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[Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa )

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MessageSujet: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime04.08.14 13:17

~ Année 298– Lune 13– Semaine 2 – Jour 6-Fin d’après-midi ~
~ Port Réal, Jardins privés du Donjon Rouge. ~~


Dans la cour extérieure du Donjon Rouge, les mendiants se mêlaient aux chevaliers, les servantes côtoyaient les femmes de haute naissance et cela, sous le regard inquisiteur de l’imposant bâtiment qui renfermait le célèbre et si envié Trône de Fer. Cerenna était soulagée. Son long périple depuis le Conflans était enfin achevé, et elle regardait tout ce beau monde s’activer depuis la fenêtre de son carrosse, en poussant le rideau d’une main élégante. Elle était arrivée à Port-Réal la veille et avait évidemment exprimé le vœu de se rendre au Donjon Rouge. Le voyage avait été effroyablement long mais aucun incident n’avait été à déploré, cependant elle ne pouvait nier quelle déception la capitale avait été pour elle. La cité avait beau tout avoir pour elle, la taille, la mer à ses côtés, des forteresses aussi belles qu’imprenables, elle était aussi répugnante que les bas-fonds de Beau Marché. La crasse était omniprésente dans les rues comme sur les pauvres ères qui déambulaient parmi les ruelles.

La populace s’était d’ailleurs rassemblée, comme à son habitude surement, au pied des escaliers de pierre, attendant avec plus ou moins de patience de pouvoir exposer ses problèmes au Roi, ou du moins, à quiconque désigné ce jour pour le représenter. Les chances pour que Robert Baratheon soit assis sur le trône en ce moment même, écoutant attentivement les plaintes de son peuple était aussi infimes que de voir une harde de licornes traverser au galop la cour du Donjon Rouge, pensa-t-elle, alors qu’elle descendait du véhicule aidée de son valet. Si les Vances d’Atranta, sa famille, avait toujours admiré l’usurpateur, Cerenna quant à elle, émettait depuis longtemps des réserves à ce sujet.
Robert était, ou plutôt, avait été un formidable guerrier, tout le monde le savait, et les bouches comme les livres ou les chansons le répétaient à longueur de journée. Mais il était aussi, depuis le jour où il avait franchi les quelques marches qui le séparait du Trône d’Aerys jusqu’à aujourd’hui, un roi déplorable. Tout le monde le savait, et tout le monde se taisait. Excepté quelques rares lucides ayant suffisamment de cran pour dire la vérité. Un risque qu’elle ne prendrait pas, bien qu’elle brulât elle aussi de dire haut et fort à quel point le royaume courait à sa perte avec un tel être à sa tête.

Cependant, Cerenna ne dénigrait pas totalement ce choix. Chaque personne sur Westeros rêvait d’avoir un héros comme le Baratheon pour roi, pour les représenter fièrement. Mais il n’était pas destiné à régner. Jamais il n’y avait été préparé par des septons ou de proches conseillers. Il avait apporté l’espoir au peuple, mais si cela suffisait à lui donner une couronne et à le présenter comme souverain, l’espoir restait une bien maigre base pour construire un royaume digne de ce nom. Du Cerf impétueux et fier qui avait triomphé sur les champs de bataille il ne restait rien, rien que des souvenirs. Robert avait pris le pouvoir, mais il n’était plus que l’ombre des fantasmes qu’il représentait alors pour ses sujets. Il était entré dans la royauté comme ce qu’il était désormais : un cervidé gras et brusque piégé dans un magasin de cristal, menaçant à chacun de ses mouvements de briser ce qui avait nécessité tant de travail et de patience. Comme ses conseillers devaient travailler dur pour contrôler une bête pareille !pensa-t-elle, ironique, mais sans sourire pour autant car elle avait sincèrement peur pour l’avenir de Westeros.


La guerre, encore et toujours menaçait le royaume. Certes, elle était, semblait-il, encore loin mais son ombre était-elle jamais partie ?
Son misérable époux la traitait volontiers de folle lorsqu’elle évoquait le fond de sa pensée. Il la disait paranoïaque, concluant toujours avec zèle que le Conflans n’avait rien à craindre si guerre il y avait, du fait de sa position géographique et de ses alliances. Mais elle était loin d’être rassurée par ses paroles aussi vagues qu’elles étaient stupides et irréfléchies. Contrairement à Criston, elle ne laisserait pas le hasard, ni même la maison suzeraine des Tully décider du sort de sa famille. Même si elle devrait confronter seule les puissants de ce monde, sans l’appui pourtant précieux de son mari, elle forgerait des alliances. Non pas multiples et fragiles comme celle que les Desdaings s’étaient plu à former depuis des années, avec des commerçants aussi loyaux que des chiens sauvages. Non. Elle choisirait ses alliés avec soin, et n’appellerait alliance qu’un lien qu’elle saurait aussi solide que le plus parfait des aciers valyriens.

