An 298 - Lune 13 - Semaine 1 - Jour 5

Cela faisait plusieurs heures que la nuit était tombée lorsque les silhouettes de cinq boutres appartenant aux fer-nés approchèrent des côtes des Terres de l’Ouest, à différents endroits mais tous à une distance suffisante de Port-Lannis pour que celle-ci ne représente qu’un point lumineux à l’horizon. En dehors du bruit des rames sur la mer calme, le silence régnait dans les environs et nulle lanterne n’était visible sur les bateaux, leur conférant une allure quelque peu spectrale.

Les hommes qui se trouvaient sur leurs ponts n’étaient toutefois pas vêtus des habits sombres de cuir bouilli chers aux fer-nés mais de vêtements simples, aux teintes sobres et aux étoffes rustiques. Ils avaient lissé leur barbe et coiffé quelque peu leurs cheveux, leurs haches et épées étant remplacées pour certains par des dagues et des poignards, et pour d’autres par des arcs et des gourdins. Leurs allures et leurs armes étaient si quelconques qu’ils auraient pu passer pour de simples ouestriens.

Résumé
Cinq boutres moyens des fer-nés veulent accoster sur les côtes de l’Ouest, à une journée environs de marche de Port-Lannis et à une certaine distance les uns des autres, aux emplacements les plus isolés qu’ils ont pu trouver.
Chaque boutre possède 50 rameurs et 50 guerriers.

Important
N'oubliez pas de tirer des dés lorsque vous faite une action susceptible d’entraîner des conséquences ! En l'occurrence, les accostages sont susceptibles d'être repérés, lancez un D100 et attendez mon verdict. Idem si vous êtes côté ouest vous pouvez lancer un D100 pour savoir si vous repérez quelque chose.

Exemple de l'usage des dés :
> D100 actions d'envergure
> D6 combat à 1 contre 1
Le Lancer de Dé

En dépit d'un ciel sans nuage, la nuit est très noire en l'absence de la lune, lorsque l'Ecume Sanglante accoste sur les Terres de l'Ouest. Le boutre jette l'ancre entre Kayce et Castamere, face à Belle Ile et au nord d'Oxcross, dans une petite baie peu profonde. La nuit noire lui permet d'échapper aux quelques patrouilles terrestres qui chevauchent aux alentours. La distance entre leur point d'arrivée et la ville portuaire est toutefois très conséquente, si bien qu'il n'est pas certain que cinq jours suffisent aux Fer-Nés pour rejoindre Port-Lannis.


L'orage qui grondait dans le ciel des Terres de l'Ouest ne suffisait pas à masquer le croissant de lune qui éclairait la côte au nord de Port-Lannis. La Sirène de Fer fendait les flots de façon relativement visible, ou tout du moins le boutre l'aurait-il été s'il n'avait pas choisi d'accoster au pied de hautes falaises, qui leur offraient une certaine discrétion mais qui rendraient aussi plus difficile leur périple jusqu'à Port-Lannis. Alors que les Fer-nés avaient déjà bien avancé dans leur escalade, des paysans les aperçurent depuis le sommet et ne tardèrent pas à fuir à toutes jambes vers leurs maisons, pour prévenir leurs familles et sauver ce qu'ils pouvaient.


L'accostage du Vent Noir fut plus chanceux que celui de la Sirène, dans le sens où bien que dissimulé également par les falaises, le boutre atterrit sur une minuscule plage se trouvant à proximité d'un sentier de bergers. Celui-ci leur permettrait de gagner relativement facilement le sommet, d'autant plus qu'en pleine nuit, ils n'avaient aucune chance d'y croiser du bétail. Ils ne rencontrèrent effectivement personne au cours de leur ascension et entamèrent leur marche pour Port-Lannis en toute discrétion.


L’écorcheur approcha tranquillement des côtes dans le noir le plus complet jusqu’à ce qu’un éclair vint le révéler à la petite tour de guet en bois qui faisait face à la plage sur laquelle le boutre venait de s’échouer. Ces postes avancés étaient généralement équipés d’un feu d’alarme surélevé non loin mais assez éloignés pour ne pas brûler la tour par mégarde. Restait maintenant à savoir si les Fer-Nés pourraient empêcher les soldats de donner l’alerte, surtout que les deux arbalétriers bien cachés dans la tour venaient de tirer deux traits sur eux.


L'Audacieux accosta lui aussi sur une plage un peu plus au Sud, aucune tour de guet en vue, mais une fois sur la plage, ils tombèrent sur une patrouille de Manteaux Rouge. Les cavaliers étaient dix seulement, beaucoup moins donc que les Fer-Nés, mais ils étaient montés et lourdement armés, et bien plus rapides. Neuf des cavaliers tentèrent une charge tandis que le dernier se saisissait d'un cor de guerre pour appeler des renforts éventuels.



Lancers de dés
Vidgys : tu dois lancer un dé 100 pour déterminer si tes troupes arrivent à PL dans le temps imparti.

