An 298 - 13e lune - Semaine 1 -Jour 1


Quelle étrange petite chose que Thylane à l'ouvrage ! . Elle était là, brodant dans sa chambre comme toute bonne fille de bonne famille. Ses yeux clairs étaient concentrés sur son ouvrage et rien ne semblait pourvoir la déconcentrer. L'aiguille passait en dessus puis en dessous, en dessus puis en dessous, formant ainsi de très jolis motifs. La perfection comptait beaucoup pour elle, trop peut-être. Il est vrai qu'elle avait passé tellement d'années à vouloir plaire à son père qu'à présent, cela restait une habitude .. Il était dur pour une si jeune enfant de savoir qu'elle était peut êtrela plus grosse déception de son géniteur du fait de sa peur . L'obligation de la perfection était donc devenue une évidence... Cela faisait d'ailleurs longtemps que Thylane s'était résignée à accepter d'être une fille et non un garçon, (depuis la naissance de son frère d'ailleurs) , mais sa condition demeurait toujours un soucis.

Au souvenir d'une possible déception, la petite se pinça ses lèvres. Le bout aiguisé de son aiguille venait de lui piquer l'index et une goutte de sang y pendait. Ses sourcils se froncèrent et elle demanda à Nani, sa gouvernante, de lui donner un tissu pour qu'elle s'essuie le doigt. La gamine en était là de ces réflexions quand des pas précipités se firent entendre dans le couloir..Elle n'y pretta pas grande intentions au départ.., mais lorsque la porte de sa chambre s'ouvra à la volée, elle sursauta en apercevant la silhouette de son père. Elle se leva précipitamment et s'inclina légèrement tandis qu'il congédiait sa gouvernante.

La gamine levait prudemment les yeux voyant que son géniteur n'était pas d'humeur très joyeuse. Son coeur battait vite ( trop vite ). Qu'avait-elle fait ? Que s'était-il passé pour que son père vienne la voir aussi soucieux ? Elle n'avait pourtant pas été très malade ces jours ci ( entendons par là que son agoraphobie avait largement reculer ) . Ainsi, elle le regarda une lueur inquiète tremblant comme une flamme au creux de sa pupille.

« Ma fille , ma très cher enfant ... venez sur mes genoux  »

Il insista particulièrement sur ses mots l'air fragile, il ne le cracha pas non mais le ton fut quelques peu ironique. Il fit après cela une pause, laissant à sa fille le loisir d'imaginer la porté de la discussion en s'installant près de lui.

« Vous savez comme je vous aime n'est ce pas ?, Vous savez que vous et votre frère son cher à votre mère ? , fit t-il en retenant avec peine ses larmes, ..aujourd'hui s'arrête votre vie parmi nous ,mais l'amour que nous vous portons part avec vous mon enfant.. »

Encore une fois, il sanglota , se tournant pour les cacher de son visage puis la saisissant pour entrer dans un chagrin profond . Elle n'était pas un garçon, elle n'aurait pas son mot à dire au sujet de bien des point de son avenir, mais au combien sa faiblesse donnait de la crainte à un père.. Il garderais presque pas égoïsme son fils , alors que ça cher et tendre partirais .. Toujours immobile, il acheva.

« Aller donc dire aurevoir à votre frère .. »

Fit t-il en se levant d'un bon en reprenant son air sérieux.

Cela faisait maintenant plusieurs mois que j’avais sauvé la petite Woolfield de la neige et du froid. Ses parents m’avaient gracieusement récompensé sans que je n’ai le temps de comprendre , l’on m’avait fait des cadeaux plus beaux les uns que les autres. J’avais dut rentré au bout d’une semaine, passer en présence de la famille de la petite , chez moi mais le Seigneur son père me fit part de son désir de me voir accompagné sa fille a Port Réal puisque elle semblait attaché a moi et que je la mettais en confiance ainsi que pour perfectionner son entrainement aux armes. Je lui répondis que je le ferai avec grand plaisir mais que je devais déjà en informer mon Seigneur et maître pour avoir son aval. Ainsi je partit non sans que la petit Thylane me saute dans les bras me promettant de me faire parvenir des lettres et de venir me voir .
Je me mis donc en route sur le sentier d’abord au trot puis une fois les murs de la ville derrière moi je partis au galop , filant dans l’étendu blanche des terres du nord en direction de ColdLake (Froid Lac mais c'est moche) et la demeure de la famille Lake. Depuis toujours je rêvais d’intégré ce monde des grands Seigneurs , depuis toujours je voulais être leurs égales et par-dessus tout je voulais devenir ce genre de Seigneur que le peuple révèrent et admire car bon avec lui. J’aspirais a de grandes ambitions …sans de grands moyens , et je voyais dans la capitale un moyen plus rapide de parvenir a mes fins , que de rester dans le nord bien , que j’aimasse cette terre plus que tout comme ses habitants.
Après une longue chevauché dans la nature et le froid , je vis enfin apparaitre les remparts de la petite cité de mon enfance , les gardes me reconnurent et me saluèrent et je partis en trombe dans la direction de la maison Seigneuriale. Je trouvais comme je l’espérais Bard occupé a grignoté un morceau. Je l’informa de la situation et lui fit part du désir du Seigneur Woolfield , et que j’avais envie d’accepté , nous discutâmes un moment , avant qu’il n’accepte ma proposition , m’annonçant son futur mariage , il m’enjoignit de passer par les Jumeaux pour porter un message de sa part à sa futur. Je prépara donc mes affaires, j’eu le droit a deux chevaux pour porter mes affaires, car je comptais bien emporté mes armes et équipements dans le sud , ils pourraient s’avérer utile m’étais je dis. Je saisi de grande sacoche que l’on accrochait aux monture, et y mit mon armure plus lourde, dans une autre mes autres armes, un autre baluchon fut réservé pour la nourriture . Sur moi se trouvait ma maille , mon armure de cuir , mon bouclier , ma hache , a ma ceinture se trouvait ma bourse , qui en ce moment était bien remplis , des gants bien chaud et résistant , des bottes de voyages , et enfin une bonne cape comme on savait les faire ici dans le nord. Une fois que tout fut prêt je partis donc dans le sens inverse afin de rejoindre le convoi de voyage de la petite Thylane. Une fois de plus j’effectuais le chemin menant aux domaines Woolfield , mais cette fois un tout autre voyage m’attendait. Après une journée de de chevauché, j’arrivé en vu de la ville , une fois l’enceinte passé , un jeune homme vint s’occuper de mes montures , je partis vers la demeure de la famille a Thylane . Je me présenta aux gardes , qui me firent savoir que l’on m’attendait , je put donc rentré dans la belle demeure , et l’on m’annonça. Une fois face au Seigneur Woolfield  et m’agenouillai.

