu’elle ne ferait pas le poids bien longtemps face à un guerrier entraîné. La conversation reprit, plus sérieusement sur la marche à suivre une fois arrivés.

« Effectivement, au delà de ses aveux, Lady Lysa et la justice du Roi sont un prétexte pour venir rapidement, en nombre et en arme à Port-Real sans éveiller les soupçons. » Acquiesça-t-elle tout en se demandant si Lord Eddard serait à la hauteur de la situation.

Ashara le savait homme d’honneur, de courage et de devoir, mais elle craignait que se soit trop de qualités pour une telle affaire. La duperie et le complot seraient partout, était-il capable de faire avec, et pire, de le prévoir ? Elle grimaça quand Lyonel évoqua le fait de procéder par étape même pour ce qui leur revenait de droit à la base le titre de Gouverneur du Val. Elle n’était pas d’accord sur ce point, faire preuve de trop de prudence pouvait éveiller les soupçons et il était normal et urgent de réclamer ce titre. Selon la manière et le moment où cela était fait, cela pouvait brouiller les pistes. Elle hésitait… sur ce point comme sur tant d’autres… Comme cela était difficile…

Mais vint le sujet de sa venue, et là-dessus, sa position était claire, elle l’avait déjà exprimée, et se tut, laissant son époux y réfléchir et les autres donner leurs avis. Étrangement se fut Ayianna qui s’exprima la première et Ashara faillit éclater de rire. Entre sa remarque sur Ser Raymar et celle sur le fait que Lyonel prenait les femmes pour des petites choses fragiles, elle en eut les larmes aux yeux de se retenir. Evidemment les mots utilisés quand à la mort de Lord Jon étaient inappropriés. Elle leva les yeux au ciel pour éviter de jeter un nouveau froid dans l’assemblée alors même que celle qui menaçait il y a peu de la tuer interférait en sa faveur. Mais les remarques de la jeune femme étaient on ne peut plus juste, et Ashara finit par la regarder avec un léger sourire qui contrairement ai précédent n’avait rien de cruel ou même de moqueur. Plutôt une marque de respect. Elle écarquilla néanmoins les yeux quand elle tutoya son époux. Mais le jeu était terminé, il n’était plus temps de rire, pas plus que de la rembarrer une nouvelle fois, pas après ce qu’elle venait de dire, pas après ce que les autres devraient dire après ça et certainement pas avant d’avoir un plan. Il n’était plus temps de s’amuser de l’orgueil des autres pour faire briller le sien. Elle fit un signe de tête à Ayianna et l’invita à se rasseoir d’une main tendue et ouverte vers son siège. Puis, elle attendit que tout le monde ait répondu et que son époux ait pris une décision avant de se tourner vers son époux et de demander :

« Puis-je ? » Elle attendit la réponse et se leva. « Ayianna a raison, les épées nous seront aussi utiles que les mots, et les mots, bien qu’ils peuvent blesser, restent tout de même moins dangereux. Car si nous voulons éviter le chaos, et si les Sept nous donnent la force d’éviter la guerre, ça n’est pas uniquement pour épargner nos vies à nous, ni celles de vos femmes ou de nos biens aimés, ni celles de nos mères et de nos pères, et encore moins les murs solides de nos forteresses derrière lesquels nous pourrons nous retrancher. Non, si nous agissons étape par étape comme l’a suggéré mon Seigneur époux, c’est pour épargner ce que nous devons protéger en notre qualité de suzerains. C’est pour cela que nous sommes nés avec un nom de famille, un titre, un fief, pour que ceux qui travaillent la terre pour notre subsistance soient en sécurité, et le cas échéant jugés en tout équité. » Elle embrassa l’assemblée du regard avant de poser ses yeux sur la Fille du Brouillard. « Oui Ayianna, nous avons tous besoin les uns des autres dans une société, certains naissent pour servir, d’autres pour gouverner. Mais ceux qui gouvernent servent le peuple tout autant que le peuple sert ceux qui gouvernent. La manière est différente, chacun est à sa place, et tous doivent le rester car les Sept nous le commandent et qu’aux droits du sang s’ajoutent une éducation spécifique que nos gens, dans leur labeur quotidien, ne sauraient suivre. Mais tous les seigneurs qui estiment que la naissance et l’argent sont suffisants pour gagner le respect de leurs subordonnés ne connaissent rien de la véritable loyauté ni des devoirs et du poids du pouvoir. Lord Jon l’avait très bien compris, et c’est pour cela qu’il c’est battu jusqu’au bout pour la paix, car lui aussi aurait pu faire l’erreur de tout révéler à la va vite et sans preuves. Lysa l’a empêché d’aller jusqu'au bout, et c’est pourquoi nous devons le faire aujourd’hui. Mais faisons-le en gardant en mémoire, l’homme de paix qu’il a été, pour que les Valois, de basse ou de haute naissance sans distinction n’aient pas à pâtir de notre décision. Je n’ai pas peur pour ma vie, j’ai peur pour la vie de mon époux, des mes Chevaliers, de mes amis, de ma famille, et de mes gens, les Valois, voila pourquoi je dois venir. Le Roi me connaît, la Reine aussi ainsi que Lord Eddard, et je connais le Donjon Rouge et les arcanes du pouvoir. Je ne prétends pas savoir tout des difficultés qui nous attendent, et cela ne m’empêche pas d’avoir peur et de me douter du bien fondé de tout cela. Mais si je n’avais pas le courage d’agir, alors je ne serais plus à ma place ici, ni aux Eyriés s’il m’est donné d’y retourner un jour. Je pense que Lord Stark est le plus à même de recueillir nos revendications et nos révélations avec raison et de convaincre le Roi de nous écouter. Je pense aussi que ne pas demander le titre qui revient de droit au Suzerain du Val dès notre serment serait un aveu de faiblesse envers les Lions. Mais parfois, il vaut mieux paraitre faible pour que l’ennemi baisse sa garde, cela dit, je crains que cela ne puisse aussi éveiller leurs soupçons. Enfin, je pense que, même si le visage de Durran est la meilleure caution de notre bonne foi, il serait trop dangereux qu’il mette les pieds à Port-Real avant d’en avoir éloigné au moins une partie des troupes Lannister qui y sont stationnées. C’est pourquoi, il faut trouver un moyen d’éloigner Ser Jaime et avec lui les hommes de l’Ouest le plus vite possible et ce avant même de révéler quoi que se soit à qui que se soit. » Elle se rassit. « Qu’en pensez-vous ? »


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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime04.10.13 13:58

Si Haelgara ne dit plus rien par la suite elle était pourtant toute ouïe, pas grand chose n'échappait à son oreille. La moue sur son visage ne cacha pas grand chose de son avis sur la réponse d'Ashara  et de Lyonel au sujet de la foule présente, clairement elle considérait toujours que sa patronne faisait une belle connerie. De toute manière si Haelgara avait fait confiance à tout le monde et croyait aux belles paroles, ca se saurait ou alors elle avait oubliée. Pour preuve, même après avoir prêté de loyauté à Ashara, sa main droite n'était pas loin de son poignard. D'ailleurs
Elle écouta donc attentivement sans bouger, aussi immobile qu'une statue, seul ses yeux allait et venait d'un interlocuteur à un autre.  Ses réactions se bornèrent à des sourires discrets face à certaines remarques, certes quand le ton monta entra la jeune guerrière et sa patronne le poignard était sorti naturellement du fourreau et les pieds s'étaient placés de manière à bondir sur l'éventuelle agresseur. En fait elle ne pensait vraiment pas qu'Aiyana allait le faire mais bon on ne sait jamais. Quand Ashara parla d'un moyen d'éloigner Jaime et ses hommes de Port-réal, un plan germa tout de suite dans sa tête. Un plan qui impliquait pas mal de sang innocent mais Haelgara avait toujours été une adepte de l'adage "la fin justifie les moyens". Foutre le bordel ca elle savait très bien le faire, après c'était une ancienne chef d'une troupe de bandits. Peu savaient qu'elle avait été Dame-Tempête, responsable de parmi les pires atrocités qu'avait subi les Lazharéens. Alors, faire du bruit pour attirer du monde, elle en était largement capable. Elle se leva donc à nouveau et proposa son plan:
- J'ai une idée pour éloigner Jaime Lannister, mais elle implique de verser beaucoup de sang innocent. Je peux aller à Braavos pour recruter quelques anciens compagnons, moyennant finances ils se feront un plaisir de mettre l'Est à feu et à sang au point de faire intervenir Ser Jaime. Si vous voulez je peux aussi recruter des gens de chez vous, au fond le principe reste le même, il y eut un court silence, Haelgara ne se rassit pas mais son sourire présageait qu'elle avait une idée qui lui plaisait plus,...ou alors patronne que diriez si vous ou la lady emmeniez les marmots royaux en escapade, leur oncle qui-est-en-fait-leur-papa devra tout naturellement vous accompagner pour veiller sur eux non ?...ou alors je recrute des gars et on les kidnappe sur le chemin après avoir trouvé une raison x ou y pour les faire s'éloigner., elle fit une pause et continua sur un sujet totalement différent, un jour un ami m'a dit « si tu veux la paix, prépare la guerre » vous devez être prêt à lever une armée si jamais les Lannister se soulèvent, et puis le peuple et beaucoup de nobles auront du mal à croire que Durran est le fils héritier que tout le monde croit cané depuis des décennies. Il y a des millions de gens en ce monde, vous pourriez parfaitement trouver un péquin anonyme partageant une ressemblance avec votre roi voire un énième bâtard comme vous dites. Si ce Stannis est au courant alors concluez une alliance secrète avec lui, de même avec son frère et avec ce Lord Stark. Je suis p'têtre qu'une ancienne mercenaire qui radote mais je dis toujours qu'il vaut mieux avoir un plan de secours, que le Val ne se retrouve pas seul accusé de vouloir discréditer le roi et placer un pantin sur le trône pour mieux le contrôler.

Elle ne rassit pas tout de suite, elle attendait le verdict de sa patronne. Pour être tout à fait honnête, la seconde solution bien que moins sanglante lui paraissait trop aléatoire. Autant si la gosse était retenu par des gens ou alors si Jaime était parti poursuivre une troupe de bandits on savait combien de temps faire durer la chose. Avec la solution pacifique ils n'étaient pas l'abri d'un refus ou d'une décision subite de la mère de revoir ses enfants. Enfin, Haelgara avait imaginé qu'Ashara préférerait une solution sans effusion de sang, du coup l'ancienne mercenaire avait fait des efforts. Non parce qu'après elle voyait venir l'accusation d'aimer faire couler le sang et d'avoir peu de jugeote, du coup elle assurait ses arrières.

(HJ: j'ai sûrement fait mieux mais je pense que c'est pas mal)
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Ysilla Royce
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime07.10.13 13:37

Effectivement, le monologue le Ser Raymar aurait pu être la cause de l’endormissement soudain de la jeune lady Royce… N’aurait-il pas été plus malin de sa part d’expliquer à sa sauvage la situation avant d’inviter celle-ci à s’installer à leur table ?! Il ne s’arrêtait plus de parler et pourquoi ? Pour rien ! Sa « dulcinée » semblait finalement en savoir plus qu’elle ne voulait bien le montrer. Si ce temps perdu en explications avait agacée Ysilla, elle n’était de toute évidence pas la seule. Aiyana ne semblait en rien apprécier ce qu’il se passait maintenant. Ca ajouté à ce que lui avait envoyé à travers la figure Ashara avait fini par faire exploser la sauvage. Comme quoi, il en fallait peu… Différence entre une lady et une fille de basse naissance, la lady savait sans broncher, recevoir les critiques et les piques… Elle se vengeait pas la suite, en faisant penser qu’elle avait oublié tout ce qui lui avait été reproché, certes, mais au moins, elle ne se donnait pas en spectacle comme le faisait Aiyana maintenant.
Ysilla ne bougea pas mais son cœur s’était mis à battre la chamade quand la jeune femme en face d’elle s’était énervée pour ensuite se lever. Elle n’était pas la seule à avoir craint quoi que ce soit, les chevaliers présents avaient mis la main sur leur épée. La tension était palpable. Ysilla ne bougeait plus et priait silencieusement que les choses ne dégénèrent pas. C’était bien la première fois qu’elle se trouvait dans une telle situation. Elle n’osa se retourner pour regarder Edric mais elle le savait là. Prêt à bondir si besoin était. Ceci dit, pour une fois, elle n’était absolument plus visée par les regards noirs de la fille des montagnes et elle en était reconnaissante.

La fin des propos de Ser Raymar interpellèrent Ysilla. Il mentionnait des choses auxquelles évidemment elle n’avait pas pensé. Les frères du Roi. Les suzerains des autres régions… La guerre qu’eux, ici présents, pourraient déclencher s’ils n’agissaient pas exactement comme il le fallait sans jamais ne commettre d’erreur. La seule conséquence à laquelle elle avait pensé était leur mort à tous mais pas à la possibilité de déclencher une guerre… Quand elle les écoutait tous parler elle se demandait bien ce qu’elle fabriquait ici.
Néanmoins, elle avait pensé à une chose mentionnée par Raymar : La légitimité du jeune Robert Arryn. Comment un horreur d’enfant comme il l’était pouvait réellement être le fils de ce grand homme qu’était Jon Arryn ? Il y avait effectivement l’éducation plus que suspecte donnée par sa mère mais… Quoi qu’il en soit, elle était heureuse de constater qu’elle pouvait elle aussi réfléchir et avoir des idées qui ne seraient pas complètement à côté de la plaque.
La lignée Arryn reposait maintenant sur les épaules d’Ashara et de son époux… N’ayant aucun moyen de savoir si Robert était réellement le fils de Jon, la seule Arryn encore présente était Ashara. Ce n’était pas vraiment courant que cela se passe ainsi et non dans l’autre sens, à savoir que tout aurait dû reposer sur les épaules de Lord Lyonnel. Cela ne la regardait pas de toute façon. Elle, elle ne se sentait absolument pas Arryn et pour cause, elle ne portait pas leur sang. Celle qu’elle considérait comme sa sœur en était une, mais elle la voyait comme une Royce. Peut-être était-ce là son erreur car en réalité, Ashara avait tout, TOUT d’une Arryn ! Ce n’était donc pas une réelle fierté pour Ysilla de compter parmi les siens une Arryn. Sa loyauté, elle la donnait à Ashara ; point à la ligne. Ashara Arryn, Royce ou même Corbray, peu lui importait. C’était Ashara, le Val.

Elle cessa de penser à tout cela quand il fut question de poison. Quoi ?! Mais… Si cela devait lui arriver, elle serait incapable de l’avaler ! Ah… Non… Ce n’était destiné qu’aux chevaliers et sauvages. Oui ? Elle regarda Edric. Désolée qu’il ait à prendre part à tout cela. Et si elle le perdait ? Elle s’en voudrait toute sa vie, si courte soit elle vu ce qui semblait être annoncé.
Il y avait trop de choses à voir en même temps. Le procès de Lysa, le rôle de gouverneur du Val de Lord Corbray, la paternité des princes et de la princesse, la liaison de la Reine, l’inceste… Le vrai prince Durran… Et ils voulaient tout mentionner, ou même régler ou… Peu importe en une seule fois ?! Ne valait-il pas mieux attendre pour telle ou telle affaire ? Là, il semblait à Ysilla qu’il y avait un milliard de choses à régler en un temps record. Elle ne comprenait pas comment ils allaient se débrouiller pour tout cela mais elle savait que de toute façon, on ne lui en demandait pas tant. A partir du moment où elle ne faisait aucune gaffe, son rôle était joué sans fausse note. Elle resta cependant concentrée pour tenter de parvenir au mieux à digérer tout cela. La fin des propos du chevalier l’aidèrent néanmoins : « Aucun mot sur le prince ou l'inceste des Lannister ne doit filtrer. » Bon, ok, cependant, Ashara semblait moins convaincue par cette façon d’agir que Raymar ou Lord Lyonel. Aller lentement était ce qui semblait le plus raisonnable mais apparemment, cela pouvait aussi attirer sur eux les soupçons… De toute façon, ils feraient bien ce qu’ils voulaient. Elle, même si elle voulait penser à un plan, elle n’y arrivait pas. Tout cela état bien trop nouveau pour elle et compliqué.
Ser Templeton avait terminé son monologue et son nouveau « neveu » repris la parole. Oh, il ne savait pas si c’était ou non judicieux de l’emmener elle et Ashara à Port-Real. Alors ça, elle s’en était rendu compte, cependant, quand il s’interrogea à voix haute, elle ne put s’empêcher de lui répondre.

