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[Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île]

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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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MessageSujet: [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] Icon_minitime01.08.14 18:15

« l'écume, pulpe des houles »
Silithia Farman ft. Paxter Redwyne

–––––––––––––

An 298 • Huitième lune • Semaine 3 • Jour 2.

« La colère me rend malade, elle m'empoisonne. Je respire mal, mon cœur bat au hasard, mes articulations sont pleines de sable, je me sens l'estomac houleux. »

Silithia relut les dernières phrases du livre à plusieurs reprises, avant de le refermer. Elle ne parvenait pas à imaginer la colère noire dans laquelle le matelot s'était trouvé. Le muret sur lequel elle s'était assise pour lire l'autobiographie d'un marin originaire de Belle-Île était non loin du port. Ses yeux glissaient sur les flots bleus et sur les trois bateaux qui étaient à quai ; l'un était un grand bateau de marchandise et les deux autres, légèrement plus petits, semblaient être pour l'un un bateau de pêche et pour l'autre un bateau de transport. La jeune blonde sourit en voyant un autre bateau, assez grand, amarrer.
Serrant le livre tout contre son cœur, elle se leva et s'approcha curieusement du port. Sa jupe à la couleur grise perle, contrairement à la plupart de ses autres vêtements, ne traînait pas en un long voile derrière elle. Son chemisier blanc lui donnait l'air d'avoir d'une poitrine bien plus voluptueuse, mais la rajeunissait d'au moins un an. Si son corps n'était pas bien formé, et si elle avait encore le visage joufflu d'une enfant, elle aurait pu passer pour une jeune adolescente.

Arrivée au bord du ponton, Silithia regarda un instant les flots houleux. Ils étaient si beaux, si profonds... mais si effrayants. La jeune blonde nourrissait une peur bleue des eaux profondes. Elle avait à la fois la peur et l'envie de voguer dessus. Elle aimait les voyages en bateau, appréciant le fait de se sentir tanguer lentement sur les vagues qui dévoraient la coque du navire de leurs dents acérées. Mais lorsqu'elle se penchait au-dessus des vastes étendues bleues, qu'elle s'avançait jusqu'au bord du pont supérieur du bateau... elle voyait les remous de l'eau ne souhaitant que l'avaler. Et elle craignait d'y tomber.

Silithia s'assit sur un muret proche du ponton, laissant ses jambes pendre au-dessus des eaux agitées. Jetant un regard à l'horizon où se distinguaient vaguement les côtes du continent, elle aperçut même ce qui semblait être le port de Kayce... Elle rêvait de visiter tous ces ports, toutes ces villes, tout ce monde. « Si j'avais été un homme, j'aurais été marin », pensa-t-elle. Elle rouvrit le livre, et relut encore et toujours les dernières lignes du livre. Elle s'imagina la colère noire s'insinuer en elle, la représentant comme l'eau de mer se jetant sauvagement sur elle pour l'engloutir.

Les flots dévastateurs des mers agitées de Westeros et d'Essos étaient la représentation même de la rage. S'écrasant violemment contre les mille roches et plages, venant frapper avec toute la haine du monde les falaises se dressant en face de l'océan. Et les vagues s'acharnaient, encore et encore, à être reines du monde en détruisant ses roches minérales.
La mer était un mystère insondable. Comment les monstres qu'étaient les vagues pouvaient-elles mourir aux pieds d'une simple femme ? Nombre de jeunes ladies se posaient moult questions au sujet de l'avenir, de la vie et de la mort. Silithia ne voulait pas imaginer ce futur tout tracé qui lui était réservé. Elle allait se marier, enfanter... Elle baissa les yeux vers la mer.

Ne pouvait-elle donc pas voyager ?

Rejetant sa tête en arrière avec douceur, elle plissa les yeux pour distinguer le soleil perché sur son trône céleste. Un sourire rêveur étira ses lèvres. Elle resta un moment ainsi, contemplant les rayons lumineux qui baignaient Belle-Île de lumière et de chaleur. Elle soupira d'aise.

