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[Hautjardin] Le parfum enivrant d'une fleur du soir [Silithia Farman & Endrew Cafferen]

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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

–––––––––––––


An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


Sa fatigue se ressentait dans les moindres fibres de son corps, tellement cette journée à cheval l’avait épuisé. A chaque fois c’était la même chose, à chaque voyage qu’Endrew devait effectuer en dehors de Villevieille, il sentait vite que son corps n’était pas celui d’un chevalier aguerri ni celui d’un cavalier. Toute son enfance, on lui avait répété qu’il avait la constitution d’un avorton, et que jamais il n’aurait dû survivre. Encore aujourd’hui, il ressentait qu’une partie de ces allégations étaient bien réelles. Même si physiquement il n’avait pas l’air d’être si fragile que ça, il restait plutôt fin et ce n’était pas les longues heures passées à la bibliothèque de la Citadelle des Mestres à lire de vieux parchemins à la lueur d’une bougie qui lutterait contre la nature. Mais il ne s’en plaignait pas, il s’y était fait et cette différence et il la considérait comme une force, pour lui l’intelligence permettait d‘aller plus loin que la force brute, et l’exemple le plus facile à trouver restait la mort récente de son frère suite à un ultime entrainement à l’épée avec le maitre d’armes, ce qui lui avait été fatale. C’était d’ailleurs à cause de cet événement malheureux (sauf aux yeux d’Endrew mais il ne le criait pas sur tous les toits) que le jeune homme avait reçu un corbeau de Mestre Albéric, le mestre de sa maisonnée, où il put lire que son père, Lord Florent Cafferen, demandait sa présence pour les funérailles de son frère, et qu’il pouvait prendre toutes ses affaires avec lui, sous-entendu qu’il ne retournerait pas à la Citadelle, c’était un aller simple pour Bourgfaon. La raison n’était pas inconnue à Endrew : il venait de devenir l’héritier officiel de la maison Cafferen et son père était obligé de le tolérer à ses côtés et ne pouvait se permettre de voir son fils devenir mestre et ainsi renier son nom.

C’était à cause de tous ces éléments qu’Endrew chevauchait la majeure partie de la journée, pour se rendre à Bourgfaon aux funérailles de feu son frère. Heureusement, son père avait quand même assuré la sécurité de son fils en envoyant divers corbeaux de connaissances que la famille possédait dans le Bief pour qu’il puisse dormir au chaud, soit dans la demeure d’un seigneur si les deux familles étaient proches, soit dans le pire des cas dans une chaumière. Cela faisait déjà 10 jours que je chevauchais et j’étais sur le point d’arriver à Hautjardin quand le soleil tombait déjà sur ces magnifiques paysages. Fort heureusement, Endrew était venu de nombreuses fois à Hautjardin et connaissait les Tyrell, ayant fait plusieurs voyages d’étude pour leurs jardins idéalement fournis pour l’art de la botanique. Il savait donc que cette nuit-là il dormirait bien au chaud. C’est donc après s’être entretenu avec Lord Tyrell.

Lord Tyrell, je m’excuse d’arriver si tard en votre demeure, je chevauche actuellement vers Bourgfaon pour les funérailles de mon frère, je crois que mon père vous en a informé. Je viens requérir votre hospitalité pour la nuit…


- Mais faites mon garçon, j’ai en effet appris avec tristesse le décès de votre frère aîné Alessander, mon fils le connait de nom de par les tournois. Une grande perte pour votre père, un très bon épéiste à ce qu’il en disait … Recevez mes condoléances et puisse le Guerrier l’accompagnait. Cette maison est la vôtre.


Endrew avait pris un air désolé, mais plus par hypocrisie qu’autre chose, à ses yeux le décès de son frère était tout sauf regrettable. Il avait donc pris congé de son hôte pour se reposer, mais avant de dormir – il était encore assez tôt – il changea de tenue pour faire une petite balade dans les jardins aux alentours de la demeure, un lieu qui était connu dans tout le Bief et où la plupart des hôtes nobles d’Hautjardin se rendaient en journée pour profiter du climat et du paysage. Endrew se sentait bien dans cet univers végétal. Il s’arrêta quelques minutes près d’un massif de fleurs et s’accroupit pour humer leur parfum et flatter leurs pétales.

Il n’aperçut pas la jeune femme qui déambulait dans les jardins et quand il se releva il sut juste qu’il lui avait fait peur et fut lui-même un peu surpris … Il s’excusa immédiatement !

- Veuillez m’excuser ma Dame, je n’avais point l’intention de vous effrayer … Laissez-moi me présenter : Ser Endrew Cafferen.



Dernière édition par Endrew Cafferen le 05.04.15 21:43, édité 2 fois
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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« le parfum enivrant d'une fleur du soir »
Silithia Farman ft. Endrew Cafferen

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Les pans de sa robe s'agitèrent comme un drapeau sous le vent tandis qu'elle s'échappait au pas de course du château ; elle sourit doucement, fermant les yeux pour apprécier la brise du soir qui s'engouffrait sous le drapé de son vêtement en venant caresser le bas de ses jambes. Elle lissa le tissu carmin qui enveloppait son corps tout entier, un léger décolleté dévoilant le dessus de ses seins, et elle se fendit d'un sourire amusé. Elle voulait jouer, ce soir-là, comme une enfant qu'elle n'était plus. Sa leçon de tissage s'était achevée à peine une minute avant, et déjà elle se pressait de rejoindre ces lieux qu'elle affectionnait tant. Ces jardins qu'elle avait tant et tant parcourus, elle voulait en connaître les moindres recoins. Mais était-ce seulement possible ? Lord Mace Tyrell lui-même ne devait pas en connaître la moitié par cœur.

Silithia apprécia le vent qui filait entre ses cheveux tandis qu'elle les détachait de la natte qui les emprisonnait ensemble, d'un simple geste de la main. Sa chevelure blonde tomba ainsi en cascade sur ses épaules, dans son dos, ondulant avec douceur, légèreté et irrégularité. Lorsqu'elle pénétra dans les jardins, elle ne marcha que quelques instants puis son regard se posa sur un jeune homme qu'elle avait vu arriver, seulement quelques heures plus tôt. Un beau jeune homme, à l'air aussi gentil qu'intelligent. Parce qu'elle savait s'informer en toute discrétion, elle avait appris qu'il était Endrew Cafferen, héritier de sa maison. Un futur seigneur des terres de l'Orage, Silithia n'en rencontrait que rarement. On disait de lui qu'il avait, pendant un long moment, pensé devenir mestre mais qu'à la mort de son frère aîné, il avait été rappelé chez lui. Un héritier ne pouvait renoncer à son nom pour devenir mestre, n'était-ce pas logique ?
En réalité, elle se fichait quelque peu de qui était ce jeune homme. Pas qu'il ne semblait pas intéressant, non, bien au contraire, il était toujours intéressant de rencontrer quelqu'un ayant vécu un temps à la Citadelle. Mais il était de ces hommes à la beauté douce et charmante qui rappelaient les princes de contes pour enfant que l'on lui lisait lorsqu'elle était enfant.

Silithia, comme un fauve en chasse, le suivit à pas de loups et d'une démarche féline dans les jardins, l'observant consciencieusement. Lorsqu'elle vit Endrew s'accroupir auprès d'un buisson vert percé de roses colorées, elle sut qu'il était temps. Il les flattait avec douceur, humant leur parfum enivrant. Elle afficha un sourire rêveur, battant un instant des paupières comme le faisaient nombre d'idiotes petites lady. Elle ramena une mèche de cheveux derrière une oreille, ses dents blanches se dévoilant en un sourire toujours plus grand et ravissant, tandis qu'elle commençait à marcher en sa direction. Il se releva, et elle afficha une mine surprise et apeurée, sursautant doucement.
Posant une main au niveau de sa poitrine comme si elle craignait que son cœur ne tombe, elle posa ses grands yeux de biche à la couleur de glace sur le visage du jeune homme, et laissa un soupir soulagé filer entre ses lèvres entrouvertes.

-Oh, pardonnez-moi messire, je ne vous avais pas vue. J'étais complètement absorbée par la contemplation de ces fleurs et la beauté de ces jardins. Elle se tut un instant, faisant alors une petite révérence. Lady Silithia Farman, enchantée. Elle eut un petit sourire, s'accroupit doucement vers les fleurs et en effleura doucement les pétales. Vous aviez raison de vous arrêter auprès de ce massif-ci. Ces fleurs sont magnifiques.

Elle les observa un instant encore de longs instants, caressant du regard la beauté du buisson. Son sourire était toujours déposé sur ses lèvres comme un baiser glacé de l'Hiver lorsqu'elle se releva.

-Souhaiteriez-vous m'accompagner dans ces jardins ? Il fait assez frais, et j'avoue avoir un peu peur lorsque je déambule seule, de nuit.

