La journée avait été longue et la chaleur horrible.
Après avoir passé son après midi à surveiller le cul royal de Robert, Jaime se rendit à la tour de la blanche épée pour s'y reposer et enfin pouvoir se défaire de cette armure qui pesait lourdement sur ses épaules en ce début de soirée.
Après s'être débarrassait de son armure, il se laissa tomber sur un fauteuil situé dans sa chambre, tout en soupirant de soulagement.
Jaime ferma les yeux pendant quelques secondes puis il se décida d'aller se coucher dans son lit, mais il vit une petite enveloppe déposé sur le drap.
Il ouvrit l'enveloppe et commença à lire la lettre.

Spoiler:

L'écriture de la personne qui avait écrit la lettre n'était pas connue de Jaime, il n'y avait pas de signe particulier pouvait laisser penser que cette lettre ait été écrite par un homme ou une femme.
Qui était donc la personne qui avait écrit la lettre ? Et surtout que voulait elle vraiment ?
Jaime ne savait rien sur la personne qu'il devait rencontrer si ce n'est qu'elle est belle et qu'elle joue du violon.

Littelfinger aurait pu écrire cette lettre ou bien Varys ? Un membre de la Garde Royale peut être ? Après tout qui a accès aux appartement de la tour de la blanche épée ?
La nature de la personne qui avait fait cette lettre pouvait attendre, Jaime trouvera cette personne bien assez tôt, pour l'instant il fallait se rendre au banquet de Ser Balkian, un homme riche mais pas vraiment connu et qui doit son titre de Chevalier pour avoir combattu au côté de Robert et surtout pour avoir tué un enfant Targaryen lors de cette rébellion.
Le Régicide pris de sombres vêtements, les vêtements de cuir noir qu'il portait avec son ancienne armure des Lannister, un fourreau avec une dague dorée était attaché à sa ceinture, même si dans la lettre il est dit qu'il ne risque rien, Jaime préféra prendre des précautions.
Avant de partir il enfila une cape munit d'une capuche, elle était faite de lin fin et était teinte en noire.

Jaime sorti de la tour, dehors il faisait noir et la couleur de sa tenue lui permettait de moins attirer l'attention que son armure de la Garde Royale blanche et dorée.
Il marcha en direction du banquet organisé par et pour le vieil homme, c'était pratiquement impossible de louper l'endroit, des panneaux en bois étaient placés temporairement dans différents endroits de la ville, indiquant par de fines gravures l'emplacement du banquet.
Arrivé une fois à l'endroit, Jaime fut surpris qu'aucune personne ne lui avait demandé son nom en pénétrant dans la demeurre de Ser Balkian, il vint ensuite se placer proche du banquet en question, observant les différentes personnes invitées au banquet, où était donc cette femme ? Il n'avait pas vraiment de renseignements pouvant l'aider quant au physique de la femme, ses cheveux ? ses yeux ? Rien, si ce n'est qu'elle joue du violon.
Il se trouvait justement que des musiciens jouaient et montraient leurs talents aux invités, mais aucun signe particulier d'une femme au violon.
Après avoir écouté plusieurs chants, Jaime fut aspiré par le chant et la musique d'une femme aux cheveux ébènes, une voix douce et attirante sortait de sa bouche, ses doigts maniaient à la perfection les cordes du violon qui grinçaient au contact de l'archet.
Cette femme était sans doute celle citée dans la lettre, il fallait en avoir le coeur net mais après le chant.
Jaime écouta le chant de la femme, puis laissa quelques autres chants suivre après celui ci, ne quittant pas la jeune femme du regard, il observait ses gestes et sourit quand il la vit sortir en direction d'un jardin, seule, puis se décida de l'accompagner.
L'air dehors était frais et agréable, le léger vent vint caresser la joue de Jaime, faisant vibrer la capuche qu'il avait sur sa chevelure et qui lui masquait légèrement le visage.
Il s'avança doucement vers la jeune femme qui contemplait le jardin, lorsque cette dernière se retourna en sa direction et mis un certain moment avant d'incliner la tête
et de demander ce que par quoi Jaime était intéressé.
Etait elle intimidée de se trouver en face du Régicide, ou était il la dernière personne qu'elle voulait voir ? Jaime savait en tout cas que la jeune femme le connaissait, mais le fait qu'elle ne ce soit pas présentée en demandant ce que le Lannister voulait était intriguant.