Après de longues minutes, elle reporta son regard sur l'horizon. Elle entendait des hommes sortir du bateau qui venait d'amarrer. Quelle chance ils avaient, eux, de connaître la liberté. Elle, était obligée de suivre bêtement le chemin qu'on lui indiquait. Elle n'avait pas le choix, on décidait de chacun de ses faits et gestes. Mais elle en avait décidé autrement. Elle était libre de rêver et de vivre comme elle le voulait, tant qu'elle le pouvait.
Si elle ne pouvait pas voyager, elle pouvait imaginer et rêver. Elle savait qu'elle était grande, et que son père devrait bientôt s'en rendre compte et l'admettre. Elle avait hâte que ce moment arrive.

Silithia savait qu'elle ne devrait pas tarder à rentrer au château. D'ailleurs, elle n'était même pas censée être ici. Si l'une de ses caméristes venait à découvrir que la jeune lady se trouvait sur le port et non à Belcastel, elle le raconterait à son père. Mais la belle blonde avait de nombreux alibis. Elle pouvait très bien inventer qu'elle était à la ferme, avec Jory, et qu'elle n'avait pas vu le temps passer. Elle pouvait aussi dire qu'elle était allée accueillir leur hôte.
Ce jour-ci, le Seigneur de La Treille leur rendait visite. Silithia avait entendu parler de lui comme étant un homme plutôt charismatique, commandant de la flotte de La Treille. Il naviguait comme il le souhaitait, aussi avait-elle hâte de le rencontrer. Les marins étaient les personnes les plus fascinantes qui soient, aux yeux de la jeune fille. Mais son père disait qu'ils ne valaient pas les Lords et riches chevaliers aux allures princières qu'elle pouvait épouser si elle le souhaitait.

« Je me fiche bien de son avis. », se disait-elle. « Eux, au moins, peuvent voir le monde autrement qu'à travers les écrits ou les paroles de quelques fous. »
La jeune lady n'était pas comme les autres de son rang et de son âge, rêvant d'une union parfaite et d'enfants parfaits. Elle voulait juste être assez puissante et riche pour voyager et vivre heureuse. La liberté. Elle ne voulait que la liberté.


Dernière édition par Silithia Farman le 28.08.14 13:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] Icon_minitime02.08.14 22:17

Paxter donna l'ordre d'affaler les voiles et fit virer de bord le bateau pour qu'il se range le long du quai de Belle-Ile. Il fit ensuite jeter l'ancre et observa une dernière fois le ciel. Clément. Il fallait espérer qu'il se maintiendrait ainsi longtemps, car il faudrait qu'il reparte. En chemin il allait livrer également d'autres seigneurs de la cote de l'Ouest et il fallait qu'il rentre également. Il espérait donc avoir du vent, pas trop de tempêtes, et surtout, pas de Fer-Nés. Il prenait toujours un bateau de guerre pour croiser dans les eaux Lannister, pas par paranoia mais bien parce qu'il se méfiait des boutres fer-nés. Il les connaissait trop bien pour savoir que son insolente chance ne durerait pas toujours. Redwyne vieillissait peu à peu, il le savait. Un jour où l'autre, viendrait le temps où il devrait rester à quai pour regarder s'éloigner les navires, comptant les jours passés à devenir sénile. A se remémorer les plans qu'il avait fait et ceux qu'il n'avait pas fait. Il attendrait alors de mourir en houspillant ses enfants et petits enfants, comme la tante Olenna, et comme la tante Olenna il saurait bien que tout le monde n'attendrait qu'une chose, sa mort.

En attendant d'en arriver là il était bien vivant et il avait du vin à livrer. Les Farman se révélaient être de bons clients, ils achetaient du vin pour un paquet de temps, et il livrait la moitié d'une cale pleine ici. Le bateau n'en filerait que plus vite, une bonne chose. Paxter n'était pas spécialement quelqu'un de très psychorigide sur les choses et les procédures, mais en bon commerçant, il fournissait le service qu'on lui demandait, car c'était la condition première pour garder ses clients à vie. Même si dans les Terres de l'Ouest, en général, ce qui le motivait plus que le délai, c'était la vitesse. Il se méfiait de ces gens, tout en intrigues et autres conflits. On pouvait dire la même chose de lui et globalement, des nobles du Bief, mais Paxter était lucide sur sa personne et en fait, il se méfiait des gens qui lui ressemblaient. Il avait trimé dur depuis longtemps pour devenir puissant et dangereux : il espérait qu'on le jugeait comme tel et par estime pour lui même, était sur ses gardes envers les gens qui pouvaient lui ressembler.