Pour tous les autres : il vous est demandé de lancer des D100 pour les actions d'envergure ou les tirs et des D6 pour les combats au corps à corps.

Armement des Fer-Nés (sur les 50 hommes qui débarquent)
Arcs : 2
Dagues : 14
Faucilles : 5
Haches : 12
Gourdins : 10
Bâtons : 7

Coté Défense de l'ouest
Tour de guet
6 personnes dont 2 avec une arbalète, 2 hommes avec une épée, 1 homme avec une lance, 1 homme avec un marteau.

10 Manteaux rouges à cheval
5 avec des lances
5 avec des épées

5 Paysans
Faux : 1
Haches : 1
Gourdins : 2
Poignards : 1
(dans le village il pourra y avoir d'autres armes : Faucilles, Arcs, Bâtons)

Grâce au vent et au rythme soutenu de ses rameurs, l’Écume Sanglante parvint à quitter la baie avant que les premiers rayons du soleil n’apparaissent à l’horizon, lui permettant ainsi d’échapper à toute détection tandis qu’elle regagnait le large.

Ses troupes débarquées à terre furent moins chanceuses. En dépit d’une marche rapide des Fer-nés et de leur progression impressionnante, ils furent obligés de ralentir l’allure bloqués par les montagnes et plus encore une fois arrivés sur la Route de la Rivière, pour ne pas éveiller les soupçons des Manteaux Rouges qui y patrouillaient parfois. Leur allure fut d’autant plus réduite quand le carrosse d’un riche marchand s’embourba dans un fossé sur le côté de la route, et que les hommes qui le protégeaient, réquisitionnèrent leur aide pour les aider à le remettre sur la route contre quelques sous. Les heures étaient comptées pour les Fer-Nés, qui pouvaient voir le Soleil décliner à l’horizon. Mais peut-être que cet homme, sa domestique, son carrosse, ses huit gardes dont quatre montés et son cocher, leur offraient une opportunité inouïe de parvenir à leur fin, et même au delà de toute espérance... Étaient-ils assez éloignés de toute troupe de Manteaux Rouges pour éviter les risques ? En tout cas, pour l'instant, en cette fin de journée, la route était déserte les voyageurs étant soit déjà entrés dans la Ville soit arrêtés pour la nuit dans une auberge en amont. (1)




Deux des trois paysans qui avaient tenté de fuir les Fer-Nés de la Sirène de Fer furent abattus par leurs archers, le premier prenant une flèche dans le cou qui le tua instantanément tandis que le second la reçut en plein milieu du dos et s’effondra pitoyablement sur le sol. Le troisième paysan parvint cependant à échapper à ses poursuivants et rencontra une troupe de douze reîtres à pied, qu’il informa de la terrible nouvelle, avant de reprendre sa course effrénée vers son village. Était-ce pour se terrer chez lui en tremblant ou pour rameuter des renforts ou encore tenter de prévenir son seigneur ? (2)

Les reîtres n’eurent toutefois pas le temps d’aller bien loin avant de tomber nez-à-nez avec les dix Fer-Nés qui avaient donné la chasse au fuyard, entamant le combat. (3 à 14)

Les deux paysans qui avaient préféré se battre plutôt que fuir regrettèrent bientôt leur décision. En effet, le premier reçut la hache de Daron en pleine poitrine, qui le tua presque instantanément, tandis que le second vit simplement son bras effleuré par le poignard de Maron. La mort de son camarade suffit cependant à lui faire perdre tout courage et il prit la fuite. (15)

Les dix Fer-Nés encore occupés à grimper le long de la falaise parvinrent à gagner son sommet et coururent prêter main forte à leurs camarades.




Les Fer-Nés débarqués du Vent Noir parcoururent plusieurs dizaines de kilomètres sans rencontrer la moindre résistance jusqu'à tomber sur un hameau. Ils traversèrent des champs dans lesquels ils aperçurent des charrettes vides au milieu des potagers et des vergers, des vaches ruminant aux alentours, des chèvres et des moutons. Ils entendirent également des aboiements de chiens non loin, leur indiquant une présence humaine relativement proche. Une belle occasion de se fondre dans al masse des roturiers qui entreraient le lendemain dans la ville pour échanger victuailles et monnaie, mais aussi le risque de se faire prendre si un des habitants des masures non loin venait à sortir le bout de son nez... (16)



Alors que l’Écorcheur regagnait la haute mer, le combat faisait rage sur la plage.
Le premier carreau toucha un Fer-Né non loin du cœur, lui ôtant la vie en l’espace de quelques instants tandis que le second manqua de peu sa cible. Profitant du temps de recharge de ces armes aussi dévastatrices qu’elles étaient lentes à réarmer, les cinq Fer-Nés survivants redoublèrent de vigueur pour se précipiter vers la tour. Mais ils eurent tout de même le temps de tirer une seconde fois (17 et 18).