" Je voulais savoir, qui est cette femme qui joue si bien du violon... Je tiens à vous féliciter pour votre chant de toute à l'heure, à qui ais je l'honneur ? "

Répondit Jaime, un sourire aux lèvres.
Le visage de la jeune femme lui rappela quelqu'un, mais qui ?
Il n'avait pas le souvenir d'avoir parlé à une musicienne, hors celles qu'on peut voir à Castral Roc. Une ancienne serveuse peut être ? Pourquoi se souviendrait il d'une serveuse ?
Une amie d'enfance ? Peut être la soeur d'un copain de jeux ?

" Quel était ce chant que vous avez chanté avant ? Il était aussi calme et aussi plongeant que les pluies de Castamere, ça serait un honneur de vous entendre le chanter. "

Jaime regarda la jeune femme dans les yeux, elle était belle et les formes toutes aussi attirantes que son visage. Mais pour Jaime ce n'était qu'une belle Dame, elle ne valait pas Cersei.

Les yeux gris perçant de la jeune femme détaillait calmement l'homme qui se trouvait en face d'elle : ses yeux verts, ses cheveux blonds et cet air impétueux...un vrai Lannister, un lion fier de l'Ouest. Elle comprenait pourquoi son père avait tant voulu les renverser autrefois, ils étaient trop sûre d'eux il fallait qu'un seigneur d'une autre famille leur montre qu'ils n'étaient pas invincible. Son regard se durcit un moment se rappelant du destin tragique de celui qui s'éleva face à Lord Tytos et reçu une défaite cuisante de son jeune fils Lord Tywin Lannister seigneur de Castral Roc. Jaime Lannister était un bel homme de grande taille Ariel lui arrivait un peu au dessus de l'épaule. Il avait grandis le petit garçon qu'elle avait l'habitude de combattre à l'aide d'une épée de bois le long des falaises, l'air marin secouant leurs cheveux courts. Des flashs de son passé resurgirent, elle se revoyait jeune, intrépide, ses cheveux noir de jais court, ses yeux gris défiant ceux de Jaime alors qu'il avait mis à terre l'un de ses camarades de jeux. Lors de leur première joute malgré quelques années de moins que l'héritier Lannister elle le mis à terre pour venger son camarade. Celui-ci aurait pu la faire tuer pour cet affront mais il ne l'avait pas fait. Mestre Creyen en l'apprenant n'en revenait pas, il avait punis sévèrement Ariel pour cet absence total d'esprit. Toutefois le lendemain Jaime était de retour, elle se souvenait particulièrement de ce jour car il lui avait donné une belle pomme rouge, un fruit délicieux qu'elle avait entamé avant de lui donner la fin du fruit. Ce moment de partage avait crée un lien d'amitié sincère entre ces deux petits lionceaux. Quand elle habitait chez le mestre Creyen elle se faisait appeler Henry Hill, bâtard abandonné sans jamais savoir à quel famille il appartenait. Jaime et Henry se voyait souvent pour discuter et se battre, Ariel pensait au fond d'elle qu'il l'avait toujours bien aimé pour le fait qu'il ne se montrait pas plus doux avec lui parce qu'il était le fils de Tywin Lannister...Aujourd'hui tout était différent et l'amitié qu'Ariel avait pu porter autrefois au jeune Jaime ne se devait plus d'exister, elle n'avait plus lieu maintenant qu'elle savait qui elle était. La descendante d'une lignée massacré sans aucun scrupule, une lionne tout comme Jaime mais d'une différente teinte, la sienne était rouge comme le sang versé par ses ancêtres et son défunt père pour reverser des lions d'or trop fier. Un instant son visage s'était fermé, lui qui se voulait ouvert et sympathique mais elle ne pouvait chasser les images qui la hantait dans ses cauchemars...Des reminiscences des ses premiers jours : des cris, des flammes, une course effrenée et surtout des hommes pendus aux arbres...Partout, il y en avait partout...Cette image revenait la hanter dans ses rêves les plus agités. Trop perdue dans ses sombres pensées elle n'attendait même plus une réponde de l'homme qui se trouvait pourtant bel et bien en sa présence Jaime Lannister.

" Je voulais savoir, qui est cette femme qui joue si bien du violon... Je tiens à vous féliciter pour votre chant de toute à l'heure, à qui ais je l'honneur ? "

