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[La Treille] Le vin délie les langues [Owen Tyssier & Endrew Cafferen]

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« Le vin délie les langues»
Endrew Cafferen & Owen Tyssier

–––––––––––––


An 296 • Quatrième lune • Semaine 3 • Jour 5.
Bourg-les-Vignes, La Treille


Endrew se tenait fermement au bastingage en bois du frêle bateau fendant les eaux du Détroit de Redwyne, essayant de ne pas trop penser au mouvement assez désordonné du bateau sur les eaux tourmentées. Le soleil était haut dans le ciel, et Endrew, accompagné de deux mestres et de trois autres acolytes, dont Melvyn un ami proche à la Citadelle des Mestres, avait eu le temps de prendre un repas léger avant de prendre le bateau en direction de La Treille. Les mestres de la Citadelle avaient l’habitude depuis des décennies de faire quelques voyages dans l’année, toutes quelques lunes, pour aller commander du vin pour leur réserve personnelle (un des seuls plaisirs que leur mode de vie quasi monastique leur offrait encore) et quel meilleur lieu pour cela que La Treille, qui était réputé dans tout Westeros pour la qualité de ses vins. Les mestres aimaient y aller car ils avaient ainsi l’occasion de goûter le vin avant de l’acheter et de l’embarquer pour la Citadelle. Comme les mestres étaient plutôt âgés et pour éviter des dépenses supplémentaires, ils prenaient toujours avec eux des acolytes pour pousser les commandes sur le bateau. Le vin était commandé d’une visite sur l’autre et nous étions justement arrivés à la date fatidique pour aller chercher la commande, voilà comment Endrew s’était retrouvé embarqué sur le bateau en direction de La Treille par un bel après-midi ensoleillé. Comme l’après-midi serait assez longue, les mestres voulant goûter de nouveaux vins, il avait été décidé que tous dormiraient sur l’île le soir même. Ce n’était pas la première fois pour le jeune acolyte, il avait déjà effectué ce genre de voyages plusieurs fois par le passé, mais à chaque fois il découvrait de nouvelles choses sur cette île qui semblait complètement libre comparé à l’austérité de la Citadelle des Mestres. Le temps y était souvent clément et, était-ce le vin qui y coulait à flot presque tous les soirs, mais l’ambiance y était également plus festive, beaucoup plus festive.

Après ce voyage à bateau et après avoir accompagné les mestres à la cave où ils avaient l’habitude d’acheter leur vin, les jeunes acolytes eurent quartier libre, et Endrew en profita pour se rendre dans les rues marchandes avec ami, Melvyn. Il avait un peu d’argent sur lui et pourrait s’acheter des biens s’il en avait l’envie, comme une bouteille de vin même s’il devrait faire attention si tel était le cas, il ne voulait pas se faire réprimander par leurs mestres. Finalement cette visite des marchés de La Treille ne fut pas des plus productives pour les deux jeunes garçons, Melvyn acheta bien une petite fiole d’un spiritueux plutôt liquoreux à l’arrière-goût de miel et de thym mais c’était tout. Par contre, Endrew, alors qu’il regardait un étal d’épices, entendit deux jeunes filles parlait de la fête des vendanges qui aurait lieu le soir même sur une des côtes de Bourg-les-Vignes, où justement ils étaient pour acheter le vin avec les mestres. Endrew n’était jamais allé à ce genre de fête, de soirée où les jeunes nobles et moins nobles s’enivraient aux lueurs spectrales de la lune. Il en parla à Melwyn mais celui-ci n’était pas des plus emballés, il était extrêmement timide et ne souhaitait pas sortir.

Le soir venu, Endrew avait pris sa décision, lui irait à cette fête des vendanges, même s’il était seul. Bien entendu, il demanda l’autorisation des mestres en leur promettant de faire preuve de juste mesure, il était sous leur protection sur cette île et il ne voulait pas se retrouver puni de retour à la Citadelle. C’est ainsi qu’Endrew se retrouvait désormais entouré de nombreux jeunes nobles de son âge et beaucoup de plus jeunes. Heureusement pour lui, il avait sa tenue de jeune noble en soie noire et aux enluminures dorées et non pas sa robe de bure d’acolyte, seuls les mestres avaient le droit de la porter à l’extérieur des murs de la Citadelle. Le jeune homme se sentait un peu perdu parmi tous ces jeunes qui se connaissaient alors que lui ne connaissait personne et n’était connu d’aucun … Timidement, il se dirigea vers une table où des marchands vendaient du vin clair fort sucré issus des premières vendanges pour une étoile de cuivre le verre. Alors qu’il échangeait sa monnaie contre la boisson, il vit arriver un jeune homme aux cheveux mi longs d’un blond un peu foncé qui demanda la même chose que lui. Encore assez timide, Endrew se sentait un peu seul et il espérait réellement que le vin le détendrait et lui permettrait de bien s’amuser …
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 Les fêtes données sur l'île de la Treille étaient sans doute aux yeux d'Owen les meilleurs que l'on puisse trouver dans toutes les Sept Couronnes étant donné qu'elles étaient les festivités qu'il avait le plus connus au cours de ses seize années de vie. Il s'était rasé de près et avait prit un bon bain pour être dans un état impeccable. Ne sachant pas ce décidé sur la tenue qu'il porterait au soir, il avait laissé Desmera Redwyne, la fille de son mentor Paxter, choisir pour lui. Elle avait opté pour un pantalon oscillant entre le brun et le vert, une fine chemise du même vert surmonté par un gilet de cuir coloré de noir ou siégeait sur sa toile la majestueuse araignée Tyssier et auquel était accroché une cape noire ornée de motif de toiles d'araignée. Elle avait longuement hésiter entre celle-ci et une cape aux couleurs de la maison Redwyne avant de décider que la couleur bleue n'irait pas avec le reste de sa tenue. Cela lui donnait une allure élégante et sobre représentant la maison de Froide-Douve avec une certaine classe et prestance. Avant de faire sa toilette, il remercia la jeune dame par une tendre et fraternelle étreinte et un baiser protecteur sur le front. Il se contempla une dernière fois dans le miroir avant de sortir de sa chambre. Il se trouvait assez séduisant et avenant. De quoi attirer le regard des dames. Ce genre de festivités vous mettaient toujours les femmes en ébullitions. Offrez leur la possibilité de fréquenter quelques gens de la haute et quelques coupes de vins et vous obtiendrez un autre genre de réjouissance.

