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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Les Eyrié] L'heure des hommages

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MessageSujet: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime07.02.13 17:45

Monter aux Eyrié n’était jamais une partie de plaisir, même pour ceux comme Stepan qui étaient habitués aux escapades dans les Montagnes de la Lune. Le moindre déséquilibre pouvait être funeste, et depuis que la montée avait causé la mort de trois de ses soldats quelques années plus tôt, emportés par une chute de rochers, il limitait au maximum les déplacements vers ce qui faisait office de premier fort du Val d’Arryn. Du reste, depuis que Jon Arryn était devenu Main du Roi, Lord Yohn n’avait plus guère de raisons d’y venir. Il ne faisait pas partie des meilleurs amis de Lady Lysa Tully.

Mais ce jour était différent. Jon Arryn était décédé, et une cérémonie funéraire était tenue en son fief. Stepan avait plusieurs fois rencontré le vieux seigneur, un homme sage qui n’avait nul besoin de montrer sa force pour être respecté. La perspective de laisser le Val entre les mains de sa femme n’était pas réjouissante pour Lord Yohn – une opinion que Stepan avait naturellement lui aussi acquise, car en matière de politique, laisser son Seigneur décider était devenu une habitude pour lui. Ainsi, il évitait non seulement les dilemmes moraux, mais aussi les maux de tête, car les quelques réunions stratégiques auxquelles il avait assisté lui avaient donné mal à la tête.

Stepan aimait juger les gens après les avoir rencontré, suivant les qualités personnelles qu’ils montraient. Mais en politique, un Seigneur n’était plus bon, intègre ou cruel, il devenait une combinaison de puissance militaire, de richesse des terres et de contenu des caisses, autant de choses difficiles à évaluer en une simple poignée de mains. Aussi le bâtard laissait-il les jeux de pouvoir à ceux qui connaissaient les règles, à défaut de les apprécier : il savait que la rouerie n’était pas la qualité principale de son père.

Cette fois, la montée vers les Eyrié se fit sans encombre, à l’exception d’un de ses hommes qui perdit son casque lorsqu’il voulut s’éponger le front – Stepan lui fit comprendre que ses deux prochaines semaines de solde venaient de s’envoler, ou plutôt, de dégringoler. Lord Yohn avait choisi une petite escorte pour l’accompagner lui et ses deux fils : une dizaine d’hommes, dont Stepan. C’était amplement suffisant pour repousser toutes les embuscades éventuelles des sauvages des montagnes, d’autant que Robar était là lui aussi.

Ils furent accueillis dans la forteresse par des soldats portant la livrée des Arryn. Lord Yohn et ses fils se dirigèrent immédiatement vers la chambre du Croissant, la salle de réception de la forteresse, pour le moment réservée aux Seigneurs et à leur famille officielle, tandis que Stepan et ses hommes étaient invités à se diriger vers le grand Hall où les attendait une collation. En entrant, il vit des uniformes portant les couleurs des Rougefort, ainsi que des soldats des Froideseaux, des vassaux de son père. Stepan ordonna à ses hommes, qui constituaient la plus importante délégation pour le moment, de s’asseoir à une table et de ne pas trop boire pour le moment, tandis que lui s’installait à l’écart avec un verre de bière.

D’ordinaire, il aurait cherché à engager la conversation avec les servantes, mais celles des Eyrié étaient hideuses ou décrépies. Et Mya Stone, la seule femme qui présente un véritable intérêt, ne semblait pas être là. Sans doute avait-elle été chargée d’aider certaines dames à effectuer l’ascension.

Trempant ses lèvres dans son verre, Stepan observait la porte du Grand Hall, curieux de savoir qui serait le prochain à la franchir. Peut-être serait-ce Odelyr, le capitaine de la garde des Vanbois, avec lequel le bâtard avait un compte amical à régler depuis qu’il avait mis en doute la capacité des hommes de Roches-aux-Runes à tenir l’alcool ? A coup sûr, il serait là. Les Vanbois auraient escaladé le Mur si cela signifiait respecter le protocole. De temps à autre, il jetait un coup d’œil à ses soldats pour s’assurer qu’ils se tenaient bien. L’un d’entre eux, Arthen, méritait la critique d’Odelyr : en deux verres, il pouvait se mettre à danser sur la table.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime07.02.13 22:18

Aaliyah s'était enfin décidée à quitter Hautjardin pour élargir ses horizons personnels et commerciaux. À ce que certains de ses clients disaient, il y avait de très beaux tissus locaux qui se faisaient dans le Val d'Arryn et qu'il y avait certains produits qui n'étaient disponible que dans cette contrée. Aaliyah avait toujours rêvée de voyager et d'explorer les Sept Couronnes.

La jeune Flowers était partie à l'aube il y a de cela trois jours. Elle avait marché durant de longues heures, jusqu'au zénith, et parfois, quand elle était chanceuse, une charette voulait bien l'emener sur la route menant au Val. Par contre, aujourd'hui n'était pas son jour de chance. Aaliyah était arrivée à Vivesaigues vers les dix heures, épuisée de son voyage. Elle s'était trouvé une chambre à l'auberge du coin, non loin du marché, fidèle à son habitude. Aaliyah y avait déposé le peu d'effet qu'elle possédait et avait transporté d'Hautjardin jusqu'ici. Durant tout le trajet, elle ne s'était pas séparée du bracelet que Ruby lui avait offert avant son départ. Elle espérait que son amie trouverait chassure à son pied dans le domaine de la gente masculine.

Vivesaigue n'était pas aussi gai qu'Hautjardin, mais c'était tout de même pittoresque. Les montagnes et la nature était luxuriante, contrairement aux champs à perte de vue du Bief. Aaliyah avait une très belle vue des remparts des Eyriés de sa chambre. Lorsque la jeune Flowers entreprit de sortir faire un tour au marché, celui-ci était presque désert. Aaliyah trouvait ça curieux. Il était tout de même midi!

Elle s'informa auprès d'un marchand de légume qui fermait son échoppe pour ce qui semblait être le reste de l'après-midi.

― Excusez-moi, monsieur, pourquoi le marché ferme-t-il ses portes à une heure aussi hâtive?demanda poliment Aaliyah.

L'homme examina longuement la jeune blonde. Il ne semblait pas comprendre durants les premières secondes mais son regard devint beaucoup plus détendu lorsqu'il examina ses yeux et sa chevelure. Couleur de blé, ça ne pouvait que venir du Bief! Ou des terres de l'Ouest...

― Il y a une cérémonie commémortive pour le décès de Lord Arryn aux Eyriés. Tout le peuple a été inviter à perpétuer sa mémoire.

Bien sûr, se dit-elle. Jon Arryn, la Main du Roi, était décédé il y avait de cela peu de temps. Le peuple en grief se morfondait de son départ hâtif. Le père d'Aaliyah avait quelque fois côtoyé Jon Arryn durant ses visites à Port-Réal. Lorsqu'elle retournerait dans sa patrie, Aaliyah irait faire un tour à la tombe de son père. Ayant pris l'habitude de le visiter, elle pourrait lui annoncer en même temps la mort de Lord Arryn.

― Merci, beaucoup.