Sa voix grave d'homme la sortit de sa torpeur et elle l'observa toujours avec attention écoutant avec délice son accent de l'Ouest, que ce beau langage lui avait manqué. Elle s'inclina plus bas pour accueillir ce compliment, on disait à Port-Réal que le régicide donnait plus de coups d'épée que de compliments et même si cela ne l'honorait absolument pas elle devait se montrer poli et ne rien laisser transparaître. Pourtant elle ne pouvait empêcher ses yeux acier de flamboyer dans l'obscurité d'une intensité rare. Elle était une bonne comédienne mais ses yeux la trahissaient plus qu'elle ne le pensait. Enfin, elle espérait qu'avec la nuit cela ne se remarque pas. Un léger frisson parcourut son échine et fit se hérisser les cheveux fins de sa nuque quand il lui demanda de décliner son identité...Que pouvait-elle bien dire ? Devait-elle lui mentir ? Non, ce ne serait pas sage, elle risquait très gros de mentir à un Lannister. Pour la première fois depuis que Jaime s'était invité à sa contemplation du jardin elle quitta le régicide pour observer l'horizon. Ariel tenta de se rassurer en se disant qu'elle ne risquait rien, il était tout à fait impossible qu'il fasse le rapprochement entre Henry Hill le jeune garçon à l'épée de bois et la belle femme aux formes séduisantes et à la voix gracile qui se trouvait en face de lui à cet instant. Elle laissa passer un temps réflechissant aux mots qu'elle prononcerait d'ici une minute les yeux toujours perdus dans le vague. Enfin quand elle fut sûre elle reposa son regard à nouveau doux et chaleureux sur le régicide et prononça d'un ton détaché ne cachant pas son délicat accent de l'Ouest :—"Mon seigneur m'honore de ses compliments et je ne peux qu'être plus que ravie que ma voix et mon violon lui soit sensible. Si vous le désirez sir ce serait un honneur de vous jouer une ballade ou peut-être bien vous conter l'histoire de l'un de vos ancêtres. Elle laissa encore un temps avant enfin de souffler dans un murmure son identité sans quitter les yeux verts du régicide. Mon nom est Ariel sir, Ariel Hill... Son nom qui n'était plus qu'un soupire atteint tout de même les oreilles de Jaime Lannister et la jeune femme baissa les yeux, elle était une bâtarde, il n'y avait aucune fierté de l'être et pourtant elle reposa son regard sur le régicide, elle ne voulait pas paraître faible face à un autre lion.

" Quel était ce chant que vous avez chanté avant ? Il était aussi calme et aussi plongeant que les pluies de Castamere, ça serait un honneur de vous entendre le chanter. "

Ariel déglutit lentement son regard se perdant dans la vagues, ses pensées sombres qu'elle avait oublié le temps d'un instant revenait à la charge et le vent se mit à souffler plus fort autour d'eux comme pour la mettre en garde...Il fallait fuir ou se soumettre à la volonté du seigneur, ou peut-être même le feinter. Pour la première fois elle eu l'air perdu. Normalement elle aurait déjà sortit sa dague le menaçant mais que pouvait-elle faire face à une des combattants les plus plus expérimentés de Westeros ? Non il fallait se mettre à l'évidence, elle devait s'y plier ou faire diversion. D'une main elle serait son violon et son archet, de l'autre elle serrait ses doigts devenus poing...Ses jointures blanchissaient à vu d'oeil et ses ongles se plantaient dans sa chaire...Il fallait à la jeune femme beaucoup de contrôle pour garder son calme et si cela impliquait sa propre douleur elle n'hésitait pas. Un silence était tombé entre ces deux jeunes gens. Ariel se devait de le combler avant qu'il paraisse suspect : —"Ce chant me vient du Nord mon seigneur d'où je viens de revenir, il me fut conter prêt du mur et j'ai décidé d'en faire un chant, laissant mon violon accorder la mélodie à la légende. On dit qu'au delà du mur il y a des êtres légendaires...y croyez-vous sir ?" Elle prit un air rêveur sonnant peut-être un peu trop faux pour la jeune femme qui ne croyait pas en ces légendes mais qui cherchait un tactique de diversion pour ne pas perdre à nouveau la face et surtout se calmer...ses ongles s'étaient légèrement desserrés de la paume de sa main laissant un filet rouge couler le long de ses doigts...Par les Septs heureusement que l'obscurité lui cachait cette main meurtrie. Ariel décida de reprendre, plus sereine :—"Ce serait avec joie, une autre fois, lors d'un autre banquet peut-être ?" Ariel décida de feindre l'ignorance de sa demande immédiate de jouer ce morceau pour lui priant pour qu'il n'y voit pas d'objection. Tentant de le faire dériver sur un autre sujet elle finit par murmurer :—"C'est une belle nuit messire, vous ne trouvez pas ? La douce fraicheur du soir me rappelle les nuits que je passais sur les côtes rocheuses de l'Ouest à contempler la mer paisible. Et vous messire ne vous arrive-t-il pas parfois que Castral Roc vous manque ?"

Ariel Hill se nommait elle, Hill, nom donné aux bâtards des terres de l'Ouest.
Jaime fit son sourire arrogant en entendant le nom de la jeune femme, déjà qu'être un bâtard n'était pas une chance, alors une bâtarde..Cela serait un défi pour la vie future de la jeune femme.
De quel Seigneur ou Dame pouvait elle venir ? Et quel était son autre parent ? Une putain ? Un aubergiste ?