Le Tyssier avait quitté le domaine plus tôt que les autres Redwyne qui souhaitaient participer à l’événement et ce pour une simple et bonne raison : il aimait partir en reconnaissance et observer les gens à leur arrivé. A la fois par jeu mais aussi pour entraîner son sens de l'observation. Il était bien plus simple ainsi de voir quelle dame avait un frère susceptible de vous faire sauter quelques quenottes s'il vous surprenait en compagnie de sa sœur dénudée ou de repérer les fauteurs de troubles. Pour ce faire, il portait son ceinturon ainsi que son épée pour dissuader toute menace. En tant que pupille de Lord Paxter Redwyne, il était de son devoir non seulement de faire régner l'ordre si celui-ci n'était pas encore sur place mais également de préserver les gens de cet homme qui était un père pour lui. Si Froide-Douve lui manquait, c'était surtout sa mère, sa sœur, ses gens ainsi que peut-être l'édifice en lui même plutôt que son paternel. Ici à la Treille, il se sentait comme chez lui. Il se fit discret dés son arrivée repérant si et là des gueuses qui attiraient son regard. Si et là, il croisait des regards qui le reconnaissait lui ou simplement l’araignée du blason ornant son gilet. Il était la pupille des maîtres des lieux, c'était bien connu. Le blondin passa entre les tables et surprit la conversation entre deux serveuses. L'une devait être âgée de la quarantaine, ronde comme un fût de vin. L'autre devait avoir deux ou trois ans en plus qu'Owen. Il aimait épier ce genre de conversation en faisant mine de pas s'y intéresser.


«Il est bin séduisant. Pour sûr que c't'un lord. Si seulement y pouvait m'rgarder. J'lui déchirerai ses beaux atours noirs et dorés hi hi ! »

Des gens vêtus de vêtements noirs et ors, il n'y en avait pas des centaines dans le coin et Owen eut tôt fait de repérer le gars en question qui semblait plus intéresser par le fait de commander à boire que d'attirer l'attention d'une serveuse qui n'était pas sans déplaire à Owen, si ce n'était sa façon de parler. Le gosier sec, l'héritier de Froide-Douve demanda à ce qu'on lui serve un verre également. Il n'eut même pas encore esquisser le geste de porter la main à sa bourse que l'homme lui précisa qu'il était offert par la maison. L'araignée sur ses vêtement lui conférait un certain prestige qui lui épargnait le besoin de payer ses verres. Remerciant chaleureusement l'homme, le blond se retourna vers le brun de noir et de doré vêtu afin d'entamer la conversation. Vu comment il était vêtu, il ne devait pas être du bas peuple. Sans doute un noble un bâtard de noble ou le fils d'un riche marchand. Sans signe de blason, il était difficile au pupille des Redwyne de lui attribuer une possible maison. Il avait l'air un peu perdu et timide, perdu au milieu de la toile de l'araignée si bien que celui-ci comptait bien par la parole lui tendre une patte.

«Ne faites l'air de rien mais retourner vous discrètement et vous apercevrez une serveuse aussi brune que l'écorce d'un arbre. La jeune pas la vieille. Il me semble avoir entendu qu'elle vous trouvait bien à son goût. Vous feriez mieux de l'aborder avec qu'un autre plus opportuniste ne saisisse l'occasion à bras le corps. Vous n'avez pas l'air du coin mais je peux vous assurer que l'hospitalité des femmes de Bourg-les-Vigne est comparable au vin que vous avez choisi de boire.» 

L'air malicieux et le sourire amusé par la situation, le blondin porta sa coupe de vin à sa bouche et se délecta du nectar tout en balayant la sale du regard. En voyant comment réagissait un homme par rapport à des possibles avances de femme, il était aisé de voir de quel bois il était fait ! En même temps, il y avait toujours la possibilité que l'homme s'en offusque et joue les âmes pieuses. Dans ce cas là, il suffisait bien souvent de retomber sur ses pattes en prétextant une blague maladroitement placée. De toute manière quelqu'un qui venait à ce genre de festivités venait soit pour affaire soit pour passer un bon moment. Le tout était de découvrir de quel côté de la balance se trouvait cet inconnu !
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« Le vin délie les langues»
Endrew Cafferen & Owen Tyssier

–––––––––––––


An 296 • Quatrième lune • Semaine 3 • Jour 5.
Bourg-les-Vignes, La Treille


Endrew se sentait quelque peu étranger à cette fête des vendanges … Etant acolyte depuis ses 13 ans il n’avait pas eu l’occasion d’assister à beaucoup d’événements de ce genre, et les fêtes n’étaient pas une habitude pour lui. Même lorsqu’il était à Bourgfaon, le caractère explosif de son père et colérique empêchait toutes festivités et d’après les dires de sa jeune sœur, l’ambiance y était encore plus morose depuis le décès de leur mère voilà quelques années, pour dire à quel point l’atmosphère devait vraiment être irrespirable pour sa jeune sœur qui aimait tant la jovialité et qui semblait déjà très coquette pour son âge. Et dire que cela faisait déjà 6 ans qu’il n’avait pas revu sa sœur, elle devait avoir changé et il aurait parié qu’en devenant une femme elle ressemblait de plus en plus à leur mère. A vrai dire, Endrew également avait des traits caractéristiques de sa mère : ses yeux, son petit nez, mais aussi sa frêle prestance, rien à voir avec la carrure de sanglier de son père et de son frère et de leur nez imposant. Et étrangement cette ressemblance physique avait semblait-il prédestiné les futures relations entre les membres de la famille. Une famille qui était bien loin désormais pour le jeune acolyte. Et ce soir plus que jamais il ressentait une fois de plus cette solitude. Il avait beau être entouré d’un tas de jeunes gens habillé dans les tenues les plus diverses, la plupart étant des roturiers et ne portant de tissus de grande valeur, Endrew n’arrivait pas à se défaire de son sentiment de solitude. Si seulement son ami acolyte l’avait accompagné il se serait senti moins bête qu’il ne se sentait en ce moment-même. Fort heureusement pour lui, cette solitude fut rapide à dissoudre. L’allure d’Endrew avait toujours entraîné les individus à engager à la conversation, comme si son visage fin ou ses épaules posées offrait un caractère rassurant à sa personne. Il n’était pas rare qu’il se fasse abordé par des personnes âgées à Villevieille pour donner un coup de main.

C’est ainsi que quelques instants après avoir saisi son verre rempli d’un vin liquoreux à souhait un jeune homme de noble prestance à en juger les habits s’était approcher de lui. Endrew n’eut aucune difficulté à identifier sa famille, ayant étudié en histoire les principales héraldiques des Sept Couronnes et ayant une mémoire photographique louée par ses professeurs. La tenue du jeune noble, car ce ne pouvait qu’en être un, était composé de différentes pièces de tissu de luxe d’un vert chatoyant mais l’élément primordial de la tenue restait le gilet de cuir noir où trônait une toile avec son araignée au centre. Le symbole des Tyssier, une petite famille noble du Bief. Un noble plus jeune que l’acolyte qui semblait connu ici même à la Treille car le producteur de vin ne lui fit pas payer sa consommation : un habitué certainement. Et à la surprise d’Endrew, ce noble vint à lui parler, d’une manière assez grivoise à la base au goût d’Endrew qui n’était pas habitué à ce genre de conversation au fond de sa cellule à la Citadelle des Mestres. Alors comme cela il plaisait à la jeune serveuse derrière eux et selon le jeune homme les femmes de Bourg-les-Vigne savaient se montrer accueillantes. Endrew aurait dû se sentir flatté, ce qui fut le cas, et intéressé, ce qui ne l’était pas par contre. Il ne savait l’expliquer mais il ne parvenait pas à être attiré par le physique d’une jeune fille, même si un rapide coup d’œil lui confirma qu’elle était de toute beauté, mais à l’évidence pas à son goût. Non son goût, et il le savait, était résolument tourné vers la gente masculine et il était ainsi beaucoup plus intéressé par le physique avantageux et coquet du jeune noble que par les grâces vulgaires de la serveuse. Bien entendu, il ne pouvait en parler… Il choisit donc de s’en sortir par une pirouette.