Le lancier lâcha son arme en voyant les Fer-Nés s’avancer vers lui et se mit à courir vers les chevaux. Contrairement à lui, l’homme au marteau ne recula pas et s’élança même à la rencontre des Fer-Nés mais il ne put en toucher aucun avant d’être promptement abattu par un puissant coup de hache ennemi en pleine poitrine.

Un des épéistes fut tué par une flèche Fer-Né dans l’œil alors qu’il se dirigeait vers le monticule de bois permettant d’allumer un feu d’alarme. Son camarade fut plus chanceux, une flèche passant suffisamment près de lui pour qu’il entende son sifflement mais sans pour autant le toucher. L’épéiste ne perdit pas un instant pour commencer à verser l’huile sur le bois, d’autant que les six Fer-Nés lancés à sa poursuite étaient encore loin, pris malgré eux une tranchée de sable mou.

Le lancier fuyard courut aussi vite que ses jambes le pouvaient et se mit en selle avant de partir au grand galop (19). En dehors des deux archers qui s’étaient peu approchés mais restaient efficaces de loin, seuls les Fer-Nés qui s'étaient dirigés vers la Tour se trouvaient désormais assez près de lui et de l’homme qui tentait d’allumer le feu (20) pour agir.



Le cavalier qui avait pris son cor de guerre n’eut pas le temps de le faire retentir, une hache reçue à l’estomac le tuant presque instantanément tout en le faisant mordre la poussière, son cheval hennissant et se cabrant avant de piétiner son défunt cavalier.

Les deux archers de l'Audacieux virent leurs flèches ricocher sur les armures des cavaliers sans leur causer plus de désagrément qu’un bleu. L’un des lanceurs de haches manqua sa cible, se retrouvant seul et désarmé face à un chevalier furieux. (21)

Les autres lanceurs furent plus heureux, l’un d’entre eux expédiant sa hache dans le crâne du cavalier qu’il visait, le faisant tomber de sa monture, qui continua à galoper jusqu’à l’eau. Un autre toucha le cheval du cavalier qu’il avait pris pour cible, causant la mort de l’animal, qui entraîna la perte de son maître en l’écrasant. Le dernier lanceur atteignit aussi le cheval de sa cible mais ne le tua pas, le cheval blessé continuant sa route de façon erratique dans la direction approximative des Fer-Nés. Son cavalier parvint cependant à sauter sur le sable et se précipita vers un Fer-Né isolé (22).

Les cinq cavaliers encore à cheval qui avaient échappé respectivement aux flèches et haches des Fer-Nés se dispersèrent et tentèrent de calmer leurs chevaux (23). L’un d’entre eux se lança au galop en direction de leur défunt compagnon dont le cor gisait par terre (24)




Armement des 12 reîtres
Arcs : 2
Haches : 2
Gourdins : 2
Épées : 2
Marteaux : 2
Fléaux : 2

Armement des 8 gardes du seigneur
Arcs : 2
Épées : 2
Lances : 2
Fléaux : 2


Lancers de dés

• l’Écume Sanglante
  1 > Une troupe de Manteaux Rouges passe-t-elle ? (il faudra tirer un dé 6 contre celui-ci pour savoir)

• Sirène de Fer
  2 > 1 et 2 = se terre chez lui sans rien dire, 3 et 4 = prévient le village, mais reste chez lui, 5 = va prévenir son seigneur, 6 = ramène des renforts
  3 et 4 > tirs des archers
  5 et 6 > action coordonnée des hommes avec les fléaux sur un Fer-Né
  7 et 8 > action cordonnée des hommes avec les gourdins sur un Fer-Né
  9 et 10 > combats à 1 contre 1 des épéistes (D6 contre D6)
  11 et 12 > combats à 1 contre 1 des hommes aux marteaux
  13 et 14 > combats à 1 contre 1 des hommes aux haches
  15 > le paysan fuit-il assez vite pour échapper aux Fer-Nés ? (dépend des actions et du jet des adversaires)

• Vent Noir
  16 > Un habitant du hameau sort-il pour voir pourquoi ces chiens aboient ? (1 et 2 > non - 3 et 4 > oui, il reste à l'encablure de sa porte et éclaire les environs à l’aide d'une lanterne, 5 > oui, il sort pour aller voir aux alentours armé d'une fourche, 6 > oui, il détache les chiens et envoie son fils vers le pré avec une fourche et lui, armé d'une hache va vers le potager)

• Écorcheur
  17 et 18 > Tirs des arbalétriers
  19 > Le cavalier est-il assez rapide pour fuir ? (dépendra des actions et jets des adversaires)
  20 > L'épéiste est-il assez rapide pour allumer le feu ? (dépendra des actions et jets des adversaires)

• Audacieux
  21 > charge du cavalier (dépendra de la réaction du Fer-Né et de son jet de dé)
  22 > combat à 1 contre 1
  23 > arrivent-ils à se réorganiser ?
  24 > arrive-il à se saisir du cor ?