Le sourire de Jaime changea brusquement, ses sourcils froncèrent quand elle demanda au Régicide si elle croyait aux êtres légendaires.
Lui, croire en ces choses inventées ? La femme le prenait pour un débile du Nord qui s'invente des ennemis pour prétendre vivre dans un endroit dangereux ?
Ni géants, ni Tarasques, Marcheurs blanc, Snark ou dieux existaient pour Jaime, il croyait que ces choses étaient simplement faites pour faire peur aux enfants ou pour donner de l'honneur à un chevalier qui aurait tué un de ces bêtes.
Pour ce qui est des dieux ? Simplement une créations des vivants pour se donner un ligne de conduite et pour faire la guerre au voisin.
Jaime remarqua rapidement qu'elle désirait ne pas chanter le chant qu'il lui avait demandé, en effet la jeune femme déviait rapidement le sujet.
Au début elle lui propose de chanter pour lui et là elle reporte le chant à une autre fois, comme si elle ne connaissait pas ce célèbre chant ou alors simplement que la jeune femme ne l'aimait pas.

"C'est une belle nuit messire, vous ne trouvez pas ? La douce fraicheur du soir me rappelle les nuits que je passais sur les côtes rocheuses de l'Ouest à contempler la mer paisible. Et vous messire ne vous arrive-t-il pas parfois que Castral Roc vous manque ?"

Bien sur que Jaime pensait parfois à Castral Roc, il aurait pu y gouverner à la mort de son père, si il n'avait pas rejoint la Garde Royale.
Castral Roc était une magnifique forteresse qui donnait sur la mer et fut bâtie sur un site de vieilles mines d'or; sa beauté était immense.
L'espace d'un instant, Jaime se revoyait plus jeune à jouer autour de Castral Roc et surtout de son beau plongeant depuis les falaises jusque dans la mer.

" Si ca m'arrive, c'est pour cela que je voulais entendre un chant de chez moi et toi qui viens de l'Ouest, je suis certain que tu aimerais aussi chanter."

Jaime se mis à la tutoyer, après tout ce n'était qu'une bâtarde, qui venait certes de l'Ouest mais bâtarde quand même.
Elle ne devait pas être surprise qu'une personne comme Jaime tutoie une bâtarde qui ne sera jamais Dame, alors pourquoi devrait il vouvoyer une femme comme elle ?

" Mais si tu es fatiguée et que tu ne veux pas chanter...Alors le chante pas. "

Il est vrai que Jaime n'allait tout de même pas la forcer à faire de la musique, il avait peut être tuer un roi, des brigands ou autre, il n'allait tout de même pas s'en prendre à une jeune et belle femme pour si peu.

Ne pas aimer le chant des Lannister, voilà une chose bien étrange qu’il entendait là et la raison n’était pas des plus appréciée, un rebelle qui se fait massacrer est une chose logique.

" Si mon père n’avait pas arrêté cette maison, toutes les autres auraient fait de même.
Quelle est donc cette noble cause que de se rebeller contre son seigneur ? Et pour être honnête la vie est faite ainsi… Aucun espoir pour ceux qui affrontent les Lannister. "

Jaime était autant plus surpris quand elle dit qu’il était aimable ne de pas la forcer à chanter.
Pour qui cette femme le prenait il ? Pour un pauvre paysan ou ivrogne des tavernes prêt à forcer une personne pour faire une chose ? Surtout pour forcer une personne à chanter, cela aurait été très ridicule de la part de Jaime.
Ainsi cette femme souhaitait savoir ce que Jaime lui voulait, elle ne voulait donc pas parler au Régicide ?
Le visage proche de celui de la jeune femme Jaime plongea ses yeux dans ceux d’Ariel Hill, il sera ses dents du haut contre celles du bas et avança légèrement la mâchoire en avant.
Il regardait Ariel d’un regard très froid, un regard à glacer le sang.

