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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE

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The Raven




The Raven
« A Feast for Crows »

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Corbeaux : 53
à Westeros depuis : 24/12/2012
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MessageSujet: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime02.03.13 15:36


Un petit air de rébellion
Event

Lysa Arryn a décidé de marié sa nièce Ashara à Lord Lyonel Corbray. Ce mariage était loin de plaire à la jeune femme. Mais elle a découvert que son époux n’aimait pas Lysa. Et de cette haine va naître une puissante alliance. Une conspiration est en train de naître dans le Val, région isolé de Westeros. Personne ne pourra intervenir en dehors du Val. Lysa Arryn va-t-elle se retrouver seule avec son fils face à son peuple qui se rebelle ? Va-t-elle se montrer forte, autoritaire pour défendre la seigneurie de son fils ?
Cette rébellion se prépare, elle va agir. Une guerre au sein du Val ou juste une simple querelle politique. Les Corbray et leurs alliés semblent bien déterminer à ne pas laisser les Eyrie à la veuve Arryn. Pourtant la porte de forteresse sanglante est dites imprenable. Une chose est sure, aucune aide ne viendra du Conflans ou du Nord. Lady Arryn est seule avec les serments de ses chevaliers. Tiendront-ils leurs paroles ou iront-ils se rallier à Lyonel Corbray et Ashara Arryn ? Leur destin est entre vos mains…
 

© Belzébuth


Seuls les personnes habitants dans le Val peuvent répondre à ce sujet. L'évent sera ponctué par les interventions des PNJ pour pimenter le tout.  Libre à vous de prendre le camps que vous souhaitez !
Que le Destin soit avec vous !
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime03.03.13 3:47



Ashara portait une tunique blanche aux manches longues et évasées qu’elle avait remontées et attachées d’un lacet pour plus de liberté de mouvement et une robe marron à manches courte ourlée d’une bande brodée de motifs géométriques or blancs et bruns. Par-dessus, elle avait un surcot rigide, court et ajusté en velours brun lacé devant et doté de boudins aux épaules et en bas et d’un col qui remontait légèrement à l’arrière, il dégageait par contre sa poitrine à l’avant. Une cape de velours fauve dont elle pouvait se couvrir la tête dotée d’une large bande de fourrure de renard sur tout l’avant et doublée d’un brocart brun vert et bronze couvrait ses épaules attachée par une pique de bronze ciselé.

Les Portes de la Lune ! Je ne suis pas venue ici depuis plusieurs mois, comme il est plaisant de revoir cette forteresse, et tout là-haut les Eyrié. S’il n’était cette mystérieuse et détestable convocation, j’ai toutes les raisons d’être heureuse de revenir ici, c’est chez moi. Je n’y ai certes pas grandit, mais j’y ai passé tant de temps. Lord Jon, vous me manquez, vous qui n’habiterez plus jamais ces murs, vous que je n’attendrais plus du haut des remparts. Vous avec qui je ne partagerais plus jamais un bon vin et une bonne conversation dans la fraicheur d’une soirée d’été. J’ai prié pour vous savez vous ? J’espère sincèrement que le père vous a choisi pour trôner à sa droite dans les sept paradis, je sais que vous le méritez, Jon Arryn.

La cérémonie mortuaire avait eu lieu à Port-Réal et depuis la mort du Seigneur des Eyrié, elle n’avait pas passé la Porte Sanglante, restant à Roches Aux Runes car Lysa, de retour, ne sollicitait plus sa nièce pour s’occuper des affaires du Val. De plus la froideur de la, désormais, régente du Val à son égard, lors de l’enterrement, avait refroidi la jouvencelle, elle s’était montrée presque menaçante, et en tout cas très claire sur le fait qu’Ashara ne bénéficierait plus des faveurs dont Jon l’avait honorée pendant toute sa vie. Depuis ce jour où elle avait enfin compris que sa tante la haïssait véritablement, elle cherchait un moyen de faire respecter son rang sans s’attirer ses foudres et sans outrepasser ses droits. Mais plus le temps avançait, plus elle voyait le respect des Chevaliers du Val, si durement acquis durant ses années d’intendance, se déliter. Elle craignait fort qu’il n’en subsiste plus grand-chose, le respect qu’ils lui devaient en tant que Dame de haut rang et non plus en tant qu’Arryn. Elle qui avait servi le Val du mieux qu’elle pouvait dès ses treize ans et passé plus de trois années de sa vie à parcourir monts et vaux pour pallier à l’absence de son oncle n’était maintenant plus qu’une jouvencelle comme les autres. Déshéritée de ses attributions du jour au lendemain, ça n’était pas l’existence qu’elle avait été préparée à mener, et cela se ressentait dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles, dans sa démarche et dans l’ennui mortel auquel elle était désormais condamnée. Elle était née, elle avait grandi, et elle avait été éduquée pour devenir Suzeraine, et voilà que tout cela lui était retiré. Et par qui ? Par une folle qui n’avait donné au Val qu’un marmot faiblard et malade. Robert, les Sept lui viennent en aide avait hélas toutes les chances de mourir avant de donner un héritier au Val, et encore, s’il le pouvait. Elle était le seul espoir des Arryn, le seul espoir de la région pour rester stable et unie, c’était son devoir. Elle était le Val et le Val était en elle, le sang qui coulait dans ses veines était celui des Rois de la Montagne et du Val, et cela nul ne pourrait lui enlever, certainement pas cette Tully dégénérée. Qu’avait-il bien pu arriver pour que Catelyn soit si intelligente et si digne et que sa petite sœur devienne le pantin de ses passions les plus viles ?

Malgré tout, la jeune fille fut accueillie en grande pompes aux Portes de la Lune, en effet, dans les chevaliers qui servaient ici les Arryn, beaucoup étaient des cousins de la Maison Royce ou encore des Belemore et autres jeunes hommes de bonne famille. Elle les connaissait bien et certains avaient même servi dans sa propre garde du temps où elle suppléait Jon Arryn, ainsi les portes lui furent grandes ouvertes à elle et sa garde et un fameux comité d’accueil l’attendait même sur le parvis. Elle mit pied à terre et salua tout ce petit monde, demandant des nouvelles des familles respectives, parents, femmes et enfants, s’inquiétant de la mine fatiguée de certains et en félicitant d’autres pour leur mise. Rien que cela pris plus d’une heure car elle avait un mot pour chacun, de chevaliers de haute naissance au soldat le plus insignifiant, du moment qu’elle le connaissait, elle connaissait aussi son prénom, son nom, son titre exact, sa fonction, sa famille et les derniers évènements le concernant. Elle marquait cependant la différence par son attitude, inclinant plus ou moins la tête, voire pas du tout, s’arrêtant plus ou moins loin de son interlocuteur, et chacun savait parfaitement qui avait le droit de plaisanter avec elle et qui ne lui devait qu’une réponse polie. Ainsi, lorsqu’elle entra enfin dans le château, ses affaires avaient été montée et son bain était prêt, elle put donc se retirer pour se rafraichir et se reposer un peu avant le diner après avoir fait un court passage dans la Grande Salle pour un petit discours.

« Chevaliers du Val, c’est un plaisir immense pour moi de vous revoir tous, et de pouvoir enfin revenir ici et me rendre aux Eyrié. La mort de Lord Jon Arryn nous a tous beaucoup affectés, mais je suis fière de voir qu’elle n’a en rien entamé la force de notre belle région. Tous les anciens de la Garde de l’Intendante se souviennent combien les longs voyages me fatiguent, je vais donc aller me reposer un peu avant de revenir pour diner avec vous. »

La jouvencelle avait bien remarqué la présence de Lord Corbray et tachait mainmettant de l’ignorer après l’avoir salué avec froideur, car elle avait grandit avec à l’esprit que c’était un traitre. En effet il n’avait suivi Jon Arryn dans la rébellion de Robert qu’après la prise de Goeville, et le fait qu’il ne suive pas le Roi Robert ou Ned Stark ne lui faisait pas grande chose. Le fait qu’il ne se jette pas corps et âmes dans une rébellion qui semblait perdue d’avance aux cotés de son suzerain, n’était pas une catastrophe en soi. Mais le fait qu’il refuse de venger la mort de son père, Elbert, ça, elle ne pouvait le supporter. Aussi, à chaque fois qu’ils s’étaient vus, elle s’était montrée glaciale, se contentant des salutations d’usage, et encore n’y mit-elle aucun cœur. Elle haïssait cet homme du plus profond de ses entrailles, et ce d’autant plus qu’il était certes de haute noblesse, mais d’une maison désargentée, et ne présentant donc aucun intérêt.

Elle redescendit quelques heures plus tard avec une tunique de lin olivâtre légèrement brillant dotée de galons brodés de fil d’or sur le col et de lacets à l’avant. Par-dessus, elle portait une épaisse robe de brocart vert brun et or elle-même galonnée d’une bande brodée assortie, la robe laissait voir en haut l’avant de la tunique. Une ceinture de cuir lacée à l’arrière ceignait sa taille fine, elle qui remontait en triangle avec deux cercles de cuivre ciselés à l’avant. Elle était coiffée d’un chignon ceint d’une résille dorée décorée de quelques feuilles ciselées en bronze et bordée en bas et en haut d’une bande semi rigide qui formait sur sa tête comme une couronne. Elle était faite d’un épais velours brun-clair brodé d’entrelacs de fils d’or et agrémenté de quelques topazes serties dans des griffes de bronze. Elle portait de grosses boucles d’oreilles en bronze ciselé agrémentées de quelques agates brunes et son cou était enfermé dans un épais collier assorti descendait en pointe jusqu’entre ses seins.

Pour le diner, Ashara fut installée à la place d’honneur avec quelques autres Lord présents dont Lyonel à qui elle n’accorda pas même un regard. Elle ignorait toujours, pourquoi elle était là, et le diner commença dans la joie et la bonne humeur. D'ailleurs, la jeune fille était tellement bien lunée et se sentait ici comme chez elle et en sécurité qu'elle avait donné quartier libre à ses hommes, mercenaires, chevaliers, soldats, tous étaient invités à prendre part au diner, mais libre d'aller troncher la gueuse si le cœur leur en disait, bien qu'elle n'ait pas présenté les choses comme ça. Mais peut-être que dans la joyeuse assemblée, certains savaient, ou peut-être pas. en tout cas jusqu'ici ils s'étaient bien gardés de révéler quoi que se soit à la belle brune.


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:13, édité 6 fois
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Invité
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime04.03.13 21:10

Le métier de mercenaire mène parfois à des situations étranges. Citons parfaitement au hasard, devoir protéger une noble du nom d'Ashara Arryn déguisé en servante. Garde du corps Haelgara l'avait déjà fait à plusieurs reprises jamais aucun client ne lui avait demandé de faire cela. Foutredieu ce qu'elle devait avoir l'air gourde avec ses cheveux soigneusement peigné et coiffé et sa robe aux couleurs de Dame Arryn, encore heureux qu'elle ait une dague au niveau de sa cuisse pour se rappeler ce qu'elle était vraiment. Pour comprendre comment Haelgara était passé de victime des naufrageurs de Doulcesoeur à garde du corps de Lady Ashara Arryn il convient de faire un résumé des évènements de semaines précédentes...

Après quelques mésaventures avec les naufrageurs, Haelgara et son compagnon d'infortune avait réussi à rejoindre un port. Sans le sou il était toutefois impossible d'embarquer et c'est donc comme marin que le duo fit la traversée jusqu'à Goëville, une véritable lutte de tous les instant pour la sauvageonne qui avait le mal de mer. Une fois sur la terre ferme, chacun avait pris congé de l'autre en se promettant de s'aider le cas échéant (promesse douteuse vu le coté itinérant des deux larrons). Désespérément à court d'argent et Westeros étant globalement en paix elle avait réussi à trouver un poste d'aide dans une forge de la ville. Le but étant de toute façon de pouvoir se reforger une épée et une dague et avoir assez d'argent pour se payer une bonne cotte de maille. Même avec tout la bonne volonté du monde, être mercenaire avec une épée qui peinerait à couper du beurre et sans défense c'était compter beaucoup trop sur la chance et se surestimer grandement. C'est à ce moment que les dieux sourirent à la sauvageonne et lui envoyèrent un coup de pouce en la personne de Lady Ashara Arryn. Cette dernière désirait grandement acheter une arme pour un chevalier et c'était la forge où Haelgara travaillait qu'elle avait choisi. La mercenaire se tint à l'écart pendant que son patron présentait les différents modèles, le chevalier en choisit une et demanda à l'essayer en duel. Haelgara se proposa tout de suite, provoquant la surprise et /ou l'hilarité de nombres d'hommes dans la pièce, seule Ashara la fixait d'un air aussi surpris qu'intrigué. Haelgara avait maintenu sa proposition et avait fini par obtenir gain de cause. Les actes prouvèrent bientôt ses dires et elle aurait certainement gagné si elle avait été en pleine forme et si son patron ne lui avait ordonné de se coucher sous peine de licenciement. Elle fut déçu quand la jeune noble repartit sans rien dire...puis elle reçut une missive d'elle l'invitant à la rejoindre dans le château. La suite vous la connaissez, la sauvageonne se vit proposer d'être garde du corps, déguisé en servante pour être tout le temps. Après des négociations d'ordre pécuniaire et matériel, la sauvageonne accepta.

Nous revoilà donc où nous en étions au début, Haelgara en servante à trois pas derrière sa "maitresse" (une véritable douleur de devoir dire cela). L'apprentissage avait été rude pour une femme habitué à vivre à la dure, apprendre à a la fermer, à faire le service, à mettre des robes mais le plus dur restait quand même la robe. malgré son sexe Haelgara n'avait jamais porté de robe de toute sa vie et...enfin mettez une robe à la Montagne et demandez lui de se mouvoir rapidement avec en plus les bras chargés (oui je sais ses deux action sont en réalité impossible mais supposons quand même) vous voyez où je veux en venir ? Heureusement qu'elle avait eut le trajet pour se perfectionner et donner le change. Néanmoins une chose ne pouvait ni se changer ni même se cacher, un observateur averti aurait remarqué le regard n'était pas celui d'une servante mais celui d'une panthère aux aguets. Servante en apparence mais garde du corps en vrai, Haelgara notait tous les mouvements autour de son employeuse, prête à réagir au quart de tour à la moindre menace
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Gawin
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime04.03.13 21:54

"Mais dans quoi tu t'embarques, mon vieux ?"

Les phrases les plus longues que sortaient Gawin, dit le Faucon Noir ( mais ça on finira par le savoir ), il se les réservait, et uniquement en songe. Jamais personne n'avait profité un temps soit peu d'une phrase complète contenant Un sujet, un verbe et un COD correctement alignés sans saccade. Et ça ne risquait pas d'arriver, ça, c'était sûr ! Mais pour l'heure, intéressons-nous plus au fond qu'à la forme de cette phrase... Oui, dans quoi s'embarquait-il exactement ? Il était venu tantôt servir temporairement Lady Ashara, en guise d'escorte pour le voyage qui la séparait de sa tante. Mais voilà qu'il faisait une rallonge de contrat pour zéro dragon d'or supplémentaire.

Que se passait-il ? Des liens se tissaient-ils ? De quel nature ? La jeune femme était incontestablement charmante, attirante, mais ça, Gawin n'en avait cure. C'était un professionnel, un vrai, et aucun lien ne se tissait jamais entre lui et ses clients. Non, c'était autre chose... Si ce n'était pas l'amour, ni l'appât du gain, quoi alors ? Le plaisir de voyager, de faire autre chose que de taper un mannequin de bois derrières une maison enneigée ?... Oui, ça devait être ça. Fallait avouer que... Les Bois-Aux-Loups, quand on avait pas de client, c'était assez pénible. Donc, pour l'heure, il avait la paume de sa main posée sur le pommeau de Serre, son épée au métal exceptionnel, presque aussi solide que de l'acier Valeyrien. Presque, une arme de cet ancien acier pouvait briser Serre, à condition que le coup soit porté par un colosse aux muscles de dragon. Mais, tout comme cet acier au secret perdu, son tranchant restait intact, même si un peu coup de pierre à aiguiser ne faisait pas de mal de temps à autre.

Gawin avait accompagné Lady Arryn jusqu'au bout, et la présence de sa dame dans cette citadelle avait eu des effets révélateurs pour certains autres convives au banquet prochain... Des regards peu aimables, dédaigneux... Fichtre, un de ceux-là aurait voulu assassiner la nièce Arryn que ça n'aurait pas étonné le Faucon. Après tout... Un faucon, même noir, ne se devait-il pas de protéger un faucon blanc sans rien demander en retour ? Ahh, peut-être était-ce la raison de sa présence gratuite ici... Une notion d'éthique : un faucon en aide un autre, deux paires de serres valent mieux qu'une. Le Faucon Blanc, toute de blanc vêtue, celle qui attirait l'attention, qui se mélangeait aux autres, qui détournait le regard... Et lui, le Faucon Noir, qui se cachait dans les ombres, et attendait que le faucon blanc est fait son oeuvre pour arriver dans le dos... Et sortir les serres qui laboureraient le cou du malheureux.

Ciel, quel duo d'assassins ils feraient ! Mais pour l'heure, Gawin occupait la fonction de garde du corps... en compagnie d'une autre femme, Haelgara. Une inconnue, qui ne lui inspirait pas confiance et qui était une femme... Est-il besoin e dire que Gawin ne lui avait pas adressé un son... Pas un seul, même pas celui de ses mâchoires se refermant sur un tendre petit lapin fraîchement chassé pour toute pitance.

Gawin était encore vêtu de son armure dont il était très fier : une chemise marron ainsi qu'une culotte grise foncée pour sous-vêtements, et un pantalon de cuir noir rehaussé de plaques de métal teinté en noir également, astucieusement espacés pour ne laisser filtrer aucune lame, tout en restant silencieux en évitant le frottement. Le haut était bien plus élégant... Des vêtements en fourrure qui assurait chaleur en hiver, et pas trop de chaleur en été ( même si les enlever en cette saison était bienvenue ), sous une lourde armure de plates noires, avec quelques mailles sous les aisselles et au niveau des poignets pour faire la liaison avec les gantelets de plates... tout en noir, teinté, ne reflétant aucune lumière... sans oublier la capuche rabaissée sur sa tête qui ne laissait voir qu'un trou noir en lieu et place d'un visage... Quand les gens ne voyaient pas que les yeux, qui, dissimulés ainsi, semblaient jaune à la lumière des torches.

Et c'est ainsi, que tout de noir vêtu et fondu dans les ombres d'un angle mal positionné, Gawin observait le banquet, se servait de sa mémoire eidétique pour enregistrer les manières des convives, ce qui lui permettrait d'établir un profil ultra-précis, dont il ne souviendrait que quelques minutes, à moins d'y être attentifs plusieurs fois de suite. On aurait pu le prendre pour un tueur... Mais sa présence à l'arrivée de lady Ashara, à ses côtés de surcroît, avait fini de convaincre les fouineurs qu'il n'était qu'un protecteur en quête d'un vrai assassin... Et si Haelgara venait lui chercher noises, il montrerait en public ce qu'un mercenaire faisait pour son employeur...
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
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Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime07.03.13 2:19

Personne parmi les chevaliers, à part ceux qui l’avaient accompagnés à Goeville ne savaient qui était réellement Haelgara, et de ceux là elle n’avait gardé dans son escorte pour les Eyrié que ceux dont elle était absolument certaine du dévouement. Mais évidemment, tout le monde peut se tromper sur la loyauté d’un homme, d’autant qu’elle ne tient qu’à un fil, un fil d’or et de mensonge, le fil fragile du devoir et de l’honneur, fil tissé par si peu de personnes finalement. Mais quoi qu’il en soit, cela ne laissait de très peu d’hommes pour la trahir le cas échéant, car il s’agirait bel et bien de trahison, la sauvageonne chargée de la sécurité de la demoiselle devait rester une inoffensive servante aux yeux de tous. Car l’idée d’un assassinat en bonne et due forme n’avait pas encore tout à fait quitté l’esprit de la brune et elle ne comptait pas se laisser faire sans combattre, d’ailleurs Halegara n’était pas la seule à porter une dague sur elle. En réalité, elle avait d’abord pensé faire appel à Ilda, mais cette dernière était trop jeune encore pour se faire tuer comme cela,  Ashara n’était pas prête à courir ce risque et encore moins à s’attirer la haine éternelle de son père. Et puis une enfant de onze ans avait peu de chance de faire le poids face à un homme fait et ce, avec une simple dague, seule arme qu’on pouvait dissimuler sous une robe, hélas, aussi la rencontre avec la mercenaire était une aubaine qu’elle avait su saisir.

Mais cela n’explique qu’en partie l’intérêt du Faucon pour la jeune femme qui se porta volontaire pour un duel, en effet, Ashara avait toujours envié celles qui pouvaient prendre les armes, que se soit du courage ou de la folie, elle aimait qu’on en ait l’envie. C’est donc avec un petit sourire qu’elle accueillit la proposition et fit taire les moqueries de ses chevaliers d’un claquement de doigt sec. Leur rétorquant que sous estimer un ennemi quel qu’il soit était le premier pas vers la mort, elle donna ainsi le feu vert à ce duel si prometteur, en effet, il n’était pas donné à tout le monde de mettre à mal un chevalier. Mais, si Haelgara  se révéla être tout à fait à la hauteur de la tâche qu’elle désirait lui attribuer, elle ne pouvait décemment pas la débaucher devant son patron et les gardes qui l’avaient accompagnés. Elle envoya donc Ilda, quelques heures plus tard à la forge pour porter un message accompagné de quelques sous qu’elle était tout à fait prête à perdre si la sauvageonne ne se présentait pas comme convenu.

Je vous ai vu vous battre aujourd’hui, et j’ai besoin de femmes comme vous à mes côtés, mais personne ne doit savoir qui vous êtes. Vous serez dissimulée parmi mes dames et devrez le rester aussi discrètement que possible tant que le danger ne sera pas sur moi. Les quelques sous qui accompagnent ce message vous serviront à vous acheter une robe de votre choix, assez confortable néanmoins pour monter à cheval et vous battre le cas échant. Je rentre à Roches aux Runes, ce soir. Vous m’y rejoindrez d’ici quelques jours et vous présenterez comme la nouvelle camériste de Lady Ashara. Nous reparlerons alors de votre prix et des conditions de notre arrangement. Les sous vous seront aussi utiles pour payer le voyage et les auberges sur le chemin de la forteresse des Royces, mais ensuite, tant que vous serez avec moi vous n’aurez plus à vous soucier des questions pécuniaires, que se soit pour votre subsistance ou votre armement.

Que vous acceptiez ou non cette offre, brûlez cette lettre.


Heureusement, la jeune femme était venue et semblait avoir compris ce qu’il lui faudrait faire et contre qui la protéger. Les Clans et autres brigands qui attaqueraient sur le chemin ne serait pas son affaire à moins qu’Ashara ne soit vraiment en grand danger, elle devait rester une servante jusqu’à ce que sa couverture se révèle utile, à savoir quand les chevaliers de Lady Lysa fondraient sur elle pour l’assassiner, et jusque là elle devait rester au plus près de sa maitresse. Haelgara et Ilda étaient de bien piètres femmes de chambre, mais elle portait une affection particulière à la seconde et avait trop besoin de la première pour le leur rappeler trop souvent. De plus les autres faisaient très bien leur travail et ainsi, leur incompétence était largement compensée, même si parfois certaine regards du Faucon en disait long sur ce qu’elle pensait de leur manière de la servir. Enfin la Lady qui avait l’habitude d’un peu plus d’égards et de soins s’y ferait, et puis c’était provisoire, elle n’avait pas le choix, il valait mieux cela que d’être morte. Et donc, on avait prêté un cheval à la rouquine et Ashara l’avait équipée d’une fine armure de cuir et d’une dague dissimulées sous sa robe, et elle s’était présentée ainsi aux Portes de la Lune.