- Je n’ai pas eu cette impression mais cela doit être dû à mon manque d’expérience. Là d’où je viens je n’ai pas beaucoup l’occasion de m’intéresser aux charmes de la gente féminine voyez-. Et pour ne rien vous cacher, je préfère me délecter de ce vin avant d’envisager de goûter à un autre plaisir de cette île. Peut-être suis-je trop raisonnable ? Mais que voulez-vous, on ne se refait pas et j’ai toujours eu cette timidité maladive envers la gente féminine. Le vin aidant peut-être cela changera-t-il même si je conserve quelques doutes.


Suivant l’exemple du jeune blond à ses côtés, Endrew porta le vin liquoreux à ses lèvres et le liquide coula comme du miel dans sa gorge qui n’y était pas habituée.

*Un vrai délice ce vin, très sucré ce qui cache le goût de l’alcool : un vin traitre, je ferai mieux de ne point trop en abuser où je ne saurai prévoir mon comportement.*

- Mais permettez-moi de me présenter, Endrew Cafferen. A en juger par l’araignée brodée à votre gilet de cuir il me semble que vous êtes un Tyssier n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui peut bien vous amenez sur cette île à cette époque-ci ? Est-ce pour les fêtes et l’ « hospitalité » des jeunes femmes autochtones ?

Endrew sourit gentiment à cette dernière allusion, cachant discrètement ce sourire moqueur et grivois en faisant semblant de boire une nouvelle gorgée de vin. Non qu’il n’aimât point le breuvage, il faisait juste attention à ne pas le consommer trop vite, ayant peur que l’alcool ne lui monte trop rapidement à la tête. Il connaissait les effets de l’alcool pour avoir vu certains de ses amis s’enivrer dans des bars reculés de Villevieille et la chose n’était pas belle à voir.
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 Dans quel foutu lieu pouvait on ne pas avoir l'habitude de fréquenter les charmes des dames ou roturières ? La garde royale ? La Citadelle ? La Garde de nuit ? Possible mais même en comptant sur leur sens du devoir, l'honneur de chacun de ses groupes, ils n'en demeuraient pas moins des hommes susceptibles de croiser des êtres du sexe opposé. Il y avait aussi la possibilité qu'il s'agisse d'un noble élevé dans un milieu très masculin et ne voyant que très peu de femme ce qui pouvait expliquer une possible timidité. Il avait raison cependant de consommer un peu de vin. Il conférait bien souvent plus de courage que n'importe quelle motivation mentale. Ce gars ne semblait pas afficher une assurance à toute épreuve ce qui pouvait s'avérer navrant pour lui. Dans ce genre de fête, aillez l'air d'un gentil petit agneau et vous vous ferez bouffé tout cru par la première dame ou le premier détrousseur de bourse qui passerait par là. Sirotant son verre, Owen analysa brièvement l'homme qui se tenait devant lui. Son corps ne semblait pas avoir été taillé ni travailler pour le combat. Bien que de taille comparable à la sienne, il était mince. Une grande perche tendue mais qui ploierait sans doute au premier assaut. Le Tyssier qui lui n'était pas un gros tas de muscle non plus bénéficiait tout de même d'une musculature athlétique. L'étranger qui se nommait Endrew Cafferen commença à lui poser un tas de question. A croire qu'il était soumis à la question sans être pour autant soumit à une souffrance extrême. Terminant sa gorgée de vin, l'héritier de Froide-Douve se décida à répondre sur un ton calme et plutôt amusé par la situation provoquée par la timidité du Cafferen.

«Le vin est sans doute l'un des meilleures remèdes contre la timidité mais même sans ce breuvage, je pense qu'elle vous dévergondera en un clin d’œil, aussi simplement que vous m'avez démasquer. Je me nomme Owen Tyssier. Je suis le pupille de Lord Paxter Redwyne, Seigneur de la Treille. Je suis ici pour m'amuser et représenter le Seigneurs des lieux en attendant sa possible arrivée et celle d'autres membres de sa maison. Quand on grandit à la Treille, on acquiert le goût du vin et le sens de la fête. Je ne vous cache donc pas que je suis autant ici pour me divertir que pour l'étiquette. Dois je vous appeler messire ? Ser ? Lord  ou plus simplement Endrew ?»

Question simple pourtant. Bien que le jeune faon n'avait pas l'allure d'un chevalier, Owen préférait prendre des pincettes à propos de ce sujet. Endrew avait peut-être été adoubé ou vivait peut-être justement le fait de ne pas l'avoir été comme une véritable tragédie. Pour éviter de vexer la sensibilité du grand timide, l'héritier de Froide-Douve avançait à pas de loup. Dans ses souvenirs, le nom de Cafferen ne lui était pas inconnu. Ce n'était pas une maison très connue cependant. Les Terres de l'Ouest non ... pas le Val non plus, les Terres de l'Orage ! Quelle idiot faisait le Tyssier. Le faon ne pouvait être lié qu'au Cerf et maintenant il se souvenait de sa référence historique. Au cours de la Rébellion du roi Robert, cette famille avait d'abord combattu pour le Fol avant de rejoindre Robert. Ils avaient trahis les Targaryen bien avant que les autres Seigneurs du Bief ne rejoignent la cause du rebelle. Le Lord Cafferen avait même périt à la bataille de Cendregué. La même bataille qui avait coûté la vie à son deuxième frère. Voilà pourquoi il avait retenu cette information inutile. Cet événement avait tellement marqué sa mère, la perte de son deuxième fils, qu'Owen connaissait particulièrement bien ce passage de la rébellion.

«Vous venez des terres de l'Orage n'est ce pas ? Cette contrée est bien éloigné de la Treille. Qu'est ce qui vous a amené ici ? Le bon vin ou l'envie de vaincre votre timidité ? La beauté du Bief ? Oh assurément. Qui pourrait résister à cette perle des Sept Couronnes. Je ne vous cacherai pas que j'estime que notre terre est sans aucun doute celle où il fait le plus bons vivre et je ne la quitterai définitivement pour rien au monde.» 

Owen demanda à ce qu'on remplisse sa coupe et qu'on fasse de même pour son ami et ce peu importe que son verre soit à moitié vide ou encore presque plein. Ceci fait, il sirota à nouveau sa coupe et il n'en fallu pas plus pour qu'il remarque la jeune femme citée précédemment se diriger dans leur direction. Le Tyssier ne pût esquiver d'esquisser un sourire malicieux. Il espérait que le Cafferen avait appris à vaincre sa timidité dans les quelques secondes qui le séparait de sa rencontre avec celle à qui il avait tapé dans l’œil. Elle frôla de peu Endrew mais il n'en fallu pas plus pour faire comprendre à Owen que n'importe quel mâle normalement constitué aurait été très attiré par ce genre de formes. La jeunette demanda à l'homme si elle pouvait recevoir une coupe mais comme ses poches étaient vides, elle se heurta à un refus. Le blondin en bon chevalier servant mais surtout pour tester Endrew, y alla de sa petite touche personnelle pour décanter la situation. D'un simple geste et avec quelques paroles, il demanda à ce qu'on servi à la dame une coupe et il déposa une pièce sur la table afin de s'en acquitter. Le fils de l'araignée se pencha ensuite vers la fille pour placer quelques mots sur un ton assez audible pour que l'Orageois puisse l'entendre. Il n'aurait plus ensuite qu'à s'amuser et à constater ce qui allait se passer.