-Mon Seigneur je fis aussi vit que je pus lorsque j’eu l’aval du Seigneur Lake. Je me présente a vous afin de prendre part au voyage et a la mission que vous vouliez me donner. Que vous me fassiez confiance et mettiez en partie la sécurité de votre fille m’honore, noble Seigneur.

J’attendis que le Seigneur réponde avant de me redresser.

<< Oh Loris !  , soupira t-il , point de cela entre nous mon bon ami .. Il serait peu avisé de ma part de vous tenir en pareil distance sachant les bien fait que vous avez apporté à notre famille , il marcha quelques pas vers son siège puis impuissant face à ses sanglots laissa échapper quelques larmes, C'est le ciel qui vous a envoyé mon enfant .. et vous devez me trouver bien lâche d'être si peu présentable en un tel instant.. ,marmonna t-il en baissant son regard . Je tiens en vous une confiance aveugle mon garçon, comparable à celle que je donne aux miens et aux dieux eux même ! c'est bien pour cela que je vous confie mon enfant .. >> Déclara t-il en saisissant faiblement une coupe de vin. << Je suis un lâche voyez vous.. Le temps semble avoir eu raison de cela puisqu'il me punit de ne pas avoir pu défendre moi même mon enfant.. >> Annonça t-il .

Lui, le seigneur Azbard Woolfield autrefois si honorable semblais perdre espoir. Depuis un temps, il avait (il faut le dire) le désagréable sentiment d'être trahis de toutes part et surtout par sa propre bêtise à ne pas avoir su prendre soin de l'espoir de la famille . En effet, on aurait pu imaginer que ce seigneur continuerait de suivre les conseils fusant de toutes part !, qu'il se fierait à lui et qu'enfin, reconnaissant, il consentirait au mariage du avec sa fille aînée, Thylane avec le jeune Stark en prenant soin de sa jeune promise !. Mais il n'en était rien et l'échec venant de lui n'en était que plus désagréable à admettre .Il n'avait pas laissé paraître sa rage devant cet échec de cœur qui avait fait passé son petit bonheur personnel avant celui de sa fille, mais aussitôt qu'il eut chassé de son esprit ,la colère du quinquagénaire revint lui nouer la gorge comme un vieux souvenir refusant de partir. Marchant d'un pas vif à travers la pièce en attendant sa fille, il laissait en lui tourbillonner idée sur idée sans vraiment s'attarder sur aucune, enfin si, une, une seule retint véritablement son attention. Il était bien "le lâche"de la famille..

<< Loris ? >> fit alors une petite voix divine arrivant de derrière un mur. Le seigneur cessa ses pensées inutile et sourit à sa petite fille << Allons, fit le seigneur Woolflied, ne tarder pas le voyage promet d'être long et épuisant .. >> dénonçant indirectement sa difficulté à tolérer les adieux..

<< Vous êtes un homme brave mon garçon  et que les dieux m'en soit témoins je vous récompenserais pour cela ..>> déclara t-il en tournant un long instant son regard vers Loris et lui confiant sa petite fille. << Votre mère vous transmet son amour ma douce >> termina t-il . Lady Woolfield étant bien trop victime de son chagrin pour avoir eu le courage de venir dire adieux. Thylane elle garda ses larmes , voulant en cela plus que tout épargner son père du seul souvenir de sa fille en pleure avant son départ ..