Il était prévu de longue date que les mercenaires ne seraient pas libérés avant que la brune ne soit de retour à Roches au Runes et tout cela était compris dans les payes négociées. Ashara n’était pas du genre à faire des économies sur sa sécurité quand elle se sentait menacée, aussi aucun des mercenaires présents n’avait de raison de se plaindre du temps qu’il passerait avec elle, d’autant que certaines des dames de chambre n’avaient pas la pudeur de la jeune fille. Enfin à priori, aucune ne gloussait quand on évoquait le nom de Gawin, donc peu de chance qu’elles aient profité de la chaleur de sa couche. Mais le Faucon Noir était là, tout proche, dans l’ombre, la main sur le pommeau de son épée, et si elle ne l’avait elle-même engagé, elle en aurait presque eut des frissons le long de l’échine tellement il était effrayant. Elle leur avait pourtant dit de prendre du repos, qu’elle ne risquait strictement rien ici mais certains avaient tout de même voulut rester, en fait tous, mais certains déjà bien alcoolisés ne seraient plus d’une grande utilité. Elle était néanmoins confiante, elle avait trop d’amis ici, trop d’alliés pour qu’il lui arrive quoi que se soit, et puis Stepan veillait au grain. Non elle redoutait ce qu’il pourrait advenir aux Eyrié ou même pendant l’ascension, là serait le danger, lorsqu’elle serait face à Lysa et perchée sur la lance du géant. Elle serait peut-être même dépossédée d’une partie de sa garde, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle avait Halegara, Lysa n’oserait pas la priver d’une domestique, alors qu’elle pouvait tout à fait demander à ce qu’une bonne partie de l’escorte ne monte pas. Elle aurait certainement une excellente excuse à fournir, la dangerosité de la montée, la petitesse de la grande salle, n’importe quoi qui affaiblirait sa nièce. Plus l’échéance approchait plus Ashara avait peur.

« Haelgara, du vin je te prie. »

Demanda-t-elle en désignant sa coupe et en s’écartant légèrement, manquant de confiance en la capacité de la sauvageonne à verser dans al coupe plutôt que sur sa robe.

« Ilda, vas dire à Gawin de profiter un peu de la fête il fait peur à tout le monde ainsi caché dans l’ombre. »

Malgré l’ambiance étrange qui s’était installée, le banquet continua sans heurts et Ashara en profita pour discuter avec certains de ses anciens compagnons. Son cousin, Ser Marwyn Belmore qui avait bien mauvais caractère mais était tout de même de sa famille et en qui elle avait plutôt confiance.

« Ser Marwyn, j’ai appris que vous vous étiez mis au service de Lady Lysa, c’est bien dommage, si j’avais su que vous monteriez si vite en hiérarchie, je vous aurais recruté avant. Vous savez que j’ai toujours apprécié votre sens de l’honneur et la force de votre bras. Et le seigneur votre père, comment se porte-t-il ? »

Elle s’entretint aussi avec Lord Nestor Royce, le Surintendant du Val qui l’avait accompagné et conseillé durant les années précédentes et qu’elle avait appris à caresser dans le sens du poil. C’était un cousin aussi d’une certaine manière, mais qui se montrait très attaché à son pouvoir et n’avait pas toujours apprécié que la jeune Dame prenne le pas sur ses décisions. Elle avait dû faire preuve de beaucoup de tact pour éviter de le froisser, lui donnant le plus souvent possible à croire que les décisions qu’elle prenait venaient en fait de lui et qu’elle le suivait aveuglément. Mais il n’avait pas toujours été facile pour une jeune fille aussi fière de sa maison et de son rang et aussi impulsive de se plier à ce jeu étrange alors qu’elle aurait aimé lui rappeler qu’il n’était rien et que ses titres pouvaient lui être retirés dans l’instant. Mais désormais Jon n’était plus, et il lui fallait des alliés, des amis, quitte à mettre son orgueil de coté.

« Lord Nestor ! C’est toujours une joie d’être accueillie ainsi, je suis votre hôte et vous me comblez comme toujours, d’un excellent repas et de vos sages conseils. Je ne saurais vous remercier assez, mais s’il ne tenait qu’à moi, vous auriez de fait le titre héréditaire de Seigneur des Portes de la Lune. Depuis le temps, j’ignore pourquoi ma tante n’y a pas pensé, mais peut-être n’a-t-elle pas la même considération que moi pour ceux qui la servent fidèlement. »

Halegara venait de se prendre une main aux fesses de la part d’un homme d’arme en allant chercher une cruche de vin. Quand à Gawin, une servante du la forteresse passait régulièrement devant lui en lui jetant des regards lourds de sous entendus, un peu plus délassée à chaque passage elle finit par lui proposer à boire en se collant pile devant lui avec un sourire.


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:47, édité 3 fois
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Davian
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime07.03.13 17:35

298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Tumblr_mgdh1icwpR1ry1shko1_500

Alors que la nuit étendait son linceul de ténèbres sur les Portes de la Lune, une silhouette encapuchonnée s'approchait avec lenteur sur le dos d'un destrier des portes.  La pluie avait commencé a tomber en un léger mur d'eau tandis que l'étranger se vit arrêter devant l'entrée par deux gardes.

- Bonsoir, étranger...  Qu'est-ce qui vous amène aux Portes de la Lune a une heure aussi tardive?

L'étranger en question éclata d'un rire clair et léger avant de fixer son interlocuteur, un sourire apparaissant dans la lumière des torches.

- Un étranger? Hé bien, c'est la première que vous me traiter de la sorte, Goodwyn.

Le cavalier tira sa capuche en arrière et une cascade de cheveux noirs tombèrent derrière lui alors que le garde affichait une mine surprise.

- Ser Hope! Navré de ne pas vous avoir reconnu de prime abords mais la nuit combinée avec votre capuchon m'empêchait de bien discerner vos traits.

- Ne vous inquiétez pas mon ami!  J'imagine que je suis en retard comme d'habitude?

- En effet... Le banquet a déjà commencé depuis une bonne heure déjà.

Davian soupira.

- On ne change pas les bonnes vieilles habitudes...  Je peux entrer maintenant avant que la pluie ne perce mon manteau et ne me trempe jusqu'aux os?  Je n'ai pas envie de transformer la salle de banquet en baignoire.

Le garde s'écarta et le chevalier poussa sa monture vers l'avant, pénétrant à l'intérieur avant de descendre et de laisser son destrier aux soins d'un jeune page qui s'empressa de l'amener vers les écuries.

Ser Davian Hope ne serait jamais venu à pareil banquet si la situation du royaume n'était pas critique et si Dale Lysa Arryn ne l'avait pas convier personnellement à venir siéger à sa table en ce jour.  Depuis la mort de Jon Arryn, les seigneurs du Val s'étaient mis à contester la capacité à régner de son épouse qui,  à dire vrai, s'était enfermée dans une vie de crainte et de paranoïa depuis son décès.  Néanmoins, Ser Hope restait partager car peu de temps s'était écoulé depuis la mort de Jon et il trouvait la réaction des seigneurs envers  la dame assez hâtives.  Ce qu'il fallait, ce n'était pas une révolution mais bien une personne qui pourrait faire sortir dame Arryn de ce mal qui la ronge, quelqu'un qui puisse lui faire entendre raison et qu'elle prouve qu'elle soit capable de diriger le peuple de la Montagne comme son époux.  Pour l'instant, le chevalier préférait rester neutre dans cette histoire et laisser les choses suivre son cours avant de choisir un camp pour les intérêts du peuple qu'il servait mais l'heure n'était pas encore venue.  Il se contenterait donc d'observer et de servir la famille Arryn comme son serment le lui dictait depuis son adoubement, rôle qu'il remplissait à merveille.

Davian parcourut les nombreux couloirs d'un pas hâtif avant de s'arrêter devant la porte close de la salle de banquet.  Des bruits de voix se faisaient entendre entre les entrechoquements des couverts ou des verres.  Il n'avait pas eu le temps de se changer et portait toujours sa tenue de voyage en cuir souple ainsi que Vaillance et le reste de son équipement.  Toutefois, il n'était pas là pour parader devant les nobliaux aujourd'hui mais bien pour assurer la sécurité des Arryn en cas de pépin ce qui était plus que probable.

Le chevalier inspira une longue goulée d'air avant de pousser les deux lourds battants et de pénétrer dans la vaste salle remplie par les divers représentants de familles nobles ainsi que des chevaliers autour d'une table copieusement garnie.  

Davian s'inclina devant l'assemblée.

- Je suis navré de mon retard, messieurs dames...  Le mauvais temps m'a surprit en route... Dame Arryn...

Il s'inclina à nouveau en tenant son fourreau de la main gauche avant de se débarrasser de son manteau tremper et de le confier à un page qui disparut aussitôt.  

Davian observa les convives attablés avec déférence avant de porter son regards sur un coin sombre où une silhouette semblait se tenir et le fixer également.  Il l'observa pendant quelques secondes avant de reporter son regards vers la maîtresse des lieux, attendant l'autorisation de prendre place...
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime08.03.13 14:58

L’éclair divisa les nuées à l’est, propageant la noire silhouette vantarde du rempart sur le ciel gris. Quelques brèves secondes de silence plus tard, le grondement du tonnerre résonna, au loin, comme une annonce de leur arrivée.

Une paire de gardes reclus dans la chaleur relative de leurs manteaux de laine les escorta au-delà de la porte. Les pierres sombres toutes mouchetées de lichen et de mousse gelés observèrent en silence la petite troupe franchir le seuil des Portes de la Lune sans un mot. Au-dessus de leurs têtes, les tâches de rouille de la herse relevée semblaient indiquer qu’à cette altitude, les grilles n’étaient que rarement abaissées. Compte tenu du nombre très limité des allées et venues d’étrangers dans les parages, il était certainement inutile de doubler la robustesse des lourds battants de bois de la porte colossale par l’adjonction d’un rideau de fer qui, à l’usage, devait générer plus d’inconvénients que d’avantages... Le ravitaillement de la citadelle mis à part, rares étaient les occasions de franchir le seuil des Portes de la Lune. *Sauf pour se prémunir d’une invasion de fromages ou de petits pains*

Ils franchirent un petit pont de bois, large de quelques pieds seulement, sous lequel clapotait un maigre torrent qui s’égaillait en une petite chute d’eau en se jetant en contrebas, à quelques encablures de là. Le lourd grincement des portes que l’on refermait derrière eux signalait que le terme de leur ascension était proche. Au-dessus d’eux, tout là-haut, les Eyrié déployaient leurs tours vertigineuses à travers les nuages gris.

Le Noire-Epée marqua une courte pause comme il levait la tête, la main en visière contre son front au-dessus des yeux, pour tenter d’apercevoir la demeure d’été des Arryn. A quelques mètres de lui, non loin des mulets qui charriaient les vivres, le matériel et les armes, ser Garlan conversait avec Kendrik et Ramsay tandis que Chardon vérifiait les sangles des paquetages et leur bon arrimage au dos des mulets.

– Il faut que je pisse ! annonça Lyonel à Aaron lorsque celui-ci s’approcha de son seigneur. Le Noire-Epée s’éloigna en délassant ses chausses pour se soulager dans le petit cours d’eau qui se jetait en contrebas de la sente où ils s’étaient arrêtés. Le Templeton observa l’ouvrage. – Tu pisses loin ! fit-il remarquer, admiratif. – C’est pour ça que c’est moi qui commande ! répliqua le Corbray. Quelques secousses plus tard, le jeune lord remballait son arsenal et regagnait ses hommes. Le chevalier de Neufétoiles lui rendit la ceinture à laquelle pendait Dame Affliction.

Une fois relacé, rhabillé et rééquipé, le Corbray ordonna le départ. Le voyage touchait à son terme mais les dernières lieues d’ascension seraient les plus difficiles et cette première halte à la Porte de la Lune était des plus bienvenues.


◊ ◊

Lorsque la chope de bière sombre vint heurter le bois de la large table, le liquide vint lécher le bord du récipient avant de retomber en écume mousseuse dans le fond de la chope. – Pas mauvaise ! se surprit à constater le Seigneur de Cordial en se torchant la bouche d’un revers de main. Le Corbray remarqua alors que l’intérieur de ses mains était tout couturé de petites plaies et éraflures diverses. – Foutue montée ! ronchonna-t-il en songeant à lady Lyana, restée à Cordial. *C’est pas toi qui t’es coltinée la grimpette, hein, Mère !* Depuis la mort de son père, il n’était jamais plus parvenu à s’opposer à sa mère, trop éplorée par le décès de son époux. – J’espère que tout ça en vaudra la peine ! marmonna-t-il à l’adresse de ser Garlan assis à sa droite.

La fin du voyage s’était résumée à une partie d’escalade des plus inconfortables dans laquelle tous avaient dû crapahuter comme des chèvres dans les sentes rocailleuses, parfois à quatre pattes afin de ne pas chuter en arrière.
Toutes les contrariétés du voyage seraient peut-être finalement oubliées lorsque Lady Lysa Arryn leur ferait finalement l’honneur de leur dévoiler la raison qui l’avait poussée à les inviter au sommet de sa montagne...

Le Noire-Epée espérait ne pas avoir à attendre encore trop longtemps. Il ne voulait pas être ici. Il n’avait que faire de la Arryn et des décisions déroutantes de cette vache à lait lunatique. Lyonel jeta un regard de part et d’autres des tables installées dans la grande salle du fortin de la Porte de la Lune. Tout le monde semblait là car seules quelques rares places étaient encore vacantes. *Mais que foutent donc la grosse vache et son moutard dégénéré !?* tempêtait le Corbray.

Dans un coin de salle, en retrait des tables et emmitouflé dans la protection de l’ombre d’une colonne, un homme d’arme encapuchonné portait sur l’assemblée des regards mornes et méfiants. *Quel drôle d’oiseau !?* Il semblait à Lord Lyonel qu’il avait aperçu l’énergumène en question arriver dans la salle quelques dizaines de minutes auparavant en compagnies des membres de la délégation Royce...
*Tiens, à propos des Royce...* Le regard de Lord Corbray chercha quelques secondes parmi les invités avant d’identifier et de venir se poser sur la jeune femme qui semblait être arrivée à la tête du groupe des visiteurs de Roches-aux-Runes. Elle se pavanait au milieu des gens qui l’entouraient, fidèle au souvenir qu’il avait d’elle ; celui d’une jeune femme plutôt prétentieuse qui, bien que dotée d’un charmant petit cul, passait son temps à regarder les autres de haut et à dispenser des ordres à tous bouts de champ, tel un petit chef qu’elle n’était pas mais qu’elle semblait vouloir représenter...

Lyonel ne connaissait pour ainsi dire pas cette jeune pimbêche mais gardait le souvenir de l’avoir côtoyée quelques temps, pour la durée d’un voyage dans le Nord qui l’avait conduit jusqu’à Winterfell. Il avait suivi Lord Royce jusqu’au fief Stark alors que celui-ci accompagnait son fils Waymar jusqu’au Mur où le jeune homme devait prononcer des vœux qui l’introniseraient dans la Garde de Nuit. La jeune femme avait été du voyage. Une parente du Royce, semblait-il se souvenir. A vrai dire, s’il avait gardé meilleur souvenir du joli minois de la donzelle que de ce que « Le Bronzé » lui avait certainement raconté sur la demoiselle.

Le Noire-Epée se tourna vers Aaron Templeton et constata, l’air amusé, que le chevalier déshabillait lui aussi la jeune femme du regard. – Fermez la bouche, ser ! ironisa-t-il provocant un bref sursaut chez Aaron. *Bon, on attend la Arryn ou on commence sans elle !?* tempêta le Corbray en constatant que ni la Régente ni son débile de rejeton n’avaient encore rejoints leurs hôtes...


Spoiler:


Dernière édition par Lyonel Corbray le 14.03.13 9:07, édité 2 fois
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime10.03.13 6:33

Lady Lysa n’avait strictement rien prouvé à part le fait que le manque de confiance que lui accordait Jon était fondé, en effet depuis qu’elle était rentrée, elle se complaisait dans une folie qui déstabilisait la région et laissait libre cours à toutes les exactions. Les clans étaient plus vindicatifs que jamais, les Lord se tiraient la bourre à savoir lequel d’entre eux l’épouserait et récupérerait le Val à son compte, et tous essayaient de tirer la couverture à lui sans aucune considération pour ce qui était depuis toujours un royaume prolifique et fort. Lady Ashara savait juste que Jon méprisait son épouse, or la jeune fille avait entièrement confiance dans le jugement de son oncle, aussi pensait-elle qu’il y avait une bonne raison à cette attitude. D’ailleurs, à priori la Dame du Val n’avait pas fait l’honneur à ses hôtes de descendre aux Portes des la Lune pour l’occasion et restait terrée aux Eyrié ou plutôt perchée sur la Lance du Géant. A moins qu’elle ne reste cachée depuis tout ce temps, mais pourquoi ferait-elle cela ?

La preuve donnée à tous des dissensions dans le couple suzerain était encore fraiche dans les esprits de ceux qui savaient lire entre les lignes. Jusqu’à la mort de Jon à Port Real, ça n’était pas son épouse qu’il avait envoyée au Val pour gouverner, c’était d’abord Lord Nestor Royce des Portes de la Lune et dès que sa nièce avait été en âge de faire valoir son nom, elle l’avait rejoint. Enfin un Arryn était à la tête du Val, depuis que le Seigneur Suzerain était Main d’un Roi qu’il avait contribué à mettre sur le trône, une femme certes, mais c’était mieux que rien, et cela évitait de laisser tout pouvoir à l’ambitieux Nestor. Elle avait fait de son mieux du haut de ses treize ans pour que le Val continue de se développer dans la paix du Roi et que les Clans restent à leur place. Elle n’avait cessé de s’améliorer et heureusement n’avait pas eut à gérer de crise majeure à part celle de Redfort ou les Fils du Brouillard qui avaient passé les cols s’amusaient à piller et à tuer. Elle avait alors réunit une bonne partie de l’ost et les avait fait pourchasser jusqu’à les renvoyer d’où ils venaient, sans réussir pour autant à les éliminer car ils avaient trop d’endroits dans la montagne où se cacher contre une armée rangée. Elle avait suggéré de réunir tous les bannerets et de faire barrage de l’autre coté pour les encercler et les exterminer une bonne fois pour toute, mais tous ne l’avaient pas suivis dans ce projet et elle avait préféré y renoncer plutôt que d’en appeler au droit féodal et de les accuser de trahison. Lord Nestor, le surintendant faisait partie de ses hommes qui s’étaient opposés à elle sur ce point, et comme il avait gardé son titre et une bonne part de son pouvoir, s’opposer à lui aurait été aussi idiot que dangereux. D’autre part, il devait avoir ses raisons, et elle pensait même les connaître, en effet, d’une certaine manière, les clans protégeaient la Porte Sanglante des intrusions extérieures ce qui évitait de mobiliser trop d’hommes pour la tenir.

Le maitre des lieux ici était donc Lord Nestor Royce, surintendant du Val et Gouverneur des Portes de la Lune. Mais si celui-ci accueillit l’arrivée du fidèle chevalier avec un haussement de sourcil étonné, il ne l’en accueillit pas moins comme il se doit et l’invita à s’installer. Certes Ser Davian n’était pas de haute naissance, mais était reconnu pour ses hauts faits et sa bravoure ainsi que sa loyauté à la Maison Arryn et à Jon. Ashara ne comprit pas tout de suite qu’il s’adressait à elle en disant Dame Arryn, elle fut d’abord étonnée, la seule Dame Arryn étant Lysa, puis honorée par tant d’égards, se disant qu’elle aurait peut-être un ennemi de moins dans les rangs de la Régente. Elle ne put alors cacher sa mine réjouie puis une moue inquiète.

« Ser Davian. Je suis heureuse de vous voir ici. J’ai croisé Dame votre épouse ainsi que votre fils à Goeville avant mon départ, et pu constater qu’ils se portent tout deux à merveille. J’espère qu’il en est de même pour vous, mais les Dieux vous en préserve, je crains que vous n’attrapiez un mauvais rhume si vous restez ainsi avec des bottes détrempées. Je vous en prie, prenez quelques minutes pour en changer, je ne vous en tiendrais pas rigueur et je suis certaine que Lord Nestor non plus. »

Elle jeta un coup d’œil à Lord Nestor qui semblait prêt à ronchonner qu’une femme lui donne un ordre, tout aussi subtil soit-il. Elle lui sourit alors de toutes ses belles dents et lui demanda, le plus gentiment et humblement du monde de la raccompagner à sa place à savoir à coté de Lord Corbray. Ceci expliquait certainement pourquoi elle avait retardé au maximum le moment de s’installer, mais elle n’avait plus el choix, car les plats commençaient à arriver sur les tables. Quelle idée avait-on eut de la placer à coté de cet homme, un rustre, un malotru imbu de lui-même, et en plus un traitre ! Etait-ce une mauvaise blague du Surintendant ou bien de sa folle de tante ? Un moyen de la faire enrager, tout du moins. Durant le court trajet qui les séparait de la table d’honneur, elle ne fut pas avare de compliments à l’égard de son hôte et il oublia bien vite ses ressentiments dans les doux trémolos de la voix de la brune. Mais celle-ci finit néanmoins par croiser le regard, pour le moins insistant de Lyonel, regard qu’elle lui rendit, noir comme le gouffre sans fond de sa haine envers lui et sa maison avant de se remettre à sourire comme si de rien n’était. Elle s’arrêta donc à la droite du Sire de Cordial et alors que le Gouverneur des Portes de la Lune allait pour tirer sa chaise et l’installer elle dit :

« Je ne saurais m’asseoir avant le maitre des lieux Messire Nestor, je vous en prie, installez vous. Lord Lyonel, qui comme chacun sait est un digne gentilhomme se fera une joie de se lever pour m’aider à m’installer pour le délicieux repas dont vous nous honorez. »

Elle se tourna vers l’intéressé et attendit qu’il fasse son devoir en le regardant de toute sa hauteur avec un léger sourire aux lèvres.


Dernière édition par Ashara Arryn le 30.07.13 22:27, édité 5 fois
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Invité
« Invité »

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime10.03.13 13:02

Haelgara s'empara d'un pichet de vin et servit sa maîtresse (enfin son employeuse) en prenant bien soin de ne pas renverser ni sur Dame Ashara ni sur la nappe. Dan ce domaine c'était le témoin d'une nette amélioration pour la sauvageonne. Plutôt habituée aux tavernes et à la rude vie d'aventurière, la haute société lui paraissait d'une futilité et d'une sophistication bien étrange. On mangeait à des heures fixes plutôt que quand on avait faim, on utilisait des couverts pour manger des petites bouchées même si on mourrait de faim et la taille des verres était ridiculement petite. Pourquoi tant de manières pour des choses aussi triviales que manger et boire ? Voilà une chose qui échappait totalement à la compréhension de la barbare.
La dernière goutte de vin tomba dans le verre de Dame Ashara, Haelgara prit alors le chemin de la réserve de vin pour refaire le plein de divine boisson. Elle sursauta comme piquée par une guêpe quand elle sentit une grosse main lui saisir les fesses à pleine main. Elle raffermit bien sa prise sur le pichet au point que ses jointures devinrent blanches. En temps normal elle lui aurait explosé le pichet sur la face avant de finir l'argumentation sur la goujaterie de l'action (et la bêtise dans le cas présent) à coups de poing...mais ça c'était avant la rencontre avec son actuelle employeuse. Elle avait promis de rester discrète et cela incluait de ne pas déclencher une rixe en plein milieu de la salle. Elle refréna donc (avec moults difficultés) sa furieuse envie de frapper et répliqua en lui enlevant prestement la main de son popotin. Elle adressa alors un regard appuyé signifiant clairement « Mon cul n'est pas la route royale et même en payant le péage tu n'y es pas le bienvenue ». Elle s'éloigna alors prestement, priant pour qu'il ait compris parce qu'après cela elle ne répondrait plus de rien. Ne voyez dans cette réaction outrée aucune forme de pudeur ou de bienséance, halegara aimait avoir des mains d'hommes sur ses fesses mais c'était elle qui choisissait qui, où et quand. En l’occurrence ce garde bedonnant qui semblait déshabiller du regard chaque femme, y compris Dame Arryn, n'avait strictement aucune chance de se retrouver dans la couche de la sauvageonne. Par contre le mystérieux mercenaire qui accompagnait Dame Ashara et présentement ressemblait à une statue, lui elle n'aurait rien eu contre le fait qu'il lui mette un main aux fesses...

Elle remplit le pichet au tonneau et retourna dans la grande salle. Son regard acérée remarqua aussitôt l'arrivée d'une autre personne, un chevalier apparemment et Ashara semblait l'apprécier. Tandis qu'elle se replaçait derrière son employeuse (non sans éviter avec habileté de s'étaler de tout son long à cause de la robe) elle adressa un regard noir de menace au garde qui lui avait honteusement peloté le fondement sans son consentement. Haelgara reprit sa place, suivant d'un regard aussi discret que possible les allées et venues autour de la personne qu'elle devait protéger.

(HJ: C'est vraiment pas très bon toutes mes excuses...)
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Gawin
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime10.03.13 15:15

"Si seulement je pouvais prendre du vin... pour m'en barbouiller le visage."

Gawin commençait à se sentir vraiment très mal à l'aise... Cette tablée, pleine de gens orgueilleux, bouffis et gras comme des cochons... Il aurait préféré sortir dehors affronter tout les hommes des collines ou même se jeter nu dans la mer du haut de la cime de Pyke plutôt que de rester ici. L'argent et le pouvoir semblaient presque puer et arriver jusqu'à ses narines, c'était juste affreux. Dans ce genre d'endroits, avec des tas de cheminée qui quadrillaient la salle, toute cette agitation... La chaleur commençait à monter, et la sueur se faisait sentir. Limite, une fange à cochon devait être plus appréciable à la fin de ces banquets.

