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[Port-Réal] Les belles plumes font les beaux oiseaux || PV O. Martell

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MessageSujet: [Port-Réal] Les belles plumes font les beaux oiseaux || PV O. Martell [Port-Réal] Les belles plumes font les beaux oiseaux || PV O. Martell Icon_minitime01.07.14 21:24

Les belles plumes font les beaux oiseaux



Année 298 - Lune 13 - Semaine 1 - Jour 7

Dans les quelques murmures au fond de ce couloir poussiéreux et de coutume silencieux, on parvenait à percevoir la teinte de voix du Maître des Chuchoteurs de Westeros. Mais étrangement, bien que l'on reconnaissait tout à fait cette voix fluette qu'était celle de Varys, le ton était froid, bien moins fleuri et mielleux que de coutume. Comme si, soudainement, l'Eunuque avait cessé de jouer un certain rôle.

« Pycelle a failli vous avoir.
Je le sais, je l'avais bien remarqué. Il devient presque plus dangereux qu'à l'accoutumée. Que nous dit Stark?
— Il ne laisse rien filtrer, mais il est visiblement très en colère. D'autant qu'il a bien compris qu'il était un des Lannister.
Il doit obligatoirement savoir pour les enfants. Et comme je continue à le croire, Ashara Arryn le sait et il suppose très bien qu'elle le sait. Il a essayé de l'éliminer. Mais je n'avais pas la possibilité de le dire dans la salle du Trône.
— Que pouvons-nous faire?
Attendre. Attendre de voir ce que fait Ashara Arryn. Pycelle s'est déstabilisé avec cette histoire, Cersei ne pourra plus compter sur lui. Mais nos oreilles ne doivent pas devenir sourdes à ses faux gémissements de vieillard. »

La forme humaine fit un signe de tête et s'éclipsa.
Homme? Femme? Cela n'avait pas d'importance. Un petit oiseau de Varys, c'était là la meilleure identité à donner.

Le couloir qui menait aux escaliers qui eux-mêmes menaient aux balcons de la Salle du Trône était complètement désert. Désert en cette belle journée où la plupart des personnes étaient dans les Jardins à flâner et à oublier les émotions de la veille.
Car, en effet, deux choses avaient eu lieu. Deux événements particulièrement importants pour la Capitale. Tout était retombé dans un calme fou. Mais pourtant, on avait exécuté Daenerys Targaryen et accueilli toute une délégation du Val d'Arryn. Outre les débordements de la foule ou de Pycelle, qui avaient fait bien des dégâts les uns comme les autres, tout cela avait ébranlé plus qu'on ne le pensait bien des personnes. Et Varys le premier, qui avait compris que les esprits s'échauffaient de plus en plus à l'approche de conflits internes dus à une inactivité totale de Robert.
Au bout de presque vingt années de règne, le ventripotent Roi devenait de plus en plus encombrant. Encombrant pour sa femme, qui évidemment voulait voir son fils né d'une union incestueuse monter sur le Trône et devenir bien plus influente dans le royaume. Encombrant pour Stannis, et Renly, qui tentaient vaille que vaille de faire honneur au nom Baratheon. Mais malgré leurs efforts, ils semblaient que le Cerf se faisait de plus en dévorer par le Lion.

Cela, cependant, ne semblait pas altérer à l'humeur à l'apparence joviale de l'Araignée qui continuait à marcher dans les couloirs.
De plus en plus de monde se trouvant sur son chemin, il avait changé de mine et apparaissait de nouveau comme le mielleux Maître espion des Sept Couronne. Affublé à ce jour d'une robe jaune et verte aux motifs extravagants et orientaux, fermée sur l'avant par une ceinture faite de pierreries de toutes les couleurs, chaussé de babouches pointues et déambulant d'un pas futile, rapide et léger, Varys était comme de coutume poudré de blanc et embaumé d'une senteur lavande marquant très clairement sa présence.

La Salle du Trône, elle, était plongée dans le silence. Loin des remous de la veille, loin des conclaves ou autres cérémonies royales, le Trône de Fer semblait presque dormir dans un silence de début de journée. La lumière filtrée par les vitraux donnait une ambiance de recueillement aux lieux, comme si soudainement on s'était retrouvé dans un antique Septuaire. Il devenait presque cocasse de s'imaginer que tant d'hommes étaient morts pour ce morceau ridicule de fer, perdu dans une salle feutrée d'un immense château aux pierres rouges.