«Ce verre ce n'est pas moi qui te l'offre, mais mon ami ici présent. Il est juste trop timide pour le faire lui même.» 
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Tant d’années passées à la Citadelle des Mestres avaient rendu Endrew non pas associable mais extrêmement timide. Non pas qu’il n’avait pas l’habitude de la foule, Villevieille étant une ville très peuplée, mais il passait la majeure partie de ses journées dans la bibliothèque de la Citadelle, au milieu des autres acolytes, exclusivement des hommes, dans le silence le plus complet, presque religieux à vrai dire, l’étude demandant beaucoup de calme. C’est de là certainement que venait la timidité et la naïveté d’Endrew, même s’il savait encore bien paraître en société. Il avait jusqu’alors vécu une vie d’ermite et cette fête des vendanges était l’occasion pour lui de renouer avec la vraie vie, ou en tout cas celle des jeunes de son âge. Le Bief avait vraiment cette particularité pour donner un sursaut de vitalité à ses membres, et c’est en cela qu’Endrew admirait les Biefois, ils semblaient toujours prêt à faire la fête, ne manquant jamais de vivre. Les Terres de l’Orage dont il était originaire contrastaient énormément : là-bas les hommes se caractérisaient par une humeur encline à la colère facile, on les définissait de sanguin et par conséquent les duels et autre tournois y étaient très fréquents. Chose que détestait en partie Endrew : il aimait regarder, ça pouvait être divertissant, mais y participer le reboutait complètement. Mais à vrai dire sa frêle stature le protégeait plutôt bien de ce genre e mésaventure, il était bâti comme un oisillon à peine sorti du nid : grand, mince, mais sans la musculature nécessaire au combat. Son père avait tenu à ce qu’il s’entraîne à l’épée étant plus jeune mais sans grand résultat et désormais son destin était de devenir mestre, or les mestres n’ont pas besoin de savoir se battre, leur principal muscle étant le cerveau.

Même l’alcool était un élément peu commun dans la vie d’Endrew, à la Citadelle les acolytes y avaient rarement le droit car l’alcool embue l’esprit, et seuls les Mestres pouvaient profiter de ce menu plaisir lors des repas. Mais une chose était sûre, Endrew avait déjà vu dans quelques tavernes de Villevieille la détente que provoquait l’alcool. Ce jeune Tyssier lui confirmait d’ailleurs que l’alcool était un véritable ami pour vaincre sa timidité et ainsi profiter de la fête.

- Vous avez en partie grandi ici alors ? Quelle chance vous avez, cette île est magnifique, il est fait bon vivre j’ai l’impression, mais le Bief dans son ensemble fournit une atmosphère agréable j’ai l’impression. Vous devez être bien important pour ainsi représenter les Redwyne en attendant leur arrivée je me trompe ? Vous pouvez m’appeler Endrew, je ne suis pas chevalier et mon père est encore de ce monde, le plus haut titre que l’on pourrait me donner est Messire mais je crains que cela ne mette une distance qui n’est pas souhaitable lors d’occasion comme celle-ci. A votre bon plaisir Messire Owen.


L’avantage lorsque l’on a étudié l’histoire des Sept Couronne c’est que la plupart des familles respectables ne sont plus un secret pour vous. C’est comme cela qu’Endrew avait rapidement su reconnaitre l’araignée symbole des Tyssier et qu’il savait que ce jeune homme n’était pas le seigneur de sa maison : il était pupille chez les Redwyne, ce qui faisait de lui un fils de famille noble, certainement écuyer, et Endrew connaissait le nom de l’actuel seigneur de Froide-Douves et il ne se nommait pas Owen, il devait donc s’agir du père de ce dernier. La connaissance des Sept Couronnes évitait les impairs et permettait de se repérer dans les différentes alliances et relations entre les différentes familles. Après une autre gorgée de vin – Endrew sentait déjà son sang s’échauffer, preuve qu’il n’avait point l’habitude de la boisson – le jeune faon prit soin de répondre aux quelques interrogations de son interlocuteur.

- Vous avez raison, je suis bien originaire des Terres de l’Orage mais cela fait 10 ans que je n’y vis plus de manière permanente, à vrai dire ma dernière visite dans ma demeure, à Bourgfaon, remonte à plus de 6 ans, lors du décès de ma mère… Cela fait en fait 10 ans que je suis acolyte à la Citadelle des Mestres, étant le cadet de ma famille mon père a préféré former aux armes mon aîné et me donner une éducation plus intellectuelle … D’où le fait qu’à l’inverse de vous je ne porte pas le blason de ma maison sur mes vêtements, les miens sont sobres car lorsque je deviendrai Mestre j’abandonnerai mon nom de famille à jamais… Je suis à la Treille car j’y accompagne deux mestres venant faire leur commande régulière de vin pour la Citadelle et nous dormons sur l’île pour repartir dans la matinée. Mais je vous avoue que le vin est divin, tout comme le Bief je vous l’accorde même si je n’ai pas encore eu la chance de la découvrir en son entier.


Le vin commençait vraiment à faire ses effets, voilà qu’Endrew se mettait à parler sans savoir s’arrêter. Et les choses n’iraient pas en s’améliorant loin de là, comme le jeune Tyssier venait de demander à ce qu’on remplisse leur coupe ainsi que celle de la demoiselle qui, selon les dires d’Owen était attiré par les charmes d’Endrew. Bien entendu, la pupille ne trouva rien de mieux que de dire que cette coupe était un geste de la part de l’acolyte. Endrew était extrêmement confus, il ne savait plus où se mettre. Jamais il n’avait été confronté d’aussi près à une jeune femme, et il ne savait comment réagir surtout que dans son cas aucune réaction n’était à relever. Il n’était définitivement pas comme la plupart des garçons de son âge et il ne comprenait pas pourquoi… Etait-ce une malédiction ? A n’en pas douter … Endrew sentait d’ailleurs que la jeune femme se rapprocher dangereusement de lui, sans cacher son but, un but que le jeune homme était loin de partager. Il était tellement troublé qu’en essayant de baragouiner quelque chose à dire il ne parvint qu’à sortir de faibles gargouillis. Il but une gorgée pour se reprendre.

- Mon nouvel ami ici est très farceur et j’espère que cette coupe de vin vous permettra de passer une bonne fête des vendanges. La timidité est un terrible mal …
( la jeune femme était vraiment très proche de lui) Vous n’avez pas trop chaud vous ?