" J’arrête de tourner autour du pot, on m’a dit que je te devrais te connaitre, tu me mens sur ton prénom ? "

Jaime laissa un temps de réponse, un temps dans lequel tout semblait se mettre en pause, le seul bruit était celui que faisaient les personnes qui se trouvaient à l’intérieur.
Jaime regarda autour de lui, afin de s’assurer que personne n’était présent ou n’écoutait la conversation, il avança de plus prés son visage et fit glisser ses doigts le long de son arme, d’une voix calme mais d’un ton qui montrait qu’il était sérieux, Jaime lui dit :

" Même si je t’apprécie pour le moment, je te conseille de me dire la vérité, que suis-je sensé savoir sur toi ? "

Il pensait ensuite à la lettre qu’on lui avait écrite avant qu’il arrive à ce banquet, peut être que c’était un piège… Peut être que non, mais il ne pouvait pas ignorer la lettre et passer à côté de quelque chose d’important, une chose importante dont il ignorait la nature cependant.
Tyrion lui aurait surement questionné d’autres gardes pour en savoir plus sur la lettre et surement la personne qui l’a écrite, mais Jaime savait qu'il ne pensait pas du tout comme Tyrion, mais il devait savoir la raison de la lettre pour son égo, sa fierté car après tout c'est un lion, il ne va pas laisser les choses se passer comme ça dans son dos.

Ariel fronçait les sourcils écoutant Jaime Lannister répondre à ses différentes interrogations, l'air autour d'eux devenait de plus en plus froid, et le silence devenait de plus en plus lourd. La jeune femme soupira en entendant le première réponse du membre de la garde royale. Il ne comprenait donc pas ? Elle ne parlait pas précisément de cette rébellion pourquoi toujours tout ramener à la réalité ? Pour elle c'était un message plus abstrait, une transmission d'idée qui ne lui plaisait pas qui passait au travers de cette chanson. Les faits restaient les faits mais cela n'avait rien à voir avec sa pensée au moment ou elle formulait cette phrase. Ce qu'elle rejetait dans cette chanson était le peu d'espoir qu'elle offrait aux hommes, eux qui vivaient dans un monde déjà si dur pourquoi l'art serait là pour le leur rappeler ? Non, ce n'était pas son rôle, le chant se devait d'élever les âmes pas de les laisser dans leur médiocrité mais Jaime en parfait cartésien n'avait pas su aller au delà des faits pour saisir les idées. Elle l'observait un regard un peu déçu de voir qu'avec le temps il était resté aussi...peu éclairé. Il était souvent dit ou plutôt murmuré que des frères Lannisters l'un était bon combattant et l'autre était intelligent. Même jeune ce petit lion de Castral Roc ne réfléchissait jamais beaucoup, elle aurait du être plus réfléchit et choisir peut-être mieux ses mots. Sa dernière phrase tomba et Ariel qui avait gardé son calme jusqu'à présent lui lança un regard de défi arquant l'un de ses sourcils montrant ouvertement une remise en question de ce qu'il venait de dire. Elle s'apprêtait à répliquer seulement le régicide ne lui laissa pas le temps de formuler quelconque réponse avant de renchérir.

Il n'était plus qu'à quelques centimètre d'elle, son souffle se perdant dans la chevelure ébène d'Ariel qui ne semblait pas tant gêner de la présence d'un homme aussi près d'elle. Ses yeux verts froid plongés dans les siens ne la fit pas ciller d'un pouce...La menace et la colère, voilà des sentiments qui lui allait mieux que l'attention et la politesse. Elle renifla de mépris, il n'était pas tant différent des autres et cela lui donnait plus d'assurance que de la prendre au dépourvu. Elle humidifia ses lèvres passant doucement sa langue tout en laissant un silence glacial s'installer entre eux. Plus de politesse, juste de la vérité. Tant mieux Ariel n'y tenait plus, les conventions sociales n'ayant jamais été son fort. À chaque respiration elle pouvait sentir le corps du chevalier près d'elle et la menace qu'il représentait. On l'avait renseigné, il devait se connaitre ? Qui si ce n'est Varys était au courant de ce secret ? Elle s'occuperait de savoir cela dès qu'elle se serait sortit de ce pétrin. C'est Jaime qui rompit le contact visuel en premier observant autour de lui pour s'assurer que personnes, ce laps de temps permit à la jeune femme d'atteindre sa dague qu'elle orienta vers l'extérieur de sa cuisse pour la saisir plus facilement en cas d'attaque, on était jamais trop prudent. Quand son regard vert replongea dans les prunelles grises d'Ariel, elle avait à nouveau ce regard doux et calme absolument pas impressionné par le régicide même si dans sa tête elle savait tout à fait qu'aujourd'hui il n'était plus un petit garçon facile à mettre au tapis. Elle remarqua qu'il avait glissé la main sur le manche de son épée. Il était encore plus près d'elle qu'avant, elle sentait l'armure froide du régicide au travers de sa fine robe de lin blanche.