__ « Je comprends tout à fait votre dilemme Lord Corbray, cependant, je doute que mettre dans la confidence une personne comme moi, pour la laisser ensuite de côté soit la meilleure idée que vous ayez eue même si vous n’êtes pas à l’origine de cette révélation… Nous sommes désormais en danger que vous le vouliez ou non et ce, uniquement car nous partageons le secret. Ce serait prendre des précautions inutiles de nous laisser ici. A moins de nous enfermer et de ne plus jamais nous laisser sortir… » Prison dorée ? C’était ce dans quoi elles allaient finir s’il continuait à se poser tant de questions. Elle n’aimait pas spécialement contredire les gens mais elle avait tenté de le faire le plus sympathiquement possible car en réalité elle trouvait cela d’une bêtise sans nom de ne pas les emmener avec eux ! Il ne pouvait plus rien faire maintenant pour les protéger comme il semblait le vouloir ! Elles étaient au courant ! Ca, en soit c’était la pire des choses !

__ « Je suis tout à fait consciente du danger de mort, de capture, torture… qui plane au-dessus de nos têtes. Je saurais suivre vos ordres ou conseils si vous avez à m’en donner. Je pense même que nous avoir parmi vous serait une bonne « diversion ». Tout cela paraîtra plus normal si vous vous déplacez avec vos Dames. Que penseront-ils en vous voyant arriver seul entouré de vos hommes ? Cela semblera bien trop officiel, voire même peut-être menaçant ? C’est ainsi que je vois les choses. Votre troupe doit paraître la plus normale possible. Qui d’autres que des ladies pour assurer une telle image ? Certes, Lady Ashara est bien plus qu’une simple Dame mais elle est votre épouse et Suzeraine du Val. Même si ce titre rend les choses bien plus formelles, si vous êtes celui qui demande à être reçu, cela paraîtra peut être moins officiel. C’est ainsi que je vois les choses avec mes yeux de novice. » Voilà, elle avait dit ce qu’elle pensait. Que ce soit pertinent ou non ! Pour elle ça l’était et après tout, ce n’était pas si idiot ! Elle prenait part, comme on l’avait invitée à le faire, sinon, elle serait retournée se coucher. Soit elle prenait vraiment place dans cette aventure, soit elle s’en retirait tout bonnement. Elle préférait la première solution. Elle en savait trop pour avoir envie de faire machine arrière ou encore prétendre n’être au courant de rien. Elle avait tout de même du mal encore avec cette nouvelle notion de Suzeraine et puis, Ashara était désormais mariée… Ne devrait-il pas s’agir de l’homme qui prendrait les décisions ? Si dans le Val on connaissait la réputation des Lannister, chez eux, et, à Port-Real, ils devaient être au courant de qui était exactement lady Ashara Arryn et quelle détermination pouvait l’habiter. Elle n’aurait donc jamais renoncé au pouvoir. La suite la fit d’ailleurs se demander (sous l’énervement) si elle ne préférait pas plutôt gouverner que leur région elle-même ? Il faudrait voir cela plus tard.

La jeune ignorante apprit enfin qui était la seconde sauvage. Elle avait été engagée par sa nièce. Elle serait une parfaite espionne. Très bien. Celle-ci lui paraissait au moins quelque peu plus « sympathique » que l’autre. C’était toujours cela de pris, il fallait bien l’avouer. Enfin… En théorie car quand elle évoqua son plan, Ysilla cessa presque de respirer… Tout ce qu’elle voyait ou imaginait étaient des tâches de sang partout… Finalement, elle se demanda si Ayiana n’était pas plus « humaine ». Qu’en dire ? Rien, elle ne pouvait rien en dire. Que voulait-elle faire des enfants ? Elle était vraiment perplexe et à ce moment-là, les choses commencèrent réellement à ne plus lui plaire. Même si la mort, le sacrifice, la torture (pour eux) était évoquée, elle n’avait pas pensé à ce que pourraient éventuellement endurer ceux de l’autre camp. Les voulait-elle tous morts ? En théorie très certainement mais en réalité ? Elle n’était pas ce genre de personne. La douceur la caractérisait alors penser à des meurtres… Peu à peu et bien trop rapidement pour elle, les choses prenaient place dans sa tête et elle prenait conscience de ce que tout cela impliquait. Ou presque.

La suite, annoncée par Ashara lui parut comme un coup reçu en plein cœur. « Quand à Ysilla, si elle se fait prendre, nous fuirons, et si nos ennemis ont un tant soit peu de jugeote, ils ne lui feront aucun mal, car elle sera plus précieuse en vie et en bonne santé que morte, […] » Ce qui venait après, même si cela concernait Ashara et la mettait dans le même sac, elle l’ignora complètement. Elle savait que sa nièce était du genre à penser à tout, à avoir un plan pour tout mais là… ? Il n’y avait rien eu de spontané alors dans sa révélation ? Tout cela n’était que coup monté ? Quand elle le lui avait dit cette drôle de nuit-là, avait-elle feint son bouleversement ? La laisser derrière aux mains de l’ennemi ? Loin d’être le genre à se poser en victime, Ysilla prit assez mal ce qu’elle venait d’entendre. Elle se sentait usée en fait. Elle ne faisait que préjuger de l’intelligence de ceux contre qui ils allaient devoir lutter. « SI » ils ont un peu de jugeote. Et s’ils étaient trop énervés ou apeurés pour en avoir ?! Avez-vous déjà acculé un animal pour voir sa réaction ? Ces gens, ils en avaient parlé à plusieurs reprises, étaient des animaux alors si il leur prenait l’idée de la tuer, elle mourrait, point à la ligne !
Le Val plierait s’ils avaient un otage. Ah vraiment ? Jamais elle n’avait pensé être un pion sur l’échiquier d’Ashara. Elle pensait être un tout petit peu plus importante que cela à ses yeux. On ne se servait pas de la famille ou alors, on lui en faisait part, mais pas comme ça, devant tout le monde.  Sa nièce parlait d’elle comme si elle n’était même pas présente. C’était interdit, ce devait être interdit ! Et puis cette vulgarité dont elle avait fait preuve juste avant… Ysilla Royce n’était pas du genre à oublier. Certainement pas ! Elle ne broncha pas. Pourtant, elle était déçue. Vraiment déçue.
Elle ne bougea pas. Ne dit rien. A ce moment-là, elle l’aurait pris ce fichu poison ! Elle avait même envie de dire au Mestre de l’apporter ici maintenant et qu’on en finisse ! Dramatique ? Oui, bon, un peu, mais la colère ne pouvant s’exprimer qu’en pensée… Elle faisait ce qu’elle pouvait. Hors de question que qui que ce soit se rende compte qu’elle venait d’être sympathiquement poignardée dans le dos par celle qu’elle avait jusqu’ici considérée comme sa sœur. Définitivement, cette femme était une Arryn, pas une Royce !
Même si Ashara ne pensait pas à mal, elle aurait dû la prévenir avant. Lui faire part de cela avant de le balancer comme elle venait de le faire. C’était la moindre des choses.

La question de leur venue… Ne pas éveiller les soupçons. Paraître le plus normal possible. Toutes deux étaient finalement d’accord. Ysilla avait grandi auprès d’un maître n’est-ce pas ? Elle ne pouvait donc pas toujours tomber à côté ! Elle n’avait pourtant plus grand-chose à dire. De toute façon, son sort ne lui semblait absolument plus entre ses mains. Ashara, Lyonel, les Lannister décidaient pour elle désormais. C’était ce qui lui semblait.
Elle entendit Edric bouger derrière elle. De toute évidence, l’idée de laisser Ysilla aux mains de l’ennemi ne l’enchantait guère plus que la petite Valoise. Au moins, elle pouvait compter sur lui. Sur lui et peut être sur le second plan de la sauvage numéro deux. S’occuper des princes et princesse et de Ser Jaime… Pourquoi pas, enfin, seulement si il n’était absolument pas question de faire du mal à qui que ce soit. Blesser un enfant… Certains le faisaient… Elles n’étaient pas « certains ». Pourquoi, POURQUOI avait-elle voulu savoir ?!
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Raymar Templeton




Personnage
Age du personnage: 34 ans
Surnom: Chevalier de Fort-Etoile
Métier/Titre(s): Chevalier / Seigneur de Fort-Etoile

Raymar Templeton
« Chevalier de Fort-Etoile »

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Corbeaux : 268
à Westeros depuis : 04/06/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime17.10.13 18:31

Raymar demeura silencieux lorsqu'Aiyana prit la parole, conscient qu'il n'y avait aucun moyen de la tempérer. La jeune femme venait des montagnes et son tempérament était aussi sauvage que celui des lynx de fumée qui y avaient élu domicile. Il connaissait bien son tempérament, tant pour avoir vécu avec elle ces derniers mois que par la nuit qu'ils venaient de passer ensemble.

Il soutint son regard, paisiblement, et l'écouta insulter les nobles. Le chevalier ne chercha pas à la retenir lorsqu'elle lâcha sa main et se tourna vers Lady Ashara. Bien qu'attentif à ses paroles, il ne la regarda pas directement après cela et ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle évoqua ses "monologues". Peut-être que des années à jouer les professeurs auprès d'un élève l'avaient rendu plus loquace qu'il ne l'était par le passé mais aussi plus détaillé dans ses explications. Durran avait été un enfant si curieux de tout que le Chevalier du Val avait passé plus d'une soirée penché sur un ouvrage poussiéreux de la bibliothèque de Hautjardin pour améliorer ses propres connaissances.

Bien qu'il ne montra pas sa surprise, Templeton fut étonné de voir Lady Ashara se montrer d'accord avec Aiyana. Les deux femmes n'avaient jamais caché l'animosité qu'elles ressentaient l'une à l'égard de l'autre. Il acquiesça à son explication sur la façon dont les nobles gouvernaient les vies des petites gens mais ne prit pas la parole, ne voyant rien à ajouter aux paroles de la Dame du Val. Il fut toutefois intrigué par la proposition de la nièce de Lord Jon. Eloigner le Régicide aurait certainement ses avantages.

Il ne prit la parole qu'après avoir entendu les arguments de la garde du corps de sa suzeraine.


- Je ne pense pas qu'un tel massacre soit juste, ni sage. Lord Jon m'avait confié que Varys possédait autant d'espions voire davantage de l'autre côté du Détroit. Nul doute qu'il rapportait au roi la moindre information au sujet de forces armées faisant voile pour Westeros et s'ils venaient à remonter jusqu'à nous...

Le Chevalier de Fort-Etoile n'avait pas besoin d'en dire plus. Robert Baratheon n'était peut-être plus le formidable guerrier de jadis mais sa fureur était demeurée intacte. Nul doute que chacune des personnes présentes dans cette pièce et bien d'autres encore seraient décapitées en place publique et leurs têtes orneraient bien vite les murs de la capitale.

- S'en prendre aux enfants royaux mènerait au même résultat, et plus vite encore. Il y a des yeux et des oreilles partout à Port-Réal. Varys, Baelish, la reine... autant de marionnettistes dont les espions peuvent être sous chaque buisson, chaque pierre. Même si le plan était mené à bien, la coïncidence avec l'arrivée de la délégation du Val d'Arryn engendrerait de la suspicion à notre égard.

L'idée de la dame du Val avait du mérite mais aucune des propositions visant à la réaliser ne lui semblait judicieuse pour le moment. Joignant ses mains sur la table tout en réfléchissant, il finit par reprendre la parole d'un ton songeur.

- Si Ser Jaime doit être éloigné de la capitale, cela devra être pour une raison qui ne peut pas être liée de près ou de loin à nous. Il n'est pas obligatoire qu'il s'agisse d'un conflit. En tant que membre de la Garde Royale, il doit veiller sur les membres de la famille royale. Si disons la princesse Myrcella et le prince Tommen désiraient rendre visite à leur oncle Stannis à Peyredragon, il est très probable qu'il les accompagnerait avec des soldats de la Maison Lannister. Là encore, la suggestion ne devra pas venir de nous. Elle pourrait venir à l'esprit du roi après lui avoir raconté une anecdote par exemple. Le roi pourrait même être tenté à la place de se rendre à Accalmie, le château où il a grandi et où se trouvent des forêts où le gibier est abondant. Là encore, nul doute que la famille royale et Ser Jaime accompagneraient le roi.

Ce n'étaient que des propositions mais il fallait bien commencer quelque part.
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime19.10.13 23:30

Les éclats de voix de la jeune guerrière résonnaient encore dans le calme de la bibliothèque et l’énorme tension suscitée par la réaction épidermique de la fille du brouillard avait fait porter à plus d’un la main près de l’épée lorsque le Corbray intervint pour couper court à toute prise d’initiative trop empressée ou déraisonnable.

L’intervention et les réactions d’Aiyana, qu’elles fussent verbales ou physiques, avaient clairement jeté un froid glacial sur l’assistance. – Allons, allons, calmez vous ! Tous !, tonna le Noire-Epée qui ne goûtait absolument pas que leur réunion de préparation tourne ainsi au règlement de comptes absurde. – A l’évidence nous sommes en train de tomber dans de stupides querelles que l’urgence et l’importance de la situation présente ne m’autorisent pas à tolérer ! Il était agacé que leur entrevue prenne pareille tournure alors qu’ils étaient tous, là, rassemblés dans le même but et que le temps jouait clairement en leur défaveur… Il comprenait que les uns ou les autres trouvent à redire quant à l’attitude et au franc parler d’Aiyana, mais il ne pouvait accepter que l’on se livre dès lors, et sous ce seul prétexte, à de futiles guéguerres d’enfants immatures. Il connaissait bien Ayiana, ou tout du moins l’avait-il bien connu (et peut-être avait-elle beaucoup changé, d’ailleurs), mais ce n’était pas pour cela qu’il tentait de couper court aux disputailleries inutiles ! Il était évident, et chacun autour de cette table était suffisamment intelligent pour le comprendre, que l’importance du voyage à venir et le risque que celui-ci ferait ensuite peser sur tout le Val -et voire même le Royaume entier- empêchait qu’on tolérât d’inutiles prises de becs dont les seules conséquences seraient, au mieux, retard et dissensions !

L’ex-guerrière des clans s’était levé et avait quitté la tablée, marquant ainsi physiquement la distance et l’incompréhension qui existait à ses yeux entre elles et les autres.