Et ce faisant, posant cette question, Endrew que l’alcool déstabilisait déjà, fit un geste un peu trop maladroit, un grand geste à vrai dire, et renversa par inadvertance un plateau que tenait un serveur derrière eux, faisant voler plusieurs coupes de vins dans les airs, et provoquant une joyeuse cacophonie. Honteux, Endrew s’excusa platement auprès du serveur mais aussi d’Owen à qui il devait faire honte. Peut-être que venir à cette fête n’avait pas été une si bonne idée après tout…

- Excusez-moi, je dois marcher un peu pour reprendre mes esprits…


Et Endrew commença à faire quelques pas hésitants pour se mettre à l’écart de la foule, plantant là la demoiselle qui n’y comprit plus rien, tandis qu’Owen semblait le suivre…

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 Important ? Peut-être pas. Il n'était que la pupille de Paxter mais il considérait l'homme comme son père spirituel. Il aurait mille fois préféré être le fils du Redwyne plutôt que celui de son véritable géniteur, non pas pour le nom de sa maison mais surtout pour la relation qu'il entretenait avec le Seigneur de la Treille ainsi que tout ce qu'il avait apprit de celui-ci. Le gars n'était pas chevalier ? Le Tyssier l'avait déjà remarqué au vu de son gabarit. Quant à ses compliments ils étaient naturellement attendus. Se mettre à cracher à propos du Bief et de la Treille devant la pupille du Seigneur de l'île n'aurait vraiment pas été bien vu et très judicieux. Finalement le mystère s'éclaircit. Endrew étudiait à la Citadelle pour devenir Mestre. Un homme de savoir ou du moins un en devenir se tenait donc devant l'héritier de Froide-Douve. Le blondin pensa à l'instant que c'était une voie qui ne lui aurait peut-être pas déplu. Une voie qu'il aurait peut-être emprunter si ses deux frères aînés n'étaient pas morts. Tout ça pour dire que l'Orageois avait épousé une voix honorable bien que de nombreux pères pourraient la trouver dégradante. Le faon repartait dans la matinée le lendemain et était venu en quête de vin avec des Mestres afin de remplir les caves de la Citadelle.

L'orageois n'était pas seulement timide mais aussi maladroit. Ne se contentant pas des phrases qui témoignaient de son mal à l'aise, il renversa le plateau d'un serveur. S'excusant Endrew préféra s'éclipser pour reprendre ses esprits. Quel numéro celui-là. Il lui rappelait vaguement un garçon qu'il avait croisé dans son passé. Partagé entre l'envie de s'amuser avec la serveuse qui sembla un peu dépité et celle de titiller un peu l'aspirant Mestre, le Tyssier murmura quelques excuses dans l'oreille de la dame pour le comportement du Cafferen et il lui glissa un quelques petites pièces au creux de sa main. Un clin d’œil malicieux et le jeune homme s'éclipsa. Il aurait tout le loisir de revenir s'amuser avec si d'aventure sa soirée tournait à l'ennui et que personne n'avait saisit sa chance avec la roturière. Pour l'heure il avait d'autres faons à fouetter. Croiser des gens à la timidité si divertissante était rare. De plus, Owen éprouvait un peu de pitié pour ce jeune homme qui comme lui aussi semblait aimer se plonger dans les livres. Il ne mit pas longtemps à rattraper le faon fuyard. Arriver à sa hauteur, l'araignée commença à parler d'une voix neutre à travers laquelle perçait une petite pointe qui se voulait rassurante.


 «Je pensais que les expériences et les découvertes étaient l'apanages des membres de la Citadelle. N'aviez vous pas envie d'expérimenter jusqu'à quel point votre timidité disparaîtrait ou simplement quels effets pourraient avoir le vin sur votre personne ? Si c'est la fuite qui vous attire, vous vous êtes sans doute trouver de lieu pour festoyez, Endrew ! La vie est faite d'expérience non ? A moins que vous ne soyez pas de nature curieuse. Ce qui, vous me le concéderez, ne serait pas forcément un atout pour un Mestre en devenir. »

Un simple petit trait d'humour qui ne ferait de mal à personne et mettrait peut-être plus à l'aise le jeune homme ou au contraire le conforterait dans sa timidité. Venir à une fête sur cette île sans avoir envie de s'amuser ou d'expérimenter était comme partir au combat avec pour seule protection un mouchoir posé sur son pubis. Au plus profond de lui, il désirait ardemment savoir comment était la Citadelle, si l'enseignement n'était pas trop dur, quelles matières l'intéressaient ? Le Tyssier désirait également connaître s'il s'agissait là de son choix personnel et s'il avait déjà forgé un ou plusieurs maillons de sa chaîne ? Etait-il un novice ou un acolyte ? Continuant à marcher, le blond comptait bien poser ses questions et obtenir une réponse. Amener le Cafferen vers un sujet familier le mettrait peut-être un peu moins dans l'embarras et lui permettrait de retrouver un semblant de courage et de dignité pour oser réapparaître au milieu de la fête comme si de rien n'était. Sa chance résidait principalement dans le fait que peu de personne était présente au moment de sa collision avec le serveur. Les deux jeunes gens s'étaient déjà éloignés du centre des festivités quand le blondin se mit à parler calmement après avoir prit quelques gorgées de vin dans sa coupe.

«Êtes vous un novice ou un acolyte ? Êtes vous heureux de vivre à la Citadelle pour devenir mestre ? Quelles sciences vous passionnent ? Mettez vous à l'aise et retrouver un peu de constance. Vous avez prit la décision de passer un agréable moment à la Treille alors enivrez vous un peu avant que le rouge de la timidité ne vous consume entièrement et que vous ne preniez feu ! Excusez ma plaisanterie si elle n'était pas à votre goût. Mon intention était que vous passiez une bonne soirée pas de vous voir fuir loin du vin. Buvez un peu et reprenez vos esprits. Je vous assure à nouveau qu'il n'y a pas meilleure potion pour se sentir mieux quand on a le rouge aux joues !» 

Sans plus attendre, le fils de l’araignée tendit son verre en signe d'amitié au jeune homme qui se tenait devant lui. Il n'était pas convaincu que l'autre l'accepterait mais le Tyssier pensait sincèrement qu'un peu de vin et d'amusement sortirait peut-être cet étudiant de sa torpeur. Déridé les gens à ce genre d'occasion était un devoir pour tout résident de La Treille !
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MessageSujet: Re: [La Treille] Le vin délie les langues [Owen Tyssier & Endrew Cafferen] [La Treille] Le vin délie les langues [Owen Tyssier & Endrew Cafferen] Icon_minitime23.01.15 23:59