Toujours caché dans les ombres, Gawin savait qu'il commençait à en mettre certains mal à l'aise. La fille, Haelgara, s'était fondu dans le décors en devenant une serveuse. Mais il lui semblait qu'elle n'avait pas été appelée une seule fois Haelgara. Enfin, il avait surprit ce nom une fois, en tendant bien l'oreille alors qu'il n'y était pas tenu, donc, elle devait sûrement être sous couverture... Les nobles n'y voyaient que du feu, mais vu son comportement, gestes maladroits, et toujours à tourner autour de lady Ashara, son véritable emploi lui crevait les yeux. Un garde du corps incognito. Si Gawin, bien définissable dans son rôle était défait, il restait cette fille qui devait cacher plus de couteaux que ne pouvaient s'imaginer les nobles... Amusant.

Toujours occupé à observer les convives, une petite fille vint le voir, l'air gentil, ce qui mit très mal à l'aise le Faucon.


    - Ma dame vous demande de participer à la fête. Vous faites peur aux invités.


Excellent. l'impact psychologique sur les invités avait porté. Tous savaient qu'ici, Lady Ashara avait un protecteur, et que ce n'était pas un rigolo. Gawin trouva la force de répondre à la jeune fille :


    - Non.


Mais il précisa tout de même qu'il voulait quelque chose... Il pointa un pichet de son doigt et se remit à parler :


    - Eau.


Il espérait qu'elle avait compris. Gawin n'était pas du genre impoli, mais dire "s'il vous plait", ou même "merci", ça rajoutait inutilement de la longueur aux phrases. Un hochement de tête une fois le service accompli suffisait largement.

Quelques minutes après, il vit Haelgara, la femme mercenaire et serveuse à mi-temps, se prendre une main aux fesses par un homme. Désireux de porter assistance à la dame, il voulut faire un pas en avant, mais le regard de la dite-dame suffit à le convaincre qu'elle savait se débrouiller. Et quand Gawin s'aperçut que sa lame était sortie de dix centimètres sans qu'il s'en rende compte, il sut qu'il était à cran : il fallait qu'il fasse quelque chose ! Mais manger à cette table, non !  Enfin, après tout, plus tard peut-être... Quand le nombre de convives le forcerait à protéger sa dame au plus près. Juste après cet incident, s'arrêta devant lui une autre femme. Il l'avait vu passer, mais là, elle s'arrêtait, carrément. Que voulait-elle !


    - Messire... Voulez-vous boire quelque chose ?


Mais pourquoi diable devait-il boire ? Et pourquoi les femmes lui tournaient-elles autour ? Qu'avait-il fait ? Il avança sa tête, très, très doucement... Pour que sa carrure noire puisse se voir un minimum de la fille, que sa tête reste ombragée par sa capuche, et que ses yeux reflètent l'éclat jaune des torches... Un homme en noir sans visage aux yeux jaunes... L'idéal pour dire :


    - Non.


Message reçut, la fille ne l'embêterait plus.

Entra alors un homme, cheveux longs, et l'air mouillés, trempés de sueur, qui s'excusa et... se mit à le fixer. pour montrer son désarrois, Gawin se tourna vers lui, bras croisés, mentalement prêt à en découdre. Quelques secondes plus tard, l'homme détourna les yeux et vint s'asseoir, après le consentement de lady Arryn. Drôle de rigolo celui-là. Encore un plus, et il devrait prendre place à cette table, la salle devenant trop remplie pour qu'il soit à portée de lady Ashara en cas d'attaque...

Le dernier convive pour qu'il se décide arriva... Sacré spécimen d'ailleurs. un homme rustre, l'air assez orgueilleux, peut-être même l'addition de l'orgueil de tout les convives de cette salle, qui le fixa aussi avant de se mettre à table et de s'empiffrer... comme tout les autres. Lady Shara choisit cet instant pour s'asseoir à ses côtés, l'air serein qu'elle arborait ne cachant pas son expression de profond dégoût. L'élément déclencheur qui fit s'asseoir à cette table Gawin, juste de l'autre côté d'Ashara, à une place de distance cependant. La table était entourée de bancs à deux places, sauf pour les nobles qui disposaient d'un tabouret, à défaut d'un vrai siège. Il décala vers l'extérieur son tabouret, histoire que son voisin ne soit pas dérangé, mais qu'il puisse se lever et tuer quelqu'un sans être gêné. Il mit en tout et pour tout 5 grains de raisins et une petite miche de pain dans son assiette. Toujours avec sa capuche, il mangea peu rapidement, histoire de ne pas s'étrangler, et se servit une petite coupe d'eau. Il devait rester à jeun pour combattre... une fois, il avait donné un coup dans le ventre à un guerrier qui venait de manger... il avait du changer de chaussures tellement le vomi séché sentait fort. Vomir lui avait prit trois secondes, et trois secondes en combat, c'est juste le temps pour donner un coup de hache dans le dos...

Avoir l'estomac lourd gaspillait de l'énergie en digestion et faisait perdre du temps. Que des désavantages.

Son voisin se manifesta :


    - Vous avez quand Lysa Arryn apparaîtra ?.


Réponse unilatérale de Gawin :


    - Non.


Ce qui coupa court à la conversation. Quand son voisin voulut lui reparler, une dague sortit posée sur les testicules suffit à le convaincre. Certains ne comprenaient pas du premier coup... Derrière lui se tenait à nouveau Haelgara, la fausse servante. Il lui adressa un signe discret de la main, deux de ses doigts portés sous ses yeux, puis tendus sur Ashara, signe qui disait qu'il ouvrait bien l'oeil... Puis il recommença à observer les autres convives, dans l'espoir d'une tentative d’assassinat qui le ferait sortir de sa torpeur...
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Davian
« Invité »

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime12.03.13 12:19

- Je me porte également à merveille comme vous pouvez le voir.  Je vous remercie d'ailleurs de votre sollicitude et vais de ce pas changer de bottes afin que le mauvais temps n'ai pas raison de ma santé.

Davian adressa un charmant sourire à l'attention de la pupille de Lysa Arryn avant d'incliner légèrement la tête vers elle et Lord Nestor pour finalement sortir dans une pièce adjacente avec un page afin de se délester de ses bottes détrempées.  Le jeune garçon aux cheveux bruns en bataille apporta des bottes sèches qu'il ne tarda pas à enfiler avec plaisir.  Après avoir remercier le jeune homme, il retourna dans la salle principale pour prendre place à la table entre deux nobles qui se concentraient sur le contenu de leur assiette qui disparaissait à vue d'oeil dans leur bouche.  

Le chevalier se fit servir une coupe de vin et remplit son assiette avec quelques fruits qu'il grignota lentement tout en observant les personnes attablées.  L'homme qui se tenait avant dans le coin était à présent en face de la jeune Ashara et s'était mis à manger avec rapidité l'assiette frugale qu'il s'était préparée, gardant sa capuche relevée sur sa tête.  Davian n'était pas dupe et comprit rapidement que cet homme d'arme n'était pas un simple invité mais bien l'ange gardien de la jeune dame et cela voulait dire qu'elle se sentait assez peu en sécurité pour recourir à son concours alors qu'elle se trouvait dans l'enceinte même de la maison suzeraine du royaume, maison qui l'avait abritée durant de longues années.  

Malgré les discussions passionnées et détendues autour de lui, Ser Hope sentait également une certaine tension générale autour de la table.  Cela se trahissait par des regards soudain jetés par des invités autour d'eux ou même des regards appuyés et discrets vers la jeune dame ou vers la grande porte en quête de la maîtresse des lieux qui se faisait attendre.  Ceci était d'ailleurs étrange car Dame Lysa n'était toujours pas arriver alors que le banquet battait son plein.  Certains nobles aimaient se faire attendre lors de cérémonies de ce type afin de ménager un certain suspense et une certaine inquiétude auprès de ses invités mais la Dame qu'il connaissait n'était pas vraiment de ce genre là généralement.  

Tout ceci ne fit que faire passer le goût de manger au chevalier qui se contenta de sa maigre assiette et de son verre de vin qu'il savoura avec lenteur tout en écoutant les conversations.  Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher de noter la mine dégoûtée qu'avait prise Ashara lorsqu'elle avait pris place auprès d'un homme trempé et sale dans lequel il reconnut le seigneur de Cordial: Lyonel Corbray.  Davian ne portait pas le seigneur dans son coeur pour son caractère prétentieux et bagarreur mais il n'était pas là pour juger.  D'ailleurs, le chevalier avait également remarqué que c'était suite à cet évènement que le fameux "ange gardien" de la jeune dame s'était invité à la table.

Le chevalier bût une longue gorgée de vin avant de sourire légèrement.  La soirée semblait s'annoncer comme mouvementée à n'en pas douter...
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Ashara Arryn




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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime13.03.13 1:32

Pauvre Halegara, elle s’améliorait de jours en jours mais malgré tout ses gestes mal assurés faisaient peine à voir, d’ailleurs, elle lui avait déjà salit une robe avec du vin, et Ashara espérait que les lavandières viendraient à bout de la tâche. Quoi, qu’il en soit, si la Arryn avait su qu’un homme avait osé la toucher, elle aurait fait un scandale, mais elle n’avait évidemment rien vu. Elle détestait ce genre de comportement déplacé, sur elle, cela méritait une sacrée correction, sur une camériste, moins, mais ça n’était pas une raison pour prendre les domestiques pour des putains. S’il existait de telles femmes, c’était bien pour que les hommes évitent de passer leurs envies sur ses pauvres femmes qui travaillaient déjà assez dure, et ce même si certaines semblaient assez ouvertes. La brune avait trop souvent constaté que les femmes ne servaient que de faire valoir aux hommes, ou pire de punching ball, or, elle se battait chaque jours pour ne pas finir comme ça. Pour elle, la culture, la bienséance et l’intelligence étaient ses seules armes, elle n’avait pas le droit de jeter l’opprobre sur sa famille en choisissant une autre voie que le plus beau des mariages. Mais elle enviait, d’une certaine manière, celles qui, comme la mercenaire, pouvait  porter des armes et être vraiment libres, elle savait elle-même se battre, c’était sa manière de ne pas être dépendante des hommes. Mais elle avait dû faire un choix, celui de se comporter comme son rang le lui demandait, et depuis, elle n’avait pas souvent eut l’occasion de s’entrainer et jamais elle ne ferait le poids dans un duel. Même si elle savait qu’elle ne serait jamais entièrement libre, elle savait que ça n’était pas en rejetant ses responsabilités qu’elle ferait changer les choses, ni pour elle ni pour les autres. Et puis, elle n’était pas libre de ses mouvements, mais elle l’était au moins de ses pensées, et ça, personne ne pourrait jamais lui enlever, quoi que le destin décide de faire d’elle.

Ashara pensait que son rang, son sens du devoir et de l’honneur, son caractère bien trempé sous ces airs de jouvencelle, sa capacité à s’adapter et à contourner les obstacles pour arriver à ses fins. Bref, tout ce qui faisait d’elle une Dame et pas seulement une pimbêche, étaient aussi, malgré les efforts que cela lui demandaient, des moyens de garder le contrôle de sa vie, une indépendance sans rébellion. Dans le silence des lobbies, il y a celles qui crient, celles qui tranchent et celle qui se taisent, mais ne croyez pas que se soient les moins courageuses, voir les moins dangereuses. Elles savent simplement qu’elles obtiendront plus avec un oui qu’avec un non. L’action n’est rien si elle n’est qu’une réaction, l’action s’inscrit dans le temps et il faut plus de courage pour combattre les injustices à la racine que pour les dénoncer de loin. S’inscrire dans un système, y avoir sa place, y être perçue comme légitime par le plus grand seigneur comme par le plus petit paysan, gagner le respect par ces actes et son dévouement, comprendre les armes que ses ennemis et en user si nécessaire. Parce qu’à l’arrivée une seule chose compte, pas vous, pas même la manière dont vous aurez marqué les esprits, non, une seule chose : le peuple.

Ashara avait grandit avec cette idée que le pouvoir n’est rien s’il est exercé pour soi, qu’avec le rang vient la plus grande des responsabilités et qu’il faut savoir se montrer digne de sa naissance. Car si elle fait beaucoup et vous facilite la tâche, si elle vous donne la liberté d’agir, elle ne fait pas pour autant la personne que vous êtes, et c’est une infamie que de ne pas s’en servir pour aider ceux qui n’ont pas eut ce choix dans la vie. Alors, à l’heure de rendre son dernier soupire elle voulait pouvoir répondre par l’affirmative à la question suivante : Avez-vous bien servi votre peuple ? Servir, tout cela se résume à cela, servir un plus grand dessein, servir la justice, servir les petites gens, servir une région, servir son peuple. C’était, contrairement à ce que ces tas de Grands Lords semblaient penser, le seul véritable devoir d’un noble, en quelque sorte, montrer l’exemple, mais pour cela il fallait savoir se glisser dans les arcanes complexes d’un pouvoir corrompu.

Ilda, après la réponse de Gawin le regarda avec de grand yeux étonnés, personne ne lui avait jamais donné d’ordre à par Ashara, et la jeune femme lui avait bien expliqué pourquoi, mais lui, qui était-il donc pour la prendre pour une servante. Elle regarda sa mise et dû se rendre à l’évidence, elle était bel et bien servante et si la brune ne l’envoyait pas chercher du vin et lui interdisait de s’éloigner d’elle ou de son père, c’était simplement pour la protéger, sans quoi elle serait aussi exposée que sa collègue. Haelgara pour laquelle elle avait développé une admiration innocente, ayant rapidement compris qu’elle n’était pas du tout une servante comme les autres. Mais Ilda était bien trop gentille pour être outrée, aussi obéit-elle, lui apportant une choppe d’eau avec un sourire.

« Vous savez, moi je ne suis pas vraiment servante, je suis l’amie d’Ashara, sa cousine à vrai dire, mais bâtarde, c’est pour ça que je suis déguisée. Et quand je serais grande, je serais comme Hael… Je serais mercenaire, guerrière… chevalier… combattante… Je sais pas mais en tout cas, je ne serais pas en robe ni à porter des plats et des cruches. Non, j’aurais une épée et je me battrais contre les méchants. »

Mais il semblait que personne ne veuille la tuer ce soir là, peut-être d’ailleurs que personne ne voulait la tuer du tout finalement, ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour elle malgré l’ennui mortel auquel était condamné ses gardes du corps. En tout cas elle aimait bien savoir Gawin à coté d’elle, cela éviterait à Haelgara de devoir se découvrir trop vite en cas de problème. Mais elle ne craignait toujours rien de cette soirée, tant que Lady Lysa n’était pas là, elle n’avait aucune raison d’avoir, peur, n’avait-elle pas que des amis ici ? Peut-être pas, mais de là à avoir réussit à convaincre un de ses honorables chevaliers de la tuer lâchement, tout de même. Enfin, en tout cas, elle ne pensait pas une seule seconde que Ser Davian puisse être de ceux qu’on pouvait acheter ou manipuler dans ce sens, et puis elle admirait cet homme, quelqu’un de bien, vraiment.

« Je suis heureuse de l’entendre. Allez, allez, Ser. » Répondit-elle avec un sourire et un geste de la main pour l’inviter à prendre congé au plus vite, les remerciements, c’était obligatoire, mais elle n’en avait pas besoin. Elle pensait surtout qu’un chevalier malade n’est plus tellement apte à remplir son rôle et qu’il fallait parfois savoir les ménager et oublier les convenances deux minutes le temps de changer une paire de bottes.

Tout le monde mangeait, mais Ashara avait longtemps hésité, elle avait bu un verre de vin et savait qu’au delà, son ventre vide lui jouerait des tours, enfin à priori, si les plats arrivaient c’était qu’on attendait plus personne. Ainsi, après s’être enfin installée à côté de Lord Corbray, elle se mit à manger à petites bouchées distinguées malgré le doute qui subsistait sur l’arrivée de Lady Lysa. Quand à Lyonel, s’il était de notoriété publique qu’il n’était pas le plus calme et affable des hommes il était tout de même propre et bien mis, élégant même dans son genre, même si la sobriété lui allait très bien. Enfin, il n’empêchait que son géniteur n’avait pas suivi Jon Arryn dans la rébellion de Robert, et ce simple fait suffisait à en faire l’ennemi juré de la belle brune, pour elle, cette guerre était une juste vengeance pour la mort d’Elbert, son père. Enfin, ce dernier avait malgré tout fini par rejoindre la rébellion pour que Robert accède au Trône, il était peut-être temps de pardonner, mais la jouvencelle avait ce défaut d’être très rancunière. Et puis, pardonner ne signifiait pas respecter, après tout les Corbray étaient certes une maison importante et ancienne, mais ils n’avaient plus le sol ni la renommée d’antan ou le courage de Ser Gwayne de la Garde Royale. Elle soupira.

« Comment se portent vos frères Messire ? Et Dame votre mère ? »

Pour Ashara qui n’avait ni frères, ni sœurs et qui avait perdu ses deux parents depuis longtemps déjà, ça n’était jamais une question anodine. Évidemment elle était chez elle chez Yohn Royce et jamais il ne lui avait donné à penser le contraire. Elle avait toujours été à sa place aux Eyrié ou aux Portes de la Lune du vivant de Jon. Mais désormais, elle ne se sentait véritablement chez elle nulle part. A l’enterrement de son oncle adoré et regretté, Lysa lui avait très clairement fait comprendre que tout pupille qu’elle était elle n’avait rien à faire dans la forteresse des Arryn et qu’elle ferait mieux de rester chez son grand père, ce qu’elle avait fait tout en gardant espoir que cela change.


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:47, édité 4 fois
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime14.03.13 9:04

Spoiler:


– Qu’est-ce que je te disais ! se gaussa le Corbray en dévoilant un sourire carnassier qui attestait de la satisfaction qui était la sienne. – Par ici la monnaie ! Le Sire de Cordial n’était pas redoutable qu’à l’épée. Aaron venait d’en faire la cruelle constatation. Il ronchonna quelques instants mais devait bien reconnaître avoir perdu le pari ; et s’était à contrecoeur qu’il devait à présent se résoudre à payer son dû.
Les piécettes d’argent tintèrent dans la main ouverte de Lyonel. – On avait dit 10 cerfs, Aaron, pas huit... nota le Corbray, inflexible.

– Ca va, ça va ! Les voilà, tes deux cerfs ! bougonna le chevalier de Neufétoiles après avoir trifouillé quelques secondes dans sa bourse de cuir. – Satisfait ?
Le sourire badin du Corbray contrastait avec les protestations du Templeton. – Maintenant, oui ! déclara le Noire-Epée dans une désinvolture narquoise.

La raison du pari gagné échangea quelques mots avec la jeune Royce avant de quitter la salle commune quelques instants pour reparaître quelques minutes plus tard avec chaussée d’une paire de botte sèche et confortable.

– Comment as-tu deviné ? demanda le Templeton, intrigué. Le sourire de Lord Lyonel s’étira alors un peu plus. – Rien de plus simple ! sembla-t-il le narguer encore un peu plus. – Si ça avait été cette carne de Lysa Arryn, on aurait entendu brailler notre débile de petit suzerain dans tout le couloir avant qu’il arrive jusqu’ici... Et je te passe l’arrivée en grandes pompes !

Aaron secoua la tête, dépité. Lady Lysa allait-elle enfin finir par arriver !? Toute cette attente interminable l’avait conduit à accepter ce stupide jeu de pari ! Quelques minutes auparavant, le chevalier aurait pourtant parié sa chemise que la personne que l’on entendait approcher de la grande salle était Lady Lysa Arryn... Il s’était fourré le doigts dans l’œil jusqu’au coude ! En lieu et place de la Régente du Val, c’était un chevalier inconnu et trempé jusqu’aux os qui avait déboulé.

Alors que le nouvel arrivant échangeait quelques amabilités d’usage avec la petite prétentieuse qui était venue l’accueillir, le regard de Lyonel s’attarda sur le visage bougon de Lord Nestor Royce. *Toujours aussi joyeux, celui-là !* Lorsque le chevalier retardataire vint s’attabler non loin de lui, Lord Corbray lui fit un petit signe de tête pour saluer l’inconnu. Ses cheveux étaient encore humides et attestaient du temps pourri qui sévissait à l’extérieur du fortin. *La Porte de la Lune, mon cul ! La Cuvette de la Lune, ouais !*

Comme la brunette revenait à son siège escortée par Lord Nestor, le Corbray remarqua que l’homme encapuchonné qui s’était jusque là tenu à l’écart des agapes venait de se rapprocher de la table. *Marre d’être debout, mon pote ?* Pour le Corbray, cet intrigant bonhomme arrivé à la Porte de la Lune parmi le cortège de la jeune nièce de Yohn Royce, semblait veiller sur la donzelle. Peut-être se trompait-il, mais il était convaincu que non. Aucune armoirie visible sur sa maille sombre, aucun signe distinctif, rien ne permettait de deviner l’identité ou l’origine de cet homme étrange. *Une épée-louée, certainement.* L’encapuchonné, austère comme jamais, s’assis en bout de table sans mot dire et, après s’être servi quelques grains de raisins, entreprit d’ingurgiter une petite miche de pain. *Il ne risque pas la ruiner en boustifaille !* songea le Noire-Epée en se détournant finalement de l’inconnu sans visage pour blagasser avec ses hommes, à sa gauche.

Lyonel rigolait encore d’une blague grasse de ser Aaron et faisait tournoyer une lie de bière brune au fond de sa chope d’étain lorsqu’il entendit la jeune pimbêche minauder dans son dos. Un geste de tête du Templeton à l’attention de son seigneur indiqua au Sire de Cordial que, dans son dos, quelque chose exigeait qu’il se retournât.
L’esprit encore tout accaparé par la bonne blague de Kendrik Hardyng, le Corbray se retourna et manqua de s’étouffer dans sa chope de bière. Debout près de son siège vide, la brunette de Roches-aux-Runes semblait attendre de lui quelque chose. Oui, mais quoi ? *Allons bon !* ronchonna-t-il intérieurement. *Que fout-elle donc à me mater de la sorte !?* commençait-il à s’agacer.

Le regard métallique du Corbray croisa celui, lourd de reproches, du Gouverneur des Portes de la Lune. Mais ce n’était pas sur le gros nez de Lord Nestor Royce que Lyonel finirait par comprendre ce que cette fichue donzelle attendait de lui...
Dans la salle, les conversations s’étaient faites plus discrètes et Lord Corbray sentait confusément que de plus en plus de regards convergeaient vers lui. Légèrement mal à l’aise, il se retourna vers Aaron pour trouver dans ses yeux la solution à cette situation embarrassante. Le Templeton comprit qu’il y avait le feu au lac et reposa sa chope en hâte avant de se dégager de dessous la table en repoussant son siège précipitamment. Sous les yeux reconnaissants du Corbray, il contourna ce dernier et vint offrir à la jeune femme son aide pour s’asseoir. – Madame... dit-il comme il tirait la chaise de la jeune femme en s’inclinant vers elle drapé dans son plus beau sourire.

Lorsque la jeune femme fut enfin assise et que le chevalier de Neufétoiles vint se rasseoir près de lui, Lyonel le remercia d’un regard appuyé accompagné d’un sourire légèrement gêné. Les conversations reprirent de plus belle et ser Hardyng tenta de finir de noyer le léger malaise qui s’estompait peu à peu en demandant plus de bière à grand renfort d’un coup de poing sur la table. Si le Corbray n’avait pas passé les quelques secondes suivantes le regard captivé par son tranchoir, Aaron Templeton aurait peut-être aperçu un certain soulagement dans les yeux gris de son Seigneur. *Ces gonzesses sont impossibles avec toutes leurs foutues manières !* songeait Lord Corbray.
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Ashara Arryn




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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime15.03.13 16:13

Ashara n’avait par remarqué le pari, et heureusement parce qu’elle trouvait les jeux d’argent et autres idioties du genre d’une bassesse inégalée, sans compter que c’était une occupation de roturier et de pauvres. Enfin, cela expliquait certainement comme la grande Maison Corbray s’était retrouvée sans le sous, peut-être tous n’avaient pas autant gagné que Lyonel.