En d’autres moments, le Corbray se serait esclaffé de voir la « sauvage » Aiyana être plongée ainsi dans le grand bain de tout ce qui la répugnait et jouer des griffes à hauteur de son dégoût pour balafrer tous les « peine à jouir » qui l’entouraient... Mais aujourd’hui, le temps des grandes rigolades insouciantes n’était plus et il ne voulait pas qu’on perdît plus de temps sur d’absurdes disputes. Il avait demandé à chacun de donner son avis et il était hors de question que l’un d’entre eux, pour quelque raison que ce soit, ne puisse le donner.

Il fit un signe de la main d’apaisement, en direction de celle qui avait, jadis, était son épisodique maîtresse et la laissa achever de dire tout ce qu’elle pensait de la situation avant de lui demander de reprendre sa place parmi eux.

– Aiyana ! Reviens t’asseoir parmi nous, s’il te plaît ! Chacun ici à le droit de s’exprimer et il est hors de question de contrevenir à ce principe de départ ! Tu as ta place parmi nous ! Sans quoi, nous ne t’aurions pas invitée ! Il s’était levé tout en l’invitant à revenir près d’eux et son regard métallique s’était plongé dans celui de la volcanique brunette... Il n’avait pas apprécié que la fin de l’intervention de la Fille du Brouillard vienne en faveur d’un départ d’Ashara pour Port Real mais il avait demandé à chacun son avis et il semblait bien, là encore, que celui d’Aiyana soit de même nature que le raisonnement logique qui se formulait peu à peu en lui, bien qu’il refuse de voir l’évidence.

Lorsque sa femme s’exprima à son tour pour la deuxième fois, le Corbray fut heureux de constater qu’elle s’était départie du ton rude et cinglant qu’elle avait employé lors de sa première intervention. Il voulut lui sourire pour la remercier de mettre ainsi de l’eau dans le vin de ses inimitiés mais ne sut attraper le regard de son épouse. De toute évidence, la jolie brune cherchait à éviter celui du Suzerain du Val. Tant pis. Le Sire de Cordial ne pouvait pas laisser les minauderies de sa jeune épouse, si adorables ou agaçantes fussent-elles, parasiter une réflexion de cette importance ! Il prendrait la décision qui s’imposerait par son évidence... et non par défaut ni faiblesse !

Comme il fallait s’y attendre, l’avis de la jeune Suzeraine du Val correspondait à celui formulé par Aiyana. Pour Ashara, pas question de n’être point du voyage ! Et malgré tout ce que Lyonel mobilisait mentalement comme trésor d’argumentation pour justifier le fait de la laisser derrière eux, à l’abri, aux Eyrié, de toute évidence il ne parvenait pas à trouver une contradiction au fait que son absence à Port Real serait très probablement plus perçue comme quelque chose d’intrigant que le contraire.
Il enrageait d’avoir à le reconnaître mais c’était un fait difficile à contredire : l’absence de celle qu’ils présenteraient au Roi comme la suzeraine légitime du Val au regard des pièces testamentaires rédigées par Lord Jon, serait inévitablement perçu comme quelque chose d’étrange voire même qui susciterait la méfiance ! Qui plus était si l’on devait aussi présenter son nouvel époux et revendiquer pour celui-ci la gouvernance de l’Est !

– Bon. La question des dosettes de poison est donc réglée… Merci mestre Udo !, conclut le Noire-Epée lorsque le vieux mestre rattaché à Ashara eut achevé d’indiquer les préparations qu’il tiendrait à disposition des voyageurs du Val qui iraient en ambassade à Port Real.

Le Corbray resta silencieux durant toute l’intervention d’Haelgara. Les propositions de la guerrière étaient extrêmes mais en temps de guerre, il était compliqué de ne pas tout envisager. Le nouveau Suzerain du Val ne comptait pas rester dans l’histoire des Sept-Couronnes comme ce Gouverneur de l’Est qui aurait commis des atrocités mais les suggestions d’Haelgara, bien que fort déplaisantes à considérer avaient le mérite d’exister… Lyonel la remercia à son tour.
Lorsqu’elle évoqua une alliance avec Stannis, le Sire de Cordial eut un regard discret vers ser Raymar et sa femme. La guerrière mettait le doigt sur une des interrogations qu’ils avaient eu la veille et suggérait aussi quelque chose qu’ils avaient étudié. Mais si tous les membres de la réunion devaient connaître le possible danger vers lequel on les menait, il n’était en revanche pas nécessaire que tous soient au secret des alliances futures ou déjà conclues ! Si la guerre était une chose, la stratégie politique en était une autre… et fort différente. Si le soldat doit connaître son ennemi pour être plus efficace au combat, il n’est pas forcément nécessaire que son commandant lui livre l’intégralité de la stratégie qu’il prépare !

– Il apparaît effectivement relativement évident que le Val ne peut se risquer à mettre à jour tout ce qu’il sait sans de solides appuis ! Pour autant, je ne vais pas livrer ici les soutiens que nous comptons ! Pas plus que ceux que nous escomptons ! La conclusion du Corbray sur cette question sonnait comme une sentence mais il n’en était pas exactement ainsi. Le Noire-Epée comptait simplement aborder la question plus tard et avec les seules personnes véritablement concernées et à même d’émettre un avis sur la question…

Lorsqu’Ysilla Royce intervint à son tour, le Corbray se rembrunit légèrement. Contrairement à ce que laissait entendre la jeune femme, il n’était pas à l’origine de sa présence parmi eux ! Et qu’elle utilise cet argument pour le pousser à les amener à Port Real, sa cousine et elle était le comble ! Cela étant, la Royce ignorait certainement que c’était à Ashara qu’elle devait d’être là… En effet, la nièce de la lady de Roche-aux-Runes avait était contrainte, quelques jours auparavant de livrer une partie de tout ce qui la tracassait à sa tante. Acculée qu’elle était par les révélations multiples de ser Raymar et énervée qu’elle avait été par les insinuations de celui-ci, elle avait fini par révéler à Ysilla tout ce qui la tourmentait à cet instant et avait ainsi, sans s’en rendre compte, involontairement emporté sa confidente dans le tourbillon qui l’aspirait vers Port Real. Eu égard au fait que Lord Yohn Royce et ses fils s’y trouvait déjà, Ashara avait ensuite été contrainte d’accepter que sa jeune tante l’accompagne jusqu’à la capitale dès lors qu’elle savait tout ce qui y conduirait la Suzeraine du Val.
Et c’était mis devant le fait accompli que Lord Corbray avait ensuite dû consentir à inviter la Royce à leur réunion puisque cette dernière était déjà au courant d’une bonne partie de tout cela !

« Ce serait prendre des précautions inutiles de nous laisser ici. A moins de nous enfermer et de ne plus jamais nous laisser sortir… »

*A moins de les enfermer…*, répéta le Corbray à part lui. Que n’aurait-il donné pour pouvoir laisser à l’abri des Eyrié sa jeune épouse et sa tante ! Malheureusement, il lui apparaissait de plus en plus évident (bien qu’il se refuse encore à l’admettre tant sa crainte de la perdre était grande) que la présence d’Ashara à Port Real était fondamentale ; et étant donné que celle-ci avait commis la bourde de mettre sa jeune tante au parfum de leurs intrigues secrètes et qu’elle avait amplifié son erreur à lui assurant qu’elle l’emmènerait, il était maintenant, lui, bien dans la merde…

Mais le temps des prises de décisions était maintenant venu… Et il lui appartenait de trancher au regard des avis qu’il venait de recueillir… Il se racla la gorge, agacé d’avance par ce qu’il allait devoir annoncer.

– Bien. Merci pour vos avis ! Certains d’entre eux ne font que confirmer les miens qu’autres soulèvent questions et propositions… Il ne voulait pas dire ce qu’il devait pourtant dire à présent. Il avait l’impression qu’il envoyait peut-être son adorable épouse vers la mort. – Lady Ashara et lady Ysilla nous accompagneront donc à Port Real.Leur présence là-bas nous fournira d’utiles appuis et jouera également comme une preuve supplémentaire que nous nous présenterons devant le Roi en ambassade classique afin de reformuler notre serment de vassalité !

Il eut à l’attention de son épouse un regard tout particulier, mélange d’amour, d’estime et de crainte de la perdre… Puis il poursuivit.

– Nous devrons rester groupés durant tout le voyage et le plus longtemps possible une fois sur place. Nous voyagerons à cheval jusqu’à Cordial puis Goëville et par bateau depuis là-bas, afin de faire route sûr et rapide ! Je pense décliner toute invitation à loger au Donjon Rouge si certains d’entre nous n’y peuvent être accueillis. Je préfère que nous ne soyons pas séparés dans la mesure du possible, afin que nous puissions être les plus réactifs et les plus coordonnés possible en cas d’urgence ou de danger ! Quitte à puiser dans le Trésor de quoi financer une résidence pour nous tous, à l’intérieur de Port Real. Je ne pense pas que nous ayons à craindre quoi que ce soit à ce niveau mais sait-on jamais…

Il observa l’assemblée pour tenter de déceler dans les yeux des uns ou des autres d’éventuelles interrogations.

– Depuis tout à l’heure nous évoquons dangers et risques de guerre… Pour autant, ayez tous en tête que nous entrerons là-bas dans une arène de fourbes et de faux-semblants ! Personne ne prendra le risque d’attaquer le moindre d’entre nous de façon ouverte et sans motif valable ! De fait, tant que nous nous cantonnerons à notre rôle de simple ambassade, il ne devrait rien survenir… Toutefois, dès lors que nous aurons bougé les premières pièces, le jeu d’échec sera lancé et nous aurons à redouter de nombreux coups bas ! Et de personnages dont nous ignorerions même l’existence ou la dangerosité ! Ne relâchez votre vigilance sous aucun prétexte ; et ne dites rien qui irait au-delà de la simple banalité ! A qui que ce soit ! Ami supposé ou présenté comme tel y compris !

Il eut un geste rassembleur afin de faire prendre conscience à tous qu’à partir du moment où ils quitteraient la bibliothèque, ils seraient déjà dans l’aventure qui les attendait ; et qu’il faudrait être soudés.

Ser Raymar évoqua une nouvelle fois Jaime Lannister, le Blanc Manteau accusé d’inceste avec sa sœur jumelle, la Reine Cersei pour indiquer ce qu’il pensait du Régicide et de la façon la plus efficace de l’éloigner de Port Real. Le nouveau membre de la Garde Ailée exposa les faits avec calme et précision, comme à son habitude, et déclina les options qui, selon lui, pouvaient permettre d’envisager que le Garde Royal s’éloignât quelques temps de la Capitale.
Bien que Lyonel ne comprenait pas la fixation que faisaient les membres du conseils sur ce Lannister, il écouta néanmoins patiemment et tenta d’élaborer lui aussi quelque stratégie à même de faire quitter la capitale au Régicide.
Et lorsque le Seigneur de Fort-Etoiles en eut terminé avec ses propositions, le Noire-Epée mit de côté son scepticisme sur la question afin de fournir, à son tour, un plan éventuel.

– Et puisque nous savons que Jaime ne pourrait laisser sa sœur chérie aller quelque part sans qu’il soit dans les parages pour la protéger, pourquoi ne pas lui en fournir l’occasion ? Le Suzerain du Val eut une pensée pour les enfants de la Reine. Etaient-ils vraiment les fruits gâtés des ébats incestueux des jumeaux Lannister ? Quoi qu’il pût en être, il savait que Cersei tenaient à eux comme à la prunelle de ses yeux... Utiliser les gosses à bon escient pouvait bien être une des meilleures solutions pour qu’ils parvinssent à leurs fins ! – Et si nous utilisions les enfants de Jaime et Cersei !? Enfin je veux dire, ceux qui passent pour être ceux de Robert... Là pourrait peut-être résider la solution pour éloigner le Blanc Manteau du Donjon Rouge ! Un large sourire éclaira le visage sévère du Sire de Cordial. – Et si nous arrivions à persuader le Roi, sous quelque prétexte que ce soit (et quitte à créer les conditions qui le suggèrent), que la prudence voudrait qu’il mette ses enfants quelque part à l’abri, loin de Port Real ? Au moins pour quelques temps ! Cersei ne pourrait consentir à laisser sa petite Myrcella, son si cher Joffrey et le petit dernier, dont le prénom m’échappe, partir sans elle ! Je suis persuadé qu’elle ferait tout pour les accompagner, où que le Roi décide de les cacher ! Et alors Jaime suivrait à son tour !

Il semblait au Corbray que cette solution était la moins mauvaise et la plus simple à mettre en œuvre. Il suffisait de créer l’illusion qu’un danger imminent pesait soudain sur le « enfants » de Robert pour faire en sorte que celui-ci se voit aussitôt conseillé de les éloigner quelques temps...

Voilà qu’ils disposaient sans doute avec cette ultime proposition, d’un atout supplémentaire dans leur manche. Et cette solution avait l’avantage de ne pas avoir à faire couler de sang... Ou si peu !

– Quelqu’un aurait-il des questions supplémentaires ou des points à aborder et à porter à la connaissance de tous ?
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
« Fille du brouillard »

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime23.10.13 23:23


Conseil Secret aux Portes de la Lune
Adossé contre le mur, Aiyana se sentait beaucoup plus à l’aise ainsi à l’écart. Ce monde n’avait jamais été le sien et pendant un instant, son esprit s’embrouilla dans le doute. Son regard posé sur le dos de Raymar, elle se demandait si tout cela était franchement sérieux. Ne pouvant guère s’empêcher de repenser à leur courte nuit, aux promesses prononcés, mais supporterait-il seulement cette situation ? Et surtout, elle…Est-ce qu’elle la supporterait ? Baissant les yeux, elle écoutait attentivement ce qui se disait, si elle n’avait rien dit concernant le poison, elle n’en pensait pas moins. Gardant pour elle ses propres réflexions, elle savait pertinemment qu’en cet instant présent sa propre existence ne tenait qu’au bon vouloir de cette Ashara. Et il n’y avait qu’une seule chose capable de faire fermer la gueule de la fille du brouillard : l’instinct de survie. En d’autre terme, elle savait que si elle l’ouvrait pour contester cette idée de poison, on la marquerait directement au fer rouge de traitre. Ils n’avaient déjà pas besoin de ça pour la prendre pour une potentielle traitresse et elle en avait déjà bien assez fait. Au fond, elle se permettrait de faire une remarque en privé, auprès de Raymar. S’il pensait vraiment qu’elle allait avaler quoi que ce soit pour ne rien dire. Si elle devait crever, ce serait une arme à la main et non autrement ! L’empoisonnement n’avait selon elle rien d’honorable, seul le combat était une mort acceptable pour elle. Une flèche dans le corps ou empalée contre une épée. Et alors qu’à la surprise presque général, la sauvage et la noble semblait trouver un terrain d’entente, la jeune femme ne pouvait s’empêcher pourtant de lui faire une leçon à laquelle, sincèrement, Aiyana ne comprit que très peu de chose.