Ne brisant pas ce contact visuel entre eux elle glissa sa fine main sur celle du régicide qui tenait fermement son arme. Elle n'avait fait cela en aucun cas pour le désarmer mais pour lui signifier qu'elle ne recherchait en aucun cas le conflit, pour lui montrer aussi qu'elle n'avait pas peur. Le fait qu'il ait évoqué qu'il l'appréciait bien, la fit légèrement sourire et pour ne pas laisser planer le doute plus longtemps sur les intentions de la jeune femme qui avait toujours sa main sur celle du régicide elle murmura :—" Sir Lannister, je ne représente pas de danger pour vous, il n'est pas la peine d'utiliser ceci...Enfin je n'hésiterais pas à me défendre si vous tentez quoique ce soit." Sa main glissa de celle du régicide pour retourner le long de sa taille. Elle enchaina :—"Mentir à un Lannister je l'ai déjà fait auparavant mais à l'époque je ne savais pas moi-même la vérité. Aujourd'hui je ne vous ai pas menti, mon nom est bel et bien Ariel Hill, je suis une bâtarde de l'Ouest qui tente de vivre comme ma condition me l'implique. En effet, Jaime nous nous sommes connus autrefois, tu ne t'en souviens pas car nous n'étions que des enfants. Mon nom n'était pas si différent d'aujourd'hui mais il me permettait de vivre une vie meilleure pendant mon enfance. Car vous ne savez sans doute rien d'Ariel mais d'Henry je pense que cela est sans doute plus familier à votre oreille."

C'était la première fois qu'elle l'avait tutoyé, elle lui avait dit la vérité et désormais elle ne savait pas du tout comment il allait réagir. Elle baissa les yeux brisant à son tour cet échange, elle se détourna du chevalier et fit quelque pas afin de creuser à nouveau la distance entre eux. Elle sentait le froid de sa lame le long de sa cuisse et si il tentait quoique ce soit envers elle, elle n'hésiterait pas à répliquer. Ils avaient été amis mais aujourd’hui tout les séparait et elle ne savait pas ce que le régicide en penserait. Il fallait rester prudent.

Comment cette bâtarde pouvait elle dire au lion qu'elle se défenderait si il venait à tenter quelque chose ?
Peut être croyait elle que Jaime voulait la toucher; même si elle était jolie elle n'intéressait pas Jaime.
Ou alors qu'il voulait lui voler son ? Mais Jaime en avait beaucoup plus.
Alors que croyait elle ? Il voulait simplement savoir pourquoi il se trouvait en sa compagnie.
Quand Ariel avait prévenu Jaime qu'elle se défendrait, celui ci fit mine d'être étonné et appeuré, mais très vite il lui sourit pour lui montrer qu'il ne la craignait pas. Cette bâtarde se croyait surement plus forte que lui mais se dit qu'il aurait pu la tuer très rapidement si il en avait envie.

Lorsqu'elle glissa sa main le long de sa taille, Jaime pris cette main par le poignet et la retira.
Elle était très tactile et donnait l'impression d'avoir envie de séduire le Régicide mais ca ne marchera pas, pas avec lui.
Il ne mesurait peut être pas l'impact de ses actes mais là dessus Jaime restait prudent, un fier lion séduit par une bâtarde sans avenir ça n'arrivera jamais.


"Mentir à un Lannister je l'ai déjà fait auparavant mais à l'époque je ne savais pas moi-même la vérité. Aujourd'hui je ne vous ai pas menti, mon nom est bel et bien Ariel Hill, je suis une bâtarde de l'Ouest qui tente de vivre comme ma condition me l'implique. En effet, Jaime nous nous sommes connus autrefois, tu ne t'en souviens pas car nous n'étions que des enfants. Mon nom n'était pas si différent d'aujourd'hui mais il me permettait de vivre une vie meilleure pendant mon enfance. Car vous ne savez sans doute rien d'Ariel mais d'Henry je pense que cela est sans doute plus familier à votre oreille."

Jaime pris quelques instants pour réfléchir.

" Henry Hill...Henry Hill...Ohh le petit bâtard qui était avec le Mestre ? Il nous a dit que tu étais mort, ou morte si tu préfère."

Il se souvenait maintenant de ce petit garçon avec qui il avait joué étant plus jeune et qui avait disparu sans laisser de traces.
Jaime avait passé de longues journées avec Henry et ils avaient bien ris tous deux, il se souvenait qu'il avait été triste en apprenant le décès du garçon.
Jaime regarda ensuite les formes d'Ariel, il faut l'avouer, cette femme était bien faite, puis il sourit à cette dernière.

" Ca explique mieux le fait que tu ne voulais pas pisser depuis les falaises..."

Puis rapidement il cessa de sourir et son visage devint plus sérieux et froid.

