Un homme s'approche de vous. Il doit faire une vingtaine d'années. Ses cheveux et sa barbe légère noire vous font penser au Nord et les Starks mais il a quelque chose de plus subtile dans son regard et des traits trop fins pour la terre septentrionale. Il a un habillement qui ne dit rien. Il semble sans classe social. Il est trop bien habillé pour être un paysan mais pas assez pour être un marchand fortuné ou un noble. Il vous sourit et alors vous pouvez l'entendre vous adressez la parole.

« Ah, c'est vous l'admin? On m'a dit que vous viendrez. Apparemment vous voulez connaître mon histoire? Dans ce cas suivez-moi, ne restez pas là, les autres vont commencer à suspecter quelque chose. »

Il vous tourne les talons et vous force à le suivre. Il regarde vers l'avant, à gauche et à droite, se mouvant gentiment dans cette marée de foule. L'odeur nauséabonde de la ville monte dans vos narines. Décidément, comme un humain du 21ème siècle, ce lieu est un Armageddon pour votre nez. Mais l’expérience du métro vous aide à vous faufiler à travers tous ces gens, les uns plus sales que les autres.

« Je suppose que vous ne connaissez pas ce lieu? C'est Goëville. Oui, je vous reconnais que ca pue mais vous n'avez encore jamais vu Port royal. »

Vous passez à côté d'un échoppe de fruit et avec un mouvement rapide, Petyr saisit une pomme. Le marchand ne voit pas son geste mais il vous remarque et vous observe alors avec un regard noir. Après que votre guide ait croqué dans la pomme, il vous dit.

« Je ne suis pas né ici mais plus au Nord dans les Quatre-doigt. Ne me demandez pas le lieu exact, je n'ai jamais voulu savoir. Apparemment dans un petit village auprès une vieille tour. Mais j'oublie mes manières. Je ne me suis pas encore présenté. Mon nom est Petyr Stone mais en vérité, tout le nom m'appelle Magpye donc la pie. Pourquoi ce surnom? Car j'ai toujours su trouver l'argent quand c'était nécessaire. »

Il s'arrêta et vous jette un regard amusé.

« Par mon vrai nom, vous savez que je suis un bâtard. Mon père? Je l'ignore et je me désintéresse. Ma mère a toujours prétendue que c'était le seigneur de son village mais franchement, ce gaillard n'avait pas quoi se chauffer l'hiver. Il vivotait dans sa tour de silex pendant que son fils crevait la dalle. Probablement qu'elle s'était offerte à un ivrogne un soir et qu'ensuite elle a voulu trouver une belle histoire pour ma naissance.“

Il reprend la route et vous vous demandez quand ce jeune cessera de s'agiter.

« Ma mère est morte quand j'avais environ douze ans, rien de bien tragique. C'était une femme bête et incapable. Elle m'a offert que deux choses : la vie et même ça, elle avait faillit foirer et un peu de lait dont je peux aisément prétendre ne pas avoir déguster bien longtemps. »

Vous arrivez devant une grande maison, visiblement patricienne.

« C'est ici que je suis venu quand ma mère est morte. J'ai failli laissé ma vie dans les montagnes durant le trajet. »

Il hausse la manche de son bras droit, montrant une cicatrice autour de son poignet.

« J'ai même été attaqué par un loup. Dieu merci que j'avais un couteau de cuisine sur moi car sinon je ne serais pas ici pour vous en parler. Ceci m'a appris à valoriser les armes. »

Vous remarquez alors la rapière qu'il porte sur lui. Petyr suit votre regard et vous révèle.

« Je l'ai acheté à un marchand du Dorne qui pour le prix m'a aussi donné quelques leçons élémentaires d'escrime. Mais revenons au récit, je vous vois entra de vous fatiguer. Donc je me suis engagé comme domestique dans cette maison. Rapidement j'ai compris deux choses : les puissants méprisent les gens du bas et les serviteurs ont intérêt à bien exploiter leurs maîtres, tout dans la discrétion. J'ai vu trop de vieux serviteurs mis à la porte car ils étaient trop faibles. J'ai donc commencé à voler par ici et par là. Au début des pièces d'argent oubliés ou de la nourriture. Rien qui a de la valeur sentimentale. »

Il vous fixe du regard avec un sourire moqueur.

« Apprenez ceci. Ne volez jamais rien qui puisse avoir de la valeur sentimentale. Vous pouvez voler mille dragons d'or sans soucis mais ne touchez pas au vieux truc qui a des souvenirs. Les gens sont prêts à tuer pour quelques souvenirs surtout les puissants. »

Il reprend la route, laissant la maison patricienne en arrière.