C’était dans une optique proche de celle-ci qu’elle s’était rendue à la capitale. Son fils, Alessander, était toujours célibataire et quel moyen plus merveilleux que le mariage pour lier deux familles ? Certes, la jeune fille qu’elle souhaitait, plus que nulle autre beauté de la capitale, voire comme promise pour son ainé était déjà liée par ses fiançailles à un autre. Si elle en avait le pouvoir, elle aurait fait annuler ce serment. Mais qui était-elle pour espérer briser les fiançailles d’un prince ? Elle n’était qu’une femme à la langue plutôt habile et qui savait mieux que nulle autre à quel point le cœur pouvait changer. Sansa était folle amoureuse du prince disait-on. Mais Sansa était jeune, désarmée au milieu de la fosse aux lions. Tôt ou tard, elle découvrirait la véritable nature de ces jolis nobles qui l’entouraient, et lorsque cela arrivera, Cerenna s’assurera d’être à ses côtés. Elle la conseillerait, la mettrait en garde, l’aiderait si l’occasion se présente, encore et encore jusqu’à gagner la plus précieuse des alliances que l’on peut espérer d’un cœur d’enfant : la confiance.


Après avoir parcouru les couloirs et salué plusieurs nobles de sa connaissance, elle prétendit vouloir se délasser de son voyage en se promenant dans les jardins. La vipère n’était sans doute pas aussi puissante que la plupart des notables présents dans le Donjon Rouge, elle n’était pas non plus naive au point de demander à chaque personne qu’elle croisait où pouvait bien se trouver Sansa Stark. Eveiller la curiosité était la dernière chose qu’elle souhaitait. Si elle cachait suffisament bien son jeu, la noblesse penserait simplement qu’elle avait fui le rude climat du Nord pour se reposer sous le soleil de Port-Real.

Une légère brise parcourait l’allée, relevant le parfum des plantes qui embaumaient l’endroit, délicieusement frais, car abrité par l’ombre des vignes et autres rosiers grimpants qui couraient sur les arches. Elle n’eut pas à marcher longtemps avant d’apercevoir enfin la chevelure de feu qui signait la trace du sang des Tully. Sansa était là, assise dans une alcôve de verdure, calme et pensive, vacant à ses occupations. Elle était belle, si délicate dans ce cadre paisible, la vue imprenable sur l’ocean et le bruit de la mer remontant jusqu’au balcon où elle se trouvait. Un léger sourire vint étirer les lèvres de Cerenna. Quelle vision ravissante. Bien loin de l’enfant capricieuse qu’était sa propre fille. S’avançant dans l’alcôve, la lumière cessa de lécher le rouge flamboyant de sa robe. Posant ses yeux pâles sur la jeune fille, elle l’accosta d’une voix calme mais d’où transpirait l’autorité froide qui la caractérisait et qui la rendait si impressionnante.

-Vous êtes le portrait de votre mère lorsqu'elle avait votre âge, Lady Stark.

Elle ne dirait pas un mot de plus pour le moment, ni ne se présenterait. Elle ne souhaitait pas brusquer la petite colombe en lui imposant son identité sans avoir un minimum éveillé sa curiosité à son égard. Cependant, avec la patiente et feinte indifférence de ceux qui ont conscience du respect qu'ils inspirent, il était évident qu’elle attendait que la jeune Lady l’invite à la rejoindre.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime06.08.14 14:28

Il était si bon de ce sentir porter par le bonheur.. C'était bien l'un des principaux atouts de la capitale. Perdue parmi cette existence morne et sans plus de convenances que celle de la lois du plus fort, une petite âme paisible marchait le coeur léger. Sansa portait un sourire semblant ce dessiner au coin de ses lèvres douce et nacré de rose. Son maintien, ses cheveux noués aux reflets saisissant les regards de ses mille et une bosses brillantes. L'âme et la grandeur des Tully affluait décidément sur son passage. Quelques petits salut, ici et là. Quelques révérences, quelques sourires. Sansa illuminait ses traits sans peine. Un petit soleil faisait son chemin en ce matin et personne ne pourrait en atténuer la lumière de ses rayons.