Endrew n’était pas du tout habitué à la proximité avec a gente féminine. A vrai dire, il n’était pas non plus habitué à l’alcool, il ne buvait jamais, l’alcool étant réservé aux mestres et archimestres, les acolytes n’y avaient pas droit, alors autant dire que l’alcool lui était vite monté à la tête… Dès le deuxième ou troisième verre, à vrai dire il ne savait même plus combien il en avait bu même s’il savait que le nombre n’était pas des plus élevés, il avait senti les premiers effets de l’alcool apparaitre. Il les connaissait bien, non pour les avoir subi par le passé mais pour la simple et bonne raison qu’un ouvrage de la bibliothèque des mestres parlait du mal de l’alcool. Et Endrew en ressentait déjà les premiers effets. C’est ainsi que peu à peu ses joues devenaient brûlantes, à l’instar du reste de son corps. A n’en pas douter, ses joues devaient être en feu, il sentait même des gouttes de sueur coulaient délicatement dans son cou et quelques gouttelettes se former sur son front rafraichi par l’air de la nuit naissante sur l’île. Son corps n’était plus qu’un amas de muscles et de chairs incandescentes, l’alcool le réchauffait comme jamais. Oh certes, s’il avait eu l’esprit un peu plus clair i les serait souvenu que l’alcool ne réchauffait pas mais qu’au contraire il refroidissait en expulsant la chaleur vers l’extérieur. Les autres effets par contre étaient plus nets, comme par exemple la bouche qui commençait à devenir pâteuse, donnant l’envie de boire encore et encore pour l’hydrater. Sa langue devenait lourde et difficile à mouvoir, comme sa mâchoire, ce qui rendait le parler un peu plus compliqué bien que cela ne se voit pas du premier abord. Ses jambes devenaient faibles et lui donnaient une allure de marin fraichement débarqué plutôt que celle d’un noble en formation de mestre. Si son maître le voyait, il aurait honte comme jamais. A l’inverse, et malgré ces signes physiologiques extérieurs, son esprit ne lui jamais apparu aussi claire, il se sentait de plus en plus extraverti et sociable, même si cela n’avait pas été suffisant pour perdre sa maladresse. Il se sentait honteux d’avoir donné ce triste spectacle à ce jeune homme qui essayait pourtant de bien faire. Au fond, Endrew savait très bien que sa maladresse n’était pas la seule en cause : il était si peu attiré par les femmes qu’il se sentait gêné à la seule idée d’être courtisé par l’une d’elle et devoir répondre à ces avances de manière plus « charnelle ». Oh certes il avait déjà fait l’amour avec une femme, mais bien que cela se soit relativement bien passé, il n’avait éprouvé aucun plaisir, ou en tout cas aucun plaisir comparable à celui qu’il avait commencé à ressentir avec le domestique alors qu’il n’avait que 13 ans. D’où sa crainte ne pas avoir la réaction voulue au bon moment, ce qui est terriblement gênant pour un homme de son âge. Devant tant de maladresse, il avait ainsi préféré s’isoler pour reprendre ses esprits et il était si perturbé qu’il n’avait pas entendu que le jeune Tyssier l’avait suivi. Endrew ne le connaissait pas depuis longtemps mais il trouvait ce geste rempli de loyauté et de sympathie, ce à quoi il n’était pas forcément habitué hormis avec les autres acolytes.

- Excusez-moi Messire Tyssier, pour ma maladresse … détrompez-vous, je suis de nature très curieuse et ce dans tous les domaines, mais j’ai très peu d’expérience avec la gente féminine et c’est un handicap assez lourd dans la situation à laquelle j’ai été confronté il y a quelques instants. Vous avez sûrement l’habitude, mais à la Citadelle nous ne sommes qu’entre hommes et les mestres sont destinés au célibat toute leur vie, alors autant dire que draguer de jeunes demoiselles n’est pas un passe-temps que je pratique souvent. Et l’alcool est interdit aux acolytes, d’où mon enivrement rapide je pense et je m’en excuse. Mais si je n’aimais pas les expériences, j’aurai suivi l’exemple de mon camarade qui a refusé de venir à cette soirée, je suis justement là pour sortir de ma routine, et pour l’instant cela marche plutôt bien malgré les résultats. Je suis prêt à continuer l’expérience si vous me laissez quelques instants pour reprendre un bon bol d’air frais.


Toujours devoir dire les choses à moitié était devenu une habitude pour le jeune Cafferen. Cacher la vérité pour ne pas établir la honte sur sa famille, voilà sa malédiction mais il l’assumait et il savait qu’il aurait un poids en moins le jour où il recevrait son dixième maillon, faisant de lui un mestre à part entière, entraînant par la même l’abandon de son nom de famille et du patrimoine qui y est lié. Et puis qu’aurait pensé le Tyssier s’il avait su que si Endrew était aussi maladroit et timide c’est parce qu’il était plu sensible aux charmes masculins, comme le sien par exemple, que par l’attrait féminin, comme la roturière qui l’avait approché. C’était une chose impensable à avouer, mais le vin aidant peut-être que ce secret serait partagé plus rapidement qu’il ne le devrait, mais sous quelle forme, là était le danger. Pour le moment, aucun signe extérieur ne laissait présager de la supercherie et Endrew s’en félicitait inconsciemment. Heureusement, la série de question qui suivit permet au malaise de se dissiper, car Endrew était maître de ces questions et des réponses attendues répondre lui permet de se détendre et de s’ouvrir.

- Je suis un acolyte, j’ai déjà forgé trois maillons depuis que je suis arrivé à la Citadelle. A vrai dire je ne saurai dire si je suis heureux car je n’ai pas eu le choix, c’est mon père qui l’a imposé, mais je ne m’y déplais pas, je n’y suis pas malheureux, j’ai toujours aimé étudié et les sciences qui me passionnent le plus, et cela vous surprendre peut-être, sont les arts occultes, une science que beaucoup de mestres considèrent comme inutile mais qui sont pour moi un vrai sujet à part entière, et complexe, je n’ai pas encore forgé mon maillon dans le domaine ! Je possède également un maillon pour ma connaissance des plantes en botanique, un autre pour la roukerie, l’art d’élever les corbeaux et les utiliser comme messagers et enfin un dernier maillon pour la médecine. Autant vous dire que les remèdes et poisons n’ont aucun secret pour moi ! J’étudie également l’histoire, ce qui m’a permis de vite reconnaitre ton emblème… enfin votre emblème je voulais dire. Vous avez raison, ce n’est pas un petit incident qui va nous gâcher la soirée.


Sur ces sages (ou complètement puériles) paroles, il accepta avec volonté la coupe de son nouvel ami qu’il vida d’un trait, avant de proposer au jeune homme de retourner près des bouteilles pour se resservir, à la condition de rester éloigné de la jeune femme qui de toute manière avait déjà disparu à leur retour. Après quelques verres, Endrew était déjà bien plus détendu et commençait à s’agiter autour d’un des feux allumés à l’occasion, une coupe pleine à la main. D’un geste trop naturel, il saisit le cou d’Owen et lui dit d’une haleine où les vapeurs d’alcool étaient omniprésentes :

- Et toi Owen, un jeune seigneur comme toi aussi mignon doit en faire tomber des filles dans ses draps non ? Peut-être même as-tu un bâtard ou deux que cela ne m’étonnerait pas ! Tu es un gars bien tu le sais ça ? Mon ami ah je suis vraiment heureux de t’avoir rencontré ce soir. Je pense que je suis un peu gai grâce à ce vin mais il est trop appréciable pour que je songe à m’arrêter là, je pense qu’on se comprend sur ce point !