La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle n’hésiterait pas à exterminer chaque clan des montagnes alors qu’au fond, la fille du brouillard les estimait beaucoup plus légitime que n’importe qui dans cette pièce. Certains avaient beau l’avoir trahi lorsqu’elle était revenue, avec le temps, et la culpabilité se faisant, elle n’avait jamais oublié d’où elle venait réellement. Et si elle avait été un facteur déterminant dans l’extermination quasi complète de son clan, elle n’arrivait pas à estimer que ces nouvelles personnes qu’elle fréquentait faisaient plus partie de sa vie que l’endroit d’où elle venait. Chassée par son propre peuple, rejeté par cette nouvelle vie, au final Aiyana se rendait compte qu’elle n’avait de place nulle part. Et lorsque Lyonel l’invita pourtant à revenir à la table, elle observa le geste, écouta à peine les mots qu’il prononça, fixant la main qui était tendu et pointait sa chaise abandonnée, elle se montra plus qu’hésitante. A quoi bon faire des efforts lorsqu’on savait d’avance qu’aucune de ces personnes ne la considérerait un minimum. Son cœur se pinça douloureusement devant une vérité qu’elle n’avait jamais été prête à voir en face. Elle ne laissa pourtant rien entre voir, finissant par quitter son mur pour tirer sur la chaise bruyamment, juste pour le plaisir d’emmerder le maximum de personne à cette table. Elle s’installa, lourdement, ses yeux fixant ceux des personnes qui la toisait, provocatrice, elle ne baissera pas son regard. Ainsi, elle resta un long moment à fixer un homme dont elle ignorait même le nom.

Le blabla recommençait autour de la jeune femme qui écoutait tout en ne lâchant pas du regard celui qui la toisait en face d’elle. Pourtant, elle ne put s’empêcher de remarquer à quel point les hommes et même les femmes autour de cette table étaient prêt à s’en prendre à des enfants si le besoin se faisait sentir. Aiyana avait tout d’une sauvage, beaucoup même, incapable de s’entendre avec les hommes et les femmes qu’elle rencontrait dans cette nouvelle vie, mais si il y avait bien quelque chose à laquelle la jeune femme ne s’en était jamais prise, c’était aux enfants. Elle fronça légèrement les sourcils en écoutant les dire, laissant une étrange impression au chevalier qui la toisait depuis le début de cette "bataille de regard". Sa mâchoire se crispait, retenant son irrésistible envie de l’ouvrir une nouvelle fois parce qu’elle n’avait rien d’autre à proposer, aucune autre alternative, à part rentré dans le lard, parce qu’au fond, c’était tout ce qu’elle connaissait : l’attaque de front. Les yeux rivés sur le chevalier avec qui elle prenait un malin plaisir à ne pas lâcher du regard, elle reprit la parole :


« Je ne voyagerai pas avec vous »

Ce n’était pas une requête mais bel et bien une affirmation. Mais devant l’air satisfait de celui qu’elle fixait, elle se senti obliger d’ajouter :

« Je vous rejoindrai à Port Réal, mais il n’est pas question que je mette les pieds sur un bateau… »

La question était réglé, ce n’était même pas la peine de tenter d’en discuter avec elle. Elle ne se sentait déjà pas à sa place dans une pièce qu’elle pouvait quitter à tout moment, alors un bateau ( déjà qu’elle n’en avait jamais emprunter ), c’était hors de question.

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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

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Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime25.10.13 6:56

Lyonel avait raison, il fallait taire ce conflit interne et s’occuper de choses plus importantes et plus urgentes qui les avaient amenés à ce réunir tous ici. Cela dit, le jour ou Lady Ashara Arryn n’aurait pas le dernier mot n’était pas venu. Alors elle intervint, mais cette fois-ci, non avec son ton cinglant, mais avec ces convictions profondes, et ce pour régler une bonne fois pour toute le conflit et apaiser la situation tout comme son époux le faisait. Ayianna mit un peu de temps et le fit avec force bruit, mais elle revint finalement s’assoir à la table pour el plus grand plaisir de la Suzeraine qui était d’accord avec son mari sur le fait que personne ne devait être exclu et que si elle était là elle devait prendre part aux réflexions.

Ashara écoutait attentivement Haelgara, même si elle ne la regardait pas, préférant, pour se concentrer, fixer la table, elle fronça d’abord les sourcils pensant que l’idée que Jaime pourrait quitter sa sœur pour secourir l’Est était bien saugrenue. Mais les autres idées étaient intéressantes, elle sourit à plusieurs reprises, toujours sans les yeux baissés, puis, leva les yeux vers Halegara avec un petit sourire en coin. Pour elle, il était évident que la sauvage ne voulait faire aucun mal aux enfants, c'était son cas aussi, à moins que cela ne soit absolument nécessaire, à savoir si Lord Tywin ne cédait pas. Après tout, elle lui avait fait juré la veille que jamais elle ne devrait lui demander de tuer une femme enceinte ou un enfant.

« Un jour, un ami m’a dit, si tu as une mercenaire du Peuple Libre à ton service, prépare toi à faire couler beaucoup de sang… » Elle laissa passé un petit instant de silence durant lequel elle ne bougea pas d’un cil, fixant la sauvageonne d’un air amusé. Puis elle baissa les yeux et fit un geste de la main « Ah non, c’est moi qui me disait cela à l’instant. » Elle émit un petit rire bref et reprit avec plus de sérieux en désignant les deux hommes dont elle parla. « Pourquoi croyez-vous que Lord Nestor et Ser Kendrik sont présents si ce n’est pour lever le ban au moindre ressac dissonant, qu’il vienne d’ici ou de Port-Real ? Evidemment que je prépare la guerre, mais si je prépare la guerre trop tôt, je la déclenche de fait, convoquer le ban ne peut passer inaperçu, même au sein de nos montagnes. Le plan de secours est simple, nous fermerons la Porte Sanglante comme nous l’avons toujours fait, et nous resterons à l’abri dans le Val. D’où le fait que nous partons en bateau, car pour le retour, passer par la route Royale pourrait s’avérer plus que périlleux. Mais vous avez raison, Durran ne sera pas accepté comme héritier légitime si son père ne le reconnaît pas, c’est pour ça que nous devons lui parler. » Elle se tourna vers Raymar. « D’ailleurs tôt ou tard, il faudra lui présenter son fils pour le convaincre, mais en attendant Ser Raymar, avez-vous des documents qui prouvent que Durran est bien Durran ? Je n’aimerais pas exposer le Prince trop tôt aux dangers du Donjon Rouge, pas avant d’en avoir débarrassé les Lannister. »

Ashara observa, après sa remarque sur Ysilla et les otages, que sa tante avait légèrement changé d’expression et elle al connaissait assez pour savoir ce que cela signifiait. Elle ne comprit pas sur le champ, pour elle il était trop évident que si la jeune fille était prise, la fuite était la seule solution. En effet, s’ils restaient il y aurait une bataille au sein même du Donjon Rouge et qu’avec Yzi entre leurs mains ils n’auraient le choix qu’entre les laisser la tuer et se faire tuer ou capturer pour els plus chanceux. Il valait mieux plier que rompre, on ne tue pas une Royce si facilement, et moins encore la dernière Arryn à peu près en état de marche. Ils négocieraient, ils la marieraient, et pendant qu’ils se perdraient en vaines missives pour obtenir un accord, les survivants libres auraient tout le temps de trouver une solution. Evidemment le risque que Tywin décide de tuer l’otage était présent, mais le suzerain de l’ouest était un fin stratège, conscient que s’il faisait ça, il n’aurait alors plus aucune chance d’obtenir la reddition du Val.

Elle était désolée d’avoir été aussi dure, mais elle n’avait ni le temps ni le loisir de lui expliquer pourquoi elle avait dit cela, et au fond, c’était peut-être un mal pour un bien, au moins, désormais, elle se rendait vraiment compte des risques. Elle lui expliquerait plus tard, même si, vexée comme un pou, il y avait de forte chance pour qu’Yzi fasse la tête un bon moment. Elle aurait dû lui en parler avant, mais le temps leur avait manqué la veille au soir, elles étaient toutes les deux très fatiguées et il est vrai qu’Ashara avait probablement oublié la moitié des informations importante. Elle espérait que sa tante la pardonnerait, car il était certain qu’elle ne voulait pas que cela se passe ainsi et qu’elle voulait la protéger. Mais, même si ce choix, elle le savait au fond, serait bien plus dur à faire s’il se présentait vraiment, elle ne pouvait pas sauver la Royce au détriment de toutes les autres vies en jeu. A savoir celles de ceux qui les accompagneraient et celles du peuple Valois dans son ensemble, ainsi probablement que celle de Durran, de Stannis, du Roi, de Ned, bref tout ceux qui étaient susceptibles de s’opposer à eux.

Suite à tout cela, Lyonel prit donc la décision de les emmener, Ashara gratta un instant le bois de la table avant de lever les yeux vers lui et de le sourire avec douceur. Elle avait peur, mais n’en laissa presque rien paraître si ce n’est que ses mains crispées en disait plus long qu’elle n’aurait voulut. Elle devait être forte, pour Ysilla qu’elle avait, à regret, embrigadé dans cette terrible histoire et pour Lyonel qui, elle le voyait, faisait de son mieux pour gérer une affaire d’une telle envergure. Il était indispensable des les emmener, et si la brune avait d’abord été vexée par sa suggestion de la laisser en arrière, elle comprenait ce qui l’avait amené à penser à ça. Elle glissa sa main jusqu’à la sienne et la serra fort entre ses doigts menus avant de se résigner à le lâcher parce que tout de même, ils étaient en publique.

« Mon Seigneur époux, il pourrait être mal perçut de refuser une invitation au Donjon Rouge, cela pourrait éveiller les soupçons, j’en ai peur. Ainsi même si le plus prudent dans notre situation serait de louer une auberge dans la Ville, je crains que nous n’ayons pas le choix. Par contre au vu des titres et rangs de chacun d’entre nous, à part Ayianna et Haelgara, mais la question de se pose pas, tous devraient être accueillis sans problème. Très franchement, si tel n’est pas le cas, c’est que quelqu’un là-bas, en sait déjà trop, et il faudra alors partir sur le champ. »

Les propositions de Ser Raymar semblèrent bien plus réalisables et judicieuses que celles de la mercenaire qui avaient un côté pieds dans le plat assez flagrant. Cela dit, elle avait probablement inspiré le Chevalier puisqu’encore une fois il s’agissait d’éloigner les enfants avec Jaime. C’était intéressant, mais insuffisant, car il ne suffirait pas d’éloigner Jaime, dans l’idéal il fallait éloigner une bonne partie de la garnison Lannister stationnée à Port-Real, sans quoi le Donjon Rouge resterait extrêmement dangereux pour eux tous. Ce fut ensuite à Lyonel d’exposer ses plans, tout aussi sensés. Mais Ashara se tourna vivent vers lui et fit un O marqué avec sa bouche sans émettre le moindre bruit quand il ne put nommer le Prince Tommen, elle trouvait cela incroyable qu’il ne connaisse pas le nom du petit dernier, comme il disait. Enfin, encore une fois, les disputes n’étaient pas de mise surtout sur un sujet aussi futile, alors une fois passé la surprise, elle s’approcha et lui murmura à l’oreille « Prince Tommen » en se disant qu’il aurait droit à quelques cours de rattrapage avant d’arriver à Port-Real.

C’est alors qu’Ayianna affirma qu’elle ne prendrait pas le bateau. Ashara fit une moue déconfite, mais pas à l’attention de l’amie de Raymar. S’il n’y avait eut tant de monde, elle se serait mit des baffes. Elle y avait pensé la veille en discutant avec Halegara et avait complètement oublié d’en faire part à qui de droit.

« Ah oui… à ce propos. J’avais pensé qu’Ayianna et Haelgara pourraient voyager séparément. Elles passeraient toutes deux par les terres, usant de leurs talents de chasseuses et de pisteuses pour rester discrète tout en se renseignant en chemin sur les derniers ragots du Royaume. Le fait que personne ne sache qu’elles sont avec nous et les informations ainsi recueillies pourraient nous être d’une grande utilité à Port-Real. De plus, je ne doute pas de leurs capacités à passer inaperçues ou à se fondre dans la masse selon ce qu’exigera la situation. Elles seront nos yeux et nos oreilles à Port-Real ou partout où cela sera nécessaire et j’imagine que, même s’il n’est pas aisé d’entrer et sortir du Donjon rouge elles sauront trouver des solutions pour nous apporter les informations en tout anonymat. De plus, si nous sommes capturés ou obligés de rester au Donjon rouge, elles pourront plus facilement nous en faire sortir que si nous y sommes tous. Enfin, si nous décidons, pour une raison ou pour une autre d’exécuter un plan nécessitant de recruter des mercenaires, par exemple, elles pourront s’en charger et ainsi, il sera plus difficile voir impossible de remonter jusqu’à nous. Il faudra par contre trouver un moyen de communiquer sans être remarqués et sans que personne ne puisse intercepter nos messages. Je pense que vous serez à la fois plus à l’aise et plus utile, si je peux m’exprimer ainsi, en duo avec Haelgara qu’en tant que Lady au Donjon Rouge. M’est avis qu’avec vous dehors et nous dedans, les Lannister ont du souci à se faire. Cette option vous convient elle d’avantage Ayianna ? »

Elle jeta un œil à Haelgara avec qui elle avait déjà vaguement discuté de tout cela mais qui depuis avait dû avoir un tas d’idées à propos de l’espionnage et des possibilités infinies que cette configuration offrait. Et quand tout fut régler à ce sujet, Ashara revint sur le plan.

« Bon… résumons, à Port-Real, une fois que nous auront prêté allégeance au roi et récupéré tout les titres qui reviennent à mon époux, nous demanderons justice pour le meurtre de Jon Arryn. Si possible en faisant un esclandre pour que cette histoire agite au maximum le Donjon Rouge et que nous puissions pendant ce temps parler de tout autre chose au Roi et à sa Main sans que cela n’éveille les soupçons. Nous tairons, évidement qu’elle nous a révélé l’implication de Petyr, mais il faut trouver un moyen de le soumettre à la justice avant qu’il n’ait le temps de fuir. Pour cela nous devons apporter les preuves de sa culpabilité et pour le moment les seules que nous ayons sont le témoignage d’une folle.  J’ose espérer qu’à Port-Real quelqu’un sait quelque chose sur cette affaire et que nous pourront le faire parler. Il a bien dû acheter les Larmes de Lys à quelqu’un, il a de nombreux alliés et des petites mains, il faut se méfier du retour de bâton, mais si on trouve ses personnes et qu’on arrive à les faire parler, ce qu’ils auront à dire pourrait intéresser le Roi. Du coup, il ne faudra pas trop les abimer, mais leur proposer une belle somme d’argent pourrait délier des langues dans un premier temps. Se ne sont que des suggestions… » Elle hocha la tête avant de reprendre.

« Nous pourrions aussi proposer à Tywin de prendre Robert comme pupille à Castral Roc, voir même de nous aider à confondre Littlefinger. Puisque se sont nos ennemis, si nous arrivons à en faire nos alliés dans cette affaire, peut-être sera-t-il plus simple de les duper par la suite.  C’est une option, mais je pars du principe que tant que nous n’avons pas de quoi les faire tomber, il faut éviter de se les mettre à dos. Suggérer une partie de chasse au Roi pourrait être intéressant. Nous pourrions alors organiser un guet apens durant lequel, Jaime serait capturé s’il est là, et mis en lieu sûr pour servir de monnaie d’échange, et surtout, Durran pourrait être présent et ainsi rencontrer son père et lui révéler la vérité. Avec un peu de persuasion, nous serions tous présents, car le Roi n’est pas le seul à aimer chasser, et alors nous pourrions tout lui dire, loin du Donjon Rouge et des oreilles indiscrètes ainsi que de bon nombre des Lannister. Durran rejoindrait Peyrdragon qui est à mon sens la place la plus sûre et la plus facile à tenir après les Eyriés et Robert rentrerait à Port-Real en sachant tout, libre à lui d’agir comme bon lui semble, mais nous pourrions tout aussi bien quitter la scène à ce moment là. Après tout, le Roi se préparera probablement lui aussi à une guerre, nous pourrions donc retourner dans le Val pour convoquer le ban dans ce sens. Le seul souci, c’est que Robert risque alors de se faire tuer, mais comme Stannis aura été mis au courant de sa main que Durran est son héritier légitime, mis à part qu’il faudra reprendre Port-Real des mains des Lannister, nous aurons déjà fait un pas vers la justice. De plus, depuis le Bois du Roi, Robert pourrait fort bien décider de rejoindre Accalmie pour lever le ban de l’Orage et marcher sur Port-Real plutôt que de risquer sa peau au milieu des Lannister. Tout dépendra de la façon dont on lui présente les choses et des alliés que nous aurons trouvés à Port-Real. Si nous ne pouvons ni les éloigner de Port-Real, ni les séparer pour les rendre vulnérables, il vaut peut-être mieux les laisser s’enfermer au Donjon Rouge, seuls et sans alliés que d’essayer de les tuer sur leur propre terrain. Je ne sais pas, mais nous devons rester prudents jusqu’au bout. » Elle soupira, indécise et continua.