Les jardins eux, déjà fort accueillant de fleurs étonnantes, n'avaient eu qu'à délivrer à Sansa l'arôme et la subtilité de son élégance immaculée..Une aller de tulipe, de roses, d'iris, Sansa n'était qu'une belle chose parmi beaucoup d'autre ici. La capital comblait ses rêves, il allait de soit que ce bonheur serait rendu, mais pour l'heure, cacher entre deux murs .Les jardins royaux …quel magnifique endroit pour une promenade matinale ! Loin du bruit et de l’agitation quotidienne des rues de Port-Réal, préservé des odeurs nauséabondes dégagées par les reflux d’égouts, les milliers de citoyens trempés de sueur qui subissent l’assaut constant des rayons chauds du soleil et les dépotoirs publiques à ciel ouvert, il s’agissait d’un véritable havre de paix au milieu du chaos urbain. Domaine comme seul un riche monarque pouvait entretenir, ce refuge de verdure n’était évidemment qu’accessible à la haute sphère de la société, soit la famille du roi, sa cour et de ses vassaux, sans compter quelques domestiques qui s’affairaient à maintenir la splendeur de l’endroit.

Également, pour quiconque en connaissait la valeur, il s’agissait de la meilleure source d’information possible concernant les affaires du château. Tous les acteurs importants au bon fonctionnement de la royauté y passaient leurs heures perdues et pour celui qui sait entendre et voir sans être entendu ou vu, chaque conversation, chaque promenade, chaque poignée de main est utile..

Quelques jardiniers s’occupaient à tailler les haies pour qu’elles soient les plus parfaites possibles. Sansa les regarda et éprouva une certaine pitié à leur égard, eux qui devaient ainsi travailler ardemment durant de longues heures et sous un soleil de plomb.À cette pensée, elle se ravisa d’offrir un sourire aux jardiniers et passa son chemin la mine triste et prudente.. La petite demoiselle s'assit alors près d'une belle plantes aux tiges abondante, elle plaça des lors son petit port de tête vers l'horizon et scruta le ciel mélancolique et sage.. Au détour d'une pensée pourtant, une grande et belle damoiselle c'était avancée vers elle..

Elle était commune au regard défiant et Sansa s'empressa de faire belle figure malgré son petit coeur battant tout les rythme de la peur.. La louve avala faiblement sa salive.. Elle n'arrivait qu'avec peine à garder son jolie sourire tant cette sublime dame venait à la rendre admirative de sa grâce ..

- Oh, La petite se leva, saluant la dame d'une mignonne révérence, Ma lady, je .. Merci à vous, fit t-elle d'une voix douce et suave en reconnaissant là toute la présence de l'antique réputation de Lady Desdaings..

Les murmures sur la grandeur de cette dame ne trahissait en rient son point de vue..

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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime01.09.14 20:00

Devant la légère gêne de la jeune fille, un sourire aimable et rassurant se dessina sur les lèvres rosées de Cerenna. La lady s’amusait en effet de voir à quel point Sansa ressemblait à sa mère, dont elle semblait avoir aussi hérité le caractère farouche et pourtant poli, plein de grâce et de manières. Elle s’avança encore de quelques pas, accompagné par le son de sa robe caressant le sol poussiéreux et qui déposait sur le bas de son vêtement une fine couche de poussière et de terre.

-Rasseyez-vous, je vous en prie. Dit-elle calmement, bien qu’elle n’en attendait pas moins de la jeune Lady. Accompagnant ses paroles d’un geste de la main, faisant signe à Sansa de se rassoir, elle-même venait de prendre place sur une chaise de fer forgé.

Le temps était doux, l’air agréablement chaud et le cadre splendide. Tout était si paisible…Aussi calme qu’une fosse remplie de fauves repus, pensa Cerenna. Elle n’aimait pas ce calme lattant qui régnait dans la Capitale. Elle n’aimait pas sentir toutes ces personnes rôder, attendant elle ne savait trop quel évènement qui les sortiraient de cette douceur feinte. Une douceur qui semblait pourtant sincère dans les yeux gris de la jeune Sansa. La Lady l’avait reconnue, sans doute sa mère lui avait parlé d’elle et des rares souvenirs qu’elles partageaient de leur enfance au Conflans ; ou encore les rumeurs sur son compte s’avéraient-elles si justes qu’il suffisait d’un simple regard pour qu’un parfait étranger la reconnaisse comme si elle eut été une amie, ou une ennemie, de longue date.