Endrew partit d’un éclat de rire qui l’embellit plus qu’il ne le pensait tout en cognant un peu trop fort sa coupe contre celle du Tyssier, renversant une partie du breuvage au sol.
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MessageSujet: Re: [La Treille] Le vin délie les langues [Owen Tyssier & Endrew Cafferen] [La Treille] Le vin délie les langues [Owen Tyssier & Endrew Cafferen] Icon_minitime24.01.15 19:03

 Owen avait envie de rire à gorge déployée mais par simple soucis d'étiquette, il ne s'abandonna pas à autant de bassesse. Le Cafferen semblait déjà avoir bu assez pour la soirée. Sa façon de se tenir surtout. Il n'avait pas la voix traînante et pâteuse de l'homme qui venait d'avaler un fût de la Treille mais son corps dans ses mouvements lui faisait un peu cet effet. Encore un qui n'avait pas l'habitude de boire du rouge avec passion. Ses confessions se faisaient peut-être sous l'effet du courage que procurait l'alcool à moins qu'il n'ait saisit la première personne amicale comme un rocher auquel s'accrocher au milieu de la marée. A en juger par son discours, il ne devait jamais avoir partagé les plaisirs de la chaire et son isolement à la Citadelle faisait de lui un grand timide. Néanmoins, il marquait un point en évoquant qu'il avait tout de même tenter l'expérience en se joignant à cette fête. Le Tyssier ne pouvait pas le contredire sur ce point. Il parla ensuite de ses maillons : la médecine, l'art des corbeaux et l'art occulte le tout couplé à une passion pour l'histoire. Voilà qui faisait un personnage sans nulle doute cultivé. Le Tyssier ne pût s'empêcher de poser une question à ce sujet.

 «Oh un féru d'histoire. Oserais je vous confesser que j'apprécie également me plonger de temps en temps dans des ouvrages traitant de ce vaste sujet ? Sombres mots que vous utilisez là. Par les Sept ! L'art occulte, de quoi faire trembler les marmots, les superstitieux et les dames impressionnables. Serait ce le même genre de chose que nous content les vieilles histoires que l'on entend quand on est gosse ? Je serai curieux d'en apprendre plus sur vos expériences à ce sujet. Je ne crois pas plus que cela en la magie et les choses qui s'y rapportent mais un peu de culture et de renseignements n'ont jamais tué personne, sauf celles qui adorent fourrer leur nez dans les affaires des autres ha ha ha.»

S'il reconnaissait son blason, c'était sans doute en s'étant attardé sur le chapitre de la Guerre de la foi de Maelor Targaryen. Ce fut à cette époque que la maison au blason frappé de l'araignée et sa toile reçu Froide-Douve pour avoir soutenu le roi lors de ce terrible conflit. D'autres faits pouvaient être retenus mais celui là était sans doute le plus connu de tous. Ils rejoignirent finalement les festivités et au grand désarroi d'Owen, la roturière ne semblait plus se trouver dans les parages. Quel dommage de ne pouvoir s'amuser un peu avec elle. Il ne comptait pas spécialement conclure. Flirter simplement serait déjà bien assez distrayant. Il y avait un peu plus de monde à présent et les tables se remplissaient peu à peu.Celle d'honneur par contre semblait toujours aussi vide. Les Redwyne n'étaient pas encore arrivés. Les coupes s'enchaînèrent et le blondin tenait bons. Les prémices de la chaleur de l'alcool se faisait ressentir mais rien d'inquiétant à vrai dire. Il riait juste plus facilement et se sentait légèrement plus courageux mais sans plus. Une enfance passer à goûter aux joies des crus de l'île vous endurcissait en cet art bien malgré vous. Les minutes défilèrent et le faon semblait de plus en plus éméché. Il poussa la plaisanterie jusqu'à prendre Owen par le cou. Un geste qui ne fut pas vraiment du goût de l'araignée qui à ce moment cherchait le meilleur moyen de se barrer en toute discrétion.

En effet, un gars qui ne se maîtrise pas et qui goûte aux premières joies de l'alcool était capable de tout, du meilleur comme du pire. S'il y avait bien une chose qu'il ne souhaitait pas, c'était qu'Endrew lui fasse honte devant tout le monde et encore plus devant des membres de la famille Redwyne. Desmera serait bien évidemment comme d'habitude la plus coulante à ce sujet, comme son paternel probablement. Les jumeaux quant à eux ne manqueraient pas de se moquer de lui et du comportement de sa fréquentation. Cela il voulait l'éviter à tout prix car les deux frères pouvaient se montrer très lourds lorsqu'ils s'y mettaient réellement. En en revenant à Endrew, c'était clairement le vin qui le faisait parler et ce qu'il entendit ne lui plaisait pas trop. Qu'il reconnaisse qu'il était un garçon charmant le flattait et qu'il le soupçonna aussi de n'avoir aucun problème à charmer ses dames ne le dérangeait pas. La question des bâtards étaient par contre une phrase nettement moins agréable à l'oreille. Cependant, au lieu de s'en prendre au soûlard, il préféra lui répondre par une simple blague.


«Moins de mal que vous assurément. Vous ne pensiez pas à mal mais je vous interdis de cracher ainsi sur mon honneur. Je n'ai jamais engendré de bâtard et je ne compte pas en engendrer ! Je compte bien honorer la dame mon épouse en restant chaste comme il se doit ... à compter du jour où j'en aurais une évidemment ha ha ha. » 

Il fit tinter sa coupe contre celle d'Endrew et s'esquiva de son étreinte pour retrouver une position plus normale et bienséante. De loin, il avait vu la petite foule s'écarter pour laisser place à trois personnes qui venaient de descendre d'un attelage. Une jeune femme et deux garçons. Desmera, Hobber et Horas Redwyne, les enfants du Lord de l'île. Rien de moins que cela. Un coup de coude dans les côtes de son nouvel ami et il les montra d'un signe de tête.

«Voyez messire Cafferen. Desmera, Hobber et Horas Redwyne, les enfants de Lord Paxter et Lady Mina. Leurs parents ne devraient plus tarder à arriver. Ils se dirigent vers la table d'honneur. Voudriez vous y figurer ? Là haut sur l'estrade ? Moi j'y serais assurément. Par contre mon ami vous feriez bien de reprendre un peu vos esprits. Vous me semblez plus prêt de rouler sur la table que de forger une nouvelle chaîne. La nuit n'est pas encore tombée mais vous n'êtes pas loin de l'être ha ha ha ! Si vous voulez continuez à passer la soirée dans mes parages, il va falloir que je vous donne quelques conseils pour vous remettre le plus rapidement possible d'aplombs. Suivez moi ! » 

Le Tyssier tira le Cafferen par sa manche et avança. Il se glissa jusqu'aux tables un peu plus loin, s'éloignant par la même occasion des Redwyne et demanda à ce qu'on lui serve quelque chose de bien gras. Le reconnaissant, l'un des hommes se dépêcha de lui amener un bol de pain tremper dans de la graisse de porc et frit, le tout nappé d'une sauce qui semblait aussi riche que ne l'était Tywin Lannister de Castral Roc. Il subtilisa un pichet d'eau qu'une serveuse préparait et la gratifia d'un sourire malicieux ainsi que d'une petite pièce après avoir fourré l'assiette dans les mains d'Endrew. Il s'éloigna ensuite des festivités pour dériver dans les ruelles du village. Ils trouvèrent un coin tranquille où personne ne passait. Un cul de sac à l'angle de deux bâtiments. Le blondin déposa la cruche au sol et puis donna ses ordres au jeune faon!