Ce rustre ne m’a-t-il donc pas entendu ? Ashara resta plantée là, bras croisés devant elle comme une statue de marbre. De marbre, mais très en colère. Heureusement son attente ne dura pas trop longtemps et au moment où elle tournait les yeux vers Gawin pour qu’il explique les règles de bienséance à coups de point à ce très cher Lord Corbray, il se tourna enfin vers elle. Elle inspira lentement, expira bruyamment, le tant avec son regard de glace planté dans celui, d’acier, de Lyonel, sauf que celui-ci était vide. Ah donc il ne faisait pas emblant de m’ignorer, il ne m’a vraiment pas entendue et il ne sait pas ce que j’attends. Imbécile ! Crois tu donc que les Dames restent debout pour regarder le haut de votre crane histoire de voir s’il est plein ?! Sa respiration commençait à s’accélérer et elle piaffa en renâclant comme un destrier qu’on amène à la lice, émettant une sorte de grognement sourd et faisant comme un petit bond sur place. Elle serrait à présent les dents, et peu importe que tout le monde regarde, elle allait le gifler, et si possible lui arracher un œil par la même occasion, ça ferait raccord avec sa cicatrice. Elle décroisa ses bras les mettant le long du corps avant d’armer son geste qui se devait d’être à la mesure de la carrure de celui qu’elle allait châtier. Mais le chevalier de Neufétoiles sauva la mise à son ami en se levant pour tirer sa chaise.

« Je vous remercie Ser Aaron. »

Elle inclina légèrement la tête et s’assit donc à sa place même si elle avait très envie d’envoyer tables et chaises par terre et sa main en travers de la figure de ce soit disant Seigneur de Coeurmanoir. C’est alors qu’un autre soldat de la garde de Lord Lyonel demanda de la bière comme s’il était dans une taverne mal famée de Port-Real. Ashara sursauta tout d’abord, surprise par le coup de poing sur la table. Puis elle se pencha lentement sur la table pour offrir à l’homme en question un regard insistant et outré ans être gêné par ses voisins directes. Elle le reconnut alors et n’en fut que plus choquée d’une telle attitude. Ser Kendrik ! Êtes-vous un chevalier ou un tavernier ? Je me le demande parfois. De toute façon la mauvaise influence du Corbray est indéniable sur ces deux jeunes hommes. Enfin, il n’aura jamais d’épouse s’il continue ainsi, et certainement pas d’héritiers, c’est tout ce qu’il aura gagné.

« Donnes-moi du vin. »

Nan, mais parce que là, même s’il fallait qu’elle mange avant de boire de nouveau s’en était plus qu’elle ne pouvait supporter, la faire poireauter ainsi debout. S’il pensait que son air niais allait lui sauver la mise, jamais elle n’aurait dû se laisser humilier de la sorte ! Il fallait qu’elle boive un coup ou qu’elle lui crève les yeux, et ça aurait fait très mauvais genre à table, donc elle choisit la première solution. Haelgara essaya de lui verser avec un tel manque d’assurance qu’elle prit le pichet et se le versa elle-même et but une gorgée avant de faire signe à la fausse servante de s’approcher.

« Haelagara, j‘ai beaucoup d’affection pour toi, mais là je crois que si tu souilles ma robe, je serais capable de te tuer. Je suis d’une humeur exécrable alors vas, heu… vas faire ce que tu voudras et reviens plus tard. Garde tout de même un œil sur la table. Si non tu peux rester, mais surtout, surtout pour l’amour des Sept, ne me sers rien, laisse faire les domestiques d’ici. »

Elle s’était penchée pour lui parler à l’oreille, même si elle n’avait pas spécialement fait d’effort pour que personne n’entende et qu’ainsi les voisons directes avaient pu saisir la teneur de la conversation. Elle n’avait pas vraiment parlé méchamment, sèchement un peu peut-être, mais on sentait dans sa voix qu’elle était au bord de l’implosion. Elle se redressa et fit signe à la jeune femme de déguerpir en montrant du doigt le Faucon Noir pour qu’elle comprenne qu’il était inutile qu’elle rester à proximité pour le moment. Hélas le vin, même son verre entier qu’elle s’enfila d’un trait avant de se resservir ne suffit pas à la calmer complètement, c’était même tout l’inverse en fait. Elle griffa la table quelques instants, encore sous le coup de la colère et plus pour se calmer qu’autre chose elle prit son couteau et le planta dans la table un bon coup histoire d’oublier tout ça et de passer à autre chose. Malheureusement, le couteau arriva tout près de la main du Sire de Cordial, ça n’était pas voulut, ou peut-être que si, inconsciemment parce qu’elle lui aurait bien sauté dessus pour l’étrangler en vérité. Heureusement contrairement à certains elle savait se tenir ! En tout cas elle ne comptait pas s’excuser, et pour la peine, elle lui lança un regard noir en signe d’avertissement.

Tout le monde mangeait, mais Ashara avait longtemps hésité, elle avait bu un verre de vin et savait qu’au delà, son ventre vide lui jouerait des tours, enfin à priori, si les plats arrivaient c’était qu’on attendait plus personne. Ainsi, après s’être enfin installée à côté de Lord Corbray, elle se mit à manger à petites bouchées distinguées malgré le doute qui subsistait sur l’arrivée de Lady Lysa. Quand à Lyonel, s’il était de notoriété publique qu’il n’était pas le plus calme et affable des hommes il était tout de même propre et bien mis, élégant même dans son genre, même si la sobriété lui allait très bien. Enfin, il n’empêchait que son géniteur n’avait pas suivi Jon Arryn dans la rébellion de Robert, et ce simple fait suffisait à en faire l’ennemi juré de la belle brune, pour elle, cette guerre était une juste vengeance pour la mort d’Elbert, son père. Enfin, ce dernier avait malgré tout fini par rejoindre la rébellion pour que Robert accède au Trône, il était peut-être temps de pardonner, mais la jouvencelle avait ce défaut d’être très rancunière. Et puis, pardonner ne signifiait pas respecter, après tout les Corbray étaient certes une maison importante et ancienne, mais ils n’avaient plus le sol ni la renommée d’antan ou le courage de Gwayne Corbray de la Garde Royale. Elle soupira.

« Comment se portent vos frères Messire ? Et Dame votre mère ? »

Pour Ashara qui n’avait ni frères, ni sœurs et qui avait perdu ses deux parents depuis longtemps déjà, ça n’était jamais une question anodine. Evidemment elle était chez elle chez Yohn Royce et jamais il ne lui avait donné à penser le contraire. Elle avait toujours été à sa place aux Eyrié ou aux Portes de la Lune du vivant de Jon. Mais désormais, elle ne se sentait véritablement chez elle nulle part. A l’enterrement de son oncle adoré et regretté, Lysa lui avait très clairement fait comprendre que tout pupille qu’elle était elle n’avait rien à faire dans la forteresse des Arryn et qu’elle ferait mieux de rester chez son grand père, ce qu’elle avait fait tout en gardant espoir que cela change.


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Un petit air de rébellion
Event

Le banquet était assez festif même si l’atmosphère était parfois tendue. Mais tout cela n’allait pas durer dans le Val d’Arryn. A la Porte de la Lune un cortège arrivait. Ce cortège contenait de nombreux chevaliers de maison vassale aux Arryns depuis plusieurs siècles et entouré de ces chevaliers, Lady Lysa Arryn, veuve de feu Jon Arryn son mari. Elle passa les portes entourées de ces chevaliers qui avaient renforcé la protection de leur maîtresse après la mort du Seigneur du Val.  Elle entra dans la salle où se déroulait le banquet. De nombreux convives la reconnurent et s’inclinèrent devant la femme de leur ancien seigneur. Elle lança un sourire tendu à l’assemblé. Elle se posta face à sa nièce Ashara Arryn et déclara :
« Chers Seigneurs et chevaliers du Val, j’ai une grande annonce à vous faire. Ma nièce Ashara, ici présente, à très bien représenté la maison Arryn durant mon absence à Port Réal. Cependant, elle est devenue une femme, et à son âge les jeunes femmes sont mariées. »

Elle fit une pause et regarda sa nièce pour voir sa réaction. Ashara était surprise et semblait se méfier de l’annonce. Et elle avait bien raison.
« C’est pour quoi mes chers seigneurs et chevaliers, je vous annonce officiellement que je marierai ma nièce à Lord Lyonel Corbray. »

Elle fit encore une pause. L’annonce semblait avoir jeté un froid sur l’assemblé. Lysa était fier d’elle. Et elle termina son petit discours.
« Je vous annonce que cet heureux évènement aura lieu demain, ici même au Porte de la Lune. Je vous souhaite une bonne fin de soirée ! »

Lady Arryn s’en alla suivit de ses gens, laissant en place l’assemblé. Les regards étaient désormais tourné vers la jeune femme et sur Lord Corbray.

© Belzébuth


Chevaliers de Lysa Arryn :
Cirley, Borrell, Elesham, Lonhameau, Lynderly, Sunderland, Torrent, Veneur

Chevaliers de Lyonel Corbray : Templeton, Hardyng, Grafton

Chevaliers d'Ashara Arryn : Belmore, Royce, Rougefort, Froideseaux, Shett, Tallett, Vanbois, Melcom

LES DEUX PROCHAINS POSTS SONT RÉSERVÉS A ASHARA ET LYONEL POUR QU'ILS SE METTENT D'ACCORD POUR CE QUI VA SE PASSER POUR LA SUITE. ENSUITE LE PNJ REFERA UNE APPARITION POUR LANCER LE MARIAGE, A VOUS DE MENEZ VOTRE MARIAGE COMME VOUS LE SENTEZ. LE PNJ REFERA QUELQUES APPARITIONS POUR DONNER UN PETIT FILS DIRECTEUR ET ÉVITER LES DÉBORDEMENTS.
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime17.03.13 3:44

Un grand bruit se fit entendre de l’autre côté des portes de la Grande Salle du banquet, mais les festivités chaleureuses de l’intérieur aidant, Ashara ne put entendre les bruits d’armure et de pas des nombreux chevaliers de Lady Lysa Arryn. Aussi fut-elle surprise de la voir entrer lorsque les portes s’ouvrirent, encadrée par tant d’hommes. La jouvencelle se demanda si finalement, ça n’était pas elle qui avait le plus peur et vit son orgueil se gonfler dans sa poitrine pendant un instant. Mais elle n’en montra rien, se levant lentement pour saluer sa tante comme il se doit, à savoir en s’inclinant assez bas pour lui montrer le respect dû à une suzeraine, mais pas trop pour que son propre rang ne soit pas entaché. Craignant trop que le moindre faux pas ne lui coute encore bien plus cher que ce qu’elle avait perdu, elle se contenta de sourire et d’attendre, sans mot dire, avec un léger sourire pour sauver les apparences. Tendue, très tendu même, jetant un coup d’œil à Gawin comme pour s’assurer qu’il était prêt à la défendre, elle essayait de cacher ses craintes, mais malgré tous ses efforts, les tendons de son cou qui tressaillaient la trahissaient. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, avant que la Dame du Val ne se plante à quelques mètres devant elle, mains jointes sur la table. Sans le regarder, elle fit signe au Faucon noir de ne pas bouger d’un cheveu en écartant la main située de son côté de l’autre et en faisant un mouvement discret de l’indexe de droite à gauche. Elle n’avait aucune envie que son meilleur élément se fasse tuer ou emprisonner sur un malentendu.

Un mariage donc, Ashara fut surprise, effectivement, parce qu’elle aurait pensé que Lysa ignorerait les souhaits de Jon en la matière, mais elle fut soulagée d’entendre ses mots sortir de la bouche de Lysa. Une seule question subsistait, Robb ou Robert… Le sourire de la brune s’élargit pendant la seconde de silence qui suivit avant de disparaître complètement. Lord Lyonel Corbray ?! Elle manqua de s’étouffer avec sa propre langue et ne put taire un son qui ressemblait au bruit que fait quelqu’un quand vous le poignardez violemment en plein ventre. La lame continuait à s’agiter dans ses tripes, mais Ashara, malgré les larmes qui lui montaient aux nez reprit son air impassible, plus glaciale que jamais, comme morte, déjà, se concentrant sur une seule chose : ne pas pleurer. Elle ne lui ferait pas cet honneur, ça non ! Elle écouta à peine la suite, comprenant que cela aurait lieu le lendemain en voyant les regards outrés de certains de ses amis et alliés. Jamais une Dame de Haut Rang n’avait eut si peu de temps pour se préparer et en plus, Lord Yohn n’était point convié, une honte, une véritable honte ! Cela devait-être la teneur des pensées de beaucoup dans l’assistance, mais à cet instant, la gracieuse brune ne pensait pas à sa robe ni à l’absence de son bien aimé grand père, un millier de pensées traversèrent son esprit en un éclair.

Elle… que veut elle ? Elle cherche à m’humilier ! Elle pense que je vais chialer comme une enfant ? Me prend-elle pour son fils dégénéré ? Pardon mon petit Robert, pardonne moi…  Elle cherche à m’enterrer vivante avec ce malotru de Corbray. Peut-être espère-t-elle qui me tuera ? Oh oui, elle espère que cet emporté irascible me battra jusqu’à me réduire au silence. Elle me vend à un homme pour acheter sa tranquillité, oui, très bien, dans ce cas elle n’a pas choisi le bon prix. Elle vient de déshonorer le Val et de trahir Jon Arryn en faisant cela, jamais celui-ci ne m’aurait marié à un tel homme, il savait que je valais mieux ! Elle… elle savait pour Robb, elle savait tout. Elle savait pour Robert, elle a voulut m’évincer définitivement, ce mariage m’éloignera des Eyrié et fera oublier à tous mon titre et mon nom, mon rang et mes anciennes attributions. M’humilier et me faire disparaître de l’échiquier. Avec vous déjà joué au Cyvosse Lysa ? Savez vous qu’un ennemi humilié a de grande chance de vous mordre bien plus fort la prochaine fois ?

Mais le temps qu’elle rassemble toutes ses pensées, il était déjà trop tard et Lady Lysa Arryn amorçait sa sortie et la jouvencelle n’eut plus d’autres choix que de répondre sèchement :

« Bien ma tante, il sera fait selon votre bon plaisir. J’espère néanmoins que, mon père ne pouvant pas m’amener à l’autel, se sera Lord Robert qui m’y conduira, comme il est de tradition. »

Ashara avait appris au fil des ans et des leçons durement apprises à évaluer au pouce près la hauteur à laquelle elle devait se baisser en fonction du titre de chacun par rapport à elle. Et elle était passée maitre dans l’exercice, poussant le vice jusqu’à jouer avec ses limites avec ceux qu’elle n’appréciait guère, mais jamais assez pour que cela devienne la cause d’un conflit ouvert. Mais là, c’était bien plus qu’elle ne pouvait en supporter, et elle ne salua même pas le départ de sa tante, serrant les dents  dans un sourire forcé. Un sourire aussi froid que le marbre des Eyrié, aussi acéré que ses sentiments pour cette femme, sur un visage aussi dur que l’acier des armures des soldats qui faisaient corps autour d’elle. Le masque du mépris le plus profond, pire encore que ses regards à Lord Lyonel ou à tout être inferieur en rang qui oserait oublier qui elle était. Ce mépris là était ancré en elle, depuis toujours, mais presque invisible à l’œil du profane, il fallait soit la connaître, soit la comprendre pour voir tout le mal qu’elle pensait de cette folle. Mais la Dame du Val venait de passer un Cap à ne pas franchir, et elle allait comprendre ce qu’était une véritable Arryn !

Pas une seule fois Ashara n’avait regardé Lyonel, elle en était incapable, sans quoi c’est sûr elle aurait pleuré, le bougre, comme si de rien n’était, et même pas l’obligeance de l’aider à s’installer. Il devait avoir bien négocié la dote le salaud, acheter son silence avec des Dragons d’Or et un hymen, un peu facile, digne du lâche qu’il était, comme son père, indigne même de Cordial. Elle contourna la table, tête haute et regard altier, marchant à pas lents vers la grande porte comme si de rien n’était, comme si elle allait juste se reposer et se préparer pour des noces grandioses avec le Prince en personne. Elle se retourna avant de passer le seuil et dit :

« Messieurs, Hommes du Val, Belmore, Royce, Rougefort, Vanbois, Grafton, Melcom, Templeton, Hardyng, Froideseaux, Shett, Tallett, permettez moi de prendre congé de vous, vous ne voudriez pas que la mariée ait l’air fatiguée tout de même. »

Ashara sortit donc sur ses mots et prit le couloir qui la mènerait à ses appartements, où elle pourrait pleurer tout son saoul sur ses amours perdues et sa vie gâchée avant de préparer les représailles. Mais elle ne put arriver au bout et ses jambes se plièrent sous le poids des devoirs accomplis et de ceux qu’elle ne pourrait plus envisager. Elle se rattrapa au mur, mais ses ongles ne purent la retenir et elle s’effondra à genoux sur le sol de pierres froides et dures des Portes de la Lune. Sans un bruit, le mouvement de ses épaules seules trahissant ses sanglots. Robb, Robb… la pensée mourut avec l’espoir de se voir épouser l’héritier de la Maison Stark dont elle était tombée amoureuse sans vraiment s’ attendre. Mais elle le convoitait à l’origine parce qu’il était le seul qu’elle pensait digne d’elle, digne de recevoir l’aide précieuse d’une véritable suzeraine qui toute sa vie avait été préparé pour ce rôle et s’était donné corps et âme à sa tache lorsqu’elle était intendante. Elle aurait pu épouser Robert, elle l’aurait fait par devoir pour le Val, et sans broncher en plus, mais Lyonel ?! Tout sauf lui ! Cet imbécile de Joffrey aurait mieux valut, ce coureur de Tully, l’héritier de Hautjardin auraient fait des époux plus acceptables, même l’impudent Régicide ou encore le Dornien de seconde main auraient mieux valut que Lord Corbray. Elle n’avait jamais connu son père à cause de la couardise de son foutu géniteur, comment pourrait elle supporter de porter ses couleurs, son manteau, de le laisser…

La jeune femme se leva précipitamment et courut dans les latrines les plus proches pour rendre tout le vin et le peu d’aliments qu’elle avait avalé. Elle avait les larmes aux yeux, mais plus à cause du chagrin seulement à cause de la nausée soudaine dont elle avait été prise à la simple pensée de la nuit de noces. Humiliée… non, elle ne se laisserait pas humilier de la sorte. Elle aurait voulut hurler, pleurer, se rouler par terre, faire exploser sa rage et son désarroi, cracher sa haine à la face du monde. Mais elle ne le pouvait point, elle était toujours une Arryn et un Faucon Blanc jamais ne s’avoue vaincu. Ça puait et pour cause, elle venait de faire irruption dans les toilettes des hommes, mais elle ne s’en rendit même pas compte, et une fois l’écœurement du Sire de Cordial épanchée. Ashara oublia l’endroit où elle se trouvait et se mit à cogiter à la vitesse de l’éclair, à vois haute pour mieux organiser sa pensée et surtout se convaincre que tout n’était pas perdu.

« Le Faucon Blanc... » Murmura-t-elle, comme une révélation, une prière ou un secret. Elle reprit à voix haute, pas très fort néanmoins, pour elle-même, pour se donner du courage, même si au fur et à mesure la détermination donnait de la force à sa voix.  « Je ne suis pas Chevalier, encore moins le Chevalier Ailé, mais je suis un Faucon néanmoins, leur noble sang coule dans mes veines, avec celui des Belmore et des Royce, ou encore celui des Vanbois et des Melcom. J’ai été élevée comme telle, et certainement pas comme une prostituée qu’on peut donner à n’importe qui. » Elle serra les poings et les dents et se mit à grogner puis se redressa de toute sa hauteur et recommença son monologue avec assurance. « Le Faucon Blanc doit s’élever. Je dois sauver mon peuple des griffes de cette sorcière, elle nous fera tous plonger avec elle dans les abîmes de la folie si cela continue. » Se mettant à joindre le geste à la parole comme si elle jouait une pièce de théâtre. Serrant un poing intrépide ou levant les mains vers le plafond glauque. S’emportant ou revenant à un timbre plus doux. Pointant un doigt inquisiteur sur les fautes de sa tante. En tout cas pas de doute, elle croyait ce qu’elle disait, elle était habitée même. « Elle me vend ainsi et demain que fera-t-elle, elle vendra son fils, ses hommes, les Eyrié, se mariant avec un homme indigne même d’y mettre les pieds ? Elle n’a de respect pour rien ni pour personne, elle se fiche du Val, elle n’a aucune idée de ce qu’il représente, de la valeur des Rois de la Montagne et du Val. Elle foule même au pied la devise des Arryn… Plus haut que l’honneur. Oui Dame Lysa ! Plus haut que l’honneur ! Mais savez vous seulement ce qu’est l’honneur ? »

Ashara s’arrêta, prenant le temps d’y réfléchir et conclut que non. Elle se remit alors sur le fil de sa pensée et reprit, toujours plus ou moins dos à la porte, bien qu’elle bougeât beaucoup, tournant parfois en rond. Mais sans jamais regarder la porte, ou peut-être la voyait-elle sans la voir, persuadée d’être dans ses appartements malgré l’odeur. « Jon m’a donné la responsabilité du Val, il voulait que je le gouverne, il savait que j’en serais d’avantage capable que son épouse, il savait tout. Il savait que j’aurais la force de m’opposer à elle si la malchance l’en empêchait, si le conflit éclatait… Et aujourd’hui le voila révélé au grand jour, me voila mise face à mes devoirs. Ne ferais-je rien ? Resterais-je la sage jouvencelle qu’elle attend que je sois ? Deviendrais-je comme elle, indigne de mon rang ? Non, j’honorerais la mémoire de mon oncle, et celle de mon père, et celle de tous les Rois et Suzerain des Eyrié, j’arracherais cette infâme vermine  de la blanche citadelle. » Elle s’arrêta net, le menton entre deux doigts. « Mais comment… comment m’opposer à elle ? Je ne peux tout de même pas déclencher une guerre, les guerres n’apportent rien de bon… Que faire… »


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:49, édité 3 fois
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Lyonel Corbray
« Invité »

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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime20.03.13 18:49

Le temps commençait à devenir bien long. L’attente semblait interminable au Corbray. Lui qui n’était pas d’une nature patiente, commençait à avoir des fourmis dans les jambes et plus le temps passait, plus il semblait au Sire de Cordial que Lysa Arryn ne viendrait pas les rejoindre aux Portes de la Lune. Il en était persuadé. – Elle ne viendra pas ! maugréa-t-il à l’adresse de ser Aaron, à sa gauche. Le chevalier jeta vers son ami un regard inquiet. Il connaissait bien Lord Corbray et savait que la nature impulsive de celui-ci, déjà agacée par l’attente avait certainement aussi été titillée par l’attitude de la jeune femme assise à sa droite. Il chercha à détendre son seigneur et à lui changer les idées. – Elle viendra ! affirma-t-il en retour, avec un clin d’œil pour le Noire-Epée. Rien n’était moins sûr, il fallait bien le reconnaître, mais le mieux était encore de tout faire pour tenter de convaincre Lord Lyonel du contraire. – Aussi sûrement que l’hiver viendra ! Il adressa au Corbray un sourire plein d’assurance dont il ne savait même pas s’il devait rassurer son seigneur ou le rassurer lui-même. – Tu verras ! Elle viendra ou je chierai des glaçons !
Cette dernière tirade fanfaronne eut le mérite d’arracher un sourire au Corbray qui s’enfila une nouvelle rasade de bière brune.

Un long soupir ostentatoire dans son dos détourna alors le Noire-Epée de son compagnon d’armes. Il se tourna sur sa droite pour tomber sur la jeune maniérée qui était assise à côté de lui. Après lui avoir fort poliment demandé des nouvelles de ses frères et de sa mère, elle piqua quelques petits morceaux dans son tranchoir et les grignota en de menues bouchées très distinguées. Le Corbray resta quelques instants interdit. Il n’avait pas souvenir d’avoir un jour ou l’autre partagé avec la jeune femme une conversation personnelle impliquant ses deux frères ou sa mère... Mais elle devait bien tenir ses informations de quelque part puisqu’elles étaient exactes. Et puis elle n’avait pas fait mention de Lord Harwyn... Elle était fort aimable. Et très attentionnée. *Sois aimable, Lyo, montre-toi courtois ! La brunette n’est pour rien dans l’absence de cette barge de Lysa !*
Il se torcha la bouche d’un revers de main avant de répondre à la petite sur le ton le plus affable qu’il pouvait.