- J’ai connu votre mère, il y a bien des années, alors que j’étais une fille aussi jeune que vous l’êtes aujourd’hui. Mais, pour ne pas vous mentir, bien que nous vivions toutes deux au cœur des mêmes terres, nous n’avons jamais réussi à devenir amies. Et pourtant nous avons essayé, durant des années.Elle sourit à l’évocation de ces souvenirs, mélancolique et amère, presque lasse. Si la droiture et la force de Lady Catelyn avait fait naitre une certaine admiration dans le cœur de Cerenna, la froideur protocolaire que daignait lui offrir la Tully avait découragé tout rapprochement entre les deux femmes.

Un serviteur ayant sans doute vue les deux nobles dames s’installer, arriva avec un plateau. Sur ce dernier était posé un admirable plat débordant de fruits ainsi que deux coupes qu’il remplit d’eau claire à la demande de Cerenna. Prenant le verre frais entre ses doigts délicats, elle ne le but pas de suite, regardant quelques instants le panorama qui avait l’attention de Sansa avant qu’elle n’arrive.

- C’est un endroit magnifique, n’est-ce pas ?souffla-t-elle en scrutant l’horizon. Magnifique, certes, mais pas autant que pouvait l’être Beaumarché et ses alentours à ses yeux. Je viens ici depuis des années, et pourtant j’ai l’impression de connaitre cette cité autant que vous. Tout ce que je sais, De toutes les fois où je suis venue à Port-Réal , c’est qu’elles m’ont apporté le souvenir d’une ville chaque fois différente.

Et pour cause, la première fois qu’elle était venue dans la capitale, un roi au sang Targaryen siégeait sur le Trone de Fer, et l’on susurrait déjà que les Lannisters et Les Barathéons allaient prendre la tête d’une vulgaire rébellion. Près de vingt ans plus tard, le schéma était bien différent, et les rôles, autrement distribués.

Elle reporta lentement son regard vers la jeune fille rousse.

- Tout ce soleil doit vous changer radicalement de la rudesse du Nord, quel dépaysement cela a dû être pour vous, Lady Stark. Si je me souviens bien, c’est la première fois que vous quittiez Winterfell. J’imagine quel déchirement cela fut pour votre mère. Dit-elle, légèrement pensive, car l’évocation de ce départ ne lui rappelait que trop bien la fuite de son fils et sa propre douleur. Elle pencha légèrement sa tête sur le côté avec une élégance presque nonchalante tant elle lui était naturelle. - Vous plaisez-vous ici ?

Attentive à la réponse de la jeune fille, Cerenna ne lachait pas du regard le beau visage pâle de Sansa, autour duquel retombait sa chevelure de cuivre artistiquement coiffée. Elle était sincèrement préoccupé par le bien être de cette jeune Lady, mais elle était aussi curieuse d’écouter ce qu’elle allait lui servir comme réponse. Cerenna attendait autre chose qu’un simple compte rendu sur les températures de Port Réal. Sansa allait-elle lui prouver sa finesse d’esprit ? Et, si ce n’était pas une priorité, elle ne pouvait s’empécher d’y penser, allait-elle évoquer sa rencontre avec son fils ?
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime06.09.14 1:02

Le sourire avenant, Sansa aurait presque pu rougir des l'instant ou la belle femme lui conta la vie de sa mère. Il faut dire que leur premier contact avait largement laisser la jeune fille honteuse, voire démesurément coupable d'être aussi "plate " face à sa réputation. Mais Sansa n'avait nullement envie de l'ennuyer avec ses tourments ( bien peu distingué et de très mauvais goût pour une future reine..)  Sansa l'avait apprit à ses dépends, elle ne savait pas si elle aurait, ou non, l'étoffe d'une reine.. Car après tout, une Lady pouvait être une Lady s'en avoir les qualités que demandait ce principe.. Mais Cerenna semblait être une femme honnête, bien que légèrement difficile à cerner pour la petite donzelle effrayer devant tant d'honneur. Elle semblait au moins objective et rassurante, tout ce que pouvait rechercher Sansa lorsque ses petits doutes la reprenaient subitement.. Alors entre deux souffle, Sansa s'osa à lui poser une question. Une question qui, elle l'espérait, ne lui ferait pas défaut, ou ne la rendrais pas mal à l'aise.