Il fit déployer les passerelles et ouvrir la cale, puis donna l'ordre à ses hommes de commencer à décharger les tonneaux de vins sur le port. Il faisait chaud : lui aurait bien pris un raffraichissement. Il donna l'ordre à son second Garrett Flowers, de monter au château prévenir lord Farman, ou quiconque s'y trouvait, de l'arrivée de la Liberté au port, tandis qu'il confiait à Billy, le bosco, le soin de superviser le travail des hommes. Lui même descendit à terre pour se promener un peu sur ce port.

Tout en marchant, il réfléchissait en écoutant distraitement les cris des mouettes. Paxter essayait de conserver des amis et des alliés un peu partout là où il pouvait. Eprouvait-il encore de la rancoeur et de la rancune envers les Barathéon et les Lannister ? Très certainement un peu au fond de lui, mais Redwyne était avant tout un commerçant qui avait donc besoin de client. Utilisez votre tête aurait pu être sa devise : il agissait pour son profit, quitte à rogner un peu sur le chapitre de ses convictions, quitte à ne pas être trop regardant sur le passé de ses alliés. Les Lannister avaient le vent en poupe, il fallait se rapprocher d'eux, ou éventuellement s'allier avec des gens qui pouvaient être leurs alliés...ou leurs ennemis si ça tournait mal pour eux. Ou les trois. Toujours avoir plusieurs plans et plusieurs cartes en main, voilà comment fonctionnait Paxter. Aussi il n'était pas bizarre de le voir ici, même s'il doutait, que vu comment Tywin Lannister avait calmé lord Sebaston, il se soulève contre lui. Qu'importait, il aurait peut-être de quoi s'amuser ici, et y trouverait surement un partenariat commercial à défaut de mieux.

S'amuser ? Eh bien oui, de toute façon il faudrait goûter le vin pour confirmer que le produit était bel et bien bon, goûter pour faire la fête aussi. Il éspérait qu'il ne s'agirait pas d'un coincé quelconque comme le lord du Val de la dernière fois, un Grafton quelconque de mémoire. Lord Redwyne, seigneur de La Treille, était un bon vivant. Il aimait rire et plaisanter, prouver qu'il avait de l'esprit et écraser ses hotes de son verbiage brillant...et bien sur, faire la fête. La vraie fête eut consisté en une jeune fille à dévergonder ou quelque chose du genre. Une fille propre, il ne voulait pas aller dans un bordel quelconque. Il ne fréquentait pas les tavernes borgnes et sans âmes où s'arrêtaient ses matelots, cela leur renvoyait une piètre image de leur seigneur et capitaine. Non, lui il couchait avec les femmes des châteaux : les célibataires, les frustrées, les mal-mariées, et autres. En l'occurrence, personne de ce type à l'horizon...Quoique. Au bord du quai, une jeune femme regardait la mer. Des vêtements simples mais de bonne qualité. Sans doute la fille de lord Sebaston...sans escorte. Drôle d'imprudence, mais parfaite pour lui, qui aimait bien les jeunes femmes, et qui aimait par-dessus tout qu'elles soient jolies et cultivées : Paxter aimait l'intelligence et la conversation. Bâvard, il avait besoin de parler et qu'on lui réponde. Il sourit en voyant son livre : une histoire de marins. Ils allaient donc s'entendre, du moins le pensait-il.

« Pourquoi lire des histoires sur la mer alors qu'on peut la prendre ? »
Elle sursauta, ne l'ayant pas vu arriver et darda sur lui un regard de surprise exquis. « Mille excuses. Je dois vous déranger. Je suis lord Paxter Redwyne. Aurais-je affaire à lady Farman ? »



Dernière édition par Paxter Redwyne le 04.08.14 15:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] Icon_minitime03.08.14 15:56

« l'écume, pulpe des houles »
Silithia Farman ft. Paxter Redwyne

–––––––––––––

An 298 • Huitième lune • Semaine 3 • Jour 2.

-Pourquoi lire des histoires sur la mer alors qu'on peut la prendre ?

Son cœur fit un bond énorme dans sa poitrine. Elle sursauta et se retourna vers lui. Il s'excusa et se présenta comme étant Lord Paxter Redwyne. Doucement, elle se leva et s'inclina lentement. Un sourire prenant place sur ses lèvres, elle répondit à sa question.