– Lyn et Lucas vont bien, madame. C’est aimable à vous de vous en soucier. Et dame ma mère fait de son mieux pour se montrer souriante autant qu’elle peut. En réalité Lady Lyana était encore tout éplorée par la perte de son époux et seule la présence de ses fils à ses côtés la maintenait en vie tant elle souffrait de ce décès si soudain. – Lyn est resté auprès d’elle à Cordial... Elle n’aime guère rester seule là-bas. Et Lucas est en passe de prononcer ses vœux ! Il disait cela avec une grande fierté bien qu’il tentait de n’en rien laisser paraître. Son plus jeune frère admirait beaucoup Lyn et Lyonel et, comme eux, entendait bien être un jour fait chevalier. Lucas était parti peu avant la mort de lord Harwyn. Il sillonnait le Conflans aux côtés d’un chevalier de la Maison Darry, cousin de l’actuel seigneur. L’homme l’avait prit comme son écuyer jusqu’à son retour dans le Val où il était prévu qu’il soit élevé à la chevalerie par son mentor...
*Comment sait-elle tout ceci ?* Lyonel n’avait pas souvenir d’avoir partagé de longues discussions avec la petite-fille de Lord Yohn... Il demeura perplexe quelques instants. Certes, il se souvenait avoir déjà croisé la donzelle lorsqu’il avait cheminé jusqu’à Winterfell aux côtés de Lord Royce mais les souvenirs de son petit cul ou de son joli minois mis à part, le Corbray était bien incapable de mobiliser quoi que ce soit d’autre. Excepté peut-être le foutu caractère et les minauderies en tous genres qu’il se souvenait lui avoir attribués...
Son prénom, peut-être ? Ashara ! Il était presque persuadé qu’elle se prénommait ainsi... Ashara Royce, certainement. Il devait dire quelque chose... Mais quoi ? Après une rapide réflexion sur la question, il entreprit de formuler le peu qui lui venait à l’esprit et qui ne touchait ni aux souvenirs qu’il gardait du caractère de la brunette, ni à ceux de son joli derrière...

– Et de votre côté, Lady Royce ? Comment se porte ce cher Lord Yohn ? Cet assemblage rapide de banalités précaires fut tout ce qu’il put articuler dans l’instant. Mais c’était toujours mieux que de lui tourner le dos à nouveau ! Il était un chevalier, pas un chanteur de poèmes... Et après tout, si la jeune femme n’était pas satisfaite de sa conversation, elle semblait suffisamment maligne pour trouver un alibi quelconque pour se détourner de la conversation qu’elle avait elle-même initiée...

– Ce drôle d’oiseau est-il de vos gens ? demanda-t-il ensuite, en désignant du bout de sa chope l’homme encapuchonné du bout de table... – Il est arrivé avec vous, non ? Mais il ne me semble pas avoir souvenir de lui aux côtés de votre grand-père... Il disait cela comme s’il n’en était pas sûr mais la réalité était toute autre. Lui et Yohn « Le Bronzé » avaient très souvent combattu les Clans des Montagnes de la Lune ensemble et s’estimaient suffisamment l’un l’autre pour que le Noire-Epée se souvînt que l’étrange bonhomme n’avait jamais guerroyé pour Lord Royce...

Le Corbray était un chevalier, parfois un peu rustre, fort en gueule et invétéré bagarreur ; et il n’avait que bien peu de goût pour tout ce qui touchait au monde des salons et de l’apparat. Mais s’il avait reçu une éduction complète et adéquate à son rang d’héritier de Maison d’importance, il restait un homme d’armes avant tout, avec ses qualités et ses travers. Et là, il avait bien conscience que son irrespect des usages avait pu froissé la jeune Royce... Aussi, se devait-il à présent de ramer ferme et à contre courant pour rattraper ses manquements.

Lorsque les bruits d’une nouvelle arrivée résonnèrent dans le couloir menant à la salle où ils soupaient, les regards se tournèrent vers la porte principale de la pièce pour accueillir l’entrée toute clinquante de ferrailleries des hommes d’armes qui entrèrent en nombre conséquent. Au milieu de ses soldats, froide et triomphante, venait la Régente du Val. *Sans son moutard !* constata, non sans satisfaction le Sire de Cordial. *Les Sept m’en sont témoins, après une journée comme celle-ci, je n’aurais guère eu la patience de supporter les couinements de notre geignard de petit Suzerain !*

– Louée soit Lady Lysa ! ironisa Lyonel à l’attention d’Aaron Templeton. – Ton trou du cul lui doit une fière chandelle ! poursuivit-il dans un murmure narquois. Lyonel n’en avait jamais fait l’expérience mais il pensait pouvoir imaginer assez aisément les raideurs que l’on aurait à chier de la glace... Il ne pouvait s’empêcher de sourire en se figurant la mine déconfite du chevalier de Neufétoiles plié de douleur sur des latrines. Le Templeton déglutit, visiblement peu à son aise.

Alors que le silence s’était emparé de la grande salle à manger du fortin, Lady Arryn se dirigea vers Lord Corbray. Arrivée face à lui, ce fut toutefois vers la jeune Royce que la Régente se tourna ; et c’était à elle aussi que ce qu’elle annonça de sa voix polaire était adressé.

« Chers Seigneurs et chevaliers du Val, j’ai une grande annonce à vous faire. Ma nièce Ashara, ici présente, à très bien représenté la maison Arryn durant mon absence à Port Réal. Cependant, elle est devenue une femme, et à son âge les jeunes femmes sont mariées. »

*Sa nièce !?* Le regard stupéfait de Lord Corbray se posa sur le visage de sa jeune voisine pour la détailler comme si c’était la toute première fois qu’il la rencontrait. Ashara Royce était en fait une Arryn !? Ashara Arryn ? Dans son étonnement coupable, le Noire-Epée sentait confusément que sa haine envers la Régente du Val et son affreux rejeton l’avait par trop désintéressé de la destinée de son royaume... S’il n’avait nullement ignoré qu’en l’absence de Jon Arryn et de son épouse, partis pour Port-Réal, le l’intendance avait été confiée à Lord Nestor Royce et à la nièce de la Main du Roi Robert, le Corbray ignorait totalement que c’était de cette jeune femme-ci qu’il avait été question... Mais comment aurait-il pu le savoir ? Lui qui n’avait eu de cesse, depuis la mort de son père, de chercher à éviter absolument tous les membres de la famille Arryn avait également été très souvent éloigné de ses propres terres en raison des incessants voyages qu’il entreprenait pour se rendre aux multiples tournois auxquels il adorait prendre part...

*Une Arryn ?* Il n’en revenait toujours pas ! Comment avait-il pu l’ignorer... Il se sentait affreusement à côté de son sujet et ne savait plus quoi penser. *Je comprends mieux pourquoi cette petite pimbêche m’était insupportable avec toutes ses manières !* Elle ne tenait pas de Lord Royce ! Il connaissait bien Yohn « Le Bronzé » ! Et pour avoir notamment combattu à ses côtés, il ne lui trouvait que peu de points communs avec cette jeune femme qu’il présentait comme sa petite fille... *Une Arryn, la voilà l’explication ! Plus Haut que l’Honneur ? Oh, ça non ! Plus haut que leur cul, ouais !*

Et la donzelle allait donc se marier ! Tiens donc... *Et c’est pour ça que cette mégère de Lysa nous a tous convoqués ici !?* s’agaça-t-il intérieurement. Il était consterné. *Mais je m’en cogne les noisettes, moi, du mariage de la brunette !* Il dévisageait à présent alternativement la Régente du Val et celle qui était donc sa nièce ; et le moins qu’il lui semblait était que quelque chose d’étrange se jouait là, entre elles deux. Il ne savait pas quoi exactement les regards fébriles que se renvoyaient les deux femmes étaient porteurs de quelque énigme qui, à cet instant précis, lui échappait...
La poitrine de la brunette se soulevait à un rythme intense et elle semblait contenir une émotion intense... *Oui, mais quoi ?* s’interrogeait le Corbray.

Et rompant le brouhaha bigarré suscité par sa première annonce que la Régente ajouta d’une voix sentencieuse :
« C’est pourquoi, mes chers seigneurs et chevaliers, je vous annonce officiellement que je marierai ma nièce à Lord Lyonel Corbray. »

Ces derniers mots lui firent l’effet d’une gifle.
Le Seigneur de Cordial mit quelques secondes à réaliser que ce qui retentissait dans sa tête n’étaient que les fragments de la déflagration du feu grégeois que la grosse carne venait de balancer sur lui... *Me marier ? Moi ? Le Guerrier m’en préserve !* s’étouffa-t-il, estomaqué par l’outrecuidance de la Régente. *Que l’Etranger t’emporte, vieille folle !* Et le camouflet de l’annonce engloutit sa raison en quelques instants.

Cramoisi, il se hâta de protester. – Mais, comment ? Il est hors de quest... La poigne vigoureuse de ser Kendrik se referma sur l’avant-bras de son ami. – Attends, Lyonel ! Ne dis rien ! Tu dois réfléchir à... Mais le Corbray n’entendait pas laisser cette dégénérée de Lysa attenter publiquement à son honneur. Il était parfaitement capable de choisir ce qu’il comptait faire de sa vie, que diable ! Et toute Régente qu’elle était, cette tarée de Arryn ne lui imposerait pas la façon de la conduire ! *Et si je cherche une femme, je suis assez grand pour me la trouver et me la dépuceler sans ton aide, espèce de malade !* rugissait-il.

Le Noire-Epée était ulcéré. Et la petite Arryn qui acceptait sagement l’annonce ? *Mais elles sont de mèche, ma parole !? s’étranglait le Corbray. *Comment peut-elle rester là sans rien dire !? Quel intérêt aurait-elle à m’épouser ?* Il ne savait plus quoi penser, hébété qu’il était par tout ce qui se bousculait dans sa tête. Tant d’incompréhensions, tant d’éléments illogiques !

Mais déjà Lady Lysa tournait talons escortée de sa garde et laissant les invités héberlués par l’annonce retentissante qu’elle venait de faire. Sans prendre garde aux protestations de Lord Corbray, toujours aussi glaciale et inaccessible, elle ponctua son numéro par une sortie digne d’une farce de marché, sourde aux avertissements de Lyonel dont la rage enflait à mesure que la Régente le dédaignait de toute la hauteur froide de son orgueil.

« Je vous annonce que cet heureux évènement aura lieu demain, ici même aux Portes de la Lune. Je vous souhaite une bonne fin de soirée ! »

L’attitude de lady Lysa et l’inertie d’Ashara avaient fait enfler la fierté du Corbray de façon dangereuse. Il porta la main sur le pommeau de Dame Affliction et l’on entendit l’acier valyrien chanter en sortant doucement de son fourreau.

L’irréparable allait être commis lorsque ser Aaron Templeton et ser Ramsay Grafton se ruèrent sur leur ami et compagnon d’armes afin d’empêcher un acte irresponsable. Le Corbray était certes un redoutable bretteur, mais il n’était pas habillé pour le combat et les hommes d’armes qui entouraient la Régente, en plus d’être eux-mêmes protégés de mailles, étaient en très nette supériorité numérique. Les deux chevaliers se saisirent de leur ami et, escortés des paroles d’apaisement que lui tenait ser Kendrik Hardyng, luttèrent plusieurs secondes afin que le Noire-Epée ne se fourvoie dans une irrécupérable impasse...

Brûlant de haine et de rancœur, le Corbray sentait sa défiance vis-à-vis de la Régente du Val exploser après plusieurs années de reproches muets et soudain attisés par les braises de l’affront public...

Dans l’embrasure vide de la porte principale, par l’endroit même où venait de disparaître Lysa Arryn, la jeune Ashara se précipita soudain afin de quitter la salle à son tour... Incrédule, Lyonel observa la scène sans comprendre. Quel était donc se numéro qu’elle jouait là, elle qui avait manigancé cette odieuse mascarade avec sa barge de tante !? Fière et droite, elle se retourna quelques instants face à l’assemblée qu’elle quittait à présent et leur adressa une tirade imbuvable pour le Corbray.

« Messieurs, Hommes du Val, Belmore, Royce, Rougefort, Vanbois, Grafton, Melcom, Templeton, Hardyng, Froideseaux, Shett, Tallett, permettez-moi de prendre congé de vous. Vous ne voudriez pas que la mariée ait l’air fatiguée tout de même. »

Et elle disparut.


◊ ◊

Le chevalier de Neufétoiles cherchait dans tout le fortin depuis une bonne heure lorsqu’il crut déceler la voix de la jeune Arryn expliquant quelque chose à quelqu’un. Bizarrement, ils étaient enfermés dans les latrines réservées aux hommes.‘Retrouve-la moi !’ avait ordonné le Corbray à son ami.

Il s’approcha doucement et tenta d’écouter la conversation à travers le bois épais de la porte. Il ne percevait que la seule voix de Lady Arryn. Après quelques instants d’attente vaine, il se décida à cogner.

– Lady Ashara ? Vous êtes là, n’est-ce pas ? Sa voix trahissait une gêne réelle. – Excusez-moi de vous déranger... Lord Corbray voudrait s’entretenir avec vous ! Il repensa à la personne qui était enfermée avec elle dans la petite pièce. – Seul à seule. Je pense que c’est nécessaire...

Lorsque la porte s’ouvrit, Lady Ashara était seule. Le Templeton aurait pourtant juré qu’elle parlait à quelqu’un !


Dernière édition par Lyonel Corbray le 04.04.13 8:29, édité 1 fois
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime22.03.13 23:13

Ashara accueillit les bêtises de Ser Aaron en levant les yeux au ciel et essaya de recentrer la conversation sur des questions plus conventionnelles où, si les Sept le voulaient bien, il ne serait pas question de chier quoi que se soit. Comment pouvait-on se montrer aussi peu respectueux en présence d’une dame de son rang ? Enfin… La famille de Lord Corbray serait un bon point de départ, surtout avec le drame qui l’avait secouée environs un an plus tôt. Ashara avait alors envoyé ses condoléances d’Intendante du Val à la famille, mais avait prétendu avoir trop de travail pour se déplacer et pour la première fois pas remplis son devoir avec tout le sérieux dont elle faisait preuve d’habitude. Elle estimait inutile de raviver de vieilles rancœurs par sa présence tout autant que de se fatiguer par un long voyage qui aurait eut tendance à la replonger dans les mauvais souvenirs. Son visage, d’ailleurs, c’était rembruni à l’évocation de cette famille envers laquelle elle entretenait depuis sa naissance une rage sourde digne du chagrin muet de l’orpheline d’Elbert. A force, avec le temps et l’auto-persuasion, elle avait réussit à mettre des mots sur la haine qu’elle leur portait, chaque frasque de Lyonel ne faisant qu’appuyer son avis déformé par la peine. Mais elle était bien incapable de mettre des mots sur la mort de son père, jamais elle n’avait pu faire le deuil et il avait été vengé par un Régicide ignoble en qui elle ne parvenait pas à avoir foi. Il y avait fort à parier que cette animosité qu’elle éprouvait vis-à-vis de Lord Harwyn puis de son héritier venait de ce gouffre béant que la colère seule parvenait à combler un peu, cette chair meurtrie malgré son rang, malgré ses bijoux et ses robes…

Quand la jolie brunette apprit que Lucas allait prononcer ses vœux, elle sourit et son visage s’éclaira un instant. « Ah ! C’est une bonne nouvelle, ça ! Vous devez être très fier de lui ! Cela doit donner un peu de baume au cœur à tout le monde à Cordial. » Elle se rembrunit de nouveau. « Je comprends oui, qu’elle ne veuille pas rester seule. Je n’ai moi-même qu’à peine connu mon père, mais on m’a dis que ma mère était effondrée et n’avait pu retrouver qu’un peu de gaité qu’auprès de sa famille à Roches Aux Runes. Enfin… » Elle a elle aussi été fauchée par l’étranger. Mais elle n’eut pas l’occasion de se morfondre bien longtemps. Elle manqua de se crever le tympan avec son couteau alors qu’elle allait avaler une bouchée et que son bras avait continué sa route malgré le fait qu’elle ait tourné brusquement la tête vers Lyonel. Avait-elle bien entendu ? Il l’avait appelé Lady Royce ? C’était… Elle n’avait pas de mot et resta environs deux secondes éberluée en clignant des yeux la bouche ouverte puis se reprit et remit le masque de froideur digne qu’elle arborait dans les cas où elle voulait trancher quelques carotides. « Lady Ashara Messire, se sera suffisant pour ce soir. » Vous devriez faire abattre vos mestres et percepteurs Lord Lyonel. Elle fronça les sourcils. Il semblait évident que ça n’était pas intentionnel, mais néanmoins très désagréable cet homme était donc un rustre doublé d’un ignare, le  repas s’annonçait merveilleux. Mais quelque part cela amusait beaucoup la jeune femme qu’il ignore qui elle était, ceci expliquait peut-être le peu de cas qu’il faisait des convenances en sa présence. Elle se garda donc de le corriger même si elle répondit avec un air narquois à la question qu’avait posé Lyonel.

« Lord Royce, se porte comme un charme, je vous remercie. » Elle pensa : Mon grand père maternel… nan mais je précise, parce qu’à priori vous n’avais aucune idée de celle à qui vous avez affaire. Je pense que l’apprendre, même de ma bouche pourrait vous éviter de perdre la vie, à défaut de la face pour laquelle vous ne pouvez hélas plus rien faire. Par contre mon père Elbert Arryn est très très mort. Mais peut-être n’aviez vous point noté puisque le Lord votre père n’avait pas jugé utile de soutenir Lord Jon dans sa volonté de le venger et de nous épargner les mortelles lubies du Roi Fou. Quand à ma mère, hélas, elle est morte elle aussi. Exaspérée elle ajouta en désignant sa tante assise à une autre table  un peu plus loin. « Sa fille, Ysilla ici présente, va bien aussi. » Y’a-t-il le moindre sujet sur lequel je pourrais vous apporter éclairage comme par exemple qui gouverne l’Ouest ou le Conflans ? J’imagine que si vous ne connaissez même pas l’héritière en second de votre propre région vous n’avez aucune idée de qui sont les Lannister ou les Tully. Vos lacunes pourraient bien nous occuper une bonne partie de la nuit.

Ashara ne prit pas la peine de répondre aux questions de son voisin sur son autre voisin à qui elle adressa un regard de moquerie à l’égard de Lyonel en écarquillant les yeux et en les faisant rouler dans la direction du soit disant Lord. Elle avait besoin de partager son fou rire intérieur avec quelqu’un, même si Gawin n’était très certainement pas la meilleure personne pour comprendre l’erreur du Corbray. Et bientôt elle fut sauvée de l’horreur de la conversation avec lui par l’arrivée de sa tante, enfin se ne fut que pour apprendre une autre horreur et l’avaler comme on avale une couleuvre. Evidemment elle aurait bien hurlé qu’il était hors de question qu’elle épouse cet homme, que c’était manquer de respect envers ma maison Arryn et Jon en particulier que de lui imposer un tel mariage. Elle lui aurait dit qu’elle ne pouvait pas faire ça, ne serait-ce parce qu’elle aussi portait le nom et les couleurs des Arryn et que Lord Robert méritait mieux que cette alliance et deux étoiles de cuivre. Elle lui aurait dit qu’elle le paierait cher et que nul ne foulait au pied la maison au faucon sans en payer le prix fort. Mais si elle avait dit ça, Lysa aurait pu la faire emprisonner, le faire taire, et surtout elle se serait méfiée. Or il s’agissait désormais très clairement de la mettre hors jeu, et si elle craignait des représailles de la part de sa nièce, elle n’en serait que plus difficile à atteindre.

Mais si Lyonel semblait aussi opposé à ce mariage que sa future épouse, il ne le serait peut-être bientôt plus tant que ça, car s’il avait gagné une femme de haut rang héritière en second du Val, ce mariage le rendrait bientôt riche. Lady Lysa, enfin ces hommes avaient pris soin de laisser dans les appartements de Lord Corbray un coffret de Dragons d’Or et un mot pour lui expliquer que cette somme lui était versée comme acompte de la dote qui accompagnait le mariage et que le reste lui serait donné lorsque la Dame du Val aurait l’assurance que le mariage avait été consommé. Et Ashara était bien trop secouée pour remarquer quoi que se soit qui se passa après l’annonce, que se soit les regards de son promis ou Dame Affliction sur le point de sortir de son fourreau. Dommage, car elle aurait apprécié la chose, c’était folie évidemment et les chevaliers présents firent bien de l’en empêcher, mais l’idée même était louable, et le courage du guerrier jamais méprisable. Mais là tout de suite elle essayait juste de ne pas vomir et de rester sur ses deux pieds sans hurler et cet effort lui prenait toute son énergie et toute son attention. Elle ne se rendit compte de l’humeur de Sire de Cordial que lorsqu’ils la bousculèrent, et elle partit sur le champ.

***

Envoyer Gawin… ou Halegara, Halegara elle ne se méfiera pas. L’envoyer dans ses appartements et la tuer. Hum… bonne idée. Oui mais… la tuer ainsi ? Indigne d’une suzeraine, ou alors en tout dernier recours. Et puis Catelyn m’en voudrait surement, si je ne la tue point je pourrais lui montrer la folie qui a gagné sa sœur et alors elle comprendra. Elle comprendra et me pardonnera, et… Robb… Hum… Non. Je dois rallier les Lords à ma cause, sans leur soutient plein et totale je ne serais pas plus légitime qu’elle pour gouverner. Ils doivent plier les genoux ou mourir. Pas si simple… Elle a bon nombre de chevaliers et de Lords à sa botte… Comment leur faire changer d’avis… Comment éviter un massacre… Je crains hélas de ne pouvoir l’éviter… à moins que… A moins que nous ne soyons trop nombreux… Lord Corbray ?

Ashara fut tirée de ses pensées et de sa conversation avec elle-même par quelqu’un qui frappait à la porte et s’adressait à elle. Elle se rendit alors compte qu’elle était dans les toilettes, l’odeur et tout le reste et elle ouvrit la porte avant de sortir de là, tête fièrement dressée comme si de rien n’était et suivit le jeune chevalier vers les appartements de Lyonel. Oui, il fallait qu’ils discutent.

« Allons y Ser Aaron. »

Il l’emmena auprès de son ami et après maints couloirs sombres, il lui ouvrit une porte, elle n’eut pas longtemps à chercher son futur époux des yeux et lui lança un regard glacial. Ainsi débout sur le seuil des appartements du jeune seigneur, elle se demanda si elle n’aurait pas dû demander une escorte, ou au moins Gawin. Elle pria silencieusement les sept pour que tout ignoble soit-il, il respecte au moins ses vœux de chevalier et entra, toujours aussi droite avec son port hautain er sa robe aux couleurs des Royce. C’était donc ça ! Elle ne portait pas les bonnes couleurs pour l’occasion. Il fallait absolument qu’elle change de robe ! Pas le temps pour ses sornettes Ash ! Elle allait lui hurler dessus lorsqu’une pensée émergea dans son esprit, il y a une heure à peine il semblait ignorer jusqu’à son nom, comment aurait-il pu manigancer tout cela, et puis, pourquoi ses chevaliers avaient été contraints de le retenir au départ de Lysa…. Tout cela ne collait pas…

« Hum… Ca n’est pas vous n’est-ce pas ? Ça n'est pas votre idée... C’est elle… Elle cherche à nous museler tous les deux… Que vous à-t-elle offert en plus de moi ? Est-que cela vous suffit ? » Il jouait sa vie sur cette question, mais le savait-il seulement ? Car plutôt le tuer de sang froid que d’être sa femme et de fermer sa gueule à vie. Lorsqu’elle eut la réponse, elle put lui dire le fond de sa pensée sur Lady Lysa. « Elle n’est pas digne du Val, pas plus qu’elle ne l’était de Jon. Je vais le reprendre. » Elle se mit à faire les cent pas, les mains jointes derrière le dos et réfléchit à voix haute, comme pour elle-même.

« J’ai pour ma part une trentaine d’hommes, et j’imagine que je peux compter sur le soutient de certains des Lords ici présents, voir tous. Mais peut-être que certains de leurs chevaliers refuserons de suivre le mouvement, surtout s'ils ne sont pas assurés de la victoire, il faut prendre ça en compte, après tout, c’est elle la régente, c’est une trahison. Combien étaient-ils ? Les chevaliers de Lysa… Je n’ai pas compté, je n’ai pas pu compter. Pourrons-nous la faire plier ? Éviter les effusions de sang. Quand faire cela ? Robert sera-t-il en sécurité ? Éviter d’avoir à la tuer… Il ne faut pas la tuer. La discréditer, la faire s’incliner, l’emprisonner, n’importe quoi mais pas la tuer et garder son fils à l’abri. Pauvre petit Robert. Pas assez… pas assez nombreux. Ah grand-papa, si seulement tu étais avec moi ! »

Elle se tourna brusquement vers Lyonel et la regarda un moment en silence, puis elle s’approcha et tendit la main.

« A genoux Seigneur Corbray, et donnez-moi votre épée. »


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:49, édité 2 fois
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime25.03.13 14:53

Lyonel sentait confusément que la jeune femme faisait de violents efforts pour se montrer agréable et simplement polie. Et rien que pour cela, il devait se faire violence à son tour pour se montrer courtois et affable. C’était bien là la moindre des choses...