A ces mots, elle resserra doucement le châle posé sur le haut de son dos autour de ses épaules, appréciant la douce chaleur qui enveloppa ses épaules et sa nuque l'espace d'un instant. Elle frémit cependant au contact glacé qu'exerçait la fraîcheur nocturne sur ses joues rosies...
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


*Quel sot je fais, à croire que cette formation chez les mestres m’a rendu presque sauvage, voilà que je me mets à effrayer une belle et jeune dame*

Endrew n’avait jamais eu l’habitude de côtoyer les dames, ayant quitté de manière quasiment définitive sa maisonnée à l’âge de 13 ans pour rejoindre la Citadelle des Mestres, il n’était héritier qu’en second à l’époque et lui trouver une épouse n’était pas la priorité, alors que pour son frère. Malheureusement pour ce dernier il venait de mourir sans aucune descendance, son épouse ayant d’abord mis au monde un enfant mort-né puis étant décédé en même temps à sa deuxième couche, donnant naissance à un bébé si petit et si fragile qu’il mourut au bout d’une semaine malgré les soins du mestre du château. Endrew devait devenir mestre, et son expérience des femmes était plutôt limitée. De plus il était si concentré par ces fleurs qu’il n’avait point entendu les pas délicats de la jeune femme sur les pierres moussues du chemin traversant ces jardins enchantés. Lui-même avait été surpris mais il savait ne pas le montre, il était très doué pour cacher ses émotions, toute une enfance passé à cacher la crainte qu’il ressentait en présence de son frère avait été la meilleure des éducations possibles pour en faire un homme des plus impassibles. Mais il se montrait aimable et avait tout de suite repéré qu’il était en présence d’un dame de haut rang, d’une noble. Tout chez elle montrait son appartenance : ses cheveux blonds ondulés comme ceux les nobles peuvent en avoir, les roturiers n’ont pas une telle qualité de cheveux, surtout au niveau de leurs pointes, mais aussi à sa tenue, une robe taillée à la perfection à la teinte carmine faisant ressortir les formes élégantes de la jeune femme. Même sa gestuelle montrait qu’elle était de haute naissance. Endrew ne se sentait pas des plus avantagés dans cet échange, il ne portait qu’une de ses simples tenues de soie noir aux détails dorés, une des seuls qu’il avait pour les sorties dans la société, ayant passé la majeure partie de ses journées en robe de bure, comme tous les acolytes et les mestres. Il comptait bien se faire tailler quelques tenues à son retour à Bourgfaon mais pour l’heure il s’agissait de sa plus belle tenue et l’avantage est qu’elle mettait en avant sa taille fine et renforçait son élégance naturelle. De plus, il s’était rasé en arrivant à Hautjardin, offrant à la demoiselle une mâchoire nue pour mette en avant sa douce expression. Il prit néanmoins le temps d’épousseter ses genoux avant de rendre son sourire à la belle et jeune dame.

- Enchanté de faire votre connaissance Lady Silithia.


Son regard se détourna un instant vers le massif de fleurs à leur portée.

Vous avez fort raison, ces fleurs sont magnifiques, c’est un délice pour les yeux que de les observer, je pourrais passer des heures devant de telles plantes. Elles sont si fragiles et pourtant si parfaites. Cela donne envie de les protéger pour les rendre éternelles vous ne trouvez pas ?

Il reporta son regard sur la jeune femme. Tout lui plaisait dans ces jardins, à la fois la vue des beautés et leur parfum enivrant. Il pourrait facilement y perdre l’esprit et oublier tout ce qui l’entourait s’il n’y prenait pas garde. Il accepta d’un signe de tête discret mais courtois la proposition de la jeune noble pour l’accompagner dans les jardins. Elle semblait avoir froid avec son châle, or Endrew portait en plus de sa tenue de soie une cape assez lourde mais épaisse et de la même couleur que sa tenue.

- Je crois percevoir de légers frissons sur votre peau de porcelaine ma jeune dame, puis-je vous faire l’honneur de vous prêter ma cape ? Elle est très chaude, et je vous avoue que je n’ai jamais été des plus frileux, j’aime senti la bise fraîche de l’air sur ma peau, je trouve cela si naturel…

Il s’arrêta un instant pour dégrafer sa cape et la porter sur les épaules de la jeune dame en prenant garde de ne point la décoiffer ni à se montrer inconvenant. Nul n’était son but, et il ne voulait pas qu’elle en ait l’impression, elle était peut-être mariée et de toute manière il n’avait pas ce genre de pensée à son égard.

- Mais dites moi, que faites-vous dans ce paradis végétal qu’est Hautjardin ? A ce que j’en sais, Belcastel est situé au Nord des Terres de l’Ouest, à Belle Île non ?


Lui-même n’était pas originaire du Bief mais sa curiosité était trop forte pour qu’il ne puisse garder ses questions pour lui. Cela pouvait paraitre inconvenant mais le jeune homme ne s’en rendait pas compte, tout naïf qu’il était.


Dernière édition par Endrew Cafferen le 05.04.15 21:45, édité 2 fois
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Silithia Lannister




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Silithia Farman ft. Endrew Cafferen

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Oh, il avait un magnifique sourire, et Silithia vint même à se dire qu'il était tout à fait le genre d'homme qui lui plaisait physiquement. Et il semblait bien sympathique, très intelligent. Oui, ses yeux luisaient d'intelligence ; pas de la même façon que les serpents, mais bien différemment, une bonne intelligence. Une pensée lui traversa l'esprit. Peut-être pourrait-il la satisfaire le temps d'une nuit ? Ses yeux de glace dansaient comme des flammes, glissant sur le visage d'Endrew avec lenteur et minutie. Oui, oui, il était parfait pour ce qu'elle s'osait à attendre de lui. Et puis, il était enchanté de la rencontrer, et elle n'en fut pas surprise, non, pas le moins du monde. Tout le monde aimait la rencontrer, la voir. Elle en était sûre. Et son ego démesuré en était sûr, lui également.

L'héritier de Bourgfaon, après avoir fait l'éloge des jardins, accepta d'un signe de tête de l'accompagner pour une marche dans les jardins. Le sourire de Silithia n'en fut que plus grand, et elle se délecta du regard du jeune homme posé sur elle tout en lui répondant d'une voix douce.

-Oh, ces fleurs sont telles de petites nobles. Douces et fragiles. Elles ont bien besoin d'être réconfortées lorsqu'elles pleurent. Car oui, elles pleurent parfois... Enfant, on m'a conté nombre d'histoires sur les fleurs. Les belles fleurs qui s'ouvrent pour sourire, et se referment pour pleurer. Elles se languissent en bordure des chemins, elles attendent qu'on les cueille et qu'on les sauve de leur ennui éternel avec un mélange d'appréhension et de hâte. Elle baissa les yeux vers le sol, rit doucement. Je sais, c'est ridicule, mais... L'enfance nous berce pour toute une vie.

Ces espèces de légendes qu'on lui avait conté au sujet des fleurs, elle avait cessé d'y croire. Et pourtant, dans son esprit restaient gravées ces belles paroles, plus belles que belles, cette beauté poétique. Elle souriait, comme si seule la joie habitait son cœur. Mais bien d'autres émotions étaient abritées dans son cœur, sous cette poitrine encore jeune et ferme de jeune femme, derrière son visage d'ange et toute sa beauté douce et trop pure. L'innocence-même se reflétait à travers ses traits fins. Elle était tout ce qu'elle ne semblait pas être.
Car oui, les apparences sont bel et bien trompeuses.

Le jeune et beau Cafferen dit quelque chose qui fit sourire Silithia un peu plus encore. Son expression se détendit à l'instant même où il parla de sa peau de porcelaine, déposant sur ses épaules sa cape chaude après l'avoir détachée des siennes. Il fit preuve de beaucoup de prudence dans ses gestes, comme s'il craignait de la blesser d'un effleurement ou de décoiffer la cascade blonde qu'étaient ses cheveux. Endrew était un jeune homme galant et bien élevé, pour sûr, et il ne semblait pas avoir beaucoup oublié de son éducation de noble en partant à la Citadelle des mestres. La jeune colombe passa une main sur ses épaules désormais couvertes d'une grande cape noire. Elle mit quelques seconde à s'habituer à ce poids en plus, car l'habit était assez lourd, mais pas insupportable pour autant. Lorsque ce fut fait, au bout d'entre trois et cinq secondes peut-être, elle se tourna vers Endrew, posant une main sur son épaule gauche. Elle souriait, encore et toujours, et lui adressa ses remerciements d'une voix basse et douce, presque timide :

-Je ne saurais vous remercier, messire, c'est bien trop aimable de votre part...

Oh, elle était tout sauf timide, mais n'excellait-elle donc pas dans l'art de la simulation ? Elle était bien capable de pleurer sur demande. Endrew l'interrogea sur la raison de sa venue ici et sur l'endroit qu'elle habitait. Elle aurait tant de chances à dire, à expliquer... Combien elle était capricieuse et manipulatrice, pourquoi son père avait été presque obligé de l'emmener... Elle se contenta de hocher doucement la tête.

-Je viens effectivement de Belcastel, dans l'Ouest. J'ai toujours rêvé de voyager à Hautjardin. Les jardins de Belcastel sont très beaux, mais on m'a tant et tant parlé de ceux du Bief que j'étais obligée de les voir de mes propres yeux. Mon père est venu ici pour affaires, et sachant ô combien je souhaitais me rendre à Hautjardin, il m'a emmenée avec lui, tout simplement. Et vous ? Il me semble bien que vous venez de Bourgfaon ? Si ce n'est pas indiscret, qu'est-ce qui vous amène ici ?