« Après, j'ai compris une autre chose essentielle : dans la vie, il y a qu'une chose qui vaut la peine, monter l'échelle sociale à tout prix. Ne vous contentez pas d'être un serviteur. Vous devez monter car autrement vous serez parmi les premiers qui se noieront quand les flots de la famine et la guerre monteront. Pour ça que j'ai qu'un but : monter, monter et monter. Vous riez? Vous croyez quoi? Que les Baratheon, Stark et les Corbray sont tous tombés nobles du ciel il y a dix mille ans? Ils sont tous les descendants de paysans ou soldats. Rien de bien glorieux à la base. Et moi, j'ai décidé que j'ai aussi l'intention de me faire une place au Soleil. Autrement, vous passerez sous les roues de l'Histoire. »

Vous vous approchez alors du port.

« Je me suis alors engagé comme marin chez un capitaine de Braavos. Notre premier voyage allait en direction de Port royal. Là, j'ai abandonné l'équipage pour prendre un navire pour le Dorne. J'ai alors acheté un grand sac de citron au marché, le plus que je pouvais porter avec ce que j'avais comme argent. Le faisant passer pour des patates, j'ai repris un navire vers Goëville et là, j'ai vendu les citrons au cuisinier des Graftons. J'ai dû négocié mais j'ai pu en tirer une vraie petite fortune. »

Soudainement vous vous arrêtez avec votre guide devant une petite maison ou a l'entrée se tiennent des femmes de mauvaise réputation. Elles sourient à Petyr et certains s'inclinent même. Il s'avance alors et entre dans la maison. Ne sachant pas quoi faire, vous le suivez vers l'intérieur. Dedans, vous voyez un petit hall avec des hommes attendant ou observant les femmes passer.

« Avec l'argent gagné, j'ai ouvert cet endroit. Oui, c'est une bordel et vous ne pourrez pas croire ce que ca rapporte. Les hommes et les femmes sont prêts à payer une fortune pour un peu de plaisir. Et les marins sont les pires. Sans parler que même les soi-disant nobles n'hésitent pas à venir ici pour s'amuser. Ma politique est simple : tous ce que le client veut, le client aura. Et ça, vous pouvez le faire taxer au prix fort. »

Il prend place sur un fauteuil et vous observe. Les femmes et hommes autour semblent ignorer votre présence. De toute façon ceci n'est qu'une construction mentale sans influence sur la réalité.

« Je vais vous confessez un petit secret. Ce lieu a une autre fonction que celle de servir le plus ancien des arts. C'est aussi une excellente couverture pour pouvoir mettre sur pied un service d'assassinats et d’empoisonnements. Comme toujours, des que j'ai eu les premiers sous de cet établissement, j'ai décidé de m'acheter les services d'un alchimistes de Pentos qui m'a instruit dans...disant...certains arts intéressants. Oh, je ne vais pas dire d'être un maître en terme de poisons mais c'est largement suffisant pour maintenir à flot mon service de „nettoyage“. Et ce qu'un poison n'arrive pas à faire, un gaillard à la cervelle de moineau et une épée arrive. Si seulement vous sauriez combien de gens veuillent voir quelqu'un mort. Et le prix qu'ils sont prêts à payer pour le faire. J'ai même des clients de Hautjardin. Mais je vous rassure, je ne fais pas dans l'assassinat de nobles. Ca soulève trop de questions et le plus rentable, restent les marchands et patriciens. Beaucoup de demande et une offre facile à fournir. Vous pouvez donc dormir tranquillement....pour le moment. »

Petyr se leva et alors la scène changea pour prendre la forme d'une salle aux murs de pierre au centre de laquelle se trouvait un bureau ou s’empilaient les parchemins. Petyr s'y tenait assis, penché en arrière dans son siège et vous offrant l'ombre d'un sourire.

« Depuis deux ans, j'ai élargi mon activité à quelque chose de peut être pas aussi lucratif mais de bien plus prometteur sur long terme. Je pense que vous reconnaissez ce lieu? Pas? Eh ben, ce n'est pas très fort pour un dieu. C'est le château des Graftons et ceci est la chambre de l'argentier. Surpris? Voyons, les seigneurs ne savent pas gérer des finances et qui de mieux qu'un bâtard qui s'y connaît en finances? Au début je fus moi-même surpris de leur proposition mais ensuite j'ai compris. Nommez un marchand, et vous aurez alors la guilde sur le dos et les trafiques d'influence. Alors qu'un bâtard qui tient un bordel est parfait. Nul formation politique à craindre s'il est viré et il ne pourra pas user de ses connaissances sur certaines mœurs du château contre vous durant le temps qu'il vous sert. Vous permettez donc d'éliminer une source d’indiscrétion et avez un service bien rendu. Et oui, je fais mon job de manière consciencieuse. »

Il prit un tas de papiers et vous les tend.