<< Que les dieux vous protègent.. >>

Ont fila bien vite vers la sortie pour éviter les larmes et Thylane s'empressa de suivre Nani qui l'accompagnait. << Ecrivez nous Nani ! >> Déclara Mona une des suivantes . << Chaque semaine je vous l'assure >> enchaîna faiblement la gouvernante. Il ne fallut pas moins de 30 milices et 20 archer pour escorter un si petit paquet ! (mais il faut dire que celui ci était bien précieux ..) car tous regardaient la petite comme si leur avenir en dépendaient ( et il faut bien avouez que ça n'était pas si loin de la vérité ) .  Ethan son jeune frère avait lui choisit de rester près de la sortie regardant sa soeur en soulignant presque un air d'adieux à ce décor déjà fort en émotion . Il faut dire que c'était une partie de la vie d'ici qui s'en allait ..<< Je prierai pour vous mes enfants ! >> hurlaient quelques villageois au passage de l'escorte qui se lançait avec affront vers les le sol blanc et froid de la perdition .. << Adieu alors.. >>marmonna son petit frère en laissant une larme aussitôt glacé par le froid roulé sur sa joue.

Maintenant qu'ils étaient en route ,Thylane n'avait plus envie d'entendre parler de roi ou de choses irritables . ( Pas même de sa famille ! ) car elle n'avait pas retenue ses larmes depuis son départ .Il faut surtout vous dire que la pauvre enfant sentait tout son corps trembler à la vision imager de ce nouveau monde aux traits durs et sévères vers qui elle faisait route. Son coeur se mit à battre et ses jambes, crispé de terreur ,ne répondaient presque plus à ses mouvements. Elle ressentait ces sensations désagréables à chaque nouvelles pensées négatives sur cette endroit quelle surnommait déjà " renouveau ".

Thylane ne parvint jamais à discerner même une lueur d'espoir au creux de la pupille de sa gouvernante assise en face d'elle ( car elle fut trop occupée à baisser la tête de façon soumise et résolue à ce futur sort .) << N'est ce pas joli ? >> Fit alors Nani en lui montrant son tissu ouvrager . La petite esquissa un maigre sourire. << Il semble que beaucoup apprécie la qualité de ce tissu la ou nous nous rendons >> insista la pauvre Nani en y mettant du coeur. Thylane détourna son regard de façon désintéresser,puis souleva le rideau de sa petite fenêtre en scrutant Loris qui chevauchait au côté du convois . Elle sourit longuement puis força son regard sur son allure noble et ses cheveux aux vent. Oui , à ses yeux et plus que jamais son ange rayonnait !<< C'est la première fois que je te voit à cheval >> lança t-elle tendrement à Loris en croisant les bras pour tenir sa tête. << Tu est bien élégant ! >> .

Thylane n'avait soif qu'à ce changer les idées en cet instant.. Elle pensa à Bran ,mais la aussi cette simple idée la ramena aussitôt chez elle (et apprendre qu'un brocard soyeux venant de port-réal était à l'intérieur du convoi n'y arrangerais rien) il la rendait même irritable au point de vouloir le jeter par la fenêtre  ..

Thylane se mit aussitôt à rire avec Loris . Enfin quelqu'un ne lui parlait plus de départ ou de famille ! Enfin une petite considération pour son triste sort ! Arf.. il faut dire que la petite avait apprit à connaître son ange gardien depuis le temps de leur rencontre. Lui qui avait tout d'un père sans forcément l'être !.. Plus dévoué et plus noble que lui serait d'ailleurs bien rare à vous trouver ! (Si l'ont en juge de part l'image que Thylane possède de lui.) "Le Sage" voilà au moins un surnom qui prenait tout son sens si l'ont avait la patience et l'envie d'en savoir plus sur Loris .Un noble coeur sans en avoir le titre ( quel affront de ce constat pour Thylane ! ) << Nani tiens toute la place , chuchota Thylane en se mettant à rire et rougissant devant la belle attitude que s'appliquait à mettre en scène Loris, Oh que oui alors ! tu a vraiment tout d'un seigneur ! Robert Baratheon lui même ne pourrait que te tenir en haute estime en te voyant ainsi ! , fit t-elle en continuant de sourire tendrement, va pour les jumeaux ! de toute manière il semblerais que vous m'ayez prise en otage messire , désormais je ne répondrais que de vous ! >>  C'était un petit cadeau que Loris lui faisait , une manière de voir un autre monde avant celui qui serait sien pendant un temps . D'ailleurs à cette instant , il aurait bien pu lui informer de n'importe qu'elle détour qu'elle en aurait été comblée ! Thylane cherchait avant tout à fuir cette situation ,mais sans l'ombre d'une idées plus originale qu'un détour pour y parvenir.

<< Comment est-ce ? , les jumeaux , il me semble y avoir été ,mais c'était il y à très longtemps et j'était encore plus petite que maintenant >> Questionna la petite envieuse de n'importe quelle détournement de conversation . Le printemps ou l'été, toute la cour l'espérait même si Thylane s'avait combien l'hiver avait prit ses marques ces derniers jours. Une légère bise venait de cesser quand tout d'un coup, une petite pluie innocente s'abattit sur leur route. Au moins, il n'y aurait pas de sécheresse bien qu'il ne fallait pas que celle-ci soit trop abondante pour faciliter leur routes. L'odeur de cette pluie avait même quelque chose de particulier ,voir de magique. Cette odeur, Thylane la connaissais depuis sa plus petite enfance. Une senteur familière, qui avait de quoi lui rappeler que finalement même le nord l'accompagnait dans son départ. En tout les cas,la petite adorais cela.