Sous son sourire blanc et innocent, derrière son regard de glace qui fixait avec douceur le jeune homme des terres de l'Orage, bien des idées germaient dans son esprit. Et parmi ces idées, l'une d'entre elle était indigne d'une lady. Mais son masque de colombe ne lui permettait-il donc pas de cacher les tâches de noir qui parcouraient son plumage immaculé de nature ?
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


L’innocence d’Endrew face aux femmes sonnait comme celle des enfants face au danger. C’est à peine s’il percevait le fait que les hommes et les femmes étaient faits pour éprouve l’un envers l’autre une attirance charnelle, physique, passionnée. Un grand enfant en somme à qui personne n’avait jamais appris ce qu’il convenait de faire face à une jeune femme qui vous faisait les yeux doux. Endrew était complètement désarmé face à ce genre de menaces, autant il aurait pu vous réciter par cœur les propriétés du thé de lune ou encore la différence entre telle ou telle fleur qu’il y avait bien une science qu’on ne lui pas enseigné lorsqu’il était à la Citadelle des Mestres : la science des femmes. Endrew était ainsi bien plus ressemblant qu’il n’y paraissait à l’emblème de sa maison : le faon. Un jeune faon bien fragile et terriblement naïf. Mais maintenant que les chaînes de sa future mission de mestre venaient de disparaitre il allait devoir faire face à cette situation en apprenant rapidement pour ne pas se trouver en fâcheuse position. Il se souvenait ainsi que quelques années auparavant il avait déjà été la victime des charmes d’une femme, une serveuse lors d’une fête des vendanges à La Treille. Il avait réussi tant bien que mal à repousser les avances de la demoiselle car une chose était sûr pour le Cafferen : jamais il ne pourrait être un jour intéressé physiquement par la gente féminine et ce pour son plus grand malheur. S’il n’avait pas été atteint d’une telle malédiction alors jamais il n’aurait dû venir à Villevieille et jamais son père ne l’aurait autant haÏ. Peut-être même qu’à l’heure actuelle il serait déjà fiancé ou marié…

Pour l’heure il se devait de faire face à cette très belle jeune femme, qui même pour un homme telle qu’Endrew, avait de merveilleux charmes qu’on ne pouvait nier. Mais sa naïveté eut le dessus et il but ses paroles sans savoir que tout cela était feint dans un seul et unique but. Il avait l’illusion que cette Lady était vraiment fragile, timide et sensible… Quelle incompréhension il aurait fait preuve s’il avait pu lire les pensées de la jeune femme…

- Vous avez raison Lady Farman nous sommes tous bercés par les rêves de notre enfance, même si le peu que j’ai pu lire dans les livres font état que bon nombre de seigneurs avides de pouvoir ont rejeté ces beaux rêves et leur ont préféré l’odeur métallique du sang … Ce n’est pas mon cas et je pense que c’est pour cela que je vous comprends si bien… Ma mère me racontait souvent ce genre d’histoire, elle me parlait de la pureté de l’homme à travers la nature qui nous entourait et les nobles sentiments que nous cultivions… J’ai toujours eu du mal à comprendre comment une femme comme elle avait pu aimer un père comme le mien…


*Et voilà que je parle de mon père … Cessons tout de suite, ce ne sont pas des manières devant une dame*

Endrew se laissait prendre à son propre jeu : l’atmosphère si paisible était propice aux aveux et il se sentait étrangement et bien trop rapidement en confiance, il faut dire qu’il n’avait pas l’habitude de la manipulation des hommes et de leur esprit étroit… La jeune dame était apparemment venue à Hautjardin en compagnie de son père. *Quelle chance pour elle d’entretenir semble-t-il de si bonnes relations avec son parent … Si seulement je ne pouvais qu’avoir le quart de cette chance … * Belcastel… Un lieu dont Endrew n’avait entendu parler que dans les livres, n’ayant pas encore voyagé aussi loin. La cape qu’il avait posé sur les épaules de la jeune femme avec délicatesse semblait avoir eu l’effet escompté à savoir la réchauffer et cela le rassurait, il appréciait pour sa part la fraîcheur de la nuit tombante. Ses yeux étaient d’ailleurs rêveurs et même s’ils se posaient par intermittence sur le profil de la délicate jeune femme il ne pouvait s’empêcher d’admirer les jardins autour de lui, si enchanteurs et tellement plus inspirants… Non pas qu’il ne trouve la jeune femme inspirante également, seulement elle stimulait moins son imagination, chose qu’elle ignorait sans doute et il valait mieux : la plupart des hommes n’auraient pas pensé comme lui bien au contraire … C’était d’ailleurs peut-être cela qui faisait son charme : sa subtilité affichée et sa sensible timidité. L’innocence non dissimulée de la jeune blonde aux boucles si parfaites rendait Endrew plus loquace qu’il ne l’avait jamais été ces derniers mois.

- Vous avez parfaitement raison ma Dame, je viens de Bourgfaon, ou en tout cas j’en suis originaire… Si je m’arrête à Hautjardin c’est pour une raison très particulière… Voilà 13 ans que j’ai quitté mon foyer pour rejoindre les bancs de la Citadelle des Mestres à Villevieille, étant un second fils mon père a préféré m’inculquer la culture. Mais voilà, mon frère aîné est décédé il y a de cela peu de temps faisant de moi l’héritier directe de notre maison. Mon père m’a donc rappelé à ses côtés et me voici en route pour rejoindre Bourgfaon où j’assisterai dans un premier temps aux funérailles de mon frère avant d’apprendre aux côtés de mon père la gestion d’un domaine comme le nôtre…


En disant ces mots, Endrew avait porté son regard au loin, tellement les choses lui paraissaient encore floues. La nouvelle de la mort de son frère lui était tombée dessus sans qu’il ne puisse la prévoir, étant sûr de finir comme mestre… Ses projets et sa vie étaient bouleversés. Mais il n’était pas triste, il ne regrettait pas son frère, la seule émotion qu’il ressentait était la peur viscérale de son père, qu’il craignait plus que toute autre chose. Peut-être que ce trouble pouvait se lire comme de la tristesse car il sentit que ses paroles firent ralentir puis stopper totalement leur progression au sein de ces jardins.

- Veuillez m’excuser pour ces sombres révélations … Je ne devrais pas vous importuner avec cela…




Dernière édition par Endrew Cafferen le 05.04.15 21:46, édité 1 fois
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Silithia Farman ft. Endrew Cafferen

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Bercés par les rêves d'enfance... Oh, ça oui ils l'étaient. Silithia en était témoin, parfois encore perturbée par de mauvais rêves, bien qu'ils fussent plus rares au fil des années. Ces paroles d'Endrew lui firent quelque peu baisser les yeux, avec une certaine sincérité cette fois-ci. Et pour la première fois depuis longtemps, elle eut une petite pensée pour sa mère. Lui, parla de la sienne. Mais la colombe eut bien du mal à se concentrer sur ses paroles. En une seule seconde, mille pensées à propos de feu lady Myriah fusèrent dans son esprit. Cette femme forte qu'elle avait toujours admirée, son inverse total, qui avait une force d'esprit et de caractère que la jeune blonde n'avait encore pas développée. Cette femme forte qui l'avait rejetée, prenant soin de son aîné et de sa benjamine comme s'ils étaient les seuls existant pour elle. Silithia se souvenait de l'admiration, de l'envie. Elle aussi voulait être bercée chaque soir, se réveiller d'un baiser de sa mère chaque matin. Mais c'était son père qui venait la voir le soir, et qui l'encourageait à se lever au lever du soleil. Elle ne retint pas un soupir et releva ses yeux emplis de mélancolie sur le faon.
« Comment une femme comme elle avait pu aimer un père comme le mien. », dit-il. Elle porta sur lui un regard légèrement intéressé puis, piquée par la curiosité, et aussi pour le mettre un peu dans l'embarras -c'était toujours chose amusante, elle le questionna sur l'emploi du passé sur cette dernière phrase.

-Pourquoi le dîtes-vous donc au passé, messire ? Votre vie à Bourgfaon ne vous sied-elle pas ? Puis, se montrant soudain confuse et laissant ses joues se teinter de rose, elle s'excusa. Veuillez m'excuser messire, je suis bien curieuse !