C'était donc vers les Eyriés que se dirigerais Aaliyah. Elle était retourné à l'auberge pour prendre son sac de toile en bandouillère et y fourra sa bourse et le livre qu'elle avait acheté lors de la visite de Ruby. Les Eyriés étaient encore à quelques lieux de Vivesaigues, mais Aaliyah se dit qu'effectivement, le rassemblement du jour ce ferait dans la forteresse. Le marché de Vivesaigues étant fermé pour la journée malgré le soleil qui plombait, Aaliyah ne pouvait donc faire des emplettes.

Elle s'était donc mise en marche vers les Eyriés. La forteresse était immense. Aaliyah avait atteint les escaliers monstrueux dans les alentours de quatorze heures. Il y avait un nombre incroyable de marche et en plus, le danger était imminent! Il fallait faire attention où l'on mettait les pieds! Heureusement, il n'y avait plus beaucoup de gens lorsqu'elle les monta. Peut-être la cérémonie avait-elle déjà commencé? Aaliyah décida alors d'accélérer le pas.

Toute cette distance encore une fois et le petit sprint jusqu'à la grande porte l'avait essoufflée. Elle n'avait pas de gourde dans son sac. Tant pis. Elle poussa la porte et une masse de gens bloquait l'accès à tout endroit. Aaliyah réussit à se frayer un chemin entre eux et remarqua du coin de l'oeil un homme ― ou un chevalier même?― qui semblait la regarder.

Il était plutôt agréable à regarder, elle devait l'admettre. Mais ce qui était beaucoup plus important en ce moment que de regarder les beaux attraits de ce mystérieux homme, était de boire quelque chose avant qu'elle ne se déshydrate. Elle avait chaud aussi. Il y avait une table dans le fond de la salle où se trouvait des pichets. De bière? De vin? D'eau? Peu importe ce que les pichets et les verres contenaient, Aaliyah allait en boire plus d'un.

Comme elle l'avait prédit, il y avait des rafraîchissement. Mais pas de verres d'eau. Seulement du vin de Dornes et de la bière. Tant pis, ce dit Aaliyah. Elle se servit une coupe de vin qu'elle se força de ne pas vider cul-sec pour s'en servir un second. Telle une Lady, elle vida sa première coupe à un rhytme décent puis s'en servit un autre.

Elle examina la salle tout en humectant ses lèvres de vin rouge. Aaliyah remarquait que cet homme de tout à l'heure était maintenant à quelques mètres ―ou moins― d'elle, du côtés des pichets de bière. Leurs yeux se croisèrent et tout ce qu'elle pu faire, c'est de lever légèrement son verre en signe de santé et aussi, de salutation.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime08.02.13 11:57

Les petits contingents de gardes affluaient les uns après les autres dans le hall, la plupart n'étant pas composés de plus de quatre ou cinq hommes, lorsque ce n'était pas un unique garde du corps qui accompagnait les nobles les moins riches. Lord Yohn aurait pu se passer d'une partie de sa troupe, mais il aimait à rappeler qu'il était le plus puissant vassal des Arryn à tous ceux qui aimaient le contester ; nommément, les Vanbois, les Veneur ou les Corbray. Stepan avait distraitement écouté les discussions entre Lord Yohn et Andar lors de l'ascension, mais il avait tout de même retenu que nombreux étaient ceux qui souhaiteraient marier une Lady Lysa désormais veuve, et devenir par là-même les nouveaux seigneurs du Val.

Le bâtard reconnaissait certains des visages qui prenaient place dans le Hall, et les saluait ou non suivant le souvenir qu'ils lui avaient laissé. Nulle trace d'Odelyr, mais Lady Vanbois n'était plus toute jeune, et leur délégation était certainement en train d'effectuer une prudente ascension. Il savait qu'ils seraient là, mais en attendant, l'attente lui paraissait particulièrement longue et ennuyeuse. Derrière lui, ses hommes avaient sorti des dés, mais l'un des rares ordres personnels que Lord Yohn ait jamais donné à Stepan était d'éviter les jeux d'argent. "Je serais prêt à payer une rançon de guerre pour toi, même élevée", avait-il dit, "mais jamais je ne paierai une dette de jeu".

La seule personne qui retint l’attention de Stepan fut une jeune femme élégamment vêtue, qui à son tour entra dans le Hall. Un instant, le bâtard se demanda s’il s’agissait d’une dame de compagnie, mais en ce cas elle détonait au milieu de la constellation de laiderons – Mya exceptée – qui occupait les Eyrié. Il chassa rapidement cette possibilité de son esprit : à ses manières hésitantes, il était évident qu’elle ne résidait pas ici.

Sans doute accompagnait-elle un seigneur ou une lady du Val, mais qui ? Elle paraissait jeune, mais pas assez pour accompagner sa famille pour la première fois. Et il était inconcevable pour que Stefan ait oublié une si jolie plante ; non, jugea-t-il, il la rencontrait pour la première fois. Peut-étre s’agissait-il d’une vassale des Sunderland ? Après tout, même ces naufrageurs pouvaient montrer un soupçon de décence et de déférence de temps à autre, et il était possible que Lady Lysa n’ait autorisé l’accès de la chambre du Croissant qu’au Seigneur de ces maisons. Cependant, elle ne pouvait être une Borrell. Stepan avait ouï-dire qu’ils avaient les mains palmées.

Il remarqua à ce moment qu’il n’était pas le seul à avoir noté l’entrée de la jeune femme, à tel point que la partie de dés paraissait complètement interrompue. Stepan jeta un regard noir à ses hommes, y mettant toute son énergie de mâle alpha – il en profita pour se lever et aller se servir un nouveau verre, et remarqua que la gente dame levait le sien à son intention. Considérant que cela faisait office d’invitation, et afin que le message soit bien reçu par ses hommes, il se résolut à aller s’asseoir en sa compagnie. Du reste, si elle était dans le Hall, lui adresser la parole ne pouvait être perçu comme une faute de protocole.

Il s’assit à côté d’elle, à distance respectable – il voulait continuer à garder un œil sur sa troupe. Lord Yohn ne lui pardonnerait jamais des comportements déplacés en une telle journée.

- Le bonjour à vous, ma dame,
dit-il en guise de salutations. Il est rare de croiser de si jolis minois aux Eyrié. Les dents manquantes et les dos tordus y sont plutôt la norme.

Les servantes habituelles étaient invisibles, mais tôt ou tard, l’inconnue aurait l’occasion d’apprécier la véracité des propos de Stepan. Cela en était même devenu une plaisanterie entre soldats : « Personne n’a jamais pris les Eyrié, car la vue des femmes frapperait les envahisseurs d’impuissance. »

- Accompagnez-vous un seigneur des Trois Sœurs ? Les Lonhameau peut-être ? Ou bien peut-être venez-vous des Conflans, par-delà Vivesaigues ? Je suis certain que je n’aurais pas oublié une femme telle que vous,
conclut-il avec un sourire, avant de boire quelques gorgées de vin.

Il remarqua du coin de l’œil que ses hommes parlaient à voix basse, et se doutait à peu près du sujet de leur conversation, mais n’en avait cure. Son interlocutrice était bien assez charmante pour qu’il tolère d’avoir les oreilles qui sifflent. Il finit cependant par se présenter.