" J'ai de bons souvenir d'Henry tu sais ? Mais toi et le Mestre m'avez pris pour qui à mentir sur son sexe et son décès ? Les Lannister n'aiment pas qu'on les prennent pour des imbéciles. "

En effet, Jaime n'apprécia pas le fait qu'elle était Henry, il se revit enfant à jouer avec Henry et Cersei qui insultait Henry sur son nom 'Hill'.
Il était peut être rassuré de voir que cette personne était en vie, mais il l'était moins sur le fait qu'on lui avait menti.

Quand Jaime saisit son poignet et l’enleva Ariel pencha la tête sur le côté, perplexe. Elle voulait juste l’apaiser et le prier de ne pas se servir de son arme. En aucun cas elle ne séduirait le fils du meurtrier de son père, malgré toute l’affection fraternelle qu’elle avait pour lui quand il n’était qu’un garçon et non un homme. Elle eu un léger sourire, narquois, pensait-il vraiment qu’aucune femme pouvait se garder de lui faire des avances ? Si c’était le cas il était bien idiot, Ariel n’avait jamais était tellement attiré par les têtes blondes de l’Ouest. Voyant qu’il ne lui voulait aucun mal, pour l’instant elle desserra sa poigne sur son poignard et entoura de son autre main le poignet autrefois tenu par le Régicide. Elle le frottait tout en observant Jaime d’un air à moitié amusé à moitié moqueur.
—« N’ayez crainte “Sir Lannister“, je connais ma place aussi bien que je connais la votre, je ne tenterais en aucune façon toute tentative de séduction. Je suis peut-être une bâtarde mais cela ne veut pas dire que je suis assez sotte ou dégénérée pour ne pas savoir ou, quand et avec qui se font ce genre de choses. Voyez en ce simple touché une simple tentative féminine de vous signifier que je ne souhaite pas vous voir dégainer votre coutelas. » Toujours calmement elle relâcha son poignet et laissa ses mains retomber le long de son corps. Si il ne souhaitait plus être touché qu’il en soit ainsi, ses mains resteront désormais bien sagement en alignement avec sa taille. Enfin d’un air encore plus moqueur elle ajouta sur un ton plus léger rappellant sa mine faussement appeurée quand elle l’avait menacé. « Apparemment mon simple contact vous terrifie plus que la possibilité que nous nous battions dans un proche avenir. Enfin cela ne m’étonne pas, je n’espère pas être sotte en pensant que nous sachons que je n’ai aucune chance face à un homme qui a fait la guerre tandis que moi je joue et je chante messire. » Elle laissa encore un temps de silence laissant le temps à Jaime de réaliser et d’assimiler que Henry et elle-même était une seule et unique personne. Ses mains remontèrent sur sa taille observant les réactions de Jaime qui évoluait au fur et à mesure. " Henry Hill...Henry Hill...Ohh le petit bâtard qui était avec le Mestre ? Il nous a dit que tu étais mort, ou morte si tu préfère." Ariel d’un air calme, écoutait. Un point positif il se souvenait d’elle et un autre encore plus positif était sous-entendu dans sa phrase, il l’appréciait. Pourquoi ? Car jamais mestre Creyen ne lui aurait parler d’elle si il n’avait pas demandé, sa disparition avait donc du le marquer, peut-être même le rendre triste qui sais ? Ariel se doutait qu’il avait déguisé sa disparition en mort, parcontre qu’avait-il choisit ? Elle s’était toujours posé cette question peut-être que son compagnon de jeu saurait lui répondre : —« Et selon lui je suis morte comment ? J’ai glissé des falaises ? J’ai été écrasé par un chariot ? Ou mieux je me suis faites tuer par un ivrogne. Cet homme avait un réel talent pour raconter des histoires. » songea-t-elle rêveuse interrogeant Jaime du regard. " Ca explique mieux le fait que tu ne voulais pas pisser depuis les falaises..."Le sourire de Jaime lui allait mieux que son air menaçant d’il y a peu et prise par surprise Ariel ne put s’empêcher de rire à sa remarque, nostalgique. Elle se souvient de toutes les excuses qu’elle avait du lui sortir, du mal qu’elle se donnait pour paraître crédible. C’était un enfer car Jaime ne pouvait s’empêcher de lui poser des questions à ce sujet à l’époque. « Tu…Vous n’imaginez pas le mal que je me donnais, c’était très délicat pour moi. Enfin tout ceci est du passé, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. » Ariel était sincère quand elle disait cela, depuis le début de la soirée elle n’avait pas été aussi sincère qu’à ce moment même. " J'ai de bons souvenir d'Henry tu sais ? Mais toi et le Mestre m'avez pris pour qui à mentir sur son sexe et son décès ? Les Lannister n'aiment pas qu'on les prennent pour des imbéciles. " Ariel soupira en le voyant redevenir sérieux même si elle retint sa première phrase comme un compliment. De plus il ramenait tout à lui… « Pourquoi tant de sérieux messire ? Ce n’est pas à toi…vous précisément que nous mentions. Nous avions fait cela pour me protéger, être bâtard est une vie difficile, être une bâtarde est un enfer surtout quand on est enfant. Nous mentions aussi bien à votre famille qu’aux cuisiniers, ménagères et nourrices. Cela ne changea en aucun cas le déroulement de votre enfance messire et puis je suis sûre que votre première défaite à l’épée aurait été plus cuisante si elle avait été donné de la part d’Ariel que d’Henry…Ne vous méprenez pas Jaime, vous n’étiez pas le seul a avoir de bons souvenirs de cette enfance à Castral Roc à vos côtés. C’est une belle part de ma vie. Je n’ai menti en aucun cas pour nuire à qui que ce soit, je voulais simplement vivre une enfance correcte, était-ce trop demandé selon vous ? » Ariel demeura silencieuse attendant le réponse de Jaime.