Elle se fendit cependant d'un sourire crispé par une fausse gêne, prenant un air désolé et baissant à nouveau son visage vers le sol pour observer les pans de sa robe qui flottaient au rythme de ses pas, encadrés par la cape de jais, qui pesait toujours sur ses épaules délicates sans qu'elle ne le montre. Lorsque l'héritier Cafferen lui parla de ses treize années passées à la Citadelle des Mestres, elle crut que son cœur allait s'échapper de sa poitrine, ou que ses yeux sortiraient de leurs orbites... L'enthousiasme à l'idée de s'enfouir dans les draps d'un tel homme lui arracha un grand sourire que sa posture lui permit de camoufler. Calmant cet engouement si soudain, elle se reprit bien vite pour n'afficher qu'un sourire avenant qui illumina son visage et dévoila l'une de ses fossettes qui ne faisait que lui ajouter un brin de charme supplémentaire.
Tournant la tête complètement vers le jeune homme, elle souffla :

-La Citadelle... Vous avez tellement de chances. Si j'étais un homme, je préférerais sans doute devenir mestre, faire de l'herboristerie et de la médecine mes domaines de prédilection plutôt que de combattre vaillamment, l'épée à la main. On m'a bien souvent dit que la force mentale pouvait aisément surpasser la force physique... Elle rit alors doucement : Vous devez être très intelligent alors, je n'en doute pas une seule seconde.

Tandis que son rire s'envolait à travers les buis fleuris avec la douceur d'un oiseau blanc et la légèreté d'un papillon, elle porta délicatement sa main au bras du jeune homme et n'y effectua qu'une légère pression, comme pour accentuer ses paroles et établir un léger contact physique, lui faisant part d'un intérêt certain. Mais lorsqu'il lui parla de son frère, de sa mort... Elle baissa doucement les yeux, une forme certaine de compassion passant dans son regard tandis qu'elle posait ses yeux de glace sur le jeune faon. A mesure qu'il parlait, tous deux avaient ralenti puis s'étaient arrêtés...

-Je suis navrée pour votre frère. J'ai moi-même connu cela. Le deuil, la douleur... la peur. C'est bien malheureux, mais dites-vous au moins qu'il est peut-être mieux qu'il soit auprès des Sept plutôt qu'ici. La violence et la noirceur du cœur sont choses coutumières ici, en ce bas monde. Elle lui servit un sourire plein de compassion. Je ne doute pas que vous saurez vous en remettre. Votre force d'esprit vous y aidera, minauda-t-elle.

Endrew s'excusa, et Silithia lui offrit un sourire plein de douceur et de tendresse. A vrai dire, il aurait suffi qu'elle serve autant de douceur à un orphelin dans une rue pour qu'il la prenne pour sa mère. Aucune faille ne semblait apparaître sur son visage, qui ne criait que mille excuses pour le drame que venait de connaître la maison Cafferen mais qui cachait une réalité bien plus sombre, puisque les idées de la colombe étaient en fait bien moins pieuses que ce qu'annonçait son physique. A voir ainsi lady Farman, on aurait pu croire à la vision d'une colombe, bel oiseau blanc au plumage doux et immaculé. Mais elle était plus doucereuse que douce, plus grise que blanche. Elle était tout ce à quoi on ne s'attendait pas... et elle en était fière. Sa main vint presser à nouveau le bras du jeune homme, avec encore plus de douceur cette fois-ci. Il serait bientôt temps pour elle de se montrer plus explicite. Il comprendrait bien.

-Ne vous en faites pas, vous ne m'importunez pas. Au contraire, je vous trouve très intéressant. Vous savez visiblement parler de rêveries et de libertés, et vous semblez bien moins fourbe que le commun des mortels, souffla-t-elle.

Une pointe de malice se mit à briller au fin fond de ses yeux. Fourbe... Elle ne s'y connaissait que trop bien en matière de fourberie, mais il n'était pas utile que le jeune faon qui lui faisait face soit mis au courant de cela. Tirant avec délicatesse le jeune homme par le bras, elle l'invita à venir s'asseoir avec elle sur un banc de pierre qui se trouvait là, à quelques pas seulement d'eux. Une fois assise, sa main douce quitta le bras du jeune homme pour se porter jusqu'à son fin cou de colombe, où elle prit entre ses doigts un collier représentant un oiseau d'or blanc.
Un sourire presque vrai et mélancolique glissa sur ses lèvres. Elle dit quelque chose à mi-voix, juste assez fort pour que tous les écureuils et autres bestioles peuplant l'endroit ne puissent pas l'entendre. Un vrai secret, qui n'en était pas tout à fait un -en effet, nombreux étaient ceux qui avaient entendu parler de la relation ambiguë qu'entretenaient la colombe de l'Ouest et sa mère. Dans ses terres d'origine, soit dans les terres des Lions, il fut un temps où on en avait beaucoup parlé...

-Ce collier représente beaucoup pour moi, vous savez. Il en existe deux semblables dans les Sept Couronnes. Les oiseaux sont noirs et gris, sur ces colliers. Mon père porte l'un d'eux, tout comme ma mère. Inconsciemment, les mots se bloquèrent quelque peu, buttant dans sa gorge ; elle n'avait pas prononcé ce mot depuis bien longtemps. Mon père possède l'oiseau gris et ma mère, le noir. Ces trois colliers ont été faits à ma naissance. Les premiers mots qui ont été prononcés en ma présence étaient « Ma petite colombe ». Et c'est ma mère qui les a dits. Ma mère était tout mon inverse. Brune, les yeux bruns, le teint légèrement halé, un caractère fort... Et elle a semblé me haïr dès qu'il s'est avéré que j'étais le sosie de mon père. Et savez-vous dans quoi elle s'est réfugiée ? Mon frère et ma sœur, ses copies conformes. Cette histoire est fameuse dans l'Ouest, paraît-il. La méchant mère rejetant sa fille pour une simple histoire de non-ressemblance... Elle rit doucement, comme si elle se sentait sotte de dire des choses pareilles. Aujourd'hui, elle n'est plus là et malgré tout je l'aime. Mais cessons de parler de moi, je parle trop !, dit-elle en retrouvant un petit sourire bien moins triste. Un secret pour un secret... Quel mal vous tourmente donc ? Je ne trahirai jamais la parole de quiconque, vous compris, ayez donc confiance en moi...

Et disant cela, elle plantait ses yeux de glace dans ceux d'Endrew. Presque envoûtante, elle laissait le givre de ses yeux agir sur lui, espérant seulement qu'il ne soit pas de ces rares personnes à ne pas croire à tous ses mensonges ou à résister à ses charmes...
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

–––––––––––––


An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


La mélancolie qui avait touché Endrew à la mention de sa mère était profonde. Il évitait autant que possible de penser à elle ou même d’en parler tellement la rupture avait été douloureuse des années auparavant quand il avait reçu cette effroyable lettre mentionnant le décès de sa pauvre mère. Il avait accouru au château de sa famille pour assister aux funérailles de sa mère et avait pris un congé d’un mois complet de la citadelle car il avait besoin de calmer sa douleur. Son père semblait alors atteint lui aussi mais il ne le laissait que très peu paraitre et était très dur avec son fils, pour lui il était intolérable qu’un homme puisse pleurer, surtout en public, et la grande sensibilité d’Endrew avait rendu ses yeux rouges à force de voir des larmes salées s’en échapper. Il avait porté le deuil très longtemps et ne s’était jamais vraiment séparé de tenues assez sombres, en souvenir de sa mère, la femme qu’il aimait le plus au monde, la seule femme qui compterait à ce point dans sa vie. Sa disparition avait été un choc dans la vie pourtant très routinière du jeune faon. Il n’y avait que deux raisons pour lui d’être heureux de revenir à Bourgfaon, et l’une de ces raisons venait de s’en aller à tout jamais. Cet événement avait néanmoins contribué à le rapprocher de sa sœur cadette, elle aussi très proche de leur mère, mais avait attisé sa haine pour son père car de sa faute il n’avait pas pu profiter des dernières années avec sa mère, étant rejeté au loin dans cette citadelle presque monastique où il était reclus, comme la honte de la famille qu’il était. Les yeux d’Endrew s’étaient légèrement embrumés à ces sombres pensées quand il fut sorti de ses rêveries par les questions de Lady Silithia.

- L’emploi du passé me semble en effet adéquat Lady Silithia, je ne vis plus à Bourgfaon depuis maintenant 13 années, et malheureusement ma mère est décédé il y a maintenant plus de 8 ans… D’où certainement les vibrations de mon timbre de voix ou le fait plus simple de parler au passé, vivre aux côtés de cette femme extraordinaire qu’était ma mère restera les plus beaux moments de mon enfance, et je n’ai aucune honte à affirmer qu’elle était la femme de ma vie. Désormais seule ma sœur compte encore dans mon cœur à Bourgfaon, je ne supporte ni mon père ni mon frère et cela pour de multiples raisons qu’il serait indélicat de raconter à une dame telle que vous, je vous ai déjà bien assez ennuyé avec mes problèmes personnels. Racontez donc m’en plus, votre relation avec votre paternelle doit être claire et limpide avec une personne agréable telle que vous, et je suis sûr qu’un jeune noble lui a déjà demandé votre main ?