- Je suis Stepan Stone, capitaine de la garde de Roche-aux-Runes et fils de Lord Yohn Royce le Bronzé. Et je suis enchanté de faire votre connaissance.


Difficile de trouver un qualificatif plus adéquat, car les traits de cette dame, ou de cette demoiselle, étaient enchanteurs. D’autant plus que les cheveux blonds étaient bien rares dans le Val, ajoutant une touche d’exotisme a un tableau déjà parfait.

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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime08.02.13 17:50

Après avoir adressé cette invitation à cet homme qui devait certainement être chevalier, Aaliyah avait trouvé une place au s'assoir dans le Hall et sirotait lentement son verre de vin. Déjà deux, c'était beaucoup pour elle, qui, normalement ne buvait que très peu. Une bonne chose était que la soif s'était maintenant dissipée. Aaliyah eut une agréable surprise lorsqu'elle vit ce chevalier inconnu venir s'assoir près d'elle ―à une distance jugée raisonnable― suite à la petite salutation de la jeune demoiselle. Elle était contente qu'il ait compris son petit geste, puisqu'en faite, elle souhaitait bien causer un peu avec ce grand ténébreux.

- Le bonjour à vous, ma dame, l'avait salué l'homme. Il est rare de croiser de si jolis minois aux Eyrié. Les dents manquantes et les dos tordus y sont plutôt la norme.

― Et le bonjour à vous, Messire. Vous avez bien remarqué ma stature pour en effet juger de la perte de mes dents et la condition de mon dos. En effet, je ne viens pas du Val d'Arryn.

Aaliyah fit un tour d'horizon et remarqua que le Hall était peuplé de la noblesse, de Lord et Lady de plusieurs endroits. Elle n'était pas une Lady! En fait, pas réellement. Elle n'était pas légitime. En plus, elle vivait seule, sans Démétrius et Diana, qui eux, pourrait encore l'appeler une Lady car elle était quand même de leur famille. Maintenant, elle n'était qu'Aaliyah. Alors que faisait-elle là? *Flûte, je suis dans un gros pétrin.*

- Accompagnez-vous un seigneur des Trois Sœurs ? Les Lonhameau peut-être ? Ou bien peut-être venez-vous des Conflans, par-delà Vivesaigues ? Je suis certain que je n’aurais pas oublié une femme telle que vous, le complimenta celui-ci.

Aaliyah était touché du compliment de l'homme. Il y avait certainement des femmes au Val beaucoup plus ravissante qu'elle, mais la jeune femme ne pourrait mettre en doute son commentaire précédent sur les dents branlantes ou perdus et les dos courbés. Peut-être n'étaient-elles pas très jolie, en fin de compte...

― Je n'accompagne que moi-même, hélas. Je viens d'Hautjardin, dans le Bief, contré des champs de blés et des vignobles. Je dois dire que les chevaliers du Val ont beaucoup plus de stature et de traits attrayants que ceux de ma région. Si vous habitiez par chez-moi, vous seriez un des premier mariés à une fabuleuse Lady de quelconque maison.

Était-elle en train de faire la cour à un chevalier? Et lui aussi? Aaliyah n'avait jamais réellement appris à courtiser telle une Lady, mais il était évident que cet homme savait comment s'attirer les honneurs des jolies femmes. Mais qu'est-ce qu'elle disait là, il était peut-être déjà marié ou promis à une autre. Un homme avec autant de charme n'était certainement pas encore célibataire.

- Je suis Stepan Stone, capitaine de la garde de Roche-aux-Runes et fils de Lord Yohn Royce le Bronzé. Et je suis enchanté de faire votre connaissance.

Stepan Stone. Intéressant. Si la mémoire d'Aaliyah ne lui faisait pas défaut, Stone était le patronyme donné aux bâtards du Val d'Arryn, comme Flowers l'était pour les bâtards du Bief. Le fait qu'elle parlait à un homme qui était dans les même souliers qu'elle enlevait un poids de sur ses épaules, mais il état tout de même chevalier! *Ouff, je suis toute mélangée là.* Étant très confuse, elle se résigna à garder sa formalité devant lui.

― Aaliyah Flowers, fille de feu Lord Marius Delaney. Echanté de même de faire votre connaissance, Ser Stepan.

Aaliyahprit une gorgée de son vin et ne se lassais jamais de cet arôme. Le vin etait-il fait spécialement dans le Val ou venait-il de Dorne comme à l'habitude de la jeune blonde?

― Ce vin est d'un arôme tout à fait exceptionnel! C'est la première fois que j'en bois un comme ça. Il est exquis n'est-ce pas? Est-il commun de par ici?

La jeune Flowers ne connaissais que le vin fait par son père et celui qui était fabriqué à Dorne. Son répertoire n'était pas très large. De plus qu'elle raffollait des spécialité locale, ce vin était pour elle une belle trouvaille.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime08.02.13 21:29

― Et le bonjour à vous, Messire. Vous avez bien remarqué ma stature pour en effet juger de la perte de mes dents et la condition de mon dos. En effet, je ne viens pas du Val d'Arryn.

Une manière bien polie de remarquer qu’il l’avait dévisagée, mais Stepan ne pouvait guère se plaindre du ton de la demoiselle, qui paraissait plus flattée que gênée. Du reste, seul à sa table, à l’écart des groupes, il attirait l’attention. Et pour couronner le tout, mieux valait que des yeux si charmants le remarquent ; il aurait plus mal pris d’être ignoré. D’un petit signe de tête, il confirma que, oui, il avait parfaitement observé sa stature. Entre autres.

― Je n'accompagne que moi-même, hélas. Je viens d'Hautjardin, dans le Bief, contré des champs de blés et des vignobles. Je dois dire que les chevaliers du Val ont beaucoup plus de stature et de traits attrayants que ceux de ma région. Si vous habitiez par chez-moi, vous seriez un des premier mariés à une fabuleuse Lady de quelconque maison.

Le compliment était touchant – quoique Stepan ne rêve pas jour et nuit de pouvoir marier une Lady, chose qui rendrait sa vie potentiellement très ennuyeuse – mais il crut bon de corriger rapidement.

- Malheureusement, les bâtards ne se marient pas de par chez nous. Mon père est un homme bon, mais je viens malgré tout après ses trois fils légitimes lorsqu’il est question de succession.

Pour ne pas faire croire que la remarque l’avait gêné, il ajouta :

- Mais à vous voir je ne doute pas une seconde de la beauté des Dames du Bief, milady. Appelez-moi Stepan, je ne suis pas un Ser. Je ne fais que leur apprendre à se battre, précisa-t-il avec une pointe d’orgueil. Encore une fois, les bâtards étaient très rarement ordonnées chevaliers, et Stepan ne voyait nullement cela comme un manque tant sa vie actuelle lui convenait. Cela étant dit, si cela poussait des dames telles que cette Aaliyah Flowers à le regarder de haut, peut-être commencerait-il à regretter son manque d’ambition.