« En réalité, le mieux serait de se débrouiller pour que les enfants royaux ou au moins un d’entre eux se rendent au Val, avec ou sans leur mère, avec ou sans leur père aussi d’ailleurs.  Mais j’ai beau me creuser la tête, je ne parviens pas à trouver comment cela serait envisageable. Dans le même temps il s’agirait d’éloigner le gros des forces Lannister de Port-Real, Jaime compris. Ainsi lorsque nous révélerions la vérité au Roi, le danger serait moindre et nous aurions les enfants comme otages à utiliser contre Tywin. Nous pourrions alors capturer et faire exécuter Cersei ainsi que Jaime tout en maintenant une paix relative. Ne vous y trompez pas, Tywin préparera sa vengeance, et il faudra le tuer lui aussi, mais tant qu’il est à Castral Roc, il est inatteignable, à moins de faire marcher ensemble toutes les forces de Westeros sur l’ouest. Sauf si… sauf s’il est à Port Real aussi, mais cela implique encore plus de Lannister dans le Donjon Rouge. » Ashara leva les yeux vers le plafond, pensive et reprit sa réflexion à voix haute, mais sans plus trop réfléchir à ceux qui l’écoutaient. « Nous pourrions garder le bonshomme pour eux, eux tous, un grand banquet voila ce qu’il nous faut, un grand banquet en l’honneur de… pour un mariage, un grand mariage. Tout le monde dort, nous tuons les coupables et épargnons les innocents. » Elle plongea alors son regard sur Ysilla. Un mariage… un mariage qui ferait venir Tywin Lannister à Port-Real… Il est veuf et il n’a aucun héritier digne de ce nom… Il est vieux mais peu importe. Mais tellement dangereux aussi… et je ne peux pas offrir la virginité d’Ysilla à un mort. Elle plissa les yeux, signe qu'elle continuait à réfléchir et que son cerveau bouillait quelque peu.  
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime29.10.13 17:29

Haelgara se doutait bien que certaines solutions proposées ne plairait pas, elle était une barbare et une guerrière, pas une noble. Elle avait vécu tout sa vie à l'écart des sociétés dites civilisés, si avec le temps elle en avait copié certains aspects sa nature restait plus proche de la bête sauvage que de l'Homme tel que le voyait les gens comme Ashara ou Raymar.  En conséquence elle n'eut aucune réaction quand on refusa ses idées, même si Raymar sembla s'en inspirer pour proposer quelque chose qui convenait plus aux civilisés. Haelgara se rassit et servit un verre de vin en haussant les épaules.  Elle avait proposé des idées, au fond peu lui importait quelles soit sélectionnées ou non cela ne changerait rien pour l'espionne.  A la remarque de sa patronne, la sauvageonne se retint d'éclater d'un rire tonitruant mais elle afficha un sourire jusqu'aux oreilles et leva son verre à la santé  d'Ashara et le finit d'un seul trait avant de se servir à nouveau.
Effectivement, Ashara lui avait parlé qu'elle allait sans doute devoir faire la route avec une jeune guerrière. Elle lâcha un grand sourire en pensant qu'elle aurait dit la même chose qu'Aiyana au sujet du bateau, les deux femmes semblait avoir la même affinité avec la mer qu'une loutre avec une cuillère. Certes Haelgara aurait préféré voyagé seule mais force était de reconnaître qu'une deuxième personne faciliterait grandement les choses, à tous les points de vue. Néanmoins elle ferait un briefing à Aiyana après le conseil, c'était l'ancienne mercenaire qui commandait et elle attendait de la jeune guerrière une obéissance sans faille. Haelgara ne tolérerait pas de coups de sang comme elle avait fait à cette réunion, ici ça passait mais dans une mission secrète et dangereuse comme celle qui allait venir, c'était exclu. Et croyez bien qu'elle serait bien moins indulgente que les gens ici, Haelgara avait tellement l'impression de se voir au même âge que cela la rassurait autant que cela l'inquiétait.
Après cela, Ashara partit dans un long monologue que la sauvageonne ne comprit quasiment pas. Il y avait des noms qu'elle connaissait mais sans être capable d'identifier clairement la personne. Ce qu'elle finit toutefois par comprendre c'est que sa patronne se cassait la tête pour trouver un moyen d'éloigner les enfants et Jaime. Sa dernière idée ne plut absolument pas à Haelgara qui fit une moue bien visible :
- On ne ne gagne pas la guerre en faisant ce qui est juste mais en violant les lois de l'hospitalité vous montrez au monde que vous n'avez guère plus d'honneur qu'un chien.  Après qui ferait confiance à quelqu'un qui n'hésite pas à massacrer ses invités dans leur sommeil ? Si vous voulez les massacrer autant leur tendre une embuscade en chemin et prétexter une regrettable attaque des Clans des montagnes. Vous pourriez même arriver à la rescousse au dernier moment et envoyer un message comme quoi les enfants sont plus en sécurité pour le moment au Eyrié que sur les routes mais vous mettriez toujours un doute sur votre bonne foi quand les événements s’enchaîneront....j'y pense pourquoi leur oncle ne leur proposerait pas de voir leur cousine ou alors leur père pourrait leur montrer le domaine où il a vécu ? Le tout est de bien suggérer la chose au roi...

Elle avait dit cela sans bouger, en sirotant tranquillement son verre de vin. Non l'idée de massacrer des gens dans leur sommeil ne lui plaisait pas des masses, enfin...c'était plutôt l'idée de les massacrer alors qu'ils avaient été invités et étaient protégés par les lois de l'hospitalité. Parce que techniquement buter des gens dans leur sommeil, ça dérangeait pas outre mesure Haelgara...
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Ysilla Royce
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime01.11.13 15:54

Remonter le temps. Remonter le temps et oublier toute cette histoire. Ne surtout pas faire partie de cette aventure macabre dans laquelle elle allait devoir se lancer. Elle avait essayé de convaincre Lord Lyonel qu’Ashara et elle avait avaient bel et bien leur place au sein de l’équipée mais maintenant elle regrettait. Les dires d’Ashara tournaient en boucle dans sa tête et cette histoire de « s’occuper » des enfants (bâtards) royaux lui donnait encore plus la nausée que quand elle avait appris la vérité pour eux. Est-ce que la vie d’Ashara était toujours ainsi ? Y avait-il dans son existence que complot, tuerie, mesquinerie, mutinerie… C’était ça le pouvoir ? Tricher ? Pour le moment elle ne pouvait apprécier. Elle n’était absolument pas habituée à cela et les seuls complots auxquels elle avait participé n’avaient jamais compté plus que du crottin de cheval et les lits de ses frères ainés. Un garçon d’écurie et … Voilà. En gros, tout cela était absolument incompréhensible pour elle. Elle n’était pas le genre hyper sensible mais là, il s’agissait tout de même d’enfants, de sang, d’éliminer tel ou tel personne… Elle savait que le monde n’était pas remplis d’oursons mignons et de licornes mauves (sauf à Corval, évidemment), mais pour tout vous avouer, avant tout cela, les choses n’étaient pas concrètes et c’était mieux ainsi.

Elle les écouta parler mais très franchement, que répondre ? Elle n’était absolument pas le genre à prendre la parole si ce qu’elle allait dire n’intéressait personne. C’était facile de jouer à la cheftaine avec les autres suivantes d’Ashara, mais ici ? Elle n’était personne et ce bien qu’elle fut la fille de Yohn Royce Lord de Roche aux Runes. De toute façon, face à Ashara elle n’était personne, c’était certain mais même face à ses chevaliers, dans le cas présent elle ne représentait pas grand-chose.
Elle les laissa donc discuter.
Trouver une idée pour éloigner Ser Jaime et les enfants royaux. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Elle avait de toute façon cessé d’essayer de comprendre. S’en était trop. Ashara qui la laisserait seule si jamais ils étaient découverts et elle capturée l’avait achevée.
Elle avait de plus du mal à imaginer que le roi ou Ser Jaime ou les princes et la princesse partant loin de leur château juste pour rendre visite à tonton… Ce que c’était agaçant de ne rien y comprendre ! Plus elle se buttait et moins elle faisait d’effort.
Discutez, discutez alors qu’elle ne cessait de fulminer intérieurement. Et puis, contre toute attente, bien qu’il ne lui réponde pas directement, Lord Lyonel annonça que les ladies seraient de la partie. Réjouissement ou pendaison… Ysilla hésitait. Malheureusement, aucune corde à disposition, elle devrait donc. Sourire, en coin de façon peu sympathique à son nouveau neveu par alliance. Elle semblait de toute façon complètement perdue dans ses pensées, ce qu’elle était, oui. Pensées noires. Elle entendit pourtant bien la suite : Elle ne devrait se fier à personne. PER-SONNE pas même une potentielle petite noble à l’air tout mignon. PER-SONNE ! Ce n’était pas son genre de se lier à n’importe qui mais tout de même. Arriverait-elle à ne rien dire, à ne pas gaffer ?

Robert Baratheon supporterait-il l’idée de devoir cacher ses enfants quelque part ? Comme s’ils étaient de vulgaires nobles incapables de se protéger au sein de leur propre demeure ? L’égo du Roi n’était-il- pas si grand qu’il ne pourrait se faire à cette idée ? Il avait la plus grande et la plus efficace des gades non ? Du moins selon lui alors accepter qu’il pourrait être en danger… Lui et sa famille. Bah, à les écouter il faudra que ce soit son Altesse qui ait cette idée. Bonne chance avec cela.
Du moins, elle ne le connaissait pas et elle ne connaissait pas non plus leur force de persuasion. Pour elle cela paraissait plus ou moins impossible mais elle n’était pas aussi fourbe qu’eux. Le pouvoir, c’était à vous pourrir une âme innocente. A quand son tour ?

S’en suivit une bonne nouvelle, Aiyana ne voyagerait pas avec eux !!! Youpi et autre bonne nouvelle, à priori la sauvage numéro deux ne voyagerait pas non plus avec elle. Très bien.
Ashara reprit donc la parole. Faisait-elle de l’humour ? Ysilla se gardait bien de la regarder. Elle boudait mine de rien. Ceci dit, elle résuma ! Dieux merci !
Se débarrasser de Robert Arryn ?! Merveilleux ! Ça c’était une excellente idée !
Néanmoins, elle se rendait compte qu’elle détestait les suppositions et dans cette histoire ce n’était que cela. Et si, et si … Très bien… Elle lâcha encore quelque peu. La chasse, révéler au Roi toute l’histoire durant celle-ci, faire venir le Prince légitime, capturer Jaime. Sa tête lui tournait. Tuer Jaime, Cersei, capturer les enfants, tuer Tywin… Evidemment qu’elle savait que c’était ce à quoi ils se préparaient mais… Mince à la fin, c’était du sérieux ! Elle n’osait tuer des araignées de peur que celles-ci reviennent avec une armée pour venger leurs amies perdues alors tuer des Lions ou même des Ours Truites ou autre, peu importe. Pourrait-elle se faire à l’idée ? Elle jeta un coup d’œil en coin à Edric. Regard qui signifiait qu’elle avait peur. Très peur.
La suite, oh, la suite. Elle ne s’était pas encore vraiment remise droite sur sa chaise quand il fut question d’un banquet, d’un mariage. Là, elle posa les yeux sur Ashara qui la fixait. Quoi ? SON mariage ? Attendez mais avec qui ?!

__ « Quoi ? » Oh, ne la prenez pas non plus pour une débile, si Ashara ne l’avait pas ainsi regardée alors la chose aurait pu ne pas être comprise mais là, de toute évidence, il était question d’elle-même. Elle n’avait pas voulu que son quoi s’entende mais elle l’avait dit à haute voix et malgré elle. Suffisamment fort de plus pour qu’il soit entendu. Et puis, toute son incompréhension se reflétait maintenant sur son visage. Si elle avait essayé de cacher ses sentiments auparavant, s’en était fini, elle était un livre ouvert et toutes les personnes présentes pouvaient lire en elle. Lire qu’elle ne comprenait rien à rien et qu’elle était choquée, apeurée et que oh, non, non, non, elle ne voulait pas être unie dans ces conditions !
Hum… Elle devrait pourtant faire ce qui lui était ordonné. Elle était une Royce, elle obéissait aux Arryn, à sa suzeraine. Elle ferait ce qu’il faudrait. Mais elle voulait savoir ce à quoi Ashara pensait à l’instant et deux secondes plus tôt car de toute évidence, elle n’avait pas cessé de réfléchir. La pilule était cependant difficile à avaler. Rester seule si jamais quelque chose arrivait et devoir épouser... Qui? Tywin? Comme si il allait vouloir d'elle et puis, Ashara l'avait dit, c'était un homme à tuer. Il était donc mauvais. Elle la marierait pour qu'elle soit tout de suite veuve? La détestait-elle tout à coup?
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Raymar Templeton




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Raymar Templeton
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime15.12.13 17:11

Bien que l'expression du Chevalier de Fort-Étoile demeura d'une neutralité absolue, ce dernier ne put s'empêcher de ressentir une certaine inquiétude lorsque Aiyana déclara d'un ton sans appel qu'elle ne les accompagnerait pas en bateau, et se rendrait à Port-Réal par ses propres moyens. Ce n'était pas tant que la jeune femme était incapable de se défendre, c'était même tout le contraire lorsqu'on avait déjà vu la femme des montagnes se battre avec une arme à la main, mais il craignait justement qu'elle ne tombe sur quelque clan des montagnes au cours de son périple et qu'elle n'ait pas la volonté de les tuer.

Raymar sortit de ses pensées lorsque Lady Ashara s'adressa à lui et il s'employa à répondre à ses questions d'un ton calme.


- Oui, je possède plusieurs documents de cette nature. Certains sont des parchemins attestant de la survie du prince, signés de la main de Lord Jon, Lady Olenna Tyrell et de plusieurs autres seigneurs. Lord Jon a pris également la précaution de demander annuellement deux choses concernant le prince : un croquis de son visage et une trace à l'encre de ses mains. Je ne l'ai pas compris au début mais il s'agissait d'observer l'évolution du prince depuis sa petite enfance jusqu'à l'âge adulte. Lord Arryn m'a également confié que la forme caractéristique des mains pouvait être une preuve supplémentaire. Il est certains exemplaires de ces documents qui doivent encore se trouver à Port-Réal, dans un compartiment secret des appartements de la Main du Roi.