* Quel impertinent je fais ! Ai-je le droit de m’introduire ainsi dans la vie privée de cette jeune femme ? J’espère qu’elle ne me trouvera pas trop impoli ni discourtois…*

Loin de lui déplaire, ses réponses avaient au contraire dû plaire à la jeune femme car voilà qu’elle ne tarissait plus d’éloges sur la profession de mestre, qu’elle trouvait semble-t-il tellement honorifique qu’elle-même aurait préféré être mestre que chevalier. Endrew pensait la même chose, non pas qu’il ait peur de faire mal ou de tuer, même si cela le rebutait largement, non son plus grand défaut étant qu’il ne supportait pas la douleur physique et que son corps était loin d’être bâti comme celui d’un chevalier, et ce malgré les efforts de son père étant plus jeune. Enfant, il suivait des entrainements réguliers mais il ne parvenait pas à s’améliorer et très vite le maitre d’armes avait annoncé à son père qu’il ne serait jamais un combattant des plus extraordinaires, tout au plus pouvait-il se débrouiller en tir et à la lance, sa fine taille lui permettant d’être plus rapide que son adversaire et rendre la tâche pour son adversaire plus difficile si son but était de le transpercer de son épée, mais cela n’irait jamais beaucoup plus loin, bien loin de la carrure de son frère Alessandor, ce bœuf sans cou mais à la stature taillée comme un colosse faisant de lui un combattant hors pair. Il n’était pas encore chevalier mais n’allait pas tarder à le devenir grâce à ses compétences. Enfin, il n’aurait pas tarder à le devenir, car encore une fois il fallait parler au passé, le frère aîné d’Endrew étant mort quelques jours plus tôt d’une maladie du cœur, la maladie du guerrier comme l’appelait les mestres, un cœur trop gros à force d’entrainements qui avait lâché à la fin d’un combat somme toute assez banal. Comme quoi la force physique n’était pas le meilleur des remparts contre la maladie, Endrew avait beau être frêle, peu épais et faire peu de sport, il n’en demeurait pas moins en excellente santé et n’avait jamais été fort malade, se soignant de toute manière si rapidement que la maladie n’avait pas le temps de se faire un nid confortable dans son corps. Désormais, il était le dernier héritier mâle des Cafferen et même l’héritier direct de la maison suite à ce nouveau décès. Il ne s’y attendait pas et cela incluait de grands changements dans sa vie le premier étant qu’il ne finirait certainement pas sa formation de mestre. Les compliments de la jeune femme sur son intelligence furent bien vite occultés par sa bienveillance envers la peine qu’il devait ressentir suite au décès de son frère. Mais cette sollicitude le peina plus qu’autre chose et les mots qu’elle employa étaient tellement contraires à ses sentiments réels qu’il ne put le cacher, en regardant ailleurs, le regard fixé sur un point dans le lointain, la mâchoire et le poing contracté jusqu’à la ce que les articulations blanchissent.

- Vous me trouverez sûrement sans cœur mais je n’éprouve aucune peine quant à la disparition de mon frère. De la surprise oui, mais voilà tout, rien de plus, je suis même plutôt soulagé d’avoir un ennemi de moins à Bourgfaon… Vous ne me comprendrez pas car vous ne saviez pas la nature de ma relation avec lui, mais cette relation était tellement viciée que je ne peux éprouver de souffrance quant à son décès, je suis tout au plus impassible et étrangement détaché, comme s’il s’agissait d’un parent éloigné … Passons cet événement si vous le voulez bien, mon sang bouillonne bien trop vite quand je pense à ce frère qui ne m’a jamais aimé, et je voudrais vous éviter le caractère parfois sanguin des natifs des Terres de l’Orage. Je préfère bien plus la sagesse et la quiétude des mestres. Je ne le deviendrai pourtant certainement jamais, le décès de mon frère fait de moi l’héritier en titre de Bourgfaon. Si vous souhaitez en connaitre un peu plus sur l’herboristerie et la médecine je pourrais néanmoins vous conseiller quelques ouvrages ou vous inviter dans ma demeure pour en discuter, ayant moi-même forgé des maillons dans ces deux disciplines. Intelligent je ne sais pas mais la connaissance je la possède ça c’est sûr et comme vous je pense que la force mentale est plus forte que la force physique, dans certains cas néanmoins : ce n’est certainement pas ma connaissance des plantes ou de la roukerie qui me permettra de me défendra contre un mercenaire, mais le poison lui saura m’être utile.


Pour détendre l’atmosphère, le jeune homme avait dit ces derniers mots en plaisantant quelques peu, d’un humour typique de la Citadelle, mais il ne doutait pas que l’esprit fin de la jeune dame saurait y discerner l’humour caché. Cette jeune dame était vraiment très attentionnée avec lui, et très sensible. Elle tentait de le lui communiquer à travers des sourires, des regards charmeurs et doux, des pressions légères sur son avant-bras, mais la faible expérience d’Endrew le rendait aveugle aux intentions réelles de la jeune femme, et il ne percevait chez elle qu’une profonde sollicitude et peut-être une amitié naissante, chose qu’il trouvait agréable. Sa gentillesse et son tact étaient tels qu’elle n’avait point paru troublé par la soudaine froideur d’Endrew quand il parla de son frère, elle alla même jusqu’à l’inviter à s’asseoir sur un banc de pierre se trouvant à proximité pour lui narrer la triste histoire de sa famille.

*Quelle triste histoire de famille… Rejetée par la mère alors qu’elle n’avait rien demandé, l’humour des Sept Dieux était parfois cruel…*

- Je suis désolé pour vous et je vous avouerai que je ne connaissais pas cette histoire… Les rapports dans une famille sont parfois très conflictuels… Vous m’avez confié un secret et je vous en dois un c’est vrai… Pour tout vous dire, je suis également dans une position délicate au sein de ma propre famille. Haï de mon père dès ma naissance car trop frêle et pas assez costaux, je pense que si j’étais mort dans les premiers jours suivant ma naissance il en aurait été comblé… Il a toujours préféré mon aîné, un garçon fort doué pour le maniement des armes et qui brillait dans les tournois… J’ai toujours été le souffre-douleur de celui-ci d’ailleurs, d’où ma haine à son égard, il me battait et mon père le laissait faire, comme si cela été normal. Haï pour ne pas être assez bien bâti et pour être d’un niveau plus que moyen à l’épée, voici le chef d’accusation. Etant un deuxième fils, mon père n’avait pas besoin de moi et il a jugé préférable de m’éduquer et m’a envoyé à mes 12 ans à la Citadelle des Mestres. Vous voyez, ce n’est pas un terrible secret, au contraire, il est assez semblable au vôtre.


*Sauf que la véritable raison de mon exclusion au sein de ma propre famille est bien plus sombre … Il est plus facile de renier son fils plutôt que d’accepter qu’il préféra les hommes, les Orageux n’ont pas l’ouverture d’esprit des Dorniens malheureusement…*

Leurs yeux étaient toujours fixés sur ceux de l’autre et Endrew ne remarqua pas pendant qu’il parlait que l’épaule de la jeune femme s’était légèrement dénudé et qu’elle-même s’était subrepticement rapproché du jeune homme. Il était bien trop naïf, vraiment trop, il ne savait pas du tout à quelle sauce la jeune femme voulait le manger, l’innocence n’est pas toujours une qualité et en l’occurrence elle le desservait largement.



Dernière édition par Endrew Cafferen le 05.04.15 21:46, édité 1 fois
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Le regard de Silithia s'assombrit quelque peu lorsqu'Endrew évoqua ses mauvaises relations avec son frère et son père. Si elle ne pouvait concevoir le fait de haïr son paternel -certainement parce que le sien avait toujours constitué pour elle un soutien important-, elle comprenait tout à fait qu'on puisse entretenir une relation des plus tendues avec un frère. Elle-même était haïe du sien, pour la simple et bonne raison que tous deux souhaitaient hériter de Belcastel, et qu'il suffirait que la colombe ruse suffisamment pour pousser Gared à la faute et le faire envoyer au Mur, ou autre chose du même genre. Tous deux se livraient une éternelle guerre, au plus grand déplaisir de leur père, qu'ils tenaient tous deux au creux de leurs mains. Ils tiraient les ficelles, se les arrachaient des mains de l'un et de l'autre, refusant de se le partager ou d'accepter l'ordre normal de succession...
Mais quoiqu'il arrive, quoiqu'il advienne d'elle, de son frère ou de sa famille, elle aimerait son père bien au-delà de la mort. Il était le seul homme auquel elle avait offert une place dans son cœur. Il y avait une autre exception qui était Jory, un pauvre garçon d'écurie qui avait été son meilleur ami d'enfance, et en qui elle avait toujours vu un frère.

Les questions du faon étaient à la limite de l'indiscrétion, et pourtant, y répondre ne dérangeait en rien Silithia. De toute manière, elle lui avait déjà raconté l'essentiel avec le rejet de sa mère puis son décès, alors qu'elle continue ou non, elle en serait au même point. Elle eut cependant un léger pincement au cœur en songeant que le nouvel héritier Cafferen avait, lui aussi, perdu sa mère. Mais lui, considérait la sienne comme la femme de sa vie. La blonde eut un petit sourire triste, qui ne faisait qu'accentuer la fausse fragilité qu'elle affichait, puis tourna son visage vers le jeune homme.

-Je suis vraiment navrée pour votre mère, je suis sûre qu'elle serait très fière de vous aujourd'hui. L'enseignement de la Citadelle ne devait pas être des plus simples, et pourtant vous avez forgé des maillons alors que vous êtes encore jeune. Vous devriez en être fier, vous aussi.