Ses hommes avaient repris leur partie de dés – même les séances de commérage ne pouvaient durer éternellement devant l’appât des gains au jeu – et Stepan remarqua l’entrée de la délégation des hommes des Vanbois, Odelyr en tête. Il attendit que celui-ci le remarque (en lui décochant un regard plein de jalousie au passage) pour lever ironiquement son verre dans sa direction. A la dame à ses côtés il précisa :

- Voici la maison Vanbois. Si vous ne savez pas à quelle hauteur faire une révérence, c’est à eux qu’il faut demander.

La remarque sur le vin le laissa perplexe autant qu’elle l’impressionna, surtout venant d’une jeune femme qu’il n’imaginait pas avoir la boisson pour hobby. Il goûta son verre, tentant cette fois de savourer plus que d’engloutir. Après quelques instants, il se risqua à donner une réponse.

- Je suis difficilement ce que l’on appelle un spécialiste, mais je suppose que ce cru vient des collines de Longbow Hall, où réside la maison Veneur. Il serait bien moins rare si les Veneur étaient plus généreux, mais ils préfèrent aller vendre leur vin aux riches des Conflans ou des Terres de l’Ouest.

Stepan ne chercha même pas à cacher son antipathie pour les Veneur. Contrairement aux Vanbois, il n’y avait pas de rivalité amicale entre eux et les Royce. Les Veneur étaient des pingres

- Par chez nous nous sommes bien plus habitués aux vins de Salins, mais j’admets qu’ils ne sont pas aussi bons. Et je suis surpris qu’une dame du Bief soit impressionnée, j’ai toujours entendu dire que les vignobles y étaient très réputés.

A dire vrai, il soupçonnait qu’une partie des compliments sur le Val tenaient plus de la politesse que de la sincérité, surtout venant d’une habitante de Hautjardin, qui était réputée pour être infiniment plus accueillante que n’importe quelle ville de la Baie des Crabes. D’où sa fort logique question suivante…

- D’ailleurs qu’est-ce qui amène une belle plante du Bief aux Eyrié aujourd’hui ? Je sais que Lord Jon était un grand homme, mais même certains de ses bannerets rechignent à effectuer l’ascension. Comprenez donc ma surprise, même si cette surprise n’est en rien désagréable, rassurez-vous.

Il regarda la jeune femme dans les yeux, ce qui lui évitait d’être tenté de poser ses yeux à lui en des endroits que la décence tendait à réprouver, et que les dames trouvaient vulgaire. Elle donnait une furieuse envie de suggérer à Lord Yohn une excursion à Hautjardin.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime09.02.13 0:22

Aaliyah visé juste avec son raisonnement de tout à l'heure.

- Malheureusement, les bâtards ne se marient pas de par chez nous. Mon père est un homme bon, mais je viens malgré tout après ses trois fils légitimes lorsqu’il est question de succession.

― De par chez moi, seule quelques femmes sont chanceuse de se marier si elles sont nés illégitimes. La plupart se retournent vers l'emploie de fille de joie dans le bordel du coin. Pour mon entourage, je suis une exception.

Aaliyah comprenait sa situation, vu qu'elle était elle-même née d'une union illégitime. Stepan par contre, croyant l'avoir gênée avec ses propos, s'empressa d'ajouter:

- Mais à vous voir je ne doute pas une seconde de la beauté des Dames du Bief, milady. Appelez-moi Stepan, je ne suis pas un Ser. Je ne fais que leur apprendre à se battre.

― Désolé, Stepan, n'étant moi-même aucunement une Lady, mes manières sont un peu éparpillés. Je n'ai appris que les formalité d'usage pour parler aux grand Lords.

Aaliyah termina sa coupe de vin en évaluant les personnes importantes du Royaume faire leur entré dans le Hall. Il y avait là de grands hommes aux visages très sérieux et des femmes dont le visage rappelait à Aaliyah des sculptures de pierre: figées et froides. C'est d'abord pour cette raison qu'Aaliyah aimait être illégitime: elle n'avait pas besoin de se cacher sous le visage du protocole. Elle pouvait être naturelle. Stepan semblait connaître les Seigneurs de cette maison alors qui les salua.

- Voici la maison Vanbois. Si vous ne savez pas à quelle hauteur faire une révérence, c’est à eux qu’il faut demander.

― Mes révérences ne sont pas tout à fait au point, j'évite normalement de me présenter chez les Lords, dit-elle à l'intention de Stepan avec un peu d'amusement dans la voix.

Heureusement que son petit boulot ne l'amenait pas chez les nobles. Aaliyah aurait sali la réputation de son père avec sa maladresse en vigueur de manières bien qu'elle savait parler aux gens. La jeune femme n'aurait jamais osé salir l'honneur de son père de son vivant. Ce serait pour elle une faute qu'elle ne pourrait se pardonner.

Aaliyah n'avait pu se contenir sur effectivement, le goût généreux et fruité de ce vin qu'elle venait de terminer de déguster il y avait de cela quelque minutes. Stepan s'était risqué à lui réponde, bien que cela lui plaisait énormément d'être informé sur les gens du Val.

- Je suis difficilement ce que l’on appelle un spécialiste, mais je suppose que ce cru vient des collines de Longbow Hall, où réside la maison Veneur. Il serait bien moins rare si les Veneur étaient plus généreux, mais ils préfèrent aller vendre leur vin aux riches des Conflans ou des Terres de l’Ouest.

― Ne vous méprenez guère: je ne consomme que très peu de vin, bien que de par chez nous ils y soivent d'un arôme que je ne peux nier être superbe. Celui-ci est très différent des autres, et savoir d'ou il me vient élargis mes horizon, chose que j'aime bien faire lors de mes voyage hors de ma contrée. Ce vin est donc une trouvaille intéressante concernant le Val d'Arryn.

- Par chez nous nous sommes bien plus habitués aux vins de Salins, mais j’admets qu’ils ne sont pas aussi bons. Et je suis surpris qu’une dame du Bief soit impressionnée, j’ai toujours entendu dire que les vignobles y étaient très réputés.

Discuter des vins était tout de même, très dans les cordes d'Aaliyah, car durant toute sa vie, elle avait été élevé sur un vignoble. Il était donc naturelle pour elle d'échanger de la sorte. Aaliyah trouvait que Stepan avait en fait beaucoup de culture et trouvait ça très intéressant et même très charmant.

― Vins de Salins..., souffle-t-elle, pensive. Je prends ceci en note, j'y verrai lors de mon retour à Vivesaigue ce soir, peut-être aurais-je une chance d'en trouver au marché. Ceux du Bief sont délicieux, certes, les arômes me sont très familier, car mon père avait un domaine ou on y cultivais les vignes. Si jamais vous passez par Hautjardin, vous devriez y jeter un coup d'oeil.

Aaliyah ne croyais jamais s'entendre aussi bien avec un homme. Bien qu'elle n'en rencontraient que très peu par journée, la plupart ne parlais presque pas, ou ne faisaient que la saluer. Sachant que la timidité n'était pas une chose d'homme, peut-être les intimidait-elle par sa beauté? Mystère. Tout de même, causer de la sorte était quelque chose qu'elle ne se lassais jamais de faire, surtout qu'apprendre était l'un de ses passe-temps favori lors de ses voyage hors du Bief.