*Fier ?* Certes, il l’était ! Son petit frère serait bientôt chevalier et atteindrait par là même le seul véritable but qui guidait son existence... La jeune femme semblait le comprendre. Et elle semblait comprendre aussi le deuil de leur mère, la douce et aimante Lady Lyana... Comme pour prouver ses dires et démontrer au jeune lord qu’elle parlait bel et bien en toute connaissance de cause, elle évoqua la perte de son père et la douleur qui avait alors ébranlé sa mère jusqu’à la faire choir à son tour...

– Je suis navré, osa alors doucement le Noire-Epée. Il était évidemment sensible à ce genre de récit, par trop semblable à celui de sa vie... – Vous-même avez dû en souffrir énormément... Son visage s’assombrit lentement. – Je pense pouvoir mesurer la douleur qui fut la vôtre. Veuillez m’excuser d’avoir converser de choses qui vous ont rappelées de douloureux instants...

Il se tut alors, ne sachant plus quoi dire ni regarder... à part son tranchoir ou sa coupe, au fond de laquelle subsistait une discrète lampée de bière sombre. Il l’avala avec une moue désapprobatrice. *Tiède... Aussi goûteuse que de la pisse !*

Elle lui donna ensuite des nouvelles de Lord Yohn. Sans trop s’attarder toutefois, ni s’étendre... *Dommage !* Il aurait bien plus volontiers conversé du « Bronzé » que de sa fille... Ashara venait de désigner une autre jeune femme. Ysilla.


◊ ◊

A l’extérieur, l’orage n’avait fait que prendre de l’ampleur. Le vent balançait les trombes d’eau fillasses contre l’aile du fortin dans laquelle les paquetages du Corbray avaient été entreposés...
Le Noire-Epée se détourna de la fenêtre, songeur. – Descends rassurer les chevaux ! ordonna-t-il à Chardon. Le garçon se grattouilla le haut de la fesse gauche avec une moue qui laissait entrevoir le peu d’envie qu’il avait à s’imaginer sortir du fortin pour rejoindre les écuries sous un temps pareil. – Voui m’sire Lyonel ! fit-il en fermant la porte derrière lui. Le visage du Corbray s’anima d’un sourire soucieux. Le garçonnet avait été surnommé ainsi autant pour sa propension à se gratter l’arrière train que pour la blague au sujet du nom de la famille dont il se disait issu. Soit disant originaire du Nord et parent de la Maison Cardon, il ignorait avoir été confondu comme n’étant pas réellement celui qu’il prétendait être. Les services de renseignements de Cordial en avaient apporté la preuve à Lord Lyonel qui, jugeant inutile le fait de le signifier au jeune garçon, avait autorisé son ami Kendrik à prendre le petit pour écuyer, dès lors que son ami ne s’était montré que très marginalement ému par la chose. Au surplus, ser Kendrik et Lord Corbray avaient tous deux décelé en l’adolescent l’évidence que sa passion dévorante pour la chevalerie plus qu’une réelle tendance à la mythomanie avait été à l’origine de son « arrangement » de la vérité. Son géniteur n’ayant jamais été retrouvé, le jeune gars avait alors grandi en bordure de l’estuaire avant d’être pris par le Hardyng comme écuyer...

Une fois à nouveau seul dans la petite pièce où avaient été entreposées ses affaires, les yeux gris du Corbray se reportèrent sur la petite table où avait été laissé, à son attention, le petit coffret rempli de Dragons d’Or. *Plus Haut que l’Honneur...* La vue du coffret et la lecture de la note qui l’accompagnait ne s’accommodaient à ses yeux que bien peu avec la devise des Arryn... Mais Lady Lysa n’était pas une occasion près de lui foutre la nausée... – Vieille garce ! persifla-t-il pour lui-même. Venant de la Régente du Val, il n’était finalement que peu surpris par les méthodes et les manigances... *Mais comment la brunette a-t-elle pu accepter de marcher dans une combine pareille ?* Il la trouvait certes plutôt prétentieuse et puérile mais il n’aurait jamais cru cela d’elle... *Une Arryn, voilà tout !* finit-il par conclure, comme à regrets. Et après un procédé aussi détestable et douteux, même son joli petit cul ne saurait plus lui rendre grâce aux yeux du Corbray... Lui, était un sanguin ; parfois irréfléchi et aveuglé par la sottise de ses agissements impulsifs. Mais il était un chevalier et, quoique tous les autres pussent en penser, rien ne pouvait acheter son honneur... Jamais il ne se serait abaissé à pareille pratique...

Alors que ser Aaron était parti à la recherche de la jeune femme, ser Kendrik et ser Grafton avaient su trouver les mots pour l’éloigner de la grande salle et de son énervement. A grands renforts dialogue et de promesses, ils étaient parvenus à faire entendre raison au Corbray qui avait finalement consenti à les suivre jusque là pour se calmer...

A présent, il était seul.

Et il repensa à tout ce que ses deux amis lui avaient dit. Kendrik n’avait peut-être pas tord après tout... Et c’est justement ça qui troublait particulièrement le jeune seigneur. Il ne comprenait toujours pas en quoi ce mariage pouvait bien profiter à la jeune Ashara. Elle était une Arryn, et héritière en second des Eyrié ! Qu’avait-elle à gagner à l’épouser lui !? Il était certes noble et reconnu pour sa bravoure et sa férocité sur les champs de bataille comme sur les lices, mais après ? Si le mariage arrangeait bien quelqu’un c’était lui ! Ou cette grosse vache de Lysa, à la limite... *Sa nièce...* Songea-t-il à nouveau. En amenant sa nièce à épouser Lord Corbray, la Régente du Val éloignait sa fille du pouvoir et, en théorie, s’assujettissait les épées de Cordial en cas de mauvaise surprise politique...

C’était peut-être cela. *Mais c’est bien mal me connaître !* ragea Lyonel. Et puis il ne voyait toujours pas ce que la jeune brunette pouvait y gagner... Elle semblait dotée de suffisamment de caractère pour affirmer ses prétentions ! Quelles qu’elles soient ! *Alors pourquoi ? Pourquoi a-t-elle fomenté tout cela avec sa barge de tante !?*

On cogna à la porte. – Entre ! bougonna le Corbray.

Aaron ouvrit la porte mais n’entra pas. Il se retira sans mot dire laissant Ashara Arryn seule sur le seuil de la porte d’entrée du petit appartement. Le Corbray la considéra d’un œil peu amène. Stoïque et froide tout autant que sa chienne de tante, elle l’observa quelques instants sans mot dire avant de pénétrer d’un pas hésitant dans la petite pièce.

« Hum… Ça n’est pas vous n’est-ce pas ? Ça n'est pas votre idée... C’est elle… Elle cherche à nous museler tous les deux… Que vous à-t-elle offert en plus de moi ? Est-ce que cela vous suffit ? »

Le Noire-Epée ne comprit tout d’abord rien à ce que la brunette était en train de lui cracher à la face... *C’est elle ?* Les mots cinglants de la Arryn le bousculèrent quelques secondes. *Mais oui, c’est cette ! C’est cette folle de Lysa !* comprit-il soudain. *La brunette est aussi vexée que moi !* Drapé de sa mine la plus sombre, il contourna la jeune femme sans mot dire pour fermer la porte derrière elle.

Piqué par les assertions d’Ashara, il se retourna vers elle, l’œil mauvais. Il désigna le coffret entrouvert et posé sur la petite console.

– On ne m’a rien offert ! Que croyez-vous donc !? commença-t-il à s’emporter. – Il y avait ça, sur la table lorsque je suis arrivé... Avec un mot à mon attention. *Comment peut-elle croire un instant que moi et cette cinglée soyons de mèche pour quoi que ce soit !?* Il resta incrédule une seconde ou deux avant de se ressaisir, agacé. – N’entendez-vous donc que si peu à l’Honneur pour croire un instant que je sois mêlé en quoi que ce soit à cette farce grotesque !? Il ne pouvait pas croire qu’une femme qu’il tenait pour intelligente pût tomber dans pareil piège... – On ne m’a rien offert ! Pas plus qu’à vous, à vous entendre !? Alors quoi ?

Il lui tourna le dos quelques instants jusqu’à rejoindre un fauteuil inconfortable qui patientait juste sous la fenêtre. La jeune femme poursuivit néanmoins.

« Elle n’est pas digne du Val, pas plus qu’elle ne l’était de Jon. Je vais le reprendre. »

Il se retourna et plongea son regard métallique dans les yeux de la brunette. – Reprendre le Val !? Il souriait, incrédule face à l’aplomb de la jeune femme. *Pour le reprendre encore aurait-il fallu qu’il t’ait jamais appartenu !* Le Sire de Cordial ne savait plus que penser de tous les événements qui se précipitaient depuis l’annonce de la Régente. – Le Val appartient aux Arryn et à son souffreteux de petit lord ! *Bien que Lady Lysa n’en soit certes pas digne… * énonça-t-il froidement en attente d’une réaction d’Ashara.

Il sourit.

Il lui tourna le dos et laissa son regard pensif courir la montagne nocturne.

« J’ai pour ma part une trentaine d’hommes, et j’imagine que je peux compter sur le soutien de certains des Lords ici présents, voire tous. Mais peut-être que certains de leurs chevaliers refuserons de suivre le mouvement, surtout s'ils ne sont pas assurés de la victoire, il faut prendre ça en compte, après tout, c’est elle la Régente, c’est une trahison. Combien étaient-ils ? Les chevaliers de Lysa… Je n’ai pas compté, je n’ai pas pu compter. »

Lyonel confrontait à l’orage une mine soucieuse. *Une quinzaine. Ils devaient être une quinzaine, guère plus. Voire moins. Mais étaient-ils tous là où d’autres sont-ils restés à l’attendre à l’extérieur de la pièce ?* Le Noire-Epée eut une moue suspicieuse. *Ils sont tous trop lèche-bottes pour avoir accepté de rester dans l’ombre !* songea-t-il. *Surtout alors qu’elle faisait son éclatante déclaration !* Il se retourna calmement. – Une dizaine, guère plus ! livra-t-il finalement.

« Pourrons-nous la faire plier ? Éviter les effusions de sang. Quand faire cela ? Robert sera-t-il en sécurité ? Éviter d’avoir à la tuer… Il ne faut pas la tuer. La discréditer, la faire s’incliner, l’emprisonner, n’importe quoi mais pas la tuer et garder son fils à l’abri. Pauvre petit Robert. Pas assez… pas assez nombreux. Ah grand-papa, si seulement tu étais avec moi ! »

Le Corbray ne voulait pas comprendre ce qu’elle semblait énoncer… Que voulait-elle faire au juste ? Il ne comprenait pas. Que mijotait-elle ? Il avait cherché à la rencontrer afin de tirer au clair une histoire de mariage arrangé et voilà qu’elle parlait de reprendre le Val, qu’elle cherchait à estimer le nombre d’hommes qui pouvait faire cela avec elle ou lui opposer une résistance… Il ne comprenait plus rien…

Elle se tourna brusquement vers Lyonel et le regarda un moment en silence, puis elle s’approcha et tendit la main.

« A genoux Seigneur Corbray, et donnez-moi votre épée. »

Il resta interloqué. Il aurait voulu comprendre mais n’y parvenait pas. Il ne souvenait pourtant pas être un crétin fini mais tout lui échappait… Il n’était ni pour ni contre puisqu’il n’avait rien saisi.
– Oh là ! On se calme un peu voulez-vous !? intervint-il alors. Ils étaient seuls dans cette chambre, isolés au milieu d’une nuit d’orage et rien ne semblait plus obscur à ses yeux que la situation tentaculaire qui tentait de se saisir de lui… – Le mariage ! On fait quoi ? Il refusait qu’on lui dicte quoi faire mais, comme le lui avait rappelé ses amis précédemment, ce mariage, bien que portant atteinte à sa virilité sur la forme, était en réalité une proposition inespérée pour lui ! La Maison Corbray était certes ancienne et prestigieuse mais ne croulait pas non plus sous l’or… Et un mariage avec la Maison Suzeraine, malgré qu’elle le rapprocherait de la détestée Lysa Arryn, pouvait apporter au Corbray reconnaissance et fortune…

Lord Lyonel décida alors de clarifier les choses. – Je supporte difficilement de me voir imposer un mariage, quel qu’il soit ! Et même si la demande émane des Eyrié ! Il observait la jeun femme, aux aguets d’une réaction de sa part… – Mais si, comme vous le laissez entendre, vous avez besoin de mon épée pour parvenir à vos fins, je voudrais entendre de votre bouche que vous acceptez le mariage avec moi ! Il était assez mal à l’aise face à tout cela mais ne voyait pas comment se dépêtrer autrement de la situation. – Si je vous épouse, nos intérêts doivent être communs et forts ! Je suis vôtre si vous êtes mienne ! Et nous discuterons ensuite de ce que vous envisagez concernant le Val... et de votre tante ! Il eut un sourire carnassier avant de s’écarter d’elle et de tirer Dame Affliction de son fourreau et de mettre un genou au sol, face à elle.

L’éclat sombre de l’acier valyrien éveilla en lui un désir de bataille. Il tendit sa lame vers Ashara, pointe vers lui. Il espérait une réponse sincère et, s’ils devaient s’unir l’un à l’autre, qu’elle lui dévoile aussi ses plans…
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime25.03.13 19:40

Elle se perdit quelques instants dans la contemplation de sa coupe de vin aux épices et fit tourner le liquide sombre et sirupeux dans son verre avant d’en prendre une gorgée. Elle répondit alors sur un ton posé et grave :

« J’étais bien trop jeune pour m’en rendre compte Messire, et depuis l’eau à coulé sous les ponts, n’ayez crainte, même cette douleur là s’apaise avec le temps. Et après tout, la mort fait aussi partie de la vie, la présence de l’étranger si craint de nos petites gens, comme part entière des Sept Faces de Dieu le prouve. Tout le monde meurt tôt ou tard et ce qui importe le plus quand on rend son dernier soupire est ce qu’on a fait de sa vie, plus peut-être que la façon dont on meurt. Enfin tant que l’on meurt avec tout son honneur, bien sûr. »

Elle soulevait là une question théologique, adhérant de fait à la théorie selon laquelle les Sept Dieux n’étaient qu’en fait différents aspects d’une même divinité. Elle philosophait aussi sur la mort et son rôle dans la vie, ainsi que le rôle de chacun dans l’humanité. Mais elle ne s’épancha pas plus sur la question, laissant à Lyonel l’occasion de rebondir ou non. Etait-ce un test ? En quelque sorte oui, elle préférait ce genre de conversation à certaine banalités sur le fait que Yohn Royce était toujours aussi orange que son armure, qu’il riait toujours aussi fort et était un combattant émérite. Et elle ne connaissait pas assez bien le jeune homme pour lui raconter les dernières anecdotes de Roches Aux Runes, des événements privés que son grand père n’aimerait peut-être pas voir confié à n’importe qui.

***

Ashara ne s’attarda pas sur le ton et le regard du Corbray, elle n’en avait cure, elle ne le considérait pas un seul instant mieux qu’avant, et ça devait être le cas pour lui aussi. En tout cas tout cela ne fit que confirmer ce qu’elle pensait, il n’y était pour rien et était opposé à ce mariage tout comme elle. Cela les rapprochait au moins sur un point, Lysa venait de manigancer quelque chose, et il était impensable qu’une telle manœuvre aboutisse. L’honneur des deux parties n’en était que trop remis en cause. La jeune fille fit un petit sourire en coin, du genre carnassier, accompagné d’un regard sombre, les pierres de la rébellion commençaient à s’assembler et elle ne pouvait qu’accueillir l’erreur de Lysa avec un certain contentement cruel. Elle s’approcha tranquillement du coffret pendant que Lyonel lui criait combien il était offensé d’une telle attitude de la régente du Val et du fait qu’elle ait pu un instant penser qu’il ait pu être dans la combine. Elle l’ouvrit et constata que la somme était certes conséquente, mais pas à la mesure de ce qu’elle avait pensé valoir, il ne devait s’agir que d’un acompte espéra-t-elle. Elle lut le mot et sourit.

Elle se retourna vivement alors qu’il mettait en cause son propre honneur et fit un pas vers lui le visage déformé par la fureur, elle lui aurait sauté dessus en cet instant, pour le tuer. Mais la jolie brune se ravisa et serra les dents quelques instants en s’enfonçant les ongles dans les paumes de ses mains pour reprendre son calme. Elle répondit donc toujours glaciale et hautaine, mais quelque peu remuée malgré tout de comprendre à quel point elle s’était trompé sur cet homme et un peu vexée qu’il pense qu’elle n’avait pas le sens de l’honneur. Plongent son regard dans le sien elle dit en détachant les mots :

« Oh s’il vous plait Lord Corbray, ne me prenez pas pour une gamine naïve, j’ai été l’Intendante du Val pendant quatre ans et croyez moi, l’honneur s’étiole bien vite devant la richesse et le pouvoir. Je crois que votre maison a bien besoin d’or et que Lysa a cru que cela suffirait à vous calmer. Quand à moi, elle pensait que mon sens du devoir m’empêcherait de tenter quoi que se soit pour éviter ce mariage. Elle ignorait certainement que mon devoir est envers le Val et Jon, non elle, cette… cette garce ! Aujourd’hui mon devoir me dicte de ne pas la laisser fouler au pied notre honneur à tous les deux. »

A sa proposition suivante de reprendre le Val, il parut surpris, et lui rétorqua qu’il appartenait aux Arryn et sourit, ce à quoi elle répondit en soulevant un sourcil amusé et quelque peu malicieux accompagné d’un petit rire. Elle répondit gravement encore une fois, alors que Lyonel regardait par la fenêtre

« Justement, JE suis une Arryn, et de naissance, elle est une Tully, Arryn par mariage et non par le sang, et lorsque Jon était à Port-Real, c’est à moi qu’il a choisi de confier les rênes du Val. Quand à Robert, je l’aime de tout mon cœur, c’est mon Suzerain, mais je crains qu’il ne passe pas l’hiver qui vient et nous laisse à sa mort une région déchirée par les conflits d’intérêts. Il faut faire en sorte de mettre un pouvoir fort et légitime même en son absence à la tête des Eyrié, sans quoi nous nous dirigeons vers un affaiblissement de nos intérêt sur notre territoire comme dans les Sept Couronnes. Si la situation s’aggrave, que Lysa se remarie avec n’importe qui ou que le garçon meurt, nous deviendrons les pantins de certains Lords Vallois et, je le crains, des jeux de certaines Maisons en dehors même de nos terres. Je ne laisserais pas cela arriver, plutôt mourir que de voir tomber le Val et la Maison Arryn. »

Le plan était de plus en plus clair dans la tête de la jeune femme, il ne pouvait pas échouer, mais évidemment un homme ne se met pas à genoux devant une femme si facilement, elle aurait du s’en douter. Elle dodelina de la tête en grognant devant la mine abasourdie du Corbray et exprima sa pensée avant d’expliquer :

« Rrrah, vous n’avez donc aucune once de jugeote Lyonel ! Bon… Je résume… »

Ce fut à Ashara d’ouvrir de grands yeux ébahis alors que Lyonel reprenait. En fait il avait tout compris, pourquoi tout ce cinéma alors ?! Elle saisit bien vite où se situait le problème et laissa la colère monter en elle jusqu’à la fin. Il remettait en cause son propre honneur à présent, et il fallait qu’elle clarifie bien vite les choses car elle ne le laisserait pas cet homme bafouer ainsi tout ce pourquoi elle s’était toujours battue. Elle armait donc une puissante gifle lorsqu’il s’écarta d’elle et tira l’Acier Valyrien au clair, la brunette faillit avoir un mouvement de recul et se fit violence pour ne pas broncher, elle y parvint malgré la tension palpable. Plus raide que jamais, elle baissa la main qui avait commencé sa course vers la joue du Lord désormais hors d’atteinte et prit la garde de l’épée, avec toutes les précautions mais sans trop de difficulté, elle posa la lame sur son autre main.

« Relevez-vous Messire. »

Avec un grand respect pour ce qu’elle avait entre les mains, sachant parfaitement ce que cela pouvait représenter pour le Corbray et combien il l’honorait en la lui confiant, elle posa l’arme sur la table à coté du coffret et prit place sur une chaise, invitant le Sire de Cordial a prendre le fauteuil en face. Posée, elle expliqua alors :

« Le Val a besoin d’une véritable Arryn a sa tête et non de cette taré de Lysa qui a à peu près autant d’honneur qu’une pute de Port-Real. Il a besoin d’un pourvoir légitime et qui le restera même si Robert meurt. Si nous voulons éviter de sombrer sous les manigances idiotes de la régente, nous n’avons pas le choix, il faut agir. Et il faut agir vite, avant qu’elle ne remonte aux Eyrié, sans quoi il sera très difficile de l’atteindre. Hélas, moi je ne suis qu’une femme, et le Val ne saurait être tenu par une autre femme après Lysa, cela risquerait de reproduire la situation dans laquelle nous sommes actuellement. La Val a besoin d’un homme fort, un homme d’honneur, et je dois avouer que je m’étais lourdement trompée en estimant que vous ne l’étiez point. Vous l’aviez compris Messire, le Val a besoin de vous Lord Corbray. Il a besoin de votre épée, de vos hommes, qui associés aux miens et à mes alliés ne sauront être vaincus par les chevaliers de Dame Lysa. J’aurais aimé pouvoir n’en faire qu’à ma tête et vous mettre de côté pour épouser quelqu’un de… d’autre. »

Ashara marqua une petite hésitation en repensant à Robb, mais il n’était plus temps de parler d’amour et de bons sentiments, il était temps de faire son devoir et de rassembler le Val autour de ses Suzerains. L’héritier des Stark ne saurait gouverner le Val, de plus il était encore très jeune, pas certain que les vieux roublards de Lords acceptent un adolescent à leur tête. Lyonel avait la réputation d’être bagarreur, mais au moins c’était la preuve qu’il ne laissait pas bafouer son honneur, et elle espérait qu’avec le temps et les responsabilités il saurait faire preuve d’un peu de recul. De plus il n’était pas si laid malgré cette cicatrice sur sa joue, et puis assez âgé pour tenir la région malgré son peu d’expérience à la tête d’un fief. Elle serait là pour pallier à ses défauts, cela devrait fonctionner. Et puis ce qu’il avait dit, en dehors du fait que cela remettait en cause le fait que la brunette respecte ses vœux, ce qui l’avait quelque peu énervée, c’était aussi une promesse non ? Ils respecteraient ses voeux de mariage. Elle l’espérait en tout cas, car elle ne supporterait pas un tel affront, mais elle ne pouvait le lui demander, pas comme ça, pas maintenant.

« J’aurais préféré quelqu’un que je n’ai pas haïs depuis toujours, quelqu’un qui était issu d’une maison où on avait su se soulever contre le Roi Fou lorsqu’il tua mon père Elbert Arryn, qui avait accompagné les Stark à Port Real. Mais se serait une erreur stratégique à tous les niveaux, vous êtes un homme respecté de beaucoup, un bon guerrier m’a-t-on dis, et vous avez même déjà dirigé de petites troupes. De plus, si j’en ai toujours voulut à votre père de n’avoir pas rejoint tout de suite la rébellion, vous aviez douze ans à l’époque, alors vous n’y êtes pour rien. Je dois mettre mon ressentiment et ma douleur de côté et cesser de vous faire payer par mon mépris ce dont vous n’êtes pas responsable. Je suis désolée Lord Corbray, pour tout ce que j’ai pu dire ou faire contre vous et qui n’avait de fondement que mon aveuglement infantile face à ce drame qui a façonné ma vie. Acceptez mes excuses et pardonnez ma bêtise pour rendre nos intérêts communs encore plus forts et solides dans la paix comme dans l’adversité. Quand à mes vœux, si vous osez encore une fois remettre en cause mon honneur en me demandant si je les respecterais, je vous tuerais de mes mains, et si vous voulez une preuve dès aujourd’hui, alors la voici. »

Elle sortit sa dague de sous ses jupes et s’entailla la main avant d’entailler le poignet de son futur époux et d’y coller sa main ensanglantée. Plongeant alors ses yeux dans ceux du jeune seigneur, elle dit :

« Vous aurez besoin de vos deux mains demain. Mais par ce sang j’accepte ce mariage, je vous engage mon honneur et me fais vôtre jusqu’à ce que je puisse vous offrir, à la nuit de nos noces, d’autres sangs. »

Elle retira sa main et sortit un mouchoir de batiste de lin blanc et essuya le sang sur sa dague, sa main et sur le bras de Lyonel, puis lui tendit le voile léger rougis par l’hémoglobine brodé de ses initiales, un double A aux courbes féminines dans un coin. Avec ça il pouvait la condamner à mort, et en lui confiant, elle mettait donc sa vie entre ses mains, mais elle ajouta néanmoins quelques mots bien que le geste suffise en lui-même :

« Gardez le, il tient lieu de parole d’honneur et de preuve de la promesse que je viens de vous faire. »

Elle rangea sa dague et se rassit correctement avant de reprendre, toujours aussi calme.