Toutes les paroles mielleuses de la jeune femme étaient à moitié vraies ; elle ne savait rien de la difficulté des enseignements de la Citadelle des Mestres, pour la simple et bonne raison que son père ne l'y avait jamais emmenée. De plus, elle ne savait en rien si la mère d'Endrew était une femme exigeante qui aurait voulu plus de son fils, ou si elle était une femme tolérante qui aurait alors été très fière de lui. Peu lui important, toute la douceur qui émanait d'elle était là dans un seul et unique but. Elle reprit donc, d'une voix toujours plus douce.

-Je vous le répète, vous ne m'ennuyez pas avec votre vie. Au contraire, elle est bien plus passionnante que celle de la plupart des autres personnes avec lesquelles j'ai le plaisir de converser. Pour ce qui est de ma relation avec mon père... A vrai dire, je le considère comme l'homme de ma vie. Le rejet de ma mère, puis son décès, nous ont poussé petit à petit l'un vers l'autre. Avant ces bien tristes événements, j'avais bien moins d'amour et d'admiration pour lui qu'aujourd'hui. Pour ce qui est de ma main, je dois avouer qu'il est compliqué de l'obtenir avec un père tel que le mien.

Elle rit doucement, songeant qu'il avait déjà refusé quelques prétendants qui, selon lui, ne méritaient pas sa main. Il la disait trop belle, trop douce, trop bien, pour chacun de ces hommes. Forcément, puisque la colombe ne montrait à son père qu'un visage alliant grâce et perfection. Elle était à ses yeux cette lady parfaite et irréprochable. Et il ignorait complètement ô combien le visage de sa fille aînée était différent de celui qu'il contemplait chaque jour avec fierté et amour.

Les paroles d'Endrew qui suivirent ne surprirent qu'à moitié Silithia. A vrai dire, les querelles dans les fratries étaient presque courantes. Souvent, c'était à cause de stupides histoires d'héritage, de force... Silithia sourit doucement, jetant un coup d'oeil au bel homme qu'elle tenait fermement entre ses griffes. Elle n'avait pas les puissantes serres d'un rapace, et pourtant, elle parvenait sans mal à s'emparer de certaines proies de taille...

-Je comprends que vous puissiez ne pas vous entendre avec votre frère. Moi-même, j'ai quelques difficultés à entretenir des rapports corrects avec le mien. Elle soupira doucement, comme si la situation de sa famille la rendait lasse. Mais parfois, la trop importante différence de caractère entre deux personnes est tellement grande qu'on ne peut rien faire pour être en accord. Les Sept ne vous en voudront certainement pas.

Cette dernière phrase fut soufflée avec toute la douceur du monde. A vrai dire, Silithia ne savait que penser des Sept. Auraient-ils permis les malheurs rencontrés par les Farman s'ils étaient si cléments qu'on le disait ? Myriah était une femme assez pieuse, priant au moins une fois par jour pour que ses enfants aillent bien et pour que son époux vive longtemps et ne la trompe jamais. La seconde héritière de Belle-Île avait d'ailleurs été étonnée d'entendre, une fois, sa mère prier les Sept de la protéger, elle aussi. Elle, sa fille qu'elle avait rejetée pour une simple histoire de non-ressemblance. L'une de ses mains se crispa quelque peu à cette pensée ; et si, finalement, sa mère ne la haïssait pas avant de s'éteindre à tout jamais ? Elle ne le saurait jamais.

Tous deux s'assirent sur le banc de pierre, et Silithia laissa son regard courir sur le visage du jeune homme tandis qu'il lui racontait, lui aussi, un secret. Les lèvres de la colombe formèrent un instant un « o », tandis qu'elle baissait doucement les yeux. Lui aussi, donc, avait connu une si triste histoire. La seule chose qui les différenciait vraiment était que lui, n'avait personne à qui se raccrocher. La demoiselle aux trois bateaux, elle, avait son père, sa petite sœur et même Shana ou encore Jory. Lui, semblait n'avoir personne.
Relevant ses yeux de glace pour les planter dans le regard du jeune homme, elle afficha un petit sourire compatissant. Sa main, toujours posée avec délicatesse sur son bras, remonta jusqu'à la joue du jeune homme comme un geste amical. Ce geste fit glisser le châle de la jeune femme sur son épaule, alors quelque peu dénudée. Elle apprécia l'air frais qui vint alors s'engouffrer doucement dans son cou, puis se pencha un peu plus vers Endrew.

-Ne vous en faîtes pas. Moi je suis là. N'est-ce pas à cela que sert un ami ?

Ses yeux ne quittaient pas le regard du faon, tandis qu'elle s'approchait un peu plus encore, déposant alors un baiser doux et léger sur les lèvres du jeune homme. Il ne pouvait la repousser, autrement il l'aurait fait plus tôt.
Personne n'oserait repousser Silithia. Personne.


Dernière édition par Silithia Farman le 30.03.15 21:32, édité 2 fois
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


Discuter avec cette jeune dame rencontrée quelques instants plus tôt était un vrai délice pour Endrew, il n’aurait pu rêver meilleure compagnie pour lui dans ce dédale de verdure et de perfections florales. Peut-être était-il trop naïf, mais il semblait percevoir une vraie sensibilité chez la jeune femme, avec ses mots doux comme le lait chaud avec une cuillère de miel comme le lui préparait sa mère les soirées plutôt froides de son enfance. Les mots de la demoiselle le berçait tant et si bien qu’il ne voyait pas le temps passer ni le piège se refermer sur lui. Il était dans un tel état de confiance qu’il n’avait pas hésité un seul instant à déballer sa vie, même si cela fut inconvenant, ni à poser des questions que jamais il n’aurait dû poser. Mais la sympathie devait être réciproque car le jeune femme se livrait volontiers à ses interrogations, bien que répondant de manière bien plus mesurée que lui. On voyait qu’elle avait reçu l’éducation que toute jeune fille de son rang se devait de détenir tandis que lui était davantage habitué aux paroles trop directes et rustres des mestres. Il espérait vite rattraper son retard maintenant qu’il quittait à jamais la formation de mestre pour devenir un noble parmi tant d’autres. L’exercice ne serait pas aisé, mais il s’était toujours senti à l’aise en société, aimant discuter avec les gens bien éduqués et sachant bien paraître, une qualité qui lui avait été totalement inutile dans sa formation de mestre, hormis lorsqu’il s’agissait de rassurer un malade, un enfant apeuré ou une femme sur le point d’accoucher. Et oui, il avait beau ne connaitre quasiment rien sur la femme au niveau charnel il connaissait son anatomie comme tout bon mestre se doit de la connaitre… Ses années passées à la Citadelle lui avait été bénéfique sur ce plan : il avait accumulé de très nombreuses connaissances ce qui aurait le mérite, il l’espérait, d’alimenter de nombreuses conversations à l’avenir avec les autres nobles de son rang ou même, car il se doutait bien qu’il ne pourrait rester célibataire très longtemps, avec la future épouse que son père l’obligerait à prendre pour assurer la lignée familiale. D’aucun dirait qu’il était dans l’obligation d’épouser un ventre, chose qu’il n’aurait point eu à faire en tant que mestre mais la vie adorait jouer avec vos nerfs et votre patience, prête à tout chambouler pour son plaisir. Si un jour il se trouvait véritablement dans l’obligation d’épouser une jeune femme, il espérait bien s’entendre avec elle et que leur relation serait davantage basé sur une amitié complice que sur une passion physique, auquel cas il la décevrait rapidement …

La fragilité de la blonde était perçante, brillante comme un phare en pleine nuit, celui de Villevieille par exemple, qu’Endrew avait si souvent observé la nuit de sa fenêtre de cellule. Cette fragilité était perceptible dans sa gestuelle, comme au niveau de son visage qui se fendait d’une moue triste et désolée à l’énonciation de la mort de la mère d’Endrew qu’il considérait comme la femme de sa vie, ou encore dans ses paroles quand elle mentionnait l’affection sans nom qu’elle portait à son père. Endrew était malheureusement bien naïf et il ne voyait pas à quel point cette sensibilité était exagérée, il prenait tout ce qu’il percevait comme argent comptant mais la vie lui apprendrait bien vite que c’était une erreur… Ses traits délicats affirmaient pour Endrew le fait qu’il soit difficile d’obtenir sa main auprès de son père. En effet, quel père laisserait sa fille pure comme une colombe au premier inconnu incapable de déceler la pureté de ce joyau qui ne demandait qu’à resplendir à la lumière solaire ? Non, il se devait d’être précautionneux quant au choix de son futur époux pour veiller à son bonheur. C’est ainsi qu’Endrew concevait les choses et il espérait bien que son père penserait ainsi quand il serait temps de trouver un mari à sa jeune sœur, encore plus innocente et pure que Silithia. Bethany était une rose fraichement éclose, d’un blanc sépulcral presque trop pur pour la plupart des gens du commun. Peu voyait en elle la richesse que lui-même y voyait. Il chérissait sa sœur plus que tout au monde et il s’était fait la promesse de veiller sur elle à la mort e leur mère, sachant qu’il ne pourrait compter sur son père ou même son frère, trop frustres pour cela.