<< L'hiver vient .. , marmonna la gamine en arrêtant son sourire pour scruter le ciel avec mélancolie.>>  Il semblerais que cette pluie est au moins eu le mérite de l'apaiser dans ses tourments. Après tout.. il ce pourrait bien que ce soit l'âme du nord qui les accompagnent ..

<< Je plussoie Loris, commença la petite qui regardait encore le ciel pensive, Enfaite, ce que tu dit me fait penser à une phrase que ma mère ma dite avant de partir. "la valeur s'acquiert par les actes , la noblesse par le sang ".

Si je me base sur cela , j'en suis venu à l'étrange conclusion que le tout en chacun posséderait une part de noblesse en fin de compte . , Elle s'arrêta un instant puis passa une main pour attraper quelques gouttes, Tu veut ma vérité ? je pense que tout cela n'est qu'un prétexte. Après tout, ..  qui peut juger de la valeurs du sang si cela n'est les dieux ? Seul les divins peuvent juger de cela ! et pour être honnête je ne pense pas que nous le soyons . Tout ceci résulte seulement d'une affaire de contrôle et d'ambition.. Ils doit y avoir des gens à idolâtrer dans la mesure ou ce sera l'espoir de cette vénération qui fera vivre ceux qui ce juge inférieur ..,Déclara t-elle tendrement,   >>

La gamine plongea son regard tendre dans les yeux sincère et sage de Loris. Lui n'en était pas à son premier hiver ! Il savait que rien appart l'épée ne ferait tomber un nordien.. seulement Thylane , au delà du fait d'être du nord, n'avait jamais beaucoup aimée le froid.. Si discret et en même temps si dur lorsqu'il se refermait sur nous ..

<< Pour tout te dire .. je n'est jamais été courageuse  .. >> Fit la petite fille un peu démunit et gardant la prunelle de ses yeux d'émeraude fixé sur le sol comme soumise. << Je n'est jamais vraiment aimée le froid.. trop silencieux , trop subtile . Si le nord est ma maison ce pourrait t-il que ce départ soit ma punition quant au fait que je soit sa victime favorite ? C'est peut être tout ce que je mérite après tout ..>> Déclara la pauvre enfant << D'ailleurs tout ce qui arrive est ma faute..,Bran lui même à été victime de mon incompétence et je suis bien sotte d'être ce que suis .. >> Thylane mélangeait les situations à cet instant.. Elle se mit à imaginer les jumeaux tout en repensant à ce stupide morceau de tissue poser près de siège .. Le stress du voyage certe , mais surtout l'idée qu'avant toutes ces belles paroles , Thylane restait une enfant .

<< Finalement il se pourrait que les honorables ne fassent pas bon ménage avec le courage .. >>

<< Pourquoi pas !, fit Thylane en affichant un petit complice à celui de Loris , Après tout ,..  demain le soleil brillera encore  .. >> 

"Cela fait maintenant plusieurs semaines que je viens de quitter les miens. Désormais j'en viens à me poser beaucoup de questions sur les dieux et ce que l'ont ma apprit. Parfois je repense à tout ça , .. à nos balades près de Winterfell, Bran me chuchotant quelques mots , papa qui m'apprend à tirer pendant que maman me sourit tendrement à l'ombre de l'arbre doré . Je n'arrive d'ailleurs pas à dormir en y pensant. Les heures me sembles vite devenue des jours entiers "Avais alors prit la peine de noter Thylane dans son journal.

"Dieux que Winterfell est loin.. Dieu que les miens son loin ! Les mots de père me sont utiles et je remercie parfois le ciel qu'il fut acquis d'une certaine sagesse pour ne pas m'avoir tourmentée au moment des adieux ( moi qui l'avait si souvent reprit pour toute sa distance lorsqu'il revenait de guerre ) . Dehors cela sent constamment mauvais.. , ( d'ailleurs pas besoin d'être une experte en parfum pour savoir cela ! ) mais nous avons récemment traverser un champ emplie de récoltes bien différente de celles du nord et cela me gêne...  Vous décrire serait impossible, je me conterais juste de vous affirmer que ça n'était pas l'odeur du nord et donc que je ne l'aimais pas ..Il me faudra certainement du temps pour qu'elle soit enfin appréciée par mes narines aussi j'espère que cela n'arrivera tout de même pas trop vite. J'ai aussi toujours très mal au ventre lorsque que je repense à Ethan ( car je ne finit pas toujours mes repas )  La plupart de mes festins son assez pauvre même si Nani fait tout pour me contenter et les quelques bon plats que l'ont me fait termine dans le ventre d'un des archers.. J'ai aussi beaucoup de courbatures à force d'être crispée  ,mais je réussit à tenir grâce à Loris qui parfois ,contes quelques histoires ou me reprend sur mon jeu de jambes lorsque nous en avons l'occasion .. Il est si attentionné mon ange ..

Je ne sais plus la date exact , les jours ce confondes facilement.. Je pleure beaucoup et je pense toujours à Ethan, Bran, ma mère ,mon père et les autres. Je me dit parfois que j'aurais du continuer de regarder l'épée de père avec ce même air de famille que j'avais l'autre fois lorsque j'attendais à l'annonce de mon départ ..." Gribouilla t-elle après plusieurs semaine.