-Grand merci à vous madame pour votre bienveillance, ma mère n'aurait su détester une dame si avenante.commença t-elle d'une voix presque fragile,  La capitale à de quoi m'enchanter, mentit Sansa, dire le contraire en reviendrais à se trahir pour un caprice d'enfant, fit t-elle riant à demi-mot. Pour être honnête, beaucoup considérait Sansa comme une petite chose fragile. Elle n'avait compris que depuis peu à ce méfier des jolies sourires.. Mais si d'autres en sortiraient grandit, Sansa se surprenais à une attitude de doute et de mélancolie. Elle n'était pas idiote loin de là, juste innocente et un peu trop croyante dans le bon côté des gens. Elle doutait beaucoup d'elle, elle ce remettait en question, mais cet exercice, qui ne lui faisait pas défaut, demeurait inconnu à ses détracteurs les plus accomplis..veuillez pardonner d'avance la tournure de ma question mais.. Elle faillit ne rien dire, mais elle reprit à nouveau, pensez vous que je soit digne d'être reine ? ..

Sa question était poser sans grande prudence, mais Sansa n'avait guère le loisir de poser des pincettes quand tout le monde la jugeait faible et naïve au point d'en devenir stupide. C'était donc pour ça un petit défit personnel, voyant un moyen de savoir si ses propres pensées envers son avenir ne méritait pas une méditation plus approfondit, quant à ses talents de future meneuse. Sansa le savait, la réponse n'allait surement être qu'un tissu de mensonges, mais au moins, Cerenna l'aurait faite sourire.. un peu.. " Voilà des semaines que je songe à cela, et cette question me viens sans cesse depuis mon départ de Winterfell. Sansa scruta l'horizon, le ton emplois à un maintiens et une maturité étonnante, je me doute que je ne suis qu'un pion, une "petite chose" que l'on aimerait bien briser. 

Mais je voulais savoir si, au moins une fois, quelqu'un est pu croire que j'aurais pu faire.. Elle rumina un instant. une bonne reine..

Sansa reprit son teint enfantin à la fin de ses mots. On aurait au moins pu dire que son âge ne trahissait pas sa noblesse..
J'espère que la tournure de ma question ne vous incline pas Lady Desdaings.. Loin de moi l'idée de vous mettre dans une position gênante croyez le. 
La petite faillit se trahir par un visage décomposé de fraîcheur, mais elle n'en fit rien et resta digne face à la belle et impressionnante Lady.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime02.10.14 16:54

Hrp :
Spoiler:


Les yeux de Cerenna ne quittaient pas le visage pâle de la fille du nord. Le décor qui les entourait était si ordinaire, si attendu et prévisible que le temps en était presque arrêté. De la glycine qui pendait au dessus d’elles à l’ornement végétal du fer forgé de la table, tout était convenu et calculé. C’était là tout ce que l’on attendait d’un jardin royal rien de moins, rien de plus. Pour tout œil exercé aux splendeurs du monde, tels  ceux de la Lady, ce spectacle était d’un banal... Mais, à la grande joie de Cerenna, de cette banalité se détachait une étincelle qui prenait forme en la personne de Sansa. A la réponse de celle-ci, un sourire mystérieux vint ourler les lèvres de la brune. Décidemment, cette jeune fille était pleine de surprises.

La lady porta son verre jusqu’à ses lèvres et but une gorgée d’eau, se délectant de ce breuvage rafraichissant et qui l’aiderait mieux à supporter la chaleur étouffante de la capitale. Son silence se prolongea quelques instants, puis elle prit enfin la parole tout en reposant la coupe sur la table.

-Votre question ne me gêne en aucune façon. Par votre franchise, votre honnêteté et, je dois bien le dire, la confiance que vous m’accordez, vous m’honorez Lady Stark.

 Elle était sincère. Sansa avait pris un grand risque en dévoilant ainsi la méfiance , justifiée, qu’elle éprouvait par rapport à certains éléments de la cour. Cette preuve de manque de confiance aurait poussé une personne malhonnête à profiter de la soif de réconfort de la jeune fille pour la soumettre à son autorité. Mais le plan de Cerenna était tout autre.

-Permettez-moi d’en faire de même. Il n’est, à mon avis, sur cette terre ni homme ni femme qui soit en position de juger si une personne est digne ou non d’être reine ou roi. Seuls les dieux ont ce droit. Sans vouloir vous offencer, Lady Sansa, je peux même dire que je pense au plus profond de mon cœur que personne n’est digne d’être couronné. Mais le monde des hommes et la société existent tels quels et ils exigent des rois pour les gouverner et les guider.

Elle marqua une pause, pensive.