Le moment où les deux jeunes gens s’assirent sur le banc fut un supplice pour le jeune homme qui se confia comme jamais il ne l’avait fait auparavant. D’aucun aurait pu l’accuser de vouloir se faire plaindre qu’ils auraient tort. Il se sentait extraordinairement en confiance, car c’était la première fois qu’il confiait cette sombre histoire à une jeune femme qu’il connaissait à peine. Celle-ci sembla troublée et Endrew préféra arrêter là ses confessions, prenant enfin conscience que ces révélations avaient dépassé l’indécence depuis bien trop longtemps déjà. Et pourtant, la douceur de sa jeune interlocutrice ne s’en vit qu’accentuée. Elle semblait encore plus fragile, comme à ce moment où il sentit la douceur et la fraîcheur de ses doigts sur son bras, remontant lentement vers son visage. Ce geste fit fermer involontairement les yeux du jeune homme, un bref instant, mais suffisant pour le déstabiliser. Personne n’avait fait preuve d’une telle tendresse à son égard depuis le décès de sa mère, personne. Il n’y était plus habitué mais cela lui manquait car c’est exactement le genre de geste que sa mère effectuait quand il était triste ou qu’il se réveillait après un cauchemar quand il était jeune enfant. Ce qui s’ensuit alla malheureusement trop vite pour qu’il puisse comprendre comment il en était arrivé là. La jeune femme s’était doucement rapproché de lui jusqu’à lui déposer un baiser doux et délicat sur ses lèvres restées vierges depuis très longtemps. Ce baiser lui fit l’effet d’une brise, d’une caresse tiède sur ses lèvres orphelines. Mais le trouble fut trop fort et sa réaction ne fut certainement pas celle que la jeune femme attendait. Plutôt que de lui rendre ce baiser, comme tout homme normalement constitué l’aurait fait, il recula, trop vite, peut-être, se relevant et portant sa main aux longs doigts fins sur ces lèvres un instant plus tôt jointes à celles de la dame. Le feu avait dévoré son visage, mais là était le seul signe physique qui se déclarait chez lui. Une légère accélération du cœur peut-être, et le cerveau tournant à toute allure, mais plutôt les réactions d’un enfant timide à qui une fillette lui aurait volé un baiser, non pas la réaction d’un jeune homme dont la puberté était terminé et où les hormones devaient remplacer la raison.

- Excusez Lady Silithia si je vous ai induit en erreur, c’était tout à fait inconvenant de ma part. Nous ne pouvons faire cela. Ce contact est bien trop intime alors que nous ne nous connaissons que si peu. Je ne peux vous en vouloir, j’ai dû vous envoyer de mauvais signaux et bien que vous soyez fort charmante et que les traits de votre visage sont délicats, je ne peux accepter une telle passion de votre part. c’est impossible pour moi, j’en suis navré…


La vérité était bien pire, car ce n’était pas les convenances qui avaient arrêté Endrew, mais bien la non présence d’attirance pour la gente féminine. Il avait encore du mal avec ce vice qui était né en lui mais il était bien présent : les femmes ne l’attiraient pas physiquement… Son goût était par contre bien présent avec les hommes, chose pour laquelle son père avait voulu le répudier… Le jeune faon s’en voulait d’avoir pu avoir une attitude inconvenante, mais il ne pouvait avouer aussi facilement son attirance pour les hommes, même après un baiser impromptu comme celui-là ! Le malheureux avait certainement dû troubler l’esprit de la jeune femme.

- Je vous prie réellement de me pardonner pour mon attitude si elle vous a trompé, ce n’était point le but. Votre compagnie m’est très agréable mais…





Dernière édition par Endrew Cafferen le 05.04.15 21:47, édité 1 fois
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Endrew avait fermé les yeux. Cela ne voulait-il pas dire que les griffes de la colombe s'étaient suffisamment refermées sur lui pour qu'il se laisse entièrement tomber dans ses filets ? Elle avait donc déposé ses lèvres avec toute la douceur du monde contre celles du faon, laissant tomber son voile de mystère. Mais à peine l'eut-elle effleuré qu'elle sentit que quelque chose n'allait pas. Elle sentait sous ses doigts placés au bas du visage du jeune homme que son pouls s'accélérait, mais d'une façon très étrange que Silithia n'avait encore jamais connue. C'est brusquement que les lèvres du nouvel héritier Cafferen se détachèrent des siennes, comme s'il la fuyait. Il était maintenant debout face à elle, face au banc qui avait été l'endroit parfait pour refermer sur lui son piège. Et voilà qu'il parvenait à s'en extirper, le visage virant au rouge et bafouillant de pitoyables excuses sous le regard interloqué de la blonde.

Comment osait-il ? Silithia n'avait jamais été repoussée, jamais, et ce n'était pas un homme d'une petite maison qui allait se permettre de le faire sans subir les représailles de la terrible colombe. Son regard de glace se fit, par je-ne-sais quel miracle, plus froid encore, et pourtant, elle ne dit d'abord rien. Le sang qui battait ses tempes et échauffait tout son être à cause du soudain énervement qui naissait en elle la forçait à contenir toute sa rage, cette même rage qu'elle éprouvait à chaque fois que son frère osait lui dire quelque chose, cette même rage qu'elle ressentait dès qu'il recevait une remarque positive de leur père. La blonde resta pourtant calme, en apparences tout du moins, ses joues rosissant doucement, et son regard trouvant le sol pavé. Seul le faisceau de la lune venait éclairer les jardins ; par chance, personne n'avait pu les voir, et Silithia saurait le faire taire par tous les moyens. Seule Shana saurait ce qu'il s'était passé ce soir-là, puisque jamais elle ne trahirait la confiance que lui accordaient les Farman et qu'elle savait tout de la colombe.

Silithia releva la tête, se leva et s'approcha tout doucement d'Endrew. Cette fois, elle ne l'effleura même pas, posant juste sa main sur son front comme si elle se sentait fiévreuse, folle, ou même les deux. Ses prunelles de glace s'ancrèrent dans celles du jeune faon et elle s'excusa d'une voix toujours douce et peu sûre :

-Pardonnez-moi, je ne voulais pas... Je ne voulais pas vous gêner, je...

Ses mots se perdirent dans un tremblement de ses lèvres, comme si elle allait pleurer. Mais elle ne le ferait pas ; la colombe ne pleurait jamais. Qu'il était simple, avec sa mine douce et innocente, de faire croire à tous qu'elle pouvait se briser d'un instant à l'autre comme une poupée de cire. Elle semblait si fragile, si tendre, si candide, que personne ne pouvait savoir quelle vipère, quelle tigresse, quelle femme forte elle pouvait être. Et ce n'était pas un faon qui la mettrait à terre si facilement. Elle détacha doucement la cape du jeune homme, la tendant à Endrew et sentant à nouveau la brise contre sa peau nue. Elle frémit doucement, ses lèvres se tordant en un petit sourire presque aussi triste que faux.

-Tenez, prenez votre cape, je suis navrée de mon comportement. Si vous saviez combien je m'en veux. C'était parfaitement inconvenant de ma part ! Elle baissa à nouveau les yeux, le temps qu'un éclair de curiosité y passe, puis reposa ses pupilles de glace sur lui quelques instants plus tard, reprenant d'une voix plus douce encore. Qu'y a-t-il, messire ? Je sais reconnaître une personne qui va bien d'une personne qui ne va pas, et je sens que quelque chose ne va pas. Elle sourit tout doucement, avec une tendresse presque fraternelle, ou peut-être même maternelle. Voulez-vous m'en parler ? Je suis une oreille attentive avant toute chose, et je garde bien les secrets, vous savez.
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

–––––––––––––


An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


L’embarras… Un immense embarras, voilà ce qui tourmentait désormais notre jeune faon, tout à coup complètement démuni devant l’attitude de cette jeune femme qu’il connaissait à peine. L’avait-il induit en erreur ? Lui prêter sa cape pour la réchauffer était-il mal placé ? Et puis, le simple fait de se promener en pleine nuit dans des jardins étoffés avec une jeune femme non mariée n’était-il pas inconvenant ? Endrew l’ignorait, il n’avait jamais appris cela, cloîtré comme il l’était à la Citadelle des Mestres. Il était vraiment perdu, ses yeux dans le vague, le rouge aux joues, les lèvres et les membres tremblants. Il aurait tant aimé… Tant aimé ressentir quelque chose, même minime, pour cette jeune femme, assumer un peu plus sa virilité sa masculinité, mais il ne s’était rien passé, comme si ce baiser était aussi insignifiant qu’une colombe s’écrasant contre le cuir épais d’un dragon. Insensible. Etait-il condamné à ne jamais éprouver de sentiments pour une jeune femme ? Pourquoi ne ressentait-il pas ce désir profond et chaud qu’il avait ressenti pour ce domestique il y a plusieurs années dans ce grenier de céréales à Bourgfaon, dans la demeure familiale ? Que de questions qui manquaient de provoquer un malaise à notre jeune ami, désarçonné par la tournure des événements… Son cœur battait à une vitesse inimaginable, comme 1000 chevaux de Dothrakis galopant sur les plaines désertiques d’Essos…