Quand un matin enfin elle se surprit à demander en comtemplan un paysage étranger.. << Les jumeaux..Lor .. Loris  est-ce là ?  >> Demanda la petite opaline

Benfrey assistait à l'entraînement de ses plus jeunes frères, ceux que lui avait donnés Lady Annara. Il n'avait guère d'affection pour ces quatre garçons, toutefois la perspective de voir son fils s'exercer au métier des armes teintait ses iris olivâtres de fierté. Quel chevalier serait Osmund ? Parlerait-on un jour de ce nourrisson avec autant d'admiration qu'on le faisait de Barristan le Hardi ? Qui pouvait prédire si le bambin n'aurait pas le même talent que cet homme de la Garde Royale ? Aussi, le jeune père ne pouvait s'empêcher d'imaginer d'hypothétiques autres enfants dont on louerait plus tard les mérites.

Certes la beauté ne caractérisait point Jyanna – bien qu'il eût été exagéré de la qualifier de laide – , mais le deuxième né de Lady Bethany n'en était pas moins épris de sa compagne ; chose peu habituelle dans la noblesse, le jeune homme avait choisi la dame avec qui il avait convolé. Celle-ci l'avait séduit par la grâce qui animait ses gestes et sa bonté d'âme ; cette union avec une fille d'une branche secondaire de la famille Frey ne présentait aucun intérêt pour le sire du Pont, hormis d'avoir un fils de moins à marier. Le brun remerciait les Sept que son géniteur eût accordé sa bénédiction au couple. Bien entendu, des femmes plus belles éveillaient parfois ses pulsions primaires, pourtant dans ces instants, seule l'envie de vider ses bourses l'animait, tandis qu'avec son épouse, un amour sincère embrasait leurs étreintes charnelles.

L'annonce d'une nombreuse troupe approchant du château tira le chevalier de ses plaisantes pensées.

― Que l'on selle mon cheval ! ordonna-t-il.

On apporta vite sa monture à Benfrey et Olyvar arriva également, lui-même perché sur un coursier. Celui-ci attendit que son aîné soit installé en selle et le suivit à l'extérieur de l'enceinte de la citadelle, sinuant à travers le marché.

Le duo ne tarda point à rejoindre la troupe qui venait. Une fois, sa bête arrêtée, le chevalier au profil aquilin observa l'homme qui s'avança à leur rencontre avec circonspection et écouta, ses sourcils se fronçant à l'évocation de l'origine des voyageurs. Non qu'il eût les Nordiens en horreur, il n'approuvait point le Tardif quant au mariage de sa sœur Walda ; si celui de Roslin avec Robb Stark constituerait un honneur pour la maison des Jumeaux, celui de la blonde avec le cadet d'un seigneur de réputation moindre à la leur ne lui plaisait guère, d'autant plus que la demoiselle partirait vers une région au climat hostile. En revanche, il devait avouer que savoir celle-ci loin de son petit-neveu le rassérénait quelque peu : si la Grêlée demeurait ici, combien de temps Walder le Noir attendrait-il pour s'emparer de ce qu'il convoitait ?

― Je ne doute point que le seigneur mon père accédera à votre requête, répondit le second fils de Lady Bethany. S'il vous plaît de me suivre.

Il omit cependant de préciser que le sire du Pont ne se montrerait peut-être pas très amical ; le vieil homme n'était pas renommé pour sa cordialité, ces gens devaient avoir eu vent de cela. Cependant, de par ses projets maritaux pour les filles que lui avait données sa sixième épouse, il tâcherait à coup sûr de se faire bien voir par la Main du roi.

Benfrey escorta la troupe vers le château, les montures avançant lentement à travers la foule, tandis que son puîné allait au trot, prenant toutefois garde à ce que son cheval ne piétinât point de passant. Le petit blond souhaitait visiblement se dépêcher d'arriver à la forteresse et le brun en devinait aisément la raison : il allait avertir sa parentèle de la venue des voyageurs.

Lorsque le groupe de Nordiens eut franchi le mur d'enceinte, le chevalier conduisit ceux-ci vers la grande salle, tandis que les palefreniers se chargeaient des bêtes.


* * *


Ces derniers temps, Walda ne passait plus autant de temps qu'auparavant dans la bibliothèque : elle avait été occupée à composer son trousseau qui était maintenant presque prêt – seules manquaient quelques fourrures pour le compléter. Ce matin, elle procédait au premier essayage de la robe qu'elle arborerait à ses épousailles ; celle-ci demanderait encore bien du travail avant d'être terminée. Préparer un mariage s'avérait une activité chronophage et également épuisante pour la promise ; la précitée s'y était attendue, ayant aidé d'autres femmes de la famille dans de telles conditions. Néanmoins, l'anxiété l'empêchait de se concentrer sur ses lectures lorsqu'elle souhaitait se détendre ; ainsi, se promenait-elle plus souvent que d'ordinaire sur les berges du fleuve.

Elle avait craint de ne jamais convoler et à présent que ses noces étaient annoncées, elle espérait et appréhendait à la fois ce jour fatidique. Elle ignorait tout de son promis ; bien que l'on contât que les hommes du Nord étaient pétris d'honneur, certains n'en demeuraient pas moins réputés pour leur rudesse, voire leur cruauté, tels que Roose Bolton. La Grêlée obéirait à son père, quoi qu'il en fût, elle ne désirait point risquer son courroux ; toutefois elle aurait aimé savoir à quel genre d'époux elle unirait son destin. Bard Lake se montrerait-il aussi affectueux que Benfrey ? Ou bien, se révélerait-il aussi acerbe que Lord Walder ? Accoutumée au tempérament de son géniteur, la jeune femme pourrait éventuellement souffrir pareil compagnon, pourtant elle priait les Sept pour s'entendre bien avec son futur mari ; si cela se révélait impossible, les jours lui sembleraient bien longs dans le Nord.