Lord Arryn avait été un homme d'une extrême prudence en toutes choses dans sa vie, peu désireux de faire des erreurs qui auraient pu se révéler désastreuses pour le Roi ou les affaires du Royaume. Malheureusement, le défunt Seigneur du Val n'avait pas appliqué de telles précautions à sa propre vie, une erreur qui avait le potentiel de coûter bien plus cher aux Sept Couronnes qu'il n'avait dû l'imaginer.

L'attention du Chevalier fut piquée par certaines des paroles de sa suzeraine et il énonça ses pensées d'une voix songeuse.


- Lady Ashara a raison concernant le jeune Robert. Il me semble d'ailleurs que des rumeurs courraient à Port-Réal quant au fait d'envoyer le fils de Lord Jon comme pupille, à Castral Roc ou Peyredragon. C'est peut-être l'ouverture qu'il nous faut mais pas forcément comme vous l'aviez songé, milady. Je doute que les Lannister n'envoient un des enfants royaux au Val ou même à Peyredragon mais pourquoi pas à Castral Roc ? Il serait peut-être judicieux d'amener le roi ou la reine à considérer d'envoyer leur plus jeune fils à Castral Roc, afin qu'il puisse grandir avec le fils de Lord Jon tout en étant éduqué sur les genoux de son grand-père, si j'ose dire. Le prince ne courrait aucun risque dans le fief des Lannister et la proposition pourrait être vue comme une branche d'olivier tenue aux Lannister. Je ne pense pas que des fiançailles soient judicieuses, le jeune Robert ne pouvant plus prétendre au Val d'Arryn, il ne représenterait pas un parti avantageux pour la princesse Myrcella... mais une camaraderie entre le prince et lui serait à notre avantage. Pardonnez mon honnêteté mais dans le pire des cas, les Lannister considéreraient qu'on leur envoie le jeune garçon malade pour que Lord Lyonel ne soit pas accusé de son meurtre s'il venait à mourir de maladie.

Si les arguments du chevalier s'avéraient intéressants au regard de l'amélioration des relations entre les maisons Lannister et Arryn, le rapport avec leur véritable objectif à Port-Réal n'était peut-être pas aussi évident. C'est pourquoi Raymar poursuivit d'une voix neutre.

- Le Prince Tommen est non seulement membre de la famille royale mais aussi le deuxième prétendant au trône dans l'ordre de succession. Nul doute qu'au moins un membre de la Garde Royale sera à ses côtés et qu'il sera sous bonne garde. Si la Reine Cersei a une seule faiblesse, c'est son obsession quant à la sécurité de ses enfants. Jamais elle ne laisserait à des inconnus la protection de ses enfants. Je pense qu'il y a de grandes chances pour qu'elle demande à Ser Jaime d'être son garde du corps, au moins pour l'accompagner jusqu'à Castral Roc.
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime20.12.13 19:51

Comme souvent la Fille du Brouillard avait ostensiblement marqué sa différence et fait valoir un point de vue sur les choses qui se voulait tout autre que celui de la majorité. C’était aussi pour cela qu’elle plaisait bien au Corbray, ou qu’elle lui avait plu. Lyonel aimait en elle cette fraîcheur, cette liberté de ton et d’acte dont elle ne se départissait jamais et qui faisait d’elle ce qu’elle était profondément, une personne singulière et franche, sans tabou ni barrière…

Le Noire-Epée avait brièvement connu cette femme là, sauvage et libre, entière et fière, et tous deux avaient sans doute à un moment ou à un autre trouvé en l’autre quelque chose qui manquait à leur être ou à leur vie, et ils avaient été des amants passagers mais réguliers… Ils s’étaient donnés l’un à l’autre sans toutefois rien se promettre ou se demander, et cela avait semblé leur convenir, à tous deux, à cet instant-là de leur vie.

Le Corbray avait ainsi gardé d’Aiyana le souvenir fugace et diffus d’une femme telle qu’il la retrouvait à présent, franche et directe, libre et insoumise, et qui criait aux autres, à tous les autres, ce que ces derniers ne voulaient pas entendre…
Elle consentit finalement à les rejoindre, non sans y mettre une ostensible mauvaise grâce, et à s’asseoir à nouveau parmi eux, à grand renfort de bruit pour démontrer son agacement. Lyonel lui adressa un regard qui signifiait son remerciement d’avoir accepté de revenir à la table mais elle parut ne pas le voir tant elle se mit dès cet instant-là à fixer, en face d’elle, un des hommes d’armes attablés.
Quelques instants plus tard, elle finit par lâcher qu’elle ne souhaitait pas voyager avec eux et que s’il fallait rejoindre Port Real, elle le ferait à sa manière mais qu’elle refusait de faire le voyage en bateau.

Le Corbray sourit à imaginer Aiyana sur mer. Il ne concevait en effet que très difficilement l’idée même de la Fille du Brouillard posant les pieds sur le pont d’un bateau…  C’eut été cocasse !

Concernant Port Real, le voyage et le séjour là-bas, ainsi que les dangers que celui-ci pouvait amener, le plan de secours était simple, lever le ban de l’Est et se replier à l’abri des montagnes dans le Val en fermant la Porte Sanglante. Lady Ashara exposa tout ceci avec un calme et une assurance qui laissait à penser que tout ceci relevait de l’évidence. Mais si pour certains, comme les lords Lyonel, Raymar ou Nestor, tout cela était effectivement des plus logiques, il n’en allait peut-être pas de même pour tous, et le Noire-Epée jugeait que la suzeraine du Val avait bien fait de rappeler ainsi ce genre de choses… Même les plus noires éventualités gagnaient à être étudiées.
 
Lorsqu’Aiyana avertit son monde qu’elle refusait de prendre le bateau avec les autres, Ashara intervint calmement et un brin amusée. Selon toute évidence elle avait mis de côté les tensions qui l’opposaient à la Fille du Brouillard et avait compris que les incompréhensions et désaccords passés ne devaient pas interférer dans les préparatifs du voyage et mettre en péril l’entreprise des Valois qui se rendraient à la capitale. Sous l’œil attentif -et amoureux- de Lyonel, la jolie brune expliqua que le refus de la guerrière n’était pas un drame puisqu’elle avait pensé que cette dernière et Haelgara pourraient voyager à l’écart afin d’arriver à Port Real incognito. Le Corbray approuva du chef en silence et attendit que son épouse ait terminé afin de compléter.

– Il nous sera en effet très utile de pouvoir disposer sur place de liens extérieurs à la délégation et sans lien apparent avec le groupe. De cette façon, et comme l’a très adroitement expliqué Lady Ashara, nous pourrons bénéficier de leurs renseignements et, le cas échéant, de leur aide… Il se tourna vers les deux guerrières. – Vous voyagerez toutes les deux à cheval jusqu’à Port Real où vous logerez en toute discrétion dans un établissement dont je vous donnerai ultérieurement la description. J’y ai séjourné lors de ma dernière venue à Port Real. Il est discret et modeste mais très bien situé pour ce dont nous aurons besoin. C’est une auberge adjacente à la Porte de Fer, qui dessert Port Real, à l’Est, par la Route de Rosby. C’est la porte de l’enceinte principale la plus proche du Donjon Rouge. Il sera facile pour vous de fuir par là en cas d’urgence pour quitter la ville aussi rapidement que discrètement et donner l’alerte dans le Val. De plus, Culpucier est un dédale de ruelles et de recoins discrets. C’est le quartier le plus populaire de la Cité et il est situé à mi-chemin entre la Porte de Fer et le Donjon Rouge. L’un de nous pourra facilement se faufiler dans ce labyrinthe de petites artères et se fondre dans la masse des vendeurs, marchands et prostituées afin de vous rencontrer discrètement et faire l’échange des informations importantes que nous aurons pu regrouper, de part et d’autre…

Il avait un parfait souvenir de l’endroit et pensait à raison pouvoir faire de cet auberge une base de repli discrète et idéalement située qui pourvoirait efficacement aux besoins logistiques ou stratégiques qu’ils auraient une fois sur place.  

La suite des échanges fut à nouveau consacrée aux possibilités diverses de faire « sortir » les Lannister le plus possible de la capitale. La Maison au Lion était à présent très implantée au sein-même du Donjon Rouge où, eut égard au fait que la Reine était née Lannister, il n’était pas un couloir qui ne résonne de la présence de l’un d’eux. *Aussi nombreux que les tiques sur un chien !* plaisanta Lyonel à part lui. Le Roi Robert, pour qui Lyonel n’avait plus grande estime exceptée celle qu’il devait au glorieux passé martial du Baratheon, vivait sans le savoir sous la menace constante mais réelle de tous ceux de la Maisonnée au Lion qui n’étaient pas restés à Castral Roc.

Construire une alliance en proposant Robert Arryn comme pupille à Tywin Lannister ? Le Corbray s’en marrait d’avance ! *Je paierai cher pour voir Tywin torcher le cul de ce débile de Robert !* jubilait-il. Les caprices du petit Robert étaient connus dans tout le Val au même titre que son asthénie aussi insupportable que durable. *Au moins n’aurait-il plus de miches contre lesquelles aller se moucher !* ricana le Corbray à part lui. Mais au-delà de la plaisanterie, le Noire-Epée ne pensait pas que pour insupportable qu’il était, confier Robert au Roc fût une idée à retenir… Robert était le dernier Arryn de la branche principale, le fils de Jon Arryn, et le Val avait bien peu à gagner et tout à perdre à « livrer » ainsi le dernier de ses plus éminents enfants en pâture aux Lions…

– M’est avis que nous n’avons aucun intérêt à confier Robert Arryn comme pupille à Lord Tywin… Pour aussi faiblard qu’il soit, Robert est le fils de Jon Arryn et un enfant du Val ; et je ne vois pas bien ce que nous aurions à retirer de pareille entente si ce n’est de fournir au Roc une arme par laquelle nous frapper dès lors que nous aurons le dos tourné et l’esprit dirigé ailleurs. Le Val ne peut sacrifier l’un de ses enfants ! Il n’en revenait pas de dire cela et n’aurait jamais cru devoir tenir pareil discours… Et pourtant. La guerre obligeait à faire feu de tout bois, et il ne voulait pas être celui qui aurait affaibli le Val pour un gain aussi minime qu’incertain.

Pour ce qui était de trouver un moyen d’alerter Robert sur le danger qui le guettait et le sujet de la bâtardise présumée de ses enfants, il semblait évident que la meilleure approche consistait à lui parler hors du Donjon Rouge, où trop de murs avaient des oreilles… La solution de l’extérieur était donc à retenir et, bien qu’il paraissait évident à Lyonel que le Roi serait inévitablement suivi, où qu’il aille, d’une ribambelle de lèche-bottes aux allégeances douteuses, la partie de chasse semblait être l’une des plus simples à mettre en œuvre tant il était de notoriété publique que Robert en faisait son passe-temps favori… *Avec la picole et les femmes, mais « favori » tout de même !* songea le Corbray.  

– L’idée de l’extraire du Donjon Rouge au moyen d’une partie de chasse me semble excellente ! annonça-t-il. – Au-delà du fait qu’il nous y serait aisé de pouvoir livrer à Robert tout ce que nous savons loin d’oreilles indiscrètes, l’idée de la chasse représente aussi l’immense avantage que ce soit même lui qui nous la propose ! Nous serions alors parfaitement illisibles et imprévisibles dans nos intentions… Et quand bien même il ne lui viendrait pas à l’esprit de nous la proposer -encore que j’en doute énormément tant ce passe-temps lui est cher-, nous pourrions habilement le lui suggérer en évoquant nos chasses respectives lors des repas qu’il ne manquera pas de nous proposer une fois là-bas !

Le Noire-Epée passa machinalement sa main dans sa barbe et se servit un verre d’eau dans lequel il trempa les lèvres avant de reprendre.

– L’autre avantage de la chasse c’est que s’il venait à très mal prendre nos allégations concernant ses enfants ou Durran, nous serions, de fait, à l’extérieur et sur nos montures, et il lui sera beaucoup plus difficile de nous mettre la main dessus s’il lui prenait l’envie de nous faire arrêter, que si nous nous trouvons au sein-même du Donjon Rouge au moment où nous lui ferons part de ce que nous suspectons…

L’éventualité qui consistait à mettre ensuite Durran en sécurité à Peyredragon était intéressante en ce qu’elle préservait une option de fuite vers le large et l’autre côté du Détroit en cas d’extrême urgence… Mais il y avait aussi d’autres possibilités… et bien moins évidentes !

– Peyredragon, oui, pourquoi pas… Mais je pense qu’il est aussi envisageable de cacher Durran, si besoin était dans des endroits plus discrets et, bien que moins sécurisés, certainement beaucoup moins évidents à dénicher pour qui entreprendrait les recherches afin de le retrouver à notre insu. Le Corbray pensait à certaines fermes isolées dans les montagnes du Val ou dans le Conflans, discrètes et à l’écart des grands axes passants… Les fleuves et les monts restants à ses yeux les plus efficaces moyens de fuite…

– Je ne pense pas qu’il faille à tout prix chercher à coincer le Régicide ! ajouta-t-il enfin. – Il est évident qu’avec lui entre nos mains nous aurions une arme redoutable à retourner contre les Lannister mais je pense surtout qu’éloigner le plus gros des troupes Lannister reste la chose à viser en priorité… C’est beaucoup moins facile à réaliser, je le sais bien, mais c’est pourtant là-dessus qu’il faudrait concentrer tous nos efforts de réflexion !

Quant au bonsomme et à l’idée de profiter d’un banquet ou d’une nuit de sommeil pour procéder à un massacre, Lyonel ne voulait même pas en entendre parler ! Ces manières parfois bourrues et grossières ne le rappelaient peut-être pas de façon évidente mais il était un chevalier… Et tuer en traître lui déplaisait au plus haut point !

Lorsque ser Raymar reprit la parole, un grand silence se fit car tous cherchaient à savoir si les preuves sur lesquelles il comptait s’appuyer pour tenter de démontrer l’existence d’un héritier légitime au Baratheon étaient fondées ou non. Le tout récent membre de la Garde Ailée évoqua avec son calme habituel les documents divers rassemblés par lady Olenna et Lord Jon Arryn, notamment. Lyonel se laissa pour sa part interpeller par l’évocation du fait que d’autres lords étaient également au courant de la survie du prince Durran… Il plissa les yeux vers le chevalier de Fort-Etoile et passa machinalement sa main dans la barbe de sa joue droite en tentant de comprendre de qui il pouvait bien s’agir. Le Lord Suzerain du Val choisit pourtant de ne pas revenir là-dessus et de laisser poursuivre son ami. Ils auraient sans doute tous deux, durant le voyage en bateau, l’occasion d’en reparler.

Ser Raymar revint ensuite sur le cas de Robert Arryn et l’idée d’Ashara qui consistait à le confier en tant que pupille aux Lannister. S’il estimait, comme la jeune Suzeraine du Val, que la proposition de confier le petit Robert aux Lions n’était pas mauvaise, il apporta toutefois plusieurs nuances et idées neuves qui pouvaient, selon lui, être intéressantes pour leur cause. Ainsi confier Robert à la surveillance Lannister au sein même du Roc pouvait s’avérer en apparence moins dangereux pour la Maison au Lion d’Or et pourrait peut-être permettre aux Valois de faire sortir Tommen de la capitale et conduire Jaime Lannister à partir avec lui. Ah, si Tommen pouvait se lier d’amitié avec Robert ! Quelle belle occasion il y aurait là de faire conduire les deux enfants à Castral Roc ! Et en qui la Reine aurait-elle plus confiance qu’en ce frère jumeau qui lui tenait lieu d’amant ?