- D’ailleurs qu’est-ce qui amène une belle plante du Bief aux Eyrié aujourd’hui ? Je sais que Lord Jon était un grand homme, mais même certains de ses bannerets rechignent à effectuer l’ascension. Comprenez donc ma surprise, même si cette surprise n’est en rien désagréable, rassurez-vous.

S'étant éloigné du sujet ― la cérémonie des hommages à Lord Arryn― Aaliyah trouvait sa question très normale. Elle ne lui avait pas non plus mentionné réellement pourquoi elle avait gravi les Eyriés pour venir à cette cérémonie et ce qui l'amenait au Val.

― En fait, je ne savais pas qu'il y avais cette cérémonie avant ce matin, lorsqu'un marchand m'a informé. Je venais d'arriver à Vivesaigues après des jours de marche et j'avais l'intetion de fouiner un peu au marché, mais il était fermé alors je suis venue ici. Mon père était un ami de Lord Arryn, il l'avais côtoyé lors d'un voyage de quelques semaines en compagnie d'autre Lords à Port-Réal. Je me sentirais très coupable si je n'étais pas venu offrir mes hommages à Lady Arryn au nom de mon défunt père alors qu'il avait toujours parlé de son mari avec une telle admiration.

C'était vrai. Ayant toujours la mémoire de Marius Delaney chère à son coeur, Aaliyah avait bravé les marches des Eyriés pour honorer son père, même dans le prochain monde.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime09.02.13 17:44

― De par chez moi, seule quelques femmes sont chanceuse de se marier si elles sont nés illégitimes. La plupart se retournent vers l'emploie de fille de joie dans le bordel du coin. Pour mon entourage, je suis une exception.

Stepan n’avait pas particulièrement envie de présenter le Val sous ses plus mauvaises couleurs, aussi s’abstint-il de tout commentaire. Quoique les bâtards reconnus, comme lui, pouvaient avoir une belle vie. Ceux qui ne l’étaient pas, par contre…mieux valait ne pas y penser et se resservir un verre de vin. Il n’était pas là pour s’apitoyer sur le monde.

― Désolé, Stepan, n'étant moi-même aucunement une Lady, mes manières sont un peu éparpillés. Je n'ai appris que les formalité d'usage pour parler aux grand Lords.

- Oh, croyez-moi, on est souvent tout aussi bien à ne pas leur parler du tout. Entre ceux qui pensent que leur vie est intéressante, et ceux qui aiment uniquement faire ressentir leur supériorité, je préfère largement la compagnie des petites gens, conclut-il en souriant. Son père était une exception…avec lui ; avec d’autres personnes de basse extraction, il savait se montrer particulièrement hautain. Il disait souvent qu’un Lord devait inconsciemment montrer son rang s’il voulait être respecté.

― Mes révérences ne sont pas tout à fait au point, j'évite normalement de me présenter chez les Lords.

- ..et grand bien vous en fasse. Croyez-moi, mieux vaut parfois faire face à un ennemi armé. Au moins, on sait d’où vient le danger. Se rendant compte du tour que prenait la conversation, et craignant que ses pensées puissent être d’une quelconque manière détournées, il précisa : Ne vous méprenez pas, j’aime ma famille plus que tout, mais les problèmes des Grands ne m’intéressent pas. Je préfère m’occuper de ma fille et de mes hommes. Ils ont des problèmes simples et faciles à résoudre.

En particulier, ils pouvaient être résolus sans envahir le territoire de la maison voisine, sans contrats commerciaux et sans mariages arrangés. Autant de choses qui passaient loin, très loin au-dessus de la tête de Stepan. Peut-être avait-il bien fait de naître bâtard, car il n’aurait jamais pu supporter les leçons que subissaient Andar et Robar à longueur de journée.

― Vins de Salins..., Je prends ceci en note, j'y verrai lors de mon retour à Vivesaigue ce soir, peut-être aurais-je une chance d'en trouver au marché. Ceux du Bief sont délicieux, certes, les arômes me sont très familier, car mon père avait un domaine ou on y cultivais les vignes. Si jamais vous passez par Hautjardin, vous devriez y jeter un coup d'oeil.

- Oh, j’apprécierais de découvrir le Bief, mais malheureusement je doute que ce soit à l’ordre du jour de mes prérogatives. Lord Yohn préfère traiter dans le Val, parfois jusqu’aux Conflans, mais il ne s’aventure guère plus loin sauf cas de force majeure.

Peut-être était-ce son seul regret, celui de ne pouvoir aller et venir où et quand il l’entendait. Inconsciemment, il savait qu’Ilda était bien plus en sécurité à Roches-aux-Runes qu’elle ne le serait avec lui sur les routes, mais l’envie de découvrir Westeros en sa compagnie était bien présente. Même les terres inhospitalières du Nord avaient été une découverte merveilleuse.

― En fait, je ne savais pas qu'il y avais cette cérémonie avant ce matin, lorsqu'un marchand m'a informé. Je venais d'arriver à Vivesaigues après des jours de marche et j'avais l'intetion de fouiner un peu au marché, mais il était fermé alors je suis venue ici. Mon père était un ami de Lord Arryn, il l'avais côtoyé lors d'un voyage de quelques semaines en compagnie d'autre Lords à Port-Réal. Je me sentirais très coupable si je n'étais pas venu offrir mes hommages à Lady Arryn au nom de mon défunt père alors qu'il avait toujours parlé de son mari avec une telle admiration.

- Port-Réal, hein ? Je n’ai jamais vu la capitale non plus. Je connais le Val comme ma poche, mais… il cessa sa complainte pour ne pas ennuyer son interlocutrice. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas certain qu’un retour dans la journée soit possible. Les grands Seigneurs sont dans la Chambre du Croissant, sans doute très occupés à parler succession. La cérémonie ne commencera qu’une fois leurs débats terminés. Vous ne connaissez peut-être pas l’héritier de Lord Arryn - Stepan se retint d’ajouter « grand bien vous en fasse » pour avoir expérimenté le gamin attardé et capricieux en personne - mais…disons simplement qu’il n’est pas prêt à gouverner, et que tous ses vassaux vont faire leur possible pour avoir un maximum d’influence sur les décisions de lady Lysa. Il haussa les épaules. Du moins c’est ce que m’a expliqué Andar. Cela va être long, et la descente nocturne est déconseillée. Certains y seront forcés, bien sûr, mais si vous pouvez l’éviter…

Les Eyrié n’étaient pas très accueillants. Un certain nombre de chambres et de dortoirs étaient à la disposition des invités et de leurs suites, mais pas assez pour accueillir tous les occupants du jour. Conscient qu’Aaliyah aurait peu de chances d’en trouver une avec son statut d’étrangère, et illégitime de surcroît, il ajouta :

- Mais laides ou pas, je connais les domestiques locales, et je peux essayer de vous trouver une place dans un de leurs dortoirs. Moi et mes hommes avons notre place, le Steward des Eyrié est un Royce lui aussi, cela a ses petits avantages, précisa-t-il avec un petit rire. Il décida de changer de sujet, pour ne pas rester éternellement sur ces ennuyeuses questions pratiques.