― Ne t'inquiète pas, dit Jyanna en plaçant une épingle, je suis certaine que tu vas lui plaire.

― Pourvu que tu aies raison, murmura la dame aux iris céladon.

Cela faciliterait sans doute la relation qu'elle établirait avec l'homme qu'elle épouserait d'ici quelques semaines, ainsi que la conception d'un enfant. Elle ignorait à quoi ressemblait ce Nordien ; peut-être arborait-il des traits aptes à faire fuir chaque demoiselle qui croisait sa route ? Cependant, la blonde devrait en prendre son parti : elle ne voulait point fâcher son père et convenait qu'il valait mieux passer sa vie aux côtés d'un individu à l'aspect repoussant, mais à l'âme charitable, plutôt qu'avec une personne à belle allure et au vil caractère.

― Écoute notre belle-sœur, enjoignit Roslin. Qui ne tomberait pas sous le charme d'une si jolie frimousse ?

Walda adressa un sourire mi-figue, mi-raisin aux deux jeunes femmes dont les traits dépeignaient la joie et l'excitation qui les tenaient à la perspective des noces qui approchaient. La première fille de Lady Bethany n'eut guère le temps d'articuler un mot que de légers coups furent frappés à la porte.

― La future mariée est-elle présentable ? s'enquit Olyvar.

Il attendit l'assentiment des dames avant de pénétrer dans la pièce.

― Ma sœur, ton promis est décidément bien chanceux, déclara-t-il d'un ton jovial.

À l'instar de Benfrey et Perwyn, il se montrait protecteur avec les jeunes femmes issues du même sein que lui-même, malgré son tempérament anxieux et bien qu'il ne fût point encore chevalier ; or, les trois jeunes hommes n'avaient guère manifesté d'enthousiasme lorsqu'ils avaient appris quel époux le patriarche avait choisi pour l'interpellée. De ce fait, celle-ci s'étonna quelque peu de la jovialité du petit blond.

― Des voyageurs approchent du château pour négocier leur passage, continua-t-il, et ils désirent passer quelques jours ici.

― Qui sont-ils pour que tu juges nécessaire de nous en avertir ? demanda Jyanna avec curiosité.

― La fille de Lord Woolfield et son escorte.

Le domaine de cette maison était tout proche de celui des Lake, Walda le savait. Aussi, le Tardif ne refuserait pas l'hospitalité à ces gens, puisqu'il aspirait à une alliance avec le Nord.

― Autant ne point manquer l'occasion de faire connaissance avec l'enfant de mon futur voisin, décida la Grêlée. Et puis, cela nous sortira un peu la tête de la couture.

Cette activité ne lui plaisait guère, inutile de le nier. Aussi, elle n'ignorait pas que la petite demoiselle qui arrivait était fiancée à l'un des fils de Lord Stark. Il pourrait donc s'avérer judicieux que Roslin vînt également ; la visiteuse parlerait peut-être en bien de la jolie brune à celui qui deviendrait un jour son beau-père. Cette dernière ignorait encore tout à propos des projets que l'on nourrissait pour elle ; à quoi bon l'en avertir, lors même que le plan de Lord Walder pouvait échouer ? Mieux valait lui éviter une déception. Le jouvenceau avait eu vent du projet de leur géniteur et connaissait donc les enjeux de cette rencontre.

Une fois que celui-ci eut quitté la pièce, aidée par les deux autres jeunes femmes, la blonde retira la robe bleu fumée dont l'étoffe était ornée de fins motifs floraux d'une teinte légèrement plus prononcée afin de passer une tenue plus sobre. Puis, elle arrangea sa coiffure avant de se rendre à la grande salle, accompagnée de sa puînée et de sa belle-sœur.


Olyvar les y attendait, leur gardant une place sur le banc qu'il occupait ; les trois dames s'y assirent. Bon nombre de Frey étaient présents, bien que certains manquassent à l'appel : pour un noble du rang des Woolfield, le sire du Pont n'obligeait point tous ses descendants à venir l'accueillir. La demoiselle aux yeux de jade lança un regard compatissant à sa marâtre qui se tenait debout, près du siège seigneurial, tête baissée. Le libidineux vieillard avait négligemment posé la main sur le postérieur de sa juvénile épouse, qu'un tel geste effectué en public embarrassait visiblement ; toutefois, elle semblait trop craindre son auteur pour oser s'en plaindre.

Les portes de chêne s'ouvrirent bientôt, révélant Benfrey et la troupe de Nordiens. La jeune Lady Woolfield paraissait vouée à devenir une fort belle dame et se mouvait avec la grâce que l'on attendait d'une fille de son rang. Pourtant, la peur que l'on lisait dans ses billes d'émeraude frappa Walda. Celle-ci tourna ses iris céladon vers les hommes qui escortaient la fillette, dont un au maintien similaire à celui d'un noble ; visiblement tous de rudes gaillards endurcis par les combats et la rudesse de leur terre natale. Il ne faisait guère de doute que la petite ne courait aucun risque avec pareille protection. Un mince filet de voix s'échappa de la bouche de cette dernière, témoignant de sa grande timidité.