Un sourire étira le visage du Noire-Epée. Finalement les choses ne semblaient pas si mal engagées…

– Qui veut ajouter quelque chose ? , demanda-t-il à l’assemblée.
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime28.12.13 1:03


Conseil Secret aux Portes de la Lune
A partir du moment où elle décréta qu’elle ne voyagerait pas en bateau, Aiyana prit la peine de ne pas poser un seul regard vers le chevalier à ses côtés. Elle ne souhaitait pas voir un seul détail de son visage qui trahirait une éventuelle déception et pourrait peut-être lui faire changer d’avis. Sans compter qu’Ashara précisa qu’elle avait dans l’idée de la faire voyager avec Haelgara, profitant de cette annonce pour poser un regard vers la sauvageonne. Elles n’étaient peut-être pas de la même région, ni du même clan, mais elles partageaient quelque chose, le simple fait de se retrouver sur un terrain qui n’était pas le leur. Bien qu’Hael’ semblait littéralement plus à l’aise qu’elle ne l’était. De cet instant, Aiyana n’écouta plus du tout ce qui se disait, parce qu’elle ne comprenait qu’une phrase sur deux, parce que cela ne l’intéressait qu’à moitié, et parce que de toute façon, même si elle faisait tous les efforts du monde, elle avait cette frustrante impression qu’elle n’arriverait toujours pas à comprendre et que tout ça lui passerait par-dessus la tête. Aussi, elle resta muette, attendant simplement que tout ce blabla se termine.

Et plonger dans ses rêveries, elle ne pouvait s’empêcher de repenser au parole de Raymar au début de cette réunion, à cette vision du mariage et de la femme en général qu’il avait exprimé à haute voix comme si le simple fait que la reine aille baiser ailleurs soient carrément plus ignoble que l’armée d’enfant batard que le roi laissait derrière lui. Beaucoup de chose qui la mettait en colère, sans compter le ton général, les regards sur elle et cette impression qu’elle n’appartenait pas du tout à cet univers et n’y ferait jamais partie. Beaucoup de chose qui commençait doucement à la faire fulminer et qu’elle comptait tout simplement le faire payer à quelqu’un, Raymar étant la victime toute choisie parce qu’elle le savait, il ne la laisserait pas, l’aimerait peut-être même plus devant sa colère. Et lorsqu’enfin Lyonel prononça des paroles qui annonçait la presque fin de cette interminable réunion, Aiyana amorça sa sortie, sa main se glissant sur la cuisse de Raymar et la pressant, assez pour lui faire comprendre qu’il avait plutôt intérêt à fermer sa grande gueule pour une fois. Ce n’était pas la première fois qu’elle se plaignait du fait qu’il parle beaucoup trop et là, elle voulait partir, elle préférait ne pas avoir à le faire seul, d’où sa réaction. Espérant que le message serait compris.

D’autres personnes de la tablé saluèrent le couple Corbray, ce fut le seul moment où elle sentait proche d’eux, ils semblaient eux aussi à moitié soulager que cette réunion prenne fin malgré le poids des secrets, et leur futur voyage en enfer. Un à un les gens sortaient et comme à son habitude, elle devait toujours attendre ce chevalier à la langue trop pendu lorsqu’il s’y mettait. Tant et si bien qu’il restait dans la pièce que Lyonel, Ashara, la futur donzelle en détresse Ysilla, l’autre sauvage. Ils étaient presque en petit comité comparer à ce qu’ils étaient quelques secondes avant. Laissant Raymar à ses dernières discussions, sa colère ne faisait qu’augmenter, sa frustration surtout. Lorsqu’enfin il daigna quitter la pièce, au moment même où ils allaient quitter la pièce, d’autres hommes se présentaient devant eux pour y entrer. Elle ignorait leur identité, et ne cherchait pas à le savoir, leur accoutrement suggérant que c’était des chevaliers aussi, ou un truc du genre. Quelque chose pourtant la surprenait, ils s’étaient écarter, pour la laisser sortir avant même d’entrer. Faisant preuve d’une galanterie à laquelle elle n’était pas du tout habituer. Dans ce genre de situation, on l’aurait simplement poussé sur le côté pour qu’elle dégage de leur route. Elle n’avait aucune valeur pour eux. Que Raymar soit là ou non. Elle ne demanda pourtant pas son reste, passant à côté de ses cinq hommes.

Pourtant, quelque chose dans cette attitude semblait la troubler, assez pour qu’elle se retourne à l’instant où ses hommes entraient dans la pièce. Son regard se posant sur un geste que les personnes dans la pièce ne pouvaient remarquer, une main dans le dos, une arme. Son instinct reprenait le dessus, attrapant la dague que Raymar portait à sa ceinture, elle fit volteface et fonça à nouveau dans cette salle. Son cri raisonna contre les pierres brutes du couloir. Crier avait cet avantage de détourner l’intention, une seconde à peine pour que le futur assassin perde du temps, se détourne de sa cible principale. L’unique raison qui avait pousser ses hommes à laisser passer une sauvage et Raymar avant eux étaient simple : cela faisait deux personnes de moins dans la pièce pour protéger le couple. Cela aurait pu fonctionner si elle ne s’était pas retourner à cette seconde. Peu  de chose suffisait à changer le cours d’une histoire.

Esquivant un coup qu’un de ses hommes tentas de lui porter, elle planta la dague directement dans la gorge. Elle n’était plus seule pour se battre à présent, mais elle était, le temps de quelques secondes, la seule au milieu de quatre autres personnes armées et visiblement énervées.


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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime28.12.13 1:03

Le membre 'Aiyana' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime29.12.13 14:56

La réunion s'était terminée sans incident et les choses auraient pu en rester là. Raymar espérait d'ailleurs pouvoir discuter en privé avec Aiyana, notamment au sujet du voyage qu'elle allait entreprendre de son côté mais aussi à propos d'eux deux. La femme des montagnes était prompte à prendre ombrage du statut des femmes dans la société Westerosi et le chevalier souhaitait lui expliquer qu'il n'attendait pas d'elle qu'elle se plie aux us et coutumes des dames de la noblesse.

Sans même s'en rendre compte, Templeton avait commencé à dégainer son épée du fourreau lorsqu'il entendit le cri d'Aiyana. Se ruant dans la pièce, l'homme aux cheveux bruns agit d'instinct, abattant son épée sur l'homme qui venait visiblement de blesser celle qui était devenue plus qu'une amie ou qu'une protectrice. Son adversaire para non sans difficulté son premier assaut mais il fut pris au dépourvu par le coup d'épaule que le chevalier lui administra au torse, le faisant reculer de plusieurs pas.

Evaluant rapidement la situation, Raymar songea que les gardes avaient dû être alertés eux aussi par le cri d'Aiyana mais qu'ils n'arriveraient sans doute pas avant une bonne minute au vu de l'escalier qu'il leur fallait monter. Voyant que Lord Lyonel avait déjà dégainé son épée, Templeton s'employa à garder l'attention de deux des assassins sur lui, gardant tant bien que mal la tête froide tandis que le sang versé par Aiyana embrasait en lui une rage telle qu'il n'avait pas connu depuis l'époque de la guerre.

Finissant par porter un coup dans l'abdomen d'un de ses assaillants, qui hurla de douleur tout en baissant sa garde, Raymar profita du fait qu'il ne portait pas de protection au cou pour le décapiter. Il n'eut toutefois pas le temps de reprendre son souffle que son deuxième adversaire se précipitait sur lui, l'obligeant à se mettre sur la défensive sous peine de se laisser déborder.

Tout en combattant, il essayait de ne pas perdre de vue ses compagnons. Aiyana était relativement hors de danger, aucun des assassins ne lui prêtant attention maintenant que le couple suzerain s'était rendu compte de la tentative de meurtre sur leurs personnes. Lord Corbray tenait les deux autres assassins en respect, ce dont Raymar n'avait pas douté, connaissant les talents de bretteur du seigneur. Toutefois, occupé à combattre l'un des chevaliers, il ne s'était pas rendu compte que le second tenait désormais un arc et s'employait à sortir une flèche de son carquois.


- Aiyana ! S'écria Templeton, qui était trop loin pour intervenir.

Avec une dextérité propre à une vie passée à chasser pour survivre, la jeune femme lança la dague en direction de l'archer. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait pas atteindre son visage ou son cœur mais elle avait été parfaitement en mesure d'atteindre sa main. La lame d'acier transperçait la main de l'assassin et l'avait forcé à abandonner sa flèche, qu'il ne pouvait plus tirer.

Redoublant d'effort, Raymar reprit l'offensive et fit pleuvoir une série de coups sur son adversaire, ignorant la fatigue croissante et la sueur qui lui dégoulinait sur le front. Lorsque son adversaire laissa enfin une ouverture dans sa garde, Raymar le toucha au poignet, sa lame tranchant certainement ses tendons, lui faisant du même coup tomber son épée. Tombé à genoux, le bougre ouvrit la bouche pour hurler mais n'en eut pas le temps, Templeton lui administrant un coup de pied en plein visage qui lui fit perdre plusieurs dents et le laissa inconscient.
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime31.12.13 5:25

Tout bien réfléchit, l’idée d’Halegara de recruter des Mercenaires de Braavos pour attaquer les Sept Couronnes et obliger Jaime Lannister à quitter Port-Real était une bonne idée. En modifiant quelques détails de mise en œuvre, cela pourrait s’avérer très intéressant, mais ça n’était pas le genre de plan qu’elle exposerait devant tout le monde, d’autant plus qu’il lui fallait encore y réfléchir.

Ashara ne comprit pas très bien le rapport entre l’affaire qui les occupait et les lois de l’hospitalité, et quand bien même, si c’était les lions ou les faucons, alors se serait les faucons, à tout prix, même celui de l’honneur. Elle sentit la colère monter d’un coup en elle à partir du mot « chien » et cessa d’écouter à peu près au même moment. Elle préféra se taire plutôt que d’exploser une fois de plus, mais son regard à la sauvageonne en dit long sur son envie soudaine de la voir mourir. Mais tout bien pensé, elle trouvait bien étrange qu’Haelgara préfère verser le sang du peuple du Val gratuitement que le sang des coupables uniquement. Les lois de l’hospitalité étaient elles donc plus importantes que les devoirs d’une suzeraine envers son peuple pour elle ? Et bien pas pour Ashara. Et puis quel rapport avec les enfants ? Il était question de faire d’eux des otages pour empêcher toutes représailles, et en cette qualité, il fallait être prêts à les tuer, point à la ligne. Pourtant, la sauvageonne venait de le dire, on ne gagne pas en faisant ce qui est juste, dans une guerre, rien n’est juste, et dans cette histoire, ils avaient trop d’ennemis, trop peu d’alliés et plus de chances d’y rester que de réussir. Certes les lois de l’hospitalité valaient pour les deux parties, mais si Haelgara s’imaginait que Cersei hésiterait un seul instant à les violer allègrement, elle se trompait. La brune soupira bruyamment.

__ C’est impensable Ma Dame, il faudrait des quantités astronomiques de bonsomme pour endormir tous les résidents du Donjon Rouge, sans compte qu’on peut craindre que tous ne mangent pas la même chose, et que beaucoup restent finalement éveillés. »

Mestre Udo avait raison, et son intervention permit à Ashara d’oublier la remarque de la sauvage sur son honneur, pour quelques temps en tout cas. Mais elle n’avait plus envie de parler ni de répondre à qui que se soit, ni de divulguer à nouveau ses idées, ni d’en discuter. Cette réunion était une mauvaise idée, et pas parce qu’il y avait trop de monde, mais parce qu’il y avait des gens qui ne comprenaient rien à l’exercice du pouvoir, parce qu’il s’exerçait seul. L’humiliation était trop forte, et si elle s’était écoutée, elle aurait quitté la pièce, mais elle se contenta de ruminer et d’accepter la remarque du Mestre d’un vague signe de main. Le bonsomme est dangereux à long terme aussi. Si nous en donnons quelques graines chaque jour, et une petite pincée dans son diner à Lysa, elle pourrait se montrer nettement plus docile une fois à Port-Real, et il suffira alors de peu de graines pour la faire passer de vie à trépas.

__ Rien Ysilla, je réfléchis, je réfléchis, j’essaye de trouver une solution pour que nous ne nous fassions pas tous tuer, car là, je pense que partis comme nous le sommes nous sommes déjà tous morts. »

Elle boudait à son tour, dépitée, effrayée, certaine que leur absence totale de plan et que tous ses « si » ne présageaient rien de bon quand à leur survie. Elle reprit tout de même confiance en écoutant Raymar, son plan était intéressant lui aussi, très même, mais Ashara aimait Robert, était elle prête à le sacrifier pour ça ? Elle ne pouvait s’y résoudre, et pourtant, elle commençait à percevoir qu’il le faudrait certainement et que se serait d’autant plus important qu’alors, Lysa et son petit seraient, de fait, définitivement sortis de la succession du Val. Le Chevalier de Fort Etoile avait raison, et mis bout à bout avec ce qu’avait dit Haelgara, il semblait évident que les enfants royaux ne seraient pas envoyés dans le Val et que cela pourrait éveiller les soupçons. Alors que les envoyer à Castral Roc avec robert pourrit fort bien noyer le poisson en attendant de pouvoir agir efficacement grâce à des alliances solides. Car finalement, rien ne pressait tant que ça, pas assez en tout cas pour prendre le risque d’agir seuls. Elle opina du chef même si, hélas, ce plan donnait une monnaie d’échange toute trouvée à Tywin en plus d’un héritier du Val à marier, et donc d’une bonne raison d’éliminer le couple suzerain. Cela dit, faire croire à Tywin qu’il avait l’avantage pourrait payer bien plus que toute autre stratégie étant donné le personnage, et effectivement, cela pourrait éloigner Jaime et un nombre important de manteaux rouges, mais alors, la guerre serait inévitable. A moins que…

Pour Ashara, alors que la réunion semblait prendre fin, rien n’était réglé aucun plan posé clairement et les choses bien mal engagées. De plus personne ne semblait comprendre le véritable objectif de la brune ni d’ailleurs s’imaginer que Petyr pourrait bien y mettre son grain de sel et tout faire avorter dès le départ et qu’il fallait l’éliminer en priorité, tout comme Lysa d’ailleurs. Creighton et Barristan posèrent leurs regards sur elle, eux aussi se demandaient comment ils allaient s’en sortir, mais ils n’ajoutèrent rien, car ils n’avaient pas plus d’idée que les autres. Enfin…

Tous se levèrent et sortir, Ashara avait hâte de quitter la pièce à son tour, mais elle devait aussi parler à son époux, alors elle attendit remerciant tout le monde et se forçant à être encourageante, souriante et à sembler certaine de leur succès. Mais cinq hommes d’armes firent leur entrée, la brune apprécia moyennement qu’ils ne demandent pas l’autorisation mais attendis de savoir ce qu’ils voulaient avant de faire la moindre remarque. C’est alors qu’elle aperçut leurs armes et crut déceler leurs intentions. Le cri d’Ayianna lui donna la seconde nécessaire pour reculer, se baisser et prendre sa dague dans sa botte pour la cacher dans sa manche. Mais se faisant, elle s’était éloignée de Lyonel. Heureusement, deux des hommes restants étaient tenus en respect par se dernier et les deux autres combattaient contre Raymar qui était venu à la rescousse juste à temps. D’instinct, la brune se plaça devant Ysilla, hélas, les hommes avaient entre temps dégainés des épées et elle faisait pâle figure avec son sillet. Dans le couloir et dans les escaliers, les chevaliers de la garde ailée et de la garde grise remontaient en courant dans un grand boucan. Mais l’un des assaillants se rendant compte que les deux faibles femmes étaient à découvert de l’autre coté de la pièce abandonna son comparse pour occuper le Noire Épée et se précipita vers elles.