-Tout à fait. Lady Silithia Farman, enchantée de vous rencontrer. Pour répondre à votre précédente question, j'aimerais pouvoir prendre la mer. Elle est tellement belle, que personne ne pourrait y résister. Mais j'ai nombre de responsabilités ici, et je me dois de rester à Belcastel.

Sa voix était douce et légère, comme le battement d'ailes d'une colombe. Elle observa Paxter, les yeux s'illuminant. Un marin, il était un marin. Et elle, n'était qu'une rêveuse à côté de lui. Les rumeurs ne mentaient pas ; il était très charismatique, et ça se voyait au premier regard.
Il était vraiment grand par rapport à elle, et mince. Silithia ne voyait pas en lui un grand guerrier, ou un chevalier. Mais son teint halé et ses cheveux roux, contrastant avec ses yeux d'un bleu aussi profond que l'océan même, lui donnaient beaucoup de prestance. Peut-être se jouerait-elle de lui ?

Il venait d'amarrer à Belle-Île. Les marins se pressaient sur les quais, l'un d'entre eux se dirigeant vers le château. Silithia, regardant par-dessus son épaule, voyait Belcastel, perché sur sa colline, dominant l'île et le grand village. Elle sourit doucement et regarda à nouveau le capitaine.

-Votre vie doit être des plus plaisantes. Vous pouvez monter à bord de votre bateau quand vous le souhaitez et voguer jusqu'au bout du monde si tel est votre souhait. Ça doit être extraordinaire.

Elle se sentait bête de rêver ainsi de choses qu'elle ne pouvait ni concevoir, ni comprendre, en tant que Lady. Elle devait s'en tenir à son statut, et non rêver de marins et de voyages en bateau. Toutes ces choses étaient pour les hommes, et elle n'était qu'une femme. Juste une femme sans réels droits ni pouvoirs. Si elle venait à hériter de sa maison, sans doute serait-elle plus qu'une femme. Elle serait peut-être Dame Silithia Farman. Et on la respecterait...
Mais au lieu de ça, c'était son frère qui allait hériter. Il suffisait d'un peu de poison, ou d'une lame bien aiguisée, pour prendre sa place. Mais elle était une manipulatrice, pas une meurtrière.

Reposant son regard sur la mer, elle reprit son observation. Quoi de plus beau que cette merveille de la nature ? Rien. Rien du tout.
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MessageSujet: Re: [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] [Terres de l'Ouest] L'écume, pulpe des houles (pv Paxter) [Belle-Île] Icon_minitime05.08.14 13:36

Paxter n'avait guère l'habitude de prendre de gants et en réalité, il se fichait souvent de déranger les gens. Cependant c'était un homme courtois qui ne manquait que rarement à la politesse, excellant dans l'art raffiné d'être franc et direct lorsqu'il voulait être insultant, tout en restant d'une amabilité insolente qui n'en était d'ailleurs que plus moqueuse. Cela dit, c'était un homme qui savait apprécier les bonnes choses, et qui aimait la beauté, sous toutes ses formes : lady Silithia Farman, plus âgée que sa fille, mais pas de beaucoup, était un genre de beauté. Une femme en devenir, prometteuse, cela dit. Habitué à jauger, comparer, et évaluer, surtout les créatures dont il entendait faire ses conquêtes, choses qu'il décidait rapidement, lord Redwyne le vit d'un coup d’œil. Cela irait-il plus loin ? Il ne savait pas. Le lord Navigateur était un homme audacieux qui savait charmer le monde, mais il fallait que la jeune femme soit sensible à ce charme...à voir donc. En attendant, il pouvait reconnaître une autre sorte de beauté, celle de la mer : elle paraissait y être aussi sensible que l'enfant que Paxter avait été et qui passait sa vie à courir sur les ponts des bateaux, à contempler l'océan et à se dire qu'il en serait un jour ou l'autre le maître. Que lui importait le roi des Sept-Couronnes, les nobles, le Bief, les Tyrell, sa famille même, lorsqu'il voguait...le monde n'avait pas de fin en mer, il l'avait finalement compris. Tout se résumait au bruit de l'eau et du roulis et au vent qui claquait dans les voiles. A la lutte entre lui et les éléments, une lutte que peu de marins pouvaient se flatter d'avoir gagner. Lui, pour l'instant, en sortait toujours vainqueur. Un privilège des hommes ? Il sentait l'envie dans la voix de la jeune femme, et finalement, il ne regrettait pas ses excuses, car la contemplation de l'océan semblait réellement ravir celle ci. La sincérité plaisait toujours à Paxter, il l'avouait. Ce fut avec un sourire qu'il répondit :