― Ah, ne pouvez-vous pas tout simplement annoncer le motif de votre venue ? lança le sire du Pont avec humeur.

Comme de coutume, celui-ci ne se montra point patient, bien que le benjamin des fils que lui avait donnés Lady Bethany n'eût certainement point manqué de l'aviser de ce qu'il demandait en cet instant. La Grêlée adressa un regard à Benfrey, le suppliant tacitement d'épauler la jeune Nordienne ; elle n'aimait pas voir un enfant dans une situation délicate.

― Père, la jeune Lady Woolfield souhaiterait passer quelques jours ici afin de se reposer un peu de son long voyage vers Port-Réal, ainsi que passer le Pont, annonça le chevalier.

― Est-ce à toi que j'ai posé la question ? s'emporta le vieil homme.

― Père, il m'apparaît que cette jeune damoiselle n'est guère habituée à rencontrer si grand nombre d'inconnus, remarqua la blonde, détournant l'ire du patriarche de son aîné.

― Il faudra bien qu'elle s'y fasse, si elle se rend à la capitale, rétorqua celui-ci.

On ne pouvait le contredire sur ce point.

― Et je ne te connaissais pas si impertinente !

La dame à la chevelure ambrée se leva et s'approcha de la petite lady ; elle était consciente qu'elle devrait payer le prix de sa désinvolture, néanmoins la fibre maternelle l'emportait sur la crainte que lui inspirait son géniteur. Elle posa le genou à terre et plaçant le bout de ses doigts sous le menton de la fillette, lui fit doucement relever la tête.

― Veuillez pardonner l'irascibilité du seigneur mon père, Lady Woolfield, dit-elle avec un chaleureux sourire.

― Prennent-ils ma demeure pour une auberge ? maugréa le vieillard.

Il n'en finit pas moins, au bout de quelques minutes durant lesquelles il manifesta son irritation, par signifier aux voyageurs qu'ils étaient les bienvenus, ce qui ne surprit guère Walda. S'il désirait renvoyer une bonne image de lui-même et de sa maison à la Main du roi, mieux valait ne point refuser de recevoir les bannerets de celui-ci.

― Nous discuterons plus tard du tarif pour la traversée du Pont, décida Lord Walder.

Walda adressa un sourire encourageant à la fillette, tentant de lui faire comprendre d'un regard amical que personne ne lui voulait du mal. La blonde avait noté que le malaise de la Nordienne frôlait la panique, agitant son corps de frissons.

À peine la demoiselle du Pont eut-elle achevé de parler qu'elle vit du coin de l'œil le brun qui escortait l'enfant s'avancer et poser le genou à terre, s'exprimant avec des mots bien choisis, destinés à caresser le Tardif dans le sens du poil. Il démontrait ainsi une grande habileté ; beaucoup se seraient offusqués de l'attitude du vieillard et la Grêlée, en eût-elle trouvé le courage, aurait manifesté sa désapprobation face au comportement de son géniteur. Cette dernière tourna ses iris céladon, teintés de curiosité, vers l'homme qui discourait présentement et annonçait qu'il venait chargé d'une mission. Ses fins sourcils légèrement froncés, la jeune femme se redressa lorsqu'il marqua une pause, demeurant aux côtés de la petite afin de la soutenir si le besoin s'en faisait sentir.

Pourtant, à sa grande surprise, ce fut le dame à la chevelure ambrée, elle-même, qui manqua de défaillir en entendant le garde se présenter. Récemment, l'anxiété la tenaillait, malgré la hâte qui l'habitait à l'idée de convoler et pourvoir être mère dans un proche avenir. Et voilà que la maison de son promis envoyait quelqu'un aux Jumeaux ! Walda ignorait de quelle tâche était chargé l'homme qui venait de parler, ce qui accrut un instant son trouble. Les Lake avaient-ils changé d'avis ? Si cela s'avérait, elle vivrait de nouveau dans l'incertitude ; une femme non mariée n'avait d'avenir que dans les ordres religieux et cela interdisait de concevoir une quelconque progéniture. Non, ressaisis-toi, idiote, se morigéna la dame dont les yeux de jade fixaient le prénommé Loris, brûlant de savoir pourquoi celui-ci avait été dépêché ici. Le seigneur de la citadelle était renommé pour son mauvais caractère et si le brun avait été envoyé ici pour annoncer le soudain refus de son maître, le podagre se serait délesté de son courroux sur le garde ; un sort dont l'on voudrait préserver un ami, à n'en point douter.

Avant que le maître des lieux n'eût le temps de poser la question qui taraudait sa fille, la jeune Woolfield fit ouïr le son de sa voix, cette fois-ci distinctement, d'un ton plus assuré. Cette dernière, également, flatta l'orgueil de son hôte et s'adressa à lui avec modestie. La Grêlée fit preuve de patience, ses lèvres se courbant doucement et ses prunelles communiquant sa sympathie à la fillette, sur l'épaule de laquelle elle posa la main dans un geste de réconfort.

— Ah, on dirait que vous avez retrouvé votre langue ! lança Lord Walder.