Dans ce calme cette fois si non simulé, la silhouette fine et musclée d'un homme s'était trouvée une place. Calmement, il admirait cette stature qu'avait le Trône de Fer.
Et, lorsque Varys pénétra dans la salle du Trône, il se fit si discret qu'il ne troubla guère l'ambiance et le personnage.
D'un pas tout aussi discret et rapide, il atteignit l'homme qui se tenait là. Telle une ombre qui se déplace pour venir au plus proche de sa proie, l'Araignée n'était fait que silence et de murmure. A l'évidence, l'homme n'avait pas véritablement remarqué la présence d'un illustre inconnu pas si inconnu que cela quand il reconnaîtrait le visage du Maître des Chuchoteurs de Westeros.

« Retrouvez-vous en ces lieux la quiétude des palais de Dorne, Messire Prince? Varys s'avança jusqu'à Oberyn dans un mouvement aérien de robes et de soies tout en arborant un sourire mielleux digne des plus grands jours. J'ignore encore à cette seconde pour quelle raison cette cocasse pensée me vint à l'esprit, mais j'étais persuadé que j'allais vous trouver ici, très cher. Vous plaisez vous à nouveau dans notre chère Capitale? »

Réponse quelque peu évidente lorsqu'on savait qu'en cette ville, dix-huit ans plus tôt, les forces de Tywin Lannister, Robert Baratheon et Eddard Stark l'avaient envahi non sans dommage.
L'un des pires crimes de cette affreuse guerre avait été l'effroyable meurtre d'Elia, la soeur d'Oberyn et de Doran. Depuis ce jour, Varys n'avait jamais eu l'occasion de revoir un seul Martell fouler les pierres de la Capitale. Il devenait aisé de penser que la rancœur était telle que les Martell préféraient rester loin de ceux qui avaient un jour bafoué et massacré tant de personnes, surtout si chères pour eux.
Port-Réal était à l'heure actuelle occupée par tous ceux qui avaient renversé le dernier Targaryen. Les Baratheon, les Stark et les Lannister étaient les uns à côté des autres dans cette sinistre demeure qui avait vu passer tant de roi.

Les yeux vitreux et globuleux de l'Eunuque observèrent Oberyn.

Plus que son frère encore, cet homme représentait cette tranche de la population westerosi qui vivait à Dorne. Cette Principauté, très semblable dans les moeurs et la température à ce que pouvait être Essos restait un endroit enclavé de quelques coutumes que l'on trouvait principalement dans la Capitale.
Dans le regard d'Oberyn se voyaient à la fois la malice, la finesse et la force physique des guerriers Dorniens qui ne représentaient pas rien dans les forces armées des Sept Couronnes. A lui seul Oberyn était la meilleure représentation des habitants de Dorne, sans-doute parce qu'il avait un amour profond pour sa patrie et les siens.

Dix-huit années étaient passées. Varys avait vieilli, son visage à l'époque déjà gras avait pris à nouveau en proportions et en rides. Plus que tout, également, il avait pris en expérience. Car, aux côtés de Pycelle, il était l'un des plus anciens membres du Conseil Restreint de Westeros, de quoi parfois donner matière à penser à quelques débiles politiciens qui pensaient aisée la manière d'entrer dans les hautes sphères du pouvoir.
Oberyn, lui, n'avait pas pris une ride. Enfin, si, évidemment. Mais son visage s'était pourvu d'une sagesse et d'un calme qu'il n'avait pas auparavant, sans ôter de ses traits forts et charmants. Son teint bronzé montrait clairement ses origines, contrairement à la peau visiblement très blanche de Varys.

Mains jointes sur le devant, l'Eunuque attendait une réponse de son interlocuteur, sans ne rien afficher de ses observations sur Oberyn.

Au dehors, quelques serviteurs qui débarrassaient encore les quelques tapis et autres décorations inutiles mises en place la veille pour accueillir la délégation Valoise.
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