__ Cours ! » Ordonna Ashara à sa tante avec une autorité à peine teintée de peur.

Et pourtant elle avait peur, car elle était parfaitement consciente qu’elle ne faisait pas le poids. Elle sortit sa dague de sa manche pour être prête à parer le premier coup et recula rapidement en prenant sa robe dans l’autre main pour ne pas se prendre les pieds dedans. Le Chevalier de Fort-Etoile était occupé avec les deux autres et heureusement, Ayianna réagit à temps pour empêcher l’un deux de décocher une flèche en direction de Lyonel.

__ Comment osez vous lever la main sur votre Suzeraine ! » Elle comptait lui faire peur, mais cela n’eut pas l’effet escompté et il arma un premier coup qu’elle réussit à esquiver de justesse. Prise de panique, elle se retourna et se mit à courir le plus vite possible, mais son arme dans la main, elle ne pouvait prendre sa robe correctement et elle tomba par terre avant d’avoir pu distancer l’assassin. Heureusement assez près de la table pour se glisser dessous avant que le deuxième coup s’abatte à quelques centimètres de sa tête. Mais elle ne prit pas le temps d’y prendre garde, elle roula sur le sol pour ressortir de l’autre côté. L’homme sauta sur la table pendant qu’elle continuait de reculer, heurtant le premier tué par la fille du brouillard et tombant à la renverse alors que son assaillant fondait sur elle...
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime09.01.14 16:06

La réunion secrète touchait à sa fin et le Corbray la voyait s’achever non sans un certain contentement. Il ne goûtait guère ce genre de grande assemblée ou chacun venait donner son avis sur un même sujet... Il avait toujours été un homme d’action, un guerrier, et il n’avait contenu une certaine impatience qu’avec beaucoup de difficulté mais il s’était astreint à garder calme et mesure étant donné qu’il gardait en permanence à l’esprit qu’il se devait de changer et de s’adapter du mieux qu’il le pouvait au nouveau rôle qui serait désormais le sien, celui de Lord Suzerain du Val d’Arryn.

Il y avait pas mal de choses à redire sur tout ce qui avait été évoqué et proposé, mais sans véritablement trop savoir pourquoi, le Noire-Epée ne parvenait pas à se laisser totalement aller ni à faire complètement part du fond de sa pensée devant tous les membres de ce conseil... Il réservait à sa jeune épouse, rompue quant à elle à l’exercice du pouvoir et des intrigues politiques, l’intégralité de ce qu’il pensait au fond de lui de tout ce qui avait été dit.

Pour ce qui était de l’idée de laisser le petit Robert Arryn en pupille de Castral Roc, il trouvait cela intéressant. Mais il n’aurait jamais pu livrer l’intégralité de ce qu’il pensait devant tous ces gens, tous ces honorables serviteurs du Val, alors que ce qu’il savait pertinemment que ce qu’il avait à l’esprit ne plairait certainement pas à tout le monde... Ce n’était pas cela qui le chagrinait, il avait bien trop souvent pris l’habitude de claironner ses avis à qui se trouvait à proximité. Non. Ce qui le contraignait c’était le rang qui était le sien désormais et ce que celui-ci impliquait en termes de retenue et de mesure. Ashara le lui avait immédiatement expliqué : il lui faudrait apprendre à être diplomate. Et cela, c’était encore quelque chose de bien difficile pour lui.
Confier Robert Arryn comme pupille à Lord Tywin était à son sens une excellente idée ! D’autant que s’il s’était retenu de le dire ouvertement devant tout le monde, il le confirait sans état d’âme à son épouse, le garçon était selon lui une formidable arme diplomatico-politique... En effet, quoi de mieux que de laisser l’enfant aux bons soins des Lannister ? Cela représentait de nombreux et formidables avantages !
Dans un premier temps, c’était indiquer aux Lions qu’ils étaient considérés par le Val, sinon comme des amis, tout du moins comme des gens responsables et dignes de confiance et sur lesquels on pouvait sans crainte s’appuyer et compter. En langage diplomatique il semblait bien au Corbray que cela revenait aussi à dire : nous vous faisons confiance, alors ayez confiance en nous ! De plus, les Lannister pourraient aussi croire détenir en Robert une arme puissante dont ils pourraient user plus tard contre le Val sans se douter que le fils de Jon Arryn pourrait s’avérer mortel pour eux ! En effet, quel meilleur argument que la prise en otage d’un gamin chétif et maladif, et qui plus est un fils du Val et un enfant de la Maison Suzeraine pour appeler le peuple des Montagnes à la guerre contre les Terres de l’Ouest ?
Tous ces éléments étaient, en plus de plusieurs autres, de nature à être pour eux, plus tard, déterminants pour leur offrir un avantage stratégique… Le Corbray était d’ailleurs résolu à faire part de ses analyses à son épouse, dès qu’ils auraient enfin un moment seul à seule. Sa femme y trouverait-elle, comme lui, des arguments de satisfaction ? En aurait-elle relevé d’autres ? Il lui tardait de savoir ce que la jeune femme, bien plus rôdée que lui en matière de politique, pensait de tout cela…

Alors que, un à un, les participants à cette réunion dont la teneur devait rester secrète, sortaient de la salle, Lyonel perçut des éclats de voix et une intrigante agitation à l’entrée de la bibliothèque. Instinctivement il porta la main sur la garde de Dame Affliction et détacha son regard de son épouse pour reporter toute son attention vers le seuil de la pièce où un tumulte naissait dans une confusion de gestes brusques et d’invectives.
Le Noire-Epée n’avait pas vu ce qui avait déclenché ce tapage mais comprit immédiatement de quoi il retournait lorsqu’il aperçu Aiyana et ser Raymar armes aux poings. La Fille du Brouillard semblait blessée mais un homme avait chu, près d’elle, la gorge ouverte qui laissait échapper un épais flot de sang, lourd et continu. Le cri d’alerte avait été poussé par la guerrière qui été celle qui avait été la première à percevoir le danger. Sans savoir ni d’où ni de qui venait l’attaque, le Suzerain du Val tira sa noire lame du fourreau et l’acier valyrien chanta en une macabre rhapsodie. Il s’était instinctivement placé entre sa femme et le danger ; mais la Suzeraine du Val, dans un élan protecteur pour sa jeune tante s’était elle aussi déplacée pour se poster devant Ysilla et tenter de faire de son frêle corps un mince rempart pour l’ennemi. Deux hommes armés et aux visages dissimulés dans des manteaux et capuches se portèrent rapidement au devant du couple suzerain mais le Sire de Cordial se plaça de sorte que les agresseurs ne puissent faire autrement que devoir l’affronter pour atteindre Ashara et lady Royce. La jeune suzeraine avait tiré un coutelas d’on ne savait où et elle le brandissait en avant dans un geste de défense et de défi. Face aux lames aguerries des combattants inconnus, elle faisait pâle figure, mais elle avait dans les yeux cette détermination que seul permet l’instinct de survie et qui semblait la persuader qu’elle pouvait faire le poids.
Alors que le Noire-Epée entreprenait de frapper d’un puissant coup d’estoc l’un des deux assaillants, l’autre tenta de le contourner pour s’en prendre aux deux ladies recroquevillées sur elles-mêmes et qui s’étaient machinalement déportées à quelques pas de là.

Alors qu’Ashara hurlait à Ysilla de prendre la fuite, une dague siffla non loin d’elle et vint frapper au bras l’un des adversaires du Sire de Cordial. Celui-ci laissa choir l’arc dont il comptait user pour blesser le Noire-Epée et lorsque ce dernier se tourna dans la direction d’où venait le projectile, il comprit que c’était à Aiyana qu’il devait de ne pas avoir une flèche fichée dans le corps. Après un bref mouvement de tête de remerciement à l’intention de la Fille du Brouillard, le chevalier de Cordial reprit son assaut avec une rage décuplée et sa lame vint trancher le flanc de son opposant dans un coup de taille tout en puissance. Débarrassé de l’individu, Lyonel put enfin reporter son attention sur le second guerrier qui venait de prendre en chasse sa jeune épouse. Après un cri de mise en garde semblable à une tentative désespérée pour le tenir en respect, elle dut s’écarter pour ne pas être blessée par un coup de lame qu’elle évita de justesse et qui la conduisit à courir se réfugier, son assaillant aux trousses, sous la grande table de bois autour de laquelle ils avaient si longtemps siégé… – Enfoiré !, rugit alors le Corbray prenant alors en chasse celui qui menaçait son épouse. Il les rejoignit tous deux alors que l’homme avait rattrapé la jolie brune qui, allongée au sol, voyait se jeter sur elle le monstre qui attentait à sa vie. Le Noire-Epée fondit sur lui comme un oiseau de proie et abattit sur lui l’effroyable Dame Affliction dont l’acier valyrien se gorgea du sang de sa victime. Il se pencha alors vers son épouse et la saisit par le poignet pour la relever d’un mouvement brusque et la prit contre lui, serrée dans son bras puissant. – Je suis là ! Tu n’as plus rien à craindre !, tenta-t-il de la réconforter en la soulevant de terre pour l’écarter de la marre de sang dans laquelle se noyait maintenant celui qui avait ambitionné d’être son bourreau. D’un regard, il embrassa les alentours pour jauger la proximité du prochain danger et, voyant Aiyana apparemment blessée et Raymar encore aux prises avec un des agresseurs, il emmena avec lui vers les escaliers Ashara blottie contre son torse et la fit sortir de la bibliothèque pour la confier aux Chevaliers de la Garde Ailée en criant au Chevalier de Fort-Etoile :
– C’est bon pour toi, Raymar !? Puis à l’ancienne guerrière de Clan : – Aiyana ! Où es-tu blessée ? Est-ce grave ? Il s’apprêtait à repartir à l’assaut du dernier combattant aux côtés de ses amis pour capturer celui qui avait tenté de tirer à l’arc sur lui. Il fallait à tout prix qu’au moins l’un d’entre eux reste en vie afin qu’il puisse être soumis à la question, livrer le commanditaire de cet attentat et répondre des crimes commis !
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Ysilla Royce
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime21.01.14 14:31

Conseil aux Portes de la Lune



La réponse d’Ashara ne la convint qu’à moitié. Elle réfléchissait… Voyez-vous ça ! Ce qu’Ysilla avait compris était qu’elle allait « encore une fois » se faire avoir pas excès de confiance envers sa bien-aimée nièce ! Tout le monde allait finir par bouder. Incroyable… Tout ce qu’elle attendait maintenant était que tout cela prenne fin au plus vite et qu’elle puisse enfin aller se coucher et les laisser se débrouiller avec leur « merde ». Oui, car là tout de suite elle ne pouvait imaginer sous une autre forme toute cette histoire ! Pourquoi s’en mêler après tout ?! En quoi cela les regardait-il ?! Ah… Oui, parce que sinon un bâtard allait monter sur le trône et les Lannister finiraient par dominer le monde, exterminant sur leur passage tous les opposants à l’inceste. Ashara n’avait peut-être pas tort alors, il fallait surement y mettre fin. Dame Ysilla à la rescousse ! Oui… Non ! Elle ne servirait à rien, pire, ferait tout capoter faute d’avoir su tenir sa langue. Non, non, non… De la peur et l’angoisse elle était passée à l’agacement et l’énervement ! Son visage était à présent fermé et elle le daignait plus les écouter. De toute façon, il lui semblait qu’ils parlaient tous pour ne rien dire. Rien n’avançait et elle, elle s’ennuyait ferme. Ce qu’elle aimait quand elle devait faire « un coup » c’était avoir un plan précis programmé à la minute près. Ah bah là… On en était loin !

Simple pour elle de juger, évidemment. Elle n’avait pas d’idée, forcément, elle n’y connaissait rien. Ce n’était pas comme jouer un mauvais tour à ses frères, même si là-dedans elle n’avait pas été mauvaise. Elle savait les amadouer pour mieux les poignarder ! Ici, poignarder voulait bien dire mourir alors si elle ne plantait, ça ferait mal. De plus, les conséquences étaient bien trop importantes pour se la jouer à la petite peste du Val.
Elle était ainsi perdue dans ses pensées quand enfin l’autorisation de se lever pour quitter la pièce fut donnée. En premier lieu Raymar et la sauvage bleue prirent le large. Ysilla, elle, ne se leva pas dans la seconde malgré son envie pressante de rejoindre sa chambre. Edric l’attendait. Finalement, elle se leva entendant en même temps du bruit à l’extérieur. Etrange, il était pourtant tard alors pourquoi tout ce vacarme ?
Elle ne comprit pas bien la suite des évènements. Des gardes firent leur entrée mais armés, menaçant… Elle n’eut pas le temps de réfléchir qu’Ashara lui sommait de courir, ce qu’elle ne fit pas car Edric l’avait empognée, tirée et presque jetée par terre pour qu’elle se glisse sous une espèce de console. Heureusement, elle n’était pas le genre imposant. Elle se recroquevilla sur elle-même, les mains sur la tête tremblant de peur. Elle entendait dans la pièce les autres se battre puis un grand « boom ». Quelqu’un était tombé. Plus de bruit, du moins plus vraiment et puis elle vit une mare de sang s’étendre doucement.
Elle sortit de sa cachette et se jeta dans les bras de d’Edric qui était dispensé de toute attaque.

__ « Sortez-moi de là ! Sortez-moi de làààà !!! » Aucune idée de s’il y avait encore des combats dehors. Elle n’entendait pas de cri mais ses oreilles bourdonnaient affreusement… En se retrouvant dans le couloir elle vit sa nièce et son époux ainsi qu’Aiyana et Raymar.

__ « Etes-vous blessé ? » Sa question s’adressait à tout le monde. Seule la sauvage semblait abîmée. Elle avait entendu Lyonel lui demander si c’était ou non grave. Elle espérait que non. Etrange car elle n’aimait vraiment pas cette fille mais la voir plus vulnérable la rendait plus humaine. Ysilla serait-elle sensible et finalement compatissante envers le petit peuple ? Incroyable !
Edric n’attendit pas les réponses, il continua à la tirer par le bras, la poussant pour la mettre en sécurité.

__ « Il sera temps demain de s’assurer que tout le monde va bien, pour le moment, dans votre chambre. » Elle jeta un regard à Ashara et se laissa emporter par son garde. Elle était contrainte de trottiner à ses côtés. Il avait pris des chemins détournés que seules certaines personnes connaissaient afin d’éviter de se faire à nouveau attaquer. L’alerte semblait de toute façon avoir été donnée et le silence ne réglait plus en maître en ces lieux.
Une fois raccompagnée dans sa chambre, Edric l’enferma pour la quitter quelques minutes puis revint.

__ « Je reste avec vous, un garde est devant la porte, nous serons informés si quoi que ce soit arrive. Ne vous mettez pas trop à l’aise, on ne sait jamais, nous pourrions avoir à fuir. » Génial, fut tout ce qu’elle pensa. Elle ne pourrait se reposer convenablement, elle ne ferait que penser encore et encore et en plus avec Edric dans sa chambre… Elle n’osait plus parler et restait prostrée dans un fauteuil. La nuit allait être longue.



made by pandora.





HJ : C’était plus simple pour moi de quitter les lieux. Si jamais je dis des bêtises dites le moi et j’éditerais. Si vous avez re besoin de moi, bah je reste dans le coin. Suffit de me dire ! Very Happy
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