-Le langage est complexe et trompeur, c’est pourquoi je pense qu’il nous faut maintenant jouer avec ces mots que vous avez dits. Vous ne serez sans doute jamais digne de devenir reine. Certains diront toujours que vous étiez trop jeune pour monter sur le trône, trop inexpérimentée, trop capricieuse et bien d’autres choses encore, fondées ou non. Aux yeux de bien des sujets de ce royaume vous ne serez jamais digne de monter sur le trône. Mais à force de travail et de temps, vous pourriez très bien devenir digne de rester sur ce même trône que certains croyaient souillés par votre présence. Seul le temps peut construire la vérité sur un monarque et seuls les fous se refusent à la patience en mettant à la tête du royaume un homme que personne ne connait vraiment.

Elle faisait bien entendu allusion au début du règne de Robert Baratheon, que les septs les débarrassent au plus vite de ce fléau, elle qui aurait tant aimé voir le prince Rhaegar succéder à son père.Elle sourit en se rappelant ce rêve que Sansa venait de lui avouer, celui d’un jour devenir une « bonne » reine.

-Vous voulez devenir une bonne reine, soit. Et c’est agréable à entendre de votre bouche Lady Sansa. Cependant, là encore, la méprise est facile. Une bonne reine a de multiples visages, et il change à chaque bouche qui la prie d’apparaitre. Dites moi laquelle est celle que vous souhaitez être et je vous donnerais ma réponse avec  la même honnêteté et sincérité qui furent les votre lorsque vous vous êtes adressée à moi.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) [Port-Réal] Quand le serpent protegera la colombe et lui apprendra à voler ( pv Sansa ) Icon_minitime19.05.15 20:27

Une ombre inquiétante semblait prendre part à la conversation. Sansa avait toujours été de nature naïve, ayant une tendance facile à voir le bien chez tout être vivant. Il y avait d'ailleurs un étrange mouvement auquel la bonne humeur de la Nordienne ne sembla pas être mêler.. La jouvencelle scruta le fond de la salle, elle sentait qu'elle avait sans doute fait erreur en confiant ses secrets. Se sachant l'âme fragile, la jeune fille tourna le regard, se forçant un moment à reprendre ses esprits en se concentrant sur une chandelle. Il semblait y avoir des morts au loin, ou du moins, un semblant de silhouette inertes près des paroles de la belle Desdaings. Cerenna l'éduquait et elle le faisait avec élégance. Sansa écoutait, abreuver par ses paroles, sa force, sa nature en tout point. Il semblait y avoir du feu dans ses yeux. Un de ceux qui ne tarisse jamais. Sansa sourit faiblement, apeurer et admirative de la femme qui lui faisait face. La Nordienne ferait bonne usage de ses conseils, elle se doutait que sa grandeur devoir avoir l'égale de sa prestigieuse réputation ! Sansa se redressa, surveillant le regards de quelques dames qui scrutaient les deux dames d'un drôle d'air..

La vipère semblait affectionner tout ce qui revêt d'un caractère mystérieux, secret, et même inatteignable. Sansa n'était par ailleurs posséder d'aucun de ses talents.. Elle était plutôt fragile, soumise, même naïve quelques fois. Plus il est difficile d'atteindre la cible, plus la passion est redoutable, plus l'enjeu est de taille.. C'était ce que semblait crier les yeux de Cersei à Sansa, mais elle savait qu'elle ne le pourrait jamais à son tour. Mais alors comment faire cela ? La Desdaings accepterais peut être de lui apprendre à posséder ces visages propres à une reine ! La petite louve se pinça les lèvres hésitante.. Elle passa une main innocente sur son visage et répondit la voix tinté de douceur.

J'aimerais vous ressemblez..

Sansa marqua une pause et scruta le visage de Cerenna.

C'est vrai, être reine est une fonction honorable. Mais .., avec si peut d'expérience, je ne connais rien de ces visages à adopter. ,La Nordienne scruta le petit groupe de femme éloignées qui riait en regardant les deux femmes. Le Nord ma gardée de craindre le froid, pas les mensonges. Elle baissa la tête mélancolique, je n'est pas cette science, je ne l'aurais peut être jamais.. Sansa posa un regard pensif et imagina un instant Arya courir près de Nymeria. Elle fut rapidement remise à la réalité par l'intervention d'une femme étrange venu les saluer.. Elle faisait visiblement partie du petit cercle qui riait ,non loin, de la vipère et elle.

Mes Lady..

fit t-elle le sourire beaucoup trop polie..
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