La blonde nota, malgré le ton apparemment acerbe de la remarque, que ses iris dépeignaient son approbation face à la soudaine confiance de la petite Nordienne, bien que celle-ci semblât avoir volé en éclats dès que l'enfant se fut redressée.

— Tout va bien, souffla la blonde à la précitée. Même s'il se montre brusque, mon père apprécie vos propos.

Le Tardif commanda à Benfrey de conduire l'escorte à ses quartiers, puis au jeune domestique de transmettre son ordre d'apprêter une chambre pour la noble invitée. Ce ne fut qu'après cela, que le vieillard parut se souvenir de l'homme venu de Froidlac et reporta son attention sur lui ; la dame aux taches de son se demanda pourquoi il avait attendu aussi longtemps. Malgré que seules quelques minutes se fussent écoulées, celles-ci s'étaient sournoisement éternisées aux yeux de la jeune femme.

— Dites-moi, de quelle mission Lord Lake vous a-t-il chargé ? interrogea le sire du Pont. Vous a-t-il mandé de vérifier la marchandise, craignant de finir avec une maritorne ? Je n'ignore pas ce que l'on conte au sujet de ma progéniture. Ou bien, votre maître vous a-t-il envoyé pour autre chose? J'imagine que cela est en rapport avec ma fille.

Les iris de jade de la soucieuse promise se posèrent de nouveau sur l'interpellé, qui s'était présenté comme un ami du Nordien à qui elle unirait bientôt son destin. Malgré son agacement face à l'attitude du patriarche, la curiosité l'emportait.

[HRP : Désolée d'avoir mis le temps.]

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Le monde était fait de bien des malices. L'oeil humide et la mine attentive, la gamine scrutait toujours les faux amants. Ils avaient échangés bien des mots et des paroles, aussi Thylane ne crut jamais véritablement y voir de fin tant cette conversation sembla traîner en longueur.. Elle tenta de tendre l'oreille, mais ne distingua que de piètres murmures s'évaporant à l'arrivée de ses mignonnes oreilles. Il y avait dans ces propos une tonalité bien mélancolique , Thylane ne perçu de la discussion que le ton qui,( en un sens), faisait aisément comprendre le ressentit "sensible" du sujet .. Walda la douce avait elle l'oeil humide ,tout comme Thylane qui n'avait fait que réagir en voyant son malheurs.. (Oui par bien des aspects, la nature nous éblouie de quelques miracles quant à l'idée d'une possible projection d'esprit entre deux êtres si opposés.) La gamine n'avait beau rien comprendre, le langage de l'âme ou plutôt " du corps ", parlais pour elle. Thylane avait si souvent été muette de paroles ses dernières années !.. Il faut d'ailleurs bien avouer que le langage de l'âme, à défaut d'être incompris par certains, ne mentait vraiment que sur ordre ( quoique la aussi facilement distinguable ).L'essence même de sa création est propre et n'est sous l'étique d'aucun code ( s'en doute le secret de cette pureté si rare). Bref.. Oui, il ne ment pas !, même si l'ont aime parfois, par crainte ou par déception, songer à une autre alternative. La gamine le savait, elle l'avait apprit, par sa propre maladie, mais elle l'avait apprit.

Cela ne fut alors qu'une maigre occasion pour elle de prendre de l'avance sur la vie,mais pour l'heure, elle était penchée aux moindres frémissements de leurs lèvres et elle tremblait. ( sans parler de ce petit souffle irrégulier lorsque l'un des deux prononçait un mot plus fort que l'autre.). Son teint pourtant si blanc à leur arrivée, avait lentement laisser place à ses joues humides et rougit par une peine inconnue. " Ne pleurer pas jolie dame, ne pleurer pas " murmura Thylane d'une voix cassée. " Mère ma dit que les larmes abîmes et creuses le visage pour nous punir de ce chagrin ".

Thylane pu poursuivre sa filature le pas léger. Ou du moins ..un retournement, puis un autre et elle fut alors trahie par ses bruits un peu honteuse et peu fière de ce constat.. Loris lui faisait alors face fronçant ses épais sourcils tandis que la gamine leva la tête les mains derrières le dos, un air de soumission inscrit sur son visage d'ange tel un chien venant chercher sa correction. Elle n'eu d'ailleurs d'autre choix que de laisser finir Loris..et bien peinée de devoir raison à tout son discours même si la simple présence de miss Frey apaisait grandement la situation de "peur" quant à cette petite colère à son égard. La douce demoiselle lui adressa quelques mots polie et Thylane sourit.

Comprenez que malgré son bon vouloir, cette enfant avait quelques chose de non rationnel pouvant vous rendre bien malheureux de ne pas comprendre son amour de la découverte ( si funeste soit t-elle d'ailleurs). :<< Je ..hm je .. ar.. oui >> Pu t-elle simplement prononcer avant de poursuivre à voix basse << Je n'est rien entendu, je .. je le jure >>. Ses petits yeux gris et tendre cherchaient alors le regard clair et profond de la Frey..

Une petite vague de détresse semblait même submerger la pauvre enfant qui tout à coup ce prit à penser qu'il aurait été mieux de fuir ou de ce cacher. Thyl songeait que l'ont aurait pu la tuée, la frapper ou même l'enfermer pour cela ! Au fond, la détresse dans son regard parlait pour elle et le langage du corps ne ment jamais..