« Ce mariage sera prononcé, cela vous permet de prendre l’argent promis sans vous déshonorer et de le confier à vos frère pour refaire de Cordial une place digne de votre maison et de la mienne. Mais durant la cérémonie, tous sauront que le Val a un nouveau régent, apte à gouverner jusqu’à la majorité de Robert et dont les enfants, si Robert n’a pas de descendance, hériterons de Val et des Eyrié. Vous serez légitime du fait d’avoir épousé l’héritière en second du Val et pris mon nom, renonçant ainsi à tout droit sur Cordial et laissant à Lyn votre héritage pour prendre soin de celui de Robert. La famille régnante et une grande et ancienne famille seront unies pour le bien du Val et nul ne pourra remettre en cause ni le mariage, ni l’alliance ainsi contractée ni votre pouvoir à partir du moment où Lysa sera destituée. Lysa assistera à cela impuissante puisqu’au septuaire, personne ne sera armé à part peut-être quelques gardes qui n’oseraient jamais faire couleur le sang dans un lieu sacré. Et à l’extérieur, mes mercenaires et quelques chevaliers triés sur le volet attendrons pour arrêter Lysa et tout homme qui tenteraient de s’enfuir ou qui refuseraient de vous prêter allégeance. Au banquet, nous révélerons que nous avons eut connaissance d’un plan qui visait à m’assassiner le soir de nos noces et à vous faire porter le chapeau et que nous avons voulut agir avant qu’elle ait l’occasion de s’éclipser. Je pourrais même, avec un peu de chances et s’il est là et me conduis à vous, me débrouiller pour que Lord Robert vous nomme, mais j’ignore s’il est là et je crains que ça ne soit pas le cas. En tout cas quand nous monterons aux Eyrié, je ferais en sorte qu’il accepte la situation et confirme votre nomination, il m’aime bien et même si cela fait quelques moins maintenant que nous ne nous sommes vus, j’ose espérer qu’il garde pour moi quelque affection. Qu’en pensez-vous ? »

Elle se leva « Il est temps maintenant, de me prêter serment. A genoux Messire. » Elle prit Dame Affliction à bout de bras, garde dans une main et lame posée sur l’autre, elle se plaça sur le coté de la table, laissant le temps à son futur époux de s’installer à son tour. La lame était légère malgré la taille, elle en fut surprise, surprise de pouvoir la manier avec autant de facilité, mais Acier Valyrien ou non, il était évident que ça n’était pas la première fois qu’elle utilisait une épée. Elle frappa doucement l’épaule du plat de l’épée et commença : « Lord Lyonel Corbray de Cordial au nom du Guerrier, je vous demande de servir le Val avec bravoure et honneur. » Elle frappa l’autre épaule : « Au nom de Père, je vous charge d’y rendre une justice équitable pour le Seigneur comme pour le Roturier. » Une nouvelle touche et elle reprit : « Au nom de la Mère je vous charge de défendre la Montagne et le Val contre tous ses ennemis. » Et ainsi de suite pour chacun des Sept : « Au nom de la Jouvencelle, je vous demande de me protéger ainsi que les enfants que je vous donnerais et de ne pas porter préjudice à notre famille.  Au nom du Ferrant je vous charge de l’Essor Val et du bien être de ses gens. Au nom de l’Aïeule, je vous prie de régner avec discernement et d’honorer le Val et La Maison Arryn par vos actions et vos décisions. A nom de l’Etranger je requiers votre épée pour soumettre ou tuer ceux qui se mettront en travers de notre chemin. » Elle attendit qu’il acquiesce et ordonna finalement : « Relevez-vous Messire Arryn, Sire Régent des Eyrié, Défenseur du Val, Gouverneur de l’Est. » Elle remit l'épée sur ses mains et la lui tendit.


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:49, édité 4 fois
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime27.03.13 20:34

L’expression soudaine de la franchise de Lord Corbray semblait avoir porté ses fruits. La jeune femme sembla enfin délaisser ses suspicions concernant le Noire-Epée lorsque celui-ci lui désigna le coffret posé sur la petite table.
Sans se départir un seul instant de la froideur dans laquelle elle s’était toujours drapée en sa présence, elle fit quelques pas silencieux jusqu’à la table afin d’inspecter le contenu du coffret. Elle lut également le court message qui accompagnait les Dragons d’Or et, après avoir haussé un sourcil intrigué à la découverte de la somme que renfermait la petite boîte, elle eut un sourire en découvrant les mots de sa tante sur le petit vélin.
Lyonel ne l’avait pas lâché des yeux durant son silencieux manège. Elle finit par se lancer dans une tirade assez agaçante pour le Corbray et dans laquelle elle lui demandait de jouer franc jeu et de cesser de laisser accroire que la Maison aux Trois Corbeaux ne courait pas après l’argent. Il n’en était pourtant rien et cette remarque piqua à nouveau l’orgueil chatouilleux du jeune Lord. *Mais tout n’est pas à vendre, ma chère !* s’agaça-t-il alors. *Contrairement à ce que tu sembles croire !*
Il s’apprêtait à rompre là la discussion lorsque la jeune femme tint alors des propos rageurs à l’encontre de sa tante.

Ashara semblait réellement sincère lorsqu’elle évoquait le respect que l’on devait à leur honneur respectif ; et lorsqu’elle traita sa tante de garce, l’intérêt du Corbray se raviva. Il choisit donc de rester encore l’écouter un peu et de ne pas tourner les talons tout de suite... La brunette enchaîna alors avec une longue harangue concernant son nom et son rang et l’intérêt du Val de pouvoir compter sur une Maison Arryn forte et incontestable... *Pas faux !*
Même s’il partageait l’avis de la jolie brune, Lord Corbray se garda bien de lui en faire part. La rancœur tenace qu’il gardait, chevillée au corps concernant les dernières années de souveraineté de la Maison au Faucon blanc ne disparaîtrait pas du jour au lendemain. Quoi qu’elle puisse en dire... Pourtant, inconsciemment le Seigneur de Cordial trouvait beaucoup d’intérêt à écouter la jeune femme se livrer ainsi... *Moins nunuche qu’elle n’en avait l’air !* se surprit-il même à penser...

La perplexité qu’il arborait avait dû cependant attirer l’attention de la jeune femme puisqu’elle était à deux doigts de s’agacer en explication supplémentaire lorsqu’il s’agenouilla finalement. La brunette parut légèrement décontenancée par la soudaineté de l’acte. A moins que ce ne fût le cérémonial que le Sire de Corbray y mit ?

Elle le regarda avec de grands yeux tirer l’épée au clair pour la lui présenter et, après quelques instants de flottement, lui demanda finalement de se relever. Ce n’était qu’un détail, mais le ton et les mots qu’elle employa pour ce faire plurent immédiatement au jeune Lord. Sans trop comprendre, il fit néanmoins ce qu’elle demandait et l’observa se saisir de l’arme avec beaucoup de précaution pour la déposer sur la table, non loin du coffret de Dragons d’Or. Elle ne sembla même pas gauche, au moment de prendre une arme de cette dimension... *Etrange...* songea le Seigneur de Cordial.

Après s’être finalement assise sur une chaise en face du large siège situé sous la fenêtre par laquelle Lyonel avait contemplé l’orage, elle l’invita à prendre place non loin d’elle. Lorsque le chevalier se fut assis, sans se départir un seul instant de son regard froid, elle reprit le courant de son explication.
Après une phrase plaisante pour les oreilles du Noire-Epée et dans laquelle elle comparait sa barge de tante à une pute de Port-Réal, elle livra son agacement au sujet des manigances de la Régente du Val. La brunette parlait d’un ton posé qui traduisait assez bien la clarté de sa pensée et du plan qu’elle comptait monter en opposition vengeresse de celui, fielleux, de Lady Lysa. Le Corbray écoutait avec intérêt, fasciné par la tournure que prenaient les choses. *Pas seulement un joli petit cul, la brunette ! Son cerveau a l’air aussi redoutable que ses miches !* La jeune femme exprima alors la nécessité du Val à être servi par un homme fort et d’honneur... Les mots qu’elle employait étaient choisis et léchés et le ton employé délibérément respectueux et grave. Lyonel ne pouvait se mentir à lui-même... Elle commençait à marquer des points ! Elle acheva sa tirade avec une habile formule visant à le flatter et revenant à dire que le Val avait besoin d’un homme comme lui pour s’opposer à la rouerie de Lady Lysa... Il ignorait si elle le savait, mais parler en ces termes à un patriote aussi farouche que lui, était gage d’écoute attentive pour la suite. Il fallait avouer que la brunette savait y faire. Et même le semblant d’aveu final, par lequel elle reconnaissait avoir envisagé de demander de l’aide à bien d’autre que lui avant de se voir contrainte à œuvrer avec lui, semblait sincère. *Rude, mais sincère !* estima le seigneur de Cordial.

Elle marqua une brève hésitation pendant laquelle le jeune lord faillit intervenir lorsqu’elle lui reprit soudain. Elle expliqua qu’elle aurait préféré s’allier avec quelqu’un qu’elle n’avait pas haï... *Fort sympathique !* médita le Noire-Epée alors qu’il semblait évident qu’elle parlait de lui. *Tu veux vraiment que je me barre tout de suite !?* Il esquissa d’ailleurs un geste pour ce faire lorsqu’il fut fauché en pleine décision par un enchaînement d’aveux plus touchant les uns que les autres. Il avait beau être un grand gaillard solide, la jeune femme avait manifestement touché un point sensible. Désarmante de sincérité, elle lui avoua que les douleurs et les tristesses de son enfance étaient pour beaucoup dans la froideur et la méfiance qu’elle avait à son égard et à l’égard de ceux de sa Maison... Pourtant, elle eut l’intelligence de reconnaître qu’il était injuste de faire payer aux uns les erreurs de leurs aïeux et qu’elle reconnaissait qu’il ne pouvait être en rien tenu responsable des agissements de son père... *La garce, elle sait me parler, celle-là !* s’étonna-t-il, agacé d’être aussi facilement « atteignable » par la jeune femme. Lui qui se croyait caparaçonné dans le mépris qu’il avait pour elle et sa Maison se voyait opposer, dans le discours de la jeune femme, un reflet redoutable de sa propre entêtement puéril... Il avait l’impression qu’à cet instant précis, elle avait autant d’emprise sur lui que sa douce et tendre mère. Il songea à Lady Lyana restée à Cordial et s’irrita de constater qu’il était trop facilement sous l’emprise de paroles douces, sincères et bienveillantes... Pour un dur comme lui, cela la fichait mal !

Et ce fut tout attendri par la pensée qu’il venait d’avoir pour sa chère mère, qu’il prit en pleine poire les menaces que la brunette lui balança dans la barbe concernant le doute qu’il avait pu émettre sur la sincérité ou l’honneur de la jeune femme.
*Foutu caractère !* Le sourire lui revint instantanément. Douce, elle savait l’être. Elle venait d’en faire la parfaite démonstration. Mais forte et fière, agressive comme lui, elle l’était aussi. Et plus elle se livrait à lui, plus elle lui confiait ses plans et ses pensées, plus il lui semblait qu’il était loin de cerner encore le personnage qui, soudain, lui paraissait bien plus complexe que la jeune pimbêche qu’il avait toujours vu en elle... *Je comprends mieux pourquoi Lord Jon était si fier de sa nièce et si confiant en ses qualités !* Au point même que la défunte Main du Roi était allé jusqu’à lui confier l’Intendance du Val ! Ce n’était pas rien ! Mais il comprenait à présent pourquoi... Une jeune femme paraissant naïve mais très habile, une jolie brunette semblant froide et inaccessible mais capable de dévoiler du respect, de l’écoute et de l’empathie, une main ferme dans un gant de velours... Voilà qui faisait un détonnant breuvage !

Et comme pour confirmer tout le bien qu’il pensait d’elle à cet instant précis, la jeune femme surprit encore le Corbray en dégainant de sous ses jupons une dague avec laquelle elle s’entailla la main... Interloqué, le chevalier la regarda s’avancer vers lui et se saisir de sa main pour lui entailler le poignet et de faire se mêler leur sang.

« Par ce sang j’accepte ce mariage, je vous engage mon honneur et me fais vôtre jusqu’à ce que je puisse vous offrir, à la nuit de nos noces, d’autres sangs. »

Elle épongea sa blessure dans un mouchoir brodé de ses initiales qu’elle lui tendit en guise de preuve de son engagement ferme à ses côtés dans leur entreprise commune.

« Gardez le, il tient lieu de parole d’honneur et de preuve de la promesse que je viens de vous faire. »

Alors qu’elle reprenait sa place sur la chaise et qu’elle retrouvait son calme, le Noire-Epée se surprit à penser : *Après le discours que tu m’as tenu, tu n’avais même pas besoin de ça pour me convaincre de ta sincérité !* Mais il n’en dit rien et plia le mouchoir en quatre avant de le fourrer sous sa chemise de lin, contre sa poitrine. Il préférait qu’elle ignorât les effets que sa douceur et sa sincérité avaient eu sur lui afin qu’elle ne disposât pas si tôt d’armes qui venaient de faire ses preuves contre lui et qu’elle pourrait tout aussi bien retourner contre lui dès qu’elle n’aurait plus besoin de sa lame...
Après les paroles qu’elle avait eu pour lui et les déclarations qu’elle venait de lui faire, il était presque certain qu’elle était sincère et qu’il pouvait lui faire toute confiance... Mais on ne balayait pas le passé avec autant d’insouciance lorsqu’il était aussi lourd que celui qui était le sien... Trop de blessures et de rage avaient jalonnées son existence pour qu’il baissât déjà, les armes devant elle...

Le plan qu’elle lui exposa alors était d’une limpidité diaphane. Tellement simple qu’il osa penser qu’il aurait pu lui-même l’échafauder. Elle penser jouer la comédie du mariage jusqu’au bout afin de pouvoir disposer de deux armes à opposer à sa tante sans que celle-ci ne prenne nulle garde de la menace qui l’encerclerait... Elle s’engagerait dans le mariage avec lui, s’accomplissant ainsi dans le rôle de jeune fille sage et respectueuse de ses devoirs que sa cinglée de tante lui avait assigné... Mais ceci fait, elle serait en capacité de contraindre la Régente du Val par deux moyens féroces : la validité de son mariage et des prétentions de son nouvel époux sur le Val et sa régence ; ainsi que la faculté d’ajouter aux Lords et chevaliers qui lui seraient fidèles, ceux qui étaient de farouches partisans du Corbray, faisant ainsi significativement gonfler ses chances de réduire sa tante à néant...

« Qu’en pensez-vous ? »

– Je crois que vous tenez-là, Ma Dame, un plan des plus redoutables ! Et qui plus est, propice à de nombreuses possibilités en cas de réaction inappropriée de la part de votre chère tante ! Un sourire carnassier se dessina sur le visage du Corbray.

– Par mon sang, j’ai mêlé mon destin au vôtre ! *Et tu ne sais pas à quel point nous sommes semblables, toi et moi ! Même si, ce matin encore, ça m’aurait coûté de le dire...* Il plongea dans le sien son regard métallique. – Nous sommes désormais unis par un but commun ! Puisse notre mariage nous permettre de l’atteindre ! Ses yeux gris furent engloutis dans ceux de la jeune femme alors qu’elle se levait et alla prendre Dame Afflication, restée sur la petite table.

«A genoux Messire. »

Après qu’elle lui eut frappé les épaules du plat de la lame, l’enjoignant de protéger leur projet et de défendre le Val, il releva la tête et, à nouveau ses yeux gris se plongèrent dans les siens bleus, le Noire-Epée jura sur son honneur.

– Sous le regard des dieux et des hommes, je jure de défendre le Val, ses possessions et ses intérêts supérieurs, de protéger ma Maison et mes enfants ainsi que toutes les femmes et ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes. Sur mon épée et mon honneur, je jure de me battre avec courage et constance pour ma promise et les enfants qu’elle me donnera ainsi que pour toutes les tâches qui m'incomberont, si dures ou humbles soient-elles !

Il se releva et elle lui restitua l'épée ancestrale des Corbray. Il lui sourit et lui confia : – Il me faut regrouper mes hommes afin de leur indiquer ce que nous ferons demain... Je m’en remets à vous et à votre jugement... Y a-t-il certaines choses que nous devrions garder par devers nous ? Que doivent-ils savoir ou ignorer ? Les pensées se bousculaient dans son esprit alors que la nuit était déjà bien avancée et que la fatigue commençait à faire son œuvre sur lui maintenant que la tension de la journée retombait peu à peu... – J’ai pour habitude de ne rien cacher à mes amis ! Dites-moi si, pour cette fois, il faut que je fasse une entorse à mes principes afin de ne pas mettre en péril vos desseins ! Instinctivement il avait pris les deux petites mains d’Ashara dans les siennes. Lorsqu’il prit conscience de son geste il la libéra, gêné...
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The Lords




The Lords
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime27.03.13 21:02


Un petit air de rébellion
Event

La matinée était bien avancée. Les nobles du Val se rassemblaient pour célébrer le mariage d’Ashara Arryn et de Lyonel Corbray. Lysa Arryn était souriante et selon elle rien ne pouvait assombrir cette belle journée. Le soleil s’était même invité pour cette journée considéré comme merveilleuse pour certains et de sombre pour d’autres. Pourtant quelque chose se prépare dans l’ombre que beaucoup des nobles présents ignorent.

Lyonel Corbray se trouve déjà devant l’autel. Lady Lysa fait son apparition rayonnante suivit de sa nièce Ashara. Le petit Robert suit sautillant sa cousine. Que va-t-il se passer ? Tout est parfaitement calme…le calme avant la tempête.
Un conseil pour ce mariage…méfiez-vous de l’eau qui dort…

 

© Belzébuth


Il serait préférable que le premier post après celui-ci soit celui d'Ashara. Après libre à vous d'intervenir comme vous le souhaitez !
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

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Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime28.03.13 6:00

Il voulait de la sincérité, elle pouvait le comprendre, mais lorsque Ashara était sincère, elle ne prenait pas de pincettes. Plus de ronds de jambe et de formules polies, seulement la vérité. Et si elle savait choisir ses mots, elle pensait ce qu’elle disait. Chaque mot était pesé, mais chaque mot avait dans sa bouche la valeur qu’il devait avoir en tout circonstance, le sens le plus fort qui soit, et la franchise qui devait désormais s’instaurer entre eux. L’honneur n’était peut-être qu’un mot pour certain, pour elle c’était tout, tout ce qui comptait, tout ce pourquoi elle se battait, avec sa patrie et sa contrée. Mais il était hors de question de lui vendre une demi vérité, elle devait être clair sur tous les points qui ne l’étaient pas depuis toutes ses années, le pourquoi, le comment et évidemment le pardon pour aller de l’avant. La Seule chose qu’elle tut fut le nom de l’homme qu’elle aimait, et ce parce, non parce qu’elle avait quelque chose à se reprocher ni par honte, ni rien de tout cela. Mais que la position de Robb interdisait un quelconque ressentiment de la part de Lyonel, et que tel qu’elle connaissait ce genre d’homme, c’était le genre de chose qu’il pourrait difficilement supporter. Tout comme elle pouvait l’être, jalouse et possessive, ne supportant ni le doute, à peine l’idée qu’il ait aimé avant et encore moins l’infamie d’une tromperie, même secrète. Elle voulait leur épargner à tous les deux ce genre de questionnement, surtout si elle ne parvenait pas à l’oublier, et de ça, elle ne pouvait être certaine. Peut-être souffrirait-elle toute sa vie de cette décision, mais elle était juste et elle était pour le Val, alors cela valait la peine.

Elle ne l’avait jamais remarqué avant, aveuglée qu’elle était par un mépris infondé, mais elle le voyait aujourd’hui. Elle voyait Lyonel comme elle se voyait, enfin son pendant masculin, évidemment. Val, Honneur, Famille. Voila qui la résumait assez bien et elle croyait déceler en cet homme à qui elle n’aurait, quelques minutes plus tôt, jamais accordé sa confiance, cette même noblesse de cœur qu’elle cherchait à atteindre dans tous ses actes. Elle s’était trompée sur son comte, et espérait qu’il change aussi un peu d’avis sur elle alors qu’elle dévoilait peu à peu qui elle était vraiment, au delà de tout protocole et de ce qu’un Dame de son rang se doit de montrer. Incroyable oui, jamais elle n’aurait imaginé cela. Lord Lyonel Corbray était fait du même bois qu’elle et contre toute attente, elle était contente d’avoir affaire à lui plutôt qu’à un fourbe attiré uniquement par l’or ou le pouvoir. Elle pouvait payer, elle pouvait rester sur ses gardes, mais qu’elle plaisir de penser qu’il tiendrait sa parole, quel plaisir de penser qu’elle pouvait se dévoiler sans craindre que cela ne se retourne contre elle. Évidemment c’était risqué, tout lui dire ainsi, mais sa réaction par rapport à l’or avait été édifiante, et elle était désormais prête à prendre ce risque avec lui.

Parler de ce plan qu’elle avait échafaudé en une heure dans les latrines, était très excitant, l’opposer à l’avis d’un homme formé à la stratégie et au combat, encore plus. Et si elle avait jusqu’ici conservé cette attitude froide et altière malgré tout les rapprochements opérés de part et d’autre, elle ne put s’empêcher de sourire au compliment de Lyonel. Contrairement aux précédents, il n’était pas carnassier, il avait quelque chose de tendre et de reconnaissant, il disait combien elle était heureuse d’avoir quelqu’un qui ne la renvoyait pas directement à la broderie. Sa poitrine se gonfla, d’orgueil, évidemment, il y avait de quoi être fière, même si subsistait encore quelques doutes et que malgré toutes les précautions, le danger serait bien réel. Mais aussi de bonheur et d’émotion. Elle rougit alors qu’il la regardait dans les yeux, soutenant tout de même le regard, mais tout juste. Préférant écourter ce moment avant de l’embrasser, elle se leva donc pour lui faire prêter serment et s’assurer qu’il avait bien compris les responsabilités qui lui incomberaient.

Bien, bien… Comment ça toutes les femmes ?! Ah oui… évidemment. Hum… tu éludes la question un peu là… Bon, nous verrons cela plus tard. Tu as fait le serment que servir le Val et cela me suffit. Elle regrettait qu’il ne lui ai pas juré fidélité, ou qu’il n’ait pas compris ce que ne pas porter préjudice à notre famille signifiait. Il comprendrait bien vite ce que cela coutait de tromper une Arryn, mais en attendant, elle ne pouvait rien lui demander de plus et n’avait absolument pas le droit d’exiger qu’il soit fidele. Les hommes avait parait-il, des besoins, elle ne savait pas si elle pourrait le satisfaire, peut-être que c’était aussi de sa responsabilité à elle de le garder dans son lit et uniquement dans son lit. Mais hélas, elle n’y connaissait rien de tout, c’était bien la seule chose sur laquelle elle n’ait trouvé aucun livre qui aurait pu l’éclairer sur le sujet. Et à vrai dire, elle appréhendait ce moment plus encore que la bataille.