- Et où se trouvent les terres de votre famille dans le Bief ? Je n’en ai que des connaissances sommaires, mais on m’a aussi forcé à suivre les enseignements de cartographie du maester.

Non qu’il se passionne profondément pour la géographie de Westeros, mais tout ce qui allongeait le temps en compagnie d’une si charmante demoiselle était bon à prendre.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime09.02.13 23:48

Aaliyah ne se souvenait pas de la dernière fois ou elle avait tant appréciée la présence de quelqu'un qui ne lui était pas familier ― ce qui excluait dans ce cas Ruby qu'elle avait vu avant son départ. Bien que la jeune femme soit de na ture sociale et joviale, la plupart des gens évitaient d'engager de longues conversation, car son statut d'illégitime gênait les gens. Cette fois c'était très différent, car les deux adultes se comprenaient, vu qu'ils étaient dans le même bateau. Enfin quelqu'un avec qui réellement partager qui elle était sans que la gêne ne l'envahisse.

- Port-Réal, hein ? Je n’ai jamais vu la capitale non plus. Je connais le Val comme ma poche, mais…, l'informa-t-il, sans pourtant terminer sa phrase.[color=lightblue] Quoi qu’il en soit, je ne suis pas certain qu’un retour dans la journée soit possible. Les grands Seigneurs sont dans la Chambre du Croissant, sans doute très occupés à parler succession. La cérémonie ne commencera qu’une fois leurs débats terminés. Vous ne connaissez peut-être pas l’héritier de Lord Arryn,mais…disons simplement qu’il n’est pas prêt à gouverner, et que tous ses vassaux vont faire leur possible pour avoir un maximum d’influence sur les décisions de lady Lysa.

Il était vrai qu'en temps de doutes comme en ce moment, le fils de Jon Arryn, qui était âgé de pas plus de dix ans ne pouvait siéger sur le trône. Aaliyah comprenait ce point de vu pour avoir vu son père et Démétrius parler succession à quelque reprise à la maison.

- Du moins c’est ce que m’a expliqué Andar. Cela va être long, et la descente nocturne est déconseillée. Certains y seront forcés, bien sûr, mais si vous pouvez l’éviter…

Il n'étais pas passé par la tête d'Aaaliyah que la cérémonie et les conversations pouvaient s'étendre jusqu'à une heure tardive. Il était normal pourtant lors d'une cérémonie d'une telle envergure, mais Aaaliyah avait cru pouvoir retourner à Vivesaigue après avoir échangé quelques hommages à Lysa Arryn et rencontré quelques petites gens, mais sans plus. Elle avait certes bravé les Eyriés, mais l'idée de la noirceur mêlée à cette route sinueuse et quoique dangereuse attisais en elle un inconfort. Elle jugeait mieux rester ici pour la nuit plutôt que de se risquer à braver de nouveau les Eyriés. Mais comment pouvait-elle s'attirer les honneurs de rester ici pour y loger alors qu'elle n'était pas une Delaney... Aaliyah devait cogiter à ce sujet.

Comme si Stepan avait lu dans ses pensées, il l'informa d'une proposition qu'Aaliyah trouvait fort intéressante:

- Mais laides ou pas, je connais les domestiques locales, et je peux essayer de vous trouver une place dans un de leurs dortoirs. Moi et mes hommes avons notre place, le Steward des Eyrié est un Royce lui aussi, cela a ses petits avantages, dit-il en émettant un petit rire.

Voilà une solution qu'elle croyait être fonctionnelle. Aaliyah ne croyais pas que Stepan aurait de la difficulté à lui obtenir cette petite faveur. Avec une charme comme le sien et un titre de capitaine en prime, on ne pouvait lui refuser une si petit service. Aaliyah ne put s'empêcher de sourire. si elle avait éprouvé une petite gêne tout à l'heure, elle venait tout juste de se dissiper!

― Si vous pourriez faire cela je vous serait très reconnaissante. Considérant mon statut, seule je n'aurais pu demander une telle chose. Votre aide serait grandement appréciée. Vous êtes dotés d'un grand coeur et d'un honorable sens du respect, très cher Stepan. Je suis certaine que votre fille, se rappelant de la mention de sa petite famille plus tôt dans la conversation, est une enfant aux valeurs semblable au vôtre. Elle doit beaucoup vous admirer.

Son admiration et son intérêt envers lui était très subtil, mais présent. Aaliyah ne pouvais lier qu'il l'intéressait. N'étais-ce pas là des petits papillions qui virevoltaient dans son estomac? Ou peut-être l'appréhension de devoir partit bientôt? La première option serait la plus probable..., se dit-elle. Un sourire naiais mais sincère ne pouvait s'estomper de sur son visage d'ange.

- Et où se trouvent les terres de votre famille dans le Bief ? Je n’en ai que des connaissances sommaires, mais on m’a aussi forcé à suivre les enseignements de cartographie du maester.

Les joues d'Aaliyah s'étaient empourprées alors qu'il redescendit les pieds de la jeune femme sur terre. Cela n'avait toujours pas fait en sorte qu'elle se sépare de son sourire.

― Le domaine de mon père se trouve dans un rang longeant la rivière dans la ville de Vieux Chêne, près des Îles Bouclier. Du vignoble, nous pouvions aperçcevoir la berge du Bouclier Vert. Les champs s'étendaient très loin derrière le domaine. La vue y était tout à fait époustouflante.

C'était le bon temps. Aaliyah s'ennuyait énormément du temps ou son père était encore vivant et ou elle vivait au domaine. Malheureusement la vie lui avait fait parcourir un chemin différent, mais elle ne le regrettait pas. De nature libre et légère, Aaliyah apréciait le mode de vie qu'on pourrait qualifier de nomade.

― Et chez vous, Stepan, à quoi cela ressemble-t-il? Ce doit être merveilleux avec les montagnes du Val perçant à l'horizon. Je me lasse parfois de voir les champs du Bief, le blé à une bien belle couleur mais une chaîne de montagne embellirait tout ceci, dit-elle en émettant un rire cristallin.

Ce qui avait impressionné Aaliyah dès son arrivée au val était les montagnes. Les grandes montagnes avec des forêts à leur pieds. Elle était époustouflée devant ce magnifique spectacle.

― Si seulement les paysage seraient aussi divers, par chez moi, je pourrais chasser des animaux que je n'ai encore jamais attrappés...

Avait-elle dit cela tout haut? Eh bien oui. Aaliyah baissa un peu le regard. Elle venait de s'échapper. Il n'était pas commun d'entendre d'une femme qu'elle pratiquait la chasse! Mais c'était pourtant un magnifique passe-temps pour Aaliyah.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime10.02.13 15:02

― Si vous pourriez faire cela je vous serait très reconnaissante. Considérant mon statut, seule je n'aurais pu demander une telle chose. Votre aide serait grandement appréciée. Vous êtes dotés d'un grand coeur et d'un honorable sens du respect, très cher Stepan. Je suis certaine que votre fille est une enfant aux valeurs semblable au vôtre. Elle doit beaucoup vous admirer.