La jeune femme ne semblait pas en mené large non plus, ou en tout cas c’était l’impression qu’elle donnait. Comme prise de vertige à son tour, elle avait posé sa main aux doigts délicats sur son front, comme si ce dernier était brûlant, bien qu’aucune goutte de sueur ne transparaisse. Endrew commençait à se poser des questions… Il avait passé plus de 10 ans chez les Mestres et savait très bien détecter les signes du stress ou d’un malaise soudain, et en l’occurrence, la jeune femme ne présentait aucun des symptômes prérequis, mais peut-être essayait-elle de masquer son moment de faiblesse pour ne pas subir les reproches moralisateurs de l’apprenti mestre ? Il est vrai que les jeunes dames font très attention à l’impression qu’elles donnent, et à ce que les nobles pensent d’elles. Lady Silithia devait sûrement en faire partie. D’ailleurs, elle semblait encore sous le choc, telle une colombe piégée par un mortier un peu trop fort. Endrew, même s’il sentait au fond de lui que cette attitude n’était pas pleinement sincère, se mit à avoir un peu pitié de la jeune femme, qui semblait si fragiles avec ses lèvres fines au rose délicat, ses longs doigts fins et blancs comme du marbre, ou encore ses yeux clairs légèrement humides. C’est pour cela qu’il refusa qu’elle ne lui rende sa cape sur l’instant, il faisait frais et même s’il était encore choqué par ce qu’il venait de se passer, il n’avait pas le cœur de voir une jeune dame frissonner sous l’air frais de Hautjardin.

Dans un élan presque paternaliste, tel qu’il n’accordait qu’aux malades qu’il avait dû soigner et aux orphelins dont la mère venait de mourir de pneumonie, il prit précautionneusement Lady Silithia dans ses bras, dans une attitude qui cette fois ne laissait aucun place au doute, il voulait juste la rassurer, la « protéger ». Il était loin de se douter que l’image qu’elle renvoyait allait plus loin qu’une façade de dignité et que son âme était celle d’une lionne prête à tout pour arriver à ses fins, jusqu’à utiliser l’apitoiement des hommes. Quel homme n’a jamais eu de compassion pour une femme si fragile sur le point de pleurer hormis un monstre ? Or Endrew n’était pas un monstre.

La jeune femme reprenait néanmoins de l’assurance très rapidement, ce qui eut le don de décontenancer une fois de plus le jeune faon. Il n’avait jamais vu de femme aussi lunatique, passant de la plus morne des tristesses à la curiosité des plus acérées. Devant ces questions, il se détacha de la jeune femme pour s’asseoir sur le banc qu’il venait de quitter, le regard dans le vague, ne sachant pas ce qu’il devait répondre.

- Vous avez raison je ne vais pas bien… Comme je vous l’ai dit mon frère vient de décéder et même si je ne l’appréciais pas, le choc est tout de même rude. Même si mon secret est bien plus lourd… Je ne me suis jamais confié à quiconque hormis mon mentor et un ami fort proche Lady Silithia, et je vous avouerai que je ne sais si je peux vous faire confiance. Vous savez voir si un homme est dans un bon état d’esprit ou non, et personnellement je sais reconnaitre un malaise réel ou feint, et je sais que votre comportement tient beaucoup plus de la comédie que de la réalité. Alors soyez honnête avec moi je vous prie et je le serai avec vous.


Ses mots pouvaient paraitre durs, mais sa voix était tellement douce qu’elle cachait à la perfection le caractère mordant de ses mots.



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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.

Les yeux de Silithia semblaient supplier Endrew de la pardonner pour un tel écart de conduite. A vrai dire, elle était plutôt perplexe quant au genre d'homme qu'il était ; lui qui lui envoyait tant de signe, comment pouvait-il seulement oser la repousser ? Comment pouvait-il lui dire qu'il s'agissait là d'une erreur, qu'il avait dû lui envoyer de mauvais signes. Non, non, les signes étaient les bons ! Elle en était certaine, elle avait connu des hommes, et ces signaux étaient les mêmes. Ne comprenait-il donc pas ? Elle l'observait, le regard plein de larmes aussi fausses que sa douceur, comme si elles menaçaient de couler le long de ses joues, de se perdre sur ses lèvres frémissantes, d'une fragilité simulée.

Il la prit dans ses bras, comme l'avait tant de fois fait son père, et elle se fendit d'un très léger sourire lorsque son visage rencontra l'épaule du faon. Revenait-il sur sa décision ? Avait-il voulu la tester ? Avait-il eu pitié d'elle ? L'étreinte fut de courte durée puisque, bien vite, l'héritier Cafferen la repoussa presque pour s'asseoir.
Ses paroles firent hausser les sourcils de la blonde. Ainsi donc, il avait vu clair dans son jeu. Silithia le prit presque comme une offense et pourtant, elle soupira, son doux sourire bien vite remplacé par un air narquois, ses yeux pétillant d'une nouvelle malice. Son regard glacé posé sur Endrew, elle cherchait à le mettre plus mal à l'aise encore qu'il ne l'était déjà.

-Ainsi donc, je ne peux berner un mestre, minauda-t-elle. Quelle belle fleur que le laurier-rose, et le laurier-rose est amer !

S'il était si intelligent que cela, alors il comprendrait. Un sourire satisfait étirant ses lèvres, elle songea qu'elle serait vite mariée, et qu'elle devrait alors cesser ses petits jeux, qui n'auraient d'ailleurs jamais dû commencer. Pourtant, malgré cette pensée qui vint la perturber légèrement, son visage ne se déforma pas ; cette peur qu'elle avait d'être un jour enfermée et malheureuse ne viendrait pas percer son masque. Jamais.

-Et vous, messire, quel secret pouvez-vous donc bien cacher ?

Dévoilant ses dents blanches dans un sourire amusé, elle se trouvait alors un peu comme un fauve, prêt à bondir sur sa proie dans l'instant. Et d'eux deux, la proie se trouvait être Endrew.
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« Le parfum enivrant d'une fleur du soir»
Endrew Cafferen & Silithia Farman

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An 298 • Sixième lune • Semaine 2 • Jour 1.
Jardins de Hautjardin


L’acolyte avait vu clair dans le jeu de la délicieuse mais pernicieuse Farman. Il l’avait senti dès le moment où il lui avait accrodé cette étreinte compatissante, sentant que ses sanglots étaient faux, ses épaules n’étant pas assez tendues pour quelqu’un en réelle détresse. D’ordinaire Endrew était assez naïf mais cette fois il avait réussi à percer le jeu de la jeune femme, il s’en étonnait d’ailleurs et il s’attendait à s’être trompé jusqu’à ce que Lady Silithia ne réagisse. Ce fut comme un masque qui tombait. Son sourire, si doux et délicat, comme la caresse d’une plume sur la peau, perdit de sa superbe et devint narquois. C’en était même arrogant et désagréable. La sympathie qu’avait alors éprouvé Endrew s’évaporait totalement, n’aimant pas cette facette de la jeune femme. Son regard innocent s’était glacé, ce qui acheva de mettre mal à l’aise le jeune Cafferen. Il était complètement décontenancé face à ce changement d’attitude. Rien que sa remarque le troubla. Il avait cru à sa beauté d’âme et elle était en train de lui montrer qu’il n’en était rien, et qu’aussi belle est une rose, il ne faut jamais oublier qu’elle avait des épines.

- Tout mestre a des connaissances suffisantes en botanique pour reconnaitre le poison même dans les plus belles fleurs. Je sens que vous faites cela pour vous protéger Lady Silithia, mais vous ne réussirez qu’une seule chose : vous isoler. La solitude est un mal terrible, surtout pour une dame.


Endrew faisait ici référence sans crainte à la solitude des épousées par convenance sans amour, et qui s’ennuient à mourir pendant que leur mari s’occupe du domaine. Elle n’aurait alors que ses enfants pour ne pas plonger dans le désarroi, surtout si elle continuait ainsi à repousser ceux prêt à lui tendre la main.

- Les secrets sont faits pour le rester lady Silithia. Et plus ceux-ci sont sombres, plus la confiance nécessaire est grande pour les révéler. Peut-être un jour mériterez-vous ma confiance et ainsi d’être le dépositaire de mon secret, mais ce n’est pas encore le cas, vous m’avez montré trop de faussetés.


Certes Endrew était naïf mais il savait très bien où s’arrêter, surtout concernant son secret : son homosexualité. C’était une chose qu’il ne devait pas ébruiter, le « mal dornien » était assez mal vu à Westeros d’après ce qu’il en avait lu, il n’y avait bien qu’Essos et Dorne qui considéraient ces pratiques comme « normales ». A une époque, Endrew avait même envisagé de partir pour Dorne, mais depuis il avait été rappelé pour être l’héritier de Bourgfaon… Ces pensées avaient beau tourmenter l’esprit du jeune Cafferen, son regard était resté de marbre, se murant face à l’attitude désinvolte et troublante de Silithia.




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