«Donnez moi votre coupe et mangez votre plat. Ensuite vous boirez à cette carafe et encore plus si nécessaire. Cela devrait vous aider à aller mieux, du moins je l'espère. Je ne vous demande qu'une chose : finissez votre assiette et ne la vomissez pas sur mes chausses. J'adore particulièrement ma toilette du jour et elle a été choisie par une dame qui m'est chère. Je le prendrais comme un insulte envers sa personne. Bon appétit!» 
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Le vin aidant, la langue d’Endrew n’avait jamais été aussi bien pendue ! A vrai dire, il se serait étonné lui-même s’il avait eu conscience de quoique ce soit, mais son état était bien trop avancé pour qu’il puisse encore comprendre quelque chose à la situation. Il était trop tard pour qu’il reprenne les choses en main, et sans le savoir il était bien plus ridicule qu’il ne l’aurait souhaité. A vrai dire il n’avait jamais bu autant auparavant, la vie à la Citadelle était tout de même faite de sobriété à l’origine, ses journées se composant invariablement d’études, de lecture, de repas simples et souvent minces, et de quelques actes offerts aux habitants de Vieilleville contre quelques pièces : des soins mineurs, des aides à l’écriture de courir, ce genre de basses besognes que les archimestres laissaient volontiers aux acolytes, dans le but de les former. Endrew n’avait pas été complètement honnête avec Owen : on ne lui avait pas offert de venir à La Treille pour aider les mestres dans leur commande de vin. Au contraire, il savait très bien que se tenait ce soir-là une fête des vendanges, et il souhaitait y participer, alors il s’était arrangé, en échange de quelques bons services, pour avoir cette place dans ce bateau ce jour-là. Il n’avait pas eu pour but de se saoûler, mais juste de se faire des connaissances, car il souffrait d’une énorme solitude depuis son arrivée à la Citadelle. Et il pensait de manière illusoire que l’alcool allait l’y aider. Le jeune Tyssier se montrait très prévenant envers lui pourtant et semblait réellement s’intéresser à ses études de mestre. Et Endrew, tout jovial qu’il était, répondait sans détour :

- Si tu aimes l’histoire vous seriez servis avec nos ouvrages, ils content avec force détails les plus grandes batailles des Sept Couronne, et c’est un vrai délice que de déchiffrer ces pattes de mouche entouré d’enluminures toutes plus belles les unes que les autres. Cela vaut bien le sacrifice de s’abîmer les yeux à la chandelle tard la nuit, je vous avouerai d’ailleurs que j’ai une passion immodérée pour Valyria et la sinistre histoire du Fléau de Valyria, un mal qui anéantit le plus grand empire que ces terres n’aient jamais connu, une civilisation pourtant très avancée et terriblement puissante. Il faut savoir que c’est de cette mythique civilisation que sont originaires les dragons. Avant d’apprendre à élever ces derniers, les Valyriens n’étaient que de simples bergers aussi puissants que des Dothrakis sans montures, c’est pour vous dire. Les dragons ont vraiment représentés leur ascension en termes de puissance militaire, les Targaryens en sont le plus belle exemple à Westeros. Mais excuse-moi de m’étendre en détails, mon gros défaut est de devenir très bavard quand un sujet me passionne…

Oh et concernant les arts occultes c’est bien plus sombre que les histoires que les septas ont dû te raconter quand tu étais plus jeune ! Tiens, un des principaux tests à la Citadelle avant de devenir mestre consiste à tenter d’allumer une chandelle de verre, un de ces bijoux occultes justement. Personne n’y a réussi jusqu’à aujourd’hui selon la légende. Mon archimestre de référence m’aide beaucoup dans mes recherches sur ces arts, et j’espère réussir à forger mon maillon…


Le vin lui montait définitivement beaucoup trop vite à la tête, voilà qu’il était pris de nausée, mais il se contint, puisant dans ses dernières forces, il ne voulait surtout pas faire honte à son nouvel ami, qu’il sembla avoir vexé en voulant faire une simple blague, un trait d’humour…

- Excuse-moi, je ne disais pas cela méchamment, je ne voulais pas porter atteinte à ton honneur … Je crois définitivement avoir trop bu…


Le vin et les hormones. Oui maintenant l’éloquence d’Endrew s’expliquait très facilement, Owen lui plaisait : c’était un sacrilège, et jamais il ne l’avouerait, mais son goût pour les hommes était définitivement bien trop puissant, encore valait-il mieux qu’il restât célibataire toute sa vie en devenant mestre, ainsi il ne commettrait aucun péché dont sa famille pourrait avoir honte… L’honneur, à l’instar d’Owen, était une valeur importante pour le jeune faon. En tout cas, la soirée avançait avec entrain et voilà que les maîtres des lieux apparaissaient. Le jeune Tyssier lui proposa une place sur la table d’honneur mais l’entraina avant cela dans un coin reculé pour l’aider à se dessoûler. Endrew avait le teint de plus en plus cireux et la simple vue de la graisse de porc lui donnait la nausée. Mais il prit une fois de plus sur lui et fermant les yeux il obéit à l’araignée, mangeant tout le bol avec le pain et but la cruche d’eau fraiche. Etrangement, alors qu’à chaque nouvelle bouchée l’estomac du Cafferen semblait vouloir se tordre tel un taureau piqué au flanc, l’eau eut un effet apaisant sur l’organisme du jeune homme, et il fut presque totalement dégrisé une fois la deuxième cruche d’eau vidée. Il passa sa main sur son visage pour reprendre ses esprits et sans oser regarder son camarade, il lui dit d’une voix blanche.

- Voyez dans quel piteux état je me trouve alors que la soirée commençait si bien… Je dois vous décevoir… Vous pouvez partir si vous voulez, je comprendrais. Ma compagnie n’est pas des plus fréquentables, mon père me l’a bien fait comprendre en son temps, et je ne voudrais pas être un poids pour vous et vos protecteurs, même si votre compagnie m’est agréable et m’a donné un sourire que je n’avais point eu depuis le départ de ma demeure à Bourgfaon… Acceptez-vous mes excuses ? Peut-être suis-je naïf, mais j’ai l’intense conviction que je peux avoir foi en vous. Comme si je pouvais vous révéler mes plus noirs secrets sans avoir peur de votre réaction ,avez-vous déjà ressenti cela en la présence d’une personne n’appartenant pas à votre famille ?


Endrew avait désormais complètement retrouvé ses esprits, cela se sentait au retour du vouvoiement par exemple, mais aussi à des gestes plus précis, à ses doigts légèrement tremblant, et à la peau blanche de son visage où perlaient encore quelques gouttes de la suée froide que l’abus d’alcool avait provoqué. Il osa alors regarder Owen dans les yeux, quémandant une autorisation à poursuivre.

- Je vous ai raconté ma vie suite à un excès de coupe de cet excellent vin malgré sa traitrise, mais je ne sais encore rien de vous Owen. A part votre nom de famille et l’explication de votre présence chez les Redwyne. Mais vous, qui êtes-vous ? Au plus profond de vous ? Je pense avoir repris mes esprits, accepteriez-vous de vous confie quelque peu en rejoignant l’assemblée et la table de vos protecteurs ?

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