Stepan se gratta la tête d’un air gêné à la mention de sa fille. Ilda était beaucoup de choses, mais pas respectueuse. Il faut dire que son père était presque incapable de lui reproche quoi, à l’exception notable des remarques techniques lorsqu’il lui apprenait à manier bâton ou épée. Il avait pourtant essayé, mais elle parvenait toujours à lui faire LE regard qui réduisait à néant toutes ses velléités autoritaires. Alors il se contentait d’un demi-sermon qu’elle avait oublié quelques instants plus tard.

- Oh, elle a un grand cœur, ça…après, pour ce qui est du respect, et bien…hum. Mais elle me ressemble assez, oui, finit-il par conclure.

Il n’était sans doute pas le meilleur père du monde, mais il faisait de son mieux. Lord Yohn n’avait jamais hésité à l’incendier lorsqu’il lui prenait l’envie de se comporter comme un idiot. Cependant, il ne l’avait jamais vu en colère contre Lady Ysilla. Peut-être la relation père-fille était-elle différente. Et puis Ilda paraissait heureuse, et était prête à se défendre en cas de danger : c’était tout ce qui comptait.

― Le domaine de mon père se trouve dans un rang longeant la rivière dans la ville de Vieux Chêne, près des Îles Bouclier. Du vignoble, nous pouvions aperçcevoir la berge du Bouclier Vert. Les champs s'étendaient très loin derrière le domaine. La vue y était tout à fait époustouflante. Et chez vous, Stepan, à quoi cela ressemble-t-il? Ce doit être merveilleux avec les montagnes du Val perçant à l'horizon. Je me lasse parfois de voir les champs du Bief, le blé à une bien belle couleur mais une chaîne de montagne embellirait tout ceci.

Stepan rit à son tour, même si son rire était plus grave et rauque que doux et cristallin.

Les montagnes oui, mais pas les Clans des montagnes de la Lune. Ce sont des sauvages qui n’aiment rien tant que piller les villages isolés. Ils s’habillent de peaux de bête, se battent avec des haches, et portent des crânes d’animaux morts en guise de casque, précisa-t-il en mimant de ses mains la présence de crocs sur son crâne rasé. Croyez-moi, le Bief ne gagnerait rien de bon à leur présence. Même si cela me donnerait une bonne occasion de venir, précisa-t-il en souriant. Les Maisons sises le plus près des Montagnes nous demandent souvent de l’aide pour les chasser.

Robar et lui avaient très largement la plus longue liste de victimes à leur actif, même si son demi-frère préférait affronter les Faces Brûlées, tandis que Stepan se retrouvait plus fréquemment face aux Oreilles Noires. Mais inutile d’entrer dans les détails sordides des affrontements avec une charmante demoiselle.

― Si seulement les paysage seraient aussi divers, par chez moi, je pourrais chasser des animaux que je n'ai encore jamais attrapés...

- Vous chassez ? Stepan était surpris de l’entendre, elle ne ressemblait pas aux quelques chasseuses qu’il avait croisées. D’ordinaire, elles donnaient plutôt l’impression d’avoir choisi une vie partiellement sauvage car nul homme ne voulait d’elles dans un environnement civilisé. Pour Aaliyah, ce ne pouvait être vrai, si l’on en croyait les regards discrets de…et bien, de presque tous les mâles du Hall. Stepan compris, mais lui avait la chance de pouvoir la regarder sans passer pour un pervers.

- Je pratique de temps à autre, mais c’est sur demande des éleveurs ou des paysans, pas par loisir. Les montagnes sont infestées de sangliers, de cerfs et de loups. Il y’a aussi quelques gloutons, mais ils sont moins nombreux et vivent bien plus haut. Qu’est-ce que vous chassez dans le Bief ?

Stepan appréciait décidément de plus en plus la compagnie de la jeune femme, et n’aurait nullement imaginé faire une telle rencontre lorsqu’ils avaient commencé leur périple la veille. Il n’était plus du tout pressé de voir la cérémonie se terminer et de rentrer à Roches-aux-Runes. Bien au contraire, il espérait presque que les querelles de succession dans la Chambre du Croissant s’enveniment, ce qui était une possibilité impossible à négliger si l’on croyait ce que disait Andar. En cet instant, Stepan remerciait la politique.

- Si vous souhaitez découvrir Roches-aux-Runes, peut-être pourriez-vous nous accompagner sur le chemin du retour ? Nous avons de la place au château, surtout depuis que Waymar est parti sur le Mur, osa-t-il sans trop savoir comment Aaliyah prendrait sa proposition un peu brusque. Et je vous promets de vous escorter en sécurité jusqu’aux Conflans lorsque vous serez lassée du Val, et même plus loin si mon père me le permet.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime10.02.13 19:21

- Vous chassez ?

Aaliyah avait été certaine de cette surprise qu'avait manifesté Stepan au sujet de la chasse. Bien qu'elle n'ait rien à cacher, elle expliqua du mieu qu'elle pouvais un hobby qu'elle pratiquait lorsqu'elle avait du temps entre deux commande de broderie.

― En effet, je chasse. Je m'y suis intéressé adolescente, puis j'ai continué lorsque je suis partie. Àa me sert parfois à me débrouiller. Le petit boulot que je pratique n'est parfois que peu rémunérant, alors aller chercher moi-même le gibier m'est utile. D'ailleurs, j'aime bien le calme et la concentration que procure cette activité.

C'était bien la dernière chose qu'on espérait entendre d'une femme. Aaliyah était réellement un oiseau rare, car qui mentionnerait le calme de la nature et l'art de manier un arc? Personne! La chasse était davantage pour certain, se défouler et tuer des animaux. N'étant pas pour autant naïve, elle était consciente des dangers de la chasse. C'est d'ailleur avec surprise que tout à l'heure, la mention des tribu des Montagnes de la Lune l'avait surpris. Par chez elle, presque aucune tribu ne pourrait survivre, car les forêts qui environnaient n'étaient pas aussi dense. Il fallais par des milles contourner les villes et les champs. De plus, Aaliyah réalisait que cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas côtoyé les animaux sauvage depuis déjà quelque semaine. De quoi à m'y remettre lors de mon retour, pensa-t-elle.

- Je pratique de temps à autre, mais c’est sur demande des éleveurs ou des paysans, pas par loisir. Les montagnes sont infestées de sangliers, de cerfs et de loups. Il y’a aussi quelques gloutons, mais ils sont moins nombreux et vivent bien plus haut. Qu’est-ce que vous chassez dans le Bief ?

― Petits animaux, en grande majorité, ou ceux qui broutent les champs. Des cerfs, des daims, lièvres et quelque fois des perdrix. Je n'ai rarement vu plus gros animaux alentour du domaine, mais je suis certaine que si j'irai beaucoup plus au Nord vers les Terres de l'Ouest ou le Conflans, j'y verrai d'autre spécimens.