Ashara fut un peu perdue par la réponse de Lyonel, et encore plus par son geste qui bien que… heu… agréable ? Oui ce devait être ça, agréable, était… étrange pour elle, mais elle n’aurait su dire pourquoi. Après tout le lendemain ils allaient être mari et femme, alors était-ce si déplacé que ça ? Non. Mais étrangement… agréable oui on a compris, c’est bon ! Non, pas seulement, gentil aussi, ou quelque chose s’en approchant. Les secondes défilèrent alors qu’elle essayait de comprendre, il l’avait déjà lâchée, gêné, elle l’était aussi, et hélas encore une fois le sang lui monta aux joues. Elle se rendit compte qu’elle avait gardé le silence beaucoup trop longtemps et elle répondit, incertaine :

« Heu… Je… C’est plus où moins à ce moment là que je comptais sur vous pour me dire quoi faire… » Elle réfléchit quelques instants et finit par dire : « Je pense très sincèrement que moins il y aura de personnes au courant pour le fait que la tentative d’assassinat n’est pas vraie, moins il y aura de chance que la manipulation s’ébruite. Aussi les Lords et chevaliers qui nous seront associés doivent croire que Lysa avait pour objectif de m’assassiner et de vous faire accuser, et seuls nos hommes de confiance doivent être mis au courant, et encore. De plus, tous ne pourront pas être armés pour la bataille, car je crains que l’absence de vos amis proches ou des miens à la cérémonie ne lui mette la puce à l’oreille. Quand à l’incursion armée, mes mercenaires et la garde de Nestor Royce devraient remplir l’office, à moins que les Chevaliers de Lysa soient nettement plus nombreux que ce que nous avons estimé. Peut-être y ajouter quelques uns de vos hommes, des Chevaliers des Lords en qui nous avons toute confiance et des miens pour plus de sureté et surtout pour éviter les effusions de sang inutiles. Le nombre devrait en dissuader plus d’un. Quand à ce que les vôtres doivent savoir, c’est à vous d’en juger, si vous leur faites toutes confiance, alors je leur fait aussi confiance, mais sachez que pour ma part, j’en dirais me moins possibles, même à ceux que j’affectionne particulièrement. »

***

Au matin, tout était prêt, les hommes savaient ce qu’ils avaient à faire, les Lords avaient appris, comme par hasard, pour la manigance de Lysa, le bruit se répandit que la Dame voulait assassiner Ashara et faire porter le chapeau à Lord Corbray. Tous allèrent se coucher outrés par la manipulation dont ils étaient l’objet de la part de la régente et bien décidés à agir dès le lendemain. Pendant la cérémonie, Haelgara resterait toujours près d’Ashara et pourrait s’avérer utile en cas de problème, d'autant plus qu'elle était au courant du plan visant à la faire passer pour l'assassin de Lysa. Elle devait se taire à moins qu'un des Lords émette une objection à l'arrestation de Lysa, alors elle témoignerait que cette dernière l'avait engagée pour tuer sa nièce et faire accuser son plus  farouche opposant. Les neuf mercenaires seraient eux contraints de rester à l’extérieur du septuaire tant que personne ne leur demandait d’entrer, Gawin compris, armés et prêts à en découdre le cas échéant. Seul le Faucon Noir savait tout, les autres étaient seulement conscients du danger que courrait leur employeuse. Avec eux, une cinquantaine de chevaliers et hommes d’armes dont l’importance en termes de noblesse ne les obligeait pas à participer à la cérémonie religieuse étaient prêts à faire leur entrée dans le septuaire. Les hommes de Roches Aux Runes, des Portes de la Lune, de Forchant, Cordial, Chênes-en-fer, Rougefort, Goëville, Froideseaux, Grey Glen, Gull Tower, Neufétoiles, Old Anchor ainsi que ceux des Hardyng attendaient le signal.

Seul bémol, pour préparer tout cela, Ashara n’avait que très peu dormi, et elle se trouva atroce en se regardant dans le miroir au matin de son mariage.

« C’est une catastrophe ! » Hurla-t-elle. Ses dames, Haelgara comprise accoururent et la trouvèrent sanglotant à genoux devant la grande glace. « Je suis hideuse. » Leur dit elle, et les caméristes de la rassurer et de l’aider à se relever pour l’asseoir dans son fauteuil. Le petit déjeuner des mariés n’allait pas tarder à commencer, et…

Oh non Lysa y serait certainement, il ne fallait pas qu’elle s’aperçoive qu’Ashara n’avait pas dormi. Heureusement, une bonne couche de maquillage plus tard, et dans une large tunique blanche virginale, elle accueillit les femmes pour le repas et les cadeaux. Hélas, Lysa n’ayant pas jugé utile d’inviter toutes les épouses et filles, il n’y avait vraiment pas beaucoup de monde, et du coup encore moins de cadeaux puisque seule Lysa savait qu’on célébrerait un mariage. La ***, elle me gâche tout, les présents tout de même. Tu ne perds rien pour attendre. Lysa lui offrit sa robe de marié, un bien piètre présent, mais néanmoins somptueux. Toute blanche, une doublure de mousseline de soie tout en transparence qui montait jusque sur le cou et une robe de satin brodé de fins entrelacs dorés sur le col et le décolleté qui plongeait jusqu’en dessous de la poitrine. Là une large ceinture semi rigide recouverte d’un corset de chainettes de cuivre qui réunies devant et derrière par une longue et fine pièce ajourée. Le bas était très long, traine comprise et bords brodés des mêmes entrelacs que sur le col et les manches très larges pareillement ornées. Et ce, évidemment avec un magnifique manteau aux couleurs de la Maison Arryn, faucon et lune de soie blanche sur taffetas bleu ciel le tout bordé d’une douce fourrure blanche d’hermine. Ashara s’extasia et fit tout pour mettre Lysa en confiance, mais vu sa réaction de la veille, elle ne pouvait pas non plus se montrer chaleureuse et réjouie, et puis de toute façon elle avait bien trop peur, et pas des combats qui auraient lieu. Peur de ne pas être à la hauteur, peur que Lyonel la trouve laide, peur qu’il ne la désir pas autant que de ce qui allait arriver s’il la désirait, la jolie brune était morte de peur, jamais de sa vie elle n’avait eut aussi peur. Ysilla dans sa gentillesse extrême avait brodé ses nouvelles initiales sur des rubans de toutes les couleurs. Il y avait aussi un trousseau, des bijoux, des livres, d’autres robes, non, finalement elle était assez gâtée, mais ignorait d’où tout cela venait, peut-être des Chevaliers de Lysa, certainement même. Lorsque Lysa eut quitté la pièce après avoir ingurgité à elle seule la moitié des mets présentés alors qu’Ashara n’avait presque touché à rien, le ventre noué par le doute, la jeune femme regarda sa camériste en chef d’un air suppliant.

« Allons bon jeune demoiselle, il faut se reprendre, tout d’abord, vous êtes radieuses, cessez d’avoir une autre idée à l’esprit, de plus, nous sommes là, donc vous serez plus belle que jamais pour votre mariage, n’ayez crainte. »

Elle sourit, caressa la joue de sa petite protégée à peine rassurée et prit tout en main, bain chaud pour se détendre, lavage énergique du corps puis épilation à la mode Dornienne, rinçage glacé, pour le tonus et pour faire définitivement disparaître les quelques cernes sous les yeux de la brune. Et enfin, habillage, maquillage très léger cette fois ci, coiffage et finitions. C’est au moment d’enfiler la robe qu’elle se rendit compte qu’il y avait une serrure sur le corset et une clé. Le temps de comprendre comment cela fonctionnait, elle voulut faire porter la clé à Lyonel mais se demanda si Lysa n’y verrait pas la preuve de leur complicité et préféra la laisser sur le col jusqu’à nouvel ordre.

Rassurée, Ashara fit donc son apparition dans le septuaire avec sa robe blanche et son manteau au Faucon Blanc. Le tout mettait en valeur son allure altière, sa taille fine, et très certainement son petit cul même si avec ça elle était absolument incapable de se retourner ne serait-ce qu’un peu. Elle était coiffée d’une résille de dentelle blanche ornée de perles  posée sur le haut du crâne au dessus de son chignon et portait des perles aux oreilles. Elle s’avança solennellement en évitant à tout prix le regard de Lyonel et prit la main de Robert pour au moins feindre qu’il l’amenait à l’autel plutôt que l’inverse. Elle lui murmura, dès qu’elle en eut l’occasion de rester à côté d’elle toute la cérémonie pour la rassurer, stratagème qui sembla porter ses fruits puisque cela le calma. Elle lui promit aussi que s’il était silencieux et sage, elle demanderait qu’on lui conte Le Chevalier Ailé pour s’endormir le soir venu. Mais arriva le moment où elle ne put plus parler à Robert et où elle dut regarder Lyonel dans les yeux et ne put, cette fois, soutenir son regard. Elle aurait aimé pouvoir se donner des claques pour s'obliger à reprendre le dessus, mais elle ne pouvait pas, elle se sentait aussi flasque qu'un poisson mort et avait l'impression que ses jambes pouvaient la lâcher à tout instant. Remplir son devoir s’avérait beaucoup plus difficile que prévu, et surtout tellement effrayant !

La cérémonie fut rapidement expédiée comme si Dame Lysa avait autre chose à faire et qu’elle craignait que si cela s’éternisait trop, sa nièce change d’avis. Le Septon fit répéter le consentement à Ashara qui n’hésita pas une seconde, parce qu’au fond ça n’était pas de ça qu’elle avait peur, l’engagement, elle l’avait conclus la veille et elle ne regrettait rien.  

« Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux. »


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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime29.03.13 17:38

L’attitude de la jeune femme avait changé et le Corbray n’avait pu faire autrement que de noter l’évidence… Elle faisait étalage de tout un tas de qualités qu’il aimait à retrouver chez les gens qu’il côtoyait durablement et il s’en félicita. En plus de son joli minois et de son petit cul agréable, elle pouvait donc faire preuve de qualités humaines. Une chose appréciable au plus haut point, surtout si l’on considérait le peu de cas qu’il faisait de la Arryn avant de la connaître réellement ! D’une pimbêche hautaine et sans intérêt autre que son physique, elle lui apparaissait à présent comme une jeune femme estimable et digne d’intérêt. Des greluches bien roulées ? Il en avait retourné des dizaines… De jeunes vierges pleines d’innocence ? Il en avait dépucelé quelques unes… Mais toutes restaient soit des catins aux visages oubliés depuis le temps, soit de jeunes écervelées trop hâtive à livrer leur virginité sans y associer le mariage !
Ashara révélait finalement le mélange de multiples qualités dont il ignorait quelques heures encore auparavant qu’elles eussent pu s’additionner dans sa désormais future épouse…

Lorsqu’il se releva et qu’il lui eut demandé ce qu’elle envisageait pour la suite, la réponse de la jeune femme fut claire jusqu’à ce qu’il lui demande plus de précisions. A ce moment-là, elle parut hésiter. Asharra finit par lui avouer qu’elle attendait aussi de lui qu’il prenne position quant à la suite à donner à tout cela… Mais le plan de la Arryn était limpide et le jeune lord ne voyait rien à ajouter aux manigances de sa promise… – Je pense que tout sera suffisamment compliqué pour ne pas, en plus, ajouter nous-mêmes de la sophistication inutile à votre plan de départ. J’informerai donc mes compagnons d’armes de ce qui se trame et ils auront à dissimuler sur eux des armes autres que leurs épées ! Le souvenir des manigances insupportables de la Régente du Val suffisait à le convaincre de ne rien négliger. – Ainsi n’aurons-nous rien à redouter de l’éventualité qu’elle demande à ce que chacun se dépouille de ses armes avant d’entrer dans le septuaire…

Le mieux était de tenter de tout mettre en œuvre le plus rapidement possible pour empêcher les alliés de Lady Lysa d’intervenir à temps. – Dès que nous serons unis par le mariage, nous donnerons un signal au moment duquel nos hommes armés forceront Lysa à les suivre jusqu’aux appartements dans lesquels nous la tiendrons recluse, sans possibilité aucune de contact avec l’extérieur. Les gens se demanderont ce qu’il se passera et il vous faudra alors annoncer aux invités quelle ignoble imposture elle manigançait à votre encontre ! On pourrait même montrer à tous le coffret de Dragons d’Or et le parchemin portant le sceau de votre tante comme preuves de sa culpabilité ! De loin, les invités ne sauraient lire le contenu de la missive et ils pourraient prendre cela pour argent comptant ! Qu’en pensez-vous ?

Il ignorait si cela aurait une quelconque utilité puisque dans l’incompréhension générale qui règnerait à ce moment-là un stratagème pareil ne serait peut-être même pas utile !
Le temps était venu de laisser Ashara à ses préparatifs. Les siens seraient une formalité puisqu’il n’était en rien équipé pour organiser un mariage… Il devait surtout avertir ses hommes et dormir. Dormir suffisamment pour avoir suffisamment de repos avant ce lendemain si important… Un jour qui changerait sa vie à coup sûr. Soit ils réussiraient dans leur entreprise, soit ils seraient défaits et condamnés pour trahison… Nul n’ignorait ce qui attendait les traîtres…


◊ ◊

Le temps de la cérémonie était arrivé. Et le Corbray ne faisait pas le fier. Lui que rien n’effrayait, lui qui pouvait combattre n’importe quel chevalier des Sept-Couronnes, se sentait mortellement démuni face à l’événement qui l’attendait…
Il avait essayé de penser à tout, mais « tout » était un bien grand mot lorsque les choses se bousculaient autant dans votre tête… Il y avait des choses qu’il avait réussi à mettre en ordre et d’autres qu’il ne pouvait même pas espérer ordonner. Le manteau de la cérémonie, par exemple… Lorsqu’un mariage était célébré sous le regard bienveillant des Sept, il était de coutume que l’époux débarrasse sa promise du manteau de sa Maison de naissance afin de l’entourer d’un nouveau, aux couleurs du fief de son mari…
Le Corbray n’étant pas venu aux Portes de la Lune dans la perspective de se marier -et loin s’en fallait-, il n’avait eu d’autre option que la seule et dérisoire consistant à vêtir Ashara de sa propre cape, porteuse des Trois Corbeaux de Cordial. *Foutue Lysa !* enrageait-il *Même dans ce genre de détail elle aura réussi à nous pourrir la vie !* Il pensait à sa promise et à la déception qui serait sans doute la sienne de ne pouvoir se trouver comblée par un mariage grandiose et conforme à tous les rêves de petites filles… *Même pas de manteau pour ma future épouse ! Elle me paiera cet affront autant que tous les autres !*

Mais le temps de la colère viendrait plus tard, car déjà était apparue, à l’entrée du petit septuaire désuet des Portes de la Lune, Lady Ashara, toute de blanc vêtue et escortée de ce petit nigaud de Robert Arryn… Ils remontèrent l’allée centrale et, plus ils approchaient, plus le Corbray avait le loisir de détailler la beauté de la femme que cette barge de Lysa lui avait fourrée dans les pattes. *Même pas encore marié mais je dois être déjà cocu !* en vint-il à penser… *Plus chanceux que ça, ce n’est guère possible !* Et en effet, la jeune femme était resplendissante dans ses atours de promise… Immaculée et ravissante, les cheveux relevés en un chignon tout piqueté de perles et mis en valeur par une résille vierge, la nuque dégagée et féminine au possible, il était difficile de faire plus délicieux tout en préservant la chasteté nécessaire à un tel moment !

Lorsqu’Ashara se présenta devant lui, il chercha un moment son regard afin de plonger un instant ses yeux dans les siens, peut-être pour la rassurer, peut-être pour la dévêtir déjà… Mais le regard métallique du Noire-Epée lutta longuement avant que la jeune femme ne consente enfin à faire se croiser leur regard. Il lui sourit alors, très simplement, afin de lui montrer qu’elle pouvait compter sur lui, quoi qu’elle pût en penser, et quelques fussent ses doutes à cet instant.

Et à son tour vint le moment de répondre à l’engagement de la jolie brunette par les mots du sacrement des Sept.

– Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour ma dame épouse.

Le Septon éleva alors les bras comme pour appeler à eux la bénédiction du Dieu à Sept Faces.

« En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement que Lord Lyonel Corbray, Sire de Cordial et Lady Ashara Arryn, héritière en second des Eyrié et pupille de Lady Lysa, notre bien aimée Régente, sont mari et femme, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux. »

*Maudite, celle qui s’est mise entre nous !* reprit en écho le Corbray pour lui-même. Et lorsqu’il vêtit Ashara de la cape aux Trois Corbeaux, il ne put s’empêcher d’avoir un regard pour la froide Régente qui, non loin d’eux, jubilait… Il releva Ashara et l’attira à lui pour l’embrasser chastement…

C’était le signal !
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 3 - PORTES DE LA LUNE Icon_minitime29.03.13 22:13

« Très bien, je ferais de même avec mes hommes, c’est une bonne chose que nous ayons des personnes pour nous défendre le cas échéant. Pour ma part, je ne porterais aucune arme, malgré le complot que nous envisageons, ça reste mon mariage et si le sang doit couler il ne coulera pas de ma main, je m’y refuse. Je ne saurais me lier à vous avec une dague à ma cuisse. Et… heu… hum… Et vous ? Hum… peu importe, je ne veux pas le savoir. »

Elle se retourna et allait sortir pour rallier ses hommes et leur expliquer ce qu’ils auraient à faire dans la nuit et le lendemain. Certains devraient aller parler aux Lords, elle devrait aussi être présente pour les plus importants, d’autres devraient se préparer pour un éventuel combat. Tous devaient savoir qu’un complot de Lysa avait été déjoué, aucun, ou presque ne saurait la vérité, Ashara n’aimait pas mentir, mais là, c’était hélas indispensable, une question de sécurité à long terme. Mais Lyonel se remit à parler et énonça la suite du plan avec brio. Elle s’arrêta, d’abord dos à lui puis se retourna lentement un sourire aux lèvres. Merci Oh Père d’en haut de m’avoir donné un tel allié pour cette bataille.

« Je comptais payer moi-même quelqu’un pour l’accuser, mais le coffret et le mot pourrait bien faire l’affaire. Je ne sais pas, pensez vous que se soit suffisant ? Je me disais que les chevaliers, qui ne manqueront pas d’enquêter sur ce complot, pourraient trouver l’assassin et l’amener dans le septuaire où il avouerait avoir été engagé par Lysa. Evidemment elle nierait, mais le témoignage d’un homme qui de toute façon sera mis à mort devrait faire pencher la balance. Pour convaincre les plus sceptiques, on doit pouvoir récupérer son sceau dans la matinée et faire un faux. Je pense que si cela est suffisant, c’est peut-être mieux, car mon faux témoin serait condamné à mort, d’une manière ou d’une autre. Mais je crains qu’il ne faille tout de même un peu plus pour rallier tous les Lords à notre cause, même ceux qui la suivent pour l’instant. Nous verrons bien, contentons nous du coffret et du parchemin, pour le moment. Le faux témoin… Hum… et si je prenais un de mes hommes, homme qui m’aurait dit la vérité par loyauté et qui donc sera gracié par vous. Haelgara remplira cet office à la perfection ! Ooh… ah oui, vous l’ignorez, une de mes camériste est une mercenaire, cela se tient, je l’ignorais, je l’ai engagée comme femme de chambre. Mais en fait elle n’était pas sur ma route par hasard, c’était Lysa la responsable, seulement elle aurait retourné sa veste parce que… je ne sais pas je lui demanderais. Si besoin, elle pourra témoigner, mais j’aurais refusé de l’exploser tout de suite pour lui éviter la prison et la mort et je l’aurais gardée à mon service après la loyauté dont elle aurait fait preuve. »

Ashara était toute excitée à l’idée de se servir de la fausse identité d’Haelgara contre sa tante d’une manière totalement imprévue et différente de ce qu’elle s’était imaginée. Elle frappa doucement dans ses mains, les yeux brillants et un large sourire illuminant son visage, elle sautillait presque sur place attendant de voir sur le visage de Lyonel le signe d’un accord. A deux, ils faisaient une équipe redoutable, encore plus brillante que lorsqu'elle était seule.

***

Revenue dans sa chambre, elle demanda Gawin et Haelgara pour tout leur expliquer, après avoir fait un compte rendu de la réunion aux deux mercenaires, elle leur expliqua leurs rôles respectifs durant toute la journée.

« Gawin, je veux que tu restes armé de ton épée, aussi tu ne pourras pas rentrer dans le septuaire, mais dès lors que les chevaliers entrerons pour arrêter Lysa, tu pourras venir à mes cotés et veiller sur la sécurité et celle de mon époux. »

Elle attendit que le mercenaire acquiesce, sachant qu’elle n’obtiendrait pas de réponse très longue malgré la longueur du compte rendu et du plan qu’elle leur avait explosé. Cela dit il pouvait toujours objecter ou au moins se demander pourquoi, soudainement Ashara voulait aussi qu’il assure la sécurité de Lord Lyonel. Puis elle se tourna vers sa fausse camériste.

« Haelgara, toi tu garderas ton déguisement et ta dague cachée sous tes jupes. Tu seras debout, placée dans un coin avec mes autres caméristes. Tu assureras donc ma sécurité tant que Gawin ne sera pas entré, tu risques de ne pas être tout près de moi, mais tu ne pourras pas t’approcher alors je compte sur toi pour garder l’œil ouvert. Dès que Gawin sera là, tu t’occuperas de la sécurité de Lord Robert. J’ai un autre service à te demander, nous allons nous servir de ton identité secrète. Nous ferons arrêter Dame Lysa à la fin de la cérémonie, si un des seigneurs demande pourquoi, nous aurons une preuve, mais si cela ne suffit pas tu témoigneras. Tu as été engagée par Lady Lysa pour te faire passer pour une camériste, te faire engager comme telle dans ma suite et me tuer. Tu devais le faire avec l'arme de Lyonel au petit matin après la nuit de noce, et dire que tu avais trouvé, mon corps sans vie et le jeune Lord à tes cotés avec son épée ensanglantée dans les mains. Mais as décidé de me dévoiler ce plan, tu choisis la raison que tu veux pour ton changement de bord, cela pourrait être considéré par certains comme une trahison, mais tu es une mercenaire, et ne t’inquiètes pas, Lyonel te graciera pour ta loyauté envers moi. De plus, pendant le petit déjeuner, lorsque Lysa sera ici, tu iras dans ses appartements pour cacheter un de ses parchemins vierge avec son sceau et tu me l’apporteras après avoir tout remis en place. Personne ne doit te voir et personne ne doit savoir que tu es entrée ou que tu as touché à quoi que se soit. S’il y a le moindre risque qu’on te prenne, laisse tomber et reviens. »

Elle leur sourit et reprit, solennelle.

« Après cela, vous aurez le choix de rester à mon service ou de partir. J’imagine que l’un comme l’autre vous tenez à votre liberté, aussi je comprendrais que vous ne restiez pas. Mais sachez que si nous réussissons demain à mettre Lysa en prison vous ferez partie de la garde personnelle de la suzeraine du Val. Ainsi, même si Haelgara sera peut-être de nouveau obligée de porter des robes, vous aurez tous deux tout ce que je vous ais promis ainsi qu’un salaire et un métier stable et honorable. Et si vous partez, hé bien j’ose espérer que vous ne parlerez de ça à personne, quelques Dragons d’Or supplémentaire devraient vous convaincre de garder le silence sur cette affaire. Et évidemment, vous serez toujours les bienvenus dans le Val et auprès de moi et vous y trouverez toujours du travail. »

Après cette courte entrevue, elle partit avec ces chevaliers à la rencontre des Lords en qui elle avait toute confiance pour les mettre au courant de la trahison de Lysa et leur expliquer ce qui se passerait le lendemain. S’assurant leur soutien et celui de leurs hommes dans l’arrestation et pour la suite si ceux qui accompagnaient Lysa décidaient de se rebeller.

***

Ashara regarda Lyonel dans les yeux pendant que leurs lèvres se rencontraient, juste un baiser, court et chaste, fais avec douceur néanmoins, comme ce regard qu’il lui avait adressé à son arrivée. Mais il marquait surtout le début d’une nouvelle vie pour elle, les solides fondations d’une famille et des vœux qui comptaient à ses yeux autant que ce sur quoi ils reposaient. Cette rébellion était risquée, mais ils avaient tout fait pour qu’elle le soit le moins possible et qu’elle ait toutes les chances de succès, ils avaient tout préparé et ils avaient de nombreux soutiens. Maintenant ils allaient savoir s’ils étaient voués à vivre ensemble à la tête du Val ou à mourir, mais quoi qu’il arrive, elle était désormais unie pour toujours à Lord Lyonel Corbray. Malgré ce qui allait suivre, elle se donna toute entière à ce baiser et aux mains puissantes du jeune homme, posant les siennes blanches et fines sur les joues de son époux. Elle était toujours morte de trouille concernant la nuit de noce, mais jusqu’ici tout allait bien et il lui fallait trouver au plus vite les ressources pour mener à bien le plan, avec ou sans accroc. Il était grand temps qu’elle oublie sa peur et se comporte en Dame du Val. Elle puisa la confiance et le courage qu’il lui manquait dans le regard et le baiser de son seigneur époux et se décolla de lui avec un léger sourire et un regard franc et assuré, hochant brièvement la tête pour lui signifier qu’elle était prête.

Les chevaliers de Lyonel et Ashara entrèrent alors dans le septuaire, ayant entendu, à travers la porte, les paroles du Septon. Ils s’approchèrent de Lady Lysa, suivis de près par les chevaliers des autres maisons alliées, les hommes d’armes des uns et des autres et les mercenaires de la jeune femme. Les premiers venaient pour l’arrêter et les autres pour éviter tout débordement, la brune regardait la scène avec une certaine satisfaction ? Elle s’accroupit à côté de Lord Robert pour le rassurer et l’empêcher à tout prix de rejoindre sa mère.

« Je pourrais vivre aux Eyrié, avec toi si tu veux ! Je serais toujours là, je pourrais te faire la lecture tous les soirs, m’occuper de toi. Tu pourras jouer avec Ilda. Ca te plairait mon chéri ? Tu ne serais plus jamais seul tu ne t’ennuierais plus jamais. Mais pour cela il faut que ta maman soit gentille et qu’elle laisse mon mari venir avec nous. Il est très gentil lui aussi, et il a tout un tas de pages qui pourront te tenir compagnie. »


Dernière édition par Ashara Arryn le 17.07.13 15:51, édité 3 fois
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