« Je connais les dettes des Graftons, leurs revenus et chacune de leurs dépenses. Oui je sais ce qu'ils font, pour qui ils dépensent de l'argent en nourriture et cadeaux. Par les finances, je les connais mieux qu'eux-même. Je sais quel vassal est un bon payeur et donc les soutiendra en cas de crise, qui moins et donc pourra être incliné à les trahir. Les finances vous disent tout et le travail d'argentier est simple. Assurer leur l'argent nécessaire à leurs ambitions. Trouvez leur des emprunts, augmenter discrètement l'impôt et lutter par la force contre la fraude. Il suffit simplement de ne pas trop presser le peuple. Il faut le faire doucement, comme avec un citron pour avoir assez de jus sans détruire la source. Il faut ensuite faire peur aux petits. Faites des exemples des mauvais payeurs. Ca fait meilleur effet que cent décrets. Aussi, il est simple de faire croire à leurs suzerains que l'argent coule moins bien que l'année dernière pour réduire l'impôt qu'on leur droit comme vassaux. Vous voyez, tout est une question de tact et de mesure. »

Il se leva et conclut.

« Vous devez êtres fatigués. Je voudrais bien vous offrir quelque chose à boire mais nous savons tous que ceci n'aura aucun effet sur vous. Triste le sort des dieux de ce monde, n'est-ce pas? Jamais vous pourrez sentir le goût de nos mets et le parfum de nos femmes. Vous pouvez nous détruire, faire brûler nos villes et envoyer des maladies contre nous mais vous êtes incapable de sentir le sable de Westeros ou la puanteur de Port royal. Pour la dernière chose, je vous envie.»

Petyr se montre la plus part du temps comme un jeune homme charmant et convivial. Ceci cache néanmoins certains aspects plus obscures de sa personnalité. Cynique, il ne croit ni aux vertus ni aux dieux. Il cultive aussi une ironie mordante surtout envers les plus puissants dont d'une part il jalouse le statut et qu'il d'autre part méprise aussi. Restant toujours prudent sur ses vrais desseins, il est en vérité quelqu'un d'horriblement ambitieux, se jurant de se hisser de sa condition de bâtard pour monter au sommet. Il n'hésite non plus de passer à des actes criminels s'il le juge bénéfique à ses objectifs ou ceux qu'il a décidé de servir. Considéré par la plus part de ceux qui le côtoient comme quelqu'un d'intelligent et charmeur, certains arrivent à discerner en lui son côté ambitieux voir même dangereux.

Une de ses principales faiblesses est son désir d'ascension sociale qui peut le pousser à prendre des risques inconsidéré voir même de se mettre en danger. Il est aussi impatient et des fois trop retors. Il jouit aussi des problèmes liés au statut de bâtard, statut qui le frustre profondément. Il peut donc perdre son sang froid quand il est nargué sur ce sujet.

Petyr est jeune et aux cheveux et la barbe noire. Des fois il est pris pour un Nordien. Ceci s'explique par le fait que sa mère fut du Nord et qu'il a hérité ses yeux et cheveux. Il tient les cheveux coupés courts comme la plus part des hommes de Westeros sans se permettre des fantasies. Sa barbe, il la coupe à fin de la garder courte à fin de ne pas accentuer les traits nordiens mais en permettant de se faire plus vieux qu'il est en portant une barbe. Il a les yeux vert et les traits fins qu'il tient également de sa mère. Mesurant environ un mètre septante, il est grand pour quelqu'un du peuple du Vale même s'il ne fait pas partie des hommes à la stature exceptionnelle.

Il a au poignet droit des cicatrices qui proviennent de son affrontement avec un loup quand il fut jeune, affrontement qu'il survécu que de justesse. Il cache souvent les cicatrices en s’habillant avec des chemises aux manches longues. Habituellement il porte des vêtements simples mais bien coupés ce qui le rend si difficile à être estimé à première vue. Il s'habille surtout avec du noir et du brun, évitant les couleurs trop voyantes qui ne seraient pas efficaces dans le cadre de ses activités plus ou moins officielles.