Elle était certaine que Stepan serait d'autant plus surpris par ses dires, déjà qu'il l'étais déjà de savoir qu'une femme comme elle pratiquait la chasse. C'était rare, mais pourtant réel. Aaliyah espérait que ce n'était pas cette activité qui ferait naître en lui un sentiment de recul ou de minime désintérêt. aaliyah savait qu'elle était très différente des autres pour vivre sa propre vie sans se préocupper des protocoles ou quoi que ce soit. Elle n'avait jamais changer qui elle était pour personne. Sa philosophie était plutôt la suivante: si ils ne l'aimaient pas pour ce qu'elle était, il n'avaient qu'à ne pas la fréquenter. Aussi simple que cela. Aaliyah ne voulait pas non plus trop de conflits ou de trouble. La conscience de son statut d'illégitime la poussait à être beaucoup plus diplômatique et raisonnée que les autres lors de mésententes.

Stepan interrompit son fil de pensée en lui proposant quelque chose d'intéressant à ses yeux.

- Si vous souhaitez découvrir Roches-aux-Runes, peut-être pourriez-vous nous accompagner sur le chemin du retour ? Nous avons de la place au château, surtout depuis que Waymar est parti sur le Mur, lui dit Stepan. Et je vous promets de vous escorter en sécurité jusqu’aux Conflans lorsque vous serez lassée du Val, et même plus loin si mon père me le permet.

Sans se séparer de son sourire qui l'accompagnait depuis déjà un bon moment, elle répondit à son offre avec un contentement palpable.

― Il me ferais plaisir de visiter votre ville, dit-elle, contente d'avoir un guide pour l'accompagner dans le Val. Je serais très heureuse si vous m'accompagniez lors de mon retour, j'userais bien d'un compagnon de voyage. Vous serez mon guide, qu'en dites-vous?

Aaliyah ne put s'empêcher d'émettre un petit rire. Par contre, sa joie fut de courte durée lorsqu'elle vit des gestes brusques, tel des grands mouvements de bras qui décrivaient des cercles dans les airs, certainement un signe d'un homme qui s'emportait dans le hall, des conversations enflâmmés et des grands Lords s'embêter pour ce qui était certainement à cet instant, une question de succession au Lord Arryn.

― Je ne crois pas que nous sortions d'ici avant un moment, dit-elle à l'entention de son interlocuteur en parlant des Lords.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime11.02.13 15:41

Stepan écouta avec intérêt sa charmante interlocutrice lui décrire les modalités de la chasse dans le Bief. Effectivement, les proies se prêtaient bien plus à une activité récréative, car la plupart n’avaient pas tendance à causer la mort des chasseurs une fois énervées. Sans doute était-ce pour cela que les chasseurs du Val agissaient toujours en groupe.

- Je n’ai jamais chassé de lapin ou de perdrix de ma vie. Du reste, je ne suis pas un assez bon archer pour avoir une chance de toucher, admit-il de bon cœur. L’arc l’ennuyait profondément. Il s’agissait d’ailleurs de la seule discipline dans laquelle il déléguait les enseignements à sa fille, puisque Robar s’en occupait avec talent.

― Il me ferais plaisir de visiter votre ville. Je serais très heureuse si vous m'accompagniez lors de mon retour, j'userais bien d'un compagnon de voyage. Vous serez mon guide, qu'en dites-vous?

- J’en dis que ce serait un honneur, répondit Stepan en baissant la tête. J’espère simplement que le Val ne vous décevra pas.

Le bâtard n’aurait jamais imaginé servir de guide touristique à quiconque, mais la perspective était plutôt séduisante, au propre comme au figuré. Il aurait une bonne occasion de visiter l’arrière-pays, chose qu’il ne faisait qu’exceptionnellement car les lieux étaient excessivement calmes. A l’inverse des montagnes, mais il n’imaginait pas emmener Aaliyah faire un safari à la poursuite des clans.

Il leva son verre à l’intention de la jeune femme, avec la ferme intention de trinquer.

- Et bien, à notre accord, au Val, et à la lenteur de la politique. énonça-t-il en souriant. Si les Lords étaient moins bavards, peut-être ne nous serions-nous pas rencontrés.

C’est d’ailleurs à ce moment qu’un brouhaha commença a retentir dans le Hall.

― Je ne crois pas que nous sortions d'ici avant un moment.

Stepan lui fit signe qu’il devait aller voir ce qui se passait, et qu’il n’en aurait pas pour longtemps. Il se leva, fit signe en passant à ses hommes de cesser de jouer et de se tenir prêts, et se dirigea vers l’entrée de la Chambre du Croissant. Effectivement, la réunion semblait finie, mais sa conclusion ne plaisait pas à tous. Avant qu’il ne puisse comprendre ce qui se passait, il avisa Robar qui venait à sa rencontre, l’air sombre.

- Inutile de t’affoler, nous restons. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Dis à tes hommes de bien se tenir le temps que les râleurs aient quitté les lieux. Père ou Andar t’expliqueront plus tard, et mieux que moi.

Stepan hocha la tête et retourna rapidement s’asseoir aux côtés d’Aaliyah. L’agitation avait gagné le hall, où les soldats tentaient à leur tour de comprendre ce qui se tramait.

- Il semble y avoir de l’orage dans l’air entre les Lords. Ne vous inquiétez pas, toutes ces effusions ne dureront pas. Certaines Maisons vont abréger leur présence, mais les Royce restent, ajouta-t-il avec un sourire. Et le vin sera à partager entre moins de bouches, nous pouvons nous réjouir de cela.

Même s’il continuait à se comporter poliment, Stepan était à l’affût du moindre incident, qui risquait toujours d’éclater dans des atmosphères électriques telles que celle-ci.
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MessageSujet: Re: [Les Eyrié] L'heure des hommages [Les Eyrié] L'heure des hommages Icon_minitime19.02.13 21:22

Son interlocuteur s'était absenté des côtés d'Aaliyah durant quelques minutes, le temps pour celle-ci de se reservir un verre de vin. Elle pouvait cependant voir de son siège que certains Lords s'emportait et que leur visages s'empourpraient. Stepan revint peu de temps ensuite.

- Il semble y avoir de l’orage dans l’air entre les Lords. Ne vous inquiétez pas, toutes ces effusions ne dureront pas. Certaines Maisons vont abréger leur présence, mais les Royce restent, ajouta-t-il avec un sourire. Et le vin sera à partager entre moins de bouches, nous pouvons nous réjouir de cela.

― Ce ne serait pas la première fois que de grands Lords s'entêtent pour des questions aussi primitives que celles-ci. Je dois dire qu'en faite, je comptais presque les minutes avant que l'un deux ne puisse plus faire preuve de patience et de diplomatie.

Aaliyah vit que la coupe de son accompagnateur était vide et se porta volontaire pour la remplir une seconde ― ou troisième?― fois.

― Plus de vins, plus d'occasion de trinquer! rigole Aaliyah. Trinquons à cette nouvelle aventure, pourquoi pas?

Les deux adultes trinquèrent à une nouvelle connaissance, un nouveau cheminement et une nouvelle aventure. Aaliyah avait maintenant un guide pour parcourir le Val, un nouvel ami, ça elle en était certaine et de nouvelles connaissances. Peut-être qu'elle n'avait pas totalement charmé cet homme, mais elle n'abandonnais pas. Le chemin est long jusqu'à Roches-aux-Runes, n'est-ce pas?

Spoiler:
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