La jeune femme savait garder son calme et ceci malgré les piques que pouvait lancer le Régicide, elle devait sans doute ne plus avoir de relations avec le vieux mestre qui l'avait si longtemps caché.

Oui ce vieux mestre avait un vrai talent pour raconter des histoires, un peu trop même au goût de Jaime, qui se serra les dents en pensant à ce vieil homme qui avait osé mentir aux Lannister.
Un mestre devait conseiller et jurer allégeance aux seigneurs de la ville qu'il sert, comment pouvait on maintenant apprécier cet homme après la révélation sur le fait qu'il osa mentir aux lions de l'Ouest ?
Jaime regarda la femme qui était autre fois le petit garçon nommé Henry, elle désirait savoir ce que le Mestre avait pu ainsi trouver comme excuse pour s'en débarrasser alors qu'elle commençait à avoir des formes de femme.
Jaime leva les yeux au ciel noir pour s'en souvenir, il se souvint du jour en question où le mestre dit qu'Ariel...Ou Henry, était mort dans la nuit, d'une maladie dont il ignorait la cause mais il avait prétendu que le corps de l'enfant était froid et sec comme de la paille et Jaime avait été touché d'apprendre le décès de son brave camarade qu'il appelait "ami", quant à Tywin, il n'avait pas ressenti une once de tristesse, pire il resta totalement indifférent à l'information et avait ensuite ordonné au mestre de ne pas l'importuner pour de telles histoires.
L'enfant fut enterré, d'après les dires du mestre, avant qu'il n'en parle au seigneur de Castral roc pour éviter une foule plus curieuse que pieuse et qu'un bâtard ne mérite pas des funérailles aussi bien mises en scène que pour les personnes dites légitimes.
Jaime compris mieux maintenant l'excuse que le mestre avait trouvé, qui ne tenait pas la route.
Un mestre qui élève un bâtard et qui prétend ensuite que celui-ci ne mérite pas des funérailles correctes ? Très contradictoire.
Jaime haussa les épaules en guise de réponse à la question de la jeune femme, il fit semblait d'avoir oublier pour ne pas avoir à dire l'excuse du mestre.

Le rire qu'elle fit en disant qu'il avait été difficile pour elle de prétexter des excuse pour ne pas avoir à viser sa vessie du haut des falaise, qui était un jeu amusant pour un enfant même pour un jeun et riche prince, fut rapidement interrompu après la phrase froide de Jaime.
Elle jeune femme fit rapidement blasée, d'avoir à rendre des comptes maintenant au Régicide.
De la longue phrase d'Ariel, Jaime ne faisait attention qu'à une partie " Et puis je suis sûre que votre première défaite à l’épée aurait été plus cuisante si elle avait été donné de la part d’Ariel que d’Henry… ", Jaime ne pris même pas la peine de répondre à la question de la jeune femme au sujet de vivre une enfance correcte, pourquoi devrait il y répondre ? Il est Lannister de Castral Roc, Chevalier de la Garde Royal et de plus le Régicide, il répond ce qu'il veut à qui il veut.
Jaime recula la tête en souriant au coin des lèvres.
Jaime était très vantard, il faisait allusion aux femmes qui n'avaient pas été indifférentes à son charme.
Il regardait la jeune femme droit dans les yeux en s'approchant d'elle, un sourire toujours aussi provoquant, que seul le Régicide a si souvent aux lèvres quand il se moque d'une personne. Là il se moquait d'Hill mais malgré cela il appréciait ce qu'elle était avant.
Arrogant comme à son habitude, le Chevalier n'allait tout de même pas s'incliner devant la personne qui l'avait battu étant tous deux plus jeunes.