« Ma foi, j'ai nombre de responsabilités chez moi, à La Treille, mais ce n'est pas pour autant que cela m'empêche de prendre la mer. » Il rit franchement de lui et reprit avec un sourire et un ton presque flatteur : « Vos responsabilités ne devraient pas vous empêcher de naviguer, une femme telle que vous ne saurait être réservée aux yeux jaloux de sa famille sur une île. Vous deviendrez une des légendes des marins, comme les sirènes dont ils vantent la beauté... » Il s'inclina légèrement et en bon lord courtois et noble, s'adjugea le droit de lui faire un baise-main, avant de reprendre plus sérieusement : « Il me semble qu'une des responsabilités de la fille d'un lord îlien est de se marier, et pour cela de prendre la mer pour rencontrer ses prétendants...vos fiançailles doivent vous tarder, lady Silithia. »

La plupart des jeunes femmes attendaient cela, il ne voyait pas de raison à ce que ce ne soit pas le cas. Là encore, le privilège des hommes, moins contrôlés par leurs parents, et surtout d'hommes comme lui, marins, et indépendants dans l'âme, était de pouvoir s'amuser avant. Il comprenait bien ce que la jeune femme voulait dire : les femmes ne naviguaient pas, même si elles montaient à bord, tout du moins pas si elles venaient d'un milieu correct. Les folles fer-nées ne comptant pas, bien sur, pour un rond.

Il sourit à nouveau devant son enthousiasme. Sa vie était plus cruelle qu'elle n'y paraissait, mais cela était-il nécessaire de le révéler ? D'une certaine manière, Paxter jugeait que les rêves servaient la construction de l'esprit, autant dire que non, il ne jugeait pas qu'il fallait détromper la jeune femme...peut-être simplement éclairer sa lanterne. Et encore, cela était-il utile ? Elle apprendrait par elle même que tous les rêves se paraient souvent d'une aura et d'un tour cruels lorsqu'ils se réalisaient, à moins de ne laisser qu'un goût amer d'inachevé lorsqu'ils ne se réalisaient pas.

« Extraordinaire, oui...le plus beau c'est que justement, le bout du monde, vous ne le trouvez jamais. Le voyage n'a donc pas de fin, ce qui est sans doute le plus merveilleux dans toute cette histoire. Libre, je ne sais pas...nous pouvons nous prétendre libre lorsque nous naviguons, il est vrai. Mais c'est toujours la mer qui reste l'Impératrice, elle qui décide de nous couler, peu importe si vous êtes matelots ou capitaine, roi ou non de votre navire. » Il fit une pause pour regarder l'infini bleu qui se confondait avec celui du ciel, plus clair : « Nous savons tous que tôt ou tard la mer peut gagner face à nous. Tout le monde le sait lorsqu'il prend la mer...ce qui ne nous empêche guère de recommencer. Moi le premier. Mais à ce qu'il paraît, j'ai une certaine dose d'inconscience, je dois l'avouer. Et j'aime la liberté. Ce n'est pas pour rien que mon vaisseau amiral se nomme ainsi. »

Il rit avec bonhomie : Paxter Redwyne était un homme tout à fait conscient de ce qu'il était et de ce que son caractère impliquait. Il aimait le risque autant qu'il aimait la mer, ou les femmes : ces trois amours conjugués le perdrait un jour, encore qu'un seul, à part eut suffi à cela : l'amour du pouvoir, globalement. Il commenta, revenant à un autre sujet, glissant un regard à l'ouvrage que tenait Silithia :

« Autre liberté que celle des livres...encore que les mestres ne seraient pas d'accord avec moi. L'imagination est un blasphème pour la Citadelle. La science est tout ce qui compte à Villevieille, je le crains. C'est dommage, lorsqu'on en connaît le port, que ces érudits n'y descendent jamais, l'imagination et la liberté y règnent en maîtres, même si la bibliothèque de la Citadelle est intéressante. »
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« l'écume, pulpe des houles »
Silithia Farman ft. Paxter Redwyne

–––––––––––––

An 298 • Huitième lune • Semaine 3 • Jour 2.

Lord Redwyne vanta sa beauté, faisant rosir les pommettes saillantes de la jeune femme et la faisant lui offrir un sourire des plus radieux. Il dit avoir des responsabilités qui jamais ne l'empêchaient de prendre la mer.
Silithia inclina légèrement la tête pour opiner mais son sourire se crispa ; il avait de la chance, et cette chance elle ne l'avait pas. Elle se passa cependant de lui faire remarquer qu'ils vivaient dans un monde où la misogynie semblait régner en maître. Il le savait bien, lui-même. Il était un homme, et n'avait pas les problèmes qu'avaient les femmes comme elle en ce monde. Bien qu'elle fut née dans un milieu noble, ce qui lui permit d'avoir le titre de Lady et d'être seconde héritière d'une grande île, elle n'avait pas autant de privilèges que son frère, son père ou ses cousins. Elle évitait cependant de s'en plaindre, car elle aurait pu naître dans un milieu pauvre. Elle n'osait pas s'imaginer mendiante ou prostituée. Rien que le fait d'y penser lui faisait froid dans le dos.

Paxter lui fit un baise-main, puis reprit. Il parlait cette fois-ci de son mariage. Il disait qu'il était du devoir d'une jeune héritière de se marier. Il ajouta que ses fiançailles devaient sans doute lui tarder. Elle s'obligea elle-même à ne pas laisser l'hésitation paraître dans sa voix, hocha la tête et dit doucement de la façon la plus naturelle qui soit :

-Bien entendu, quelle femme n'attend pas impatiemment le jour de son mariage ? J'ai tellement hâte de savoir quel sera l'homme qui partagera ma vie. (Elle marqua une pause de quelques secondes, sourit doucement, puis continua.) J'ai déjà voyagé à plusieurs reprises vers d'autres villes, mais mon père est surprotecteur avec moi. Bien heureusement, il prend peu à peu conscience que je ne suis plus une petite fille. Il veut seulement le meilleur pour moi.

Le bout du monde, inexistant. Le voyage, infini. La liberté, bien présente. C'est à peu près tout ce que retint Silithia des paroles de Paxter. Lorsqu'il parlait de la mer, ses yeux semblaient s'illuminer, il semblait parler sans retenue. Un peu comme elle. Elle sourit à nouveau. Il était si beau que de voir un homme si passionné par l'infinité bleue.
Lord Redwyne se dit lui-même inconscient. Il savait qu'à tout moment, la mer pouvait l'emporter. Une vague l'avalant, l'océan lui-même dévorant la coque de son navire en l'empêchant de refaire surface, ou une simple chute depuis le pont. Tout ceci pourrait lui être fatal. Et pourtant il était encore en vie.

-Autre liberté que celle des livres...encore que les mestres ne seraient pas d'accord avec moi. L'imagination est un blasphème pour la Citadelle. La science est tout ce qui compte à Villevieille, je le crains. C'est dommage, lorsqu'on en connaît le port, que ces érudits n'y descendent jamais, l'imagination et la liberté y règnent en maîtres, même si la bibliothèque de la Citadelle est intéressante.

Lorsqu'il parla de la réputée Citadelle des mestres, il attisa d'autant plus la curiosité de la jeune Farman. Elle espérait pouvoir un jour s'y rendre, tout comme elle espérait aller en Essos. Seulement, elle fut quelque peu déçue de savoir que l'imagination était une injure pour la Citadelle, et qu'ils ne semblaient jurer que par la science. Ça en demeurait cependant intéressant, mais une question fleurit dans l'esprit de la jeune fille.

-Il est dommage que les érudits ne mêlent pas imagination et science ; tout ce qu'ils savent déjà n'en serait que plus intéressant. Et je ne conçois pas le fait de vivre à côté d'un port et de la mer, sans jamais aller les voir. (Elle marqua une courte pause.) La vie doit être belle, à la Treille. Entre la mer, la Citadelle... le vin, rit-elle doucement. Tout doit être beau, là-bas, et j'espère m'y rendre un jour.

Elle reposa son regard sur l'horizon bleu et sourit paisiblement. Paxter Redwyne était d'agréable compagnie, et le rencontrer avait rendu Silithia fort enthousiaste ; elle n'était pas déçue.

[Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée pour l'énorme retard ! :/ ]
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